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économie et finance - Page 803

  • Crise de la dette : « éteindre l’incendie avec un ventilateur »

    Les Bruxellois sont en transe : les députés slovaques ont rejeté mardi soir le renforcement du Fonds de secours financier de la zone euro (FESF).  Le chef du parti libéral slovaque (Sas), Richard Sulik, membre de la coalition au pouvoir, a refusé de voter le 11 octobre en faveur du FESF et   toute participation au renflouement de la Grèce. L’opposition du SaS a joué le rôle de grain de sable et  n’a pas permis d’atteindre le quorum de voix parlementaires nécessaires.  Le Premier ministre Iveta Radicova va donc être contrainte de faire des concessions à l’opposition socialiste qui a refusé de participer au vote mardi , tout en étant favorable au FESF…

     Hier soir, lors de son débat face à Martine Aubry sur France 2,   François Hollande a condamné  cet acte de résistance d’une frange des élus  slovaques. Il a  proposé  la suppression au sein des instances européistes de  « la règle de  l’unanimité » au profit de celle  de  la « majorité »  puisque l’opposition de la Slovaquie empêche (pour l’instant)   la mise en place de ce FESF.  

    La Slovaquie est le dernier des 17 pays de la zone euro à devoir approuver obligatoirement  l’élargissement proprement délirant  à 440 milliards d’euros des aides aux pays de la zone euro en train de sombrer. Et ce, avant la mise en place très probable à l’horizon 2013, du sinistre Mécanisme Européen de Stabilité (MES) de 700 milliards d’euros  que nous évoquions sur ce blog le 11 octobre…

    Utilisant  le ton comminatoire habituel, les présidents de l’Union européenne et de la Commission européenne, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso ont appelé  «  tous les partis au Parlement slovaque à dépasser les considérations politiques à court terme et à utiliser la prochaine occasion pour adopter rapidement un nouvel accord ».  « Tous les pays de l’Union européenne doivent prendre part au combat » pour résoudre la crise de la dette, a insisté de son côté la chancelière allemande Angela Merkel. « Combat » que ni les contribuables allemands, Français ou des autres pays de la zone euro ne jugent pourtant bien légitime.

     « L’année  dernière a rapporté Daoudal hebdo  le parlement slovaque avait voté pour l’adoption du FESF mais contre l’aide à la Grèce. Dans la logique totalitaire  européiste bien connue et dénoncée par Bruno Gollnisch,   il est donc envisagé de faire revoter la Slovaquie jusqu’à ce qu’elle celle-ci revote  dans le « bons sens ». Les partis sociaux-démocrates étant plus prévisibles, achetables  et malléables que les corps électoraux,  nul doute que MM.Barroso, Van Rompuy et consorts seront entendus.

     Pourtant les opposants  à ce racket vain ne manquent pas d’arguments. Quand on  demande à M. Sulik, « d’expliquer comment la petite Slovaquie peut oser mettre en péril le plan élaboré en commun il répond : ce sont les 16 autres Etats qui devraient expliquer pourquoi ils violent  les règles ». « Le concept de sauvetage de l’euro est faux estime-t-il encore. On essaye de résoudre la crise de la dette avec plus de dettes. C’est comme quand quelqu’un essaye d’éteindre l’incendie avec un ventilateur. Il serait moins coûteux de laisser la Grèce faire faillite. »

    Une Grèce, ouvrons ici une parenthèse, qui au terme de la visite fin septembre des inspecteurs du FMI, de la BCE et de la Commission européenne est sommée d’abandonner ses derniers pans de souveraineté et ses quelques secteurs encore rentables au « privé » (privatisation des transports en commun à Athènes, et des chemins de fer du pays…)  condition sine qua non pour obtenir l’aide européenne,  revue à la hausse…  

    « Richard Sulik n’est pas un agitateur populiste précise encore  Yves Daoudal. En 2003, il était conseiller spécial du ministre des finances et c’est lui qui a conçu la réforme fiscale audacieuse qui a redressé les finances et l’économie de la Slovaquie de façon spectaculaire. On ferait mieux de l’écouter… ». Mais en sont-ils encore capables ?

    http://www.gollnisch.com

  • Nous ne voulons plus être leurs « cobayes » !

    Il y a une semaine, rapportait Alain Salles sur le site du Monde, les bruxellois tiraient la sonnette d’alarme… sur la montée de l’extrémisme. Ainsi le letton né aux États-Unis et commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe depuis avril 2012, Nils Muiznieks, « a livré un rapport très politique, mardi 16 avril, sur l’augmentation du racisme et des crimes racistes » en Grèce. « Les Grecs doivent comprendre (qu’Aube Dorée, NDLR) (n’est pas) un parti normal et qu’il faut prendre des mesures avant qu’il ne devienne plus dangereux ». « Pour lui, le gouvernement doit affronter la question de l’interdiction pure et simple (d’Aube dorée), qui a obtenu près de 7 % des voix aux élections de juin 2012 et compte 18 députés (…). La Grèce peut surtout utiliser les traités internationaux qu’elle a ratifiés et qui peuvent lui permettre d’obtenir une telle interdiction, affirme encore M. Muiznieks. Il explique dans son rapport que la Cour européenne des droits de l’homme permet l’imposition de sanctions proportionnées sur des individus et l’interdiction, si nécessaire, de partis comme Aube dorée. »

     Nils Muiznieks ajoute : « Il faut faire comprendre que la violence raciste d’Aube dorée n’est pas comparable à celle d’un parti anarchiste par exemple. Elle s’attaque au fondement démocratique en refusant la notion d’égalité. »

    « Fondement démocratique » et notion d’« égalité » que l’Europe de Bruxelles ne respecte pas vraiment à en croire plus sérieusement le président chypriote Nicos Anastasiades qui s’exprimait le 22 avril à Nicosie, devant les présidents des Parlements nationaux des pays de l’UE.

    Une île de Chypre, rappelons-le, occupée militairement par la Turquie qui frappe à la porte d’une Union européenne qui finance déjà sur place la construction de mosquées. Avec l’argent initialement prévu pour restaurer les édifices byzantins saccagés par les ottomans…

     Dans la ligne de mire lundi de Nicos Anastasiades, se trouve sans surprise les modalités du plan de sauvetage concocté par les européistes et avalisé le 12 avril par les ministres de la zone euro. Celui-ci prévoit « un prêt de 10 milliards d’euros de l’UE et du FMI en faveur de Chypre : 9 milliards de la zone euro, via le Mécanisme européen de stabilité (MES), et 1 milliard du FMI.

     Sur les 10 milliards en question, un tiers seulement (3,4 milliards) sera dévolu au besoin de financement du gouvernement. Le reste est destiné à recapitaliser le secteur bancaire (2,5 milliards sur les 10,4 milliards d’euros qui seront nécessaires) et au remboursement de la dette arrivant à échéance (4,1 milliards).

    En contrepartie, il s’agit pour le gouvernement chypriote de trouver 13 milliards d’euros, principalement via une ponction, pouvant atteindre 60 %, sur les comptes au-delà de 100.000 euros dans la principale banque du pays, Laiki.

    Une “aide”… à la charge des Chypriotes qui subissent d’ores et déjà comme les Grecs avant eux et plus largement de nombreux européens, un effondrement de leur pouvoir d’achat tandis que le taux de chômage a brutalement augmenté de 3,7 % en 2008 à 14 % en février 2013.

     “Chypre a été traitée comme un cobaye dans une expérience destinée à tester la théorie économique consistant à imposer une ponction sur les comptes bancaires et à évaluer les répercussions qui s’ensuivent”, a affirmé avec colère M. Anastasiades.

    “Nous ne réclamons que ce à quoi nous avons le droit : la solidarité”. “Il est regrettable que ce principe fondamental de l’Union européenne n’ait pas été respecté. Au contraire, les décisions sur lesquelles les parties intéressées se sont mises d’accord en amont ont été imposées par la force”, a-t-il encore relevé.

    Alors, constate Bruno Gollnisch, il s’agit de parler clair et d’être franc puisque les critiques justifiées contre Bruxelles et ses manœuvres ne doivent pas exonérer les gouvernements de leurs propres fautes et faiblesses.

    Mais ici les épargnants chypriotes sont, au motif d’une “taxe exceptionnelle” (vraiment ? on sait qu’elles ont trop souvent vocation à durer !), volés, rackettés sciemment sur ordre de la troïka UE-BCE-FMI.

    Ils sont sommés de se dépouiller de leurs biens et de se serrer la ceinture pour remettre en selle des banques privées qui ont englouti, en toute connaissance de cause, des milliards en spéculant sur la dette grecque. Est-il nouvel exemple plus aberrant d’un Système devenu totalement fou ?

    Cette “taxe exceptionnelle” met à mal, au sein de toute la zone euro, le principe le plus élémentaire de la sécurité des dépôts bancaires et viole aussi des traités européens.

    Dans leur folie jusqu’au-boutiste, les Docteur Folamour de l’idéologie euromondialiste dévoilent également ici des pulsions totalitaires, antidémocratiques, qui à dire vrai, ne sont pas pour nous surprendre puisque nous en avions averti les Français depuis des lustres…

    http://www.gollnisch.com

  • Taiäut ! Taïaut ! La chasse au Cahu est ouverte

    C’est fait… La déclaration de patrimoine de nos actuels ministres a été publiée, plus contrainte et forcée qu’acceptée dans la joie et l’allégresse. Il fallait bien après le scandale de l’ex-Ministre du Budget dont on n’aura jamais su s’il aurait été ou non compétent dans sa fonction. Il n’en était en tout cas pas digne, faute de moralité.

    Gageons que tous les ministres futurs y passent, eux aussi. Plus aucun chef de gouvernement ne pourra passer outre au risque d’être immédiatement suspecté de dissimulation. Mais pour les prochains ministres potentiels, cela laisse le temps de s’organiser. De répartir leur grisbi ici, là et de préférence ailleurs afin qu’il soit moins voyant. L’apparence, en effet, est primordiale ! L’habit, voilà qui fait le bon ministre ! Ce n’est pas tant d’honnêteté que nos prochains gouvernants devront faire la preuve que de malignité dans la discrétion. Ce ne sera plus « couvrez ce sein que je ne saurais voir », mais « cachez moi ce bien que vous ne sauriez posséder. »

    Avant, on envoyait le bêta à la chasse au Dahu(1)… Mais c’était avant ! Désormais, on envoie l’électeur à la chasse au Cahu. Autres temps …

    Une fois de plus, tout ce brouhaha médiatico-politique où les uns font surenchère de bons sentiments et de moralité intransigeante, tandis que les autres vitupèrent la déliquescence des mœurs et le laxisme des consciences n’aboutit finalement qu’à déconsidérer la fonction politique… qui n’en avait pas vraiment besoin.

    Car obliger tous les ministres à cette déclaration publique de leur patrimoine respectif, outre la bouffonnerie dans la réalisation et le ridicule dans l’efficacité, jette de fait la suspicion sur toute la classe politique… Être obligé de prouver publiquement son honnêteté revient à reconnaître qu’on puisse être malhonnête… Mais les électeurs s’interrogent-ils, eux, sur leur propre perspicacité ? Car la composition d’un gouvernement, c’est tout de même la conséquence directe de leur choix électoral.

    Il serait plus logique que ce soit le candidat à une élection qui prouve son honnêteté, bien plus qu’un ministre, désigné pour une fonction précise par un Président mis en place par le vote d’une majorité de ses compatriotes.

    Ce n’est, certes là, qu’une contradiction de plus dans cette pantalonade sur le patrimoine des élus ; « tout cela est peu ragoûtant », comme l’écrit la journaliste Marie Delarue qui ajoute : « Démarche qui ne présente aucun intérêt pour quiconque, sauf peut-être celui d’endormir une foule avide de justice comme autrefois les Tricoteuses quand elles regardaient la tête des aristos tomber dans le panier de la guillotine. »(2) !

    Mais au fait, pourquoi seuls les membres du gouvernements seraient-ils astreints au déballage financier sur la place publique ? Pourquoi pas tous les élus de la République ? Ça en fait, des suspects de l’indélicatesse, du conseiller municipal au député ou sénateur… Taiäut ! Taïaut !

    Pourquoi les policiers et les gendarmes, de moins en moins occupées d’assurer la paix publique, mais de plus en plus transformés en auxiliaires des contributions directes et indirectes, ne seraient-ils pas également astreints à publier leur patrimoine ? Sommés par leur hiérarchie de remplir les caisses de l’État, combien sont-ils à se remplir au passage les poches, comme le premier ministricule venu ? Du très médiatique Michel Neyret, numéro deux de la police judiciaire de Lyon avant son éviction en 2011, suite à sa mise en examen pour « corruption, trafic d’influence, association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, détournement de biens et violation de secret professionnel », en passant par les 17 policiers de la brigade anti-criminalité (Bac) de Marseille accusés en novembre 2011 d’avoir eu des comportements de « ripoux », en quoi les pandores seaient-ils à l’évidence guère moins suspects que le premier politicien venu(3)… Taiäut ! Taïaut ! qu’on vous dit !

    Et les magistrats ? Qui nous assure qu’aucun d’eux ne succombe à la menace ou la tentation quand ils sont faces à quelques parrains milliardaires de la criminalité ? Taiäut ! Taïaut ! qu’on vous répète !

    Et les fonctionnaires, du plus humble postier susceptible de se servir dans les colis qu’il est chargé de transporter… au plus haut « agent d’une administration publique » tout aussi capable qu’un Cahuzac de « toucher » pour prix de sa bienveillante compréhension et d’en mettre à gauche, même s’il vote à droite ? Taiäut ! Taïaut ! Encore et toujours !

    Pourquoi les ministres plus que les autres ?

    Et puis, tout ça pour apprendre, finalement, que Laurent Fabius possède quelques millions devant lui pour ses vieux jours, mais que Cécile Duflot roule dans une R4 de 400 euros (à peine plus que les vélos de Christiane Taubira)…

    Les ministres, suspectés de vouloir faire les poches des Français ? Désormais, en plus, ils leur font honte. À qui la faute ?

    Philippe Randa http://www.voxnr.com

    Notes :

    (1) L’existence du dahu, animal sauvage imaginaire, est généralement évoquée en milieu rural et par plaisanterie auprès de personnes particulièrement naïves et de citadins peu au fait, par exemple, de la faune. « La version moderne, théâtrale et cinématographique, de ce comportement d’un groupe vis-à-vis d’un individu désigné comme vilain petit canard est sans doute Le Dîner de cons » (http://fr.wikipedia.org).

    (2) www.bvoltaire.fr.

    (3) 17 policiers de la BAC Nord obt été mis en examen pour des faits de vols et d’extorsion ; sept avaient été écroués et cinq placés sous contrôle judiciaire, mais « (ils) ont tous été autorisés à reprendre leur travail, indiquait le site Mediapart le 29 janvier dernier. Même les sept policiers placés en détention provisoire pendant plus de deux mois pourront donc prochainement exercer sur la voie publique. »

    Interrogé par Mediapart, « l’homme qui n’a pas pu réintégrer la police confie son amertume. Il a été révoqué début août 2012 par le ministère de l’Intérieur, pour “insubordination”. “Eux qui n’ont rien dénoncé ont eu gain de cause, et nous, nous restons punis, au placard” » (sources : www.leparisien.fr).

  • Grèce : L’austérité tue

    Les mesures drastiques imposées en Grèce se sont aussi accompagnées d’une explosion des meurtres et des suicides et d’une détérioration de la santé publique.

    Les mesures drastiques d’austérité imposées en Grèce pour assainir les finances publiques du pays se sont accompagnées d’une explosion des suicides, des meurtres et d’une détérioration de la santé publique, selon une étude américano-grecque publiée jeudi soir.

    Le taux de mortalité résultant de suicides et d’homicides a augmenté de 22,7 % et de 27,6 % respectivement de 2007 à 2009 surtout parmi les hommes, précisent les auteurs de ce rapport publié dans l’American Journal of Public Health, en se basant sur les statistiques du gouvernement.

    Ils ont aussi constaté un accroissement du nombre de cas de troubles mentaux, d’abus de drogue et même de maladies infectieuses provoquées par le virus du Nil occidental et du sida.

    Ces phénomènes ont coïncidé avec une forte hausse du chômage à la suite de la crise économique de 2007, dont le taux est passé de 7,2 % en 2008 à 22,6 % au début de 2012. En même temps, les dépenses de l’État consacrées aux services publics ont été fortement réduites, le budget du ministère de la Santé baissant pour sa part de 23,7 % de 2009 à 2011. Cette diminution des services de santé publique s’est aussi produite au moment où un grand nombre de Grecs au chômage ont été contraints de réduire leurs recours aux soins médicaux privés pour se faire soigner dans des organismes publics dont les moyens étaient également très réduits et plus entièrement gratuits. Quand on taille dans les programmes d’échange de seringues pour les drogués et la distribution de préservatifs, le risque de contracter le virus du sida augmente, soulignent les auteurs. Les nouveaux cas d’infection par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) ont augmenté de 57 % de 2010 à 2011 (607 à 954).

    “Nous nous attendions à ce que les mesures d’austérité aient des effets négatifs sur les services de santé et la santé publique, mais l’impact a été beaucoup plus sévère que nous ne l’avions imaginé”, a expliqué le principal auteur de cette étude, Elias Kondilis, chercheur à l’université Aristote.

    Citant la situation grecque, ces chercheurs mettent en garde contre des effets néfastes similaires sur la santé publique dans d’autres pays européens confrontés à une situation économique difficile et même les États-Unis où on évoque des coupes dans les programmes de couverture médicale des retraités et de santé publique.

    “La politique des coupes budgétaires actuellement proposées (…) aurait les mêmes effets dévastateurs sur les services de santé et la santé publique aux États-Unis”, estime le Dr Howard Waitzkin, professeur retraité de médecine et de sociologie à l’université du Nouveau-Mexique, coauteur de l’étude.

    Le Point   http://fortune.fdesouche.com

  • Revue de presse éco de Laurent sur Radio Ici & Maintenant (17/04/2013)

  • 16 milliards d’euros : coût sécuritaire de l’immigration pour le budget français

    Le « flux migratoire serait ténu » et « l’immigration rapporterait plus qu’elle ne coûte ».
    La propagande immigrationniste du gouvernement et des médias de l’oligarchie prétend deux choses : selon elle, le « flux migratoire serait ténu » et « l’immigration rapporterait plus qu’elle ne coûte ». Il ne s’agit là que de deux bobards aussi « savants » que mensongers. La réalité est autre : le flux d’entrée des immigrés est fort : de l’ordre de 180.000 à 200.000 personnes par an ; et le coût de l’immigration est considérable. Le consultant André Posokhow, diplômé d’expertise comptable, a chiffré à 16 milliards le coût sécuritaire de l’immigration pour le budget français : un chiffre facile à comprendre lorsque l’on sait que selon une déclaration du garde des Sceaux (Pascal Clément) du 16 septembre 2006 plus de 50% de la population carcérale en France est musulmane.
    Sur ces 16 milliards, 7 milliards sont imputables aux dépenses du ministère de l’lntérieur, 4 milliards à celles du ministère de la Justice, 1 milliard à celles des collectivités locales. Il faut ajouter 1 milliard au titre de l’immigration irrégulière et 1 milliard comme conséquence de la sécurité privée sur les finances publiques.
    Polémia

    1/ – Les coûts directs de la sécurité

    • Le ministère de l’Intérieur

    Il sera retenu l’ensemble des coûts budgétaires pour 2011 des programmes du ministère de l’Intérieur pour la police et la gendarmerie avec les coûts de fonctionnement et les investissements qui ne peuvent manquer d’être affectés par l’immigration soit 16,805 Mds€. Les dépenses qui n’ont pas de rapport avec l’immigration – corps des pompiers, protection des personnalités, contrôles routiers, soit 2,70 Mds€ –sont retirées bien qu’une étude approfondie du taux d’accidents dans certains départements comme le 93 ou Paris pourrait infirmer cette prise de position. Le montant des coûts du ministère de l’Intérieur retenu pour l’étude s’élèvera donc à 14,105 Mds€.
    Une statistique fait apparaître qu’en 2008 la proportion des étrangers détenus représentait 19,6% de la population carcérale alors que les étrangers représentaient 6,7% de la population française avec les clandestins. Le nombre des immigrés et descendants directs d’immigrés s’élève à 10,8M contre 4,5M d’étrangers soit 2,4 fois plus. Il convient d’ailleurs de noter qu’il ne semble pas que la délinquance des descendants directs d’immigrés soit inférieure à celle des immigrés de la première génération. Pour connaître la proportion d’immigrés détenus dans les prisons il faut affecter le ratio de 19,6% du coefficient de 2,4 soit 47%. Ce ratio correspond approximativement à un taux de surreprésentation des immigrés dans les prisons de 3 que nous étendons à la délinquance.
    14,105Mds€ x 16,2% x 3 = 6,855Mds€

    • La justice

    L’aide juridictionnelle :
    Le programme de l’aide juridictionnelle s’élève en 2011 à 0,312 Mds€. En appliquant la même méthode de calcul que ci-dessus on aboutit à un coût lié à l’immigration de 0,152 Mds€.
    La protection judiciaire de la jeunesse :
    Ce programme s’élève en 2011 à 0,757 Mds. Par application de la même méthode on aboutit à un chiffre de 0,368Mds€.
    Le domaine carcéral :
    Le programme carcéral du ministère de la Justice représente en 2011 un montant de crédits de paiement  de 2,821Mds€.
    En 2008 le quotidien américain Washington Post a constaté, dans un reportage paru dans son édition du mardi 29 avril, la surreprésentation des prisonniers musulmans dans le système carcéral. L’article, se basant sur des chiffres compilés par des responsables de la communauté musulmane, des sociologues et des chercheurs, estimait que 60% à 70% des détenus en France sont musulmans. A notre connaissance cette estimation n’a pas fait l’objet d’une réfutation de la part des autorités publiques ou des médias. Constatant que l’article ne vise que les musulmans et non les immigrés qui constituent une population plus large, nous retiendrons la fourchette haute, soit 70%.
    Ce ratio appliqué au montant du programme carcéral aboutit à un chiffre de 1,975Mds€.
    La justice judiciaire :
    Les crédits de paiement de la justice judiciaire s’élèvent à 2,960 Mds€. En appliquant la même méthode de calcul avec un coefficient de surreprésentation de 3 on aboutit à un montant de 1,439Mds€.
    Au total on arrive, pour le ministère de la Justice, à un chiffre de coût relevant de l’immigration de 3,934Mds€.

    • Les polices municipales et la vidéosurveillance des collectivités locales

    Un rapport de la Cour des comptes de juillet 2011 a fait le point sur les polices municipales.
    Le nombre des policiers municipaux s’élève à 19.370 en 2010. Il faut y ajouter 1450 gardes champêtres, 5180 personnels de l’ASVP et 2330 membres du personnel de surveillance de la Ville de Paris, soit un total de 28.300 agents.
    Ce rapport ne donne pratiquement aucune indication sur le coût de ces personnels. Il indique seulement que le coût de fonctionnement de la vidéosurveillance, qui s’élève à 300M€, représente le coût de 6500 policiers municipaux. Il apparaît possible d’en déduire que le coût total de ces personnels s’élève à 300M€ x 28300 / 6500 = 1,300Mds€.
    À cela s’ajoutent les dépenses de fonctionnement de la vidéosurveillance : 300M€ et les investissements afférents : 300M€ de 2010 à 2012, soit 100M€ sur une année. Au total les dépenses de cette nature s’élèvent à 1,700Mds€.
    Selon la même méthode de calcul que ci-dessus le coût lié à l’immigration se monte à 0,826Mds€.

     • La sécurité privée

    Le marché de la sécurité privée représente un chiffre d’affaires de 5,3Mds€ et s’adresse surtout aux entreprises. Le budget de l’Etat n’est affecté qu’indirectement au travers des comptes de charges de celles-ci et des pertes d’impôt sur les bénéfices.
    Le calcul est le suivant : 5,3Mds€ (chiffre d’affaires de ce secteur économique) x 33,3% (taux de l’IS) = 1,750Mds€.
    L’application du même mode de calcul que ci-dessus aboutit à un surcoût de 0,850Mds€.

    • Le coût sécuritaire de l’immigration irrégulière

    La monographie n° 27 de Contribuables associés présente les chiffres suivants qui s’appuient sur l’expertise de J.P. Gourévitch :
        - structures de lutte contre l’immigration irrégulière : 0,085Mds€
        - coût des reconduites :                                                        0,674Mds€
        - centres de rétention :                                                         0,079Mds€
        - délinquance de l’immigration irrégulière :                             0,367Mds€
    Le coût sécuritaire global de l’immigration irrégulière s’établit à 1,205Mds€.
    Au final le coût sécuritaire de l’immigration s’élève à :
        - ministère de l’Intérieur :                    6,855
        - ministère de la Justice :                   3,934
        - collectivités territoriales :                  0,826
        - sécurité privée :                              0,850
        - immigration irrégulière :                   1,205

    Total :                                           13,670    Mds€
     
    2/ – Les coûts sécuritaires indirects

    La revue Capital de mars 2013 a produit un article sur « Le vrai coût de l’insécurité en France ». Selon cette revue, qui soutient avoir puisé dans toutes les ressources disponibles : entreprises, consultants spécialisés, ministère de la Justice, services de l’Etat, Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, ce coût, qui s’élève à 30Mds€, se décompose ainsi :
        - particuliers :                                    5Mds€
        - entreprises :                                   15Mds€
        - secteur public :                               10Mds€

    En principe ce coût s’impute sur la richesse nationale. C’est le cas du coût pour les particuliers qui s’impute sur leurs revenus : vols de voiture, atteintes à la vie humaine, cambriolages, usurpations d’identité, etc. Ce que ce chiffre de 5Mds€ ne reflète pas ce sont les traumatismes personnels et les vies gâchées.
    Pour ce qui concerne les entreprises on peut considérer que le coût de la protection a été pris en compte plus haut au travers de la sécurité privée. En revanche, le coût des agressions : vols en magasin, cyberattaques, fraude et vandalisme des transports en commun, qui est estimé dans l’article à 8,3Mds€, demeure à évaluer :
        - Les vols en magasin et les cyberattaques représentent 6,1Mds€, soit un déficit d’impôt sur les sociétés d’environ 2Mds€. Selon la même méthode de calcul que ci-dessus, le coût s’élèverait à 0,972Mds€.
        - Le vandalisme et la fraude dans les transports en commun s’élèvent au total à 2,2Mds€. Il s’agit d’argent public du fait du poids des subventions dans le compte de résultat de la RATP, de la SNCF et de toutes les sociétés de transports en commun. Selon la même méthode de calcul le surcoût serait de 1,069Mds€.
    Dans le cas du secteur public les dépenses de protection ont déjà été abordées plus haut. En revanche, le coût de la malveillance informatique et du vandalisme dans les communes et les bailleurs sociaux qui pèse sur des comptes publics se monte à 1,520Mds€. Selon la même méthode de calcul le surcoût serait de 0,739Mds€.
    Au total le coût budgétaire résultant de l’insécurité et fondé sur les chiffres de l’article de Capital, avec toutes les réserves à l’égard d’un article de presse mais qui sont vraisemblables, s’élèverait à 2,780Mds€.

    3/ – Conclusion

    Le coût sécuritaire en termes de finances publiques peut donc s’établir à :
    - sur la base des chiffres du premier chapitre:   13,670Mds€
    - sur la base de la revue Capital :                     2,780Mds€
    Total :                                                         16,450Mds€
    Il convient de souligner que ce coût contribue au déficit des finances publiques en général et à celui engendré par l’immigration. Mais cela relève d’une étude plus large.
     André Posokhow
    Diplômé d’expertise comptable
    Auditeur et consultant
    11/04/2013 http://www.polemia.com

  • La sociale-traîtrise à son zénith

     

    par Adrien Abauzit pour L’Action Française

    Le constat est tellement évident que nous avons presque honte de le dire : le PS est depuis le « tournant de la rigueur » (1983), un parti qui travaille officiellement pour les intérêts de l’oligarchie financière.

     

    Une fois revenu au pouvoir, il était donc annoncé qu’il trahisse à nouveau la France. En témoigne son travail depuis onze mois : adoption du TSCG, validation du MES, énième ralliement au libre-échange via le rapport Gallois et avortement du Glass-Steagall Act tant promis. N’oublions pas non plus le marché transatlantique, prévu de longue date, contre lequel le PS, évidemment, omettra de mettre son véto le moment venu.

    A côté de tout cela, sur la base de l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013, le PS nous prépare, dans sa réforme prochaine du droit du travail, un clou du spectacle auquel nous ne voulions croire : le détricotage en douce du CDI. Ce qu’est le CDI et ce qu’il va en rester

    Un CDI est un contrat de travail qui offre deux garanties au salarié. Un, le contrat de travail ne peut être régulièrement rompu qu’en cas de cause réelle et sérieuse de licenciement. Deux, l’employeur ne peut modifier unilatéralement le salaire, le temps de travail, la qualification et le lieu de travail du salarié.

    Grâce à ces deux garanties, le salarié dispose d’instruments qui lui permettent de défendre ses conditions de travail contre l’employeur malveillant. Autrement dit, les abus de l’employeur sont soit empêchés, soit sanctionnés en justice le cas échéant. A cet égard, la jurisprudence de la chambre sociale de la Cour de cassation, globalement favorable au salarié, veille à ce que le CDI reste un « donjon », c’est-à-dire que sans l’accord du salarié, son contrat de travail reste inchangé.

    Pour démonter cette jurisprudence, Hollande, comme à son habitude, finasse. Une loi dont l’article 1er serait : « les garanties offertes par le CDI sont abolies » ferait mauvais genre, puisqu’officiellement François Hollande est de gauche et que le souvenir du CPE est toujours dans les têtes. Hollande a donc préféré laisser les syndicats et le MEDEF conclure un accord ; un accord écrit en novlangue suffisamment complexe de technique juridique pour que le quidam moyen soit circonvenu.

    Parmi les nombreux points de la réforme, deux se distinguent par leur importance : les accords de maintien dans l’emploi et la négociation sur la mobilité interne.

    L’accord de maintien dans l’emploi est un accord d’entreprise qu’il sera possible de conclure en cas de difficultés financières de l’entreprise. L’accord permettra à l’employeur de trouver « un nouvel équilibre global dans la répartition salaire/temps de travail/emploi ». Traduction : l’employeur pourra augmenter le temps de travail du salarié et baisser son salaire, s’il s’engage en contrepartie à ne pas le licencier. Si le salarié refuse de se plier à l’accord, il sera licencié et la cause réelle et sérieuse de son licenciement sera attestée par l’existence même de l’accord. En résumé, l’employeur pourra licencier sans véritable cause réelle et sérieuse et il sera libre de modifier la rémunération et le temps de travail contractuellement prévus.

    La négociation sur la mobilité interne permettra à l’employeur de muter le salarié aux quatre coins de la France sans lui demander son avis. En cas de refus du salarié, il sera licencié et la cause réelle et sérieuse de son licenciement sera réputée. Là encore, l’employeur licenciera en l’absence de véritable cause réelle et sérieuse. Quant au secteur géographique dans lequel le salarié s’était engagé à travailler lors de la conclusion de son contrat de travail, il n’existera plus.

    La modification unilatérale de la rémunération, du temps de travail et du lieu de travail, ainsi que la création de causes réelles et sérieuses de licenciement artificielles nous font aboutir à la conclusion suivante : du CDI, ne restera que des lambeaux.

    Apportons un bémol. Les mesures précitées ne pourront se faire qu’en cas d’accord d’entreprise. Ainsi, les PME, désert syndical oblige, en seront exclues de facto. Leurs salariés peuvent respirer.

    Des syndicats aux ordres du Système

    Ne nous attardons pas sur les syndicats signataires de l’ANI, à savoir la CGC, la CFDT et la CFTC : par leur simple signature, ils ont démontré leur obéissance aux ordres de l’oligarchie financière.

    Intéressons-nous d’avantage aux syndicats qui officiellement protestent contre la réforme, c’est-à-dire la CGT et FO. Notons qu’ils n’ont absolument aucune légitimité pour critiquer le gouvernement puisqu’ils ont appelé à voter pour François Hollande. Ils sont donc les complices des estocades portées contre le CDI.

    Rappelons-nous ensuite le printemps 2006. En pleine rivalité Villepin-Sarkozy, nous vîmes tous les syndicats manifester et bloquer les services publics pour demander l’abrogation du fameux CPE. Ce contrat consistait en ceci : allonger la période d’essai à deux ans et supprimer la procédure de licenciement (et non le motif de licenciement).

    Le dispositif du CPE, réservé aux moins de 26 ans, ne s’attaquait pas à la substance du CDI que sont les deux garanties précitées. Il était donc nettement moins attentatoire aux droits des salariés que les accords pour le maintien dans l’emploi et la négociation sur la mobilité interne.

    Logiquement, on pourrait s’attendre à ce que les syndicats bloquent une nouvelle fois la France. Mais au lieu de cela, la CGT et FO ne font que des manifestations on ne peut plus classiques, soit des manifestations absolument inoffensives pour le pouvoir.

    Moralité ? Les syndicats savent d’instinct ce que le Système attend d’eux, ce qu’il leur autorise à faire. Il est déjà écrit qu’ils se plieront aux injonctions du Système. Et pour cause : leur financement provient essentiellement de subventions publiques et de la Confédération européenne des syndicats, elle-même sous perfusion financière de la Commission européenne.

    Sociale-traîtrise, quand tu nous tiens…

    L’ACTION FRANÇAISE n° 2861

  • Les affaires politiques en France : des failles systémiques intolérables mais coutumières

    Comme souvent dans les périodes politiques "troublées" on peut toucher du doigt certains éléments qui restent habituellement dans l’ombre et qui permettent de saisir ce qu’on ne retient jamais. Les affaires judiciaires des politiques nous offrent un témoignage majeur du fonctionnement de la machine politique française. Elles permettent également de s’interroger sur la réception par les citoyens et les médias de celles ci.

    I- Les hommes et femmes politiques ont une propension inquiétante à se trouver confrontés à la justice.
    Chaque nouvelle affaire semble être une découverte, un "choc". Rappelons qu’un choc, dans son sens figuré renvoie à l’idée de l’affliction stupéfaite provoquée par l’atteinte à une norme, une valeur, un objet, un corps, une institution... Ainsi le choc politique résulte de la stupéfaction provoquée par l’atteinte à l’institution publique de l’État, du parti, au gouvernement. Est-ce de surprise dont on peut parler quand plus d’une centaine d’hommes et femmes politiques ont été poursuivis et condamnés par la justice ? Je ne le pense pas. Chaque semaine apporte son nouveau lot : Guérini, Woerth, Chirac, Cahuzac, Lamblin etc...

    Avant de nous attacher à tenter d’expliquer certaines causes et de pointer certains dysfonctionnements, on peut déjà s’étonner que les médias ne s’interrogent pas sur cette lame de fond que constitue la judiciarisation constante de la vie politique française. Il ne se passe plus un mois sans que plusieurs affaires surgissent comme autant de piqures de moustiques sur une personne déjà bien amochée.

    Après recoupement de plusieurs listes recensant les condamnations des dirigeants politiques et vérification j’arrive à environ 300 condamnations ou mises en examen (plus quelques situations litigieuses (les motards de Morano qui renversent le piéton...)), toutes tendances confondues et tous postes confondus sur une période qui comprends en gros les 15 dernières années. Il en manque sans doute, on ne va pas chercher le maire de village... La nature des infractions est assez révélatrice, selon moi, des mœurs des politiques (il faudrait évidemment élargir cela) On trouve pêle-mêle 2 catégories : Les excusables sur le plan du rapport à la vie publique // Les inexcusables.

    * Les excusables : (ceci est une classification subjective, on peut librement considérer que le casier d’un homme politique doit être vierge)
    - Certaines condamnations dans le cadre de marchés publics : pour avoir travaillé moi même sur la question, il est très aisé de se faire condamner en tant que responsable d’une collectivité pour de tels délits. Il faut évidemment distinguer les cas selon les circonstances (marchés truqués et corruption, de même que "favorisme" ont en droit une signification bien plus forte que "l’atteinte à l’égalité entre les candidats" (selon l’intention)).
    - Les mises en examen pour diffamation non suivies de condamnation : La joute politique fait parfois aller trop loin, néanmoins si la diffamation n’est pas reconnue on peut tout au plus considérer cela comme une méthode abusive.
    - Les infractions routières etc...
    - Ruptures de contrats (selon les circonstances).

    On a une zone grise sur les affaires pendantes selon la gravité du soupçon qui pèse... Mais par définition une mise en examen est nécessairement motivée par de fortes suspicions.

    * Les inexcusables : On voit ici poindre ce que j’analyserai ensuite concernant la réalisation de l’ambition personnelle.
    Au regard des fonctions exercées il est totalement inexcusable de commettre de tels actes et inadmissible de laisser des personnes en ayant commis exercer la moindre responsabilité que l’argent ou les relations leurs permettent d’obtenir. Il y a une intention malveillante, pleinement coupable, la manifestation d’une perfidie, la révélation d’une perversion du but d’intérêt général qui doit tendre l’action politique.

    - La corruption
    - Le financement illégal de campagne
    - L’abus de confiance
    - La prise illégale d’intérêts
    - Le détournements de fonds publics
    - Le blanchiment
    - Le trafic d’influence
    - Le recel
    - Les manœuvres frauduleuses lors d’élections.
    - Faux et usages de faux.
    - Subornation de témoins (j’ai bien écrit subornation)
    - Emploi dissimulé.
    - Discrimination (encore que je mettrais une grosse nuance).
    - Association de malfaiteurs
    - Les crimes...

    Dans n’importe quel emploi, dans toute autre responsabilité on pourrait envisager que la réalisation de telles infractions soient lourdement punies et éloignent la personne en question de l’emploi ou de la responsabilité susvisée. Mais ici non... Il y a une tolérance médiatique derrière les apparences et il y a une résilience de la société civile qui est entretenue par l’exutoire temporaire offert par les médias à chaque affaire. Exutoire qui n’est évidemment pas propice à une réflexion d’ensemble sur les causes, les moteurs de celle ci.

    J’identifie 2 causes majeures dans tout ce processus exposé dans la première partie : La puissance des relations pécuniaires et relationnelles et l’ambition personnelle attachée à la conquête de responsabilité. Les 2 se complétent.

    II- La combinaison des relations de pouvoir et de l’ambition personnelle : une force motrice et destructrice
    Il est important de comprendre ici que le processus d’accession à une responsabilité politique implique un processus d’autocontrôle, d’autodiscipline, de modelage de l’esprit, de redéfinition des objectifs, de stratégies. La concentration des moyens politiques dans le giron des deux principaux partis et les tentatives d’affirmation des autres sont des constantes dans la vie politique de la Veme République.

    - Les partis sont structurés en vastes machines, en vaste appareils de conquête du pouvoir, l’objectif est d’être en situation d’être présent en situation dominante dans toutes les sphères de la vie publique, à tous les échelons, dans tous les pôles de décisions et d’influence. Cette bataille nécessite des hommes et des femmes qui ont des convictions, ou plus précisément qui adhèrent suffisamment dans les objectifs de leur mouvement, pour se donner entièrement à la réalisation de ceux ci.

    - Néanmoins les partis sont structurés de telle manière qu’il y a également une bataille interne pour accéder aux postes à responsabilité au sein du parti. Peu importe la manière dont celle ci se fait (grimper les échelons, jeunes loups...), elle aboutit toujours à la constitution de réseaux multiformes (soutiens, conseillers spécialisés, relais locaux, alliés...).

    - Cette double bataille est mue par l’ambition : ambition partisane de réalisation des objectifs de sa famille politique et ambition personnelle que celle ci soit orientée à son avantage.

    - L’ambition est ici entendue comme le désir ardent de réussir quelque chose, mais également d’obtenir une réussite sociale, d’arriver aux sommets. C’est ainsi le moteur (désir) et le moyen (la prétention de) de parvenir aux objectifs de l’invidu.

    - Il y a donc une puissance motrice dans cette ambition qui s’autoentretient quand les réseaux se développent. En effet, l’accroissement des moyens humains, financiers, permet à l’ambition comme volonté de toucher son but, et quand elle touche son but, qu’elle se situe en position favorable, elle entretient ses réseaux, elle ne souhaite pas redescendre. C’est un peu cela l’ivresse du pouvoir.

    Je lance des hypothèses ici ; Les risques de dérapage apparaissent :
    1° quand l’ambition personnelle surpasse l’ambition légitime et partisane d’arriver aux responsabilités pour les exercer avec un minimum de sens commun. La volonté de réussir à titre individuel surpasse l’ambition partisane (ou s’en sert comme prétexte). Il y a donc dilution du reste de sens commun dans l’ambition individuelle qui risque de faire perdre la mesure.
    2° quand c’est la volonté de réussite sociale qui prime ou qui reste sous-jacente de manière trop importante. Si elle prime il y aura une tendance à favoriser ses intérêts. Si elle reste trop sous-jacente il y aura des tentations, des volontés de ne pas se soumettre aux exigences déontologiques d’un poste public à responsabilité. Il y a alors la tentation de préserver son train de vie, de faire prévaloir ses intérêts personnels sur le reste. (DSK et Cahuzac sont le parfait exemple je pense, de cette tension, de cette contradiction...).

    Le cercle vicieux est là : Les stratégies mobilisent l’ambition dans ses deux composantes, mais les moyens permettant d’atteindre les objectifs visés offrent des possibilités à l’ambition personnelle de prendre le dessus sur l’ambition partisane légitime du processus de conquête du pouvoir.

    Se pose alors la question des réactions du corps social (médiatique, politique, citoyen) face à cela.

    III- Exutoire efficace ou résilience illimitée ?
    * Le traitement médiatique des affaires est en général le suivant :
    1° Soupçons (le plus souvent, facultatif (Cf : Sofitel DSK)) : Ex : Médiapart pour l’affaire Cahuzac.
    2° Pression médiatique modérée : Cette étape est indispensable pour "homologuer" les documents issus des sources en 1°.
    3° Démentis : L’acteur visé est obligé de se positionner sur la question en niant.
    4° Pression médiatique plus intense au fur et à mesure que les moyens sont déployés avec plus de zèle pour vérifier les soupçons.
    5° L’étau judiciaire se resserre et c’est la mise en examen.
    6° Plusieurs possibilités à ce moment : - La confiance en la justice des amis et ennemis s’ils ont trempé dans les mêmes affaires // - L’appel à la présomption d’innocence // - Le déferlement et l’acharnement médiatique // - La récupération politique.
    7° La presse parle d’un choc alors qu’elle a fait des sous entendus appuyés depuis longtemps.
    8° L’opinion se déchaine et voilà.

    Au final, les médias bien qu’ayant préparé l’opinion depuis de longues semaines restent attachés à présenter cela comme un choc, un séisme etc... Dans une optique probablement très "exploitation économique" de l’évènement. Mais de la part d’acteurs privés (ou alignés sur le privé) cela n’est pas surprenant.

    * Les acteurs politiques font ce pour quoi ils sont programmés, distordre des situations, des évènements pour réaliser une ambition personnelle ou partisane. Cela fonctionne dans tous les sens possibles. Le but est de résister, de s’affirmer, de se positionner, d’exister etc... Il y a un nivellement général vers le bas. Les grands partis médiatisés entrainant les autres dans la fosse.

    * Face à cela quelle est la place du citoyen : L’indignation souvent, la consternation parfois, un sentiment de lassitude sans doute, une impression diffuse de déjà vu, des mêmes discours, des mêmes réactions, des mêmes reportages... Mais surtout, une perte de confiance dans l’autorité publique, dans la parole du politique... Néanmoins cette perte est généralisée, elle porte sur toute la parole publique. Les habitudes, les comportements ne bougent pas, les méthodes de conquête du pouvoir à tous les échelons et à l’intérieur des partis non plus. Il semblerait qu’il y ait une accoutumance à l’indignation périodique au détriment de l’analyse des structures qui sous-tendent ces affaires et ces scandales.

    Que peut on faire ? :

    Si on doit agir à la source du "mal politique" que l’on évoque ici il y a plusieurs pistes. L’objectif est de maitriser les mécanismes subversifs décrit au dessus. J’en cite quelques unes pour ouvrir le débat :
    - La stochocratie : ou suffrage par tirage au sort permet de limiter drastiquement les effets pervers de l’ambition personnelle. Mais reste à s’assurer d’un "effort" désintéressé.
    - La rotation des charges organisée de manière périodique au risque de l’instabilité (cela devrait sans doute être cantonné au niveau local pour favoriser la vie commune).
    - Faire émerger le débat et exiger le retrait de la vie politique des personnalités politiques convaincues des infractions inexcusables susvisées.
    - Exiger un casier judiciaire vierge (avec des aménagements) pour exercer une responsabilité politique locale ou nationale au lieu du système des incompatibilités qui ne font que prévenir les cas les plus évidents en oubliant tous les réseaux et tout le passé judiciaire des personnalités concernées.
    - Casser la logique du bipartisme d’une manière ou d’autre autre et de l’appareil des partis "majoritaires"...
    - Se renseigner, s’informer !
    - Etc....

    Points de vue alternatifs  http://www.voxnr.com

    Souce : http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr

  • Ecoracialisme (7) – Le retour des Européens en Europe

    Un réancrage dans l’écosystème d’origine.
    Après avoir exposé dans son 6e extrait une géopolitique directement issue des écosystèmes, Frédéric Malaval décrit ici les forces qui poussent les individus à un réancrage dans leur écosystème d’origine, avec pour conséquence pour l’Europe un futur lié non pas au départ des millions de non-Européens qu’elle héberge, mais au retour d’un nombre beaucoup plus considérable d’Européens destinés à revenir vers leur écosystème naturel.
    Polémia

    Limiter l’artificialisation des écosystèmes, rendue vitale par les évolutions démographiques que l’écosphère a connues depuis 1950, passe par le réancrage des individus dans leurs écosystèmes d’origine. Cela signifie le retour de la cinquantaine de millions de non-Européens – les éco-immigrés – vers l’Afrique, l’Asie et toutes les autres parties du monde dont ils sont issus, l’immigré étant conçu comme un individu installé durablement hors de son écosystème d’origine. Cela signifie aussi le retour vers l’Europe des Européens vivant dans le monde. Les enjeux démographiques politiques sont à ce jour incommensurables. Il ne s’agit plus de dizaines, mais de centaines de millions d’individus concernés. Pourtant, sous plusieurs aspects, ce phénomène paraît inéluctable. Il va falloir organiser leur retour. La pression démographique des peuples-souches, l’accès aux ressources et notamment à l’énergie, figurent parmi les principales contraintes à l’origine de ce mouvement. Ceci a d’ailleurs déjà commencé.

    En 2005, un jeune Uruguayen installé en France, marié à une Française, m’avait expliqué son choix justifié par la pression que les Européens subissaient de la part des Indiens en Amérique du Sud. Descendant des premiers conquistadors, il était issu d’une riche famille uruguayenne, la Suisse de l’Amérique du Sud, comportant quelques aïeux originaires du pays Basque en France. Cette dimension était une composante importante de son identité. Le choix de la France s’était imposé naturellement alors que sa langue maternelle était toutefois l’espagnol. Il parlait aussi parfaitement le français et l’anglais.

    Une jeune Etasunienne, dotée d’un patronyme français, définitivement installée en France, m’avait tenu un peu le même discours. La pression des Hispaniques est forte au sud des Etats-Unis. Ils descendent d’Aztèques, de Mayas et d’autres peuples amérindiens plus ou moins métissés. Ainsi, malgré une politique de métissage et d’hispanisation des descendants des Mayas, ceux-ci n’ont pas disparu de l’Amérique centrale. Résultat, leur population a doublé pendant les trente dernières années et connaît désormais une croissances du plus haut niveau. La revendication identitaire suit… La lutte que Hugo Chavez menait au Venezuela, producteur important de pétrole, est généralement analysée comme un conflit entre socialistes et capitalistes – cela rassure – alors qu’une lecture plus audacieuse le verrait comme la reconquête indienne, population pauvre et pléthorique, sur une bourgeoisie européenne, riche et anémiée, ayant accaparé la rente pétrolière. Si les Indiens arrivent à remplacer les Européens comme organisateurs de cette rente, alors il y a de fortes probabilités qu’ils l’accaparent, obligeant ces derniers à changer de vie… Retour vers l’Europe ? C’est ce que font de plus en plus de Russes installés en Sibérie.

    À l’époque soviétique l’émigration était pratiquement inexistante et les flux migratoires à l’intérieur de l’URSS étaient principalement organisés et planifiés par les organismes d’Etat. La population se rendait là où se trouvaient de grands chantiers et où l’on avait besoin de main-d’œuvre. La Russie asiatique accueillit alors une population européenne venue s’ajouter à celle arrivée avant la création de l’URSS. Les gens migraient de leur plein gré. Ces flux relevaient cependant d’une politique appelée « la redistribution de la main-d’œuvre en conformité avec le plan de répartition et de développement des forces productrices ». Les déportations de population étaient également cataloguées comme migrations. La construction de la Magistrale Baïkal-Amour, ligne ferroviaire traversant la Sibérie et l’Extrême-Orient russe ou de la gigantesque Usine d’automobiles de la Volga (VAZ) attiraient une population issue majoritairement de la partie européenne de l’Union soviétique. Après l’éclatement de celle-ci, des masses humaines se sont mises en mouvement, cette fois-ci sans le moindre plan. Depuis, parmi les mouvements migratoires que connaît le territoire russe figure le départ de populations européennes quittant les régions où le climat est le plus rude. Celles-ci affluent dans le District fédéral central de Russie ainsi que dans les deux plus grandes villes du pays : Moscou et Saint-Pétersbourg. Ainsi, l’Extrême-Orient russe, colonisé de manière régulière à l’époque soviétique, s’est mis à se dépeupler. De la même manière, les habitants ont commencé à rapidement « déserter » le Grand Nord. Entre 1992 et 1995, le district autonome de Tchoukotka a perdu 39% des habitants, et la région de Magadan en a perdu 29%. Des chiffres similaires concernent toute la Sibérie. Au sud de cette immensité, les pressions turques et chinoise restreignent, jour après jour, les territoires où les Russes imposent leur manière de vivre. Dans la région de l’Amour, les vieux « khrouchtchevki » (immeubles soviétiques des années 1950) de Blagovechtchensk font face aux récents immenses gratte-ciel de Heihe, côté chinois. Qui va l’emporter ? Le Russe de base ne se fait guère d’illusion et, prudent, retourne en Europe, malgré les discours volontaristes de ses dirigeants.

    En Afrique du Sud, idem. Environ 900.000 Blancs, soit 1/6 de la population européenne, ont quitté le pays depuis 1994. Ils sont majoritairement jeunes et bien instruits. Ce chiffre a été publié en 2006 dans un rapport de l’Institut sud-africain des relations raciales. Une génération entière de Sud-Africains blancs n’est plus là. Au Zimbabwe voisin, les fermiers blancs ont été expropriés. Mais tout n’est pas perdu pour ces gens. Lors d’un voyage en Afrique du Sud, le ministre géorgien de la Diaspora, constatant les tensions au désavantage des Européens, invita ces derniers à s’installer en Géorgie : un grand pas que beaucoup envisagent, malgré le gouffre qui sépare ces Boers des Géorgiens. Pour le combler, le gouvernement géorgien leur offre des conditions très attrayantes : des conseils pour l’achat et le choix de leur future ferme, une fiscalité très faible, une terre vendue à prix cassé, etc.

    D’autres phénomènes similaires existent, mais ils sont mal documentés. Les experts préfèrent se concentrer sur l’arrivée d’immigrés en Europe plutôt que sur le départ des immigrés européens des territoires colonisés.

    Les enjeux du futur pour l’Europe ne sont donc pas liés au départ des 50 millions de non-Européens qui y vivent, mais à l’arrivée prochaine des centaines de millions d’Européens installés en dehors de leur écosystème naturel et que la pression démographique de peuples plus adaptés à leur milieu d’origine va pousser dehors. Les seules zones d’expansion possibles sont à l’est. Quel cadre politique est susceptible d’organiser cette mutation participant à la réalisation du climax de l’humanosphère ? Ouvrons la discussion.

    Frédéric Malaval 12/04/2013 http://www.polemia.com
    À suivre

     

    Voir

    Écoracialisme (1) / Introduction
    Écoracialisme (2) / Un homme, une femme ; un homme/femme, une femme/homme
    Écoracialisme (3) / L’Âge d’or
    Écoracialisme (4) / L’insondabilité de l’origine des peuples
    Ecoracialisme (5) / la réalisation politique de la modernité en France
    Ecoracialisme (6) / Une géopolitique des écosystème

  • Extraordinaire : L’austérité est une erreur mathématique (Màj vidéo)

    Addendum du 22/04/2013

    C’est une information extraordinaire, dont les conséquences sont immenses, mais qui fait beaucoup moins parler que les dérives pathétiques d’un acteur célèbre. C’est un rapport de 44 pages signé par un économiste en chef du FMI, un Français, Olivier Blanchard. Il dit tout simplement que les plus hautes instances économiques mondiales et européennes se sont plantées en imposant, au nom de la science, l’austérité à toute l’Europe.

    Ce que dit Olivier Blanchard, c’est que le modèle mathématique sur lequel s’appuyaient ces politiques visant au désendettement radical, et au retour sacré à l’équilibre budgétaire, comportaient une erreur au niveau, je cite, du multiplicateur fiscal. Pour simplifier beaucoup, ce modèle mathématique, donc incontestable, prévoyait que lorsqu’on retire un euro dans un budget il manquerait un euro dans le pays concerné. Or c’est faux. Pour des raisons qui tiennent à une réalité parfaitement triviale, et qui est que les hommes sont humains, cette austérité a déclenché des réactions collectives qui ont abouti à ce que cet euro retiré a provoqué la perte de trois euros dans les sociétés concernées.

    Multipliez par des milliards, et vous comprendrez pourquoi l’austérité imposée à coup de sabre par des troïkas savantes n’a conduit qu’à plus d’austérité, plus de chômage, et plus de récession. (…)

    Lire la suite sur un blog Mediapart

    A lire en complément :

    - Des responsables du FMI révisent leurs calculs du prix de l’austérité (sur le site du Temps)

    - Oups, le FMI s’est trompé sur l’austérité (sur le site de Libération)

    - Les commentaires de Jacques Sapir (sur son blog – concernent la même thèse, déjà succinctement évoquée par un rapport du FMI en octobre 2012)

    - Austérité en Europe : l’énorme boulette du FMI (sur le blog de Gilles Raveaud)

    - Le FMI s’est-il réellement trompé dans son calcul sur l’impact de l’austérité ? (sur le blog Captain Economics)

    http://fortune.fdesouche.com