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économie et finance - Page 815

  • Le redressement hors des standards internationaux de la République d’Islande

    1- Vers un redressement structurel pérenne

    L’ Islande a vu son système bancaire, qui représentait 9 fois son PIB, s’effondrer en 2008 après l’éclatement de la bulle financière. Menacées de faillite, les 3 banques du pays ont été nationalisées en une nuit, avec l’instauration d’un strict contrôle des capitaux, alors que la couronne se dépréciait à vue d’oeil. La reprise lui donne raison. En empêchant la fuite des capitaux à l’étranger, les autorités ont préservé le pays d’un ralentissement des échanges intérieurs et donc d’un effet récessif. En outre, l’épargne des islandais n’est plus aspirée par les produits financiers du secteur bancaire international mais est canalisée pour soutenir l’industrie islandaise, sauvegarder la qualité des services publics, entretenir les infrastructures et porter l’investissement qui reste insuffisant bien qu’en progression de 4.3%. L’Islande a, en outre, renoué avec la croissance, reconstitué ses réserves de devises. En dévaluant la couronne, le pays a vu ses exportations progresser de 3.9% et l’inflation est contenue. Elle se situait à 3.94% en mars 2013. Quand au chômage, il poursuit sa lente décrue en dessous de 5%. Signe de la confiance retrouvée chez les islandais, près des deux tiers de la population est partie en vacance à l’étranger en 2012.

    2- La lame de fond réformatrice

    Le sursaut démocratique
    Dans ce pays où subsiste une réelle démocratique représentative, il suffit de franchir la barre des 5% de suffrage pour obtenir des représentants au parlement. D’après les sondages, les deux partis au pouvoir seraient piteusement crédités de 12.5% pour l’Alliance Social-démocrate et de 8.7% pour la Gauche Verte. Si ce pronostique se confirmait dans les urnes, cela signifierait que les islandais sanctionnent fermement la trahison politique et ne s’enferrent pas dans un parti pris électoral dogmatique sans issus. Touchée par à une crise profonde provoquée par un séisme financier conjointe à la corruption des mœurs politiques, confrontée une guerre économique déclenchée par la ploutocratique contre le peuple et des pressions idéologiques provenant d’une troïka supranationale, le peuple constitué islandais a réussi à se ressaisir et à résister. De la sorte, le pays a sauvegardé un niveau de développement humain stable. L’IDH se fonde sur trois critères majeurs : l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation, et le niveau de vie. Malgré le séisme économique de 2008, l’indice de développement humain de l’Islande a toujours devancé la France.

    Le projet de constituante
    Dans la foulée de la « révolution des casseroles », une assemblée populaire de 25 personnes élue au suffrage universelle direct parmi 522 candidats provenant des 1000 volontaires tirés au sort avait pour mission de donner une nouvelle impulsion à la constitution. Le texte est bel et bien approuvé par plus des deux tiers des votants le 20 octobre 2012. Cependant le texte n’a toujours pas été validé par le parlement islandais et n’a pas force de loi. C’est un semi échec. L’association France- Islande reste optimiste : « La commission a en effet touché du doigt les principales faiblesses des institutions actuelles : place du président de la république, faible séparation des pouvoirs, rôle exorbitant des partis politiques, équité de la représentation parlementaire, mode de nomination des juges…, mais n’y a apporté que de timides retouches. »
    Les réticences sont grandes chez certains parlementaires car les revendications populaires sapent les intérêts de la caste dominante. Autant dire que les avancées de démocratie directe, notamment l’initiative populaire, la pétition, la contribution du peuple à la désignation des organes de pouvoir, sont des projets subversifs aux yeux des tenants de l’ordre établi. Par ces procédés, les citoyens proposent des lois qui sont ensuite votées par l’ensemble des électeurs. Les citoyens peuvent également s’opposer à une loi grâce à la pétition ou en faisant amender la constitution.

  • Y-a-t-il vraiment un déclin de la France ?

    À Nicolas Baverez revient le mérite d'avoir le premier abordé cette question avec autant de courage. Tout d'abord on va donner des chiffres simples. La France depuis plusieurs années a des taux de croissance très faibles et même ridicules comparés à ceux des États-Unis ou de la Chine.
    La France, qui avait un P.I.B. très supérieur à la Grande-Bretagne, est maintenant derrière elle. La croissance moyenne depuis 1990 est de 1,8% contre 2,8% en moyenne pour les pays de l'O.C.D.E. La France donc recule par rapport aux autres pays. Le taux de chômage en France est aussi un des plus élevés des pays de l'O.C.D.E. (presque 10% à la fin de l'année).
    Nicolas Baverez ne veut pas faire de l'Europe un bouc émissaire commode selon ses dires. Cela serait sans doute inconvenant pour le politiquement correct. Mais il est pourtant vrai que pour la mise en place de l'Euro, la France a sacrifié pendant des années des points de croissance (et de chômage) que l'on finit toujours par payer très cher en termes de recul et de retard, tout cela pour arriver au marasme économique actuel. La croissance sera proche de zéro en 2003. La zone euro a une croissance quasi nulle contre 4% pour les États-Unis. L'euro trop fort n'est pas du tout adapté pour l'économie allemande qui se traîne et entraîne d'autres pays. On en vient donc à regretter l'ancien système monétaire qui avait beaucoup plus de souplesse puisque les taux de change nationaux s'ajustaient à la situation économique des différents pays. Depuis des années, nos politiques ont eu comme objectif l'intégration européenne et non pas la croissance, l'emploi ou la bonne santé économique du pays. La politique de désinflation compétitive avait comme objectif un franc fort accroché au mark. Pendant des années, il a donc fallu souffrir pour arriver au stade actuel d'une croissance nulle avec l'Euro. Que de temps perdu ! Les pays ayant une croissance positive significative (Grande-Bretagne, Suède... ) ne font même pas partie de la zone euro. La France tombe économiquement mais elle tombe aussi dans d'autres domaines.
    L'immigration a sapé l'homogénéité française déjà fragile avec des régionalismes toujours prêts à revendiquer leur identité. Deux tiers des immigrés arrivant en France ont un niveau inférieur au premier cycle des collèges contre un quart aux États-Unis selon l'O.C.D.E. Alors que la France se désindustrialise et que les usines restantes sont de plus en plus automatisées, on fait donc venir en France une armée d'analphabètes qui n'auront sans doute jamais de travail et dont la descendance aura hélas un fort potentiel de délinquance tout en faisant baisser le niveau des écoles françaises.
    La France baisse sur le plan culturel et intellectuel avec en plus une immigration qui sape son système éducatif. Elle s'islamise ; on ne sait vraiment compter officiellement au million près le nombre de musulmans en France. Notre pays perd donc une part de son essence occidentale ce qui peut avoir des effets négatifs sur son développement économique. Max Weber avait démontré l'influence de la religion sur l'économie. Malheureusement, certaines religions peuvent à contrario être défavorables au développement.
    Elle vieillit puisque toute politique démographique qui favoriserait les Français de souche est considérée comme discriminatoire. A propos de la canicule, la France a eu le bilan le plus catastrophique des pays occidentaux et, après vingt ans de socialisme qui devait apporter le bonheur sur terre, le taux de suicide en France ne fait qu'augmenter pour devenir le plus important d'Europe de l'Ouest.
    Pour finir, les Français se rendent compte que la construction européenne a échappé à la France. L'expression « l'Europe démultiplicateur de puissance » n'a aucun sens puisqu'on assiste pour la France au mieux à la cacophonie pour la politique étrangère de l'Europe (ex: la crise irakienne), ou au pire à prendre des directions opposées à la volonté de la France comme par exemple une Europe vassale des États-Unis. Dans une Europe à vingt-cinq ou trente, notre pays pèse de moins en moins pour les décisions. L'Europe attend la reprise américaine comme si elle n'avait aucune autonomie propre.
    La commission de Bruxelles a accepté le libre-échange mondialisé ce qui revient à dire que la construction européenne n'a plus guère de sens sur le plan économique dans un contexte de mondialisation totale, l'atelier du monde se déplaçant en Asie. Cette baisse de l'économie française atteint évidemment le prestige de la France puisque sur le plan diplomatique on n'écoute malheureusement que les forts économiques et/ou militaires. Avec sa situation comparée aux États-Unis, la position française sur l'Irak avait quelque chose de surréaliste.
    Que conclure de ce bilan ?
    Le gouvernement Raffarin n'est manifestement pas à la hauteur et n'a pas redressé la pente ne serait-ce que vis à vis de la croissance et de l'emploi. L'Euro fort va sans doute continuer à plomber notre économie. L'Europe de Maastricht nous a imposé de nouvelles contraintes (comme s'il n'y en avait pas suffisamment en économie) qui annihilent toute politique économique volontariste. La France n'a plus sa monnaie et doit donc attendre un meilleur contexte international. L'expression jusqu'alors abstraite « perte de souveraineté » dévoile toute sa signification.
    PATRICE GROS-SUAUDEAU STATISTICIEN - ÉCONOMISTE  (2010)

  • L’ex-député PS Kucheida jugé pour abus de biens sociaux

    Le procès de l'ancien député-maire socialiste de Liévin (Pas-de-Calais), Jean-Pierre Kucheida, jugé pour abus de biens sociaux auprès d'un bailleur social, la Soginorpa, qu'il présidait, s'est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel de Douai (Nord).
    M. Kucheida et sa fille, Marie, qui comparaît, elle, pour recel d'abus de biens sociaux, encourent cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende. "Je réserve mes déclarations au juge", a seulement dit M. Kucheida à la presse en arrivant, souriant, peu avant 13H00 au palais de justice de Douai. Ce procès intervient à un mauvais moment pour le PS, en pleine tourmente des affaires Cahuzac, Guérini, Aubry, Andrieux (voir la liste provisoire)… et risque d'alourdir le climat de suspicion qui pesait déjà sur les élus, même si Jean-Pierre Kucheida avait été exclu du PS en mai 2012 pour candidature dissidente aux dernières élections législatives.
    M. Kucheida, qui avait été éliminé dès le premier tour, puis qui avait cédé son fauteuil de maire en janvier, est soupçonné d'avoir utilisé à des fins personnelles pour quelque 47.000 euros la carte bleue de la Soginorpa, qui gère environ 62.000 anciens logements miniers.
    Il est également reproché à l'ancienne figure du PS dans le bassin minier d'avoir utilisé une carte d'essence d'un véhicule de fonction de la Soginorpa pour un usage professionnel sans lien avec cette société et le paiement présumé d'une somme de 12.000 euros de la Soginorpa à sa fille par l'intermédiaire d'une association.
    Une enquête avait été ouverte en mars 2012 à la suite d'une dénonciation des commissaires aux comptes de la Soginorpa le mois précédent.
    L'ancien baron socialiste est également visé par deux informations judiciaires et une enquête préliminaire, concernant notamment des irrégularités dans l'attribution de marchés publics dans le Pas-de-Calais.¢

  • Chypre, un avant-goût ?

    La « bourde » du président de l’Eurogroupe (qui réunit les ministres des finances des pays de la zone euro) n’en était pas une. Le néerlandais Jeroen Dijsselbloem, qui avait affirmé il y a trois semaines que le plan chypriote de spoliation des dépôts bancaires pourrait être étendu à d’autres pays européens en cas de crise financière, avait démenti ses propos quelques heures plus tard au regard de l’émotion occasionnée dans les médias.

    Nous apprenons pourtant que le vice-président de la commission européenne Olli Rehn préparerait une directive visant à systématiser le prélèvement des dépôts des clients afin de renflouer le secteur financier en cas de crise. Selon le site EU Observer, l’homme a ainsi affirmé samedi 6 avril sur la chaîne finlandaise Ylequ’une directive européenne était en préparation dans ce sens. [...]

    Ludovic Greiling - La suite sur Politique Magazine

    http://www.actionfrancaise.net

  • Déficit de la Sécurité sociale : Et si on parlait des responsables

    Estimé à 3,3 milliards d'euros pour 2002, 4,6 milliards prévus en 2003, le déficit de la Sécurité sociale ne cesse de se creuser sous le poids croissant d'une immigration incontrôlée et d'une politique de protection sociale construite sur le principe de l'égalitarisme.
    Vingt-sixième plan élaboré par le ministère de la Santé depuis 1980, le texte présenté par Jean-François Mattei entend à l'instar de ses prédécesseurs s'attaquer à la maîtrise des dépenses de santé en sanctionnant d'abord les patients et donc les contribuables qui financent par leurs impôts la Sécurité sociale. Trop souvent malades les Français et « accros » aux médicaments ? C'est semble-t-il l'opinion du ministre de la Santé qui annonce en conséquence un plan de « déremboursement » des médicaments au Service médical rendu (SMR) insuffisant (qui concerne 835 des 4 490 actuellement remboursés) et une baisse de remboursement des médicaments disposant d'une version générique (copie moins onéreuse du médicament).
    Ces mesures censées « assurer une économie estimée à plusieurs millions d'euros » relève pourtant d'une pure hypocrisie gouvernementale. Les médicaments visés font en effet partie de ceux les plus utilisés par les Français dans le traitement de maladies bénignes (grippe, maux de gorge, fièvre, maux de tête... ). En supprimant le remboursement de ces médicaments de base, le gouvernement réalise certes une économie importante mais il se place en contradiction avec sa rhétorique incitant les patients à privilégier dans certains cas (notamment les angines) ces mêmes médicaments en lieu en place des traitements antibiotiques jugés trop onéreux !
    Une escroquerie de plus qui masque mal les véritables raisons de ce déficit continu des comptes de la Sécurité sociale. Cette focalisation ministérielle sur le coût des médicaments et la nécessité d'y remédier en engageant un plan de « déremboursement » ne tient pas la route si l'on analyse en détail les chiffres en question. La branche maladie tant décriée par Jean-François Mattei représente 120 milliards du budget colossal de la Sécurité sociale (300 milliards). Au sein de cette branche, les dépenses en médicaments absorbent 15 milliards d'euros et les médicaments à service rendu médical estimé insuffisant 11 % et à peine 1,3 % des dépenses maladie. Ramené à la loi de financement de la Sécurité sociale, le chiffre devient insignifiant (0,4 % des dépenses) levant le voile sur la duperie gouvernementale.
    Car c'est bien de forfaiture que le gouvernement se rend coupable en tentant de faire croire aux Français qu'ils sont les premiers responsables du déficit de la Sécurité sociale (quand les impôts et autres charges ne cessent de s'alourdir !). Il faut une fois de plus briser le tabou, pointer du doigt l'irresponsable législation sociale égalitariste qui agit comme un aimant auprès des populations indigentes du tiers monde. Une politique qui, en refusant la prétendue discrimination (c'est-à-dire comme le réclame le Front National l'application de la préférence nationale et l'instauration de caisses séparées entre Français et étrangers), permet à des dizaines de milliers d'allogènes ne travaillant pas de bénéficier des mêmes prestations sociales que les Français.
    Quand on sait que l'immigration coûte quelque 300 milliards de francs par an on peut aisément imaginer le poids - toujours plus important qu'elle prend dans le gouffre abyssal de la Sécurité sociale.
    À cette politique de redistribution systématique, faut-il encore ajouter l'hérésie socialiste que constitue la Couverture Maladie universelle (que la droite raffarinesque s'est bien gardée d'abroger) qui permet aux clandestins de bénéficier des mêmes droits que n'importe quel assuré. Ce qui, pour des millions d'Africains frappés par là pandémie du Sida, est une aubaine et l'occasion de se faire soigner gratuitement ou plus exactement aux frais du contribuable français bientôt condamné à payer de sa poche le moindre anti-douleur que la Sécurité sociale ne lui remboursera plus.
    ✍ Éric Domard Français d'Abord novembre 2002

  • Rapport Fragonard : quel avenir pour la CNAF ?

     Le rapport Fragonard, qui doit proposer des moyens de parvenir à un équilibre financier de la branche « famille » de la Sécurité sociale, doit être remis à Jean-Marc Ayrault ce mardi 9 avril. Il propose notamment de conserver le principe de l’universalité des prestations, tout en indexant son montant sur le niveau de revenu des familles.

    Nous étions en plein hiver, en pleine crise énergétique et en pleine crise budgétaire, lorsque le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a demandé au Président du Haut Conseil de la Famille, Bernard Fragonard, de proposer différentes pistes pour boucher le trou de 2,14 milliards d'euros de la branche « famille » de la Sécurité sociale. L'idée était de sortir un rapport au printemps, le temps pour le gouvernement de trancher entre les différentes mesures proposées pour les mettre en application dès la rentrée 2013.
    Supprimer de la feuille d'impôt l'avantage fiscal pour chaque enfant scolarisé au collège et lycée, ou réduire la prime de naissance : voilà pour les options les moins coûteuses.
    La petite révolution, si elle a lieu, modifiera le principe des allocations familiales. En France la même somme est attribuée à toutes les familles, quel que soit le revenu du foyer.

    DEUX PISTES D'ÉCONOMIES POSSIBLES

    Deux solutions sont envisagées. La première consiste à continuer de donner à tous, mais à donner moins aux parents les plus riches. La seconde possibilité est d’intégrer les sommes versées au calcul de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, plus il y aurait d'enfants dans la famille, plus le foyer fiscal aurait à payer. François Hollande s'y oppose, mais l'hypothèse a du succès à la Cour des comptes.
    Dominique Versini, ancienne secrétaire d’État chargée de la Lutte contre l’exclusion dans le gouvernement Raffarin, juge que ce serait « une bonne décision que de moduler les allocations familiales et de donner des allocations familiales plus symboliques pour ceux qui n’en ont pas vraiment besoin ». Celle qui a tout récemment présidé à la réalisation d’un rapport intitulé : « Familles vulnérables, enfance et réussite éducative », insiste également sur le fait que « Quand trois millions d’enfants vivent en dessous seuil de pauvreté, on est confronté à une situation qui ne nous permet plus de donner autant à tout le monde. La crise nous oblige à ce choix », pose-t-elle.
    Le gouvernement, qui devra donc trancher entre les différentes propositions qui lui seront soumises dans ce rapport Fragonard, table sur trois ans d'efforts avant de parvenir à un retour à l'équilibre financier, programmé donc en 2016.¢
  • Pourquoi Moscou a lâché Chypre

    La solution imposée à la crise de Chypre risque fort de se révéler n'être ni isolée, ni exceptionnelle. Une déclaration maladroite du président de l'Eurogroupe, le socialiste néerlandais Joeren Dijsselbloem, l'a confirmé. Les technocrates du FMI sont en train d'imposer la chute, l'un après l'autre, des derniers bastions de la déontologie bancaire, et pour faire court : du droit de propriété des déposants sur leurs comptes. Après Chypre, le Luxembourg a annoncé (1)⇓ qu'il allait renoncer à son statut. Seule l'Autriche se retranche encore derrière la pratique traditionnelle, considérée par les Autrichiens comme le dernier refuge des libertés individuelles.

    À tout moment désormais, par cette jurisprudence, les États peuvent mettre la main, sous divers prétextes, sur les comptes courants des particuliers.

    Or la crise de Chypre, si elle représentait un dossier économique mineur s'inscrivait dans un contexte particulièrement sensible,  même crucial, du point de vue international dans la région, aussi bien en raison de la guerre civile syrienne que de la poussée islamiste en Égypte.

    Rappelons en effet que cette île, est très majoritairement peuplée de chrétiens, de langue et de civilisation grecque depuis trois mille ans, aujourd'hui de religion orthodoxe. Elle a toujours constitué une position clef, à deux encablures notamment du Liban, de la Syrie, et d'Israël. La Grande Bretagne passe pour avoir renoncé à toute hégémonie militaire. Elle y entretient cependant, aujourd'hui encore, deux bases qui occupent plus de 10 % du territoire. Celles-ci ne sont pas contrôlées par l'Europe mais par l'OTAN. D'autre part, tout au long de cette récente crise, on a omis de mentionner en occident, l'occupation par l'armée turque de la zone nord de l'île, sans aucune base du point de vue du Droit international qui ne l'a jamais reconnue. En 1974, cette intervention militaire y a regroupé les habitants musulmans et chassé les Grecs dans la partie sud demeurée sous la souveraineté effective de la République de Chypre, actuellement membre de l'Union européenne.

    Si le gouvernement de Moscou avait osé intervenir en faveur des Chypriotes, en acceptant le principe d'une garantie représentée par les réserves en hydrocarbures attestées dans les eaux territoriales du pays, (2)⇓ il aurait pu répondre à une très ancienne ambition de la Russie d'accès à la Méditerranée que l'Europe occidentale est parvenue à lui fermer depuis le XIXe siècle. (3)⇓

    Pourquoi Vladimir Poutine s'y est-il refusé ?

    Enseignant à l'université de Harvard, M. Yuri Zhukov vient de publier un article stimulant, quoique légèrement trompeur, dans la prestigieuse revue "Foreign Affairs", éditée à New York par le Council on Foreign relations.

    Aux yeux de nombreux observateurs occidentaux, note cet expert, ce refus de la Russie d'accepter la proposition de Nicosie représentait une erreur stratégique. Elle aurait pu en effet consolider son avancée géopolitique dans un pays stratégique, dernier bastion de ce qui fut l'Europe chrétienne face au Moyen Orient.

    Il y donne trois raisons du refus de Moscou de s'impliquer à Chypre.

    En premier lieu, affirme-t-il, "rien n'établit qu'une proposition crédible ait jamais existé." Mais est-ce si rare dans les négociations diplomatiques ?

    D'autre part, à Moscou, on n'estimait pas, pense-t-il, qu'un accord de dernière minute aurait pourrait changer le destin de Chypre.

    Enfin les pertes russes résultant de la destruction du secteur bancaire de Chypre n'étaient pas évaluées comme catastrophiques.

    Au bout du compte, par conséquent, il a été jugé que l'absence d'un accord de sauvegarde se révélerait plutôt profitable aux intérêts à long terme de la Russie.

    Certaines sources proches des négociations ont fait circulé dans la presse russe que le ministre chypriote Sarris, aujourd'hui démissionnaire, s'était rendu à Moscou sans préparation. Or, la mise au point d'un accord aurait nécessité plusieurs semaines de travail, et le gouvernement de Chypre ne disposait pas du temps nécessaire. Les deux géants russes du pétrole et du gaz naturel, Gazprom et Rosneft, ne voulaient pas discuter des investissements éventuels du secteur énergétique avant que soient achevés les forages correspondants en cours.

    La conviction générale en Russie, souligne Zhukov, est que la décision de changer le système bancaire de Chypre avait été prise en Europe il y a plusieurs années. Le choix de Moscou était entre la perte d'un paradis fiscal et l'investissement dans un tonneau sans fond. La Russie a donc choisi de minimi ses pertes. Les dernières estimations chiffrent celles des déposants russes entre 4 et 6 milliards d'Euros. Il s'agit certes d'une somme importante. Mais elle pose un problème minime en regard de celui de la fuite des capitaux qui aurait coûté, entre 2011 et 2012, 108 milliards à l'économie.

    La pénétration de la finance russe à Chypre a commencé aux débuts des années 1990. Le système bancaire de l'ex Union Soviétique était en plein chaos. Les paiements en devises étaient devenus pratiquement impossibles et de nombreux Russes ont alors ouvert des comptes à l'étranger. Depuis lors, le système a été stabilisé, mais l'utilisation de comptes ne s'est pas arrêté.

    En décembre 2012, le président Poutine a pris en main cette question et il a créé des zones franches dans des régions orientales de la Russie. L'idée n'était pas nouvelle : la Russie dispose déjà de plus de 20 zones économiques spéciales, qui offrent des bénéfices fiscaux aux investisseurs. Jusqu'à maintenant, ces zones n'étaient pas particulièrement attirantes.

    Le président de l'Eurogroupe M. Joeren Dijsselbloem nous a cependant averti : le précédent de Chypre peut être appliqué ailleurs. Déjà la Lettonie, candidate à l'Euro s'est vu signifier de ne pas accepter de capitaux russes importants en provenance de Chypre : les investisseurs russes risquent fort d'éprouver de plus en plus de difficulté à faire concurrence en occident à ceux du Qatar.

    Tout ceci ne signifie donc pas que la présence de la Russie à Chypre est terminée, conclut Zhukov. Au contraire.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. Frankfurter Allgemeine Sonntagzeitung entretien le 7 avril de Luc Frieden ministre des finances du Grand-Duché "Luxemburg [wird] Bankgeheimnis lockern"
    2. cf. par exemple le communiqué du groupe Total http://www.total.com/fr/groupe/actualites/actualites-820005.html&idActu=2922 du 6 février 2013.
    3. Ce fut notamment la cause de la guerre de Crimée et la motivation profonde de la subtile diplomatie anglo-turque
  • Hollandouille et CalimAyrault sont sur un pédalo…!

    Houlala mes amis, le cas « huzac » commence à faire bigrement du vilain et l’ambiance générale nationale s’en ressent.

    Tribune libre de Charles Sannat
    En passant de la République irréprochable à celle de l’évasion fiscale et des petites combines entre copains c’est une classe politique déjà en mal d’amour populaire qui se trouve toute pointée du doigt. Au bout de cette longue descente aux enfers nous pouvons imaginer la fin. Une remise à plat du système économique évidemment puisque ce qui rend insupportable l’affaire Cahuzac ce n’est pas tant les faits reprochés que la période actuelle de disette et d’efforts demandés à tous. Faites ce que je dis et pas ce que je fais.
    Nous avons appris également aujourd’hui, même si cela couvait depuis plusieurs mois, qu’un groupe de journalistes d’investigation d’une soixantaine de pays ont reçu des informations sous la forme d’un disque dur contenant plus de 2,5 millions d’informations sur les paradis fiscaux les plus opaques de la planète.

    The offshore leaks !
    C’est dans ce cadre qu’une information n’est pas vraiment venue arranger les affaires de notre Président Normal Premier souverain en chef d’une « ripoublique » en décomposition.
    Son ancien trésorier de campagne Monsieur Augier apparait dans les listings et détient deux sociétés aux Iles Caïman.
    Comme le dit le Figaro : « Jean-Jacques Augier est actionnaire de deux sociétés offshores basées dans les Îles Caïmans. Il reconnait les faits tout en affirmant que «rien n’est illégal». Mais, en pleine tempête autour de Jérôme Cahuzac, il s’agit au minimum d’une énorme maladresse politique ». On peut effectivement le dire comme ça.
    Mais nous pouvons penser que nos mamamouchis pour leur défense nous expliqueront qu’ils ne « pouvaient là non plus vraiment pas savoir ».
    Enfin cela dit, ce n’est sans doute pas vraiment illégal en terme fiscal quoique ces opérations permettent d’éviter soigneusement de rapatrier les fonds en France, où comme chacun le sait une fiscalité lourde attend toute personne gagnant un peu plus de 1 942,50€ par mois (vous savez le nouveau seuil de la richesse en Hollandie selon le futur barème des allocations familiales).
    Mais c’est une faute morale de la part d’un Président de la République, fort sympathique au demeurant, mais qui se montre incapable de se hisser à la hauteur de la situation ce qui aurait été la même chose pour l’agité précédent qui faisait beaucoup de bruit pour pas grand-chose.

    Le phénomène de résonnance
    C’est un concept bien connu des ingénieurs des ponts et chaussées et des militaires, puisqu’une troupe passant au pas cadencé sur un pont est capable de le faire s’effondrer par les simples vibrations ainsi créées.
    Nous devons nous rendre compte que plusieurs phénomènes rentrent actuellement en résonnance et menacent le fragile équilibre de notre pays.
    La crise économique fait des ravages jusqu’à présent masqués ou atténués par les « amortisseurs sociaux ». L’austérité mise en place sape le moral des classes moyennes très riches (1 942,50€/mois, je sais je radote, mais il n’y a que moi que ça choque).
    La croissance, on attend la crôassance comme le miracle qui nous sauvera des eaux. Mais point de crôassance en vue et il n’y en aura pas. C’est fini. Nous sommes définitivement rentrés dans un monde sans croissance économique. Or toute notre classe politique (de droite comme de gauche), ne sait travailler ou penser que dans un cadre intellectuel et avec des modèles économétriques basés sur… le taux de croissance.
    L’allongement de la durée de travail avec le recul presque annuel désormais de l’âge de départ à la retraite à un coût social indirect rarement mentionné. En deux ans, ce n’est pas loin de 200 000 seniors qui auraient du partir mais sont restés en poste. La conséquence est assez simple. C’est 200 000 postes qui n’ont pas été remplacés même en partie et qui bloquent l’entrée des jeunes sur le marché du travail. Faire travailler les « vieux » plus longtemps quand il n’y a pas de croissance revient à empêcher les jeunes de travailler. Cela va donc continuer à pousser fortement à la hausse le chômage des jeunes sans que les emplois d’avenir soient une réponse suffisamment forte à la gravité de la situation sans parler du coût budgétaire d’une telle mesure.
    Et enfin la crise désormais morale qui touche l’exécutif avec tout ce que cela implique d’écœurement populaire alors que la corde est déjà très, très tendue. Tout se met donc en place pour une conflagration économico-sociale qui serait elle-même très néfaste à notre santé économique plus que précaire.

    Zone euro: la BCE s’inquiète pour la reprise et cherche de nouveaux instruments
    Pendant ce temps, Mario Draghi, le gouverneur de la BCE tenait une conférence de presse aujourd’hui. Il a confirmé que la BCE est « prête à agir et cherche de nouveaux moyens de soutenir l’économie de la zone euro, dont la reprise est sujette à des risques à la baisse».
    Le vocabulaire de notre élite est somptueux… la reprise risque de baisser… dans le cadre d’une politique de croissance négative menée à l’aide du concept « Lagourdien » de Rilance. Sa phrase complète est la suivante « la faiblesse économique s’est poursuivie en début d’année. Une reprise graduelle est attendue dans la deuxième partie de l’année mais sujette à des risques à la baisse »… ou comment, alors que l’on nous annonçait en décembre 2012 que la croissance repartirait au 2ème trimestre 2013, nous expliquait qu’il y a finalement des risques de baisse c’est-à-dire que rien ne va repartir du tout. Ce que l’on savait déjà en décembre 2012… mais non, on vous dira que l’on ne pouvait vraiment pas savoir !
    Pour Mario Draghi l’Europe fait face à « une demande intérieure plus faible qu’attendue ou encore des réformes structurelles insuffisantes dans les pays de la zone euro ». Ce que je ne peux que traduire par il faut encore plus de rigueur et d’austérité, ce qui conduira à une baisse encore plus importante de la demande vu que tout le monde sera au chômage… donc Mario qui est très très fort, il en déduit que tout ça ne va pas aider la croissance européenne et qu’il pourrait y avoir un léger risque de baisse…
    Ce qui est bien aussi avec Mario c’est qu’il pense… enfin il essaie. Ce n’est pas facile. Voilà un petit résumé pour vous rassurer : « La BCE est prête à agir et examine divers instruments grâce auxquels elle pourrait soutenir l’économie toujours chancelante de la zone euro ». Cela fait 5 ans que la crise est derrière nous et je trouve que l’examen n’avance pas vite.
    Ou encore « nous devons réfléchir intensément pour trouver quelque chose qui soit à la fois utile et compatible avec notre mandat, et prendre en compte l’expérience d’autres pays ». J’aime quand Mario réfléchi intensément, car vu la situation c’est effectivement le moment. Enfin pour vous achever il a assuré « chercher de l’inspiration à 360 degrés, c’est-à-dire partout »… attention au torticolis et au tournis mon cher Mario, il ne faut pas tourner la tête trop vite.

    Revenons en France
    Comme il va bien falloir tenter de sortir de cette chienlit, on ne va rien changer du tout car cela est beaucoup trop compliqué et demanderai un immense courage politique, non. On va se contenter de gagner du temps. En économie on gagne du temps en imprimant des billets ou encore en faisant payer les contribuables. En politique on fait sauter quelques fusibles. Alors on peut déjà vous raconter l’histoire.
    Hollandouille et calimAyrault sont sur un pédalo. CalimAyrault tombe à l’eau ? Qui l’a poussé ? On le sait. Qui va le remplacer? Aucun intérêt car la politique menée sera la même.
    Charles Sannat Economie matin.fr 5/04/2013 http://www.polemia.com

  • Emmanuel Ratier sur l’affaire Cahuzac et sur Mediapart


    Emmanuel Ratier - Révélations suite à l'affaire... par Homme-Mayonnaise

    Dans le Libre Journal de la résistance française sur Radio Courtoisie, Emmanuel Ratier le 3 avril 2013 s’entretenait avec Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia et Benjamin Dormann, chef d’entreprise, écrivain, au sujet de l’affaire Jérôme Cahuzac et au sujet de Mediapart et son directeur Edwy Plenel.
    Au passage sont aussi évoqués François Hollande, Valérie Trierviller, et leur déclaration de patrimoine.

    Comme toujours Emmanuel Ratier nous permet de mieux comprendre le dessous des cartes…

    http://fr.novopress.info/

  • Les services secrets britanniques dominent le commerce de la drogue

    [Article de Laurent Glauzy en exclusitivé pour Contre-info]

    Le commerce de la drogue est dominé et géré à l’échelle mondiale par les agences d’espionnage. Dans cette activité illicite et criminelle, l’Intelligence britannique règne en souveraine. Le M15 et le MI-6 contrôlent avec la City de Londres plusieurs agences d’espionnage à l’instar de la CIA et du MOSSAD.

    Entre 1995 et 1999, James Casbolt travaille pour le MI-6 dans des opérations occultes de trafics de cocaïne avec l’Armée républicaine irlandaise (IRA) et le MOSSAD. Les propos de cet ancien agent sont d’autant plus fondés que son père Peter Casbolt servait le MI-6 et travaillait avec la CIA et la Mafia italienne dans les réseaux internationaux de cocaïne.

    Dans son livre Agent Buried Alive (agent enterré vif), paru en 2008, James Casbolt, ancien commandant des services d’espionnage britanniques explique que la distinction de tous ces groupes est à tel point nuancée que l’on trouve in fine un groupe unique travaillant aux mêmes objectifs. James Casbold certifie : « Nous étions des marionnettes dont les cordes étaient tirées par des marionnettistes à l’échelle planétaire. Leur siège se situait à la City »[1] [2]. Il souligne que la CIA a importé la majeure partie de la drogue en Amérique dans les années 1950, et qu’elle œuvre aux ordres de l’espionnage britannique. Pour sa part, le MI-6 aurait introduit 90 % de la drogue en Grande-Bretagne. L’agence de renseignement américaine a été créée à cet effet en 1947. James Casbold explique qu’elle dépend de la City et des familles aristocratiques composant l’élite mondiale, à savoir les Rothschild et les Windsor.

    Toujours selon James Casbold, ces opérations sont réalisées par le biais de structures terroristes. Car le MI-6 importe l’héroïne du Moyen-Orient, la cocaïne de l’Amérique du Sud et le cannabis du Maroc. Dans les années 1950, l’Intelligence britannique produit le LSD au sein du Tavistock Institute de Londres[3]. Dans les années 1960, le MI-6 et la CIA utilisent ce psychotrope hallucinogène pour transformer une jeunesse rebelle en des sujets défoncés et pacifistes, incapables de mener une vraie révolution.

    Le Dr Timothy Leary, le gourou du LSD des années 1960, est un tireur de ficelles entre les mains de la CIA. Les fonds monétaires et la drogue pour la recherche de Leary proviennent de la CIA. Leary témoigne que Cord Meyer, un des responsables de la CIA, subventionnait la contre-culture du LSD dans les années 1960, afin d’opérer un changement culturel radical. James Cosbald rapporte qu’en 1998 le MI-5 a envoyé à son père trois mille doses de LSD sur du papier buvard frappé de la représentation du drapeau européen. En guise de discrétion, le LSD est d’ailleurs appelé « Europa ». L’agent qui en a effectué le transport, travaillait pour une entreprise du gouvernement.

    Le trafic mondial de la drogue constitue une manne d’au moins 500 milliards de livres par an, en plus du pétrole et de l’armement. Ces trois activités seraient-elles sous la coupe des mafias, des Etats ou des agences de renseignement ? Le 5 août 2008, le patron de la mafia américaine John Gotti est arrêté et emprisonné suite à des accusations d’implication dans un énorme trafic de cocaïne et pour les meurtres de trois hommes. Lors de son procès, il expose : « Non, nous ne pouvons pas rivaliser avec le gouvernement ».

    Pour James Casbold, il s’agit d’une demi-vérité parce que la mafia et la CIA, au niveau le plus élevé, constituent un seul groupe profitant du commerce de la drogue. Il soutient que les capitaux de la drogue du MI-6 sont notamment recyclés par la Banque d’Angleterre, la Barclays Bank et d’autres entreprises en lien avec des familles princières hors de tout soupçon. Cette réalité est également dénoncée par l’écrivain néerlandais Robin de Ruiter, dans Les 13 lignées sataniques, publié en 2012.

    L’argent de la drogue passe de compte en compte jusqu’a ce que son origine se perde dans un entrelacs de transactions. « L’argent de la drogue sort plus propre, mais non totalement blanc. Les familles qui gèrent ce buisines, comme les Oppenheimer, utilisent cet argent pour acquérir des diamants. Quand ils sont vendus, l’argent de la drogue devient propre », souligne James Casbold. Il poursuit en argumentant qu’en 1978, le MI-6 et la CIA étaient présents en Amérique du Sud pour étudier les effets du « basuco », « restes ». Cette drogue redoutable, une des plus mortelles, détruit une personne en moins de deux ans. James Casbold constate que le potentiel d’accoutumance est de très loin supérieur à celui de la cocaïne ordinaire. Le MI-6 et la CIA en submergent la Grande-Bretagne et l’Amérique. Deux ans après, en 1980, la Grande-Bretagne et l’Amérique commencent à voir les premiers signes de la diffusion du « basuco » dans la rue.

    Le 23 août 1987, dans une communauté rurale implantée au sud de Little Rock, dans l’Arkansas, deux garçons mineurs, Kevin Ives et Don Henry, sont assassinés : ils sont témoins d’une transaction de cocaïne opérée par la CIA dans un petit aéroport de Mena, dans cet Etat du sud américain. Bill Clinton est alors gouverneur de l’Arkansas. James Casbold développe cet évènement : « A cette époque, Bill Clinton est impliqué [dans cette affaire] avec la CIA. Une valeur de 100 millions de dollars de cocaïne transitait alors par l’aéroport de Mena. La drogue était ensuite écoulée en Grande-Bretagne. (…) Mon père rencontrait des bateaux provenant du Maroc dans la Costa del Sol et transportait les charges de chanvre par camion ».

    Son père est devenu héroïnomane dans les dernières années de sa vie : « Il est mort drogué et pauvre, en prison, dans des circonstances très étranges ». Il avance que « les agences d’espionnage utilisent la drogue comme une arme contre les masses pour faire accepter leur programme sur le long terme : un unique gouvernement mondial, une unique force de police mondiale, œuvre pour laquelle a été désignée l’OTAN, et une population fichée par micro-puce ».

    James Casbold argue que les organismes et les personnalités de ce secteur doivent être démasqués :

    1) Tibor Rosenbaum, agent du MOSSAD, est le directeur de la banque du Crédit international ayant son siège à Genève. Cette banque est le précurseur de la célèbre Banque de crédit et du Commerce international (BCCI). Elle constitue une des principales branches pour le blanchiment de la l’argent de la drogue. La revue Life a présenté la banque de Rosenbaum comme une entreprise de recyclage de l’argent et du crime organisé. Le mafieux américain Meyer Lanksky et Tibor Rosenbaum ont fondé Permindex, l’unité de choc du MI-6 ayant servi dans l’assassinat de John Kennedy.

    2) Robert Vesco, subventionné par la branche suisse des Rothschild, est impliqué dans la connexion américaine collaborant avec le cartel de la drogue de Medellin, en Colombie.

    3) Sir Francis de Guingand, général de l’armée britannique, ancien chef du MI-5 et du MI-6, et qui a vécu en Afrique du Sud, collaborait au commerce de la drogue.

    4) Henry Keswick est le président de Jardine Matheson Holdings Ltd. Fondée en 1832 et ayant son siège à Hong-Kong, cette entreprise participe au commerce de l’opium dans les années 1840. Selon James Casbold, Jardine Matheson Holdings Ltd est à la tête des plus grandes opérations de trafic de drogue se produisant dans le monde. Son frère John Keswick est président de la Banque d’Angleterre.

    5) Sir Martin Wakefield Jacomb, vice président en 1985 de la Barclays Bank, directeur en 1986 du journal The Telegraph (il fut épargné par les mass media. Les agents qui perpétuent ces crimes possèdent la majeure partie des mass media. En Amérique, l’ancien directeur de la CIA, William Casey, fut le président du conseil d’administration de la chaîne ABC).

    6) George Bush Senior, ancien chef de la CIA et 41e Président des Etats-Unis de 1989 à 1993, fut le principal baron de la drogue. Ses interventions conduites en Amérique du Sud contre les Cartels servirent à éliminer toute concurrence. Le journaliste d’investigation Gary Webb, auteur du livre Dark alliance, fut retrouvé mort avec deux impacts de balles derrière la tête. La police conclut à un suicide. Le journaliste avait découvert que les capitaux tirés de la drogue provenaient d’« opérations occultes » servant à financer des projets classifiés « top secret ». Selon Casbold, ces projets incluent la construction de bases souterraines militaires à Dulce dans le Nouveau Mexique, Pine Gap, Snowy Mountains en Australie, Nyala Range en Afrique, à l’ouest de Kindu en Afrique à côté de la frontière égypto-libyenne, au Mont Blanc en Suisse, à Narvik en Scandinavie, sur l’île de Gottland en Suède et en de nombreux autres lieux autour du monde. Des projets servant très certainement à une mise en fonction du Nouvel ordre mondial.

    [1] Egalement ancien du MI-6, le Dr John Coleman, dans sa revue World in Review, explique cette symbiose des services de renseignements internationaux et que l’ancien KGB et la CIA travaillait en collaboration. Il développe la théorie selon laquelle l’organisation des Frères musulmans serait noyauté par la franc-maçonnerie britannique dans le but de contenir le Moyen-Orient dans une situation de sous-développement afin que ses ressources énergétiques continuent à être pillées par la Grande-Bretagne.

    [2] The Guardian du 14/5/09 affirme que les pirates de Somalies appartenant à des réseaux islamistes, attaquent les bateaux étrangers dans le golfe d’Eden et disposent d’un armement et de moyens de communication ultrasophistiqués. Ils disposaient aussi d’informateurs bien placés au sein de la City de Londres (cf. L. Glauzy, Atlas de géopolitique révisée. Chroniques 2003-2010, Editions des Cimes, 2011, p. 301).

    [3] Cf. : Laurent Glauzy, Illuminati : de l’industrie Rock à Walt Disney, les arcanes du satanisme, Maison du Salat, 2012