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économie et finance - Page 797

  • Olivier Delamarche : « Il va falloir qu’on paie l’addition »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 14 mai 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Cédric Decoeur.

    « La conclusion du G7 : on continue à inonder et à créer des bulles et on verra bien ce qui se passera. Au Japon on ne voit pas d’impact de la baisse du yen sur l’économie. Si Mr Bernanke arrête de donner sa dose aux marchés de 4 milliards par jour, le marché s’écroule. Il va falloir qu’on paie l’addition. Ce n’est pas ceux qui ont créé l’addition qui vont la payer, c’est nous. Les marchés n’anticipent rien depuis des années. »

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Le CRAN veut exploiter le filon financier de la repentance

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Le 10 mai, à l’occasion de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le président du conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) a assigné en justice la Caisse des dépôts et consignations.

    Selon Louis-Georges Tin, la Caisse est coupable d’avoir perçu l’indemnisation versée par Haïti de 1825 à 1846 à la France, suite aux accords d’indépendance négociés à l’époque. La plus grande partie de ces indemnités ont été versées par la Caisse aux anciens propriétaires français expulsés d’Haïti. Les résidus de cette somme, non réclamés par les propriétaires, ont été reversés au Trésor public depuis plus de trente ans.

    Quel est le lien avec l’esclavage ?

    Il est très flou, car ces indemnités ne dédommageaient pas les anciens colons de la perte d’esclaves, mais de la perte de terres !

    Quelles ont été les réactions de la classe politique à cette demande inique ?

    Le président Hollande a opposé une fin de non‑recevoir, pour lui une indemnisation est hors de propos, car la question de l’esclavage ne se règle pas par une simple facture.

    La ministre guyanaise Taubira, elle, a fort opportunément réclamé une politique foncière en faveur des descendants d’esclaves, notamment en Guyane. Concrètement, elle précise que l’Etat étant propriétaire de la plupart des terres dans ce département d’outre‑mer, il devrait donc les redistribuer aux autochtones à titre de réparation. Etrangement Madame Taubira ne propose pas aux aristocrates de demander des indemnisations pour leurs biens vendus à la Révolution…

    Pour la repentance, l’UMP n’était pas en reste 

    Jean‑François Copé s’est fendu d’un discours larmoyant sur l’île de Gorée et la « maison des esclaves » d’où partaient selon lui des millions d’esclaves enchaînés par des Français. Bernard Lugan a pourtant eu l’occasion à plusieurs reprises de démonter ce mythe historique (voir Novopress ici). Monsieur Copé devrait s’abonner à l’Afrique réelle.

    http://fr.novopress.info/

  • Esclavage : ils salissent la France pour un peu de fric !

    Le CRAN récidive. Une nouvelle fois, il cherche à humilier la France en lui réclamant des réparations, non pour les victimes de l’esclavage mais pour les descendants des victimes de l’esclavage. À ce titre, la Caisse des dépôts a été assignée en justice.

    Taubira, de son côté, va encore plus loin dans le grotesque en évoquant des réparations foncières.

    Si tout cela est une aberration juridique — en droit, seule la victime peut réclamer, en justice, réparation pour le préjudice qu’elle a subi — le plus insupportable est l’ingratitude incroyable dont la France fait l’objet sur cette question. Car il est tout de même temps que la chose soit dite : la France est le premier pays de l’histoire de l’humanité à avoir aboli l’esclavage.

    En effet, par un édit du 3 juillet 1315, Louis X le Hutin abolit l’esclavage sur le sol de France, au motif que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc ». De ce principe est né l’adage : « Le sol de France affranchit l’esclave qui le touche. » Dès lors, il suffisait de faire un pas sur le sol de France pour que sa condition d’esclave soit aussitôt anéantie. Ainsi, en 1571, sur le fondement de l’édit de 1315, des esclaves sont affranchis à Bordeaux après avoir mis pied à terre. Les magistrats du Parlement de Bordeaux exigeront leur libération, concluant dans leur arrêt que « jamais une terre française ne connaîtra cet odieux trafic ». [...]

    Adrien Abauzit - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Après la Corrèze, Hollande mène la France droit dans le mur

    Entre espoirs déçus et crise profonde, les débuts du quinquennat de Hollande ont vu le « président » socialiste confronté aux réalités d'un pays angoissé où les vagues réformes engagées n'ont toujours pas donné de résultats. Après la Corrèze et avec un air de toujours tomber de la lune, c’est maintenant la France qu’il mène droit dans le mur.
    C'est donc un sombre anniversaire qu’a célébré le 6 mai, date du second tour de l'élection présidentielle, un chef de l'État critiqué jusque dans sa majorité au moment où la France vient de battre le record du plus grand nombre de chômeurs jamais enregistré dans le pays.
    Unanimement soutenue en France et en Occident, l'opération armée au Mali n'a constitué qu'une parenthèse d'un début de quinquennat jugé par ailleurs décevant au plan économique et social, au point de faire de François Hollande le président le plus impopulaire de la Ve République. Des abysses qui ont aussi englouti le piètre et peu charismatique Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.¢
    PRÈS DE 3,5 MILLIONS DE CHÔMEURS
    Au terme d'une année 2012 marquée par une croissance nulle, François Hollande a dû renoncer à une promesse charnière, le retour à un déficit public à 3%, repoussé d'un an.
    Mais malgré le scepticisme des économistes, il maintient pour la fin de l'année l'objectif d'inverser la courbe du chômage, passé la semaine dernière au niveau record de 3,2 millions de Français n'ayant pas travaillé en mars.
    Pour retrouver la lumière, François Hollande et les 37 ministres de Jean-Marc Ayrault comptent sur la « boîte à outils » qui comprend les emplois d'avenir, le pacte de compétitivité, le contrat de générations et la loi sur la sécurisation du travail passée entre le Medef et une partie des syndicats via un « dialogue social » si cher, paraît-il à l'exécutif.
    Si l'Élysée a promis qu'il n'y aurait pas d'impôts supplémentaires en 2013 et 2014, des hausses de TVA sont d'ores et déjà programmées pour le 1er janvier prochain, faisant craindre pour le pouvoir d'achat.
    Conséquence d'une année de crise, le "changement" promis par le slogan du candidat socialiste est réclamé avec une mauvaise humeur croissante par des Français que François Hollande, adepte de longs bains de foule pendant la campagne électorale, salue désormais plus rarement sur le terrain.
    AFFAIRE CAHUZAC
    Certains engagements du candidat Hollande ont été accouchés dans la douleur, telle la taxe à 75% pour les Français les plus riches, qui sera finalement à charge des entreprises après avoir été censurée par le Conseil constitutionnel.
    Le « mariage pour tous », qui sera sans doute la plus minable réforme du quinquennat, a donné lieu à six mois de vifs débats qui ont profondément divisé une société déjà dépressive, interpellée sur l'un de ses fondements, la Famille.
    Encore moins prévisible que cette levée de boucliers, l'affaire Jérôme Cahuzac, l'ancien ministre du Budget qui a menti sur l'existence de comptes bancaires clandestins à l'étranger, a choqué l'opinion et « blessé » le président.
    En imaginant dans l'urgence un plan de transparence de la vie publique, François Hollande a bousculé des parlementaires réticents à être jetés en pâture en publiant leur patrimoine.
    Les critiques de la majorité se sont faites plus précises ces derniers jours, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, prenant la parole pour réclamer une « nouvelle phase » du quinquennat centrée sur la vie quotidienne des Français, un coup de barre à gauche et une confrontation directe avec Berlin contre l'austérité.
    DRAME DE FLORANGE
    L'idée d'un remaniement, sans doute limité, fait son chemin pour donner un nouveau souffle à un exécutif qui a déçu, plus que toutes les autres, les couches populaires du pays.
    Symbole de cet échec: l'enterrement, le 24 avril par des syndicalistes d'ArcelorMittal à Florange, des promesses non tenues de François Hollande sur l'avenir de leur usine, comme l'avaient fait quatre ans plus tôt les salariés de Gandrange pour celles de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
    Drame pour la gauche et objet de joutes au sein du gouvernement, notamment entre Jean-Marc Ayrault et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, l'avalanche de plans sociaux a empoisonné cette première année de pouvoir.
    Les Français ont désormais appris à connaître la véritable personnalité Hollande qui a pu donner le change depuis 30 ans par l’absence de vraies responsabilités mais qui se trouve aujourd'hui caricaturé en homme faible et indécis par les émissions satiriques.
    CRISE DE LA ZONE EURO
    Le « chef » de l'État dit tenir au « sérieux budgétaire » indispensable selon lui à la crédibilité de la France en Europe, pour laquelle il prône la croissance sans pour autant apporter de solutions.
    François Hollande se borne à espérer que les « tensions amicales » avec une chancelière Angela Merkel en pleine campagne électorale n'empêcheront pas d'avancer pour relancer l'activité.
    « C'est dans cette tension positive, utile, que nous créons au niveau européen que nous aurons davantage de marges de manœuvre au plan national. Mais si nous n'étions pas crédibles au plan national, si nous n'étions pas sérieux, la voix de la France ne serait pas écoutée », répète-t-on à l'Élysée. Psalmodie digne de la méthode Coué !
    Pendant sa campagne, Hollande avait prédit deux années difficiles suivies d'une embellie. Une fois aux affaires, il s’est vu contraint de reconnaître s’être trompé et avoir sous-estimé la durée de la crise. Mais ce banal président n’en est pas à une erreur près !...

  • C’est l’histoire d’un électeur… à Villeneuve-sur-Lot !

    C’est l’histoire d’un électeur… à Villeneuve-sur-Lot ! Il fut un temps où un commerçant en faillite se tirait une balle dans la tête, moins pour échapper à ses créanciers que pour laver son honneur et préserver ce qu’il estimait primordial pour ses proches : l’honneur de son nom. Idem pour un militaire vaincu. Mais comme on dit actuellement : « Ça, c’était avant ! »

    La preuve par Jérôme Cahuzac.

    Certes, l’ex-député, ex-ministre, ex-membre du Parti socialiste, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale pour avoir détenu et avoué avoir possédé un compte bancaire à l'étranger, n’est ni un ex-commerçant, et encore moins un ex-militaire. Un simple politicien. Mais quand même ! À défaut de se loger quelques centimètres de métal dans la tronche, on aurait pu s’attendre de sa part à un retrait de la vie publique… ou tout au moins à une discrétion, même passagère.

    Que nenni ! Après avoir laissé durer le suspense sur la récupération – comme la loi le lui autorisait – de son siège de député auquel il a finit par renoncer, toujours avec la moue dédaigneuse qu’il affiche en permanence, il laisse désormais planer le doute sur sa possible candidature à la législative partielle des 16 et 23 juin prochain de sa circonscription du Lot-et-Garonne…

    Et pour que tout un chacun comprenne bien ses intentions – en tout cas, celles de prouver qu’il est toujours là et bien là – il est venu samedi matin arpenter les allées du marché de Villeneuve-sur-Lot. Comme au bon vieux temps, celui où il était le tout puissant député-Maire. Serrant des mains, distribuant ses compliments et ses commentaires. Et Jérôme Cahuzac a prouvé qu’il ne volait pas seulement les contributions directes, mais aussi la vedette… au Front de gauche qui, inaugurant une permanence dans la ville, a vu les journalistes venus pour l’occasion, s’envoler dans sa direction, sitôt sa présence connue.

    L’attitude du personnage soulève évidemment bien des questions… Qu’est-ce qui peut bien le pousser à pourrir ainsi la vie de ses anciens copains socialistes ? Le sentiment d’être lâchés par nombre d’entre eux tout aussi coquins que lui, voire même davantage… ou faire pression sur les mêmes afin de se négocier un avenir le plus confortable ou le moins désagréable possible ?

    Ou alors la conviction que rien n’est encore perdu. Soit la possibilité d’être réélu dans un mois au nez et à la barbe d’un pays indigné, mais où il est de notoriété publique qu’« impossible n’est pas français. »

    La circonscription, en effet, n’est guère « à droite » : depuis 1988, le Parti socialiste ne l’a cédé qu’a un centriste (de l’UDF à l’époque) entre 2002 et 2007… et Jérôme Cahuzac, après l’avoir emporté avec 52,08 % des suffrages, y a été réélu en 2012 avec 61,48 %.

    Le candidat désigné par le Parti socialiste claironne, fort de ses chiffres, qu’il est confiant… Mais l’étiquette du parti à la rose est-elle vraiment si porteuse que cela depuis un an ? Outre le plongeon de la cote de popularité du locataire de l’Élysée et de son inexistant Premier ministre, le « scandale Cahuzac » n’a sans doute pas été sans répercussion sur l’électorat socialiste dont était tout de même issu la brebis galeuse qui n’entend pas se laisser clouer au pilori de l’infamie sans mots dire… et sans maux collatéraux.

    Tout peut donc dépendre sur place de l’existence des réseaux d’influence de Jérôme Cahuzac… ou de ce qu’il en reste ! Que ses obligés soient nombreux – et pourquoi pas ! — et se mobilisent comme il faut, le personnage peut très bien décrocher au minimum un ticket de second tour. Ce qui serait déjà acquérir une légitimité pour reprendre pied sur l’échiquier politique français… et préparer un futur retour à l’Assemblée nationale, que ce soit dès le 23 juin prochain… ou plus tard.

    Car l’électeur, dégoûté par la classe politique, toute étiquette confondue, peut créer la mauvaise surprise par simple esprit de représailles. Rappelons-nous le précédent Coluche… L’humoriste avait annoncé sa candidature, à poil et une plume dans les fesses… et avait persisté, soutenu à l’époque par l’équipe d’Hara Kiri, emmené par le défunt professeur Choron. Il fut rapidement crédité de 15 % des intentions de vote dans les sondages(1) et obtint sans difficulté plus de 500 signatures d’élus pour le parrainer.

    Certes, le « mec » finit par retirer sa candidature, mais son « histoire »(2) avait tout de même soulevé un vent de panique dans la classe politique de l’époque : celle-ci avait bel et bien failli être ridiculisée.(3)

    Imaginons qu’un Jérôme Cahuzac, voleur avoué, parjure devant ses pairs de l’Assemblée nationale et, bien plus grave pour le système, « les yeux dans les yeux » devant un procureur de la « Cour médiatique »(4) soit reconduit à l’Assemblée nationale par une majorité d’électeurs…

    Existerait-il pire scénario pour l’UMPS ?

    On se prend à rêver d’être électeur de Villeneuve-sur-Lot…

    Philippe Randa http://www.voxnr.com

    Notes :

    (1) Le 14 décembre 1980, un sondage publié par Le Journal du dimanche le crédite de 16 % d'intentions de vote.

    (2) Allusion à un sketch célèbre de l’humoriste : C’est l’histoire d’un mec…

    (3) Michel Debré, ancien Premier ministre et père de l’actuelle Constitution française et candidat à l’élection présidentielle, était alors crédité de quatre fois moins de suffrage que Coluche.

    (4) Sur BFM TV, devant Jean-Jacques Bourdin, le 8 février 2013.

  • L'immigration « nécessaire » : BRUXELLES REVIENT À LA CHARGE

    La Commission européenne revient à la charge sur le thème de l'immigration nécessaire.  Mais elle a dû mettre de l'eau dans son vin, car nombre d'Etats refusent de la suivre. Y compris, curieusement, la France...

    Au début de l'année, la Commission avait publié un « livre vert » dans lequel elle appelait à une relance de l'immigration en Europe, rendue nécessaire selon elle par le déclin démographique (considéré comme inéluctable), et donnait diverses pistes pour mettre ce projet en œuvre. Le livre vert fut généralement accueilli dans un silence gêné par des gouvernements qui veulent bien se soumettre aux instances européennes, mais sont confrontés à une opinion publique jugeant qu'il y a trop d'immigration, et non pas assez.
    Près d'un an a passé, et la Commission européenne remet son ouvrage sur le métier. Après avoir établi les principes et le diagnostic dans son livre vert, elle présente son programme de développement de l'immigration économique, censé résulter de la "consultation" des Etats sur le livre vert. D'ici 2009, elle proposera pas moins de quatre directives en ce sens.
    Cela dit, ces directives ont une portée très limitée, car elles concernent les conditions d'entrée et de séjour de catégories très précises de travailleurs (personnes hautement qualifiées, saisonniers, salariés transférés au sein de leur entreprise, stagiaires rémunérés).
    Autrement dit, la montagne accouche d'une souris. La raison en est que ces directives doivent être adoptées à l'unanimité, et que plusieurs gouvernements sont ouvertement ou secrètement hostiles à l'ouverture des frontières de leur pays à un surcroît de main d'œuvre immigrée. Sur ce plan, l'Allemagne de Schroeder a joué un rôle considérable. C'est en effet grâce à l'Allemagne que les directives sur l'immigration doivent être prises à l'unanimité. Le traité d'Amsterdam stipulait que dans un délai de cinq ans toutes les politiques d'immigration seraient du domaine communautaire. C'était l'abandon essentiel de souveraineté nationale que comportait ce traité. Mais au bout des cinq ans, à savoir fin 2004, l'Allemagne a catégoriquement refusé que la politique d'immigration légale puisse être définie à la majorité. Seule la lutte contre l'immigration illégale est désormais communautaire. A savoir nulle, bien entendu, et empêchant les gouvernements de prendre les mesures adéquates, s'ils en avaient l'intention.
    Quant à l'Allemagne de Merkel, elle vient d'annoncer sa volonté de remplacer 10 % des travailleurs agricoles saisonniers étrangers par des chômeurs allemands. Ce qui est diamétralement contraire à l'un des projets de directive ...

    Ce n'est pas une priorité, murmure la France
    Fort curieusement, l'un des gouvernements qui ont réduit comme peau de chagrin les velléités de la Commission européenne est celui... de la France. En effet, dans sa réponse, très confidentielle, à la consultation de Bruxelles, la France a fait valoir que, pour elle, « le recours à une main d'œuvre immigrée n'est pas actuellement une priorité ». C'était une fin de non-recevoir. Polie et diplomatique, mais claire. A quoi s'ajoutait cette précision : « L'effet concret des différents dispositifs d'immigration régulière sur les flux d'immigration clandestine n'a pas été démontré à ce jour. » C'était là un rejet sans ambiguïté de l'argument infantile (repris aujourd'hui dans le projet de la Commission) selon lequel une ouverture organisée des frontières à l'immigration légale supprimerait une bonne part de l'immigration clandestine.
    On ne peut que constater la flagrante contradiction entre la réponse de la France à Bruxelles et les propos de Villepin et Sarkozy sur "l'immigration choisie", venus directement du livre vert de la Commission. II y a là un double jeu qui laisse perplexe.
    Quoi qu'il en soit, l'immigration légale, non pas de travail, mais de peuplement (par le regroupement familial) se poursuit de plus belle, et l'immigration clandestine continue de déferler...
    Yves Daoudal National Hebdo du 12 au 18 janvier 2009

  • Jean Claude Werrebrouck sur Radio Ici et Maintenant

    Jean Claude Werrebrouck était l’invité de Lisandre sur la radio Ici et Maintenant afin d’évoquer son livre Banques Centrales : Independance Ou Soumission ? A l’occasion de cet entretien Jean-Claude Werrebrouck s’exprime sur la monnaie, la dette publique, les banques centrales, sur le pourquoi et comment la dette publique est volontairement maintenue et non pas combattue, sur pourquoi les banques centrales financent le système bancaire et pas directement les états, sur la planche à billets (et singulièrement sur le cas à part de la planche à billets américaine) et sur le cas du Japon.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Ces gouvernements socialistes qui privatisent

    Ces gouvernements socialistes qui privatisent
    Jean-Marc Ayrault a affirmé, dimanche 5 mai au 20 heures de TF1, que le gouvernement envisageait de réduire la participation de l’Etat dans le capital "d’un certain nombre d’entreprises publiques" pour consacrer ces sommes à l’investissement.

    L’annonce du premier ministre modulée par le ministre

    "Nous envisageons que dans un certain nombre d’entreprises publiques où le taux de participation de l’État est très important nous puissions dégager une partie pour financer de l’investissement. Pas pour boucher les trous du budget", a déclaré le premier ministre. Jean-Marc Ayrault a donné l’exemple des 20 milliards d’euros qui seront nécessaires pour financer l’installation du très haut débit pour Internet sur tout le territoire.

    Pour autant, cette décision du gouvernement français ne marque pas "le retour des privatisations", a indiqué lundi le ministre de l’économie, Pierre Moscovici. "C’est une gestion fine du capital de l’État, en conservant son rôle d’État stratège, a déclaré le ministre sur I-Télé. Ce qui est crucial aujourd’hui, c’est la relance de notre économie, la croissance, la création d’emplois, et pour cela il faut tout faire pour investir et le faire sans creuser les déficits."

    Le ministre a refusé de dévoiler le nom d’entreprises qui pourraient être concernées, mais a affirmé que l’idée générale pouvait être "de jouer ici où là ; cela peut être réduire les taux de participation, cela peut être vendre des participations non stratégiques". Il a exclu que les cessions portent sur l’ensemble du capital, l’ensemble des participations de l’État représentant un peu plus de 60 milliards d’euros. « Nous envisageons que dans un certain nombre d’entreprises publiques où le taux de participation de l’Etat (dans leur capital) est très important, nous puissions dégager une partie pour financer de l’investissement. Pas pour boucher les trous du budget », avait déclaré dimanche le Premier ministre.

    Rappels de définitions

    La privatisation est l’opération consistant à transférer par la vente d’actifs, une activité, un établissement ou une entreprise du secteur public au secteur privé. La privatisation est dite partielle si seulement une partie du capital est vendue. L’opération inverse de la privatisation est la nationalisation.

    Les objectifs, souvent idéologiques, de la privatisation peuvent être multiples :

    - réduire l’interventionnisme de l’État dans l’économie,
    - ouvrir à la concurrence un domaine d’activité jusqu’alors en situation de monopole,
    - donner plus de souplesse aux entreprises (nomination des dirigeants, prises de décision),
    - apporter des recettes supplémentaires à l’Etat (mais ces recettes n’ont lieu qu’une seule fois)

    Les adversaires des privatisation considèrent que certains secteurs d’activité n’ont pas vocation à appartenir au secteur privé, mais doivent rester dans le giron de l’État ou de la collectivité :

    - Les secteurs stratégiques comme l’eau, l’électricité.
    - Les secteurs où les infrastructures représentent un investissement tel que celui-ci ne peut être réalisé que par l’ensemble de la collectivité : réseau ferré, réseau d’accès de télécommunication, autoroute, distribution postale. Les excès du libéralisme en matière de privatisation ont montré leurs limites dans ces domaines : électricité en Californie, réseau ferré en Angleterre.
    - Les secteurs de monopole de fait : aéroports.
    - Les secteurs d’intérêt général.

    A l’inverse, la nationalisation est l’opération de transfert à la collectivité nationale des moyens de production privés : entreprises, terres, etc.

    La nationalisation d’une entreprise consiste pour un État à entrer dans le capital de celle-ci à plus de 50% afin d’en prendre le contrôle direct. Elle peut s’opérer soit par une indemnisation des propriétaires privés (ex : nationalisations du gouvernement Maurois en 1982) soit par une confiscation sans contreparties financières (ex : lors d’une révolution, pendant ou après une guerre, comme dédommagement après un préjudice, etc.).

    Exemples de motivations des nationalisations :

    - accroître le patrimoine et la puissance publics,
    - prendre le contrôle des ressources naturelles et en tirer davantage de bénéfices,
    - réorienter la production et ses moyens dans le cadre d’une planification économique,
    - défendre l’intérêt national et la sécurité des approvisionnements dans un secteur économique considéré comme stratégique,
    - défendre l’intérêt collectif dans un monopole "naturel",
    - donner le contrôle de l’outil de production aux ouvriers.

    La privatisation n’a pas de camp

    A la lecture de ces définitions, il semblerait donc que les privatisations viendraient de gouvernements « capitalistes », et donc « de droite », alors qu’un gouvernement socialiste devrait s’appliquer à nationaliser.

    Certes sous le gouvernement Chirac, TF1, la Société Générale, Matra ou le groupe Suez, sont partis dans le domaine privé ; puis sous le gouvernement Balladur, ce fut le tour de Rhône Poulenc, d’Elf Aquitaine, de l’UAP, la SEITA, et Total.

    Mais paradoxalement, au jeu des privatisations, la droite ne fait pas mieux que la gauche. En effet, c’est le gouvernement de Lionel Jospin qui, pour l’heure, a été le plus prolifique en la matière.

    Entre 1997 et 2002, les socialistes ont cédé pour environ 27 milliards d’euros de participations publiques.

    Un chiffre qui, en cette période de crise et de dette grimpante, a de quoi faire rêver notre gouvernement actuel, et qui ne peut que nous faire deviner les intentions échappées de la bouche de Jean-Marc Ayrault, et vite reformulées par Pierre Moscovici.

    Les socialistes, rois de la privatisation ?

    Déjà avant le gouvernement Jospin, Michel Rocard , en 1990, avait ouvert le capital de Renault (rien que ça !).

    Ensuite, sous le gouvernement de Lionel Jospin, le record historique a été atteint (merci, messieurs les dirigeants actuels, de ne pas essayer de le battre, SVP !) :

    - Air France, 1999, ouverture du capital.
    - Autoroutes du sud de la France (privatisation partielle)
    - Mars 2002 : mise en bourse de 49 % du capital, recette : 1,8 milliard d’euros.
    - Crédit lyonnais, 12 mars 1999 (décret)
    - France Télécom, 1997, ouverture du capital, 42 milliards de francs.
    - Octobre 1997 : mise en bourse de 21 % du capital
    - Novembre 1998 : mise en bourse de 13 % du capital
    - Eramet, 1999.
    - GAN, 1998.
    - Thomson Multimédia
    - 1998, ouverture du capital.
    - 2000, suite.
    - CIC, 1998.
    - CNP, 1998.
    - Aérospatiale (EADS), 2000, ouverture du capital.

    L’ensemble des privatisations sur la période 1997-2002 aurait rapporté 210 milliards de francs en cinq ans.

    Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui songe à « réduire la participation de l’État dans le capital d’un certain nombre d’entreprises publiques », a tout de même déjà agi en la matière :

    - Mars 2013 : cession de 3,12 % du capital de Safran, ce qui a rapporté 448,5 millions d’euros à l’État qui détient encore 27,08 % du capital.
    - Avril 2013 : cession de 3,66 % du capital d’EADS, ce qui a rapporté 1,2 milliard d’euros à l’État qui s’est engagé à céder encore 0,4 à 0,5 % du capital.
    - Avril 2013 : Arnaud Montebourg se déclare en faveur de baisse de la participation de l’État dans certaines entreprises et évoque en particulier, sans les citer, EDF et GDF Suez.
    - Mai 2013 : Jean-Marc Ayrault envisage une baisse du taux de participation de l’État dans le capital de certaines entreprises.

    Vu que le processus était déjà engagé avant que notre premier ministre ne l’évoque, les paris sont ouverts : « quelles vont être les prochaines victimes de « réductions de taux de participation » de l’État ?

    Rappels de définitions (bis) et conclusions

    Le socialisme est une doctrine politique et économique qui vise, à l’inverse du modèle libéral, à réformer le système de propriété privée des moyens de production et d’échange et à l’appropriation de ceux-ci par la collectivité. Les valeurs fondamentales du socialisme sont : l’absence de classes, l’égalité des chances, la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, la lutte contre l’individualisme, l’intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts particuliers...

    Dans la théorie politique marxiste, le socialisme est la période de transition entre l’abolition du capitalisme et l’avènement du communisme avec la disparition de l’État. Pendant cette période, la "dictature du prolétariat" s’exerce par l’intermédiaire de l’État sur l’ensemble de la société.

    Chez les non marxistes, le socialisme est la dénomination générale des doctrines des partis qui cherchent à rénover l’organisation de la société en vue de la justice sociale et de l’émancipation individuelle de chacun dans le respect de la dignité.

    Historiquement, le libéralisme est une doctrine politique, apparue au XIXe siècle, qui réclamait la liberté politique, religieuse, économique, etc., dans l’esprit des principes de 1789. L’anglais John Locke (1632-1704), qui a fait de l’individu et de ses droits inaliénables (liberté, propriété...) le centre et l’origine des relations sociales, en fut l’un des précurseurs.

    En matière politique, le libéralisme est, de nos jours, une attitude qui défend la démocratie politique et les libertés individuelles (opposé : totalitarisme).

    En matière économique, le libéralisme est une doctrine qui défend la libre entreprise et la liberté du marché. Le principe fondamental du libéralisme est qu’il existe un ordre naturel qui tend à conduire le système économique vers l’équilibre. La loi de l’offre et de la demande, par exemple, conduit à l’équilibre entre la production et la consommation sous réserve de liberté des marchés et de libre concurrence, seules censées garantir l’ajustement optimum des ressources disponibles (offre) à la demande. S’il peut agir librement, l’homme en tant que premier agent économique peut atteindre cet ordre naturel. Les intérêts de l’individu et de la société sont alors convergents.

    Le libéralisme économique s’oppose au contrôle par l’Etat des moyens de production et à l’intervention de celui-ci dans l’économie, si ce n’est pour coordonner les entreprises ou garantir un marché équitable (opposé : étatisme, dirigisme, socialisme, communisme).

    Les variantes du socialisme sont nombreuses. Leur caractéristique commune est moins la remise en cause de la propriété privée que la recherche d’une plus grande justice sociale. Ces mouvements s’opposent sur d’autres sujets fondamentaux comme le rôle de l’État, le parlementarisme, la démocratie directe...

    Historiquement, des formes de "socialisme" sont apparues dans l’Antiquité et au Moyen Age (Anabaptisme), mais c’est au XIXe siècle, en réaction aux conséquences sociales et économiques néfastes de la "révolution industrielle", qu’est né le socialisme moderne :

    - Le socialisme utopique dont le but est de rendre le monde plus heureux (Début du XIXe), avec Fichte, Saint-Simon, Proudhon, Owen...
    - Le socialisme scientifique ou marxisme, théorisé par Karl Marx et Friedrich Engels, qui nécessite la lutte des classes et la suppression du capitalisme.
    - Le communisme russe (ou bolchevisme) développé par Lénine, avec la suppression de la propriété privée.
    - Le socialisme réformiste (par opposition à révolutionnaire) rejetant la violence et s’appuyant sur l’Etat pour réaliser la transformation sociale.
    - Le socialisme autogestionnaire ou libertaire, partisan de la suppression immédiate de l’Etat et qui, au sein de la classe ouvrière, défend l’autogestion et le fédéralisme.
    - Le socialisme démocratique, apparu après la Seconde Guerre mondiale, est issu du socialisme réformiste. Il préconise des réformes sociales pour améliorer la situation des salariés et de ne transférer à la collectivité (nationalisation) que les moyens de production les plus importants. On le retrouve dans les partis "socialistes", "travaillistes", "socio-démocrates" européens.

    Le projet global du libéralisme, mis en oeuvre à partir des années 80, consiste à transformer la société pour qu’elle réponde pleinement aux exigences du capitalisme :

    - libre circulation des capitaux,
    - mise en concurrence des travailleurs et nivellement par le bas des salaires et droits sociaux,
    - suppression de services publics,
    - suprématie absolue de l’économie.

    Le libéralisme est devenu le fondement des grandes instances mondiales, comme l’OMC ou le FMI qui par leur supranationalité échappe à toute légitimité démocratique. Il est le seul modèle enseigné dans les grandes écoles où aucune autre vision n’est étudiée. Il est la seule logique des grandes entreprises et du capitalisme et tend à devenir la seule référence des gouvernements, de droite comme de gauche.

    Présenté comme loi naturelle, le libéralisme devient alors intouchable, ce qui lui permet d’échapper aux aléas électoraux du jeu démocratique.

    Alors, socialistes, nos dirigeants ? Laissez-moi rire !
    Chien Guevara http://www.voxnr.com/

  • L’économie française : expansion et déclin (1950-2011)

    Une étude de Michel Leblay sur l’économie française présentée par Pierre Milloz -
    Polémia présente aujourd’hui une très remarquable étude portant sur l’évolution qu’a connue l’économie française depuis la fin de la guerre. Due à la plume de notre ami Michel Leblay, elle ne laisse rien dans l’ombre et se termine par des propositions constructives qui, sans sacrifier l’indépendance et les intérêts de la France, nous permettraient de mieux faire face aux défis lancés par le monde extérieur. P.M.

    Lorsqu’il passe en revue l’histoire de cette période, Michel Leblay met en relief le contraste entre deux épisodes : le premier va de 1950 aux premières années 1970, avec une prospérité exceptionnelle assise sur une croissance continue ; le second, jusqu’à nos jours, est constitué par « quatre décennies d’un affaiblissement économique progressif ». Pour autant, il  prend garde de ne pas dresser de ces deux époques un tableau trop monocolore : il montre les difficultés rencontrées pendant la période de prospérité comme il relève les succès parfois circonstanciels obtenus depuis 1973.
    Mais le contraste d’ensemble n’en reste pas moins frappant et Michel Leblay analyse avec précision les caractéristiques principales de ce qu’il a appelé un affaiblissement progressif. Le lecteur « voit » littéralement le taux de croissance baisser peu à peu, la valeur ajoutée par l’industrie diminuer dans des proportions dramatiques par rapport au PIB, le solde de la balance commerciale rester le plus souvent négatif, la productivité horaire du travail chuter irrésistiblement, la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises non financières baisser (depuis 1987), etc., etc.
    Michel Leblay montre que ce changement majeur doit être attribué à plusieurs facteurs : la mutation d’un capitalisme industriel vers un capitalisme financier, une révolution technique (celle du traitement de l’information), la forte exposition à la concurrence internationale, l’avènement de nouveaux compétiteurs aux structures sociales différentes.
    Il semble bien, si l’on met à part la révolution technique de l’information qui a ses causes spécifiques, que l’origine de ces modifications se situent dans un bouleversement fondamental dans la conception des relations entre les nations. La deuxième guerre mondiale et ses horreurs avaient inspiré une sorte de réserve méfiante envers une situation millénaire : désormais la séparation des peuples en entités distinctes était accusée d’être la source capitale des conflits. Un mouvement de pensée déjà ancien, le cosmopolitisme, s’est alors affirmé. Il n’espérait certes pas effacer du jour au lendemain la multiplicité des nations. Mais du moins il préconisait de travailler à un rapprochement généralisé, de supprimer les frontières, de multiplier les échanges dont naîtrait l’amitié, de dédaigner les soucis d’identité et d’indépendance nationales, d’ignorer autant que possible les particularités des hommes, d’insister, au contraire, sur ce que ceux-ci ont en commun, d’ériger l’amour de l’Autre en une obligation vertueuse, bref, d arriver à une sorte d’uniformisation universelle.
    Ce mouvement de pensée, dont on ne contestera pas la prétention à une certaine noblesse mais auquel on reprochera son irréalisme (1), a reçu l’appui de forces puissantes : les Etats-Unis, qui y sont attachés au profit de leur domination politique (2) et une nouvelle super-classe mondiale qu’intéresse la suppression des obstacles aux activités économiques et financières les plus rentables (3). Ainsi le cosmopolitisme a-t-il obtenu, assez loin de l’idéal affiché, ce qu’on appelle la mondialisation. La mondialisation a produit la situation dont Michel Leblay nous dresse le portrait.
    Comment la France peut-elle, dans ce cadre, redresser sa situation économique ? L’auteur consacre les dernières pages de son travail à répondre à cette question.
    Il ne propose pas de verser dans l’idéologie libérale prônée par les Anglo-Saxons (lesquels, d’ailleurs, ne se privent pas d’y renoncer lorsqu’ils y trouvent intérêt) et il souligne le rôle de la puissance publique. L’Etat ne peut sans doute plus agir comme il le faisait dans les années 1950-1972 par la planification à la française, mais il lui appartient de viser à reconstituer un appareil industriel compétitif, notamment en resserrant les liens entre les grands groupes à vocation internationale et les sociétés petites et moyennes implantées localement, souvent porteuses d’innovation.
    Michel Leblay insiste enfin sur trois aspects importants :

    1°/ - L’ouverture économique sur l’extérieur.
    Il note que le déséquilibre des échanges de produits manufacturés s’accroît sans cesse avec les pays nouvellement industrialisés et, aussi, que lorsque nos entreprises exportent des produits à haute valeur ajoutée, des transferts de technologie sont souvent exigés par les acheteurs, ce qui obère évidemment notre compétitivité.
    En conséquence, il recommande des restrictions à l’ouverture économique : elles pourraient prendre la forme, en accord avec l’Union européenne, d’une sorte de préférence dans l’attribution des marchés publics. Il suggère, en outre, la création ou la recréation de centres de production de biens à haute technologie, de conception nationale.

    2°/ - La politique fiscale.
    Michel Leblay propose un transfert vers l’impôt d’une part des charges sociales pesant sur les entreprises : cette mesure aurait pour effet d’annuler, à hauteur de la proportion retenue, la distorsion de concurrence dont bénéficient sur le marché français les exportateurs étrangers.
    L’inconvénient d’une telle mesure serait évidemment d’accroître le taux des prélèvements obligatoires alors précisément que le taux français est particulièrement élevé : une meilleure maîtrise des dépenses publiques s’impose aux yeux de Michel Leblay.

    3°/ - La monnaie.
    L’euro est un facteur aggravant des difficultés actuelles en raison notamment de l’hétérogénéité économique des pays qui composent la zone. La solution (qui, cette fois, prendrait à rebrousse-poil les autorités européennes) résiderait dans la substitution à la monnaie unique d’une monnaie commune, chaque pays récupérant sa monnaie nationale. La création de la monnaie commune en laquelle seraient effectuées toutes les transactions extérieures s’accompagnerait de strictes obligations, propres à éviter une dispersion dommageable aux transactions intra-européennes.
    Michel Leblay conclut en rappelant l’impératif industriel qui marquait les Plans de la période de la grande expansion et, du même coup, il revient à l’événement majeur qui a, peu à peu, annulé cet impératif : l’intégration progressive de la France dans l’espace économique mondial.
    Pierre Milloz 5/05/2013 http://www.polemia.com

    N.B. On lira l’étude intégrale de Michel Leblay en Pdf, présentée par Pierre Milloz en cliquant ici
    Notes :
    (1)     Ce mouvement bute en dernière analyse sur une réalité biologique : la filiation. La filiation perpétue les particularités parce que le lignage et l’ascendance commandent l’affectivité de l’homme. La « théorie du genre » et le « mariage pour tous » sont deux des manières pour ce mouvement de s’attaquer à cette réalité. Les politiciens de droite y aident de leur mieux : par exemple, ce conseiller du président Sarkozy pour qui « en République, la filiation n’est pas biologique, elle est juridique » ou ce ministre du même président qui a introduit la « théorie du genre » à l’école.
    2)      Politique et… militaire : les Etats-Unis dépensent à eux seuls 43% des dépenses mondiales d’armement.
    3)      M. de Rothschild écrivait le 18 juillet 1970 : « La structure qui doit disparaître, le verrou qui doit sauter, c’est la nation ».

  • Les réformes en trompe-l’œil du Président : 78% du bilan des banques est toujours destiné aux activités de marché



    André Bercoff fait le bilan des promesses de campagne et des échecs de François Hollande un an après son élection à la présidence de la République. Extrait de “Moi, Président“.

    Ah, ces banques. Prédatrices. Voleuses. Avides. Se fichant comme d’une guigne du pauvre déposant qui lui confie le salaire de son labeur, en jouant au casino la confiance de millions de clients ignorant totalement les circuits empruntés par les sommes importantes ou minimes qu’ils ont confiées aux spécialistes autotamponnés de l’expertise financière. Pour parler franchement, votre argent m’intéresse. L’autre façon d’être une banque. Le bon sens près de chez vous.

    Depuis l’ouragan des subprimes, la chute de Lehman Brothers, le gouffre du Crédit Lyonnais et les planétaires escroqueries de Bernard Madoff, chacun a compris que si la spéculation financière est au capitalisme ce que le bordel est à l’amour, l’impuissance citoyenne face à la rapacité des traders et des salles de marchés semble impossible à combattre. Il y eut évidemment des sanctions : on punit des caricatures qui volatilisent 5 milliards d’euros comme Jérôme Kerviel, mais on ne touche pas à un système qui demeure aussi opaque que risqué.

    La crise de 2007 a démarré aux États-Unis parce que les banques américaines, dans leur recherche du profit maximum à travers les produits dérivés, les cocktails financiers toxiques et les opérations les plus glauques, se mirent à proposer des crédits illimités à des gens qui n’avaient pas un sou. On connaît la suite : surendettement, faillite, vente des biens et, pour certains, le suicide au bout du chemin. Ici, comme à son habitude, la France a suivi l’Amérique. Cette fois pour le pire.

    Il ne s’agit pas d’affirmer que la mariée financière est toujours en noir, mais qu’au fond, il est pour le moins anormal, et en fait franchement obscène, qu’une personne qui confie ses biens à un organisme chargé de le gérer en bon père de famille, puisse un jour découvrir qu’il a fait confiance à un bandit de grand chemin et de beau langage, bien habillé, bien rasé, bien sympathique, bonne ordure.

    Foin ici de moralisme. Il n’est pas question d’empêcher quiconque a envie de spéculer sur les hedge funds pour rafler cent fois la mise en vingt-quatre heures, ou aussi bien tout perdre, de se faire plaisir. En revanche, il ne serait pas mauvais que ceux qui n’ont pas envie de jouer leur patrimoine et celui de leurs enfants à la roulette russe sachent d’emblée quel type d’activité exerce leur banque. D’où l’engagement de «Moi, président», en dépit des protestations des banquiers qui jurent, la main sur le coeur, ne jamais proposer à leurs clients un choix spéculatif sans leur en détailler pédagogiquement les risques et les dangers.

    Résultat des courses, un an après le 6 mai 2012 : une réforme en trompe-l’oeil. Les banques n’ont pas eu à séparer leurs activités de dépôts et de crédits de celles qui conduisent à négocier des milliards sur les marchés financiers.

    Constat en forme de guillotine qui en dit long sur l’état des lieux : selon Thierry Philipponnat, secrétaire général de Finance Watch, sur les 8.000 milliards d’euros de bilan cumulé par les banques françaises, 22 % seulement sont prêtés à l’économie réelle – celle des entreprises et des ménages – pendant que 78 % vont aux activités de marché, à des prêts aux organismes financiers et aux fonds d’investissements spéculatifs.

    C’est dire à quel point les États demeurent à la merci des banques, et à quel point «Moi, président» a pu tenir cet engagement.

    Atlantico
    http://fortune.fdesouche.com via http://aucoeurdunationalisme.blogspot.fr/