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économie et finance - Page 801

  • La face cachée de la loi Taubira

    par Alexis Aguettant*

    Christiane Taubira l’a annoncé, sa loi apporterait un « changement de civilisation ». Pour bien saisir la portée de son aveu, il convient de prendre conscience que les conséquences de cette loi toucheraient non seulement les lesbiennes et les gays, mais aussi toutes les femmes et tous les hommes.

    Autrement dit, il faut comprendre que la loi Taubira qui semble être une loi pour les LGBT a en fait une face cachée : si cette loi devenait effective, toutes les femmes pourraient demain, au nom de l’égalité, faire des enfants avec un médecin spécialiste es procréation médicalement assistée. Quand on sait le nombre de jeunes-femmes célibataires en France, quand on sait le nombre de mères célibataires, on peut aisément deviner l’immense marché qui s’ouvrirait…

    Autrement dit, le changement de civilisation prôné par le pouvoir socialiste permettrait la procréation à la carte pour TOUTES les femmes. Les hommes deviendraient alors de fait un sexe grandement fragilisé, pour ne pas dire éclipsé. La sénatrice qui a déclaré pendant les débats parlementaires qu’il fallait offrir autre chose que la société « patriarcale, hétérosexuelle et blanche » ne disait pas autre chose : la loi Taubira cache un projet féministe radical qui fait une guerre d’usure aux hommes (tout cela derriére une égalité « tarte à la crème », c’est un peu fort de café comme on dit chez nous). [...]

    La suite sur Nouvelles de France

    http://www.actionfrancaise.net

  • Loi Taubira : Vote sous pression du « grand capital »

    Le débat sur le mariage homosexuel qui a accaparé l’actualité au cours des derniers mois tend à apparaître comme un débat franco-français lié à l’affrontement des partis et des sensibilités propres à l’Hexagone et l’outre-mer français. Il a pourtant une dimension internationale déterminante. Il n’est même, d’un certain point de vue, que l’un des champs de bataille dans une guerre non déclarée qui fait rage dans une grande partie du monde, pas seulement occidental.

    En même temps que les parlementaires français débattent de la loi Taubira, en effet, le mariage unisexe fait la une aux États-Unis avec le recours auprès de la Cour suprême contre l’État de Californie qui a interdit le « mariage gay » par référendum (et un autre recours, le cas Wilson, tendant à faire reconnaître un « mariage » lesbien conclu au Canada).

    Si la Cour suprême annule la décision de l’État de Californie comme contraire aux droits de l’homme, le mariage homosexuel qui, jusqu’ici, n’avait été admis que par neuf États sur 50 [1], deviendrait obligatoire sur tout le territoire de l’union. La décision de la Cour suprême est attendue pour la fin juin.

     Le business gay

    Une des dimensions de cette bataille particulièrement âpre est l’intervention massive des plus grandes sociétés américaine en faveur du mariage homosexuel. 278 d’entre elles ont signé un mémoire déposé à la Cour suprême en tant qu’amici curiae (une procédure propre aux États-Unis, qui permet à des tiers, « amis de la Cour », de donner leur avis dans une affaire) lui demandant instamment d’admettre cette revendication.

    Parmi les signataires, rien que du beau linge : Apple, Bain & Co, Bank of New York Mellon, Black Rods, CBS, Facebook, Goldan Sachs, Jet Blue, Johnson & Johnson, Starbuck, Twitter, Viacom, Walt Disney. Tous les secteurs sont représentés mais d’abord la banque et la communication.

    Ce mouvement des grandes sociétés en faveur du mariage homosexuel se fonde sur l’idée que le reconnaître serait « bon pour le business ». Il est, au dire d’observateurs, un fait nouveau, illustrant l’emprise croissante de la culture « gay » sur l’Amérique des affaires.

    La bataille qui fait rage outre-Atlantique va jusqu’à des campagnes de boycott commercial par l’un ou l’autre des camps. Que dirait Disney si les familles nombreuses qui peuplent notre Manif pour tous boycottaient Disneyland ?

    Relativement discret dans son premier mandat, le président Obama est aujourd’hui ouvertement engagé du côté des partisans du mariage homosexuel.

    Socialisme et grand capital

    On peut mettre l’engagement d’une partie du business américain en parallèle avec l’aide que reçoit de sociétés comme Microsoft ou Ernst &Young, la Fondation Terra Nova, proche du Parti socialiste et ardente promotrice des réformes sociétales.

    Un rapport récent de cette fondation avait attiré l’attention en 2011 car il proposait que le Parti socialiste prenne définitivement ses distances avec ses appuis historiques, classe ouvrière ou fonctionnaires, pour se tourner vers « une nouvelle alliance des diplômés, des jeunes, des minorités , des femmes, des urbains et des non-catholiques, tous supposés tournés vers l’avenir et adeptes du libéralisme culturel ».

    De ce côté de l’Atlantique, la fondation socialiste n’effraye pas non plus le grand capital : Areva, Air France, Casino, EADS, Suez, Sanofi, Vivendi lui apportent leur soutien.

    On s’est interrogé sur le financement des femens, ces jeunes femmes venues d’Ukraine pour perturber les manifestations anti-mariage unisexe en France. Il semblerait que pour une jeune femme de ce pays encore très pauvre, où le taux chômage est élevé, la condition des femmes très difficile (notamment en raison de l’alcoolisme, générateur de brutalités), il y aurait d’autres priorités que la condition des homosexuels en France (si tant est que sa promotion aille de pair avec la cause féministe, ce qui reste à prouver).

    D’autant que vivre à Paris coûte cher. Mais elles y recevraient pour ce faire un salaire représentant trois fois le salaire moyen ukrainien !

    Qui paye ? Parmi les financeurs possibles de ce mouvement, on cite le nom de George Soros, le milliardaire américain dont la Fondation pour une société ouverte s’attache à promouvoir la démocratie et surtout les idées libertaires en Europe de l’Est. Elle a pris pour cible depuis quelques années, le régime de Poutine, encore trop attaché à son gré aux valeurs chrétiennes et patriotiques.

    Le Parti socialiste entretient, quant à lui, des liens suivis avec la galaxie du parti démocrate américain, en particulier la National endowment for democracy, fondation chargée de promouvoir à travers le monde la vision américaine « libérale » de la démocratie.

    La France sous surveillance

    C’est dire que ce qui se passe en France en matière de droits des homosexuels est observé attentivement par des forces internationales aussi puissantes que vigilantes. Pierre Berger, qui a osé dire : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? » et dont on connaît l’engagement en faveur des LGBT, est, sur ces sujets, pleinement en phase avec George Soros.

    Ces forces, largement relayées à la commission de Bruxelles, ne séparent pas ce qui est libéral de ce qui est libertaire. La France était, à leurs yeux, en retard sur les deux plans. Elles attendaient du gouvernement Hollande qu’il « modernise » la France sur le double plan social et sociétal.

    Sur le plan social, il s’agissait de remette en cause une législation protectrice héritée d’un siècle de politique social-démocrate, Le projet de loi « sur la sécurisation de l’emploi » est un pas dans ce sens mais jugé encore trop timide.  Sur le plan sociétal, on attendait bien sûr de lui qu’il fasse adopter à la France le mariage dit « gay ».

    Pressé par ces puissants mentors, Hollande, ces derniers mois, a paru un peu mou sur l’un et l’autre dossier. Il ne serait pas étonnant qu’on l’ait mis en demeure de faire rapidement ses preuves, ne serait-ce que pour améliorer son image internationale désastreuse.

    François Hollande a pris la décision, immédiatement après le vote du Sénat, d’accélérer le passage en force de la loi Taubira. On a d’abord pensé qu’il voulait par-là se débarrasser vite d’une question épineuse. Mais cette accélération est en phase avec le calendrier mondial de la question.

    Suspecte précipitation

    N’en déplaise à ceux pour qui la France n’est plus qu’un pays de second rang sans influence, l’adoption du mariage homosexuel chez nous pourrait avoir un impact sur les décisions attendues de la Cour suprême. Si la loi n’avait été votée qu’à l’automne, comme il en avait d’abord été question, elle serait, à cet égard, venue trop tard.

    Si dans le courant de cet été l’adoption de la loi française se conjuguait avec une décision de la Cour suprême favorable au lobby « gay », l’équilibre mondial basculerait de manière décisive en sa faveur. Jusqu’ici en effet, contrairement à ce que prétend la propagande homosexuelle, seuls de petits ou moyens pays, au total 11 sur 200[2], avaient adopté cette forme de mariage ; les grandes puissances étaient toutes réticentes.

    L’adjonction à la liste de deux pays comme le États-Unis et la France serait une victoire emblématique pour les partisans de la révolution libertaire ; la phase suivante, la destruction définitive du mariage pourrait être rapidement engagée.

    Mais nous savons qu’en France, la décision ultime est désormais entre les mains du Conseil constitutionnel. Nous voyons par tout ce contexte combien sa responsabilité est lourde.

    Abandon du mariage gay en Colombie

    En Colombie, une proposition de loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe vient d’être abandonnée mercredi 24 avril. Le Sénat a repoussé très largement ce texte qui ne pourra pas être transmis à la Chambre des députés, où il aurait dû être validé en dernier ressort. Bogota avait adopté le principe des unions civiles entre homosexuels en 2011. La Cour constitutionnelle avait fixé au parlement un délai pour décider ou non d’étendre cette législation aux mariages.

    Notes :

    [1] Plus le district fédéral de Columbia (ville de  Washington) et trois tribus indiennes.

    [2] Sept monarchies : les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, la Norvège, la Suède, l’Espagne, le Canada et quatre républiques : l’Islande, le Portugal, l’Afrique du Sud et l’Argentine, à quoi s’ajoutent certains États des États-Unis, du Mexique et du Brésil (qui sont aussi des États unis).

    Liberté Politique  http://fortune.fdesouche.com

  • Pesticides : La France est championne du Monde

    Les Français sont davantage contaminés par les pesticides que les Allemands, les Américains ou les Canadiens. C’est ce qui ressort d’une étude révélée vendredi par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) et réalisée dans le cadre d’une grande enquête sur la nutrition et la santé des Français réalisée en 2006-2007.

    Exposition de la population française aux substances chimiques de l’environnement

    Pour la première fois l’INVS a mesuré la concentration de pesticides dans notre organisme. En se basant sur un échantillon de 400 personnes, les résultats des études de concentrations urinaires révèlent des niveaux de pesticides particulièrement élevés.

    L’INVS estime qu’une “attention particulière doit être portée aux pesticides organophosphorés et pyréthrinoïdes pour lesquels les niveaux Français semblent être parmi les plus élevés en référence à des pays comparables“.

    La consommation de certains aliments et l’utilisation domestique de pesticides (traitements antipuces ou dans un potager) influençaient de façon notable les concentrations“.

    Enfin, si la concentration moyenne de PCB a été divisée par trois en 20 ans (1986-2007) dans les analyses de sang, il y a encore 13% des femmes en âge de procréer (18-45 ans) et moins de 1% des adultes, qui avaient en 2007 des niveaux supérieurs à ceux recommandés par les autorités sanitaires.

    Plus de 90% des pesticides sont utilisés dans l’agriculture, le reste par des jardiniers amateurs et pour usages collectifs, comme les voies ferrées. Ces derniers mois plusieurs études ont révélé les risques de l’exposition aux pesticides, en particulier chez les agriculteurs et les viticulteurs.

    Mi-mars 85 médecins limousins signaient un appel contre les pesticides : trop de “signaux de danger sont au rouge : cancers, maldie de Parkinson, troubles de la fertilité…”

    Télécharger le rapport ( PDF 3,46Mo)

    France Info  http://fortune.fdesouche.com/

  • INSEE : Des inégalités sous-estimées ?

    La crise creuse plus les inégalités en France que ne le laissaient supposer les récentes statistiques de l’INSEE. D’après une publication de l’Insee passée inaperçue, la France se retrouve désormais parmi les pays les plus inégalitaires de l’UE à 15, en neuvième position.

    L’Insee vient de mettre en ligne son édition 2013 des Revenus et patrimoines des ménages. On y apprend certes des choses, mais qui étaient déjà assez largement connues par ceux qui fréquentent le site de l’Institut et ont la curiosité d’aller voir les données détaillées sur les revenus et les niveaux de vie, qui se trouvent depuis quatre mois environ sur le site : la crise a rendu les pauvres plus pauvres et les riches plus riches. Et, du coup, la société française est plus inégalitaire qu’elle ne l’était en 2005.

     

    Mais, curieusement, rien n’est dit de l’enquête « EU-SILC », pour laquelle l’Insee vient de publier  un « Rapport intermédiaire sur la qualité des données françaises EU-SILC 2011 ». Voilà qui ne dira sans doute rien à la plupart des lecteurs. « EU-SILC » est pourtant l’une des enquêtes que chaque Institut statistique national des différents pays de l’Union européenne est tenu de mener sur le territoire qu’il couvre et de fournir à Eurostat, qui centralise ces enquêtes, les traite et en tire l’essentiel des informations mises sur son site à propos des revenus, des conditions de vie et de la pauvreté.

    En France, cette enquête porte un autre nom, SRCV, pour « Statistiques sur les revenus et les conditions de vie ». C’est en effet la seule enquête de l’Insee qui permette de mesurer la pauvreté en conditions de vie (endettement, privations, conditions de logement, …). La pauvreté monétaire, en revanche, est mesurée à partir d’une autre enquête, ERFS (enquête sur les revenus fiscaux et sociaux) qui s’appuie à la fois sur les déclarations fiscales d’un échantillon représentatif de ménages, sur une enquête sur les revenus du patrimoine et sur les données administratives issues des organismes versant des prestations sociales. Chaque année, l’Insee mène et publie cette enquête, qui est la source d’information la plus fiable sur les revenus et le niveau de vie des ménages. Pour connaître les résultats de l’enquête SRCV, il faut aller sur le site d’Eurostat. Cela devrait changer, nous dit-on. Sauf que l’utilisateur que je suis attend vainement la moindre confirmation que cela change…

    Voilà pour le contexte. Venons en maintenant à l’objet de ma surprise. Car la consultation de ce document m’a fait sursauter. Page 12, il est écrit : « le coefficient de Gini (…) s’élève à 30,8 [%] en 2010. » Je conviens que je dois être l’un des rares que cela fait sursauter car, pour la plupart des autres, cette affirmation, c’est du chinois. Le coefficient (ou indice) de Gini est l’indicateur le plus utilisé pour mesurer les inégalités, notamment celles de revenu disponible après impôt (ou « niveau de vie », lorsqu’on prend en compte la taille du ménage) dans une société : quand il y a égalité parfaite (chacun dispose du même revenu), il vaut 0, quand il y a inégalité totale (une seule personne perçoit tous les revenus, les autres n’ont rien), il est de 1. Plus son niveau est élevé, plus la société est inégalitaire. Or, les chiffres publiés jusqu’ici par l’Insee donnent de tout autres résultats pour 2010 : 0,299 (voir http://insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1412), chiffres repris dans la publication citée plus haut sur Le revenu…

    Il est intéressant en effet de comparer 2010 – l’année d’après-crise, ou du moins celle où l’on espérait en être sorti – et 2005. Difficile en effet de remonter plus haut, car l’enquête Insee sur les revenus des ménages a connu de sensibles modifications (et améliorations) en 2005, ce qui rend incertaines les comparaisons faites avec des années antérieures. Cette année-là, l’indice de Gini pour les revenus disponibles des ménages en France métropolitaine était de 0,286. Jusqu’ici, je pensais donc que les inégalités (mesurées par cet indice) entre 2005 et 2010 s’étaient accentuées de 1,4 % (0,299/0,286). En réalité, ce serait environ 5 fois plus !

    Les petits malins me feront remarquer que cet écart n’est pas étonnant puisque, dans le premier cas (0,299 comparés à 0,286), je m’appuie sur l’enquête ERFS, dans le second cas sur SRCV. Or chacun sait que les méthodologies différentes donnent des résultats qui peuvent être proches mais rarement identiques. Certes. Sauf que, pour éviter les biais liés aux déclarations des ménages enquêtés (qui ont toujours tendance à sous-estimer les revenus perçus), l’enquête SRCV « injecte » dans sa partie revenus les résultats de ERFS. Et que, par conséquent, ce sont les mêmes sources (au moins depuis 2008) dans les deux cas, les mêmes méthodologies de traitement, et les mêmes résultats.

    Avec un tel indice de Gini, la France se retrouve désormais parmi les pays les plus inégalitaires de l’UE à 15, en neuvième position. Derrière elle, on ne compte que l’Italie (0,319), le Royaume-Uni (0,33), l’Irlande (0,332), la Grèce (0,335), l’Espagne (0,34) et le Portugal (0,342). Mais alors que le Portugal a vu son coefficient d’inégalité reculer depuis 2005 (0,372), l’Espagne l’a vu fortement progresser (en 2005, son indice de Gini était de 0,312). Quant aux bons élèves de la classe dans l’UE à 15, on les trouve en Suède (0,244), en Finlande et aux Pays-Bas (0,258), en Autriche et en Belgique (0,263), au Luxembourg (0,272). Le Danemark, qui, en 2005, était le meilleur élève de tous (0,237), a vu ses inégalités de revenu progresser encore davantage que la France (0,278), mais, partant de plus loin, il demeure malgré tout dans les pays relativement égalitaires. L’Allemagne, avec 0,29, ne fait guère mieux que la France, et, comme nous, elle a vu son score d’inégalités augmenter sensiblement de 2005 à 2010.

    Revenons à la France. Entre 2005 et 2010, le niveau de vie moyen du dixième le moins bien loti des ménages, a progressé de 0,6 %. Celui du dixième le plus favorisé de 6,5 %.

    Entre 2005 et 2010, le pouvoir d’achat du niveau de vie total des ménages (mesuré en euros 2010) a progressé de 89 milliards d’euros. Sur cette masse en progression, le dixième le plus favorisé a raflé 40 % et le dixième le moins favorisé 1,7 %. Tout s’est donc passé comme si le marché (et les politiques publiques concernant la redistribution) avaient permis au dixième le plus riche des ménages d’augmenter sa part de 11 milliards de plus que ce qu’il aurait gagné si la répartition de 2005 était demeurée inchangée.

    Le dixième le moins favorisé des ménages a été en quelque sorte taxé d’1 milliard d’euros au bénéfice des plus riches, du fait de la montée du chômage, de la pauvreté laborieuse et de la diminution relative des aides sociales, toutes choses qui ont réduit sa part relative dans la répartition des revenus.

    La publication de l’Insee sur le revenu et le patrimoine des ménages nous permet même de constater que cet écart entre riches et pauvres s’est accru au sein même des riches. Toujours entre 2005 et 2010, le pouvoir d’achat du revenu déclaré (donc avant impôts) du centième le plus riche a progressé d’au moins 8 % par unité de consommation, celui du millième le plus riche de 14 % et celui du dix millième le plus riche de 26 %. Tout cela s’est passé dans le silence quasi absolu, chacun étant trop absorbé par les effets de la crise sur son sort personnel. Mais cette crise redistribue les cartes, et pas dans le bon sens.

    alternatives économiques   http://fortune.fdesouche.com

  • Budget : l’armée dans le colimateur de l’Elysée

    Le Livre blanc de la défense sera remis aujourd’hui lundi, à 11h30, au chef de l’État. Un livre qui préconiserait la suppression de 20.000 postes dans les armées, entre 2015 et 2019. Dans le détail, l’armée de Terre perdrait l’une de ses huit brigades de combat, soit 7000 hommes, une cinquantaine de chars lourds et une soixantaine d’hélicoptères. Quant à l’armée de l’Air, elle se verrait amputée de deux escadrons, soit une cinquantaine d’avions, ce qui représente un cinquième de son ordre de bataille.

    La publication du Livre blanc a été différée à plusieurs reprises, en raison notamment des opérations au Mali. Des tensions ont été ressenties entre Bercy et la Défense, notamment sur le volet budgétaire. Le ministère des Finances est en effet accusé de vouloir sacrifier la Défense au nom de la baisse des dépenses publiques…

    Que la France ait à faire des économies, cela va de soi en cette période de crise. Encore qu’une politique de réindustrialisation et de relance de l’emploi, qui permettrait celle de la consommation et de la croissance, sera toujours une option préférable : pourvu qu’on prenne les moyens de cette politique… En tout état de cause, s’il faut faire des économies, faut-il absolument les faire dans les domaines régaliens qui participent de la souveraineté nationale ? Encore une fois, la France sortira affaiblit de ces choix budgétaires. Mais c’est vrai, plus besoin d’armée pour protéger le pays et préserver la paix : l’Europe s’en charge !

    http://www.contre-info.com/

  • « Le ver est bien dans le fruit, gâté, de l’OMC »

    Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le rapport Rapport Svensson (A7-0054/2013) ayant trait à la Promotion du développement par le commerce

    Ce Parlement, qui pendant des décennies, pour mieux l’imposer, a prétendu mordicus que la mondialisation et la libéralisation du commerce international apporteraient paix et prospérité au monde, en découvre quelques effets néfastes pour les pays en développement : accentuation de la pauvreté, danger sur les productions locales, augmentation de la dépendance aux importations ou aux exportations de matières premières… pour en conclure ce que tout le monde, sauf lui, savait déjà : se sont développés les pays qui l’ont fait à travers la protection de leurs fragiles industries naissantes.

    Il s’inquiète également du retour du spectre de l’AMI, l’Accord multilatéral sur les investissements, par l’intermédiaire des recours devant les panels OMC. Cet accord, s’il avait abouti, aurait permis aux investisseurs de s’affranchir des législations nationales susceptibles d’entraver leurs intérêts privés. Aujourd’hui, les multinationales tentent d’atteindre cet objectif par la jurisprudence. C’est que le ver est bien dans le fruit, gâté, de l’OMC.

    Malheureusement, le rapport ne va pas jusqu’à remettre en cause le principe même de la mondialisation telle qu’orchestrée par les Accords de Marrakech. Je n’ai pas pu voter pour.
    http://www.gollnisch.com

  • La Chine va-t-elle s’effondrer ?

    par Paul Krugman

    Imaginons le tableau suivant : la croissance récente s’appuie sur un gigantesque boom du bâtiment entretenu par les prix de l’immobilier en forte hausse, montrant ainsi tous les signes habituels d’une bulle. Une croissance rapide en terme de crédit s’est produite – une grande partie de cette croissance ayant lieu non pas grâce au système bancaire traditionnel mais grâce à un système bancaire parallèle non réglementé, non soumis au contrôle du gouvernement ni soutenu par des garanties gouvernementales. Aujourd’hui, la bulle éclate et nous avons de sérieuses raisons de craindre une crise financière et économique.

    Est-ce la description du Japon à la fin des années 1980 ? Ou bien de l’Amérique en 2007 ? Cela se pourrait. Mais aujourd’hui je parle de la Chine, qui apparaît petit à petit comme un nouveau point dangereux dans une économie mondiale qui n’a vraiment, vraiment pas besoin de ça en ce moment.

    J’étais réticent à donner mon avis sur la situation chinoise, en partie parce qu’il est terriblement difficile de savoir réellement ce qui se passe. Il est préférable d’envisager toutes les statistiques économiques comme une forme particulièrement ennuyeuse de science-fiction mais les chiffres de la Chine sont bien plus fictifs que la plupart des autres. Je me serais volontiers tourné vers de vrais experts de la Chine pour me guider, mais on ne trouve pas deux experts disant la même chose.

    Cependant, même les chiffres officiels sont déroutants et les nouvelles récentes sont suffisamment dramatiques pour tirer la sonnette d’alarme.

    Le fait le plus marquant à propos de l’économie chinoise lors de ces dix dernières années c’est que la consommation des ménages, bien qu’en hausse, est restée inférieure à la croissance générale. Aujourd’hui, les dépenses à la consommation ne représentent que 35 pourcent du PIB, environ la moitié du taux aux Etats-Unis.

    Qui achète donc les biens et services produits par la Chine ? Eh bien nous faisons partie de la réponse. Alors que la part du consommateur dans l’économie a décliné, la Chine s’est appuyée de plus en plus sur des excédents commerciaux pour maintenir ses entreprises à flot. Mais du point de vue de la Chine, ce sont les dépenses d’investissement qui comptent le plus, et elles ont augmenté jusqu’à représenter presque la moitié du PIB,.

    La question évidente est la suivante : avec une demande des consommateurs relativement faible, qu’est-ce qui a motivé tout cet investissement ? Dans une large mesure, la réponse tient au fait qu’elle était tributaire d’une bulle immobilière en constante inflation. La part des investissements immobiliers dans le PIB a doublé depuis 2000, expliquant directement plus de la moitié de la croissance globale des investissements. Et le reste de la croissance était certainement dû aux entreprises en expansion vendant aux entreprises florissantes du bâtiment.

    Savons-nous vraiment si l’immobilier a créé une bulle ? Il en montrait tous les signes : pas seulement des prix à la hausse, mais également cette sorte de fièvre spéculative qui nous semble bien familière – pensons juste à la côte de la Floride il y a quelques années.

    Il y avait également un autre parallèle avec l’expérience vécue par les Etats-Unis : alors que le crédit était en plein boom, une grande part n’est pas venue des banques mais d’un système bancaire parallèle, non supervisé et non protégé. Si l’on entre dans les détails, on trouve d’importantes différences : le système bancaire parallèle à l’américaine a eu tendance à impliquer des entreprises prestigieuses de Wall Street et des instruments financiers complexes, alors que la version chinoise a tendance à se tourner vers un système bancaire clandestin, voire des prêteurs sur gages. Les conséquences sont cependant similaires : en Chine comme en Amérique il y a quelques années, le système financier pourrait être bien plus vulnérable que ce que les chiffres du système bancaire conventionnel ne révèlent.

    Aujourd’hui, la bulle éclate clairement. Quels dégâts cela va-t-il causer à l’économie chinoise et mondiale ?

    Certains experts disent de ne pas s’inquiéter, que la Chine est dirigée par des personnes fortes et intelligentes qui feront ce qu’il faut pour gérer une récession. On ne dit pas souvent clairement ce qui est sous-entendu ici, à savoir que la Chine peut faire ce qu’elle a à faire car elle n’a pas à se préoccuper de subtilités démocratiques.

    Ces propos résonnent cependant à mes oreilles comme des dernières paroles célèbres. Après, tout, je me souviens parfaitement avoir été rassuré de la sorte par le Japon dans les années 1980, là où les brillants bureaucrates du Ministères des Finances avaient soi-disant tout sous contrôle. Et plus tard, avoir entendu les mêmes propos rassurants sur l’Amérique qui ne répèterait jamais, jamais les mêmes erreurs que celles qui avaient conduit le Japon à vivre sa décennie perdue - alors que nous sommes, en réalité, en train de faire pire que le Japon à l’époque.

    Quoi qu’il en soit, les affirmations des autorités chinoises à propos de leur politique économique ne me frappent pas comme étant particulièrement empreintes de lucidité. La façon, en particulier, dont la Chine s’en est violemment prise aux étrangers – en imposant, entre autres choses un tarif douanier très sévère sur les importations américaines – elle a fabriqué des voitures qui n’aideront en rien son économie mais qui vont empoisonner les relations commerciales, tout cela ne donne pas l’impression d’être face à un gouvernement qui sait ce qu’il fait.

    Des faits anecdotiques suggèrent que tandis que le gouvernement chinois n’est pas contraint par l’Etat de droit, il est contraint par une corruption omniprésente, ce qui veut dire que ce qui se passe réellement au niveau local pourrait ne pas ressembler à ce qui est ordonné à Pékin.

    J’espère être inutilement alarmiste. Mais il est impossible de ne pas être inquiet : l’histoire de la Chine ressemble trop aux effondrements que l’on a vus ailleurs. Et notre économie mondiale, qui souffre déjà de la situation chaotique en Europe n’a vraiment, vraiment pas besoin d’un nouvel épicentre de crise.

    RTBF.be http://fortune.fdesouche.com

  • Comment l’Europe vous ruine

    Ras-le-bol.
    Agriculteurs, pêcheurs, industriels… Jamais les Français, frappés par la crise, n’ont été aussi europhobes. D’atout et de bouclier protecteur, l’Europe s’est transformée dans l’opinion en handicap et en boulet. V.A.
    Qui est Catherine Ashton ? Le premier passant d’une rue parisienne à qui est posée la question réfléchit quelques secondes, l’air concentré, pour finalement avouer qu’il n’en a aucune idée. Les trois suivants feront la même réponse. Il faut attendre la cinquième tentative pour qu’un commercial d’une quarantaine d’années réponde qu’il s’agit de « la ministre des affaires étrangères de l’Europe ». Avant d’ajouter immédiatement qu’elle « ne sert absolument à rien, ne joue aucun rôle, comme tous les dirigeants du Parlement européen ». Les mêmes sèchent également, parfois, quand on leur demande qui est Herman Van Rompuy, l’actuel président du Conseil européen.
    À quelques mètres de là, Colette, 80 ans, est attablée à une terrasse de café. Grande, mince, l’oeil vif, elle ne fait pas son âge, malgré ses cheveux blancs. Elle a élevé seule ses deux enfants et a dû parfois cumuler deux emplois pour s’en sortir, le premier la nuit, aux Halles, le second chez un marchand de volailles. L’Europe, elle ne veut plus en entendre parler. « C’est totalement inefficace. Non seulement elle ne nous protège pas, mais elle nous tire vers le bas, avec tout ce qu’ils nous font payer. Quant à l’euro, c’est une cochonnerie, qui n’a servi qu’à faire augmenter les prix. Il faudrait revenir au franc, ajoute-t-elle. Mais je n’y crois pas. Cela ne se fera jamais. »
    « L’Europe, ça sert à protéger les intérêts industriels et financiers, pas les Européens, lâche, d’un air définitif, l’un de ses voisins. Et tous les pays devraient reprendre leur monnaie. » Sur la Toile, les commentaires d’internautes sont tout aussi virulents, comme celui de cet homme, qui se définit lui-même comme « un très ancien Européen qui y a cru un temps »… « Puis est venu le temps des nichées de fonctionnaires européens, d’élus dont on ne sait rien, d’une chienlit de textes en tout genre se superposant à notre législation déjà démentielle. Si les jeunes croient en l’Europe, le réveil sera dur… », écrit-il. Les buralistes des régions frontalières sont, eux aussi, vent debout quand ils voient leurs clients faire quelques kilomètres pour acheter des cigarettes bien moins chères qu’en France.
    Mais c’est peut-être chez les agriculteurs que le rejet de l’Union est le plus brutal. Comme Roger Violant, petit producteur de lait breton que nous avons rencontré, étranglé par le prix du lait qui ne cesse de baisser tandis que les contraintes, notamment environnementales, sont de plus en plus lourdes… à cause de l’Europe. Une Europe incohérente qui coûte cher. Les témoignages se succèdent. Au désamour a succédé la défiance, quand ce n’est pas le rejet pur et simple. À Bruxelles, les eurocrates sont déprimés… et détestés. Les 56 000 fonctionnaires européens se sont longtemps distingués dans les rues de la capitale belge. Eux étaient toujours bien habillés, leur badge d’accès à la Commission autour du cou. Ils roulaient dans les plus belles voitures, avec leurs plaques d’immatriculation bleues sur fond blanc commençant par « EUR », vivaient dans les plus belles maisons, étaient attablés dans les meilleurs restaurants… Aujourd’hui, ils rangent leur badge dans leur poche quand ils sortent de la Commission et sont quasi tous passés aux plaques belges, à force de voir leurs voitures vandalisées. L’année dernière, des affiches ont été collées un peu partout dans le quartier de la Commission. Un homme y était pendu par sa cravate, sur fond de drapeau étoilé. Avec cette légende : « Eurocrate, sers-toi de ta cravate ».
    Les dernières enquêtes d’opinion confirment le malaise : les Français ne croient plus en l’Europe. Ils n’ont jamais été autant « eurosceptiques ». Dans une enquête réalisée en février par BVA, seuls 38 % des sondés considéraient encore la construction européenne comme une « source d’espoir », alors qu’ils étaient 61 % en 2003. Et 75 % des Français estiment que l’Union a été « inefficace » ces dernières années.
    « Pendant longtemps, l’Europe a incarné un espoir, sa construction était un atout, un bouclier, commente Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop. Aujourd’hui, elle est ressentie comme un handicap. Un boulet. Les Français ont le sentiment que non seulement l’euro n’a pas tenu ses promesses en termes d’emploi, d’activité économique, mais de surcroît, la monnaie unique est jugée responsable de l’augmentation des prix. L’Europe solidaire ? Pour l’opinion, c’est une solidarité qui nous tire vers le bas, car en plus de la crise économique sévère qui secoue notre pays depuis bientôt cinq ans, il faut de surcroît payer pour la Grèce… et les autres. Au sein d’une Europe qui n’a cessé de s’élargir jusqu’à devenir ingérable. »
    Qu’elles sont loin les années 1980
    où les Français étaient dans le peloton de tête des euro-enthousiastes ! C’est dans cette décennie que la confiance dans l’avenir de l’Europe a été la plus forte : 74 % des Français avaient une opinion positive de l’Union en 1987. C’était l’époque de la présidence Delors (1985), de l’Acte unique européen (1986). La première fracture devait se produire en 1992, autour du débat sur le traité de Maastricht, qui a pour la première fois, politisé et clivé la question européenne. On est alors sorti de ce que les observateurs qualifiaient de « consensus permissif ». À partir de 1995, la barre des 50 % d’opinions favorables ne sera que rarement dépassée dans les sondages d’opinion. L’érosion de la confiance dans l’avenir européen n’a jamais cessé depuis, jusqu’au choc de 2005, où les Français votent non à plus de 54 % au référendum sur le projet de Constitution, pourtant soutenu par l’UMP et le PS. Aujourd’hui, la France fait partie des pays les plus europhobes. Un sondage réalisé par l’Ifop va jusqu’à révéler que les Français, s’ils avaient dû revoter pour la ratification du traité de Maastricht (prévoyant le passage à l’euro), auraient voté contre à 64 % !
    « La réaction des Français est légitime, confie l’ancien ministre de l’Économie Jean Arthuis. On s’est doté d’une monnaie unique orpheline d’une gouvernance politique, dans une course continue à l’élargissement où le laxisme a été la règle, l’euro un anesthésiant. »
    Même constat de l’ancien député européen centriste Jean-Louis Bourlanges : « L’Europe est devenue le bouc émissaire d’un monde qui s’est transformé et dont les Français ne veulent pas tel qu’il s’offre à eux. On accorde à l’Europe beaucoup de pouvoirs imaginaires. Les politiques budgétaires, fiscales, sociales, du logement, de la défense, de l’aménagement du territoire, de l’éducation, du droit du travail, entre autres, restent pilotées au niveau national. Mais l’Europe est un touche-à-tout. Alors on lui reproche paradoxalement de ne pas mener à bien les missions qu’on ne lui confie pas. Second problème : après une génération de pro-européens, de Mitterrand à Delors, en passant par Helmut Kohl, Felipe González, en Espagne…, au milieu des années 1990, au moment où on créait une monnaie fédérale, un peu partout en Europe, les eurosceptiques ont pris le pouvoir : Jacques Chirac, totalement indifférent, Gerhard Schröder, qui, en 1998, fait campagne contre l’euro, Silvio Berlusconi, en Italie, José María Aznar, en Espagne… Contradiction ingérable. » L’époque, justement, où les Français (comme les dirigeants européens ?) vont commencer et ne jamais cesser de douter, jusqu’à arriver à un véritable rejet de la construction européenne.
     Josée Pochat 
Valeurs Actuelles
 25/04/2013
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  • Europe : austérité contre croissance

    Avec le retour de la récession un peu partout en Europe, les politiques de rigueur budgétaire sont sous le feu des critiques. Si plusieurs pays d’Europe du Sud veulent injecter un peu de croissance dans la rigueur, l’Allemagne maintient son cap.
    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, a plaidé ce jeudi 25 avril 2013 pour la poursuite de la consolidation budgétaire et des réformes en Europe. À l’appui de leur fermeté, les dirigeants allemands citent les dernières statistiques publiées par Eurostat, qui montrent que la dette souveraine de la zone euro s’est élevée à 90,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2012, contre 87,3% l’année précédente.¢
    Une déclaration de Wolfgang Schaüble qui vient en réponse aux débats suscités cette semaine, un peu partout en Europe, sur l'austérité accusée d'empêcher la croissance. La veille, le ministre français des Finances, Pierre Moscovici a invectivé Berlin, en affirmant que « l'Allemagne ne peut ignorer qu'elle a intérêt à avoir une zone euro qui soit en croissance ». Rappelons-le, le président socialiste François Hollande a été l’un des premiers politiques à s’opposer à cette stratégie, mise en place en 2010 par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.
    PAS DE VIRAGE À 180° À ATTENDRE
    L’Italie a également donné des signes encourageants en ce sens. Le président du Conseil, Enrico Letta, a déclaré « qu’en Europe, les politiques d’austérité ne suffisent plus. » Même les Pays-Bas, bons élèves de l’Europe, ont décidé de renoncer à leur plan de réductions budgétaires de 4,3 milliards d'euros, pour donner un peu d’oxygène à leur économie. Comme la France, les Pays-Bas ont abandonné leur objectif de réduction de déficit de 3% pour cette année.
    Le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso, lui-même a pointé les limites de la rigueur. Mais, à ceux qui s’imaginaient que Bruxelles était sur le point de changer de philosophie, la Commission a très vite répondu qu'il n'y avait pas de virage à 180° à attendre. Le président de la Commission a juste dit qu'il fallait « combiner la correction budgétaire avec des mesures adaptées pour soutenir la croissance. »
    LE SPD POUR UN MINIMUM DE CROISSANCE
    Au final, la décision ne se prendra pas à Bruxelles, mais à Berlin. A cinq mois des élections législatives en Allemagne, la chancelière Angela Merkel est de plus en plus critiquée par l’opposition de centre gauche pour son insistance à exiger des membres de la zone euro qu’ils poursuivent leurs programmes de réduction des dépenses publiques.
    Le Parti social-démocrate (SPD) allemand qui ambitionne de battre Angela Merkel, estime que l’heure est toujours à la réduction de la dette, mais plaide également pour « un minimum de croissance », afin de combattre le chômage dans le sud de l’Union européenne.¢
    Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/

  • L'ARNAQUE DU SOLAIRE

    Voici encore une belle arnaque publique dont nous lisons tous les jours les détails dans les journaux. Le pouvoir tire à hue et à dia dans l'énergie solaire, qui est une icône de choix dans la mensongère religion écologique. Un jour, il appuie le solaire de toutes ses forces et le même jour il lui tape dessus. Panneaux photovoltaïques et éoliennes sont tour à tour entrainés dans la sarabande avec l'effet de ruine coutumier des actions publiques virevoltant dans le désordre. En plus, la ruine, comme on va le voir, n'est pas pour tous !
    Jean-Louis Borloo, grand architecte du solaire pour le malheur des Français, a incité massivement par des crédits d'impôt à l'installation sur les toits de ces horribles panneaux. L'électricité est rachetée par l'Edf ; c'est un engagement à long terme qui fait supporter par tous les consommateurs des surcouts invraisemblables.
    Comme nous l'avions prévu, un tel engagement est sans aucune valeur, comme tant d'autres promesses publiques. En effet, Borloo a décidé soudain de lutter contre les effets d'aubaine, car selon lui les investisseurs veulent trop s'enrichir ; pour la deuxième fois en 6 mois le pouvoir a donc baissé de 12 % le prix de rachat de l'électricité. Cela veut dire que les agriculteurs et les propriétaires d'immeubles qui avaient, sur la parole de commerciaux talentueux, fait des calculs légitimes pour s'enrichir avec le solaire en seront pour leurs frais ; imaginons le sort de ceux qui, effet de levier aidant, se sont endettés avec, ô malheur, des taux variables : la ruine peut être non partielle mais vraiment totale. Saluons au passage la haine officielle contre les spéculateurs : ces gens au pouvoir ignorent que tout investissement est une spéculation normale dans le cadre d'un calcul sur l'avenir.
    Le 28 janvier 2011, Edf annonce le projet d'une centrale photovoltaïque de 700 hectares dans le Gard en 2013 : nous revoici dans la politique pro-solaire ! Du coup, l'on frémit devant ce projet qui malgré toutes dénégations réduira encore le surfaces agricoles. Comme c'est l'Edf qui utilisera le courant, la ruine probable sera camouflée inévitablement dans des comptes où personne n'y voit clair.
    LE MORATOIRE
    La contradiction s'accélère ; en effet, avec la bénédiction toute récente du Conseil d'État, le gouvernement a décidé de geler tous les projets de panneaux jusqu'au 9 mars 2011, le prétexte étant précisément de « tout remettre à plat », ce qui n'augure rien de bon. Résultat : des dizaines d'entreprises du métier sont en plein désarroi. Mieux encore : les journaux de décembre 2010 ont annoncé que l'État voulait diviser par deux le coût du solaire ; quant à Eric Besson, ministre de l'industrie chargé de l'énergie, il a déclaré que « La France veut multiplier par six ses économies d'énergie. Personne ne peut imaginer l'intensité de la ruine infligée ici ou là par cet interventionnisme fébrile.
    Le Président de la République vient de rencontrer à la télévision de supposés représentants des Français triés sur le volet, ceci pour une conversation préparée dans tous les détails pendant huit jours. Il a versé des larmes publiques sur le départ des usines hors de France : son propre interventionnisme au hasard de son bon plaisir est l'une des causes majeures du départ des usines !
    Parallèlement, l'État annonce la construction de 600 éoliennes en mer pour 10 milliards d'euros. Il fait miroiter la création d'emplois, mais personne ne peut calculer les déperditions d'emplois venant, par suite des impôts nécessaires, de cet investissement gigantesque ; très probablement ces déperditions sont supérieures aux faux emplois qui seront créés. Faudra-t-il démonter un jour ces éoliennes maritimes ? Rappelons la terrible menace qui pèse sur les éoliennes terrestres dont la destruction future sera non seulement coûteuse mais peut-être impossible.
    LE BAL DES CHIMERES
    A la racine de tous ces maux se situe le bal des chimères lesquelles s'épaulent entre elles jusqu'à devenir du béton.
    Au centre se trouve le réchauffement climatique et sa provenance supposées des activités humaines. Rappelons que Vaclav Klaus, président tchèque, fut président de l'Europe pendant six mois. C'est un savant qui a examiné en détail les études concernant le prétendu réchauffement et son rattachement au Co2 ; il a montré dans plusieurs livres que c'était pure fantaisie.
    La lutte contre le Co2 est devenu un des commandements de la nouvelle religion. Des calculs, avec une précision impressionnante autant que ridicule, prétendent mesurer l'impact de toute action humaine sur ce Co2. C'est ainsi que les grands-prêtres de la religion affirment que le solaire réduit le Co2, ce que personne ne sait véritablement : certains prétendent même valablement que c'est le contraire.
    Le réchauffement bénéficie d'une autre chimère parallèle et antérieure : celle du monopole des « écolos » sur la gestion de la nature ; ces personnages ont acquis d'une façon surprenante un statut particulier sous le prétexte mensonger qu'ils seraient seuls à aimer la nature. Terrorisant les pouvoirs publics dans tous les pays ils se sont saisi des autres chimères ceci, d'ailleurs, avec beaucoup d'incohérences. C'est par eux que le solaire est présenté comme faisant partie du « verdissement » obligatoire de l'économie.
    LES INTERETS
    Au niveau de la coalition des intérêts l'on retrouve les combinaisons habituelles. La France doit souffrir de la présence de Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, ainsi que d'une foule de bureaucraties adjacentes ; le prélèvement fiscal indu et indispensable pour nourrir tout ce monde empêche précisément les gens de s'adapter librement aux aléas climatiques s'ils existent réellement ce qui n'est pas prouvé. Les intérêts des écolos sont connus et leur formidable bataille pour se saisir des fonctions officielles le montrent assez. Parmi les intérêts, se trouvent au premier rang ceux des intermédiaires : comme toujours dans les actions publiques les avantages fiscaux quand ils existent sont, en fait, captés par les intermédiaires.
    LE DOMMAGE MORAL
    Deux conclusions s'imposent dans ce tour d'horizon mélancolique.
    D'abord la liste impressionnante des chemins qui mènent à la ruine : consommateurs d'électricité pénalisés, entreprises détruites, investisseurs floués, accroissement des impôts, instabilité permanente de la fiscalité, destructions d'emploi.
    Au sommet se trouve une conclusion morale. Les engagements de l'État dans quelque domaine que ce soit ne sont vraiment rien qu'un chiffon de papier ; il ne faut pas chercher plus loin le véritable fossé qui sépare l'ensemble du peuple français des élites frelatées qui le gouvernent.
    Michel de Poncins 2011