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économie et finance - Page 806

  • Crise du logement : ce qu’on ne dit pas (archive 2010)

    Emmanuel Martin - Le 1er février 2010. La fondation Abbé Pierre a publié ce 1er février son rapport sur l’état du mal-logement en France. L’association caritative y dénonce l’inaction des pouvoirs publics face à la crise du logement, et appelle à « réguler le fonctionnement des marchés du logement ». Réglementations supplémentaires, subventions supplémentaires (au financement par les ménages et à la construction sociale), « droits » supplémentaires seraient la solution à ce réel problème : « l’intervention publique s’est toujours révélée indispensable (…) pour lutter contre les dysfonctionnements dans le domaine du logement. »

    Pourtant, à l’analyse, cette position se révèle très discutable. Elle demande en effet toujours plus de réglementations plutôt que de considérer les effets pervers … des réglementations déjà en place. Elle part de l’a priori très à la mode, surtout depuis les inepties largement répandues sur les origines de la crise économique, que les marchés fonctionnent mal par définition. Il est vrai que les marchés ne fonctionnent pas de manière parfaite : il y a des ajustements, des erreurs et des corrections. Mais en moyenne cela ne marche pas si mal dans un cadre réglementaire intelligent. Cependant, lorsque, contrairement à toute logique, les marchés échouent durablement à coordonner les besoins des uns avec les capacités des autres, c’est qu’il y a une raison : on les empêche tout simplement de le faire par des réglementations inhibitrices.

    Le marché du logement est un exemple symptomatique où des réglementations mal pensées perturbent les ajustements entre l’offre et la demande. La hausse du coût du logement est en effet fortement liée à l’activité réglementaire du foncier. Sur la décennie qui a précédé la crise, le prix du terrain constructible a été en gros multiplié par six. Alors que naturellement les terrains ne sont pas rares, c’est la politique foncière qui crée artificiellement la rareté et fait flamber les prix. Sous les recommandations de planificateurs urbanistes et les pressions de certains écologistes, l’offre de terrains constructibles a été restreinte : peut-on réellement blâmer le marché si son offre est rationnée politiquement ? L’économiste de l’urbanisme Vincent Bénard* estime par exemple avant la crise (sur l’année 2005) à un tiers cette hausse artificielle du prix directement imputable à la restriction, décidée par le politique, du foncier constructible.

    En effet, les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) des communes sont censés planifier des années à l’avance la demande de logements de la commune, ce qui est une tâche évidemment impossible et qui gèle l’offre pendant des années, empêchant l’adaptation à la demande. Par ailleurs, alors que certaines petites communes pouvaient encore avoir une marge de manœuvre et exercer une espèce de concurrence, les Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT) au niveau de plusieurs communes ont encore accru le poids du carcan réglementaire et raréfié d’autant l’offre. Il serait plus rationnel et efficace de libérer le foncier, en protégeant uniquement les zones sensibles (et en indemnisant leurs propriétaires), et en faisant respecter des règles raisonnables de construction ailleurs.

    Mais les bureaucraties publiques qui vivent de la production de cette activité réglementaire n’ont évidemment aucun intérêt à cette libération du foncier. Mais surtout, sans parler de la corruption dans certaines mairies, les maires doivent choyer un électorat souvent récalcitrant à l'arrivée de nouvelles populations : c'est la logique du snob zoning. Se pose alors ici un problème sérieux de démocratie.

    Cette libération du foncier permettrait une baisse des prix et un accroissement naturel de l’offre qui se répercuterait en baisse des loyers dans le locatif, où d'autres réglementations vont à l’encontre de la facilité à se loger. Le législateur a voulu par exemple protéger une minorité de mauvais payeurs, et a institué l’impossibilité d’expulser de novembre à mars. Les associations telles que la fondation Abbé Pierre s’en félicitent, sans réaliser que cette impossibilité, si elle a protégé une minorité, a en réalité fragilisé une majorité de locataires modestes. On a en effet créé un coût potentiel pour les propriétaires qui doivent alors s’assurer contre les mauvais payeurs en demandant des garanties de plus en plus strictes aux candidats à la location, ce qui empêche une part non négligeable de gens modestes de pouvoir louer. Inutile de préciser les inégalités flagrantes qu’a généré cette législation.
    Par ailleurs, encadrer l’évolution des loyers, après la signature du bail, avec des indices (construction, puis inflation) empêche effectivement les prix (loyers) de refléter correctement la rareté, c’est à dire la demande relative en locatif. Il y a évidemment des rattrapages de loyer entre deux locataires, mais autant dire, du fait de l’incertitude induite pour les propriétaires, que l’investissement est alors plus timide. Enfin, toutes les carottes fiscales (Robien, Scellier) ne font que distordre encore plus le marché en encourageant à investir … mais pas en fonction de la demande réelle, donc pas là où il le faut. Quitte à vouloir favoriser le logement des plus modestes, autant que la puissance publique fournisse des « chèques-logement » : leur effet distordant sur le marché sera minimum.

    Effectivement, comme le souligne la fondation, « les politiques ne doivent (…) pas seulement s’attacher à apporter des réponses ponctuelles et limitées à divers dysfonctionnements, mais permettre de traiter les causes profondes de la crise du logement ». Mais les causes profondes ne sont sans doute pas celles envisagées par la fondation : elles sont bien plus à chercher du côté des obstacles que l’on met délibérément, avec la main sur le cœur, au fonctionnement du marché du logement. Il est temps que les associations caritatives et les politiques prennent conscience des effets pervers des réglementations qu’ils ont soutenues par le passé et qui ont créé les problèmes d’aujourd’hui. Il faut remettre les choses à plat, simplifier les réglementations : libérer le marché immobilier pour qu’il fonctionne enfin de manière saine et puisse répondre aux besoins de logement.

    

Emmanuel Martin est analyste sur www.UnMondeLibre.org.

    * On lira avec profit son ouvrage éclairant : Crise publique, remèdes privés, Romillat 2007.

  • Immigration : les préfets contraints de loger les Roms avec nos impôts

    Immigration : les préfets contraints de loger les Roms avec nos impôts

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – La logique de nos gouvernants est décidément imparable !

    En août 2012, Manuel Valls impose les démantèlements de camps insalubres des Roms. Mais il impose également « un diagnostic social » l’obligation de proposer des « solutions d’hébergement et d’insertion aux populations concernées. »

    Si l’on traduit ces formules de novlangue, cela donne : chaque Rom expulsé de sa caravane jugée insalubre sera logé aux frais de l’Etat, donc à vos frais à l’hôtel ou dans un logement social. Et si les préfets ne leur trouvent pas rapidement une solution ? Ils paieront 75 € par jour et par personne d’astreinte. Le préfet du Rhône a ainsi été condamné pour ne pas avoir tout de suite relogé quelques familles Roms il y a quelques jours.

    C’est le serpent qui se mord la queue :

    Les campements Roms sont tous jugés insalubres et le gouvernement a deux solutions : soit il verse 75 € par jour et par personne aux Roms, soit il leur fournit l’hôtel… dans tous les cas, les populations Roms vivant en France touchent un joli pactole. Qu’on ne s’étonne donc pas du trou abyssal de nos finances…

    A ce propos après une hausse très importante des prélèvements obligatoires entre 2012 et 2013, le collègue de Manuel Valls, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici, a annoncé hier une nouvelle hausse de ces prélèvements en 2014, de 6 milliards d’euros, pour l’instant…

    Crédit photo : DR.http://fr.novopress.info

  • Coût de l’immigration : Le débat continue

    Pierre Milloz répond à Jean-Paul Gourévitch

    Jean-Paul Gourévitch a publié une nouvelle étude sur le coût de l’immigration qu’il chiffre à 17 milliards par an. Précurseur des études sur le sujet (dès les années 1990), l’énarque et inspecteur général honoraire, Pierre Milloz, conteste ces résultats et la méthodologie suivie.

    Pierre Milloz reproche à Jean-Paul Gourévitch de ne prendre en compte que les surcoûts, considérant ainsi implicitement que les immigrés n’ont pas à participer aux charges générales ; Pierre Milloz reproche aussi à Jean-Paul Gourévitch de sortir des coûts les dépenses d’investissements.

    Nous publions ce texte pour engager le débat en ouvrant évidemment un droit de réponse à Jean-Paul Gourévitch. Nous publierons aussi prochainement une étude exhaustive d’André Posokhow sur le coût de l’immigration : un coût qu’il évalue à une hauteur fortement supérieure – 84 milliards – à celle de Jean-Paul Gourévitch. Polémia.

    I – La conception du « coût » de M. Gourévitch

     

    Jean-Paul Gourévitch n’impute de coûts à l’immigration que lorsqu’ils sont en relation directe avec un comportement ou des agissements statistiques relatifs aux immigrés : dans ce cas, en effet, il prend en compte les dépenses que les services publics exposent précisément en raison dudit comportement ou desdits agissements.

    En revanche, les immigrés n’ont, selon M. Gourévitch, aucune part dans les dépenses générales qui, consenties anonymement au bénéfice de tous les résidents, ne sont pas spécifiquement liées à leur propre activité. J’estime cette manière de raisonner indéfendable de tous points de vue et notamment du point de vue économique.

    Mais avant de la discuter sur le plan théorique, je tiens à mettre en lumière un exemple tiré du texte (monographie 27 de novembre 2012) de M. Gourévitch, pages 31 à 35.

    On y lit que le budget du ministère de l’Intérieur est de 24,03 milliards d’euros. Sur cette somme, 16,82 Mds sont consacrés à la mission sécurité, sur lesquels 14,62 Mds représentent des dépenses de personnel. S’attachant à ces 14,62, M. Gourévitch trouve qu’à hauteur de 2,70 Mds, ces fonds intéressent des missions qui n’ont aucun rapport (par exemple les contrôles routiers) ou n’ont qu’un « rapport ténu » avec l’immigration.

    Restent 11,92 Mds€ que l’auteur va imputer aux immigrés. Là il tiendra compte à juste titre du fait que ceux-ci prennent dans ce genre de dépenses une part plus que proportionnelle à leur pourcentage dans la population. Il arrive ainsi au chiffre de 4,440 milliards €.

    Indépendamment de ce qui peut être dit sur ces calculs (cf. ci-dessus), la question se pose de savoir ce qu’il est advenu du reste du budget du ministère : 24,03 – 11,92 = 12,11 Mds€. Je n’ai pas su en trouver trace dans le reste du document. Ce qui m’amène à la discussion théorique.

    Cette somme (12,11 Mds€, soit 50,4% du budget du ministère de l’Intérieur !!) échappe donc, selon M. Gourévitch, au calcul du coût de l’immigration, au motif qu’elle finance des activités administratives qui sont sans rapport avec l’immigration. Or cet argument conduit à poser la question du coût d’un résident moyen.

    Imaginons celui-ci n’ayant jamais affaire ni avec la police, ni avec le fisc ou la justice ; n’ayant rien à voir avec la prison ; ne se livrant à aucun travail illégal, contrefaçon, piratage ; ne tirant aucun profit de la prostitution, etc. : est-ce à dire qu’il ne coûte rien ?

    Pourtant il est légitimement appelé à payer des impôts. C’est en vérité qu’il consomme quotidiennement, comme chacun, les services que fournit l’immense structure de l’appareil d’État, ces services qui rendent possible la vie en société de tous les jours.

    Les résidents coûtent le prix de cette consommation. Lorsqu’une communauté de résidents se livre à une surconsommation facilement identifiable de l’un de ces services, alors on peut calculer  précisément ce qu’elle coûte (cas des dépenses de police évoquées ci-dessus). Mais dans le cas plus général l’on a affaire à des groupes de résidents moyens dont la consommation est anonyme et pas quantifiable.

    Alors on ne peut sûrement pas en conclure avec M. Gourévitch qu’il n’y a aucun coût. Il faut plutôt recourir à une convention très satisfaisante : imputer à ces groupes de résidents un coût proportionnel au pourcentage qu’ils représentent dans l’ensemble des résidents.

    Je voudrais ajouter que si le raisonnement ci-dessus est rejeté et si le système de pensée de M. Gourévitch est accepté, on peut aboutir à des étrangetés étonnantes. Prenons le groupe de résidents qui se définissent par leur qualité d’autochtones (c’est le vocabulaire de M. Gourévitch par opposition aux immigrés). Ce groupe représente, selon M. Gourévitch, 85% des résidents.

    Est-il spécifiquement concerné par les dépenses du ministère de l’Intérieur ? Pour les dépenses de police, la question se résoudrait aisément : il suffirait de soustraire du total des dépenses de police la part imputée aux immigrés. Mais pour les autres dépenses ? La réponse serait négative : de même que le coût des contrôles routiers (pour prendre cet exemple) n’est pas imputable aux immigrés parce que ces contrôles sont sans rapport avec l’immigration, de même ce coût ne sera pas davantage imputable aux autochtones, parce que ces contrôles sont sans rapport avec la qualité d’autochtone. En étendant le raisonnement, on montrera que les 12,11 Mds ne sont imputables à personne. Autant dire qu’ils n’ont pas été dépensés.

    Le système de M. Gourévitch pourrait conduire plus loin : on pourrait préconiser de réduire l’IRPP pesant sur les immigrés d’une fraction égale à la fraction que représentent dans le budget français les dépenses qui ne les concernent pas directement ; ou offrir aux étrangers résidents un avantage de même ordre en considérant qu’ils ne sont pas concernés par les crédits de Défense nationale, sans parler des Affaires étrangères, etc., etc.

    Mais trêve de plaisanterie. En la circonstance, M. Gourévitch aurait dû compter 15% (c’est la proportion qu’il attribue aux immigrés dans la population résidente) des 12,11 milliards ci-dessus, soit 1,82 Md€ pour l’ajouter au calcul de son coût de l’immigration.

    Bien entendu, il aurait dû faire la même opération pour l’ensemble des dépenses de l’Etat, ce qui de toute évidence aurait rapproché sa conclusion de la réalité…

    II – La notion d’investissement

    Les développements qui précèdent laissent entendre que M. Gourévitch impute aux immigrés les dépenses consenties par l’administration lorsqu’elles ont un rapport direct avec eux. Or ce n’est pas tout à fait exact : il ne le fait que si ces dépenses ne lui apparaissent pas comme des investissements.

    Il faut ici se référer à la définition qu’il donne de l’investissement (page 14) et dont découlera le calcul du coût. « Dans les dépenses de l’Etat on séparera les dépenses proprement dites et les investissements. Cette dichotomie recoupe en partie mais pas totalement la différence entre coûts d’immigration et coûts d’intégration (…) Quand un pays consacre une partie de son budget à la formation des migrants, à l’éducation de leurs enfants ou à l’amélioration de leurs conditions de vie, c’est qu’il attend une plus-value en matière de productivité pour la communauté nationale (…) on doit donc référer ce qui relève des dépenses de l’Etat aux recettes encaissées par lui (?) et ce qui relève des investissements de l’Etat à la rentabilité de ces investissements. »

    La conception de M. Gourévitch aboutit à des conclusions inattendues : les dépenses consenties par l’administration de l’Education nationale ne sont pas imputées aux immigrés au prorata de leur présence dans la population scolaire ; elles sont extraites de la rubrique « coûts » et renvoyées chez les « investissements ».

    Le lecteur, d’ailleurs, ne saisit pas pourquoi le même raisonnement n’est pas appliqué à bien d’autres dépenses et, par exemple, aux dépenses d’assurance maladie. M. Gourévitch en a fait son propre calcul et a trouvé qu’elles mettent à la charge de l’Etat une certaine somme. Ne s’agit-il pas d’un investissement par lequel la France non seulement s’attache à « l’amélioration des conditions de vie des migrants » mais encore attend d’une amélioration de leur santé « une plus-value en matière de productivité » ?

    Au surplus, l’investissement éducatif présenté par la brochure (pp. 82-83) se réduit à deux éléments : 1° « les dépenses spécifiques », notion que M. Gourévitch limite à la carte scolaire, les ZEP et le soutien scolaire et 2° l’augmentation des dépenses due à la présence de 20% de moins de 18 ans issus de l’immigration. Le calcul ne m’a pas paru très clair et je ne sais pas ce que c’est que « l’augmentation des dépenses due à la présence de 20% de mineurs issus de l’immigration ». S’agit-il de 20% des dépenses du ministère de l’Education ?

    En tout cas M. Gourévitch aboutit à ce qui me semble une sous-évaluation considérable : 1,893 Mds€ (rangés non pas en coût mais en investissement). J’avais évalué ce coût à 21,7 milliardsF, soit 3,3 Mds€ : c’était en 1995. Diplôme d’expertise comptable, André Posokhov, consulté par Polémia, a rejeté la conception de M. Gourévitch et a réintégré l’Education dans les dépenses conséquentes à l’immigration. Il aboutit à un chiffre plus proche du mien : 16 milliards.

    Autre bizarrerie : l’aide au développement des pays africains considérée comme un investissement à rentabilité nulle. Ne s’agit-il pas plutôt d’une affaire de politique étrangère ?

    Concluons sur cette question d’investissement. Leur montant tel qu’il est calculé par M. Gourévitch est ajouté par lui au coût net des dépenses. Il avait déjà évalué celles-ci à 8,760 Mds€. En leur ajoutant les investissements 8,652 Mds€, M. Gourévitch arrive au coût total de l’immigration : 17,412 Mds€.

    Mais il faut voir que cette notion curieuse d’investissement permet une présentation orientée du résultat final. En effet, nous dit en dernière analyse M. Gourévitch, il y a un coût primaire de l’immigration, qui résulte de la balance des recettes et des dépenses, et il est très modéré : moins de 9 milliards.

    Il veut bien y ajouter les investissements pour atteindre le chiffre de 17 milliards, mais c’est évidemment une opération hautement hétérodoxe (Qui a jamais additionné les dépenses et les investissements dans un calcul de coût ?) à laquelle personne n’est obligé de souscrire. Et on est d’autant moins tenté d’y souscrire que près des deux-tiers de ces investissements (62%) sont rentables, nous dit M. Gourévitch,  même si « cette rentabilité est difficilement mesurable ».

    Conclusion

    L’orientation générale de cette monographie est claire. M. Gourévitch, compte tenu de ce qu’il a déjà publié sur le sujet, ne pouvait pas déboucher sur un calcul montrant un coût nul de l’immigration. Mais divers facteurs montrent qu’il aboutit à penser plus correctement :

    – un pas en arrière de taille, puisqu’il divise par deux sa précédente évaluation ;

    – la conclusion de son avant-propos, où il manifeste un souci légitime pour l’aspect humain de l’immigration, mais sans mentionner le problème non économique que celle-ci pose à la France ;

    – l’apparition saugrenue de la notion d’investissement qui permet de diminuer artificiellement le coût primaire ;

    – la limitation du calcul du coût aux dépenses liées directement aux activités des immigrés, procédé qui permet d’exclure du calcul la majorité du budget de l’État ;

    – les multiples ou plutôt les innombrables rectifications de calcul auxquelles a dû procéder le consultant André Posokhov tout au long de la monographie (à paraître prochainement sur Polémia).

    J’ajoute que l’extrême précision du travail de M. Gourévitch qui prétend calculer les coûts au million près prête à sourire lorsqu’on se souvient que le sujet soulève des contestations non pas au milliard près mais aux dizaines de milliards près et lorsqu’on rappelle le sort qu’a réservé M. Gourévitch aux 12,11 Mds€ du ministère de l’Intérieur (sans parler des autres ministères…).

    Polémia

  • Modulation des allocations familiales : plus d’expatriation des Français, plus d’immigration d’étrangers

    Analyse de André Posokhov.

    Face aux projets du gouvernement de moduler les allocations familiales en fonction des revenus après la parution du rapport Fragonard, Jean Paul Gourévitch, consultant international et spécialiste de l’Afrique et des migrations, s’est interrogé, dans Economie Matin, sur l’effet que pourrait avoir la réforme des allocations familiales sur la démographie. (le texte de Jean-Paul Gourevich est reproduit in extenso en deuxième partie.)

    I ) Fécondité : ce qui compte, c’est le revenu relatif des familles

    Rappelons que Polémia a fait paraître sur son site, le 15 avril 2003, une contribution sur la théorie du « revenu relatif » Au-delà des retraites : l’implosion démographique. Selon cette théorie, établie par le démographe Philippe Bourcier de Carbon, la seule augmentation quantitative du revenu de la famille ne suffit pas à soutenir ou à relancer la fécondité. Ce qu’il s’agit de prendre en compte c’est le revenu relatif des familles, c’est-à-dire leur revenu objectif comparé aux autres revenus et leur niveau de vie par rapport à leur environnement. Cet article de Polémia évoque la dérive de la société française qui, après avoir donné la priorité aux familles dans les années 1950, a inversé ses priorités et est devenue une société de seniors faite pour les seniors. Pour résoudre le problème démographique qui en résulte, on a vu dans l’immigration la solution des problèmes démographiques. Cette tragique erreur ne résout en rien, bien au contraire, le problème de la dégradation du pouvoir d’achat relatif des familles françaises qui constitue la cause première de la dégradation de leur natalité.

    Quelques solutions sont proposées. Après avoir évoqué le concept de la « démocratie complétée », c’est-à-dire le vote familial, l’article recommande d’obliger les instituts statistiques à des évaluations suivies des revenus par tranche d’âge au-dessus de 20 ans. Il s’agit de mesurer le niveau de vie réel des familles et donc de doser le niveau des allocations familiales nécessaires à une véritable politique familiale, c’est-à-dire une politique en faveur des jeunes adultes en âge et en situation de procréer. Le calcul de l’impôt ne reposerait pas sur le principe « à revenu égal, taux d’imposition égal », mais « à niveau de vie égal, taux d’imposition égal ». A ce titre le quotient familial n’est pas une faveur accordée aux familles mais bel et bien un droit inaliénable des individus qui la composent. Une politique familiale doit avoir pour objet le renouvellement des populations plus que la transmission d’un certain corpus de valeurs.

    On sent dans le commentaire de J.-P. Gourévitch l’inquiétude, peut-être même une colère contenue, face aux projets du gouvernement que contestent d’ailleurs des responsables politiques de gauche comme de droite. En effet, ces projets remettent en cause le principe sacré de l’égalité au nom de la double redistribution verticale et horizontale des revenus.

    Jean-Paul Gourévitch constate, comme il l’a fait dans les monographies n° 21 et 23 de Contribuables associés, que l’émigration des Français, jeunes pour la plupart, représente un solde négatif annuel, peut-être considéré comme positif par la doxa immigrationniste, de 65.000 personnes. La principale raison est le haut niveau des prélèvements fiscaux et sociaux en France par rapport aux pays d’expatriation. La France voit partir ses meilleurs contribuables.

    Au contraire, l’immigration légale comme illégale génère des entrées migratoires nettes de plus de 125.000 personnes [plutôt 180.000, selon Jean-Yves Le Gallou] qui se trouvent renforcées par une fécondité plus grande des femmes d’origine étrangère qui, par ailleurs, reçoivent des aides plus importantes que les Français, tant en valeur absolue qu’en valeur relative.

    Les mesures proposées par le gouvernement ne peuvent que favoriser le départ des « autochtones » et constituer un appel d’air pour les immigrants.

    Ainsi est rappelé courageusement par cet auteur qu’il n’y a pas seulement substitution de population mais également un transfert massif de revenus et de richesses qui pourrait porter des conséquences fatales pour notre pays. A ce titre Jean-Paul Gourévitch fait acte de lucidité et de civisme. Que cela lui soit reconnu !

    André Posokhov
    11/04/2013

    II ) La réforme des allocations familiales peut-elle jouer sur la démographie ?

    Par Jean-Paul Gourévitch
    Economie matin.fr

    10/04/2013

    « La France se vide par le haut et se remplit par le bas ». Le slogan martelé par l’extrême droite et une partie de la droite risque de trouver confirmation dans les récentes mesures annoncées par le président François Hollande.

    Tout le monde peut comprendre qu’en période de crise les riches soient les premiers à mettre la main au portefeuille. Le système de protection solidaire français, créé quand la France sortait exsangue de la seconde guerre mondiale, est fondé sur le principe de la double redistribution.

    Redistribution horizontale : ceux qui bénéficient cotisent pour ceux qui ne bénéficient pas ; les actifs pour les retraités, les bien-portants pour les malades…

    Redistribution verticale: les plus fortunés sont les plus taxés, notamment par la fiscalisation de l’impôt et le plafonnement des cotisations sociales.

    Ainsi a-t-on voulu concilier deux principes : l’universalité de la protection et la justice sociale en matière de redistribution.

    La France voit partir ses meilleurs contribuables

    Pourtant, des leaders de gauche comme de droite sont vent debout contre ces projets, les premiers considérant que «  la gauche française finirait le boulot de la droite: détruire la protection sociale solidaire » (communiqué de l’Union des familles laïques), les autres réclamant qu’on ne touche pas au principe sacré de l’égalité ou contestant les seuils envisagés qui taxeraient moins les riches qui disposent de moyens sophistiqués pour échapper à l’escalade des prélèvements que les classes moyennes.

    Il nous semble que, posé en ces termes, le débat occulte les principales conséquences de ces réformes qui sont davantage démographiques que sociales.

    En 2009, l’émigration des Français vers l’étranger (monographies de Contribuables associés n° 21 et 23) générait un solde négatif annuel de 65.000 personnes par an (flux de départs 233.000, flux de retours 168.000), à la recherche d’opportunités de travail, d’un meilleur cadre de vie ou d’évasion fiscale. Ce solde est aujourd’hui en augmentation, chez les étudiants, les entrepreneurs, les retraités ou les riches, une des motivations principales de sortie étant le haut niveau des prélèvements sociaux et fiscaux en France par rapport aux pays d’expatriation.

    La France attirante pour son système social

    Au contraire, l’immigration légale et irrégulière génère un solde migratoire positif d’environ 125.000 personnes qui se trouve renforcé par une fécondité plus grande des personnes d’origine étrangère, comme le montrent les études de l’INED. Cette population plus jeune, plus touchée par la pauvreté, le chômage et la précarisation reçoit des aides plus importantes que la population autochtone. L’étude Chojnicki de l’Université de Lille de 2010, qui omet pourtant les descendants d’immigrés, admet « la surreprésentation des immigrés non communautaires dans les bénéficiaires des aides sociales en France ».

    Les mesures proposées ne peuvent donc que favoriser le départ des autochtones et constituer un appel d’air pour les immigrants et les mouvements qui les soutiennent. Or la population d’origine étrangère représente aujourd’hui 8,875 millions d’habitants, soit 13,3% de l’ensemble de la population résidant en France (monographie de Contribuables associés n° 27) et s’accroît de 0,15% par an.

    D’où l’impact constaté sur les candidats à l’immigration et à l’émigration. Notons que si le choix avait été fait d’une fiscalisation des allocations sociales qui est également un mode de redistribution verticale, l’effet psychologique aurait été différent puisque chacun contribuerait à la sortie de crise en fonction de ses ressources.

    Mais on admettra que cette mesure est difficile à prendre par un gouvernement de gauche et à faire accepter à ses soutiens dont une partie est déjà en état de rébellion.

    Correspondance Polémia – 14/04/2013

  • En pleine affaire Cahuzac, la plainte contre Valérie Trierweiler refait surface

    L'article 432-16 du Code Pénal pourrait s'appliquer à la "Première Dame" : ''Lorsque la destruction, le détournement ou la soustraction par un tiers de biens résulte de la négligence d'une personne dépositaire de l'autorité publique, celle-ci est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende''. (voir aussi l'article du 16/04/2013)
    Le 14 mars dernier, M. Xavier Kemlin a déposé plainte contre Valérie Trierweiler pour détournements de fonds publics. La veille, il s'était heurté à un mur, il faut dire que ce monsieur frise là le crime de lèse-majesté ! Après des péripéties dignes d'un road-movie à la Gérard Oury, " Trop compliqué " lui a-t-on répondu au commissariat de Saint Étienne avant de prévenir les renseignements généraux ainsi que le procureur de la République. D'après mon expérience, au lieu de faire barrage, celui-ci aurait dû peser de son autorité pour que la plainte soit dument enregistrée.¢
    Monsieur Kemlin est procédurier. Avec maître Buffard, son avocat stéphanois, il s'est lancé dans de multiples combats juridiques : actionnaire révolté contre la spoliation d'actionnaires minoritaires, justicier dans le procès Kerviel contre la clémence dont auraient bénéficié les anciens dirigeants d'EADS soupçonnés de "manquements d'initiés", bagarreur contre Carrefour qui selon lui l'a floué, redresseur contre les joueurs de l'Olympique Lyonnais qui avait entonné un chant injurieux envers le club des Verts...
    Les titres aperçus dans les médias sont révélateurs de leur légèreté. "Insolite, étrange, drôle de plainte..." c'est ainsi qu'ils présentent l'initiative de Xavier Kemlin avant de s'empresser d'évoquer avec le dégoût coutumier de la bien-pensance bobo qu'il est héritier des Guichard, fondateurs de l'enseigne Casino, et réside en Suisse, comme si cela devait suffire à minimiser sinon ridiculiser la démarche du sieur Kemlin pour la décrédibiliser... Incorrigibles journalistes gauchistes ! Cet homme honorable et courageux est citoyen français et paie des impôts en France. Quant à la maîtresse de François Hollande, les gros titres qui la citent sont au conditionnel ou avec point d'interrogation, insinuant une plaisanterie... Et pourtant, on est là très loin de la bonne blague.
    Dès la prise de pouvoir par François Hollande, de nombreuses voix se sont élevées contre la présence sous les ors de la République de sa maîtresse en titre. Avec d'autant plus de consternation que cette femme a su démontrer un mépris pour les premières dames de France qui l'avaient précédée (moquant en particulier Carla Bruni-Sarkozy et Bernadette Chirac), une arrogance sans précédent (faisant et défaisant à sa guise les courtisans tel Julien Dray expulsé sans ménagement du QG de campagne de François Hollande), des caprices de diva imposant sa censure, exigeant départs ou sanctions pour ceux qui lui déplaisent comme Éric Zemmour ou l'humoriste Laurent Gerra...
    Valérie Trierweiler est entretenue par la République depuis l'avènement de son amant à la présidence. Outre tous les avantages inimaginables pour le quidam qu'elle tire de sa situation, elle a recruté dès le 20 mai 2012, une équipe permanente de six "experts" gracieusement offerte et grassement payée par le contribuable. Ce personnel est chargé de sa "correspondance", des interviews... bref de sa communication. Cela n'a pas empêché ses bourdes et crises de jalousie vaudevillesques... Elle n'est pas belle la vie ?
    NOTRE CODE PÉNAL JUSTIFIE LA DÉMARCHE DE XAVIER KEMLIN
    Même dans l' "État PS", le Code Pénal fait encore loi et semble pointer l'irresponsabilité chronique du chef de l'État :
    Article 432-15 :"Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, un comptable public, un dépositaire public ou l'un de ses subordonnés, de détruire, détourner ou soustraire un acte ou un titre, ou des fonds publics ou privés, [...] est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150.000 euros d'amende... La tentative de délit, prévu à l'alinéa qui précède, est punie des mêmes peines."
    Article 432-16 :"Lorsque la destruction, le détournement ou la soustraction par un tiers des biens visés à l'article 432-15 résulte de la négligence d'une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, d'un comptable public ou d'un dépositaire public, celle-ci est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende."
    Contrairement aux apparences, Valérie Trierweiler n'est dépositaire d'aucune autorité publique. Elle n'est pas non plus chargée d'une mission de service public. De plus, elle a embauché Patrice Biancone, ami intime du couple. François Hollande aurait-il trempé dans la combine ? En tout état de cause, François "négligent" est au courant de l'usage de fonds publics dont profite le "tiers" Valérie...
    Un mariage tardif n'étant pas l'absolution, l'échappatoire existe : reconnaître le "concubinage notoire" ! Nous allons voir ensemble que notre petit couple infernal n'est pas sorti d'affaire pour autant.
    Quoiqu'il arrive, François et Valérie sont dans l'illégalité.
    En effet, selon une ancienne jurisprudence de la Cour de Cassation, la notion de "concubinage notoire" est définie par trois critères : "Pour qualifier de concubinage notoire des relations, il convient [...] de s'attacher à l'existence simultanée des critères de stabilité, de continuité et de notoriété de ces relations. [...] Le concubinage est considéré comme notoire lorsque deux personnes vivent publiquement comme mari et femme."
    Valérie Trierweiler et François Hollande sont donc bel et bien "concubins notoires".
    C'est là que l'affaire devient croustillante sur le plan fiscal.
    En effet, l'assimilation du concubinage à un foyer fiscal est l'une des caractéristiques marquantes de l'ISF. Dans la mesure où leur concubinage est notoire, Valérie et François doivent faire masse unique de leur patrimoine respectif ainsi que de ceux des enfants mineurs dont ils ont l'administration légale. On ne se préoccupe pas du fait qu'ils soient imposés séparément sur le revenu 
    Ils ont par conséquent l'obligation de faire une déclaration commune conformément au code des impôts qui stipule que les patrimoines nets des concubins doivent être additionnés pour déterminer l'assujettissement à l'ISF. Or, François Hollande a fait une déclaration séparée de son patrimoine et n'a pas déposé à notre connaissance de déclaration d'ISF !
    Venons-en justement au patrimoine du Président de la République.
    Comme chaque président au début de son mandat, François Hollande a remis au Conseil constitutionnel une déclaration de son patrimoine publiée vendredi 11 mai 2012 au Journal officiel.
    Il déclare 1170 000€ de patrimoine se répartissant ainsi : assurance-vie 3 550 €, 3 Comptes courants 8259,58 €, divers meubles 15 000 €, une villa de 130m² sur 1500m² à Mougins déclarée pour 800 000 €, des parts de 2 appartements à Cannes l'un de 54m² et l'autre de 80m² déclarées respectivement pour 230 000 € et 140 000 €... Une société civile peut être un excellent outil de stratégie patrimoniale, en particulier sur le plan fiscal. Hollande en sait quelque chose, utilement conseillé par ses experts payés par les contribuables qui eux peuvent toujours courir mais seront rattrapés par le matraquage fiscal organisé !
    De ce montant de 1 170 000€, il convient de retirer le montant du passif de Hollande qui s'élève à environ 255 300€. On peut se demander au passage à quoi servent ses prêts qui viennent en déduction du patrimoine ? Étaient-ils indispensables pour "ne rien acheter" quand on gagnait 19.500€ nets par mois en tant que député et président de conseil général de la Corrèze et qu'on est aujourd'hui totalement pris en charge par la République ? D'autre part, on peut espérer que l'appartement de Boulogne proche de Roland-Garros estimé aujourd'hui à 1,4 million d'euros est revenu à la mère de ses enfants...
    Côté rémunération, le président gagne 14 910,31 € bruts par mois dont 2 982,06 € d'indemnité de fonction non imposable et une indemnité de résidence 347,43 €. Mais pourquoi ce salaire mirobolant pour des bises aux derniers gogos du PS, quelques interventions télévisuelles insipides, des photos de vacances grassouillettes et un carnet de voyage « tintinesque » ?
    Rien que de l'argent de poche puisque toutes ses dépenses sont prises en charge par le contribuable : résidence principale, résidences secondaires multiples, eau, gaz, électricité, déplacements, voitures de fonction avec chauffeurs, une flotte d'avions dont un Airbus A330, frais de bouche et de réception, cave personnelle de vins fins, divertissements, loisirs, entretien physique, conseillers en ceci ou cela... tous les salaires de son cabinet, habillement avec garde-robe quasi-illimitée , télécommunications, sécurité, frais de réceptions et cadeaux, sans oublier l'entretien de sa maîtresse. C'est vrai que le pauvre homme qui "n'aime pas les riches" aide aussi son ex (Ségolène), mère de ses 4 enfants. Valérie n'est que "la favorite" actuelle. Donc, au moins deux de ses femmes pourraient bien vivre aux crochets des Français...
    Vous voyez où je veux en venir. Une bonne partie de cette rémunération est certainement épargnée (planquée ?) quelque part et devra en toute logique être réintégrée au patrimoine de notre "Président des bisous".
    N'allons pas jusqu'à dire que Valérie Trierweiler née Massonneau, issue d'une famille de banquiers est aussi pauvre que Madame Sinclair.
    Est-ce que le patrimoine de Trierweiler dépasse 385 300€ pour atteindre avec les 914 700€ déclarés par Hollande, de seuil de déclenchement de l'ISF soit 1 300 000€ ?
    Évaluer son patrimoine au minimum à 400 000 € n'aurait rien d'extravagant pour une journaliste de 48 ans en poste à Paris depuis 24 ans, divorcée deux fois avec 3 enfants et partageant la vie de François Hollande depuis 7 ans. Madame Trierweiler qui confiait en mai 2012 au magazine Elle "Mon indépendance financière est une priorité" reste journaliste à Paris Match. Il est difficile d'estimer les revenus d'une journaliste de Paris Match mais épouse (ou ex-épouse d'après Xavier Kemlin) de Denis Trierweiler, secrétaire de rédaction du journal... (entre 80 et 100 000€ ?)
    Une info "fantôme" révélatrice d'une opacité financière du duo élyséen : La "Une" réjouie du journal régional l'Écho du Val d'Oise le 17 mai 2012 annonçait que Valérie Trierweiler avait acheté une propriété dans la région. L'article élogieux envers la première concubine s'achevait ainsi : " Mais c'est finalement à Verville, dans le hameau de Nesles-la-Vallée, que la « First Lady » aurait trouvé son bonheur. Éloignée des turpitudes médiatico-politiciennes, Valérie Trierweiler sait pourtant que sa vie en Val d'Oise ne sera plus jamais la même".
    L'auteur de l'article Nicolas Briard, "Goncourt" du journalisme local, qui "jure avoir des sources solides" n'est pas un obscur scribouillard de blog. Le document a quasiment disparu de la toile, rapidement neutralisé par l'Élysée, effacé par l'équipe d'"experts en communication" de la concubine ?
    Rue89, notoirement de gauche, avait repris l'info pour la démentir dans un article intitulé : " Non, Hollande et Trierweiler n'ont pas triché pour éviter l'ISF". L'article ne donnait évidemment aucune information concernant le patrimoine de la concubine, se contentant d'indiquer "qu'ils n'ont pas menti"... puis signalant un démenti laconique de l'Élysée. "Aucun bien n'aurait été acheté par la première dame."

    Il est plus qu'urgent de clarifier les choses.

    De deux choses l'une :
    1.Soit les concubins Hollande/Trierweiler font une déclaration commune de patrimoine et, le cas échéant, paient l'ISF comme tous bobos concubins honnêtes et citoyens.
    À signaler pour ce Président qui "n'aime pas les riches", être obligé de payer l'ISF, lui l'expert en jongleries fiscales qui aura tout fait sans aucun complexe pour y échapper, voilà qui ne manque pas de piquant... Mais le pire pour ce Président "normal" est qu'en cas de fausse déclaration, la loi prévoit entre autre la privation des droits civiques ! Rassurez-vous, Christiane Taubira veillera à ce qu'il n'arrive rien de la sorte à ses tourtereaux élyséens.
    2.Soit Madame Trierweiler n'ayant définitivement aucun statut légitimant sa prise en charge par l'État, ils sont tous deux en infraction, passibles de sanctions fiscales et/ou de condamnation pour détournement et abus de fonds appartenant à l'État.
    Le 12 mars dernier, Guillaume Larrivé, député UMP, posait une question au Premier ministre publiée dans le Journal officiel concernant "le site internet officiel http://www.elysee.fr/valerie-trierweiler. Il lui demande de bien vouloir préciser en vertu de quel texte - constitutionnel, législatif ou réglementaire - la compagne du Président de la République bénéficie ainsi d'un site internet présentant une biographie et des portraits photographiques..."
    J'attends avec curiosité la réponse de Jean-Marc Ayrault si elle arrive un jour !
    Pour conclure, cette situation scabreuse persiste, ces deux-là voulant le beurre, l'argent du beurre et la bise des électeurs. Je me réjouis de voir Monsieur Kemlin que l'on décrit comme le "frondeur qui arrive toujours à ses fins" mettre ses moyens au service de la justice et de la morale en dénonçant enfin ce scandale qui n'a que trop duré.
    "Je ne lâcherai pas, même sous la pression" affirme Xavier Kemlin, je lui souhaite sincèrement bonne chance et bon courage!
  • Le problème allemand

    La politique allemande s’affirme dans l’Union européenne avec une violence croissante. L’agression subie par les peuples grec et chypriote est d’une brutalité inouïe. Au Portugal, en Espagne, en Italie, l’idéologie et les méthodes allemandes sont en train de provoquer des catastrophes.

    En France, le gouvernement accepte de se soumettre aux injonctions de l’Allemagne, dont les conséquences seront de plus en plus désastreuses. Je dis bien l’Allemagne car c’est elle qui inspire les dirigeants de la Banque centrale européenne et qui domine l’Eurogroupe. En Grèce, au Portugal, à Chypre, la Troïka est le bras armé de l’Allemagne, haïe comme telle.

    J’écris ces lignes avec regret. Quand l’Allemagne unifiée a trouvé sa pleine souveraineté après avoir signé le traité de Moscou du 12 septembre 1990, elle a abandonné tout projet d’impérialisme ethnolinguistique et nous pouvions espérer qu’elle apporterait désormais une contribution paisible et démocratique à l’équilibre des ensembles européens. Cet espoir n’a plus lieu d’être. Il n’a pas été détruit par des ressentiments et des haines que nous aurions trop longtemps étouffés mais par la politique allemande : celle de la Chancelière, du gouvernement, des principaux partis politiques allemands. Politique égoïste, nationaliste, qui cette fois ne conduira pas à l’affrontement militaire - l’Allemagne a renoncé à l’arme nucléaire dont la France dispose – mais qui est d’une insupportable violence monétaire, économique et financière. [...]

    La suite sur le blogue de Bertrand Renouvin

    http://www.actionfrancaise.net

  • La Gendarmerie, victime de la réforme de l’Etat et de l’air du temps ?

    La question de l’identité de la gendarmerie se pose. Par le colonel Fabrice Fanet
    Dans un contexte de crise budgétaire grave les gouvernements successifs sanctuarisent les dépenses sociales et celles des collectivités territoriales et amputent les moyens des secteurs régaliens. Héritière d’une longue tradition, placée à la charnière des armées et de la sécurité intérieure, la gendarmerie est l’objet de bouleversements successifs : pression poussant à la démilitarisation, rupture de son ancrage territorial, rapprochement et « mutualisation » avec la police nationale. La question de l’identité de la gendarmerie est posée. C’est en tout cas le point de vue exprimé ici par Fabrice Fanet, colonel (ER) de gendarmerie.
    Polémia.

    Le général d’armée Denis Favier vient d’être nommé directeur général de la Gendarmerie nationale. Ancien chef du GIGN à la tête duquel il a mené victorieusement l’assaut à l’aéroport de Marignane contre les islamistes en 1994, il devra maintenant affronter des situations beaucoup plus complexes s’il veut réussir dans sa nouvelle mission.
    En effet, la Gendarmerie est en passe de perdre son identité et donc sa raison d’être.
    Après plus de trois siècles d’existence où cette vénérable institution militaire a principalement rempli des missions de combat et de police militaire, des missions d’enquête, de renseignement et de maintien de l’ordre comparables à celles qu’elle assure de nos jours, force est de constater que l’organisation du service de la Gendarmerie s’est profondément transformée, notamment depuis son rattachement au ministère de l’Intérieur, ce qui a entraîné une modification profonde de la qualité des services rendus.

    Un système d’armes fragilisé et déterritorialisé
    A partir des années 1990, faute d’accorder une reconnaissance financière à la disponibilité exceptionnelle que les gendarmes assuraient, il a été décidé par le pouvoir politique d’instaurer, la nuit, une départementalisation de la surveillance et de l’intervention. La brigade perdait son autonomie d’action et son territoire pour laisser place à la patrouille de surveillance et d’intervention la plus proche, patrouille composée de gendarmes appartenant souvent à d’autres brigades et connaissant donc peu le terrain et la population. Ce système brisait l’identité originale de la gendarmerie, son « système d’armes », c’est-à-dire des gendarmes habitant leur territoire au milieu de leur population, Mao aurait dit : « comme un poisson dans l’eau » !
    L’efficacité de la Gendarmerie repose, en effet, sur une parfaite connaissance, par les gendarmes composant une brigade, de leur canton et de sa population, connaissance favorisée par le fait que les gendarmes et leurs familles habitent au milieu des citoyens qu’ils sont chargés de protéger.
    La prévention des atteintes aux biens et aux personnes est efficace surtout grâce aux renseignements favorisés par la confiance que le gendarme tisse patiemment avec sa population dont il se sent responsable. Si la prévention a échoué, la qualité du renseignement sera aussi essentielle dans le bon déroulement de l’enquête où la police technique et scientifique, n’en déplaise aux feuilletons américains, n’est qu’un moyen au service de l’enquêteur.
    Cette connaissance de son territoire et de sa population a été encore gravement fragilisée par la mise en place, il y a une dizaine d’années, des communautés de brigades, système d’organisation du service regroupant deux brigades afin d’assurer la surveillance et l’intervention sur un plus vaste territoire en employant moins de personnel.
    En fait, on a étendu à la journée le dispositif instauré pour la nuit. Ainsi le lien personnel entre le gendarme et sa population a été distendu et la confiance affaiblie. Cette nouvelle organisation a permis de diminuer considérablement le nombre d’heures de travail alors que les gendarmes ne demandaient qu’une reconnaissance financière de leur engagement et de leur exceptionnelle disponibilité : en cas d’urgence, le gendarme pouvait (et peut encore mais dans une moindre mesure) être immédiatement et facilement mobilisé.
    Ainsi, pour ne pas affronter de prévisibles revendications syndicales des policiers provoquées par l’instauration d’une prime accordée aux seuls gendarmes, les politiques ont décidé de dénaturer le mode de fonctionnement de la Gendarmerie en mettant en place au niveau départemental un système de mutualisation des effectifs et de centralisation de la gestion de l’alerte se rapprochant ainsi de l’organisation de la Police nationale, sans pour autant encore adopter le système des « 3 huit » des fonctionnaires de la Police.

    Gendarmerie secours ?
    La conséquence la plus immédiate a été de diminuer l’efficacité de la prévention et de glisser vers des interventions style « Police secours », une fois l’infraction commise. A noter que, compte tenu de la taille des circonscriptions d’actions, les délais d’intervention sont souvent trop longs.
    L’augmentation de la délinquance est ainsi due, en partie, à la moindre présence sur le terrain des gendarmes, à l’affaiblissement de la connaissance des populations et donc à la diminution de l’efficacité de la prévention. Et si l’on ajoute les insuffisantes réponses de la Justice face à la petite et moyenne délinquances, la peur du gendarme n’agit plus que sur la route et face aux automobilistes solvables et dociles !
    Dès lors que la Gendarmerie glissait vers un mode de fonctionnement policier, il était tentant pour un ministre de l’Intérieur ambitieux d’en prendre le contrôle sous prétexte d’harmoniser et de rationaliser son fonctionnement avec la Police.
    Or, qu’a-t-on constaté depuis que la Gendarmerie est au ministère de l’Intérieur ?

    Rapprochement police/gendarmerie : complications sans économies ?
    La Cour des comptes n’a enregistré aucune économie substantielle dans le domaine de la gestion des matériels. La concurrence entre les chefs de la Police et la Gendarmerie a été exacerbée puisque chacun essaye de se faire valoir auprès du chef commun (ministre ou préfet). Les comparaisons entre les statuts et avantages respectifs des gendarmes et policiers engendrent une surenchère nuisible aux finances de l’Etat et à l’efficacité du service – sans parler des frictions à l’occasion du redéploiement des zones attribuées à la Police et à la Gendarmerie, ainsi que la volonté des syndicats de la Police de retirer à la Gendarmerie ses missions judiciaires et de cantonner les gendarmes dans un rôle proche du garde-champêtre d’antan !
    Cette intention est pour le moins osée quand on sait la qualité des enquêtes menées par la Gendarmerie, que cela soit pour des infractions mineures ou contre le grand banditisme. Cette prétention est irresponsable quand on réalise que 40% de l’activité des gendarmes se déroule dans des zones périurbaines.
    Par ailleurs, le placement à l’Intérieur de la Gendarmerie avec la Police n’a pas amélioré la coordination de la lutte contre la délinquance. Cette dernière s’est normalement développée dans la ligne de ce qui se faisait auparavant, gendarmes et policiers ayant déjà l’habitude de partager leurs fichiers et de travailler en commun en respectant les dispositions incluses dans le Code de procédure pénale et les demandes des magistrats et des préfets.
    Mais alors, pourquoi nos politiques se sont-ils attaqués, consciemment ou inconsciemment, à l’essence de la Gendarmerie, outil si performant et fidèle ?

    C’est en tant qu’institution traditionnelle que la Gendarmerie a été ciblée
    Ce n’était pas tant pour faire plaisir à la Police, ni pour faire des économies. C’est parce que la Gendarmerie était une des dernières institutions françaises régaliennes à posséder une organisation traditionnelle : elle était protectrice pour ses membres et structurante à la fois pour les gendarmes et pour la population. Elle obéissait à des lois et à des principes et non à des ordres momentanés. Elle était suffisamment intégrée et forte pour se permettre d’être clémente. Bref, elle faisait obstacle à la généralisation d’une société éclatée dans laquelle l’homme nomade isolé (et nomade désolé !) est particulièrement vulnérable aux attaques du libéralisme moral, économique et social. Isolons le gendarme, comme on a isolé l’ouvrier, le policier, l’artisan et tant d’autres, et nous aurons le citoyen rêvé qui compense ses frustrations dans l’abrutissement de la consommation et la fraternisation du supermarché.

    L’identité contre l’ensauvagement
    Mais ce n’est pas en 25 ans que l’on détruit une institution plus que tricentenaire. Il est encore temps, non par esprit corporatiste, mais pour offrir aux citoyens le respect des valeurs qui ont construit la France et restaurer une sécurité de plus en plus menacée par l’ensauvagement de notre civilisation, il est encore possible de rétablir l’identité et l’efficacité de la Gendarmerie.
    Sa nature spécifique et originale est constituée par la disponibilité des gendarmes et sa proximité avec la population, l’engagement et l’esprit de responsabilité de chaque militaire, ainsi qu’une discipline et une rigueur intelligentes contrôlées par une hiérarchie débarrassée de toute démagogie.
    Sans quoi le statut militaire des gendarmes ne sera qu’un habillage illusoire permettant de sauvegarder les apparences d’une efficacité passée et de donner bonne conscience à des politiques qui auront renoncé à leur vocation pour se ménager tranquillité et prébendes, ignorant avec mépris, inconscience ou incompétence, l’avenir des Français.
     Fabrice Fanet
    Colonel (ER) de Gendarmerie. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris.
    Co-auteur aux éditions du Cherche-Midi de Des militaires qui ont changé la France.
    10/04/2013

    Les intertitres sont de la rédaction de Polémia http://www.polemia.com

  • Mort à crédit ; Vieillir, mais à quel prix ? (archive 1997)

    On ne cesse de se réjouir de l'allongement de la durée de la vie, mais se soucie-t-on de la qualité de cette vie ? Cet allongement, qui dans beaucoup de cas, n'est qu'un prolongement de la vieillesse, pose de nombreux problèmes dans la société actuelle, notamment de sécurité. Mais les personnes âgées sont-elles encore en sécurité quelque part ?
    On savait déjà qu'elles étaient en danger dans la rue, dans les transports en commun, dans les hôpitaux, et même chez elles ; qu'on se le dise, elles ne sont pas non plus en sécurité dans les maisons de retraite.
    Aux abords de cette maison, sur les bancs de l'abri bus, des clochards s'interpellent et boivent au goulot du gros rouge en bouteilles plastique. Cette maison, c'est un hôpital et un foyer de réinsertion pour jeunes et moins jeunes en extrême précarité. C'est aussi un hospice, appelé pudiquement maison de retraite. Franchir le seuil, c'est pénétrer dans un monde à part. Le corridor qui mène à la section gériatrie est équipé de caméras de vidéo-surveillance, afin de pouvoir intervenir en cas de problème dit-on, mais les visiteurs ne sont pas contrôlés. Plusieurs portes du long corridor donnent directement accès aux dortoirs. Les pensionnaires cohabitent à quatre par chambre, hommes et femmes séparés, à part les couples. Toutes les chambres ferment à clef, chaque pensionnaire possède son propre jeu.

    Mourir d'ennui
    Ces retraités risquent-ils une agression, ou un vol ? Non. A part un maniaque, personne ne peut s'intéresser à eux. Ils n'ont pas d'argent, sinon, comme ils disent d'un ton amer, « ils ne seraient pas là ». Qui, d'ailleurs, pourrait bien leur vouloir du mal ? ils sont seuls au monde. L'insécurité, pour eux, c'est la solitude. Mourir d'ennui, c'est cela. N'avoir personne à qui parler est pire encore lorsqu'on est au milieu du monde. Et quel monde ! Ceux qui sont conscients ne parlent pas à des compagnons d'infortune qui ne sont que des miroirs de leur propre déchéance. Ce qui frappe dans ces maisons de retraite, c'est le silence, même au moment des repas. C'est particulièrement choquant ici, parce que le réfectoire est comble. Mais personne ne parle, les gens attendent que le repas soit servi, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Rares sont les tables mixtes. La seule animation des repas ? Les pigeons qui picorent les aliments tombés au sol. Dans un établissement comme celui-ci, la notion d'hygiène est accessoire. Les pensionnaires ne sont pas très propres : ils n'ont droit qu'à une douche par semaine (obligatoire, même pour les récalcitrants), et le linge n'est changé qu'à la même fréquence. Avant les repas, les «malade» font sagement la queue pour recevoir leurs médicaments : il n'y a pas suffisamment de personnel pour les distribuer dans les chambres. Assis sur une vieille chaise : un monsieur qui a perdu ses dents et une partie de la raison parle tout seul de la guerre et de la grippe ; dans un éclair de lucidité, il dit : « il n'y a pas de médicament contre la misère ».
    Ces gens sont en danger, ils n'attendent personne et n'espèrent plus rien de la vie. Susanne n'attend que la mort. Son angoisse : ne pas pouvoir payer le marbrier afin de reposer dans le caveau familial que sa mère avait pris. Mais ce caveau existe-t-il toujours ? Personne n'a le temps de s'occuper des préoccupations des pensionnaires. Ces gens sont en danger, par faute de moyens suffisants ; les chambres ne sont pas équipées de sonnettes d'alarme, le personnel n'a pas le temps de tout surveiller. La pension « minimum vieillesse » du retraité, qui est versée directement à l'hospice ne suffit pas à couvrir tous les frais de santé qui augmentent avec l'âge. Ces gens sont aussi en danger pour cela, mais personne ne s'en soucie, et surtout pas eux.

    Luxe, calme et volupté
    Changement de décor : après avoir traversé le parc qui mène à la résidence de retraite, le visiteur pénètre dans le hall d'entrée ; la décoration est la même dans tout l'établissement : marbre au sol, tableaux et plantes tropicales. La réception est accueillante, digne d'un hôtel quatre étoiles... à la différence qu'il n'y a personne. L'accès à la bibliothèque est libre, les livres sont disponibles pour tous. Le visiteur peut s'installer dans les confortables fauteuils, lire, et selon l'heure, discuter avec les pensionnaires présents. Le visiteur peut ensuite suivre le couloir qui donne sur les chambres moquettées : 600 francs la journée, 950 francs pour un studio, et 1200 francs pour les doubles. Tout est calme et feutré. On peut rendre visite à un pensionnaire invalide ou pénétrer dans une chambre vide, personne ne dit rien. S'il était mal intentionné, ce visiteur aurait tout le loisir de commettre un forfait. A certaines heures, lorsqu'on effectue les soins, le chariot des médicaments, dans lequel chaque pensionnaire possède un casier à son nom, reste sans surveillance dans le si tranquille couloir... Le visiteur n'a bien sûr aucune mauvaise intention, il a salué la gentille aide-soignante qui n'oserait jamais lui demander ce qu'il fait là, s'il rend visite à un proche. Dans les résidences de retraite, le personnel n'ose pas demander la justification de la présence d'une personne inconnue, pourvu que celle-ci soit bien habillée et fasse illusion. Dans toutes les maisons de retraite haut de gamme, c'est le même scénario : portes ouvertes, personne à l'accueil, ou bien aucune demande de justification de la présence sur les lieux. Le personnel ne manque pas, mais il ne se sent pas chargé de surveiller les entrées. Quant aux sorties, il arrive parfois que certaines personnes âgées se sauvent, et qu'elles soient «ramassées» par la police. Dans cette résidence très sélect de l'ouest parisien, le visiteur a même eu accès au cahier de liaison des soignantes : il a ainsi pu apprendre que « madame A se sentait "bizarre", avait des, pertes d'équilibre et des vertiges », tandis que « madame B avait la diarrhée et a reçu une dose de Smecta ». Il a eu le loisir de consulter la liste des pensionnaires, de connaître leurs divers problèmes de santé, et les médicaments administrés ; Il a eu accès à la salle de garde du personnel, aux vestiaires, il a lu les revendications des employés CGT sur le tableau interne. Mais lorsque l'on demande par téléphone des renseignements sur l'hébergement, il est invariablement répondu que la maison est surveillée, et que bien sûr le personnel est très compétent. CQFD.
    Françoise VILAR National Hebdo du 13 au 19 novembre 1997

    Quelques chiffres

    • En 1996, la population des plus de 50 ans était de 29,7 %. En 2020, ce pourcentage est estimé à 39,7 %, et devrait atteindre 45,4 % en 2050.
    Les personnes âgées tardent de plus en plus à rentrer dans des institutions spécialisées ; l'âge moyen d'entrée est de 82 ans.
    Près de 45 % du revenu des ménages français avant impôt, soit 1 600 milliards de francs, sont versés,aux plus de 50 ans.
    12 % des plus de 50 ans sont dépressifs. Les deux tiers des femmes sont concernées ; elles vivent seules, dans des conditions modestes, et se sentent inutiles.
    Les « personnes âgées » représentent le groupe social le plus exposé au suicide. Les veufs de plus de 85 ans sont les plus touchés.

  • Va-t-on vers l’annulation de l’élection de François Hollande ? par Xavier Kemlin

    EXCLUSIF: « Le Gaulois » avait déjà évoqué le dépôt de plainte de Xavier Kemlin contre Valérie Trierweiler pour détournement de fonds publics dans un article en date du 16 mars 2013. Aujourd’hui, Xavier Kemlin va plus loin et nous fait parvenir ce texte que nous publions en « Tribune Libre ».
     
    François Hollande a déclaré posséder 1,17 million d’euros de patrimoine dans sa déclaration de patrimoine parue au Journal officiel. Avec un patrimoine de 1,17 million d’euros (voir Patrimoine de François Hollande), François Hollande échappe à l’ISF qui ne se déclenche qu’à partir de 1,3 million d’euros de patrimoine.
    Xavier Kemlin
    Dans sa déclaration de patrimoine, François Hollande déclare ne pas mentionner la nue-propriété des biens immobiliers de son appartement de Cannes. Hollande explique qu’en matière d’ISF, ces biens immobiliers entrent dans le patrimoine de l’usufruitier.
    Pourtant, la loi organique applicable stipule que la déclaration de patrimoine ne se fait pas selon la déclaration ISF mais selon ce qui est prévu en matière de droits de mutation à titre gratuit qui n’exonèrent pas le nu-propriétaire
    Le décret de 1996 stipule clairement que même les biens exonérés d’ISF doivent être déclarés.¢ 
    François Hollande aurait donc dû mentionner la nue-propriété de ses biens immobiliers de Cannes.
    En cas de fausse déclaration, la loi prévoit la nullité de la candidature et même la privation des droits civiques…
    D’autant plus que Monsieur Hollande aurait du déclarer avec son patrimoine celui de Valérie Trierweiller car, pour le fisc français, si vous vivez ensemble et que vous ne faites pas cette déclaration, c’est considéré comme un abus de droit !¢

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