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économie et finance - Page 804

  • La Gendarmerie, victime de la réforme de l’Etat et de l’air du temps ?

    La question de l’identité de la gendarmerie se pose. Par le colonel Fabrice Fanet
    Dans un contexte de crise budgétaire grave les gouvernements successifs sanctuarisent les dépenses sociales et celles des collectivités territoriales et amputent les moyens des secteurs régaliens. Héritière d’une longue tradition, placée à la charnière des armées et de la sécurité intérieure, la gendarmerie est l’objet de bouleversements successifs : pression poussant à la démilitarisation, rupture de son ancrage territorial, rapprochement et « mutualisation » avec la police nationale. La question de l’identité de la gendarmerie est posée. C’est en tout cas le point de vue exprimé ici par Fabrice Fanet, colonel (ER) de gendarmerie.
    Polémia.

    Le général d’armée Denis Favier vient d’être nommé directeur général de la Gendarmerie nationale. Ancien chef du GIGN à la tête duquel il a mené victorieusement l’assaut à l’aéroport de Marignane contre les islamistes en 1994, il devra maintenant affronter des situations beaucoup plus complexes s’il veut réussir dans sa nouvelle mission.
    En effet, la Gendarmerie est en passe de perdre son identité et donc sa raison d’être.
    Après plus de trois siècles d’existence où cette vénérable institution militaire a principalement rempli des missions de combat et de police militaire, des missions d’enquête, de renseignement et de maintien de l’ordre comparables à celles qu’elle assure de nos jours, force est de constater que l’organisation du service de la Gendarmerie s’est profondément transformée, notamment depuis son rattachement au ministère de l’Intérieur, ce qui a entraîné une modification profonde de la qualité des services rendus.

    Un système d’armes fragilisé et déterritorialisé
    A partir des années 1990, faute d’accorder une reconnaissance financière à la disponibilité exceptionnelle que les gendarmes assuraient, il a été décidé par le pouvoir politique d’instaurer, la nuit, une départementalisation de la surveillance et de l’intervention. La brigade perdait son autonomie d’action et son territoire pour laisser place à la patrouille de surveillance et d’intervention la plus proche, patrouille composée de gendarmes appartenant souvent à d’autres brigades et connaissant donc peu le terrain et la population. Ce système brisait l’identité originale de la gendarmerie, son « système d’armes », c’est-à-dire des gendarmes habitant leur territoire au milieu de leur population, Mao aurait dit : « comme un poisson dans l’eau » !
    L’efficacité de la Gendarmerie repose, en effet, sur une parfaite connaissance, par les gendarmes composant une brigade, de leur canton et de sa population, connaissance favorisée par le fait que les gendarmes et leurs familles habitent au milieu des citoyens qu’ils sont chargés de protéger.
    La prévention des atteintes aux biens et aux personnes est efficace surtout grâce aux renseignements favorisés par la confiance que le gendarme tisse patiemment avec sa population dont il se sent responsable. Si la prévention a échoué, la qualité du renseignement sera aussi essentielle dans le bon déroulement de l’enquête où la police technique et scientifique, n’en déplaise aux feuilletons américains, n’est qu’un moyen au service de l’enquêteur.
    Cette connaissance de son territoire et de sa population a été encore gravement fragilisée par la mise en place, il y a une dizaine d’années, des communautés de brigades, système d’organisation du service regroupant deux brigades afin d’assurer la surveillance et l’intervention sur un plus vaste territoire en employant moins de personnel.
    En fait, on a étendu à la journée le dispositif instauré pour la nuit. Ainsi le lien personnel entre le gendarme et sa population a été distendu et la confiance affaiblie. Cette nouvelle organisation a permis de diminuer considérablement le nombre d’heures de travail alors que les gendarmes ne demandaient qu’une reconnaissance financière de leur engagement et de leur exceptionnelle disponibilité : en cas d’urgence, le gendarme pouvait (et peut encore mais dans une moindre mesure) être immédiatement et facilement mobilisé.
    Ainsi, pour ne pas affronter de prévisibles revendications syndicales des policiers provoquées par l’instauration d’une prime accordée aux seuls gendarmes, les politiques ont décidé de dénaturer le mode de fonctionnement de la Gendarmerie en mettant en place au niveau départemental un système de mutualisation des effectifs et de centralisation de la gestion de l’alerte se rapprochant ainsi de l’organisation de la Police nationale, sans pour autant encore adopter le système des « 3 huit » des fonctionnaires de la Police.

    Gendarmerie secours ?
    La conséquence la plus immédiate a été de diminuer l’efficacité de la prévention et de glisser vers des interventions style « Police secours », une fois l’infraction commise. A noter que, compte tenu de la taille des circonscriptions d’actions, les délais d’intervention sont souvent trop longs.
    L’augmentation de la délinquance est ainsi due, en partie, à la moindre présence sur le terrain des gendarmes, à l’affaiblissement de la connaissance des populations et donc à la diminution de l’efficacité de la prévention. Et si l’on ajoute les insuffisantes réponses de la Justice face à la petite et moyenne délinquances, la peur du gendarme n’agit plus que sur la route et face aux automobilistes solvables et dociles !
    Dès lors que la Gendarmerie glissait vers un mode de fonctionnement policier, il était tentant pour un ministre de l’Intérieur ambitieux d’en prendre le contrôle sous prétexte d’harmoniser et de rationaliser son fonctionnement avec la Police.
    Or, qu’a-t-on constaté depuis que la Gendarmerie est au ministère de l’Intérieur ?

    Rapprochement police/gendarmerie : complications sans économies ?
    La Cour des comptes n’a enregistré aucune économie substantielle dans le domaine de la gestion des matériels. La concurrence entre les chefs de la Police et la Gendarmerie a été exacerbée puisque chacun essaye de se faire valoir auprès du chef commun (ministre ou préfet). Les comparaisons entre les statuts et avantages respectifs des gendarmes et policiers engendrent une surenchère nuisible aux finances de l’Etat et à l’efficacité du service – sans parler des frictions à l’occasion du redéploiement des zones attribuées à la Police et à la Gendarmerie, ainsi que la volonté des syndicats de la Police de retirer à la Gendarmerie ses missions judiciaires et de cantonner les gendarmes dans un rôle proche du garde-champêtre d’antan !
    Cette intention est pour le moins osée quand on sait la qualité des enquêtes menées par la Gendarmerie, que cela soit pour des infractions mineures ou contre le grand banditisme. Cette prétention est irresponsable quand on réalise que 40% de l’activité des gendarmes se déroule dans des zones périurbaines.
    Par ailleurs, le placement à l’Intérieur de la Gendarmerie avec la Police n’a pas amélioré la coordination de la lutte contre la délinquance. Cette dernière s’est normalement développée dans la ligne de ce qui se faisait auparavant, gendarmes et policiers ayant déjà l’habitude de partager leurs fichiers et de travailler en commun en respectant les dispositions incluses dans le Code de procédure pénale et les demandes des magistrats et des préfets.
    Mais alors, pourquoi nos politiques se sont-ils attaqués, consciemment ou inconsciemment, à l’essence de la Gendarmerie, outil si performant et fidèle ?

    C’est en tant qu’institution traditionnelle que la Gendarmerie a été ciblée
    Ce n’était pas tant pour faire plaisir à la Police, ni pour faire des économies. C’est parce que la Gendarmerie était une des dernières institutions françaises régaliennes à posséder une organisation traditionnelle : elle était protectrice pour ses membres et structurante à la fois pour les gendarmes et pour la population. Elle obéissait à des lois et à des principes et non à des ordres momentanés. Elle était suffisamment intégrée et forte pour se permettre d’être clémente. Bref, elle faisait obstacle à la généralisation d’une société éclatée dans laquelle l’homme nomade isolé (et nomade désolé !) est particulièrement vulnérable aux attaques du libéralisme moral, économique et social. Isolons le gendarme, comme on a isolé l’ouvrier, le policier, l’artisan et tant d’autres, et nous aurons le citoyen rêvé qui compense ses frustrations dans l’abrutissement de la consommation et la fraternisation du supermarché.

    L’identité contre l’ensauvagement
    Mais ce n’est pas en 25 ans que l’on détruit une institution plus que tricentenaire. Il est encore temps, non par esprit corporatiste, mais pour offrir aux citoyens le respect des valeurs qui ont construit la France et restaurer une sécurité de plus en plus menacée par l’ensauvagement de notre civilisation, il est encore possible de rétablir l’identité et l’efficacité de la Gendarmerie.
    Sa nature spécifique et originale est constituée par la disponibilité des gendarmes et sa proximité avec la population, l’engagement et l’esprit de responsabilité de chaque militaire, ainsi qu’une discipline et une rigueur intelligentes contrôlées par une hiérarchie débarrassée de toute démagogie.
    Sans quoi le statut militaire des gendarmes ne sera qu’un habillage illusoire permettant de sauvegarder les apparences d’une efficacité passée et de donner bonne conscience à des politiques qui auront renoncé à leur vocation pour se ménager tranquillité et prébendes, ignorant avec mépris, inconscience ou incompétence, l’avenir des Français.
     Fabrice Fanet
    Colonel (ER) de Gendarmerie. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris.
    Co-auteur aux éditions du Cherche-Midi de Des militaires qui ont changé la France.
    10/04/2013

    Les intertitres sont de la rédaction de Polémia http://www.polemia.com

  • Mort à crédit ; Vieillir, mais à quel prix ? (archive 1997)

    On ne cesse de se réjouir de l'allongement de la durée de la vie, mais se soucie-t-on de la qualité de cette vie ? Cet allongement, qui dans beaucoup de cas, n'est qu'un prolongement de la vieillesse, pose de nombreux problèmes dans la société actuelle, notamment de sécurité. Mais les personnes âgées sont-elles encore en sécurité quelque part ?
    On savait déjà qu'elles étaient en danger dans la rue, dans les transports en commun, dans les hôpitaux, et même chez elles ; qu'on se le dise, elles ne sont pas non plus en sécurité dans les maisons de retraite.
    Aux abords de cette maison, sur les bancs de l'abri bus, des clochards s'interpellent et boivent au goulot du gros rouge en bouteilles plastique. Cette maison, c'est un hôpital et un foyer de réinsertion pour jeunes et moins jeunes en extrême précarité. C'est aussi un hospice, appelé pudiquement maison de retraite. Franchir le seuil, c'est pénétrer dans un monde à part. Le corridor qui mène à la section gériatrie est équipé de caméras de vidéo-surveillance, afin de pouvoir intervenir en cas de problème dit-on, mais les visiteurs ne sont pas contrôlés. Plusieurs portes du long corridor donnent directement accès aux dortoirs. Les pensionnaires cohabitent à quatre par chambre, hommes et femmes séparés, à part les couples. Toutes les chambres ferment à clef, chaque pensionnaire possède son propre jeu.

    Mourir d'ennui
    Ces retraités risquent-ils une agression, ou un vol ? Non. A part un maniaque, personne ne peut s'intéresser à eux. Ils n'ont pas d'argent, sinon, comme ils disent d'un ton amer, « ils ne seraient pas là ». Qui, d'ailleurs, pourrait bien leur vouloir du mal ? ils sont seuls au monde. L'insécurité, pour eux, c'est la solitude. Mourir d'ennui, c'est cela. N'avoir personne à qui parler est pire encore lorsqu'on est au milieu du monde. Et quel monde ! Ceux qui sont conscients ne parlent pas à des compagnons d'infortune qui ne sont que des miroirs de leur propre déchéance. Ce qui frappe dans ces maisons de retraite, c'est le silence, même au moment des repas. C'est particulièrement choquant ici, parce que le réfectoire est comble. Mais personne ne parle, les gens attendent que le repas soit servi, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Rares sont les tables mixtes. La seule animation des repas ? Les pigeons qui picorent les aliments tombés au sol. Dans un établissement comme celui-ci, la notion d'hygiène est accessoire. Les pensionnaires ne sont pas très propres : ils n'ont droit qu'à une douche par semaine (obligatoire, même pour les récalcitrants), et le linge n'est changé qu'à la même fréquence. Avant les repas, les «malade» font sagement la queue pour recevoir leurs médicaments : il n'y a pas suffisamment de personnel pour les distribuer dans les chambres. Assis sur une vieille chaise : un monsieur qui a perdu ses dents et une partie de la raison parle tout seul de la guerre et de la grippe ; dans un éclair de lucidité, il dit : « il n'y a pas de médicament contre la misère ».
    Ces gens sont en danger, ils n'attendent personne et n'espèrent plus rien de la vie. Susanne n'attend que la mort. Son angoisse : ne pas pouvoir payer le marbrier afin de reposer dans le caveau familial que sa mère avait pris. Mais ce caveau existe-t-il toujours ? Personne n'a le temps de s'occuper des préoccupations des pensionnaires. Ces gens sont en danger, par faute de moyens suffisants ; les chambres ne sont pas équipées de sonnettes d'alarme, le personnel n'a pas le temps de tout surveiller. La pension « minimum vieillesse » du retraité, qui est versée directement à l'hospice ne suffit pas à couvrir tous les frais de santé qui augmentent avec l'âge. Ces gens sont aussi en danger pour cela, mais personne ne s'en soucie, et surtout pas eux.

    Luxe, calme et volupté
    Changement de décor : après avoir traversé le parc qui mène à la résidence de retraite, le visiteur pénètre dans le hall d'entrée ; la décoration est la même dans tout l'établissement : marbre au sol, tableaux et plantes tropicales. La réception est accueillante, digne d'un hôtel quatre étoiles... à la différence qu'il n'y a personne. L'accès à la bibliothèque est libre, les livres sont disponibles pour tous. Le visiteur peut s'installer dans les confortables fauteuils, lire, et selon l'heure, discuter avec les pensionnaires présents. Le visiteur peut ensuite suivre le couloir qui donne sur les chambres moquettées : 600 francs la journée, 950 francs pour un studio, et 1200 francs pour les doubles. Tout est calme et feutré. On peut rendre visite à un pensionnaire invalide ou pénétrer dans une chambre vide, personne ne dit rien. S'il était mal intentionné, ce visiteur aurait tout le loisir de commettre un forfait. A certaines heures, lorsqu'on effectue les soins, le chariot des médicaments, dans lequel chaque pensionnaire possède un casier à son nom, reste sans surveillance dans le si tranquille couloir... Le visiteur n'a bien sûr aucune mauvaise intention, il a salué la gentille aide-soignante qui n'oserait jamais lui demander ce qu'il fait là, s'il rend visite à un proche. Dans les résidences de retraite, le personnel n'ose pas demander la justification de la présence d'une personne inconnue, pourvu que celle-ci soit bien habillée et fasse illusion. Dans toutes les maisons de retraite haut de gamme, c'est le même scénario : portes ouvertes, personne à l'accueil, ou bien aucune demande de justification de la présence sur les lieux. Le personnel ne manque pas, mais il ne se sent pas chargé de surveiller les entrées. Quant aux sorties, il arrive parfois que certaines personnes âgées se sauvent, et qu'elles soient «ramassées» par la police. Dans cette résidence très sélect de l'ouest parisien, le visiteur a même eu accès au cahier de liaison des soignantes : il a ainsi pu apprendre que « madame A se sentait "bizarre", avait des, pertes d'équilibre et des vertiges », tandis que « madame B avait la diarrhée et a reçu une dose de Smecta ». Il a eu le loisir de consulter la liste des pensionnaires, de connaître leurs divers problèmes de santé, et les médicaments administrés ; Il a eu accès à la salle de garde du personnel, aux vestiaires, il a lu les revendications des employés CGT sur le tableau interne. Mais lorsque l'on demande par téléphone des renseignements sur l'hébergement, il est invariablement répondu que la maison est surveillée, et que bien sûr le personnel est très compétent. CQFD.
    Françoise VILAR National Hebdo du 13 au 19 novembre 1997

    Quelques chiffres

    • En 1996, la population des plus de 50 ans était de 29,7 %. En 2020, ce pourcentage est estimé à 39,7 %, et devrait atteindre 45,4 % en 2050.
    Les personnes âgées tardent de plus en plus à rentrer dans des institutions spécialisées ; l'âge moyen d'entrée est de 82 ans.
    Près de 45 % du revenu des ménages français avant impôt, soit 1 600 milliards de francs, sont versés,aux plus de 50 ans.
    12 % des plus de 50 ans sont dépressifs. Les deux tiers des femmes sont concernées ; elles vivent seules, dans des conditions modestes, et se sentent inutiles.
    Les « personnes âgées » représentent le groupe social le plus exposé au suicide. Les veufs de plus de 85 ans sont les plus touchés.

  • Va-t-on vers l’annulation de l’élection de François Hollande ? par Xavier Kemlin

    EXCLUSIF: « Le Gaulois » avait déjà évoqué le dépôt de plainte de Xavier Kemlin contre Valérie Trierweiler pour détournement de fonds publics dans un article en date du 16 mars 2013. Aujourd’hui, Xavier Kemlin va plus loin et nous fait parvenir ce texte que nous publions en « Tribune Libre ».
     
    François Hollande a déclaré posséder 1,17 million d’euros de patrimoine dans sa déclaration de patrimoine parue au Journal officiel. Avec un patrimoine de 1,17 million d’euros (voir Patrimoine de François Hollande), François Hollande échappe à l’ISF qui ne se déclenche qu’à partir de 1,3 million d’euros de patrimoine.
    Xavier Kemlin
    Dans sa déclaration de patrimoine, François Hollande déclare ne pas mentionner la nue-propriété des biens immobiliers de son appartement de Cannes. Hollande explique qu’en matière d’ISF, ces biens immobiliers entrent dans le patrimoine de l’usufruitier.
    Pourtant, la loi organique applicable stipule que la déclaration de patrimoine ne se fait pas selon la déclaration ISF mais selon ce qui est prévu en matière de droits de mutation à titre gratuit qui n’exonèrent pas le nu-propriétaire
    Le décret de 1996 stipule clairement que même les biens exonérés d’ISF doivent être déclarés.¢ 
    François Hollande aurait donc dû mentionner la nue-propriété de ses biens immobiliers de Cannes.
    En cas de fausse déclaration, la loi prévoit la nullité de la candidature et même la privation des droits civiques…
    D’autant plus que Monsieur Hollande aurait du déclarer avec son patrimoine celui de Valérie Trierweiller car, pour le fisc français, si vous vivez ensemble et que vous ne faites pas cette déclaration, c’est considéré comme un abus de droit !¢

    http://www.francepresseinfos.com/

  • « Mondialisons la lutte contre la pub »

    La publicité a envahi le monde entier. Obsédante et d’une taille démesurée dans les grandes villes, nous ne pouvons nous y soustraire à moins de fermer les yeux; elle pollue le paysage à la campagne, grignote toujours plus d’espace dans les médias, collecte nos données personnelles et exploite nos créations sur Internet.

    La pieuvre publicitaire a des effets néfastes autant sur la société que chez les individus. Elle est une nuisance cognitive, la sur-sollicitation par les messages publicitaires provoque une confusion mentale et génère du stress ; elle nuit à la santé, par exemple en prescrivant des comportements alimentaires qui sont cause d’obésité ; elle diffuse des critères de beauté qui favorisent l’anorexie ; enfin la publicité est une nuisance pour l’environnement, elle crée de faux besoins et incite au gaspillage des ressources de la planète.

    Elle se substitue à l’école et aux parents pour éduquer les enfants. Elle se banalise à notre regard parce que nous sommes imbibés d’elle au quotidien. Nous pouvons recevoir ou subir en moyenne 600 messages par jour !

    http://fortune.fdesouche.com

  • L’armée aurait précipité la chute de Cahuzac

    « Les Services de renseignements français ont fait tomber Jérôme Cahuzac, selon le journal suisse L’Hebdo. L’ex-ministre du Budget prévoyait des coupes drastiques dans les finances de l’armée.

    Les coupes prévues par l’ex-ministre Jérôme Cahuzac dans le budget de la Défense l’auraient conduit à sa perte. C’est ce qu’affirme L’Hebdo dans son édition de jeudi. L’hebdomadaire romand publie sur le sujet une enquête citant des «sources sécuritaires», des députés UMP et des membres de la Commission de défense de l’Assemblée nationale.

    Avant sa démission, l’ex-ministre du Budget considérait l’armée comme un poids lourd à alléger. Il envisageait ainsi de raboter dans son budget jusqu’à 1 milliard d’euros en 2014. D’autres milliards étaient prévus les années suivantes.

    Le tout aurait figuré dans la future loi de programmation militaire (LPM) couvrant la période de 2014 à 2019. La LPM aurait fait passer les dépenses de l’armée de 1,5% du PIB français à 1,1%. Un plus bas historique pour la France.

    Concrètement, la taille aurait signifié la suppression de 31 régiments dans l’Armée de terre, la vente du porte-avion Charles-de-Gaulle, l’annulation de commandes d’hélicoptères Tigres et de deux sous-marins nucléaires Barracuda, l’arrêt de production des avions Rafale et des transporteurs Airbus A400M, ainsi que la suppression de quelque 51’000 postes. Des bases françaises à l’étranger auraient été fermées et les budgets des renseignements intérieurs et extérieurs revus à la baisse.

    Coupes inacceptables

    Ces mesures auraient été jugées inacceptables de l’intérieur, affirme L’Hebdo. Davantage d’économies dans le ministère de la Défense risquaient même aux yeux de certains de mettre en péril le statut de grande puissance internationale de la France et de rendre le pays indigne de siéger au Conseil de Sécurité de l’ONU.

    Ainsi, avant que le président François Hollande ne se prononce le 22 mars sur le projet de loi de Jérôme Cahuzac, ce dernier a fait face le 19 mars à l’ouverture d’une enquête judiciaire à son encontre. Il démissionnera dans la même journée. Le 2 avril, il avouera devant la justice posséder un compte non déclaré à l’étranger, détruisant ainsi durablement sa carrière politique.

    Les «sources sécuritaires» de L’Hebdo sont très claires. Aucun hasard n’est à lire dans cet enchaînement d’événements. «L’armée a eu sa peau. On ne s’attaque pas impunément à nous. Il voulait notre mort. Nous l’avons eu. Et d’autres ministres pourraient suivre si Hollande continue sur cette voie», menace l’une des sources.

    La précision des informations aux mains de la justice française sur le compte en Suisse de l’ex-ministre du Budget ont surpris les autorités genevoises, souligne encore L’Hebdo. Cette minutie porterait la marque de l’intervention des Services de renseignements français qui enquêtent depuis des années sur les fraudeurs du fisc. »

    Source et suite  http://www.contre-info.com/

  • « La Stratégie du choc/La montée d’un capitalisme du désastre » de Naomi Klein

    Nous sommes tous des ninjas ! Ni indemnités, ni jobs, ni actifs, seulement des dettes.
    Dans cette chronique Michel Geoffroy se livre avec son alacrité habituelle à l’analyse de l’essai de Naomi Klein « La Stratégie du choc/La montée d’un capitalisme du désastre », paru en 2007 au Canada et traduit en français en 2008  : un éclairage profond sur la nature des post-démocraties occidentales.
    Polémia.

    Dans Wall Street : L’argent ne dort jamais, film américain réalisé par Oliver Stone sorti en 2010, l’acteur Michael Douglas incarne un banquier peu scrupuleux qui jette cependant un regard critique sur l’évolution de sa profession… après sa sortie de prison.

    La génération « ninja »

    S’adressant au public venu écouter une de ses conférences il lui lance : vous êtes la génération NINJA. Ce qui veut dire que votre génération n’aura Ni INdemnités, ni Jobs ni Actifs : seulement des dettes à rembourser !
    La formule, qui fonctionne en anglais comme en français, fait mouche car elle résume parfaitement le résultat des politiques néo-libérales mises en œuvre partout dans le monde depuis la fin des années 1970 : l’augmentation des avantages pour les uns – les seuls gagnants du système –, l’appauvrissement pour le reste de la population : aux uns les bonus, les bénéfices, les placements au rendement mirobolant, et les parachutes dorés ; aux autres la baisse des rémunérations, le chômage, la diminution des services publics et des prestations sociales, l’augmentation des impôts, des tarifs et des taxes.
    Si la formule est juste il faut néanmoins la compléter. Car la mise en œuvre de ces politiques régressives suppose aussi une réduction de la liberté des peuples. Les « ninjas » perdent aussi partout leur liberté.
    Telle est la trame de la brillante démonstration que fait l’essayiste Naomi Klein dans son livre La Stratégie du choc/La montée d’un capitalisme du désastre, paru en 2007 au Canada et traduit en français en 2008*, dont on recommandera la lecture.
    Naomi Klein montre en effet que la mise en œuvre des théories néo-libérales de l’école de Chicago dont Milton Friedman fut le pape et qui ont les Etats-Unis pour champion suppose de soumettre la société à un choc préalable destiné à annihiler toute réaction du corps social.
    En effet, le néo-libéralisme friedmanien préconise la déconstruction de tout secteur public, de toute protection sociale et de toute intervention de l’Etat afin de laisser le marché se réguler tout seul : cela a fatalement un coût social élevé en termes de chômage, de baisse du niveau de vie, d’accès aux soins qui risque de provoquer des réactions violentes de la population. Pour s’en prémunir il faut donc appliquer un électrochoc à la société. D’où le fait que la mise en œuvre de ces politiques s’accompagne fatalement d’une certaine violence politique : mise entre parenthèses des parlements, instauration de mesures d’urgence, de dictatures, sidération de l’opinion, par la peur notamment.

    Le néo-capitalisme contre la démocratie

    Naomi Klein nous accompagne ainsi dans un voyage terrifiant qui part du Chili pour se terminer en Irak, en passant par la Russie d’Eltsine, l’Afrique du Sud, l’Indonésie, la Chine, les Etats-Unis d’après le 11 septembre 2001 et bien d’autres pays encore.
    Elle montre que, contrairement à ce que prétend la doxa néo-libérale, démocratie et libéralisme radical ne vont pas de pair : au contraire, ils s’opposent radicalement. Car il faut imposer la potion néo-libérale, sinon les peuples la rejettent.

    Le capitalisme du désastre

    La Stratégie du choc tire aussi son nom du fait que les néo-libéraux en viennent à souhaiter la survenance de crises afin de pouvoir plus facilement imposer leur dogme. Les désastres nourrissent le nouveau capitalisme. Et pour Naomi Klein non seulement les docteurs néo-libéraux exploitent les crises pour imposer leurs idées, mais ils n’hésitent pas non plus à les provoquer s’ils le peuvent.
    L’auteur pointe notamment le rôle plus qu’ambigu joué par les institutions financières internationales – en particulier le FMI et la Banque mondiale –  dans la survenance des crises, ainsi que le chantage qu’elles exercent sur les pays en difficulté financière pour leur imposer la potion néo-libérale : et, au premier chef, des privatisations qui vont procurer de fructueux bénéfices au secteur privé, en particulier américain. Les entreprises en question financent les économistes, conseillers et think-tanks libéraux dans une belle logique d’intégration verticale…

    Le paravent des intérêts marchands

    Naomi Klein montre en effet comment les intérêts marchands privés bénéficient de la doxa néo-libérale. Celle-ci ne serait-elle finalement qu’un rideau de fumée idéologique destiné à justifier la captation par les grandes entreprises privées des actifs publics ? Car cette captation constitue la nouvelle frontière du capitalisme à la fin du XXe siècle qui, comme le montrent les Etats-Unis après le 11 septembre 2001, accède désormais au cœur des missions régaliennes : avec la privatisation croissante des fonctions militaires et de sécurité.
    Cette captation n’améliore en rien le sort du plus grand nombre, au demeurant, puisqu’elle aboutit en général à commercialiser des services plus coûteux.

    Un livre prophétique

    Paru en 2007, c’est-à-dire juste avant la crise des dettes souveraines, le livre de Naomi Klein se veut rétrospectif mais en réalité il apparaît comme terriblement prophétique.
    Comment ne pas songer, en effet, à l’utilisation faite par l’oligarchie de la question de l’endettement public pour sidérer l’opinion européenne et lui imposer une « rigueur » infinie ? Comment ne pas voir que le sort réservé aux Grecs ou au Chypriotes par la « troïka » ressemble à celui des Argentins, des Indonésiens voire des Irakiens ?
    Certes, en Europe on n’utilise pas encore l’armée pour mâter la population récalcitrante comme au Chili ou en Chine. Mais on utilise déjà la police, la peur du chômage, la peur de l’insécurité et la peur de voir les économies de toute une vie partir en fumée. Sans parler du bâillon médiatique et du mépris post-démocratique des électeurs. Les moyens diffèrent, pour un effet de sidération recherché identique.
    Les « ninjas » se voient priver partout de leurs libertés politiques, pour le plus grand bénéfice de l’oligarchie financière et marchande. La collusion entre les intérêts économiques et politiques n’est donc pas accidentelle mais structurelle, consubstantielle à l’oligarchie et à la philosophie qui l’anime.
    Ninjas de tous les pays, unissez-vous !

    Michel Geoffroy http://www.polemia.com
    8/04/2013

     Naomi Klein, La Stratégie du choc/La montée d’un capitalisme du désastre, Actes Sud, collection Babel, sept. 2010, 861 pages.

  • L’affaire Cahuzac “Argent à gauche et mensonge d’État” ! – par Jean-Michel VERNOCHET

    Jean-Michel Vernochet revient sur l’affaire qui secoue l’actuel gouvernement.

    http://www.propagandes.info/blog/

  • Gros succès de Sea Shepherd en Antarctique, les braconniers japonais ne font que 10% de leur quota de baleines auto-attribué !…

    L’opération Tolérance Zéro a été la campagne antarctique qui a eu le plus de succès jusqu’à ce jour

    Sea Shepherd Australia

    Traduction Sea Shepherd France

    8 Avril 2013

    url de l’article original: http://www.seashepherd.fr/news-and-media/news-20130406-01-fr.html

    L’IRC (Institut de Recherche sur les Cétacés), véritable instrument du gouvernement japonais pour ses activités illégales de chasse baleinière, vient de publier ses chiffres pour la saison 2012/2013.

    Ils s’étaient attribué un quota de 50 baleines à bosses. Ils n’en ont pris aucune.

    Ils voulaient 50 rorquals communs. Ils n’en ont pris aucun.

    Ils voulaient 935 baleines de Minke. Ils en ont tué 103.

    Soit 832 baleines de Minke sauvées! 50 baleines à bosses et 50 rorquals communs n’ont pas été massacrés!

    Lors de l’Opération « No Compromise » en 2010/2011, la flotte baleinière Japonaise n’avait pu pêcher que 17% de son quota illégal. Et en 2011/2012, pour l’opération « Divine Wind », ce chiffre avait été de 26%.

    103 baleines de Minke, et zéro baleine à bosses et rorquals communs, cela équivaut à 9.96% de leur quota global. Ils n’ont pu prendre que 11% de leur quota de baleines de Minke, et 0% pour le reste.

    Ces pourcentages sont un véritable désastre financier pour les baleiniers Japonais. La simple révision du Nisshin Maru coûte à elle seule 24 millions de Dollars. Son équipement, son ravitaillement en fioul, et les frais de fonctionnement sont estimés, eux, à 11 millions de Dollars supplémentaires. Et ce chiffre pourrait être bien plus élevé. En supposant donc que le maintien à flot de ce navire ne coûte que 35 millions de Dollars, cela signifie que le Japon débourse 340.000 Dollars par baleine. Il n’y a que deux mots pour décrire ceci: « pure folie » économique. Au-delà de ça, l’image du Japon se ternit, et la colère de la communauté internationale pèse sur le peuple Japonais.

    Sea Shepherd aurait pu faire encore mieux, si la Cour d’appel du 9ème Circuit des Etats Unis n’avait pas asséné à la dernière minute ce terrible coup de massue, avec une injonction en faveur des baleiniers Japonais interdisant à Sea Shepherd USA d’intervenir et de prendre part à l’opération « Zéro Tolérance ».

    Sea Shepherd Australie a aussitôt pris le relais, et a mené à bien cette mission dans l’Océan Austral, réalisant avec beaucoup de détermination une des campagnes les plus intenses de toutes celles menées contre le braconnage illégal de la flotte baleinière dans le Sanctuaire Baleinier de l’Océan Austral. Sea Shepherd Australie avait avancé que les chiffres n’excèderaient pas 10% cette année, et cela a été effectivement le cas, puisque la prise globale est légèrement inférieure à 10%.

    « Sea Shepherd Australie se félicite d’avoir été responsable de la pire saison de pêche jamais réalisée par les baleiniers Japonais. Ces pêcheurs n’ont aucun respect pour la vie des cétacés, ni pour la vie humaine d’ailleurs, et se fichent totalement des lois Australiennes et Internationales. En visant des baleines protégées et des espèces en voie de disparition au sein d’un Sanctuaire, et en prenant délibérément le risque de voir se produire une fuite de carburant dans le fragile écosystème de l’Antarctique, ils montrent au monde entier avec quel mépris ils traitent la vie marine, et à quel point ils se fichent de l’opinion publique qui a toujours souhaité l’arrêt de la chasse à la baleine », déclare Jeff Hansen, Président de Sea Shepherd Australie.

    « Une baleine tuée, c’est toujours une de trop. Malgré tout, aujourd’hui nous saluons la force de conviction et le courage des quatre équipages de nos navires Sea Shepherd qui, face au danger et à l’adversité, ont tout de même réussi à empêcher la flotte baleinière Japonaise d’atteindre plus des 90 pour cent de leur auto-attribué quota. Cela signifie que nous avons sauvé 932 baleines menacées de mort, alors qu’elles sont protégées et en voie de disparition », déclare Peter Hammarstedt.

    « Il y a neuf ans, lors de la toute première campagne de Sea Shepherd pour la défense des baleines, 82 vies furent sauvées. Au bout de la 9ème campagne en Antarctique, ce nombre a été multiplié par 11 – soit 932. L’opération « Zéro Tolérance » est de loin de campagne la plus réussie, avec un nombre de baleines tuées le plus bas depuis que le « programme de recherche scientifique » illégal a été lancé. Cela marque véritablement un point culminant dans l’histoire de Sea Shepherd, mais c’est quelque chose de bien plus important encore pour les baleines. Le Sanctuaire n’a jamais été autant paisible. Pendant que la flotte baleinière Japonaise dirigeait sa violence contre les navires et équipages de Sea Shepherd, les baleines ont été épargnées par les harpons », a déclaré le Capitaine Siddarth Chakravarty.

    Additif: traduit de l’anglais par Résistance 71

    Declaration de Jeff Hansen, Directeur de Sea Shepherd Australie et co-director de la campagne 2013 en Antarctique:

    “Ce qui est le plus important, c’est que 932 baleines nagent toujours dans le sanctuaire baleinier de l’océan austral, baleines qui ne furent pas tuées. L’opération de chasse a duré 48 jours, dont 21 passés à fuir Sea Shepherd et ses navires. Les jours restant furent passés à essayer de faire le plein de carburant pour leurs bateaux et à essayer de tuer sporadiquement quelques baleines. La tentative de tuer des baleines dans le 5ème “district de recherche” a été totalement abandonnée par les baleiniers à cause “d’une interférence sans relâche de Sea Shepherd”. Nous on aime bien cette accusation de “sans relâche”. On aime bien être sans relâche…

    La flotte japonaise est attendue de retour au Japon ce week-end (7 Avril). Ceci sera un retour des plus humiliant pour eux. Ils ont dépensé entre 350 000 et 500 000 dollars pour chaque baleine qu’ils ont tuée. La dépense il est vrai ne les concerne pas puisque l’argent leur a été attribué des fonds de renflouement du tsunami et des impôts des contribuables japonais. L’opération de braconnage baleinier japonaise est donc maintenant une opération totalement subventionnée par l’état sur des fonds sociaux et les baleiniers ne sont ni plus ni moins que des voleurs vivant de l’argent qu’ils ont volé au peuple japonais et aux citoyens qui ont perdus leur maison et leurs proches dans la catastrophe.

    Retourneront-ils en Décembre prochain ? Nous espérons que non, mais s’ils le font, Sea Shepherd Australie prépare déjà ses vaisseaux pour sa 10ème saison antarctique et puis que pouvons-nous dire d’autre que nous sommes d’accord avec les baleiniers… Nous œuvrons sans relâche, c’est vrai ! “

    http://resistance71.wordpress.com/

    Source:

    Sea Shepherd Australie traduit de l’anglais par Résistance 71: http://www.seashepherd.org.au/commentary-and-editorials/2013/04/07/whalers-return-to-japan-in-disgrace-607