L'euro fort serait à la source des difficultés économiques françaises. Et permet au gouvernement de masquer son impuissance...
Le chemin vers la croissance est difficile ; les économies s'impatientent et s'épuisent et les efforts consentis peinent à trouver une récompense. Les seules promesses du candidat Hollande n'ayant pas suffi à relancer la machine économique, la monnaie commune, après les questions sociétales, est devenue le nouveau cheval de bataille de l'équipe Ayrault. Une stratégie de diversion qui, comme sur le prétendu « mariage pour tous », pourrait coûter très cher.
Le président de la République et le ministre de l’Économie français se sentent actuellement bien seuls dans les sommets internationaux. Précisant la pensée de François Hollande, Pierre Moscovici a estimé début février que l'euro était « fort, probablement trop fort » et que l'évolution récente de la monnaie commune représenterait une menace pour la croissance française, évaluée à pratiquement 0,3 % du PIB. Alors que la production pourrait au mieux stagner en 2 013 et que le retour du déficit budgétaire à 3 % est désormais différé, on comprend mieux l'inquiétude d'un gouvernement confronté au principe de réalité : en fait de croissance, les promesses de lendemains qui chantent n'ont jamais remplacé ne serait-ce qu'une heure de travail productif.
Le Japon a une dégradation inquiétante de ses excédents extérieurs
Las ! Dans le sillage de la BCE qui estime que l'euro évolue sur sa moyenne de long terme, la réaffirmation par les pays du G20 de leur attachement à un système monétaire international évoluant au gré des forces de marché a achevé d'isoler la position française, déjà fragilisée lors de la négociation sur les perspectives budgétaires 2014-2020 de l'UE. À cet égard, il est d'ailleurs impensable que les stratèges de Bercy ignorent que la dépréciation du taux de change d'un pays ne serait d'aucun secours si ses partenaires commerciaux décidaient d'en faire autant.
Car en effet, cette sortie n'est pas innocente et s'inscrit dans la thématique renouvelée de « guerre des changes ». Confronté à une dégradation inquiétante de ses excédents extérieurs, le Japon est actuellement au centre d'une polémique sur l'utilisation de sa politique monétaire particulièrement accommodante à des fins de dépréciation du yen ; ce qui n'a pas manqué de réactiver dans les principales instances de négociation internationale sur l'utilisation par un pays de sa politique économique pour soutenir de manière artificielle la compétitivité-prix de ses produits nationaux.
Le débat sur la force de l'euro est ouvert mais il serait bon de ne pas négliger quelques éléments structurants.
À première vue, il semble paradoxal de déplorer la force de l'euro tout en prédisant sa fin prochaine sous le poids de ses contradictions internes. A cet égard, il semble que les évolutions institutionnelles récentes au sein de la zone euro aient au contraire redonné confiance aux investisseurs demandeurs d'actifs libellés en euros.
Sans compter que cet euro fort nous permet encore de contenir la menace que fait peser notre dépendance énergétique sur la reprise qui pourrait s'amorcer dès le deuxième semestre 2013 dans la zone euro.
L'absence de volonté politique des élites politiques françaises
Au-delà, c'est l'absence de volonté politique des élites politiques françaises, manifestement incapables d'aborder la question de fond, à savoir la compétitivité de l'économie française. Non seulement, le taux de change n'a aucune incidence sur nos échanges au sein de la zone euro (+ de 50 % du commerce extérieur français) mais il n'est pas un obstacle pour une économie comme l'Allemagne qui a su procéder à des réformes structurelles profondes de son marché du travail dès 2000 : comme un désaveu cinglant, la santé insolente de son industrie automobile lui permet de caracoler alors que PSA affiche des pertes records pour 2012.
Antoine Michel monde&vie février 2013
économie et finance - Page 804
-
L'euro trop fort : une fausse excuse
-
La crise en France et en Europe : l'autre nom de la mondialisation ?
Les récentes immolations spectaculaires de chômeurs en France et le suicide quotidien d’agriculteurs endettés, dans l’indifférence générale de la presse pour le second cas, montrent à l’envi que notre société est malade et désorientée. Que le nombre actuel de chômeurs atteigne le chiffre pharamineux de plus de 3 millions (plus de 1.300 chômeurs supplémentaires chaque jour en ce début d’année 2013 !) et que 3 autres millions, au bas chiffre, soient en semi-chômage ou n’occupent un emploi que quelques jours par mois ; que le nombre de Français en dessous du seuil de pauvreté dépasse les 8 millions et que les Restos du cœur soient de plus en plus débordés ; que la désindustrialisation s’accélère malgré les efforts d’un Arnaud Montebourg en fait impuissant à enrayer ce mouvement de fond ;… tout cela n’est guère rassurant et suscite quelques réflexions.
Tout d’abord, qu’est-ce que cette crise ? Est-elle la fin du modèle capitaliste comme certains ont cru pouvoir l’affirmer péremptoirement il y a quelques années en brandissant bien haut les livres de Karl Marx ? Il semble bien que non : Pascal Lamy, le directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce, et socialiste bon teint, déclarait, lors de son récent passage à Paris fin février 2013 et sur les ondes de RMC, que l’économie mondiale se portait plutôt bien mais que la zone euro, dont la France fait partie, était en difficulté car on assistait au basculement accéléré du monde du Nord vers le Sud, tout simplement. En somme, la crise en Europe et en France n’est rien d’autre que ce moment douloureux pour nos vieilles puissances (et certitudes…) où l’on s’aperçoit que la mondialisation n’est plus « heureuse » mais « profiteuse » et qu’elle est, d’abord, un dépassement des Etats et des peuples au profit du règne de l’Argent et de ceux qui le placent là où il peut leur rapporter le plus… Ce qui est « crise » pour nous et nos pays n’est, en fait, que la poursuite du processus de mondialisation qui a cessé de nous profiter en tant que producteurs et de moins en moins en tant que consommateurs, puisque la société actuelle de consommation raisonne aussi en ces termes et concepts.
La mondialisation écrase de plus en plus nos sociétés et échappe aux Etats ou, du moins, à ceux qui ont renoncé à « être Etat » : le terme de « gouvernance » nous est imposé comme une évidence quand il n’est que le masque du « Tout économique » libéral qui croit atteindre enfin son objectif d’un monde « sans liens ni entraves » au profit de l’Argent et de l’Individu, mais au détriment des nations et des peuples, des traditions et de l’Histoire, du politique et du social… Nous vivons à l’échelle du monde un véritable « 1791 », symbole et date de naissance « légale » en France de ce libéralisme capitaliste porté par la bourgeoisie révolutionnaire franklinienne, celle pour laquelle « le temps c’est de l’argent » et rien ne compte plus que ce dernier !
-
Immigration : le capitalisme responsable et coupable
Le visage avenant du polygame Liès Hebbadj, propriétaire d'une boucherie hallal et mari de l'automobiliste verbalisée pour avoir conduit enfouie dans son niqab, est-ce le probable profil du Français moyen dans un futur désormais proche ? Si d'aventure la réponse est oui, la question se pose alors : comment en est-on arrivé là ?
Le président Pompidou, peu avant sa mort, avoua à ses proches qu'il avait ouvert les vannes de l'immigration en France à la demande des grands patrons désireux de pouvoir bénéficier d'une main-d'œuvre bon marché, cela aux fins de contenir les exigences des travailleurs français - n'oublions pas que c'est Mai 68 puis les accords de Grenelle qui firent roi l'ancien Premier ministre, après l'exil irlandais et la sortie sans gloire du bradeur d'Alger, désavoué en 1969 par un référendum perdu.
Trente-six ans ont passé depuis la mort de Georges Pompidou en cours de mandat. Et le même patronat avide renouvelle ad vitam aeternam ses demandes : les appels à l'immigration ne cessent pas, la soif de profits est inextinguible. Les secteurs économiques concernés sont désormais plus nombreux, dépassant le cercle du BTP ou de la restauration pour atteindre des professions autrefois épargnées telles que les ingénieurs ou les informaticiens. Il faut du reste noter que les rapports de la Commission européenne, du Medef ou du Business Europe (le Medef européen) n'ont jamais abandonné, depuis plusieurs décennies, la philosophie consistant à favoriser le « toujours plus » d'immigration. En 2008, le rapport Attali, commandé à l'ancien gourou de Mitterrand par Nicolas Sarkozy, dressait un tableau de plus de 300 mesures (catalogue de la Redoute du Politiquement Correct) parmi lesquelles une accélération au pas de l'oie de l'immigration. C'est d'ailleurs cette pente que suit religieusement le petit-fils du Dr Mallah depuis son élection, à travers le concept bidon de « l'immigration choisie ».
La thèse de l'immigration encouragée par des capitalistes manipulateurs pour faire pression à la baisse sur les salaires avait toujours été raillée par l'Establishment : c'était, assurait-il, un fantasme du FN.
Las ! pour la première fois, un rapport tout à fait officiel confirme cette intuition, émise par Jean-Marie Le Pen dès 1973 et qu'il a renouvelée le 1er mai dernier - cela dit, le doute n'était pas permis sur ce chapitre : depuis 1983, l'Insee évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés dans celle des actionnaires.
Jamais les bénéfices n'ont en effet été aussi hauts et les salaires aussi bas, un déséquilibre inédit depuis au moins un demi-siècle pour l'ensemble des pays industrialisés. D'après le Fonds Monétaire International, le FMI de M. Strauss-Kahn, la part des salaires dans le PIB des pays membres du G7 a baissé de 5,8 % entre 1983 et 2006. D'après la Commission européenne, au sein de la seule Europe celle fois, la part de la masse salariale a chuté de 8,6 % en moyenne ! Dans le même temps, la part des dividendes versés aux actionnaires est passé de 3,2 % à 8,5 % ...
Revenons au rapport confidentiel dont la teneur a été révélée fin avril par l'hebdomadaire Marianne, et qui date en réalité de 2009. Il émane du Conseil d'Analyse Economique, collectif placé sous l'autorité du Premier ministre, réputé fort sérieux et qui regroupe tout le gratin des économistes français reconnus, ceux que les télévisions et les journaux écoutent pieusement à longueur d'années.
Le texte explique en préambule qu'en économie, la notion de «pénurie» pour trouver des volontaires dans un secteur d'activité donné n'a pas de sens en période de chômage : à croire que nos experts sont des lecteurs assidus de RIVAROL ! C'est pourtant ce facteur qui est mis en avant par les Diafoirus de l'UMPS pour justifier le recours à l'immigration : ainsi, le bâtiment peinerait à recruter des dizaines de milliers de travailleurs en France, et il faudrait donc aller en chercher ailleurs, entend-on souvent dans les rangs de la gauche ou de la prétendue droite.
Malheureusement, rien n'est plus inexact. Répétant que « du point de vue de la science économique, la notion de pénurie n'est pas évidente », le rapport ajoute que le « fait que certains natifs rejettent certains types d'emplois peut simplement signifier que les travailleurs ont de meilleures opportunités que d'occuper ces emplois, et donc que les salaires correspondants devraient augmenter pour qu'ils soient pourvus ». Si l'on traduit ce charabia, on comprend que les auteurs pensent qu'une pénurie se forme lorsqu'un secteur n'offre pas de salaires attractifs.
En poursuivant ce raisonnement de bon sens, on comprend qu'au lieu d'augmenter les salaires, un certain patronat a tout intérêt à créer un manque, qu'il comblera en allant chercher outre-Méditerranée ou dans l'aride Afrique une main-d'œuvre prête à accepter au moins provisoirement des salaires plus faibles et des conditions de travail peu agréables. C'est d'ailleurs la conclusion à laquelle le rapport parvient, au terme de raisonnements charpentés et de chiffres : « Dans le cas du marché du travail, cela signifie qu'à la place de l'immigration des années soixante, on aurait pu envisager une hausse du salaire des moins qualifiés. »
Le rapport du Conseil d'Analyse Economique recense avec pertinence une série d'études françaises et étrangères qui ont tenté de chiffrer l'impact de l'immigration sur les salaires : « Atlonji et Card [NB : deux économistes reconnus] ont calculé qu'une hausse de la proportion d'immigrés d'un point de pourcentage réduit les salaires de 1,2 %. » « Hunt [NB : une autre économiste] trouve qu'une hausse de la proportion d'immigrés d'un point de pourcentage a réduit le salaire d'environ 0,8 %. » Le phénomène est planétaire, et les mêmes causes produisent les mêmes effets : concernant les États-Unis par exemple, « Borjas [NB : un célèbre économiste enseignant à Cambridge] conclut son étude en affirmant qu'entre 1980 et 2000, l'immigration aurait accueilli l'offre de travail d'environ 11 %, ce qui aurait réduit le salaire des natifs d'environ 3,2 %, et que cette réduction frappe la plupart des catégories d'expérience et d'éducation, mais de manière inégale ». Dans son article, le journal de gauche Marianne, pour une fois lucide, conclut avec raison : « Il est regrettable que dans notre pays une chape de plomb irrationnelle rende toute discussion sur ce sujet quasiment impossible, ce qui a le précieux avantage de permettre aux gouvernements de gauche comme de droite de continuer à mener la même politique (...). »
On le voit donc, la déferlante mahométane (voulue par des individus dont l'identité est obscure, mais les intentions bien réelles) et ses problèmes insolubles d' intégration dans le modèle français finissent par effrayer jusqu'aux Bobos de Saint-Germain-des-Prés !
Ceci, joint aux récents scores électoraux d'une droite nationale ragaillardie, sonnerait-il le réveil du peuple gaulois ?
Les prochaines années vont nous le dire, en espérant que la prophétie du grand Gustave Flaubert (« L'avenir est ce qu'il y a de pire dans le présent ») ne se réalisera pas...
Grégoire DUHAMEL. RIVAROL 14 MAI 2010 -
« Sans-papiers » et Thénardiers
GRANDE question d'actualité durant toute la seconde quinzaine du mois d'avril : la grève - organisée par une CGT en panne d'adhérents et des associations en mal de publicité menée dans une vingtaine d'établissements franciliens par 700 travailleurs clandestins, presque tous africains, exigeant leur régularisation... que le ministère dit de l'Immigration et accessoirement de l'Identité nationale, deux notions d'ailleurs totalement incompatibles, a promis d'examiner "positivement". Ce qui laisse en fait présager une régularisation non pas « au cas par cas » comme l'affirme Brice Hortefeux mais massive, puisque 50 000 clandestins seraient employés dans l'hôtellerie et la restauration et que se passer d'eux « tuerait le tourisme » comme l'a affirmé André Daguin, président de l'union patronale concernée.
On veut nous faire pleurnicher sur des gens - sans doute sympathiques pris individuellement - entrés en France illégalement et qui manifestent impunément, en plein jour, sans être immédiatement expulsés. Ceux qui feignent bruyamment de s'offusquer des mesures "inhumaines" prises envers ces immigrés clandestins (qui profitent cependant gratuitement des écoles, des soins - souvent coûteux... -, d'une myriade d'aides sociales détournées des familles françaises, et même des prisons) qu'aurait engagées le terrible Sarkozy armé de son karcher en carton pâte, sont des imposteurs. Ceux qui les croient sont des idiots incurables (cocufiés une fois encore en mai 2007 ; mais ils en redemandent ; ça dépasse l'entendement...)
Si le Français est sommé de se serrer la ceinture, de renoncer à se soigner ou de le faire au rabais comme le montrent certaines publicités télévisées, de payer une ruineuse Sécurité sociale spoliatrice, des mutuelles complémentaires toujours plus chères, des forfaits, et maintenant des franchises, les clandestins, illégaux « sans papiers » comme on répète stupidement pour nous émouvoir, eux, ont le droit de se soigner GRATUITEMENT sans bourse délier grâce à l'AME et à la CMU. Combien coûtent ces dispositifs ? Combien doivent les gouvernements des pays d'origine à nos hôpitaux ? Ne serait-il pas juste de soustraire tous ces frais des enveloppes offertes sans contrepartie â des gouvernements de pays dits "émergents", qui souvent nous haïssent ?
L'idolâtrie des "drouadelom" est une imposture monstrueuse qui anesthésie tout esprit critique au pays de Descartes.
Car nos compatriotes devraient réfléchir à ce fait : payer moins cher un "sans-papiers" dans la restauration, c'est faire perdurer les salaires de misère pour ceux qui y travaillent encore.
Comme, dans les années 60 du XXe siècle, un certain patronal recrutait une main-d'œuvre docile et bon marché dans nos excolonies pour s'enrichir en évitant de former et de faire travailler les indigènes français en France, en laissant le pays se débrouiller depuis avec ces masses de déracinés inassimilables, les Thénardiers de 2008 n'ont plus honte - après avoir activement soutenu Sarkozy en 2007 - de réclamer pour des hors-la-loi des droits qui leur permettront d'accroître surtout leur propre richesse en s'abstenant ainsi de revaloriser l'ensemble des salaires versés dans la restauration et l'hôtellerie.
.........
Bertrand CHASSAGNE, Ecrits de Paris juin 2008 -
Amnistie des syndicalistes déliquants : la gauche s’enfonce dans la démagogie et le laxisme…
Une proposition de loi, adoptée par les sénateurs, prévoit d’amnistier les syndicalistes qui s’adonnent à des détournements de fonds, du recel ou même des abus de confiance. « Ce texte pourrait permettre aux élus du CE de la SNCF et d’EDF-GDF actuellement devant la justice pour malversations de s’en tirer sans condamnation« , prévient en effet Pierre-Edouard du Cray, de l’association Sauvegarde Retraites.
Le groupe communiste du Sénat avait déjà déposé, mercredi dernier, une proposition de loi « portant amnistie des faits commis à l’occasion de mouvements sociaux et d’activités syndicales et revendicatives« . Un texte qui autorise l’amnistie les syndicalistes condamnés pour des violences et des dégradations commises à l’occasion d’une manifestation ou d’une grève, dans la période allant du 1er janvier 2007 au 1er février 2013. Mais le débat se poursuivant plus avant, une batterie d’amendements a été examinée…
Ainsi, la sénatrice socialiste d’Ille-et-Vilaine, Virginie Klès, a déposé un amendement afin d’éclairer le sens du texte : à l’aune de cet amendement, le terme d’ »infraction » qui figurait dans la proposition de loi a été remplacé par « les contraventions et délits prévus au livre III du code pénal « . Or ce livre définit ces contraventions et ces délits comme « des destructions et dégradations matérielles commises au cours des mouvements sociaux« . »Sachant que ce livre III est aussi beaucoup plus exhaustif et fait explicitement référence à tous les délits financiers : vols, détournements, abus de confiance, recel…« , souligne et précise Pierre-Edouard du Cray.
Et que Manuel Valls vienne donc nous expliquer qu’il combat encore le laxisme de toutes les forces que lui confère le gouvernement ! Laisser le crime impuni, c’est le laisser prospérer, c’est l’encourager. Comment comprendre autrement la démarche des socialistes et des communistes, ici main dans la main ? Car si la gauche n’est pas laxiste sur ce coup là, il faut retirer le mot « laxisme » du dictionnaire : car il n’a plus aucun sens !
En retirant la clé de voûte du système pénal en 1981, laquelle était la garantie d’une proportion entre l’échelle des peines et celle des délits, la gauche a permis l’effondrement quasi-mécanique de la pyramide des peines, et le laxisme qui s’ensuit et dans lequel se vautrent aujourd’hui les élus de gauche.
-
Hongrie : le Premier ministre Viktor Orban (Fidesz) nationalise la Banque centrale
BUDAPEST (NOVOpress avec le blog de Valentin Beziau) - Le choix du premier ministre Viktor Orbán (Fidesz, droite) de nationaliser la Banque centrale de Hongrie (MNB) déchaîne les foudres de la presse internationale et des technocrates de l’Union europénne.
La Hongrie n’aime pas la technocratie européiste. Et le sentiment semble être réciproque. La dernière frappe du Premier ministre Viktor Orbán, jugée par certain “scandaleuse”, a été de nommer un nouveau gouverneur de la Banque centrale de Hongrie (MNB). Son nom est György Matolcsy, ministre de l’Economie. Viktor Orbán a annoncé la nomination sur les micros de Radio Kossuth.
Le quotidien américain Wall Street Journal avait déjà spéculé pendant un certain temps sur cette décision, de sorte que Matolcsy avait été interrogé sur ses intentions. Évidemment, le choix de Viktor Orbán a provoqué la colère de la presse européenne. La Repubblica dénonce “un sérieux défi aux principes du monde libre et aux institutions économiques et financières, à la Banque centrale européenne (BCE) et au Fonds monétaire international (FMI).”
Personne en Europe ne semble désireux de voir réussir les tentatives de nationalisation des banques que Viktor Orbán tente depuis un certain temps de mettre en œuvre.
Toujours selon La Repubblica, Matolcsy prend la place de Andras Simor, banquier apprécié par des gens comme Mario Draghi (BCE), Ben Bernanke (FED – Réserve fédérale des État-Unis), ainsi que plusieurs chefs d’Etat, comme Angela Merkel et Barack Obama.
-
Abandon du diesel : les Français pris en traître par le gouvernement
Ni prime à la casse ni mesure fiscale, mais une "prime à la conversion" qui reste à définir: le gouvernement entend bien tourner la page du tout diesel sans voir encore comment faire pour ne pas pénaliser les constructeurs et les consommateurs français, champions du gasoil. Quoi qu’il en soit, avec cette perspective, nous filons droit vers une augmentation du gasoil. (voir aussi l’article du Gaulois)
Les points de vue divergent notamment entre la ministre de l'Écologie Delphine Batho qui met en avant une question de "santé publique" et les 40.000 décès annuels dus, selon elle, aux particules fines, et celui du Redressement productif Arnaud Montebourg, chantre du made in France, soucieux d'éviter des mesures qui privilégieraient les voitures construites à l'étranger.Le parc automobile français est composé à 60% de véhicules diesel, en raison des incitations passées en faveur de ce type de moteur, notamment fiscales qui font perdre 7 milliards d'euros à l'État chaque année selon la Cour des Comptes."La convergence" des taxations entre essence et diesel constitue bien "une piste de travail" ainsi que des mesures de taxation, a confirmé Matignon à l'AFP, assurant cependant qu'"aucune mesure en matière fiscale ne rentrera en vigueur avant la Loi de finances (budget) 2014".Comment changer de modèle? Dimanche, M. Montebourg a exclu toute prime à la casse "qui garnisse les carnets de commande de constructeurs qui ne sont pas français: Il faut trouver une formule qui n'attaque pas le made in France car nous sommes les meilleurs en diesel", a-t-il expliqué.Sur ce point, M. Montebourg et Mme Batho sont d'accord, se félicite Matignon et évoquent une "prime de conversion". Mais les ministres ont bien du mal à l'expliquer en l'état. Concernerait-elle uniquement les moteurs diesel ou tous les moteurs thermiques, afin d'encourager l'acquisition de véhicules hybrides et électriques ?Ne s'appliquerait-elle qu'aux "vieux diesel", ceux d'avant 2000, les plus polluants, comme le laisse entendre le ministre du Redressement productif ? soit 7 millions de véhicules (27% du parc en circulation).Mais Delphine Batho fait aussi valoir "un problème avec les nouveaux moteurs qui émettent des particules encore plus fines et du NOX (oxyde d'azote), qui pose problème aux enfants asthmatiques", a-t-elle relevé sur France 3.Avec AFP http://www.francepresseinfos.com -
Olivier Delamarche : « L’économie US c’est open bar »
Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 5 mars 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Guillaume Sommerer.
« Aux États-Unis, les données économiques ne sont pas bonnes, l’accord sur les coupes budgétaires a échoué, l’économie est en panne mais, avec le Quantitative Easing illimité, ils ont des liquidités pour jouer, donc pourquoi se poser des questions ? Bernanke est un fou dangereux qui injecte 85 milliards par mois. Le dollar va devenir un vrai billet de monopoly. De 2000 à 2008, les ménages américains se sont endettés de 1000 milliards de dollars par an. Maintenant ils sont surendettés et c’est l’État qui met cela dans le PIB, mais l’État est arrivé au bout… »
-
Trou de la Sécu : les familles paieront !
Le gouvernement a trouvé au moins un expédient pour remédier au déficit de la Sécurité sociale : rogner les allocations familiales.
À l'évidence, le gouvernement socialiste ne trouve d'attraits qu'aux futures unions homosexuelles ; au moment même où il fait voter par sa majorité à l'Assemblée nationale la loi sur le pseudo « mariage » inverti, il envisage en effet de prendre, pour tenter de ralentir le creusement du trou de la Sécurité sociale, des mesures qui frapperont les familles.
Ces mesures consisteraient à fiscaliser les allocations familiales, à les octroyer sous conditions de ressources ou encore à remettre en question le quotient familial. Quelle que soit la manière choisie, les familles sont dans le collimateur de Bercy.
Premières visées : les classes moyennes. En effet, les familles les moins aisées ne seront pas touchées par l'intégration des allocations familiales dans les revenus imposables - puisqu'elles ne paient pas l'impôt sur le revenu (avec cette intégration, certaines familles deviendront cependant imposables). Et la mise sous conditions de ressources ne les concernerait pas davantage.
Cette opération se drape dans les nippes défraîchies de la justice sociale : il n'y aurait pas de raison que les ménages plus riches bénéficient de cette aide. Or c'est là que le bât blesse : les allocations familiales n'ont théoriquement pas de caractère redistributif mais répondent à une autre logique : les familles nombreuses élèvent des enfants qui seront les actifs de demain, feront fonctionner l'économie et - puisque nous sommes dans un régime de retraites par répartition - subviendront par leurs cotisations aux pensions non seulement de leurs parents, mais aussi de ceux qui n'auront pas eu d'enfants. Il en irait d'ailleurs de même dans un système de retraites par capitalisation, puisque ce sont les actifs qui créent la richesse.
À salaire égal, la famille nombreuse s'appauvrit
Or élever des enfants a un coût, par rapport auquel, remarque l'économiste Henri Sterdyniak dans Le Figaro du 21 février, le montant des allocations familiales est « déjà ridicule ». A salaire égal, la famille nombreuse s'appauvrit par rapport au couple qui a peu ou pas d'enfants, alors qu'elle rend service à la société.
On peut objecter à cela que l'on ne fait pas des enfants pour toucher les allocations familiales (ce serait un fort mauvais calcul). Certes, mais si l'on regarde les pays qui n'ont pas de vraie politique familiale, comme l'Italie ou l'Espagne où les familles nombreuses étaient naguère... nombreuses, on s'aperçoit que leur taux de natalité est très inférieur au taux français.
Ne crions pas trop vite cocorico, cependant : l'on souligne peu que le bon taux de natalité français est aussi dû à l'immigration. Logiquement, les allocations familiales devraient favoriser la natalité française... Il est vrai que Mohamed Merah, le tueur djihadiste de Toulouse, était paraît-il un Français comme un autre... Notons toutefois que si les mesures gouvernementales touchent les classes moyennes, ce sont essentiellement des familles françaises « de souche » qui seront frappées.
Le vice de l’État-providence
Le projet de fiscaliser les allocations familiales, ou de les soumettre à conditions de ressources, ou de baisser le quotient familial, présenté à tort comme une « niche fiscale », souligne par ailleurs le vice d'un système dans lequel l’État-Providence - c'est ainsi qu'il se présente - reprend d'une main ce qu'il affecte de donner de l'autre et qu'il a déjà pioché dans la poche des contribuables - à commencer par les familles elles-mêmes, qui paient de la TVA sur les achats réalisés pour leurs enfants, des impôts locaux sur des espaces d'habitation nécessairement plus vastes, etc. L’État-Providence profite ainsi lui-même d'une Providence beaucoup plus généreuse avec lui qu'il ne l'est avec les citoyens : l'administration fiscale.
Politiquement, il est évidemment plus confortable de fiscaliser les allocations que d'en diminuer le montant : la perte est moins immédiatement évaluable, donc moins douloureuse. Quand on tond les moutons, mieux vaut qu'ils ignorent combien de laine on leur prend.
Jean-Pierre Nomen monde&vie 26 février 2013 -
Une Chape de plomb recouvre la visite officielle du Président islandais
Morosité persistante dans la zone euro, embellie confirmée de l’Islande ont eu raison de l’arrogance de nos élites. L’Islande, premier pays européen touché par la crise en 2008, a retrouvé le chemin de la prospérité : croissance de 2,5% du PIB, un chômage de 5%, excédents du commerce extérieur et des comptes publics. Les choix de politique économique de ce petit pays se retrouvent projetés sous la lumière de l’oligarchie. Dans les hautes sphères des centres de décision, les masques tombent, les certitudes se lézardent, les dogmes s’effondrent.
La dernière visite d’une délégation officielle de l’Islande remonte à 1983. Qui serait assez crédule pour croire que le calendrier retenu pour la fin février 2013 est une pure coïncidence ? A l’aune d’une zone euro enlisée dans une crise profonde, voyons un peu ce que peut ressentir l’ oligarchie aux affaires en France notamment, en apprenant que l’île vient de réaliser deux années consécutives de croissance positive supérieures à 2% du PIB quand ce même PIB était en recul de 6,6 % en 2009 ; que le déficit budgétaire annuel de cet Etat providence est maintenant résorbé quand il était de 13.5% en 2008 ; que le chômage approche les 5% de la population active quand il était monté à 8% en 2010 ; qu’il faut se faire à l’idée que le pays a gagné son bras de fer juridique contre la technocratie de Bruxelles et la finance internationale ; que le prêt de 2.1 milliards d’euros du FMI fut remboursé dans les meilleurs délais ; qu’en dévaluant brièvement la couronne jusqu’à 70%, le pays a pu réinvestir dans l’économie nationale et créer un cercle vertueux pour la relance des investissements. [1]
Et puis les pouvoirs publics islandais ne se sont pas contentés de faire un pied de nez aux banques en faillite. L’Islande prend des mesures hétérodoxes efficaces pour les particuliers et les entreprises qu’il conviendrait de faire connaître au plus grand monde. N’en déplaise aux financiers, pour sauver les ménages surendettés, l’Etat incite les banques à écrêter leurs créances. Au-delà de 110% de la valeur du logement, la dette est effacée. Pour sauver les PME, entreprises créatrices d’emplois locaux, rappelons-le, l’Etat agit de même. [2] Voilà de quoi titiller les biens pensants les plus dogmatiques, n’est-ce pas ?
Dès lors, on comprend mieux pourquoi l’Islande n’est pas pressée d’entrer dans l’Union Européenne, et encore moins d’adopter la monnaie unique. « En quarante ans, nous sommes passés d’un pays en développement à l’un des plus prospères d’Europe avec notre petite monnaie indépendante », argumente l’eurosceptique président. [3]
En réponse la ploutocratie impose un devoir de réserve à l’oligarchie europhile et la nébuleuse des organes de presse persiste à maintenir l’expérience empirique de l’Islande à l’ombre des projecteurs de l’opinion publique européenne. Fait révélateur… quand d’une part 145 occurrences de médias audiovisuels relatent, en moyenne, une visite officielle d’un Chef d’Etat, que d’autre part Le Figaro et rue89 sont les deux seuls médias à avoir relayé la visite du cas d’espèce islandais chez son hôte de l’Elysée. Aucun compte rendu officiel n’est venu nous éclairer, si ce n’est sur la teneur des débats, tout au moins sur les grandes lignes de discussion, comme le veut l’usage, par les médias de l’establishment. Tout juste peut-on lire sur le site de l’ambassade de France en Islande que les deux Président ont évoqué la nécessité de développer les énergies renouvelables et en particulier la géothermie…. Autant dire que nous, le peuple, sommes sous informé. Président du groupe amitié France – Islande, le député Michel Tardi fait bien mention du programme du séjour du Président Islandais en France sur son blog, mais là s’arrête l’entorse de principe au silence ambiant.
Monsieur Olafur Ragnar Grimsson s’est entretenu avec Michel Rocard, ambassadeur chargé de la négociation pour les pôles Arctique et Antartique, en marge d’une conférence sur le renouveau islandais en présence du gouverneur de la banque centrale islandaise et de Chefs d’entreprises le 26 février au matin. Thème de la conférence : quels sont les facteurs de la renaissance islandaise ? Voilà un sujet pertinent. Quelles en sont les conclusions des officiels présents et notamment de Michel Rocard ? Le peuple est en droit de savoir.
Le 26 février dernier dans l’après midi, le Président islandais s’est également entretenu officiellement pendant 1h30 avec des représentants de l’assemblée nationale. Pourquoi n’avons-nous pas eu un aperçu des débats ? Le même jour en fin d’après midi, il s’est rendu à un entretien officiel de près de deux heures avec monsieur Bel, Président du Sénat et troisième autorité politique de notre pays. Que ressort-il de cet entretien ? Nous n’en savons rien. Le matin du 28 février 2013, le chef d’Etat islandais s’est entretenu avec le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économique dont le conseil s’est réuni dans la foulée…. Bouche cousue. Nous le voyons bien, les oligarques ne sont pas indifférents à la réussite islandaise en dépit d’apparences bien trompeuses…
[1] Quatre ans après, l’Islande nargue l’Europe. La Tribune du 5 octobre 2012
[2] L’Islande, modèle de sortie de crise ? Libération du 8 février 2013
[3] L’Islande, relevée de la crise, tourne le dos à l’euro. Le Figaro Economique du 1er mars 2013