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économie et finance - Page 766

  • Affaire Cahuzac : dernier rebondissement, avant nouvelle explosion puissance 15 ?

    PARIS (NOVOPress/Bulletin de réinformation) -  Jeudi matin, Pierre Condamin‑Gerbier, qui fut jusqu’en 2009 (donc pendant la campagne électorale de 2007), directeur de la délégation UMP en Suisse, a été auditionné à huis clos par le député socialiste Yann Galut, rapporteur du projet de loi de lutte contre la fraude fiscale. Ce banquier, qui a été associé gérant de Reyl Private Office, une entreprise suisse de gestion de patrimoine qui fait de l’optimisation fiscale, affirme disposer « D’une liste d’une quinzaine de noms d’ex‑ministres ou d’actuels ministres » détenteurs d’un compte en Suisse. Le JDD a publié ce dimanche une interview de lui.

     

    Pierre Condamin‑Gerbier estime également dans son audition que Jérôme Cahuzac n’était qu’un « fusible ». « Je n’ai pas fourni de noms de fraudeurs aux enquêteurs pour des raisons de sécurité, assure‑t‑il également. Mais mes documents et mes notes sont consignés auprès d’une partie tierce, et ils seront dévoilés quand mon environnement sera plus sûr. Il y a eu des menaces écrites et orales sur mon intégrité physique ainsi que sur celle de ma famille ».

    Dans l’interview publiée par le Journal du Dimanche de ce jour, il ajoute “Je peux simplement dire aujourd’hui qu’il y a dans cette liste de très grands noms de la politique française, des gens que l’on est habitué à voir sur les écrans de télévision”. En précisant “Il s’agit de personnages beaucoup plus familiers du grand public que ne l’était Jérôme Cahuzac”.

    Si Pierre Condamin‑Gerbier va jusqu’au bout de sa démarche, c’est donc une affaire Cahuzac puissance quinze qui se prépare, avec à la clé un avis d’ouragan sur l’UMPS.

    http://fr.novopress.info

  • Gaz de schiste : pourquoi les estimations en France sont fausses

    Combien de mètres cubes de gaz de schiste dorment sous nos pieds ? Un quart de moins que ce que l’on pensait, a annoncé lundi, l’Agence américaine de l’énergie. Mais pour les géologues français, aucune estimation ne tient la route.

    La France vient de quitter le club très envié des eldorados potentiels de gaz de schiste. Au niveau mondial, les nouveaux résultats de l’Agence américaine de l’énergie (EIA), publiés le 10 juin, ont de quoi faire saliver les pétroliers : depuis le dernier rapport paru en 2011, les réserves présumées de cet « hydrocarbure non conventionnel » ont été revues à la hausse de 10 %. Elles atteignent désormais 345 milliards de barils, soit l’équivalent de la consommation mondiale pendant dix ans.

    Mais la France, comme la Pologne, est restée sur le banc. Pire, elle dégringole au classement. Tandis qu’en 2011, l’Hexagone fanfaronnait en dixième place mondiale des pays dotés de sous-sols riches en gaz de schiste (avec un magot estimé à 5,1 milliards de mètres cubes), elle est aujourd’hui sortie du classement américain. Entre temps, près de 1,2 milliard de m3, soit 24% des réserves précédemment estimées, semblent s’être évaporés. Sur certaines zones, la baisse est encore plus marquée. Ainsi, le bassin du Sud-est (un triangle situé grosso modo entre Montpellier, Nice et Grenoble) renfermerait dix fois moins de ressources que celles évaluées il y a deux ans. De tels écarts laissent les géologues dubitatifs.

     

    « L’exercice est trop périlleux »

    « Ces estimations sont grossières, on ne comprend pas sur quoi l’EIA les fonde », lance François Kalaydjian, directeur adjoint aux ressources énergétiques de l’Institut français du pétrole (IFP). Interrogée sur sa méthodologie, l’agence américaine se contente de renvoyer, par mail, vers six études françaises. La moitié de ces travaux proviennent justement de l’IFP. Pourtant François Kalaydjian et son équipe se sont toujours bien gardés d’avancer des chiffres. « Pour la simple raison que sans forage, l’exercice est trop périlleux » souligne le directeur adjoint. Or, en France depuis le 13 juillet 2011, la fracturation hydraulique, seule méthode de forage éprouvée pour l’instant, est interdite par la loi. Et à moins que ses impacts néfastes sur l’environnement ne soient un jour complétement maîtrisés, elle devrait le rester.

    « Dans ces circonstances, il manque des données de base », confirme Michel Cathelineau, directeur de recherches en géologie et gestion des ressources au CNRS. Selon les chercheurs français, quand elle s’intéresse à la France, l’EIA ne peut se baser sur aucun élément concret. Restent les analogies et extrapolations. « Pour estimer la quantité de gaz de schiste il faut mesurer la surface occupée par les roches mères qui en produisent, estimer leur profondeur et, à partir d’échantillons, déterminer leur productivité », détaille le chercheur, « ensuite c’est simple comme une multiplication ».

    Mais en France, le calcul butte sur la troisième variable : la capacité d’une roche à produire du gaz. Celle-ci dépend de la quantité de matière organique présente, mais aussi de la température et de la pression auxquelles elle est soumise. « Or sans forage, impossible de connaître ces paramètres », souligne Michel Cathelineau. « Les experts de l’EIA considèrent uniquement la quantité de matière organique, c’est-à-dire l’ingrédient de base, ce qui n’est pas suffisant », renchérit François Kalaydjian.

    Pas d’avancée majeure depuis deux ans

    Autre inconnue : la propension de la roche à être fracturée. « Une roche mère est constituée de trois composants : des matières organiques, des matériaux hybrides et des minéraux », enseigne François Kalaydjian, avant de développer « en fonction des leurs proportions, elle sera plus ou moins facile à fracturer ». Or sans exploration des sous-sols, impossible de déterminer de quoi la roche, située à des centaines de mètres sous nos pieds, est composée. Dans le bassin parisien, des échantillons prélevés dans les années 90 donnent une petite idée. « Mais là encore, les interprétations que l’EIA en fait sont étranges », soupire M. Kalaydjian. Et si quelques incertitudes concernant le bassin du sud est ont été levées, les chercheurs ne font état d’aucune découverte.

    Faute de permis de forer, en deux ans la France n’a donc pas fait d’avancée significative. Pour preuve, quatre des six études sur lesquelles se basent l’EIA pour établir ses nouvelles estimations sont veilles de plus de 10 ans. Alors comment expliquer que les conclusions divergent des chiffres précédents ? « Bizarrement entre 2011 et aujourd’hui, les périmètres étudiés ont changé », s’étonne François Kalaydjian à l’IFP, avant de poursuivre : « Certaines zones présentes dans l’étude il y a deux ans, ne sont même plus mentionnées, sans que l’on puisse se l’expliquer. »

    Des explorations pour mettre fin au débat ?

    Dans le milieu de la recherche française, la publications de l’EIA suscite donc peu d’émoi. « C’est un état des lieux très général, vu des États-Unis , relativise François Kalaydjian, on sait que la marge d’erreur est importante ». Pour les géologues français, si l’Hexagone veut savoir de quoi sont faits ses sous-sols, une seule solution : autoriser les forages d’exploration. Quid alors des risques pour l’environnement, tels que la pollution des nappes phréatiques ou les séismes ? « Il y a beaucoup de controverses sans que l’on sache vraiment de quoi on parle », souligne François Kalaydjian « si l’on réalise de vraies études, on constatera peut-être que les quantités de gaz de schiste sont trop faibles pour qu’il y ait lieu d’en parler. » Mais à l’inverse, si les découvertes font le bonheur des pétroliers ? Les écologistes craignent qu’une fois le premier feu vert donné et le potentiel économique du gaz de schiste dévoilé, la France n’ait plus le courage de maintenir sa fermeté.

    terraeco.net http://fortune.fdesouche.com

  • Le marché français coulé par les technocrates !

    Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine, analyse les conséquences pour les entreprises françaises du projet de création d’un marché transatlantique.

  • Les impostures du marketing territorial

    Les territoires à l’encan.
    La part de la dette publique liée à la dette de l’Etat s’élève en France à plus de 80%. La quote-part des collectivités, néanmoins substantielle dans notre histoire, ne doit pas faire oublier cette réalité. Il n’en reste pas moins que dans un contexte où doit régner le leitmotiv de la maîtrise des dépenses publiques et où les caisses des inter-communalités, départements et régions se vident désespérément, on ne peut que s’étonner de certaines dérives. A titre d’exemple, à grands coups de millions, certains opérateurs du « marketing territorial » donnent dans le pseudo-identitaire et abusent les élus avec des créations d’une pauvreté affligeante. Les quelques images qui illustrent le texte donnent un aperçu de cette pauvreté, en comparaison des blasons traditionnels.
    J.H. d’Avirac fait le point pour Polémia.

    Territoires à vendre
    Depuis trois décennies, les « territoires » cherchent à se vendre… se vendre à des investisseurs, des touristes ou des populations actives candidates à la migration, se vendre à leurs administrés. Cette hystérie marketing masque en fait un défaut de légitimité des collectivités, qui ont tendance à en rajouter d’autant plus en matière de communication que leur ancrage est faible et leur histoire inexistante. C’est évidemment le cas pour bon nombre de régions administratives françaises.
    Rappelons simplement à cet égard que notre beau pays jacobin doit être le seul au monde à avoir confié, à la fin des années 1950, à un haut fonctionnaire commissaire général au Plan le découpage (depuis Paris) de nos belles provinces… évacuant de facto toute considération culturelle ou identitaire vécue comme contre-productive d’un point de vue administratif et économique, voire suspecte d’un point de vue politique. La création de collectivités « jeunes », désincarnées, artificielles a immédiatement suscité chez les élus, toujours prompts à saisir un drapeau même vide de sens, une volonté de création de notoriété, matérialisée par des budgets colossaux en matière de communication. Quelques années après… bis repetita, les intercommunalités, fraîchement collées entre les départements et la commune, venaient rajouter leur couche de gras au millefeuille hexagonal, avec les mêmes dérives, les mêmes réflexes, les mêmes logos et la même rhétorique. Enfin, quelques strates supplémentaires, pays et, plus récemment, métropoles ont progressivement saturé le paysage et les espaces de communication publique au risque de diluer les identités réelles encore bien enracinées chez nos concitoyens.En 2011, les seules régions ont dépensé jusqu’à 150 millions d’euros en communication, avec des pointes à 10 € par foyer fiscal, sans parler, bien évidemment, des dépenses cachées (plus du double selon certaines sources) des multiples associations subventionnées moyennant la mise en place du logo et de la signature « corporate » de l’institution régionale et des opérations de relations publiques/politiques faisant partie du package.

    L’identité revue et corrigée par des communicants-idéologues
    Disons-le tout net : les blasons, les patois et autres traditions embarrassent quelque peu les publicitaires de tout poil, qui se penchent sur les problématiques de communication des territoires comme on se penche sur une nouvelle marque de dentifrice. C’est bien d’un embarras culturel qu’il s’agit : rompus aux techniques de communication lessivière, à la néophilie (nouveauté pour la nouveauté), au « faire-moderne », ces Parisiens inquisiteurs impitoyables de la ringardise provinciale franchissent parfois le périphérique pour aborder « les territoires » comme on découvre la Yakoutie, le Kamchatka ou la Terre Adélie. Nouveaux évangélistes, détenteurs du vrai, du beau et de la branchitude, ils viennent moderniser la province pour la rendre présentable sur la scène internationale. Leurs anglicismes impressionnent l’élu local, leur dégaine Yamamoto amuse mais force le respect, leur accent crée des complexes à l’Occitan de souche. Quant à leurs théories labellisées sciences-po, grande école de commerce ou Boston Consulting Group, affichées sous format power point dernier cri abondamment illustrées, elles ne peuvent être contestées par un élu local, qui affiche au mieux un bac+3 et qui, selon l’un de ces pubards parisiens, sera « surtout sensible aux images ». Et puis il y a ces postures marketing dégoulinantes de prétention, telle la « disruption », anciennement défendue par l’agence BDDP aujourd’hui reprise par TBWA, qui finissent par aboutir à des signatures institutionnelles dont la juxtaposition confine au ridicule : « Only Lyon », « Nantes Just Imagine », « L’Aisne it’s open », « Strasbourg Europtimist », « So Toulouse », « I’Amsterdam », « Montpellier unlimited »… pour faire branché, faire anglais et en mettre plein la vue à l’élu qui, de toute manière, ne comprend rien. Si une démarche réellement identitaire et parallèle voit le jour, tel que ce fut le cas en Bretagne ou en Alsace, on s’en inquiétera comme s’en inquiéta Joshua Adel (directeur du pôle lobbying et communication politique de TBWA Corporate), qui parle d’ « irruption d’un repli identitaire et de régionalisme »…Le patron de cette agence, qui a pourtant pignon sur rue, n’hésite pas, du reste, à en rajouter en matière idéologique. N’est-il pas, sur d’autres fronts, le délégué général de la Forge, « think tank » fondé par Benoît Hamon et Noël Mamère, au lendemain de la défaite de la gauche en 2007, pour réfléchir à une alternative dans un esprit gramsciste… la conquête des esprits devant précéder l’action politique ! On se pince !
    Voilà donc distillés au plus profond de nos provinces ignorantes, sous couvert de marketing territorial, de l’humanisme à deux balles, de la vigilance sur l’évidence et les menaces fantômes, de l’antiprovincialisme et de l’universalisme à tous les étages. L’identité devient diversité, les 4×3 valorisent les minorités, l’anglais stérilise le discours au nom de la quête de l’investisseur international, le différenciant s’efface devant le même. Un marketing de masse donc, qui s’oppose à un marketing de l’offre, qui, à l’inverse, partirait des incontournables spécificités des territoires pour nourrir un discours identitaire de simple bon sens, plus fédérateur pour les populations concernées, plus insolite et fascinant pour des publics-cibles extérieurs : une occultation organisée au nom d’une idéologie bien typée qui s’accommode fort bien d’un clientélisme des plus basiques.

    Consensus et soupe tiède
    Dans les services connexes du marketing territorial, les professionnels du genre ont un outil choc appelé « concertation », qu’ils servent à l’envi aux politiques locaux, tétanisés à l’idée deLyon regrouper sous un même drapeau l’évêque et le marchand, les élus de tout bord, les territoires de tous niveaux, les associations et les institutions, les chambres consulaires et les francs-maçons, les agriculteurs et les femmes, les jeunes et les vieux, la presse et les amis politiques, toujours plus compliqués à gérer que les ennemis déclarés. C’est ainsi que des réunions-fleuves se mettent en place à grand renfort d’honoraires, aboutissant à une soupe tiède mais consensuelle… ce fameux consensus dont une illustre figure féminine de la politique britannique, récemment décédée, disait judicieusement qu’il est « ce que personne ne rejette, mais que personne ne croit ».
    Comment en est-on arrivé à ce niveau d’amnésie qui prive nos provinces de leur capital identitaire et les conduit à accepter les lieux communs les plus éculés du politiquement correct ? A titre d’exemple, et ce sera le dernier, était-il absolument nécessaire que l’agence de développement de Midi-Pyrénées, comme bon nombre de ses consœurs, utilise dans les salons professionnels un visuel mettant en scène la frimousse, du reste bien charmante, d’une petite fille noire évoquant plutôt spontanément la France d’outre-mer ? Au cas où vous ne l’auriez pas compris, ce qui doit primer en l’occurrence sur l’identité, c’est bien ce fameux message d’ouverture à la « diversité », censé incarner la marque de fabrique d’un territoire moderne. Ceci au risque de faire disparaître les aspérités, les typicités, les richesses et l’ADN d’une terre et de ses hommes, qui ont façonné notre pays… leur légitime fierté étant, par la volonté de quelques prétentieux experts, devenue suspecte.
     J.H. d’Avirac http://www.polemia.com
    13/06/2013

  • Gare au prochain tsunami financier

    “Toutes les grandes défaites se résument en deux mots : trop tard”, affirmait le général MacArthur. Allons-nous attendre qu’il soit trop tard pour comprendre la gravité de la situation ? Allons-nous attendre qu’il soit trop tard pour rompre avec des stratégies qui nous mènent dans le mur ?

    Officiellement, il y a eu 40 000 chômeurs supplémentaires en France en avril. Mais le ministère indique qu’en un mois, il y a eu 534 000 nouveaux inscrits à Pôle emploi. Si le chômage augmente de 40 000 personnes “seulement” c’est que, dans le même temps, 494 000 personnes quittaient les fichiers de Pôle emploi. “Presque la moitié ont repris un emploi”, indique le ministère. On en conclut qu’une moitié n’en a pas retrouvé : certains sont en stage, d’autres ont des problèmes administratifs mais, chaque mois, 80 000 ou 100 000 personnes arrivent en fin de droit.

    Dans le Sud de l’Europe, c’est pire encore : en Italie, le chômage touche près de 3 millions d’adultes mais il y a trois millions de “découragés” qui ont abandonné leur recherche d’emploi. “On organise une boucherie sociale”, affirme le patronat italien. En Espagne, il y a 6 200 000 chômeurs et combien de pauvres ? “A Madrid, plus aucun fils d’ouvrier ne va à la faculté, témoigne une jeune espagnole. Quelque chose est en train de se casser. Si rien ne change, l’Espagne va perdre la maîtrise de son avenir.”

    La situation est-elle meilleure dans le reste du monde ? Aux Etats-Unis, malgré des déficits colossaux (la dette publique a augmenté de 1 100 milliards en un an), malgré le soutien de la Réserve fédérale qui crée chaque mois 85 milliards ex nihilo pour financer ces déficits, le taux d’activité est tombé à un plus bas historique : 63,3 %. Les chiffres du chômage sont stables mais, en un mois, 495 000 chômeurs ont renoncé à chercher un emploi et sont sortis des statistiques. Même avec des politiques budgétaires et monétaires ultra-accommodantes, les Etats-Unis n’arrivent pas à sortir du chômage. En mai, l’activité industrielle a commencé à reculer.

    Au Japon, le gouverneur de la banque centrale a démissionné il y a trois mois, refusant de cautionner plus longtemps une politique qui, en vingt ans, a poussé la dette publique à 230 % du produit intérieur brut (PIB) : malgré des plans de relance pharaoniques, malgré une politique de recherche très ambitieuse, le Japon n’a que 0,7 % de croissance en moyenne depuis qu’a éclaté sa bulle, au début des années 1990. Et encore, ces 0,7 % viennent des exportations vers les Etats-Unis et l’Europe…

    Le gouverneur de la Banque centrale du Japon a démissionné mais, au lieu de réfléchir à une politique alternative, son successeur a décidé de continuer comme avant mais en pire. Peut-on soigner une gueule de bois en buvant tous les matins une grande bouteille de Saké ? Le 30 mai, le Fonds monétaire international (FMI) a publiquement averti que, en poussant son déficit public à 9,8 % du PIB, le Japon prenait des “risques considérables”.

    EN CHINE, LA BULLE IMMOBILIÈRE VIENT D’ÉCLATER 

    Les deux moteurs de la croissance chinoise ont calé en même temps : les ventes de logement ont baissé de 25 % en un an et les exportations vers l’Europe ont reculé de 9,8 %. Officiellement, la Chine ne traverse qu’un “petit ralentissement” mais si l’on observe la consommation d’électricité (indicateur plus difficile à enjoliver que le PIB), la Chine est plus proche de la récession que d’une croissance de 6 %. En mai, l’activité industrielle a reculé : il ne s’agit pas d’un ralentissement dans la croissance mais bien d’un recul.

    On a vu en Espagne ce que donne l’éclatement d’un bulle immobilière : le chômage a triplé et José Luis Zapatero a dû démissionner. En Chine, la bulle est plus grosse qu’elle ne l’était en Espagne. Et son explosion risque d’avoir des conséquences sociales nettement plus graves car il n’y a pas de couverture sociale pour les chômeurs, ni de solidarité familiale pour des millions d’hommes déracinés. Mais les dirigeants chinois n’ont aucune envie d’abandonner le pouvoir : ils ont annoncé qu’ils vont doubler le budget militaire d’ici à 2015 afin d’avoir quatre fois le budget de l’armée du Japon, l’ennemi héréditaire.

    Début mars, alors que le FMI indiquait que la dette privée de la Chine a augmenté de 30 % PIB en un an, sans que cela suffise à relancer l’activité, Taïwan annonçait avoir installé cinquant missiles tournés vers des bases militaires chinoises… Comme le dit le gouverneur de la Banque d’Angleterre, “la prochaine crise risque d’être plus grave que celle de 1930″.

    C’est dans ce contexte que s’ouvre en France la conférence sociale des 20 et 21 juin. Elle doit lancer un nouveau cycle de négociation sur l’emploi. L’un des hauts fonctionnaires de la direction du Trésor chargé de préparer une “note de cadrage” pour cette conférence affirmait récemment que la France est retombée dans une “petite récession”. Du point de vue comptable et si l’on pense que la France est seule au monde, il a raison. Mais peut-on en rester au point de vue comptable ? Non ! Ceci n’est pas une “petite récession”. Une banale récession comme nous en avons déjà connu quatre en quarante ans. Edgar Morin a raison : nous sommes face à une crise de civilisation. Comme celle de 1929, cette crise peut conduire à la barbarie : guerre aux frontières de la Chine, guerres pour l’eau ou pour l’énergie, émeutes urbaines et montée de l’extrême droite en Europe…

    Si nous continuons à laisser pourrir la situation, si nous continuons à mettre quelques rustines en misant sur un miraculeux retour de la croissance (auquel plus personne ne croit) tout cela peut, en quelques années, finir dans un fracas terrifiant.

    CHANGER L’ENSEMBLE DE NOTRE MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT

    Et, dès aujourd’hui, nous sommes nombreux à ressentir un malaise plus intime : qui donc est l’homme pour être traité ainsi ? Qui donc est l’homme pour accepter que des millions d’hommes et de femmes vivent dans la plus grande pauvreté alors que, globalement, nous n’avons jamais été aussi riches ? Qui sommes-nous, femmes et hommes, pour être incapables de garder la maîtrise de notre avenir, ballotés comme des fétus de paille, d’une crise à l’autre ? Homo Sapiens Sapiens ou Homo Nullus Nullus ?

    Crise sociale, crise financière, crise climatique, crise démocratique, crise du sens… dans tous ces domaines, nous sommes proches d’un point de non-retour. L’humanité risque une sortie de route. C’est l’ensemble de notre modèle de développement qu’il faut changer, de toute urgence.

    Pour éviter qu’un tsunami sur les marchés financiers ait un impact direct sur l’économie réelle, pour lutter radicalement contre la spéculation et contre les risques liés au surendettement des Etats, la France doit demander que soit organisé au plus vite un nouveau Bretton Woods – accords pour réorganiser le système financier international après la seconde guerre mondiale, en 1944.

    Pour sortir l’Europe de l’austérité et de la récession, il faut mettre fin aux privilèges incroyables des banques privées dans le financement de la dette publique et financer à 1 % la vieille dette publique, lutter frontalement contre les paradis fiscaux (le code des marchés publics doit interdire de commande publique les entreprises qui se soustraient à l’impôt) et négocier la création d’un impôt européen sur les dividendes (en vingt ans, le taux moyen d’impôt sur les bénéfices est passé de 37 % à 25 % en Europe !). Si l’on fait cela, nous pourrons retrouver l’équilibre des finances publiques sans austérité.

    Il faut aussi agir avec force contre le chômage et la précarité en fixant à la négociation sociale qui débute les 20 et 21 juin un objectif très ambitieux : au Pays-Bas et au Danemark, les partenaires sociaux ont été capables d’élaborer en quelques semaines un nouveau contrat social assurant un meilleur partage des gains de productivité, qui a permis de diviser par deux le chômage tout en restaurant l’équilibre de la balance commerciale. Pourquoi n’en serions-nous pas capables nous aussi ?

    Petite récession ou crise de civilisation ? La réponse est évidente. Politiques et partenaires sociaux doivent absolument se laisser bousculer par la crise. Personne ne leur en voudra de tenir un discours de vérité. Au contraire ! “L’immobilisme et la pusillanimité sont toujours plus dangereux que l’audace, écrivait Pierre Mendes France. Les problèmes sont si difficiles et d’une si grande ampleur, la résistance des égoïsmes est si forte, que c’est avant tout de l’audace qu’il nous faut aujourd’hui. De l’audace intellectuelle et politique, plus rare de nos jours hélas ! que le courage physique.”

    Dire la vérité et décider de construire, tous ensemble, un nouveau contrat social adapté aux contraintes et aux désirs de ce temps est sans doute la meilleure façon de renforcer la cohésion et la résilience de notre société.

    Le Monde http://fortune.fdesouche.com/

  • La diplomatie française, otage des pétromonarchies...

    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Ardavan Amir-Aslani, cueilli sur Atlantico et consacré aux errements de la diplomatie française dans l'affaire syrienne. D'origine iranienne, Ardavan Amir-Aslani est avocat au barreau de Paris et est aussi l'auteur de plusieurs essais, dont Iran, le retour de la Perse (Picollec, 2009).

    La diplomatie française, otage des pétromonarchies

    Auto-disqualifiée par son excès de zèle dans le conflit en Syrie, la France a décidé de jouer le tout pour le tout. C’est-à-dire l’armement des « rebelles », au risque d’un embrasement généralisé qui emporterait le Liban et la Jordanie et dont l’onde de choc provoquera immanquablement la rupture de cet « équilibre de la terreur » qui existe entre l’Iran et Israël. Ce jusqu’au-boutisme français est remarquable dans le sens mathématique du terme. Rien ne peut le justifier ou l’expliquer si ce n’est l’aliénation politique et diplomatique. C’est à se demander si la perception parisienne du conflit syrien n’a pas été totalement phagocytée par le wahhabisme !  

    Alors que les Américains et les Russes – les premiers par pragmatisme politique, les seconds par atavisme idéologique - veulent sérieusement trouver une sortie politique au drame syrien, le gouvernement socialiste joue à la surenchère et au pourrissement de la situation. D’abord en ralliant à sa cause belliqueuse les pays européens qui, à l’exception du Royaume-Uni, étaient plutôt défavorables à l’armement des « rebelles » en Syrie, et non point syriens, car l’on sait maintenant que des milliers de djihadistes sont des arabes non syriens et même des européens, qui combattent l’armée syrienne beaucoup plus par fanatisme religieux que par passion démocratique. Ensuite, en affichant son véto contre la participation de l’Iran aux prochaines négociations à Genève, sous le prétexte que ce pays joue un rôle dans la crise syrienne. Si cela est vrai, raison de plus de l’inclure ou alors il faudrait exclure également la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, trois pays dont l’implication directe dans ce conflit n’est plus un secret pour personne.

    Le but du prochain sommet de Genève 2, initiative russe que Washington n’a pas pu rejeter, est de réunir précisément tous les protagonistes de cette guerre : les représentants du régime syrien comme l’opposition hétéroclite, les puissances régionales comme les membres du Conseil de sécurité au sein de l’ONU. Le gouvernement syrien a déjà donné son accord pour y participer, mais pas encore l’opposition dite « démocratique » dominée par les frères musulmans, qui refuse de s’asseoir à la table de négociation, préférant les actions terroristes au compromis politique !

    Cela est visible aussi dans la décision européenne de lever le blocus sur l’armement des « rebelles », une décision obtenue grâce aux pressions franco-britanniques, ainsi que dans les récentes accusations portées contre l’Etat syrien, selon lesquelles les militaires utiliseraient des armes chimiques contre les « rebelles », voire même contre les populations civiles. Avant de quitter Bruxelles, Laurent Fabius a en effet déclaré qu’il y avait « des présomptions de plus en plus fortes, de plus en plus étayées, d’usage localisé d’armes chimiques en Syrie ». Ce qu’un haut diplomate ne peut pas affirmer au risque de subir le syndrome Colin Powell ( !), un grand quotidien parisien peut s’en charger en publiant un reportage accablant pour le régime syrien. Les affirmations et les « preuves » se substituent alors aux « présomptions », et les propos d’un Grand reporter, si honnête soit-il, deviennent plus crédibles que ceux tenus, le 5 mai dernier, par Carla Del ponte : « Selon les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin… Selon ce que nous avons pu établir jusqu’à présent, pour le moment ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin ». La magistrate suisse, ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, s’exprimait au nom de la Commission d’enquête indépendante de l’ONU et quoique l’on ait pu dire par la suite, Carla Del Ponte n’a jamais démenti sa première déclaration.

    Plus compétents et mieux renseignés que les technocrates du Quai d’Orsay, les services de renseignement français savent que plusieurs groupes armés en Syrie, dont le plus important, le Jebhat Al-Nusrat, appartiennent à l’internationale islamo-terroriste, y compris Al-Qaïda. Est-ce ce radicalisme islamiste que les héritiers de Jean Jaurès cherchent à conforter ? Peut-on soutenir en Syrie ce que l’on combat au Mali et au Niger ? Vouloir exclure l’Iran de ce sommet qui le concerne autant qu’il l’implique dévoile ces grands paradoxes de la politique française dans le traitement du péril islamiste et dénote les limites de la stratégie française ainsi que l’ignorance des véritables enjeux géopolitiques dont certains technocrates du Quai d’Orsay font preuve.

    Il est peut-être grand temps pour la diplomatie française de retrouver son autonomie. Les intérêts de la France et ceux du Royaume-Uni sont historiquement antagoniques, et pas seulement au Moyen-Orient. A plus forte raison les ambitions du pays de de Gaulle et celles du wahhabisme mondial.

    Ardavan Amir-Aslani (Atlantico, 2 juin 2013) http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • « L’immigration explose. Objectif final : la mise en minorité ethnique des Français de souche européenne » ?

    Le masque est en train de tomber : les chiffres publiés par Le Figaro confirment que le ministre de l’Intérieur n’est là que pour jouer un rôle. On parle ferme pendant que l’immigration clandestine — sans compter la « légale » — explose.

    Si on était conspirationniste, on pourrait croire que tout est voulu, qu’il faut que l’invasion commencée il y a 40 ans se poursuive jusqu’à la submersion totale de la population indigène.

    Dans les faits, rien n’a changé depuis Mitterrand : le socialisme continue d’ouvrir les vannes. (…) Le cercle vicieux tourne de plus en plus vite, et l’immigration clandestine, de moins en moins contrôlée, va finir par se mêler au fleuve de l’immigration familiale.

    En analysant la politique migratoire sur le long terme, il paraît évident que le PS et ses alliés préparent le peuple français à l’irréversible.
    Un jour, ce sera le droit de vote pour les étrangers, un autre le quasi-abandon des expulsions, pour arriver mathématiquement à l’objectif final : la mise en minorité ethnique des Français de souche européenne. Nous sommes en route vers l’inconnu.

    Boulevard Voltaire

    ———— ci-dessous article publié le 10 mai 2013

    Le discours martial du ministre de l’Intérieur sur le dossier des Roms et de l’immigration illégale en général est pris à contre-pied par ses propres statistiques.

    Quid de la lutte contre les illégaux ? Les chiffres cachés sont édifiants. Dans l’agglomération parisienne, en un an, les «constats d’infraction aux conditions générales d’entrée et de séjour des étrangers» ont diminué de plus de 61 %. Depuis janvier, la baisse est de plus de 87 %. Et même de 93 % en avril (113 clandestins contrôlés contre 1640 le même mois de l’année précédente). [...]

    Jusqu’alors, la Place Beauvau expliquait que la baisse d’activité de la police des étrangers était la conséquence d’une décision de la Cour de cassation qui, à l’été 2012, avait transposé la jurisprudence européenne interdisant toute garde à vue d’un étranger au seul motif qu’il serait en situation illégale sur le territoire.

    Mais voilà : depuis le 1er janvier, la police dispose d’un droit de rétention de 16 heures pour contourner cet obstacle. «Ce n’est pas un problème d’outil juridique, mais bel et bien de volonté politique», estime, le député UMP des Alpes-Maritimes Éric Ciotti. [...]

    Manuel Valls annonçait, en début d’année, 37.000 éloignements de clandestins en un an. Mais c’était en incluant cinq mois d’action du précédent gouvernement. [...]

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com

  • Olivier Delamarche : Le Bitcoin, alternative à un nouveau système monétaire ? / 12 Avril 2013

  • Pollutions dues aux nitrates : la France risque de payer très cher son laxisme en matière de prévention

    SAINT-BRIEUC (NOVOPress Breizh) – Dans un arrêt rendu avant-hier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a condamné la France pour ses « manquements » répétés concernant sa politique de prévention des pollutions dues aux nitrates. L’Etat pourrait donc se voir infliger une amende de plusieurs dizaines de millions d’euros, sans parler d’éventuelles mesures d’astreintes journalières.

     

    On sait que l’excès d’azote minéral et organique – essentiellement d’origine agricole – entraîne, une fois transformé en nitrates, l’eutrophisation des rivières et provoque – en particulier sur les côtes bretonnes – les tristement célèbres marées vertes (photo ci-dessus). La CJUE entend ainsi sanctionner l’incapacité du gouvernement français – soumis en permanence à la pression de certains lobbys de l’agriculture intensive – à se mettre en conformité avec une directive européenne de 1991.

    Faisant preuve de laxisme dans ce dossier, Paris a en effet longtemps sous-estimé l’étendue des « zones vulnérables » qu’il est indispensable de protéger. L’état des lieux établi en 2007 avait à l’époque été jugé très insuffisant et avait dû être revu en 2012. Contesté par la FNSEA, il concerne aujourd’hui 19.000 communes représentant 55 % des terres agricoles françaises.

    Il y a six ans, la Commission européenne avait déjà décidé de saisir la CJUE en vue de condamner la France à une astreinte de 130.000 euros par jour pour non respect de la directive de 1991 concernant les taux de nitrates en Bretagne. Le gouvernement Fillon n’y avait échappé à l’époque qu’en procédant à la fermeture des points de captage où l’eau était la plus polluée. Aujourd’hui, les cours d’eau armoricains sont toujours aussi pollués, mais les Bretons peuvent boire une eau – conforme aux normes européennes – qui vient d’ailleurs…

    http://fr.novopress.info/

  • 2013, en République bananière française

    Devant l'immense soulèvement du peuple français contre la Loi Taubirator instaurant une mascarade de mariage "pour tous" (et toi François, c’est pour quand ?), le pouvoir socialiste s'est déchaîné, montrant par la même occasion son vrai visage : celui d'une dictature oppressive et répressive.

    Petit florilège...

    ***
    Toute dictature a sa police politique