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économie et finance - Page 767

  • Le chômage, sinistre réalité de la France contemporaine.

    Le chômage est une réalité qui, chaque mois, touche de plus en plus de personnes, de familles, ce qui ne semble guère émouvoir outre mesure les élites qui nous gouvernent, plus soucieuses ces derniers temps de légiférer sur des questions de société, voire de civilisation, au risque de diviser un peu plus notre pays quand il aurait tant besoin de calme et d’unité : il est vrai que le laboratoire de pensée du Parti socialiste, « Terra nova », conseillait dès 2011 aux dirigeants de la Gauche social-démocrate de renoncer à défendre les ouvriers, devenus politiquement infréquentables et stratégiquement peu rentables, pour privilégier les « minorités », c’est-à-dire, concrètement, les groupes de pression communautaristes qui, à l’imitation de ce qui se passe aux Etats-Unis, revendique droits et prébendes sans forcément beaucoup d’égards pour le Bien commun et la société en tant que telle.

    Ce choix stratégique des socialistes indique néanmoins nettement que le Parti jadis dirigé par M. Hollande a changé de paradigme et que, désormais, il entend garder les ouvriers à bonne distance des instances du Pouvoir, quitte à les désespérer en ne répondant plus à leurs attentes : l’affaire de Florange, si mal vécue par les salariés de Mittal, a démontré que les promesses électorales ne survivaient pas à l’accession au Pouvoir de ceux qui l’ont tant attendu depuis l’échec de Lionel Jospin… Des discours du candidat Hollande contre la Finance, il ne reste que l’impression, amère pour beaucoup, d’une vaste fumisterie avec effets de manche, juste bonne à attirer quelques naïfs électeurs, d’une escroquerie politicienne qui a parfaitement fonctionné, par le simple jeu de la démocratie représentative, celle-là même qui stérilise trop souvent la parole des électeurs en l’encadrant prudemment mais fermement, et en la livrant aux partis et à leurs féodaux.

    Ainsi, les ouvriers ne doivent rien attendre de M. Hollande et de son gouvernement, même s’il paraît utile et honnête de reconnaître les efforts de M. Montebourg et de Mme Bricq (au Commerce extérieur) pour sauver ce qui peut l’être en France, mais avec des résultats pour le moins mitigés ! Or, c’est bien d’une véritable politique de réindustrialisation (qui tienne compte du nécessaire « souci environnemental ») et de promotion du travail français dont notre pays a besoin : les potentialités territoriales, valorisées par une stratégie audacieuse d’aménagement des territoires, sont multiples, que cela soit sur terre comme sur mer. Si l’Etat n’a pas vocation à tout faire et à tout imposer, il doit néanmoins organiser les efforts et soutenir les initiatives les plus prometteuses dans les domaines de la production, de la transformation et de la distribution, sans céder à la tentation d’un étatisme facile mais foncièrement stérile au plan économique comme l’histoire économique de la France le démontre à l’envi.

    Jusqu'où descendra-t-on, dans cet enfer du chômage de masse ?

    Il y a véritablement « urgence sociale » : les 43.300 nouveaux chômeurs annoncés par le ministère du travail pour le seul mois d’avril ne font que précéder ceux des mois suivants, au risque d’entraîner de multiples conséquences collatérales sur les finances publiques et les aides sociales déjà bien malmenées ces dernières années. Recréer de l’emploi, c’est aussi améliorer le financement des retraites, soulager les caisses sociales, et diminuer l’endettement public. 

    Reste à faire preuve d’imagination et d’inventivité, mais aussi de courage et de décision, en particulier à la tête de l’Etat ! Il est à craindre, néanmoins, que la République ne soit guère à la hauteur de ces ambitions que nous souhaitons pour la France, et pour laquelle nous militons si vivement, avec le soutien de l’espérance...

    http://www.actionroyaliste.com

  • Empire colonial et capitalisme français : Histoire d’un divorce

    La campagne actuelle contre le « colonialisme » repose, en partie, sur l’idée que les pays européens, et la France en particulier, auraient colonisé des territoires, spécialement en Afrique, pour s’enrichir. Rien n’est plus faux. Comme le faisait observer le professeur Lugan, si tel avait été le cas, en 1974, à la veille de l’indépendance du Mozambique et de l'Angola, le Portugal aurait dû être le plus riche et le plus prospère d’Europe puisque c’est celui qui avait conservé le plus longtemps ses colonies. Or, c’était l’inverse. Le Portugal ne s’est enrichi que depuis qu’il a abandonné ces deux fardeaux. Le procès contre le « colonialisme » est donc faux. Jacques Marseille en fait la démonstration pour la France dans sa thèse de doctorat.
    Avantages apparents
    On oublie trop souvent de rappeler que ce sont les missionnaires, rappelons-nous le cardinal Lavigerie, et des hommes de cœur qui ont poussé à la colonisation de l’Afrique afin d’éradiquer l’esclavage. Par la suite, une poignée de politiciens, radicaux pour la plupart, ont voulu compenser la perte de prestige subie par la France en 1870 par la conquête d’un empire auquel la majorité des gens ne croyaient pas. Ils furent appuyés par certains industriels avides de profits faciles. L’Algérie mise à part, les premières conquêtes africaines et asiatiques datent du moment où les républicains s’emparèrent de tous les pouvoirs.
    En agissant ainsi la gauche s’attira les bonnes grâces du monde des affaires qui, à l’époque, manquait de débouchés. Comme disait clairement Jules Ferry : « La consommation européenne est saturée ; il faut donc faire surgir des autres parties du globe de nouvelles couches de consommateurs sous peine de mettre la société moderne en faillite [...] Les colonies devaient offrir des marchés sûrs et protégés donc très rentables. Les capitaux investis avaient des taux de profits alléchants allant de 25 à 30 % et même plus dans le cas des mines »
    Mais il faut bien voir que ces rendements élevés ne furent possibles que parce que l’investissement public servait de « béquille » à l’investissement privé.
    L’inversion des images
    À partir des années trente, la majorité des Français, jusqu’alors indifférents au fait colonial, lui devint favorable. Les cérémonies marquant le centenaire de notre présence en Algérie et surtout l’exposition coloniale de 1931, visitée par 34 millions de personnes, y contribuèrent puissamment. Or, en raison de la crise, une minorité de patrons et de grands commis de l’État commençaient à douter de l’utilité de l’empire.
    Certes le système colonial protégeait les indigènes en cas de crise. Ceux-ci pouvaient continuer à acheter des cotonnades et des produits alimentaires dont les cours s’effondraient en métropole alors que les prix des produits coloniaux se maintenaient en général grâce au soutien apporté par la métropole à travers le système autarcique mis en place depuis les années 1880. De cela, le grand public n’était guère conscient mais on eût pu croire que le Front populaire, confronté à de graves problèmes monétaires, entamerait des réformes. Il n’en fut rien. Là, comme ailleurs, il fallut attendre le régime de Vichy pour avoir une politique novatrice.
    Le plan élaboré de 1942 à 1952 dénonçait le protectionnisme malthusien qui avait inspiré tous les gouvernements jusqu’alors. Il fallait placer la France et son empire dans le contexte international. Pour cela l’amiral Platon, secrétaire d’État aux Colonies, demandait qu’on favorise leur industrialisation.
    N’était-il pas paradoxal, comme l’écrivait l’un de ses collaborateurs, qu’on importe des cotonnades dans des colonies qui fournissaient cette fibre ? L’industrialisation éviterait aussi la monoculture et serait une voie de promotion pour les indigènes.
    Les hauts fonctionnaires de Vichy s’opposaient aussi au travail forcé. Decoux, en Indochine, aligna le salaire des fonctionnaires vietnamiens sur celui des métropolitains et il leur ouvrit la haute fonction publique. Cette politique intelligente et novatrice qui aurait permis des évolutions en douceur fut contrecarrée par De Gaulle. À la conférence de Brazzaville, la commission de l’économie impériale se révéla très divisée sur l’industrialisation des colonies alors que le commissariat aux colonies exigeait que le travail forcé fût maintenu. Quel progrès !
    Capitalisme et décolonisation
    Avec l’établissement d’une comptabilité publique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les hauts fonctionnaires, comme Claude Gruson, comprirent « pour la première fois que l’empire colonial, loin d’être une richesse était une charge très lourde ».
    Désormais, la haute fonction publique proposa au monde politique deux options : soit mettre la France en symbiose avec le monde développé, c’est-à-dire abandonner l’empire qui nous coûtait cher, soit vivre en autarcie avec lui. On devine où allaient leurs préférences.
    Ces idées nouvelles pénétrèrent jusqu’à l’intérieur du Comité central de la France d’Outre-Mer où les représentants de la haute finance défendirent l’idée qu’il valait mieux rompre les « liens politiques avec l’empire pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire les liens monétaires et financiers ». En face, certains industriels exigeaient le maintien de liens politiques mais leur position était faible dans la mesure où ils représentaient souvent des secteurs en perte de vitesse comme le textile. Le comité fut bientôt paralysé par la lutte entre ces deux tendances. Progressivement, les premiers, partisans d’une rupture avec les colonies, Algérie comprise, « qui forçaient la puissance publique à gaspiller dans l’empire des capitaux considérables sans aucun bénéfice », l’emportèrent, y compris dans le monde politique.
    « En 1954, Pierre Mendès- France avait été le premier à dire qu’entre l’Indochine et le redressement économique de la France, il fallait choisir ». De son côté, Alfred Sauvy faisait savoir que le coût de l’Algérie serait bientôt de 400 milliards, chiffre qui inquiéta Paul Reynaud, président de la commission des Finances. Bientôt, avec le retour au pouvoir de De Gaulle s’imposa l’idée « que la France ne pouvait appartenir en même temps à deux marchés communs, l’un avec l’Europe, l’autre avec l’Outre-Mer ».
    Après avoir donné leur indépendance aux colonies d’Afrique noire, De Gaulle déclarait le 11 avril 1961 : « L’Algérie nous coûte cher - c’est le moins qu’on puisse dire - plus cher qu’elle ne nous rapporte... C’est un fait, la décolonisation est notre intérêt et, par conséquent, notre politique ».
    Ainsi, loin d’avoir exploité leurs colonies, comme la gauche colonialiste d’hier veut nous le faire croire, les pays européens ont été exploités par elles. L’exemple français étudié par Jacques Marseille (1) le prouve, comme celui de l’Angleterre, de la Hollande et du Portugal.
    Yves LENORMAND L’’Action Française 2000– du 5 au 18 janvier 2006
    (1) Jacques Marseille : Empire colonial et capitalisme français - Histoire d’un divorce. Éd. Albin Michel, 2005, 640 p., 21,50 euros.

  • La faillite c’est maintenant ? 42,3 % : le vrai chiffre du déficit de l’Etat depuis le début 2013

     

    L’information commence à être réellement difficile à dissimuler, la France est foutue, avec l’aide entre autres nations de l’Allemagne qui souhaite la mise sous tutelle complète des pays européens à Bruxelles, des Etats-Unis qui sont à l’origine de l’Europe et qui avec leur pacte transatlantique veulent nous bouffer, etc… Nous y revenons donc continuellement, nous-en revenons à l’article sur la baisse des salaires à venir pour les français et à la véritable situation du pays.

    Le déficit budgétaire s’est réduit en 2012, mais pas autant que le gouvernement le prévoyait. La dette a quant à elle explosé, dépassant le seuil de 90% du PIB.

    Depuis le début 2013, sur quatre mois, les recettes fiscales se sont élevées à 90,8 milliards d’euros et le déficit à 66,8 milliards.  Crédit flickr

    1 – La Faillite, nous voilà !

    Alors que le gouvernement, sous la houlette de l’Enfumeur en chef, sis au palais de l’Elysée à Paris, nous montre du doigt un hypothétique résultat de 3,8 %, censé figurer le déficit prévisible en 2013 par rapport au produit intérieur brut, ne faisons pas comme l’imbécile du dicton, regardons plutôt la vieille lune de ses promesses et les tristes réalités d’un déséquilibre astronomique.

    Résumons-nous. Depuis le début 2013, sur quatre mois, les recettes fiscales se sont élevées à 90,8 milliards d’euros et le déficit à 66,8 milliards. Le premier collégien venu peut se livrer à deux petits calculs. D’une part, le déficit représente 42,3 % de la masse totale des dépenses lesquelles sont par construction égales aux recettes augmentées dudit déficit. D’autre part, ce fameux déficit s’élève à 73,56 % des recettes ! Curieusement, il apparaît que ce genre de rapprochement n’intéresse pas le gouvernement et les médias.

    Autant dire que nous sommes d’ores et déjà en faillite. Imaginez que, sans espoir réel d’amélioration de vos revenus, vous dépensiez chaque mois 7 880 euros avec des rentrées s’élevant à 4 900 euros. Puis allez voir vos banquiers Mario et Angela. Un conseil : soyez poli !

    D’où vient ce désastre ? Sur les quatre premiers mois de l’année, les recettes sont quasiment stables par rapport à la même période de 2012 malgré une hausse sensible du produit de l’impôt sur le revenu. Le coup de massue fiscal donné à la plupart des contribuables et non aux seuls « riches » produit ses effets. L’impact du gel du barème et de la suppression du régime antérieur de fiscalisation des heures supplémentaires joue à plein, au détriment des petits revenus.

    À l’inverse, les rentrées de TVA, qui représentent la moitié des recettes de l’État, reculent de 2,3% du fait du ralentissement de la consommation des ménages. La collecte de l’impôt sur les sociétés baisse quant à elle de 5,8% et celle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques de 6,1%.

    Deux facteurs récessifs se liguent pour nous faire boire la tasse : la conjoncture européenne, toujours tirée vers le bas par un euro surévalué et la hausse de la fiscalité doublée d’un discours anti-riches, qui produit indubitablement un effet de Laffer. Bref, le serpent socialiste se mord la queue et blesse gravement au passage l’économie française.

    Combien de temps cette saignée va-t-elle pouvoir durer ?

    Quand les marchés financiers, aujourd’hui les meilleurs soutiens de François Hollande, nonobstant ses déclamations de campagne, commenceront à s’inquiéter, la pression d’une hausse des taux d’intérêt se fera à nouveau sentir.

    Soit Mou-Président prend alors des mesures drastiques de baisse des dépenses publiques qui feront passer le projet hypocrite de réforme des retraites pour un conte de fée, soit il va rapidement à la crise diplomatique avec l’Allemagne, Bruxelles et nos partenaires nord-européens. Quand on parle de réduction des dépenses, il faut par exemple avoir en tête, qu’au rythme actuel, le déficit public annuel représente plus des deux-tiers de l’ensemble des traitements et pensions versés aux fonctionnaires actifs et retraités. Pour simplement rétablir l’équilibre budgétaire, il faudrait suspendre la rémunération de la quasi-totalité des fonctionnaires !

    Source et suite de l’article : Atlantico.fr

    http://lesmoutonsenrages.fr

  • Emoi chez les démocrates après la fermeture de la TV publique grecque

    autoc-net-CI.jpgEn fermant en quelques heures les écrans des cinq chaînes de télévision publiques et toutes les radios d’Etat, le premier ministre grec Antonis Samaras, qui rend des comptes cette semaine à la troïka des créanciers internationaux du pays, a sans doute voulu montrer sa détermination à s’attaquer aux « vaches sacrées » du service public, expression péjorative utilisée par le porte-parole du gouvernement.
    En tout cas, l’Europe officielle (commission européenne, merdias, politiciens, syndicats, etc.) est en émoi et les condamnations fusent.

    Le ministre français de la culture  Filippetti  a déclaré que « C’est une tragédie pour la démocratie ».  La Commission européenne a insisté sur la place « essentielle » du service public « dans la démocratie européenne », etc. etc.

    Si l’on entend par « démocratie » le Système, nous sommes tout à fait d’accord avec eux et nous ne pouvons que nous réjouir de la fermeture de certaines chaînes (malheureusement provisoire, on peut le craindre) : le Système maçonnico-capitalo-mondialiste asservit mentalement les peuples en large partie grâce à l’influence colossale des médias. On comprend que l’Oligarchie et tous ceux « qui en croquent » s’émeuvent à ce point.

    En Grèce, où tout le monde est « sous le choc », le parti « patriotique », nommé « Les Grecs indépendants » s’oppose à la fermeture de la télévision publique, alors que le parti nationaliste « Aube dorée » approuve et apprécie la fermeture.

    http://www.contre-info.com/

  • La France, pays d’émigration

    Selon un sondage du cabinet Deloitte, 27 % de jeunes diplômés en recherche d’emploi estiment que leur avenir professionnel se situe hors de France contre 13 % il y a un an. Et selon un autre sondage ViaVoice, 50 % des 18-24 ans aimeraient quitter la France pour vivre dans un autre pays ! La France serait-elle ainsi en passe de devenir soudainement un pays d’émigration ?

    Par Phillipe Plassart

    Qu’ils l’abordent de façon fantasmé ou réaliste, bon nombre de jeunes Français ont désormais l’étranger comme nouvelle ligne d’horizon.

    Ces départs potentiels sont-ils une chance pour le pays qui pourrait ainsi gagner potentiellement en influence dans le monde, ou au contraire cette hémorragie humaine constitue-t-elle une menace irrémédiable de perte de substance pour la France ? C’est ici la question cruciale du retour ou de l’installation définitive qui est posée. Et derrière, celle de l’attractivité du pays car la partie se joue aussi sur la capacité de la France à attirer à son tour des jeunes étrangers pour compenser ces départs.

     

    Ils se sont autobaptisés les “expatriotes”. Un détournement d’appellation mi-ironique, mi-provocateur bien dans l’air du temps, choisi par un groupe informel de jeunes adultes.

    Leur choix ? Quitter l’Hexagone. Pour toujours ou temporairement ? Ils ne le savent sans doute pas eux-mêmes. Seule certitude, ils sont prêts à se mettre pour un temps au moins dans la peau de “l’émigré” dans le but d’aller travailler à l’étranger.

    Des comportements isolés ? Voire. Selon un sondage du cabinet Deloitte, 27 % de jeunes diplômés en recherche d’emploi estiment que leur avenir professionnel se situe hors de France, contre 13 % il y a un an.

    Et selon un autre sondage ViaVoice, 50 % des 18-24 ans aimeraient quitter la France pour vivre dans un autre pays ! La France serait-elle ainsi en passe de devenir soudainement un pays d’émigration ? La crise a pour effet de rebattre spectaculairement les cartes des migrations internationales à travers le monde ; pourquoi la France y échapperait-elle ? Ne voit-on pas par exemple des cohortes de jeunes Grecs ou Espagnols affluer vers l’Allemagne, ou bien encore des jeunes Portugais migrer vers l’ancienne colonie, l’Angola ? Un véritable exode. Pour la France, ce serait néanmoins une première.

    Questions sur des départs
    Notre pays est le seul, en Europe, à n’avoir jamais connu de grande vague d’émigration au cours de la période contemporaine. Tous les autres, presque sans exception – Allemands, Espagnols, Italiens, Irlandais, etc. – si, durant le XXe siècle. Il faut remonter aux siècles précédents pour voir des Français s’exiler en nombre, laissant derrière eux leur région d’origine souvent surpeuplée, par exemple les Basques ou les Savoyards en Amérique latine au XIXe siècle.

    Ou, plus loin encore, au XVIIe siècle, avec le départ massif des Huguenots. Mais aujourd’hui, combien seront-ils à faire effectivement le saut ? Et surtout, quelles sont leurs motivations ? “La grande migration française a lieu aujourd’hui”, se persuade Eric Brunet, polémiste auteur d’un retentissant Sauve qui peut. Le phénomène est très mal cerné statistiquement. Et plus encore, très peu étudié.

    Ce comportement exprime-t-il une simple “envie d’étranger”de la jeunesse française, comme celle qui saisit depuis bien longtemps ses homologues anglo-saxonnes à l’issue de leurs études,

    auquel cas l’alignement français pourrait être considéré bénin ? Ou bien, ces mouvements sont-ils dus principalement à la mauvaise conjoncture en France qui inciterait les jeunes à tenter leur chance à l’étranger, ce qui pourrait être vu alors comme une réaction plutôt saine au manque de débouchés et de perspectives ?

    Ou plus gravement, ces départs traduisent-ils un divorce plus profond de jeunes qui n’ont plus envie de vivre dans leur pays natal ?

    De là où l’on place le curseur dépend la vision que l’on peut avoir – positive ou négative – du phénomène. Ces départs sont-ils une chance pour le pays, qui pourrait ainsi gagner potentiellement en influence dans le monde, ou au contraire cette hémorragie humaine constitue-t-elle une menace irrémédiable de perte de substance pour la France ? C’est ici la question cruciale du retour ou de l’installation définitive qui est posée. En prenant la poudre d’escampette, la jeunesse a trouvé un bon moyen d’interpeller brutalement la société. Et peut-être aussi de reprendre en main son destin.

    L’appel d’air de l’étranger
    Combien sont-ils à partir ?

    Un seul chiffre à peu près sûr : d’après le ministère des Affaires étrangères, il y a en ce moment 1,6 million de Français inscrits sur les registres consulaires à l’étranger, 155 300 sont âgés de 18 à 25 ans et 270 000 ont entre 25 et 35 ans.

    Il n’est guère possible d’affiner la photographie. “Pour l’Insee, la catégorie “émigré” n’existe pas statistiquement, faute de moyen d’enregistrer les départs. Et en toute hypothèse, l’expatrié est supposé rentrer au pays un jour ou l’autre”, constate Hervé le Bras.

    Dans Les 4 Mystères de la population française, ce démographe s’est livré à une investigation à partir de l’évolution des pyramides des âges durant la décennie 90. Et il a découvert que la tranche d’âge des 18 à 25 ans était la seule à présenter un solde migratoire négatif, avec un nombre de départs plus élevé que d’entrées. D’après ses estimations, le flux de départs aurait été de l’ordre de 20 000 en rythme annuel entre 1980 et 1990.

    Et depuis ? Difficile à dire, on est condamné aux approximations ; selon la Conférence des grandes écoles, un étudiant en école de commerce sur cinq et un sur dix en école d’ingénieurs partent une fois leurs études terminées. Ce qui ferait pour ces filières environ 7 000 départs par an. Mais l’émigration ne concerne pas que ces diplômés.

    Selon un sondage Gallup repris par l’OCDE, 37 % des 15-24 ans français émigreraient de façon permanente s’ils en avaient la possibilité, ce qui donnerait plusieurs centaines de milliers de candidats au départ en valeurs absolues. Un chiffre à relativiser. “Il y a un grand décalage entre l’intention d’émigrer et la réalisation de ce projet. Pour concrétiser un projet d’émigration, il faut à la fois avoir une offre d’emploi et passer à travers le crible des politiques d’immigration”, avertit Jean-Christophe Dumont, responsable de la division migrations internationales à l’OCDE.

    Les migrations modernes présentent majoritairement le visage de la compétence, que celle-ci soit d’ordre technique – ouvriers ou employés à forte qualification professionnelles – ou d’ordre académique – diplômés de l’enseignement supérieur.

    Les “enfants naturels” de la mondialisation et de la crise
    Qu’ils l’abordent de façon fantasmée ou réaliste, bon nombre de jeunes Français ont désormais l’étranger comme nouvelle ligne d’horizon. Au minimum comme une option, loin de l’état d’esprit des générations précédentes, bien plus casanières.

    Une évolution qui reflète la rapide insertion de l’économie française dans la globalisation mondiale engagée au milieu des années 80. L’internationalisation des grandes entreprises françaises – les Carrefour et autres L’Oréal – a généré un appel d’air considérable de postes hors de France. 30 % d’une promotion d’HEC part à l’étranger et sur ces 30 %, 95 % rejoignent des groupes français.

    Parallèlement les grandes écoles se sont internationalisées à vitesse grand V. Stages obligatoires à l’étranger, pratiques des langues, diversité du corps enseignant et présence d’élèves étrangers : elles ont inoculé le virus de l’international à leurs élèves qui se sentent désormais “citoyens du monde”. “Le passage par la case “international” au cours de la scolarité est obligatoire”, explique Eloïc Peyrache, directeur délégué d’HEC. Ils y sont encouragés par la reconnaissance internationale de la qualité de leur formation.

    Le label HEC, qui est reconnu mondialement, rend leur CV attractif. “Le fait que ces jeunes Français parviennent à se faire recruter à l’étranger est la reconnaissance de la qualité de l’enseignement prodigué dans les grandes écoles françaises”, souligne Pierre Tapie, président de l’Essec et de la Conférence des grandes écoles. A cela s’ajoutent les effets du marasme économique.

    “En partant à l’étranger, les jeunes cherchent à éviter de prendre un job sous-qualifié en France par rapport à celui auquel ils pourraient aspirer. Car ce décalage a pour effet d’ancrer durablement leur CV à un niveau de carrière inférieur.

    Or l’expérience montre que cet écart sera long à combler par la suite”, explique Stéphane Curcillo, professeur à Sciences-Po. “Les jeunes qui ont le choix entre Paris, Shanghai ou Sao Paulo votent aussi avec leurs pieds. Aujourd’hui la France est moins “chaleureuse” avec les jeunes diplômés que d’autres pays dynamiques qui sont prêts à leur proposer des postes à responsabilité élevée”, observe Pierre Tapie.

    Pour Eric Brunet, le divorce est plus profond. “Il y a un hiatus culturel entre les jeunes, entreprenants et volontaires, et la France, un pays encroûté qui n’aime pas l’initiative”

    , pointe-il. Et avec des taux de croissance économique plus proches de 5 % que de 0 %, les pays émergents font vite la différence.

    La question cruciale du retour
    Ces départs sont-ils bénéfiques ou non pour le pays ? Tout dépend fondamentalement de la durée de cette émigration, de son caractère temporaire ou définitif. Un émigré qui rentre en France après quelques années seulement passées à l’étranger apporte au pays un plus : son expérience, son savoir-faire.

    Mais lorsque l’émigration se prolonge ou devient définitive, les aspects négatifs l’emportent. “L’individu parti a été formé gratuitement en France.

    Et il n’y aucun retour sur investissement pour le pays, sans compter les pertes de recettes fiscales”, analyse Stéphane Grégoir, directeur des études à l’Edhec. Il est impossible de connaître la proportion de ces non-retours mais les témoignages semblent attester d’un enracinement durable. “Je n’envisage absolument pas de rentrer, affirme Dorine Marceau, titulaire d’un master 2 en finance et contrôle installée à Miami depuis 5ans. J’ai un travail très intéressant dans lequel j’ai évolué très rapidement. Je reste persuadée que je n’aurais pas pu avoir la même ascension professionnelle en France et surtout bénéficier du même salaire.

    Et je dois avouer que je repars un peu déprimée à chaque passage en France.” Une vision largement partagée. C’est bien la question de l’attractivité de l’Hexagone que posent les jeunes Français à l’aube de leur vie professionnelle. La partie se joue aussi sur la capacité de la France à attirer à son tour des jeunes étrangers pour compenser ces départs. La France, quatrième pays d’accueil d’étudiants au monde selon l’OCDE, dispose d’indéniables atouts. Mais pour retenir les meilleurs de ces étudiants, dans un monde plein d’opportunités nouvelles pour les jeunes, l’Hexagone devra apprendre à se présenter sous son meilleur jour.

    lenouveleconomiste.fr  http://fortune.fdesouche.com/

  • Les fâcheux oublis de Marisol Touraine...

    La question des retraites va sans doute très largement animer les débats des mois prochains et cette semaine voit le début d’une vaste préparation d’artillerie médiatique et politique de la part d’un gouvernement et d’un Parti socialiste « godillot » oublieux de ses discours d’il y a trois ans, quand le Pouvoir de MM. Sarkozy et Fillon cherchait à réformer le système et reculait l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans.

    Pour ceux qui ont cru en M. Hollande, le réveil est plutôt rude...

    Dimanche, c’est le ministre des Affaires sociales et de la Santé, Mme Marisol Touraine, qui tirait la première salve dans « Le Parisien » en expliquant doctement que « quand on vit plus longtemps, on peut travailler plus longtemps », sans un mot sur le recul de l’espérance de vie en bonne santé observé depuis quelques années en France et développé de façon claire et complète dans le dernier numéro de « Science & Vie » (juin 2013). Il est tout de même surprenant que ce ministre, officiellement chargé de la Santé, « oublie » cet élément qui remet en cause quelques discours simplistes sur l’évolution de l’espérance de vie qui ne peut être limitée à une simple question quantitative (le nombre d’années de vie « espéré », toujours en progression) et qui doit, évidemment, être pensée aussi en termes qualitatifs (le nombre d’années de vie en bonne santé, désormais en repli) !

    Il y a autre chose que semble oublier ce ministre, c’est qu’une partie de la résolution de la question des retraites passe par la baisse du chômage, en particulier par celui des actifs les plus âgés, aujourd’hui de plus en plus délaissés par un marché de l’emploi qui semble vouloir, d’une façon un peu triviale, de « la chair fraîche » ou, en tout cas, plus malléable et moins marquée par le passé « revendicatif » des générations du « baby boom ». Or, aujourd’hui, la mondialisation, qui prend en France le double aspect des délocalisations spéculatives et de la désindustrialisation accélérée, entraîne la destruction de nombreux emplois, considérés comme « trop coûteux » en France, pas tant à cause des charges sociales (effectivement trop lourdes pour de nombreuses entreprises, en particulier petites et moyennes) qu’à cause des salaires des travailleurs et cadres eux-mêmes, évidemment et heureusement plus élevés qu’au Bengladesh ou qu’en Chine…

    Pour régler, autant que faire se peut, la question des retraites, ce n’est pas un simple discours sur l’âge de départ ou sur la durée de cotisations qu’il faudra mais une véritable réflexion, argumentée et constructive, imaginative surtout et consolidée par une véritable pensée sociale et politique sur ce que l’on veut pour notre pays et sa société : il est à craindre que le gouvernement, dans cette urgence qu’il théâtralise pour mieux faire passer ce que ses membres actuels refusaient quand ils étaient dans l’Opposition, ne commette le péché d’injustice et de forfaiture sociale !

    En tout cas, avant de faire quelques propositions réalistes dans les temps qui viennent, je m’emploierai à développer les éléments évoqués plus haut pour montrer que la question des retraites est plus complexe que notre ministre n’essaye de le faire croire et qu’il ne sera pas possible de négliger la réflexion de fond sur la question sociale en France et sur les moyens politiques et institutionnels de la maîtriser, sinon de la résoudre…

    http://www.nouvelle-chouannerie.com/

  • Lundström le pirate politiquement incorrect – Par Franck Vinrech

    PARIS (NOVOPress) – Vous ne connaissez certainement pas Carl Lundström mais peut-être avez-vous consommé ce qui a fait son immense fortune : les biscottes Wasa. Jusqu’à la vente de l’entreprise en 1982, il était le king du “pain croustillant” au niveau planétaire. Il s’est ensuite tourné vers l’offre de services internet (fournisseur d’accès, stockage de données online, etc.).

    Cet homme d’affaire s’est réfugié en Suisse à la fin de son procès perdu qui l’oblige à payer des royalties conséquentes aux majors principalement yankees. En tant que soutien financier du site de téléchargement Pirate Bay, il a été reconnu coresponsable du manque à gagner généré par le piratage.

     

    Aujourd’hui, il a demandé sa mise en faillite personnelle et les majors ne seront donc probablement pas payées.

    Mais Lundström a “pêché” sur autre chose, pas illégal mais impardonnable pour les mass médias occidentaux : il est très actif dans le financement des campagnes anti-immigration et d’organisations souverainistes de son froid pays.
    Avec la condamnation officieuse mais déjà effective du nationalisme dans les médias, les patriotes sont-ils en passe de devenir les pirates de la politique ?

    La Suède lui doit par son chéquier l’émergence du BSS (Bevara Sverige Svenskt, “Gardons la Suède suédoise”, cela vous rappelle quelque chose ?) qui deviendra après fusion avec d’autres mouvements le Parti Suédois et aujourd’hui le SD, les démocrates suédois.

    Le BSS était proche du FN des années 80 et a été le premier mouvement politique suédois à pointer d’un doigt juste et accusateur l’immigration et les dangers de la perte de souveraineté.

    Comme quoi la libre circulation des informations en ligne, le libre échange des données numériques ne vont pas obligatoirement de pair avec la défense de la libre circulation incontrôlée des hommes, avec le nomadisme attalien et la destruction des racines. Hier, nous n’étions pas des numéros et aujourd’hui nous ne sommes pas du numérique.

    Était-il un homme à abattre pour ses idées souverainistes ou pour le manque à gagner généré par le partage illégal ? Le piratage n’est-il pas ici un boycott des multinationales américaines, un acte intrinsèquement politique et symbole de la lutte anti-mondialiste ? Notons qu’à l’instar de tous leurs homologues européens, les nationalistes et identitaires français sont très actifs sur les réseaux de téléchargement.

    Une explication qui donne tout son sens à la prise de risque du nationaliste Lundström quand il a parrainé Pirate Bay. Qu’avait-il à gagner en contrepartie du risque de finir aux galères ? Lundström gênait donc à plus d’un titre et en fin stratège il semble avoir préféré la fuite et le sabordage.
    Parfois, c’est un signe de sagesse, de sagesse de pirate…

    Franck Vinrech http://fr.novopress.info/

  • Mieux vaut être étranger sans travailler que Français travaillant

    RSA

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  • L’industrie française au régime grec

    Les chiffres sont cruels, l’activité des entreprises n’est guère brillante dans le monde, mais c’est en Europe et en France que l’on touche le fond. Eurostat a confirmé ses estimations: au premier trimestre, le PIB de la zone a encore reculé, de 0,2%, et celui de la France a suivi exactement le même chemin. Et les chiffres du deuxième trimestre s’annoncent encore médiocre, si l’on en croit les réponses faites par les entreprises aux enquêtes de conjoncture.

    Les économistes de la société d’investissement Aurel BGC ont eu l’idée de de rassembler les différentes enquêtes PMI (pour Purchasing Managers Index, indices des directeurs des achats) réalisées dans l’industrie de 28 pays au mois de mai. Cette rapide étude comporte deux enseignements majeurs: une confirmation et une information particulièrement désagréable pour nous.

    La confirmation, c’est que l’économie mondiale est en petite forme. Dans ces enquêtes menées par différents organismes (ISM pour les États-Unis, Markit pour l’Europe, etc.), les différentes informations recueillies sur la production, l’emploi, les carnets de commandes et les prix sont synthétisées par un indicateur unique selon la même méthodologie: à 50, l’indicateur signale une stabilité de l’activité, au-dessus de 50 une activité en expansion et en dessous de 50 une activité en repli.

    Pour ces 28 pays, on constate au mois de mai un indice global de 50,6, ce qui indique une expansion très modérée. Les grands pays émergents ne tirent pas beaucoup la croissance mondiale: 51 pour l’Inde, 50,8 pour la Chine, 50,4 pour le Brésil et la Russie. Ce mois de mai a apporté de surcroît une petite déception, avec le recul de l’indice ISM manufacturier aux États-Unis à seulement 49.

    Et l’Europe ?

    L’information désagréable, c’est ce qui se passe en Europe. Prenons le classement par ordre de performance décroissant: l’Allemagne est en tête à 49,4 (ce qui n’est pas merveilleux, même si c’est mieux qu’aux États-Unis), suivie par les Pays-Bas à 48,7, l’Autriche à 48,2, l’Espagne à 48,1 et l’Italie à 47,3. Où est à la France? Elle arrive ensuite à 46,4, malgré un net rebond par rapport à avril, juste devant la Grèce, à 45,3 selon Markit (et non 43,1 comme indiqué sur le graphique).

    Laissons à Chris Williamson, chef économiste à Markit, le soin de commenter ces chiffres, avec une petite note d’espoir et une autre plus inquiétante:

    «Bien que l’industrie manufacturière de l’eurozone continue de se détériorer, l’ampleur du ralentissement de la contraction constaté en mai est de nature à rassurer. (…) Les regards restent tournés vers la France où, depuis le début de l’année, la contraction est plus rapide qu’en Italie ou en Espagne.»

    Ceux qui manifestent publiquement leur inquiétude concernant l’industrie française n’ont malheureusement pas tort.

    Slate  http://fortune.fdesouche.com

  • [Vidéo] L’accord de libre échange entre l’UE et l’Amérique du Nord

    Le 23 mai 2013, les députés européens ont adopté une résolution demandant à ce que le Parlement européen soit pleinement associé aux négociations à venir sur l’accord de libre-échange avec les États-Unis. Hervé Juvin nous en développe les tenants et les aboutissants.


    Traité de libre échange entre l'UE et l... par realpolitiktv