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économie et finance - Page 766

  • Qu’ils s’en aillent tous ! par Pieter KERSTENS

    Dire ce que l’on voit, parce que toute vérité est bonne à dire, même si elle ne fait pas plaisir à entendre, ne fait plus partie des dialogues depuis que les médias (dépendants des subsides publics et donc du pouvoir politique) nous ont imposé le « Politiquement Correct » pour que la Police de la Pensée puisse sévir contre les rebelles à la Pensée Unique.
    Pieter Kerstens
    Sous la 5ème République, les ministres de l’Intérieur successifs, de Raymond Marcellin à Brice Hortefeux, de Gaston Defferre à Manuel Valls, en passant par Pierre Joxe ou Nicolas Sarközy (2 fois), TOUS ont combattu les mouvements nationalistes coupables à leurs yeux de défendre les racines de notre civilisation et notre identité européenne.
    Depuis des décennies, les procès multiples et les interdictions ont accablé notre Famille politique alors que les fauteurs de troubles gauchistes ont été curieusement épargnés, à quelques rares organisations près… 
    Mais à la longue, il est quand même délicieux de constater que la réalité dépasse aujourd’hui les utopies et les rêves de tous ceux qui nous ont imposé les mythes de la société « multiculturelle » et « pluriethnique », que ce soit à Stockholm avec Olof Palme, où à Madrid avec Calvo Sotelo, ou encore à Bruxelles avec Wilfried Martens et à Paris sous la présidence de François Mitterrand.
    Comme l’ont reconnu A.Merkel, D.Cameron et N.Sarközy, cette idéologie du melting-pot à tous les étages a été un véritable échec et le commun des mortels peut maintenant contempler le désastre et la réelle catastrophe engendrée par cette immigration «colonisation», imaginée, planifiée et imposée par les laquais de l’euro-mondialisme au prétexte fallacieux d’être l’unique recours et la seule solution au déclin démographique européen. Comme s’il n’existait aucun stimulant à la relance de la natalité…
    LA MÉDIOCRATIE A PRIS LE PAS SUR LE MÉRITE ET LA CORRUPTION GANGRÈNE TOUS LES ESPRITS
    En obéissant, il y a quelques années, aux ordres de l’ONU -suggérant de faire venir plus de 150 millions d’immigrés en Europe- pour « rajeunir » les Peuples, les chefs d’État et de gouvernement de notre continent sont les responsables d’une invasion d’individus qui ne s’intègrent pas dans notre société et ne souhaitent nullement s’assimiler à nos coutumes, nos traditions et nos valeurs. Leur principale motivation, à part quelques exceptions, était de pouvoir gagner chez nous sans travailler, 10 fois plus que dans leur pays d’origine en travaillant; et que l’on ne me raconte pas que les immigrés maghrébins de la 3ème génération sont un exemple de conscience professionnelle, d’assiduité aux études ou d’honnêteté. Et s’ils ne sont pas contents, qu’ils s’en aillent… tous !
    Mais quels exemples les États (du Nord au Sud de l’Europe) ont-ils donc montré à ces immigrés venus d’ailleurs ? Partout, nos pourriticards ont fait preuve de laxisme, d’angélisme, de lâcheté et de décadence, face aux forces du capitalisme apatride et aux lobbies du libéralisme cosmopolite. Ils ont tout cassé et tout abandonné. Ils livrent nos citoyens à la décadence et à la ruine de notre civilisation. Il n’y a plus de morale.
    DISPUTES, BOUSCULADES, ÉCHAUFFOURÉES, ÉMEUTES OU GUÉRILLAS URBAINES ?
    Ces derniers mois, alors que le Régime tentait de minimiser les faits, d’innombrables exactions ont eu lieu dans le RER, au Trocadéro, lors de la catastrophe ferroviaire de Brétigny et à Trappes. Peu d’interpellations, peu de mises en examen et pas d’incarcérations, alors que les forces de l’ordre comptaient de nombreux blessés et que les dégâts étaient importants !
    Par contre, et sur ordre du gouvernement, les participants aux différentes « manifs pour tous » ou les « veilleurs » ont, eux, fait l’objet d’arrestations multiples et arbitraires et Nicolas, lui, a été mis derrière les barreaux malgré une absence de casse ou de violence physique envers les forces de l’ordre. On peut se poser des questions et la première est celle-ci : « Pourquoi autant de mansuétude et de tolérance vis-à-vis des racailles ? »
    Aux cris de « Allah Akbar » les casseurs du Trocadéro et de Trappes ont lancé des cocktails Molotov, des pavés et des boulons contre les forces de l’ordre ; des pillages de magasins ont été montrés dans diverses vidéos et la volonté systématique de se battre contre les fonctionnaires représentants la Loi a été établie.
    Le gouvernement avec une lâcheté grandiose ne semble pas vouloir sévir envers les occupants musulmans, telle serait l’analyse de ces faits à répétition.
    Et cet état d’esprit règne à tous les niveaux du pouvoir, que ce soit à Lille, à Montpellier, à Nantes ou à Avignon.
    Dès lors, on peut s’attendre à ce que dans l’avenir, une petite racaille devienne une Gross Krapule et les banlieues sensibles autant de foyers de guérillas urbaines !
    Cette « chienlit » qui parade bénéficie de facto de l’indulgence de Manuel Valls et a contrario, Esteban et Samuel croupissent dans les geôles de la gueuse parce qu’ils étaient en état de légitime défense face à l’attaque d’un groupe gauchiste auquel participait Clément Méric, décédé accidentellement d’un coup de poing. Il ne faut pas confondre agresseurs et agressés: allons tous au rassemblement du 14 Septembre à Paris, pour exprimer notre soutien aux prisonniers politiques.
    Que ce soit la Gauche ou la Droite, depuis 40 ans, ils refusent d’affronter nos priorités : Chômage, Impôts, Immigration, Insécurité, Corruption, Mondialisme.
    RIEN n’a changé, au contraire, TOUT s’est aggravé ! Alors, l’an prochain, ils n’auront pas nos voix non plus !
    « Retenez la leçon, Peuples trop accueillants :
    À la gent famélique, point ne devez promettre.
    Ces êtres arriérés, assassins et pillards
    Marchent en rangs serrés sous le vert étendard.
    Vous en invitez un, l’emplissez d’ortolans,
    Et c’est jusqu’à vos clefs qu’il faut lui remettre. »
    Jean de La Fontaine. « Le chien et les chacals. »
  • Etats-Unis : la Scientologie achète le quatrième pouvoir

    [article de Laurent Glauzy en exclusivité pour Contre-info]

    « L’église de Scientologie a été fondée en 1953 par Ron Hubbard (auteur de science-fiction). Après la Suède, le Portugal, la Slovénie, la Croatie et la Hongrie, la justice espagnole a inscrit en décembre 2007 l’église de Scientologie au registre légal des religions. Son nouveau siège est situé en face du Parlement de Madrid. (…) R. Hubbard prétendait être le successeur du mage sataniste Aleister Crowley. Extrêmement fortunée, l’église de Scientologie reçoit l’adhésion d’acteurs hollywoodiens comme Tom Cruise, John Travolta, Lisa Marie Presley, Juliette Lewis ou Jennifer Lopez ».  (Extrait du livre de Laurent Glauzy, Extraterrestres, les messagers du New-Age)

    Une voix basse, un sourire amical, Ben Shaw arpente les couloirs du Fort Harrison Hotel. Du marbre d’Espagne, des tapis d’Afrique du Sud et un lustre de douze mille cristaux dans la grande salle de danse embellissent ce luxueux décor. Dans la petite ville de Clearwater en Floride, la rénovation du siège de la secte de Scientologie a coûté 40 millions de dollars. Et tout le vaste domaine entourant l’immeuble appartient à la secte. Shaw tend le bras pour montrer l’étendue de son empire : « Il y a Oak-Cove, un autre hôtel servant à nos membres… ». La moitié de la ville semble avoir été conquise par la secte qui possède dans cette ville cinquante-quatre bâtiments. Dix mille scientologues vivent dans la région.

     

    Le Saint Petersburg Times, un des meilleurs journaux locaux des Etats-Unis, qui possède une école de journalistes, l’Institute Poynter, a nommé la ville « Scientology’s Town ». Les dossiers du journal ont souvent mis la secte dans l’embarras. En 1976, il révèle ainsi que la Scientologie a acquis l’hôtel sous un faux nom. Depuis lors, le Times est considéré comme l’ennemi le plus redouté de la secte. Afin de combattre le quotidien, elle achète des journalistes de talents pour l’espionner et effectuer un travail de sape. Shaw, responsable du journal des membres de la secte Freedom en Floride, confie que « s’ils le rejoignaient, les journalistes du Times pourraient gagner beaucoup d’argent. Ils vivraient comme dans un paradis… ». La Scientologie attaque donc le Times. Et l’accuse de pratiquer vol, corruption, fanatisme et de se rendre coupable de lourds manquements à l’éthique du journalisme. Shaw sait que la crise économique a affecté les journalistes. Depuis 2008, plus de dix mille d’entre eux, dont les plus chevronnés, ont perdu leur emploi. Le magazine bimestriel American Journalism Review parle même « d’un art en perdition ».

    Grosses pressions et petites compromissions…

    En octobre 2009, Ben Shaw tente de recruter sur Internet. En quelques jours, cinquante journalistes, dont les reporters les plus expérimentés, répondent à l’annonce. Tel Russel Carollo, titulaire, en 1998, du prix Pulitzer pour un reportage consacré aux soldats américains, laissés pour compte du système de santé, et de Christopher Szechenyi, animateur de 60 minutes, l’un des magazines télévisés les plus en vue. Carollo et Szechenyi qui n’appartiennent pas à la Scientologie, mettent néanmoins leur expérience professionnelle au service de la secte. Ils sont ainsi censés reprendre les recherches de leurs collègues du Saint Peterburg Times pour essayer de discréditer leur travail et mettre en lumière les éventuelles failles du quotidien. « Je ne connais aucun cas comparable », affirme Richard Wald, professeur d’éthique à l’Université de Columbia à New York. Le Times a aussi publié en juin 2009 un reportage intitulé Inside Scientology, The Truth Rundown (A l’intérieur de la Scientologie, la vérité révélée) ayant demandé des mois d’enquête. D’anciens responsables de la secte y divulguaient des renseignements et faisaient état de scènes de violence se déroulant sous l’autorité de David Miscavige, le grand gourou. Son ancien porte-parole, Mike Rinder, dévoile notamment que Miscavige l’a fait passer à tabac. Après ces divulgations, la secte connaît la plus grande crise de son histoire. De nombreux scientologues de renommée quittent l’organisation. Le départ le plus marquant est celui du scénariste et régisseur Paul Haggis. Quand il découvre le documentaire du Times, il reste « sans voix et absolument effrayé… ».

    Qui finance qui ?

    Carollo et Szechenyi ouvrent donc leur contre-enquête. Sachant que dans cette guerre de journalistes, la crédibilité et la réputation sont des arguments de poids, ils proposent à Steve Weinberg de diriger leurs travaux. Lequel Weinberg a été pendant longtemps professeur de journalisme et responsable de l’association des journalistes et des éditeurs d’investigation, Investigative Reporters and Editors (IRE). Il a enseigné pendant trente ans à la très prestigieuse école de journalisme de la Missouri University. Par la suite, bien que les liens professionnels de Carollo et Szechenyi avec la Scientologie fussent étroits, Weinberg démentit toute implication avec la secte, mais avec « deux célèbres journalistes qu’il apprécie ». Il reçoit cependant 5 000 dollars de la Scientologie. Les deux journalistes se seraient entendus sur une rémunération préalable et sur la condition que la Scientologue pouvait publier leur enquête sans qu’elle ne soit modifiée. Etonnement, la secte ne fit pas étalage de leurs travaux.

    Anders Seymour Hersh, légende américaine du journalisme d’investigation expose qu’il y a dix ans, personne n’aurait pensé que d’éminents journalistes auraient collaboré avec la Scientologie. A cause de la crise, Hersch témoigne qu’aux Etats-Unis de grands journalistes écrivent dans des périodiques universitaires ou rédigent des mémoires. « Ce n’est pas cela le journalisme d’investigation, mais tout est devenu une question de prix », confie-t-il. D’ailleurs, en 2003, l’IRE recensait 5 391 membres, actuellement ils sont 4 400. Beaucoup de journalistes d’investigation américains ont changé de camp. Il y a quinze ans, le New York Times employa le grand journaliste Douglas Frantz pour enquêter sur la Scientologie. Il découvrit comment en 1993 l’Internal Revenue Service (IRS), l’agence du gouvernement américain chargé de collecter les impôts et les taxes, avait exonéré la secte de tout prélèvement. Après une campagne agressive menée par la Scientologie qui possédait des renseignements sur l’IRS et la rencontre de Miscavige avec l’ancien Directeur de l’administration, un marché fut conclu : la secte laissait tomber ses plaintes à condition qu’elle soit exemptée d’impôt. Frantz travaille maintenant comme directeur d’enquête pour le célèbre sénateur John Kerry. Il aurait bien continué à exercer son métier de journaliste, mais son journal, le Los Angeles Times, ne pouvait plus le rémunérer.

    La Scientologie, victime de la crise financière ?

    « Pour contrôler le pouvoir politique, une démocratie a besoin de chiens de garde. S’ils disparaissent, la démocratie s’affaiblit », argue Richart Tofel, un des rédacteurs de ProPublica. Cette agence de recherches située au cœur de Wall Street et fondée en 2008 par deux milliardaires, finance notamment les recherches de trente-deux journalistes. En 2010, ProPublica publie cinq enquêtes qui ont demandé plusieurs mois d’investigation. L’année dernière, elle remporta le prix Pulitzer. Le coût d’une enquête conduite sur plusieurs années peut atteindre 400 000 dollars. Mais la crise a restreint sa marge de manœuvre. Ainsi, la maison d’édition du Saint Peterburg Times qui a dû vendre plusieurs de ses périodiques, s’est séparée de six cents de ses mille cinq cent collaborateurs.

    Le rédacteur en chef Neil Brown est prudent. Il n’exclut pas que dans sa propre entreprise travaillent des Scientologues. Il n’est pas non plus sans savoir que Shaw et sa secte planifient d’autres attaques contre le journal et Poynter Institute. Récemment, sept de ses journalistes ont été recrutés par la Scientologie. Malgré la crise et l’étendue de « Scientology’s Town », Neil Brown ne baisse pas les bras : le « Saint Petersburg Times amplifiera son travail critique envers la secte malgré les menaces… ».

    Laurent Glauzy http://www.contre-info.com

    Extrait de l’Atlas de Géopolitique révisée (Tome II)

  • " Dans l'embryon tout est bon" !

    Commuiqué de Laissez les vivre :

    "C'est le titre de l'éditorial de l'hebdomadaire "Minute" du 24 juillet dernier, sous la plume de Jean Rivière. On ne saurait mieux résumer le vote de l'Assemblée Nationale le mardi 16 juillet autorisant sans aucune restriction l'expérimentation embryonnaire, qui exprime le mépris des politiques de la vie humaine. Pour les députés qui ont voté le texte, l'embryon c'est du cochon, on peut en faire n'importe quoi, comme l'affirment les publicités grandeur nature qui, pour attirer le chaland vers les boutiques de charcutiers, proclament : "de la tête à la queue, tout est délicieux..."

    Refus idéologique de la réalité, refus de la Création, et soumission peu reluisante aux exigences des puissances financières internationales des laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques. Voilà le bilan des politiques

    Il n'y a rien à espérer sur le plan thérapeutique des cellules souches embryonnaires car elles sont cancérigènes, et ne sauront rivaliser dans l'avenir avec les cellules souches adultes reprogrammées, fruit des travaux du prix Nobel de médecine 2012, le japonais Yamanaka.

     Pourquoi ce vote bloqué et cette précipitation ? alors que la loi bioéthique 2011, votée pour 5 ans, refusait très hypocritement à coup de dérogations, mais refusait quand même l'expérimentation embryonnaire. Après le remboursement à 100% de la contraception et de l'avortement même pour les mineures à la mamelle, après la loi Taubira et la pulvérisation de mariage, demain l'euthanasie pour éliminer les vieux et les malades incurables au nom de la "dignité", la social-démocratie apporte la preuve de sa nocivité et d'une volonté acharnée à détruire la vie et la famille. Il faudra bien un jour demander des comptes à ces gens là !"

    http://aucoeurdunationalisme.blogspot.fr/

  • Réfléchir à l’effacement des dettes publiques

    C’est intenable. En un an, la dette publique a augmenté de 450 milliards d’euros dans les pays de l’euro. En face, la production annuelle de richesses a progressé de 30 milliards. Or c’est sur la seconde qu’il faudra prélever de quoi rembourser la première.

     

     

    C’est donc intenable. Sauf à augmenter les impôts jusqu’au ciel, sauf à sabrer la dépense publique jusqu’au ravin, sauf à croire que ces déficits jettent les bases de l’avenir alors qu’ils reflètent les errements du passé, sauf à espérer le retour de la croissance alors que cette croissance est étouffée par les excès de dettes, par la politique budgétaire, par une crainte qui empêche l’action.

     

    Pour sortir de l’impasse, il faudra faire marche arrière. Il y a deux manières d’y arriver. La première est une méthode douce mais paradoxale. Elle consiste à desserrer le garrot budgétaire dans les pays en difficulté pour redonner un peu d’air à la croissance, laisser filer un peu plus le déficit aujourd’hui pour le réduire davantage demain. Le mouvement a déjà commencé sous la pression des événements. La plupart des organismes internationaux le préconisent après avoir souvent prescrit le contraire. Mais la Commission européenne avance à reculons pour faire cette marche arrière, alors qu’elle doit jouer un rôle majeur dans la redéfinition des règles du jeu.

     

    La deuxième manière est sans nul doute plus violente, mais elle va sans doute finir par s’imposer : c’est l’effacement d’une partie de la dette. En jargon, on parle de restructuration pour ne pas effrayer l’épargnant qui détient cette dette d’une manière ou d’une autre. La Grèce y est passée l’an dernier. Le Portugal, qui aura beaucoup de mal à lever les 15 milliards d’euros prévus sur les marchés l’an prochain, risque d’y aller.

    Les autorités européennes acceptent peu à peu la perspective de la restructuration, comme l’ont prouvé le plan grec de l’an dernier, l’intervention chypriote cette année, ou l’imputation des pertes des banques à leurs créanciers prévue dans le projet d’union bancaire.

    Le FMI, lui, a lancé en avril dernier un vaste chantier sur le sujet en soulignant que les restructurations ont souvent été par le passé trop faibles et trop tardives.

     

    Les propositions abondent : processus d’arbitrage, création d’une cour internationale de restructuration des dettes, allongement automatique des maturités des obligations émises par un Etat en cas d’assistance financière fournie par le Mécanisme européen de stabilité…

     

    La sortie de la crise européenne dépendra de notre capacité collective à gérer un effacement de dettes, puis ses conséquences économiques et sociales. Il est urgent d’y réfléchir.

     

    Les Echos   http://fortune.fdesouche.com/

  • Lordon progressiste, Michéa conservateur

    Euh... J'ai pô tout compris !

    Frédéric Lordon, très pertinent quand il se limite aux sujets économiques, vient de pondre deux petites analyses critiques de la pensée de Jean-Claude Michéa, qui ne décevront que les naïfs et confirment juste qu'en réalité, l'auteur du Complexe d'Orphée a décidément raison de distinguer la vraie gauche, à laquelle il appartient sans aucun doute, de la fausse, dernièrement épinglée, qui inclut manifestement Lordon et ses pareils, ces derniers étant pourtant en général bien plus médiocres que celui-ci.
    C'est à lire et ici.
    Au plan social, Lordon se déclare clairement progressiste, là où Michéa est conservateur, ce qui déplaît grandement à nos bonnes consciences degôche, électoralement dépendantes de leur clivage artificiel d'avec une droâte tout aussi fausse que leur gôche, et inconsciemment bourgeoises (à l'appellation bobo, bourgeois bohème, je préfère bourgeois tout court, beaucoup plus signifiant en profondeur).
    Mais si, dans l'analyse du progressisme, Michéa est intelligent, Lordon, ultra-conformiste (Bourdieu à la rescousse), n'est qu'un intellectuel, aux arguments aussi faux que tarabiscotés.
    Au point qu'en lisant un autre article récent de sa part (passons sur quelques critiques relativement fondées du FN qu'on y trouvera aussi, ce n'est pas le sujet ici), je me dis que décidément, les gauchistes, même sympathiques, culturés, la langue et le clavier bien pendus, restent d'indécrottables agents du « Système ».
    Classiquement, comme Mélenchon l'apparatchik rabatteur du PS, ces extrémistes républicains affirment, contre toute réalité historique et juridique (cf. les textes constitutionnels), que la Révolution aurait érigé en principe l'immigrationnisme et l'indistinction ethnique. Ils seraient bien sûr dans l'impossibilité de le prouver, on est donc prié de les croire sur parole.
    Il est piquant de voir le principal penseur antilibéral français attaqué par l'une des icônes de la gogôche anticapitaliste à la Mélenchon, dont le plus pressé est la régularisation des immigrés clandestins, comme si l'indéniable déflation salariale par l'immigration était principalement le fait de ceux-ci...
    Au passage, le sieur Lordon se garde bien, du haut de sa science tout universitaire, d'aller demander aux ouvriers autochtones ce qu'ils en pensent, comme de remarquer que bien des libéraux partagent sa sympathie, voire son idée. Au contraire, souligner l'adhésion du MEDEF à l'idéologie du vivre-ensemble lui sert, via une contorsion mentale grotesque, à accuser le patronat de servir au FN la soupe de la xénophobie économique !
    Mais là où il culmine dans la mauvaise foi et le conformisme les plus répugnants, c'est lorsqu'il s'élève contre le « fixisme » social de l'ordre ancien, sans jamais observer que la sécurité et la protection de l'emploi étaient souvent bien plus forts sous l'Ancien Régime, société organique avec son système des corporations, que dans la mondialisation néo-libérale, que pourtant il condamne, société éclatée et atomisée où les syndicats ne sont que des garanties d'exploitation politiquement correcte.
    Lordon, en définitive, se montre incapable de dépasser ses parti-pris idéologiques.
    Quand il finasse interminablement pour essayer de démontrer que Michéa ne saurait pas ce qu'est la common decency, la décence commune chère à Orwell, laquelle ne serait qu'un concept creux, il ne fait que tomber dans le relativisme le plus minable et le plus artificiel, en niant à grand renfort de poncifs bien-pensants ce qui est une évidence culturelle et anthropologique pour le commun des mortels enraciné dans la morale européenne plurimillénaire.
    Quand il fait l'éloge du « bougisme », voire du nomadisme modernes, on croirait lire de l'Attali...
    J'ai la flemme de dresser la liste de toutes les pâles critiques lordonesques, comme par exemple celle consistant à reprocher à Michéa de ne pas accorder aux prétendues solutions prônées par Marx et Engels la même valeur qu'à leurs analyses économiques et sociales, ou encore celle par laquelle il prétend imputer au populo les mêmes perversions et responsabilités qu'aux élites, sans réaliser qu'il rejoint par là, dans une conception universaliste et très pessimiste de la nature humaine, les penseurs libéraux du moindre mal...
    Non, décidément, ce Lordon-là, faible penseur caché derrière une rhétorique alambiquée qui ne peut faire illusion que sur les gogos, est un piètre Lordon, un Lordon de commande, un Lordon aux ordres de sa chapelle plus ou moins mélenchoniste, une fade décalcomanie du Lordon brillant et décapant en guerre contre la Bourse et le capitalisme débridé.
    Lordon, merde quoi ! Tu vaux mieux que ça. Tes attaques contre Michéa ne prouvent qu'une chose : il a raison, et ça vous dérange, vous les bourgeois degôche.

    Boreas

    Source et compléments: Vers la révolution

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • L’âge des limites. À la recherche d’une vie meilleure par Pierre LE VIGAN

     L’alternative de notre temps commence à devenir de plus en plus claire : soit la course à l’infini dépourvu de tout sens, le « progrès » pour le progrès, la mégamachine auto-alimentée, soit la recherche de la vie meilleure, dans le cadre des évidentes limites qui sont celles de la terre, du pouvoir humain, de la finitude de la vie de l’homme, et du fait que l’homme ne résume pas le tout du monde.

    D’un côté, nous avons donc la poursuite logique de l’idéologie du progrès, qui est à la racine des grands totalitarismes, nazi ou communistes, et maintenant de la démonie de l’économie et de l’Empire du moindre mal qu’est le libéralisme. D’un autre côté nous avons une autre ambition, celle du qualitatif, celle de la mesure. À partir du moment où on tire la conclusion de la présence de limites en tous domaines, on ne peut que refuser l’idée d’une croissance indéfinie, fut-elle appelée « développement » indéfini. C’est de cette religion du progrès et de la croissance que Serge Latouche nous propose de nous débarrasser.

    « Selon les Grecs, ceux que les dieux voulaient perdre, ils les faisaient s’abîmer et entrer dans la démesure, dans l’hubris » écrit Alain Caillé. Nous y sommes.  Comment rompre avec cette passion de l’illimité ? Serge Latouche fait le point sur les limites, sur ce qui borne nos vies. Limites géographiques : notre monde est fini. Limites politiques : la mondialisation s’accompagne de la multiplication des États et des conflits frontaliers. Le mythe mondialiste de l’abolition des frontières n’est pas tenable. D’autant que la suppression de certaines frontières est une forme de la guerre économique. La frontière est donc nécessaire, celle qui filtre sans couper, et si possible dans le cadre de grands espaces ou biorégions (Raimon Panikkar). Limites culturelles : « Le démantèlement de toutes les “ préférences nationales ”, c’est tout simplement la destruction des identités culturelles », note Serge Latouche. Il n’y a pas de culture de toutes les cultures, pas plus qu’il n’y a de religion de toutes les religions. En imposant son universalisme au monde, l’Occident est devenu ethnocidaire et auto-ethnocidaire. Limites écologiques : sur 51 milliards d’hectares (= 510 millions de km2) de surface de la terre, 12 milliards d’ha. sont utilisables, en comptant large, soit toutes les terres émergées sauf celles aux conditions de vie trop hostiles pour l’homme. Compte tenu de la population mondiale actuelle, chaque personne dispose de 1,8 ha. Or les hommes consomment déjà 2,6 ha chacun en moyenne. C’est ce que l’on veut faire comprendre en disant qu’il nous faudrait déjà presque deux planètes. Il nous en faudrait bien sûr beaucoup plus si la population continue de croître et si nous nous continuons à nous « développer » à la mode des pays du Nord. Conclusion : ce n’est pas possible. Limites économiques : « Le Capital ressent toute limite comme une entrave », notait Marx (pour qui le Capital est un rapport social). Si les besoins ont des limites, les désirs par définition n’en ont pas, ou plus exactement sont manipulables à l’infini, à coup de publicité, le deuxième budget mondial après l’armement. « La félicité de cette vie ne consiste pas dans le repos d’un esprit satisfait. […] La félicité est une continuelle marche en avant du désir d’un objet à un autre », avait remarqué Hobbes pour s’en réjouir (dans Le Léviathan). C’est en entretenant cette insatisfaction plutôt que de la réguler que l’économie est devenue la nouvelle religion de notre temps. Elle repose sur la pleonexia (l’avidité) et le désir de se singulariser en ayant plus que les autres. C’est l’imposture économique dénoncée par Michel Musolino. Pleonexia ou sens de la vie : il faut choisir. Limites de la connaissance : les communistes, russes ou autres, avaient défendu l’idée qu’il ne peut y avoir de limites aux progrès scientifiques de l’homme. La réalité a dépassé leurs propos. L’utérus artificiel « libérera » la femme de la maternité et la rendra enfin « égale » à l’homme. Mais les créations ex nihilo se heurtent toujours à des limites, qu’il s’agisse de la manipulation du vivant, de la création de nouvelles énergies, de biotechnologies, de projets de modifications du climat, etc. Sans compter l’hétérotélie. L’ultime transgression envisagée est de reconstruire l’homme lui-même afin de le reprogrammer comme un être hors-limite, et hors-sol (l’immigration de masse va dans ce sens). Objectif : en arriver à la biomachine, l’homme-machine de La Mettrie. Cet homme nouveau, en fait moins humain mais plus mécanique, serait plus compatible avec la mégamachine, c’est-à-dire le dispositif de sujétion de l’homme à la technique et au profit. Il s’agit, là encore, de désenclore l’homme de ses limites culturelles, religieuses, anthropologiques. Il y a enfin des limites morales : « Au bout du compte, le problème des limites est peut-être fondamentalement un problème éthique », écrit Serge Latouche. L’« amoralisme corrupteur » est indissociable du principe même de l’individualisme libéral et destructeur du lien social. Il favorise l’expansion de la « banalité du mal ».

    Comme il est vrai qu’il n’y a jamais de limites naturelles au projet d’« émancipation de tous les préjugés » affirmé par les Lumières,  il n’y a pas non plus de limites aux passions tristes identifiées par Spinoza (avidité, envie, égocentrisme). Notre monde artificialisé veut évacuer le propre de la condition humaine : le malheur, le tragique, la mort. Face à ce déni, les limites morales sont nécessaires. Elles le sont d’autant plus que les « élites » sont devenues la caste des parvenus, c’est-à-dire des suradaptés à une société malade. Krishnamurti affirme : « Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être adapté à une société malade. » Il faut donc s’appuyer, conclut Serge Latouche, sur les limites mêmes de la morale pour « limiter l’illimitation ». Il faut mettre des bornes à la démesure, sortir de l’autisme de la raison raisonnante, aller vers l’autonomie (Cornélius Castoriadis), la proximité, le local, les frontières-écluses (et non les murs-frontières), l’objection de croissance et la sobriété sereine.

     

    Pierre Le Vigan http://www.europemaxima.com/

     

    • Serge Latouche, L’âge des limites, Mille et une nuits, 148 p., 4 €.

     

     

    • D’abord mis en ligne sur Métamag, le 26 mai 2013.

  • La crise et ses racines profondes - arch 2010

    Lorsqu'on lit tous les livres qui ont été écrits sur la crise ainsi que la presse économique, chacun donne sa vision des causes les plus profondes allant jusqu'aux causes des causes.
    Une des causes la plus fréquemment citée est bien sûr l'évolution des pays développés vers une société postindustrielle constituée de services. Ceci n'est pas sans danger puisque l'industrie aspirait tout le monde à tous les postes.
    On peut aller plus au cœur et dire que cette crise économique vient fondamentalement de la coupure qui existe entre les intérêts des multinationales et ceux des pays occidentaux. Avant, aux États-Unis, on disait que ce qui est bon pour General Motors est bon pour les États-Unis et réciproquement. Les intérêts des mastodontes économiques et du pays convergeaient. Maintenant les multinationales ont tout intérêt à délocaliser dans les pays émergeants sur l'injonction de leurs dirigeants qui augmentent de façon colossale leurs bénéfices, donc leurs salaires et les dividendes des actionnaires au détriment des salariés américains ou occidentaux. Cette évolution n'a pu se faire qu'en installant un nouveau cadre institutionnel façonné par le consensus de Washington s'imposant grâce à la pression des dirigeants des multinationales sur les gouvernements américains.
    Ces multinationales s'appuient sur l'idéologie du libre échange qui dans les faits n'est que l'existence d'une jungle économique où l'on cherche à utiliser toutes les disparités locales pour être hors des garanties sociales ou environnementales.
    La droite libérale s'appuie idéologiquement sur la gauche internationaliste par essence.
    Le protectionnisme est donc l'ennemi absolu à combattre pour les multinationales et leurs dirigeants ainsi que leurs actionnaires. La finance s'appuie sur le libre échange.
    Guillaume Sarkozy (si ce n'est toi, c'est donc ton frère) Président de l'Union des industries textiles déclarait dans un journal : « je suis fier d'être un patron qui délocalise » sur le ton de « je suis fier d'être un salaud » comme le disait aussi Galabru dans un film sur la seconde guerre mondiale et l'occupation « je suis une ordure mais une ordure RICHE ».
    L'économiste Patrick Artus a écrit un livre avec Olivier Pastré pour dire tout le mal qu'il pense du protectionnisme. Peut-on même de bonne foi être indépendant dans sa pensée lorsqu'on est salarié d'une grosse banque.
    Il va de soi que les banques ont joué à fond le jeu de la mondialisation et du libre échange sans se soucier de l'intérêt des salariés français et de l'intérêt de la France à long terme.
    Selon certains économistes, les gagnants de la mondialisation et du libre échange représentent 1% de la population mais contrôlent le reste de la société par leur puissance financière. La réalité du chômage crée des bornes qu'il sera de plus en plus difficile à franchir. Malheureusement, on n'aura pas le protectionnisme avant la catastrophe économique et sociale mais la catastrophe et ensuite le protectionnisme.
    Parlons sans obsession de l'immigration qui dans un contexte effrayant d'augmentation du chômage continue de façon massive. On ne cherche même plus à donner de justification à cette immigration. Elle est devenue d'idéologie. Celui qui s'inquiète de ce phénomène est vilipendé d'emblée. En tout cas, elle ne fait qu'exacerber la crise économique.
    Patrice GROS-SUAUDEAU, Statisticien-Economiste

  • Monsanto se paye la plus grosse armée privée du monde

    Un cauchemar qui devient réalité… La multinationale en pointe dans la fabrication de pesticides et d’OGM s’offre la puissante société de mercenariat Academi (ex-Blackwater). Si vous ne connaissez pas Monsanto et son influence malfaisante sur les agricultures du monde entier, voyez ce reportage : « Le monde selon Monsanto »

    Lu sur le Réseau Voltaire :

    Academi (ex-Blackwater), la plus puissante armée privée du monde, indique avoir été cédé, sans indiquer ni le nom de l’acquéreur, ni le montant de la vente.

    Selon SouthWeb.org, c’est la multinationale de biotechnologies Monsanto qui est l’heureux acquéreur [1].

    Créé en 1901, Monsanto a débuté en fabriquant la saccharine utilisée par Coca-Cola. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fournit l’uranium du projet Manhattan, puis durant la guerre du Vietnam, un puissant herbicide pour défolier la jungle, l’Agent orange. Depuis une trentaine d’années, Monsanto est devenu le leader mondial des organismes génétiquement modifiés. Avec un chiffre d’affaire annuel de 13,5 milliards de dollars, il est la 206e multinationale US.

    Academi été créé par Erik Prince en 1997 sous le nom Blackwater Worldwide. La société, dont certains dirigeants sont liés à des Églises évangéliques financées par le Pentagone, a joué en Afghanistan et en Irak un rôle comparable à celui de l’Ordre de Malte durant la guerre du Nicaragua. Elle est présidée par Billy Joe (Red) McCombs (347e fortune des USA), John Aschcroft (ancien Attorney general des États-Unis) et l’amiral Bobby R. Inman (ancien directeur de la National Security Agency et directeur adjoint de la CIA). Academi, qui travaille principalement pour le gouvernement US, a participé à la bataille de Tripoli (Libye) et recrute actuellement des combattants pour faire le jihad en Syrie.

    La croissance de Blackwater doit beaucoup au projet de privatisation des armées US défendu par l’ex-secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld. Cependant cette politique ayant été un échec et les restrictions budgétaires aidant, Academi ne se voit plus confier par Washington que des contrats de gardiennage ou d’escorte sur des théâtres d’opération et des opérations secrètes « non-revendiquées ». Sa réputation lui a également permis d’obtenir des contrats de mercenariat de petits États, notamment dans le Golfe persique.

    Selon SouthWeb, la vente d’Academi correspond à l’entrée de la Bill and Melinda Gates Foundation au capital de Monsanto. Créée par le fondateur de Microsoft et le spéculateur Warren Buffet (les deux premières fortunes des États-Unis), c’est la plus importante fondation « philanthropique » au monde. Elle a notamment lancé, avec la fondation Rockfeller, l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) qui vise à étendre l’usage des semences Monsanto sur le continent noir.

    http://www.contre-info.com

  • CHARLES ROBIN ou "Le libéralisme comme volonté et comme représentation"

    Ex: http://metamag.fr

    « L’une des confusions habituelles de l’extrême gauche contemporaine (…) réside dans cette idée que le libéralisme ne désignerait rien d’autre qu’un système d’organisation économique de la société (fondé sur la propriété privée des moyens de production et la liberté intégrale des échanges marchands), qui trouverait ses adeptes les plus enthousiasmes, en France, sur la rive droite de l’échiquier politique. » Or, ce qu’explique Charles Robin, dans la veine de Jean-Claude Michéa et de Dany-Robert Dufour, c’est qu’en fait, l’extension indéfinie de l’économie de marché, va obligatoirement avec une société de marché dont l’un des éléments essentiels est l’extension continue des « droits individuels », ces mêmes droits dont l’illimitation est soutenue résolument par l’extrême gauche.
     
    La neutralité axiologique du libéralisme aboutit à ce que le seul critère de légitimité des actions sociales soit l’intérêt et la maximisation des satisfactions matérielles. La doctrine du droit naturel – qui seraient des droits qui tiennent à la nature même de l’homme - , qui fonde celle des droits de l’homme, postule l’auto-institution nécessaire et suffisante de la société- la fameuse « société civile » chère aux libéraux – et donc l’inanité de la recherche d’une « société bonne ». 
     
    Le libéralisme prend les hommes comme ils sont, et il les prend même tels qu’ils sont, le pire. Dans la vision libérale, la société bonne, ou même seulement meilleure, ne peut avoir de place, non plus que l’idée de la nécessaire amélioration morale de l’homme, ou l’idée d’excellence morale, notamment par l’éducation, et par une élévation des idéaux mis en valeur ou portés en exemple. Les humanités sont ainsi naturellement appelées à disparaître dans une société libérale – et c’est bien ce que l’on observe. Le vrai législateur tout comme le vrai éducateur deviennent, en société libérale, le Marché et l’Argent. 

    Tout comme Jean-Claude Michéa, Charles Robin insiste sur l’unité du libéralisme : il est économique et culturel. Il ne serait pas efficacement économique s’il n’était culturel. Etymologiquement, le commerce (neg-otium) c’est le contraire du loisir. Entendons le loisir au sens où il est liberté, ouverture à la contemplation, rendez-vous avec soi-même.
     
    On le constate en pratique tous les jours : la société libérale distrait chacun mais empêche le vrai loisir, celui qui permet de prendre du recul en soi. Le libéralisme postule que la liberté consiste en fait dans la capacité de se déraciner continuellement. Charles Robin tout comme Jean-Claude Michéa fait remonter cette vision à Kant et à Rousseau. Elle est aujourd’hui parfaitement illustrée par Vincent Peillon pour qui « l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches [pré-républicaines]».
     
    Quoi de plus naturel, si l’homme est détaché de toutes attaches, en apesanteur, hors-sol, qu’il n’ait plus comme référence que le « souci de soi », vite devenu le « je ne me soucie que de moi ». L’inconvénient c’est notamment que le souci de soi d’hommes sans passé ne draine pas beaucoup de richesses humaines collectives.  Il arase les diversités. En effet, seul celui qui a des traditions peut comprendre celles des autres. C’est pourquoi la diversité de l’homme en apesanteur est réduite à peu de choses. C’est une diversité-alibi d’un aplatissement généralisé. L’Européen est réduit à un Blanc, l’Africain ou l’Antillais est réduit à un Noir (et même un « black »). Le Français est réduit à un citoyen de « la patrie des droits de l’homme » (rappelons que c’est le pays qui a inventé le génocide avec la Vendée). Cette réduction des authentiques différences se fait au nom de l’autonomie de l’individu mais au mépris du sens exact de ce principe qui ne signifie aucunement « faire sans les autres » ou « se passer des autres » mais choisir librement la règle que l’on se donne. C’est tout cela, et encore bien d’autres choses, que Charles Robin, de solide formation philosophique, nous donne à comprendre en un livre non seulement important mais essentiel.
  • Les dépenses sociales explosent en Europe

    Les dépenses sociales ont augmenté en moyenne de 22% depuis 2007 pour les pays de l’OCDE. Une hausse due à la crise économique ainsi qu’au vieillissement de la population en Europe. Mais certains pays touchés de plein fouet par la rigueur, comme la Grèce ou le Portugal ont réduit ces dépenses, amplifiant ainsi la récession.

     

     

    Les aides sociales, derniers remparts face à la crise. D’après un rapport de l’OCDE, les dépenses des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques dans ce domaine ont augmenté de 22% depuis 2007-2008.

    Les premières années de la crise ont vu les prestations sociales rehaussées. L’allocation chômage est revalorisée dans certains pays. Cette aide croît respectivement de 2,6% et 3,5% en 2009 pour l’Islande et l’Espagne.

    Même évolution pour les allocations familiales. Entre 2007 et 2009, elles augmentent d’1,2% en Irlande. Tandis que des pays comme le Royaume-Uni encouragent l’instauration de mesures, comme le crédit à l’impôt pour les frais de scolarité, afin d’aider la population.

     

    Merci la crise. Selon l’OCDE, elle aurait engendré ces réformes permettant d’atténuer les conséquences de la dégradation de la situation économique.

     

    Les seniors coûtent de plus en plus cher

     

    L’accroissement des prestations sociales s’explique également, pour l’Europe, par le vieillissement de la population. Selon les prévisions de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), plus de 10% de la population européenne aura plus de 80 ans en 2045. Le taux de dépendance des personnes âgées atteindrait les 50%.

     

    D’où la nécessité pour les États d’investir massivement dans le domaine de la santé. Un secteur clé pour les années à venir selon l’OCDE. Les dépenses publiques dans ce domaine devraient passer de 7 à 13% en 2050 pour les pays de l’organisme.

     

    Les nations où la population est encore jeune sont moins susceptibles de voir les dépenses en faveur des seniors augmenter. La part consacrée à l’Éducation y est plus élevée. Tandis qu’en Allemagne, pays vieillissant, on préfère investir dans l’amélioration des conditions de vies pour les personnes âgées.

     

    Deux poids, deux mesures

     

    D’après l’organisme, les pays où l’État providence culmine sont : en tête, la France, avec près de 33% de son PIB dédié aux pensions et autres prestations sociales, puis le Danemark (30,8%) suivi de près par la Belgique (30,7%).

     

    Mais tous les pays d’Europe ne sont pas logés à la même enseigne. La Grèce et l’Irlande ont vu le niveau de leurs prestations sociales chuter de 13 à 14% depuis 2007. L’extrême rigueur budgétaire imposée par la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne) a laminé la protection sociale.

     

    L’OCDE prévoit toutefois une augmentation générale des dépenses dans les prestations sociales pour tous les pays de l’organisme.

     

    Myeurop  http://fortune.fdesouche.com