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économie et finance - Page 796

  • Biélorussie : La Chine construit une ville-atelier aux porte de l’Europe

    La Chine construit une ville entière dans les forêts proches de Minsk, la capitale de la Biélorussie (dont le nom signifie “la Russie Blanche” NDLR), dans le but de créer un immense parc industriel proche de l’Union européenne et de son économie.

    La ville devrait accueillir 155.000 personnes, permettant à la Chine de se créer une sorte de hub entre l’Europe et l’Asie: les exportations chinoises ne seront plus qu’à 275 kilomètres de la Pologne et de la Lituanie, deux pays membres de l’Union.

    Le futur parc industriel prévoit une exonération d’impôts et de taxes foncières sur place pour les sociétés qui viendront s’y installer et y investiront un minimum de 5 millions de dollars (3,8 millions d’euros), qu’elles soient chinoises où originaires d’autres pays. De grandes entreprises sont déjà intéressées par le projet.

    La Chine investit 5 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) dans cette opération, et la ville nouvelle sera reliée à l’aéroport de Minsk par une ligne de train à grande vitesse. L’énergie sera fournie par une centrale nucléaire construite par la Russie et livrée en 2018. Une première partie de la ville nouvelle sera terminée en 2020, et la livraison finale est prévue pour 2030.

    Autre avantage: les accords entre la Biélorussie, la Russie et le Kazakhstan permettront aux produits issus de cette ville-atelier de passer les frontières de ces deux derniers pays sans barrière douanière.

    Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, s’est rendu le 26 mai en Allemagne, seul pays de l’Union inclus dans son tour du monde, pour renforcer son partenariat économique avec le pays. Le choix stratégique de long terme de la Chine est en effet de développer sa coopération avec l’Allemagne, son premier partenaire économique en Europe.

    Cette visite a permis aux deux pays d’apaiser les tensions sino-européennes, fortes depuis que la Commission européenne a annoncé vouloir taxer fortement l’importation chinoise de panneaux solaires. Une proposition que conteste Angela Merkel, qui a pris la tête des pays européens opposés à la mesure.

    Du côté bélarusse, l’alliance avec la Chine est une manière de réduire sa dépendance à la Russie. L’Union européenne et les États-Unis ont intensifié les sanctions contre le pays depuis que son dirigeant (depuis 1994) Alexander Lukashenko a emprisonné des opposants politiques. La mort de Mouammar Kadhafi puis de Hugo Chavez, deux alliés du régime, l’isole un peu plus…

    La Biélorussie n’est donc peut-être pas l’endroit idéal pour se rapprocher du marché européen, mais un précédent projet plus modeste, en Bulgarie, avait échoué en 2010.

    Slate  http://fortune.fdesouche.com

  • Angela Merkel, coupable idéale des impuissances françaises

    Pour tenter de se dédouaner de leur impuissance à conjurer la crise, les socialistes français ont trouvé un bouc émissaire : Angela Merkel.
    Quelle mouche a donc piqué le PS ? Voulant soulager François Hollande des sueurs froides que lui provoque la crise, les sbires de Solférino, et particulièrement Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS à l'Europe, se sont fendus d'un texte appelant à la « bataille de la réorientation » en faveur de la croissance, et à « la fin de l'austérité » ; le tout, face à l'« Europe de droite » - dont le spectre, manifestement, les empêche de dormir... - incarnée tout spécialement par Angela Merkel, « chancelière de l'austérité », et son « intransigeance égoïste ». Un égoïsme très clairement montré du doigt, puisque, est-il écrit, elle « ne songe à rien d'autre qu'à l'épargne des déposants outre-Rhin, à la balance commerciale enregistrée par Berlin et à son avenir électoral ». On aimerait, au moins pour la première partie, que les socialistes français en fassent parfois autant !
    Les réactions ont été vives. Et la panique dans le landerneau socialiste immédiate.
    Il y a de quoi ! Car, même si François Hollande a distendu, depuis son arrivée au pouvoir, et sous les arcanes d'une politique mystérieuse, les liens du moteur franco-allemand, même s'il évoque volontiers une « tension amicale » - le poète aime les oxymores - à l'intérieur dudit couple, rien ne justifiait cette violence verbale et cette atteinte grave, à la limite de l'impolitesse, à la diplomatie.
    D'autant qu'elle a été doublée, dans les colonnes du Monde, de cette remarque acerbe de Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale : « Pour moi, c'est la tension tout court et, s'il faut, la confrontation. »
    C'est peu dire que, à l’Élysée, on s'est étranglé. François Hollande affirme à qui veut l'entendre qu'il travaille avec l'Allemagne. Et croit drôle d'observer qu'il n'est pas le premier secrétaire du Parti socialiste...
    Matignon a donc été chargé de donner de la voix auprès dudit Parti socialiste, histoire que Solférino ne prenne pas son Désir pour une réalité... Se souvenant qu'il a été professeur d'allemand, Jean-Marc Ayrault s'est même fendu de deux tweet. « L'amitié franco-allemande est indispensable pour redonner un nouvel élan au projet européen et trouver les voies du retour de la croissance », écrit-il, en allemand, dans le premier. « On ne résoudra pas les problèmes de l'Europe sans un dialogue intense et sincère entre la France et l'Allemagne », affirme le second.
    Ce qui lui permet, croit-il, de dénier aujourd'hui à l'opposition tout droit d'évoquer un problème entre Paris et Berlin.
    Aussitôt, Jean-Christophe Cambadélis de promettre, et de présenter au bureau politique, non plus un « brouillon », mais une nouvelle mouture du texte, expurgée de « toutes les références à Mme Merkel ». « Il s'agit d'un combat politique, pas de stigmatiser telle ou telle personne », affirme-t-il. Il a été bien long à s'en convaincre. Pour finir, le PS a accouché d'un texte « totalement et profondément pro-européen ».
    Toujours de la faute des autres
    Mais l'opposition n'entend pas s'en laisser conter. Les ténors de l'UMP, notamment. « On a rarement eu des relations aussi mauvaises », dénonce François Fillon, pour qui François Hollande fait une « erreur gravissime » en pariant sur une défaite électorale d'Angela Merkel à l'automne. Il est vrai que si les socialistes manquent de cohérence en souhaitant rester dans l'Europe tout en critiquant, pour des motifs idéologiques, le pays de l'Union qui réussit le mieux, ou le moins mal, Nicolas Sarkozy et François Fillon, quant à eux, ne voyaient guère d'objection, lorsqu'ils étaient au gouvernement, à la vassalisation de la France par sa bien-portante voisine...
    Reste que, comme l'observe Gérard Longuet, « pour la gauche, ce sont toujours les autres qui ont tort. » Cela s'explique sans doute, en l'occurrence, par le fait que les socialistes, de Solférino, de Matignon, ou de l'Elysée, ne savent plus comment faire face à la crise, ni répondre à l'impatience grandissante de nos concitoyens. Or, ce n'est pas en cherchant des responsables, voire des coupables, dans le temps ou dans l'espace que François Hollande pourra résoudre nos difficultés. Comme le lui a écrit Jean-Louis Borloo, elles « ne dépendent que de nous, ni de l'Europe, ni de l'Allemagne ».
    Une déclaration que Berlin est prête à cosigner. Le ministère allemand de l’Économie vient de publier un rapport interne (destiné à l'analyse de la zone euro) très critique de la situation économique de la France. La conclusion, au vitriol, en est simple : la France « menace de devenir l'homme malade de l'Europe ». Certes les Allemands ne sont pas tendres, mais on ne peut se contenter de leur répondre par l'insulte, tout en prétendant demeurer dans l'Europe. Et surtout, en fermant les yeux...
    Olivier Figueras monde & vie  21 mai 2013

  • François Hollande trompe les Français

    COMMUNIQUÉ de Bruno Gollnisch, Député européen, membre du Bureau Politique du Front National

    François Hollande prétend que « la Commission [européenne] n’a pas à nous dicter ce que nous avons à faire ». Mais c’est très exactement ce qu’elle fait et M. Hollande obéit.
    Questions :
    Dans quel texte peut-on trouver le « conseil » suivant : « redoubler d’efforts pour lutter contre la segmentation du marché du travail en révisant certaines dispositions de la législation sur la protection de l’emploi » ?
     
    Dans quel autre est-il écrit : « introduire de nouvelles réformes pour lutter contre la segmentation du marché du travail en revoyant certains aspects de la législation en matière de protection de l’emploi […] notamment en ce qui concerne les licenciements » ?
    Réponse : dans les recommandations pour la politique économique de la France émises par la Commission en 2011 et en 2012.
    Le parlement français ayant adopté docilement la loi dite « ANI » (accord national interprofessionnel) sur la mort du contrat à durée indéterminée, la Commission se contente en 2013 de demander de la mettre en œuvre intégralement et sans délai.
    Sur tous les autres points — fiscalité, coût du travail, retraites, déréglementation de certaines professions et des services publics, etc. —, la docilité du gouvernement français n’est qu’une question de temps.
    C’est la conséquence de l’adoption du semestre européen, du traité budgétaire et des lois bruxelloises sur la gouvernance économique approuvée à Paris, Strasbourg et Bruxelles par les amis PS de M. Hollande et ses pseudo-opposants de l’UMP.

    Le Front National, lui, n’a pas trempé dans cette trahison.

    http://www.francepresseinfos.com/

  • Bruxelles presse la France d’entreprendre six grandes réformes

    Simplifier le système fiscal, abaisser le coût du travail, réformer les retraites dès cette année -ce n’est pas tout !-, réduire le déficit à 3,6% du PIB en 2014, ouvrir les professions « fermées » (médecins, notaires, taxis…)… Vaste programme ! La Commission européenne a fixé hier une dizaine de « recommandations » à la France pour qu’elle parvienne à tenir son objectif de réduction du déficit et pour qu’elle retrouve les chemins de la compétitivité.

    Ces pistes de réforme ne sont pas nouvelles, certaines sont même déjà dans les tuyaux. Mais Bruxelles veut que la France tape plus fort et plus vite. Sous leurs faux airs de bons conseils, ces injonctions s’apparentent en réalité presque à des ordres puisque si elles sont validées fin juin lors d’un sommet, elles deviendront légalement contraignantes. La France pourrait être sanctionnée si les résultats budgétaires n’étaient pas au rendez-vous.

     

    « L’heure des réformes courageuses a sonné » estime le commissaire européen Olli Rehn dans une interview au Figaro.

    En somme, Bruxelles conseille à la France de réformer tous azimuts son économie. Et ce dans six domaines : le déficit, les retraites, le travail, les services, les entreprises et la fiscalité. Bref, il y a du boulot !

    La Commission européenne voudrait par exemple voir la France ouvrir davantage à la concurrence européenne les héritiers des grands monopoles publics (EDF et SNCF), réduire le poids des contributions sociales des employeurs, simplifier la loi sur les heures d’ouverture des magasins, supprimer les tarifs réglementés sur le gaz et l’électricité ou encore introduire la concurrence sur le rail et l’énergie. En somme, qu’elle libère les énergies, ouvre ses marchés, débloque son potentiel pour aller chercher la croissance.

    Parmi les chantiers encore jamais ouverts depuis l’accession au pouvoir de François Hollande, mais que Bruxelles aimerait mettre sur la table : la question du salaire minimum, l’un des plus élevés d’Europe. Et les règles de licenciement, parmi les plus contraignantes, même si elles viennent d’être assouplies dans l’accord sur la flexisécurité.

    François Hollande a déjà fait savoir hier qu’il mènerait les réformes nécessaires à sa guise et à son rythme. « La Commission n’a pas à nous dicter ce que nous avons à faire », a-t-il déclaré en marge d’un déplacement à Rodez. « Nous ferons les réformes à notre manière » a renchéri Jean-Marc Ayrault. Mais ont-ils réellement le pouvoir de balayer d’un revers de la main les injonctions de Bruxelles ? Pas sûr… Et il y a fort à parier qu’ils le savent pertinemment.

    économie matin.fr  http://fortune.fdesouche.com

  • Affaire Tapie/Lagarde : les magistrats s'interrogent

    L'arbitrage rendu en juillet 2008 en faveur de Bernard Tapie est à nouveau à l’ordre du jour. Pour solder un contentieux entre l'homme d'affaires et le Crédit lyonnais, la ministre de l'Économie d'alors, Christine Lagarde, avait eu recours à un tribunal arbitral qui avait finalement octroyé 400 millions d'euros à Bernard Tapi
    Dans cette affaire, deux personnes sont en garde à vue : un membre de ce tribunal arbitral, l'ancien haut magistrat Pierre Estoup, et l'avocat de Bernard Tapie, maitre Lantourne. Alors, les dés étaient-ils pipés, l'un des arbitres était-il complètement partial ?
    Les magistrats du pôle financier de Paris s'interrogent et ont peut-être même un début de réponse. Un possible conflit d'intérêt semble en tout cas émerger du dossier d'instruction. Les magistrats soupçonnent, en effet, Pierre Estoup, ancien premier président honoraire de la Cour d'appel de Versailles, d'avoir eu des liens professionnels avec Maurice Lantourne, l'avocat de Bernard Tapie.
    Ils soupçonnent aussi Pierre Estoup d'être un intime de Bernard Tapie. D'ailleurs, l'hebdomadaire « L'express » révèle que, lors d'une perquisition effectuée le 14 mai dernier dans l'un des domiciles de Pierre Estoup, les policiers auraient saisi un livre dédicacé par Bernard Tapie en 1998. Selon « L'express », Bernard Tapie louerait « le courage du président Estoup » et l'assurerait de « son infinie reconnaissance ».

    Une dédicace qui tendrait à confirmer que l'homme d'affaires, contrairement à ce qu'il affirme, connaissait bien celui qui deviendra son arbitre. D'où ces gardes à vues qui pourraient peut-être débouchées sur des mises en examen.

  • Le capitalisme et le communisme : deux systèmes économiques de même nature

    Comment comprendre économiquement que la révolution bolchevique fut financée par des banquiers américains ?

    Le capitalisme américain se base sur l’existence d’une banque centrale qui n’appartient qu’à une minorité de banquiers commerciaux. Cette dernière leur procurant de l’argent facile en particulier depuis la fin des accords de Brettons Woods.

    Cette création artificielle de monnaie, qui plus est par la méthode des réserves fractionnaires, engendre une croissance inflationniste qui a un effet de redistribution automatique des richesses. Les premiers détenteurs de la nouvelle monnaie engendrent une inflation pour les seconds.

    À terme, l’accumulation de capital se fait par une seule et même entité. Cette tendance au monopole conduit à une centralisation complète des moyens de production et donc à une perte totale de possibilité d’entrepreneuriat. Le salariat devient indispensable pour survivre dans une seule et même organisation transnationale. Cette dernière peut gérer les salaires de la manière qu’elle souhaite car il n’y a plus de concurrence.

    En Union soviétique, en planifiant complètement l’économie et en interdisant la propriété privée, la centralisation du pouvoir sur l’effort et les fruits du travail des individus se fait directement. L’essence philosophique est la même. L’usure au sens large (création artificielle de monnaie des banques commerciales et de la banque centrale) a pu feindre de se faire voir au grand jour en mettant en place un alter-ego d’une grande puissance grâce au génie marxiste.

    Anthony Sutton nous expose ces différents investissements des Rockefeller et des Morgan, qui s’inscrivent dans une stratégie de long terme. Ainsi, le capitalisme américain est loin d’être un libéralisme. Le rêve américain est mensonger de par son appareil financier et son ex-collègue russe le rejoignait sur l’essentiel.

    La monnaie est une marchandise comme une autre, elle peut être légitimement créée à tout moment par n’importe quel citoyen. Des expériences de plus en plus nombreuses ont d’ailleurs lieu dans des régions de France à culture plus traditionnelle, comme au pays basque avec l’Eusko ou le Sol violette à Toulouse.

    L’inconvénient réside dans le fait que ces monnaies sont fiduciaires et n’ont pas de valeur intrinsèque ; il serait plus judicieux de fabriquer une monnaie en métal jaune ou argent. Mais ces expériences sont toujours bénéfiques et manifestent une volonté de changement ainsi qu’un renouveau d’actions politiques sans attendre le consentement des hautes sphères.

    Cet adversaire factice qu’a été la subversion bolchévique a pu détourner une attention qui ne voit malheureusement plus maintenant d’autre alternative au capitalisme américain, source du nouvel ordre et gouvernement mondial.

    Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

  • Méridien Zéro #146 : "Sommes-nous au bord du précipice?"

    Ce vendredi, Méridien Zéro reçoit Pierre Jovanovic qui revient d'un tour d'Europe qui lui a permis de prendre la mesure des souffrances et du degré d'exaspération des peuples du vieux continent.

    A la barre, Gérard Vaudan accompagné d'Eugène Krampon.

    A la technique, lord Tesla.

    pierre jovanovic, civilisation, fin d'un système, finance internationale

    DIFFUSION DE L'EMISSION LE VENDREDI 31 MAI

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Réformes : l'étau se resserre

     

    130529

    Après un an, perdu pour les vraies réformes dont la France a besoin, gaspillé en loi Taubira et autres joyeusetés festives, le gouvernement se retrouve à pied d'œuvre et au pied du mur

    Ce 29 mai le conseil des ministres fait semblant d'aborder le projet Cuvillier d'une soi-disant réunification de la "famille ferroviaire". Il faudra certes attendre le texte [provisoirement] définitif du projet pour se prononcer vraiment. Cependant, sa description, par Le Monde, nous semble en elle-même significative de la confusion prévisible de ce chantier. Lisons :

    "Selon une source proche du dossier. Cette structure serait elle-même dotée d'un directoire composé des présidents de la SNCF, Guillaume Pepy, et de RFF, Jacques Rapoport, sans lien hiérarchique entre les deux. Elle disposerait d'un conseil de surveillance dont le président, nommé par l'État, jouerait le rôle de "juge de paix". Ce conseil serait composé de parlementaires, de salariés du secteur et de représentants des régions."  (1)⇓

    Qui fera quoi ? Qui décidera ? Qui payera ? Attendons encore.

    Au lendemain de la conférence de presse présidentielle du 17 mai, M. Henrik Unterwelde livrait, de ce point de vue, une analyse fort significative de la situation. Voici en effet ce que le responsable de l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg déclarait :

    "En Allemagne, le décrochage économique de la France inquiète. On attendait une clarification de la part de François Hollande. Sa façon d’affirmer son autorité et de maintenir son cap me rassure, comme le fait, son refus de faire 'aucune défausse, ni pour le passé ni sur l’extérieur.'

    Son engagement à poursuivre les réformes, à commencer par celle des retraites, est un bon signe. Il a eu des mots justes pour rappeler la responsabilité commune de la France et de l’Allemagne face aux défis européens, et la nécessité de trouver des compromis.

    Son initiative européenne, surtout son appel à des emprunts européens, suscitera des critiques, mais constitue une base de discussion. Je forme un espoir : plus le président réussira à passer des réformes difficiles mais nécessaires pour revitaliser l’économie française, plus il maîtrise les dépenses publiques, plus l’Allemagne sera prête aux compromis européens.

    Maintenant, après les paroles rassurantes, place aux actes !" (2)⇓

    Place aux actes, donc, mais quels actes ?

    Le mot européen apparaît quatre fois dans ces quelques lignes. Soulignons en l'occurrence qu'il s'agit là de la seule réaction étrangère parmi la vingtaine recensée par "Les Échos".

    À cet égard, on doit envisager, sans les confondre, des concepts convergents : "rétablissement des comptes budgétaires de l'État", "diminution des dépenses publiques" et enfin "réformes structurelles".

    Remarquons aussi que les problèmes de la France de 2013 différent largement de ceux de l'Allemagne dix ans plus tôt. Au moment où le chancelier Schröder manifesta le courage de mettre en place son fameux Agenda 2010, remettant largement en cause l'État-Providence, on commentait encore de ce côté-ci du Rhin, depuis 20 ans, les difficultés de la réunification, etc.

    Les recommandations de réforme communiquées le 3 mai au gouvernement de Paris par la commission de Bruxelles laissent certes une latitude non négligeable quant aux voies de mise en œuvre.

    Les déclarations non équivoques du président Barroso du 15 mai ont explicitement souligné, à l'intention de François Hollande, la préoccupation des partenaires européens : nécessité de dispositions et de décisions urgentes et "crédibles" dans les domaines indiqués :
    - retraites, mais aussi
    - libéralisation des marchés de biens et services et<
    - droit du travail.

    Le deuxième point va d'ailleurs s'impacter de façon très significative en vue des prochaines échéances électorales de 2014 : municipales de mars, puis européennes en mai.

    On se demande dès lors combien de candidats et de listes incorporeront positivement dans leurs plateformes programmatiques certaines propositions concrètes allant dans le sens des réformes. Celles-ci devraient réaliser le tour de force de se révéler à la fois :
    - demandées par les instances communautaires
    - tout en diminuant la pression fiscale et l'intervention financière des collectivités locales
    - et, au crible des idées de l'opposition, comme celles des socialistes, il faudrait qu'elles paraissent profitables au bien-être des Français.

    On risque fort de ne trouver qu'un seul type de solutions : le développement d'une offre privée de services, concurrentielle et sans subventions.

    Un problème, en France très différent des pays voisins, tient au millefeuille administratif. Loin de se voir simplifié il a d'ailleurs été aggravé par l'intercommunalité. En même temps, système entièrement pervers, l'État central se décharge d'un certain nombre de missions sur les collectivités locales, à coûts grandissants.

    On rappellera au besoin que, depuis une évolution remontant à une loi funeste de janvier 1979, la moitié du financement des collectivités locale est alimentée par les dotations de fonctionnement versées par l'État central. L'article 38 de la loi de finances 2013, évalue à 55,6 milliards d'euros les prélèvements opérés sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales, dont 41 milliards au titre de la DGF proprement dite.

    Cette usine à gaz comptable se révélera bientôt explosive : on se demande comment le président "Norma"l tranchera.

    Ce 28 mai le socialiste Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, intervenait devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Ce 29 mai il s'exprime devant les Sénateurs. Son regard sur l'action gouvernementale de ses amis peut se résumer à ceci : "pratiquement aucune mesure de réduction de déficit structurel n'a été réellement engagée".

    L'urgence frappe à la porte. Il serait bon que la gauche comprenne que la récréation est terminée.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. Le Monde.fr avec AFP | 29.05.2013 à 05 h 09 .
    2. cf. Les Échos 17-18 mai 2013
  • France : « Il faut baisser le SMIC de 300 euros ! »

    La semaine dernière, The Economist a consacré un papier au salaire minimum, se demandant s’il en fallait un et si oui, à quel niveau il fallait le mettre. Une plongée glaçante dans la pensée néolibérale.

    Les penseurs néolibéraux ont au moins un mérite. Ils osent tout. L’économie n’est qu’une science abstraite faite de chiffres, totalement désincarnée et déshumanisée. C’est bien ce qui ressort de ce papier de la bible des élites mondialisées sur le salaire minimal. The Economist cite Milton Friedman, pour qui il est « une forme de discrimination contre les travailleurs sans qualification ». Qualifier de « discrimination » le fait d’empêcher de payer un salaire de misère en dit déjà long…

    Mais l’hebdomadaire souligne que d’autres économistes affirment que quand les employeurs ont un fort pouvoir, ils peuvent fixer les salaires à un niveau trop faible, ce qui a poussé les gouvernements à instaurer un salaire minimal dans un nombre grandissant de pays.

    La Nouvelle-Zélande a été la première en 1894, suivie par les États-Unis de Roosevelt en 1938, la Grande-Bretagne patientant jusqu’en 1999. Le SMIC étasunien, très bas, a été relevé de 40% depuis 2007.

    Les économistes ont mené des études divergentes sur le niveau du salaire minimum aux États-Unis, du fait des différences entre États. Deux économistes ont démontré que les différences de niveau du salaire minimum n’ont pas d’impact sur le niveau de l’emploi dans la restauration entre 1990 et 2006 mais deux autres ont démontré l’inverse. En Grande-Bretagne, les études sont plutôt positives et soulignent un effet d’entraînement pour les salaires supérieurs au SMIC.

    L’oubli de l’homme

    Ce qu’il y a de terrifiant dans ce papier, c’est son aspect clinique, froid et finalement inhumain. Aucune question n’est posée sur le niveau du seuil de pauvreté, ou même de l’évolution du salaire médian (qui baisse), base contre laquelle il faudrait fixer le SMIC. Réfléchir à l’impact que tout cela a sur les travailleurs pauvres ne semble pas effleurer une seconde l’auteur du papier. La conclusion est glaçante : « Quels que soient leurs défauts, les salaires minimums vont persister ».

    Il est difficile de ne pas y voir un regret de la part de The Economist, comme s’il indiquait qu’il n’était malheureusement pas possible politiquement de les supprimer… Mais le pire est à venir au sujet du niveau souhaitable du SMIC. L’hebdomadaire néolibéral indique que pour l’OCDE et le FMI, « un salaire minimum modéré fait probablement plus de bien que de mal », avant de préciser que la définition d’un salaire minimum modéré signifie entre 30 et 40% du salaire médian.

    The Economist reconnaît que le cas britannique (à 46% du salaire médian) démontre que l’on peut aller un peu plus haut. Les États-Unis et le Japon restent sous le cap des 40% alors que la France se distingue avec le niveau le plus élevé de la sélection avec un SMIC à 60% du salaire médian.

    Bizarrement, pas d’information sur les pays scandinaves. En clair, pour The Economist, en France notre SMIC est trop élevé de 25 à 30% ! Cela veut dire qu’avec un SMIC à 1118 euros nets par mois, ils recommandent une baisse d’environ 300 euros. Voilà le fond de la pensée néolibérale…

    Voilà sans doute pourquoi Pierre Moscovici valorise la miniscule hausse du SMIC de juin, pourtant trois fois moins importante que celle de Jacques Chirac en 1995. On aimerait que les donneurs de leçon néolibéraux essaient de vivre ne serait-ce que quelques semaines avec le SMIC qu’ils recommandent…

    Marianne  http://fortune.fdesouche.com

  • Alain Prost : la France est “dans un état catastrophique”

    Fatigué d’être pointé du doigt comme un évadé fiscal, il n’est “pas certain que le gouvernement ni même François Hollande tiennent jusqu’en 2017″.

     Alain Prost, qui réside depuis trente ans en Suisse, s’insurge toujours quand on le cite en tête de liste des évadés fiscaux français et

    porte un regard extrêmement critique sur “l’état catastrophique de la France“.

    “Ça me fait bondir. Je suis parti de France pour des raisons qui n’étaient absolument pas fiscales. J’ai toujours voulu habiter ailleurs qu’en France parce que j’étais incompris et pas respecté”, affirme le quadruple champion du monde de F1 dans un entretien avec le magazine économique suisse Bilan.

     

    “Je suis arrivé ici avec l’équivalent de 40 000 euros sur mon compte en banque. Par la suite j’ai vécu ici dix ans dans ce pays sans forfait (fiscal) avant que mon avocat ne me parle de cette option”, ajoute Alain Prost, précisant qu’il avait d’abord pensé s’installer en Grande-Bretagne ou en Italie avant de choisir la Suisse. Le forfait fiscal, une formule proposée aux riches étrangers résidant en Suisse, établit un impôt à un taux favorable sur la dépense, notamment pour le logement, et non sur le revenu. Il concerne plus de 5 000 étrangers.

    “Je n’aime pas rouler vite”

    Alain Prost évoque aussi ses conversations avec les sportifs ou artistes français installés dans la région de Genève et avec qui il joue au tennis.

    “Nous parlons souvent de l’état catastrophique de la France et de l’image caricaturale des Français qui quittent le pays, considérés, la plupart, comme des lâches ou des escrocs.”

    Parlant “d’hérésie” à propos du taux de 75 % d’impôts pour les hauts revenus”, il “tire son chapeau aux patrons de PME qui vivent encore en France. Les 75 %, c’est la goutte d’eau (…) Ce qui est grave c’est de ne jamais prendre de mesure positive. Le système politique basé sur l’assistance n’arrive pas à être réformé alors que la France est un pays qui a tout pour fonctionner : la compétitivité, les richesses, les industries, le tourisme”.

    “Je ne vois pas comment on peut sortir du gouffre actuel. Je ne suis pas certain que le gouvernement ni même François Hollande tiennent jusqu’en 2017″,

    la prochaine échéance présidentielle, poursuit le champion, aujourd’hui ambassadeur pour Renault et consultant pour la télévision Canal+, moyennant des “revenus minimes”. Le pilote se déplace aujourd’hui en scooter à Genève et il a une Renault et une vieille Mustang. “Je n’apprécie pas du tout les voitures de sport et je n’aime pas rouler vite. Je privilégie, dit-il, la sécurité et les voitures confortables avec un grand coffre qui peut contenir un sac de golf ou un vélo.”

    lepoint.fr   http://fortune.fdesouche.com