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économie et finance - Page 818

  • Les filières terroristes de Paris et les dirigeants politiques français

    Les filières terroristes de Paris et les dirigeants politiques français Dans son livre "Crimes sans Châtiment", Jean-Loup Izambert met à jour tout un système de complicités entre les dirigeants politiques français et des groupes islamistes criminels. De 1990 à 2012, de l’Algérie à la Syrie, la confrérie des Frères musulmans reçoit le soutien de Paris dans ses coups d’État contre les pays du Bassin méditerranéen.
    17 mars 2013.

    Q : En juin 2012 vous annonciez la parution prochaine de votre ouvrage sous le titre provisoire de “La ligne jaune”. Le titre a changé depuis. Pourquoi ?

    Jean-Loup Izambert : D’abord, il m’a fallu près d’une année avant de trouver un éditeur libre et indépendant digne de ce nom sur la vingtaine qui ont reçu mon manuscrit. [1] Pendant ce temps, l’évolution de la situation internationale a montré que les dirigeants occidentaux ne se contentaient pas de franchir la ligne jaune entre la guerre et la paix.

    Le fait est acquis qu’ils déclenchent des conflits en bafouant la souveraineté des peuples, en piétinant la Charte des Nations Unies, ses résolutions comme les conventions internationales. Les guerres ouvertes contre la Libye puis contre la République arabe syrienne font suite à celles déjà enclenchées dans des conditions similaires contre l’Afghanistan, l’Irak, la République fédérative de Yougoslavie et plusieurs pays d’Afrique dont la Côte d’Ivoire ou le Mali. Elles témoignent de la volonté des dirigeants des mêmes pays occidentaux –USA, Angleterre et France en principal – de passer outre le droit international pour piller les richesses des peuples, contrôler les grands axes de communication qu’ils jalonnent et y installer des régimes militaro-financiers. Ils bénéficient dans ces nouvelles guerres coloniales du soutien peu flatteur des dictatures pétro-religieuses du golfe Persique et de l’intervention du Fonds monétaire international. L’embargo contre la République islamique d’Iran afin d’empêcher son développement et d’y provoquer des troubles en est un autre exemple. Ces crimes sont prémédités, planifiés, discutés entre princes et sont le fait des mêmes Etats, tous membres de l’OTAN. Autre élément important : ils sont restés sans châtiment, sans réplique, tant sur le terrain politique, diplomatique, économique que militaire, du moins pour le moment.

    Q : Quels éléments pourraient changer le cours des choses ?

    Jean-Loup Izambert : Trois facteurs sont à prendre en compte. D’abord, l’Eurasie émerge et s’organise politiquement, économiquement, financièrement et militairement avec ses partenaires sous l’impulsion de Moscou et de Pékin. La première puissance mondiale est en cours de constitution sur la base des idéaux de paix, de progrès économique et social et d’anti-impérialisme. Cet aspect est évoqué dans le livre au travers de l’intervention du politologue Alain de Benoist.

    Cela signifie que dans le temps, de gré ou de force, toutes les bases militaires étasuniennes installées dans des pays de l’Eurasie devront disparaître pour céder la place aux forces de la paix. Ce mouvement est à prolonger sur la petite Europe de Maastricht et le bassin Méditerranéen.

    Pour sa part, le politologue camerounais Jean-Paul Pougala situe bien les enjeux sur les vraies raisons de la guerre contre la Libye. Ensuite, les principaux acteurs de l’Eurasie commencent à parler d’une seule voix dans les instances internationales. Ainsi, sans le veto commun de la Fédération de Russie et de la République Populaire de Chine au Conseil de sécurité de l’ONU, rejoints aujourd’hui par de nombreux autres pays au sein des Nations Unies, nous connaîtrions actuellement un conflit militaire majeur. Il ne faut pas oublier qu’après “l’expérience” diplomatique malheureuse avec la Libye, la Fédé-ration de Russie a clairement mis en garde les gouvernements bellicistes contre tout nouvel acte de guerre contre la République arabe syrienne, Ceux qui, comme les Etats-Unis, la France, la Turquie de l’islamiste Erdogan et son partenaire Israël ont jugé bon de soutenir les gangs criminels islamistes de la nébuleuse des Frères musulmans ont pris une lourde responsabilité. Enfin, troisième facteur et non des moindres, ces Etats ont semé le ferment de la haine à leur encontre.

    Q. : C’est-à-dire ?

    Jean-Loup Izambert : Croyez-vous que les enfants palestiniens qui ont vu leurs familles assassinées par l’armée de l’Etat raciste et terroriste d’Israël qui viole depuis des décennies les résolutions de l’ONU vont se contenter longtemps de la“guerre des pierres “ contre l’agresseur ? Croyez-vous que les Libyens qui ont vu les leurs mourir sous les bombes à uranium de l’OTAN ou assassinés par des bandes islamistes armées par la France vont rester les bras croisés devant le massacre et l’occupation de leur pays ? Croyez-vous que les Syriens vont mourir en silence dans les lâches attentats suicides de gangs islamistes armés par l’Occident et la Turquie sans réagir ? Si vous regardez la carte des conflits dans les pays arabes depuis les années 90, vous constaterez que la France a toujours protégé et armé des mouvements permettant de provoquer leur déstabilisation. J’en fais la démonstration en prenant pour exemple les relations entre dirigeants français et ceux de plusieurs organisations proches des Frères musulmans. Quand les peuples vont avoir conscience de ces faits, ce qui commence à se produire en Tunisie ou en Egypte, et qu’ils se seront débarrassés des pouvoirs installés par la Sainte-Alliance Washington-Londres-Paris, les Français pourront toujours essayer d’exporter du camembert au Qatar.

    Q : Vous mettez en cause les dirigeants français, Nicolas Sarkozy et François Hollande, et des dirigeants du renseignement français en contact avec des organisations proches de groupes terroristes…

    Jean-Loup Izambert : Je ne les mets pas en cause. Je les accuse de couvrir soit des criminels associés à des groupes extrémistes islamistes, soit de soutenir des organisations qui sont liées à ces groupes et de pactiser avec des dictatures comme celles du Qatar, de l’Arabie saoudite ou du Bahreïn.

    Q : Dans votre livre vous montrez comment se fabriquent des“oppositions” et vous citez les cas de plusieurs dirigeants d’organisations islamistes bénéficiant du soutien des dirigeants français dans les guerres contre la Libye et la Syrie. Pouvez-vous nous rappeler quelques exemples ?

    Jean-Loup Izambert : Sans entrer dans les détails, concernant Nicolas Sarkozy, celui-ci a été quatre fois ministre dans quatre gouvernements UMP dont deux fois ministre de l’Intérieur avant d’être élu Président de la République en 2007. Comme je le démontre, alors qu’il occupait ces fonctions, des ministères à la présidence, il ne pouvait ignorer que des membres de l’organisation islamiste tunisienne Ennahda recherchés par Interpol pour des actes criminels étaient en France depuis le début des années quatre-vingt-dix.

    Certains des membres d’Ennahda auraient du reste été retournés et sont aujourd’hui dans les rangs du pouvoir tunisien pour orienter sa politique étrangère, économique, financière et militaire en faveur des puissances coloniales. Par ailleurs Sarkozy a été le promoteur de l’intervention militaire contre le peuple libyen et l’initiateur de relations privilégiées avec les putschistes islamistes. A ce titre, comme Président de la République française et chef des armées, il est responsable de la violation des résolutions de l’ONU dans ce conflit et responsable de crime contre l’humanité du fait de l’utilisation d’armes à uranium par les armées de l’OTAN.

    Q : Et aujourd’hui, concernant François Hollande ?

    Jean-Loup Izambert : Les Français qui ont voté pour lui découvrent qu’en réalité il poursuit la même politique que son prédécesseur de l’UMP. Je ne reviendrai pas ici sur les données concernant l’aggravation de la crise que je développe dans mon livre. Depuis 1981, à chaque fois que les socialistes ont été au pouvoir, ils ont administré les affaires de l’Etat comme des compteurs de petits pois, sans jamais rien remettre en cause de l’organisation et de la gestion de l’Etat au profit des transnationales de la finance et de l’armement. C’est le propre de tous les partis réformistes sur tous les continents : gérer le capitalisme quand celui-ci est en difficulté. Or, le terrorisme n’est rien d’autre que l’expression du capitalisme en crise qui ne peut plus supporter la moindre parcelle de démocratie, le moindre obstacle à sa survie.

    Aussi, je pense que le ministre de l’Intérieur du gouvernement Ayrault, Manuel Valls, devrait se montrer plus humble lorsqu’il accuse la droite d’être“responsable du retour du terrorisme” comme il l’a fait lors d’une séance à l’Assemblée nationale à la mi-novembre 2012. Qu’il commence par nettoyer son écurie ! Comme je le rapporte dans mon enquête en posant des questions, des ministres de l’Intérieur socialistes ont, avec des dirigeants du renseignement français, couvert des individus, membres d’une organisation islamiste, recherchés par Interpol pour des actes criminels et association à une organisation extrémiste terroriste.

    L’Elysée est devenu une sorte de “carrefour” du grand banditisme où le “Tout-Paris” de la Françafrique croise les pires dictateurs de la planète – du Qatar, de l’Arabie saoudite, du Bahreïn, – et les représentants de groupes criminels comme le Conseil national de transition libyen ou le Conseil national syrien. Ces gens là sont les financiers et les organisateurs de groupes qui se livrent au crime organisé à grande échelle, trafic de drogues compris. Il est particulièrement grave de voir les dirigeants français et de l’OTAN leur donner caution, les financer et les armer.

    Q : Mais aujourd’hui les choses n’ont-elles pas un peu changé avec le nouveau gouvernement ?

    Jean-Loup Izambert : Non, bien au contraire, les guerres contre la Syrie et le Mali en témoignent, elles se poursuivent comme sous la présidence de “Sarkozy l’Américain”. Il ne faut pas s’en étonner puisque lors de la passation de pouvoir, le 17 mai 2012, entre le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Fillon, Alain Juppé, et celui du gouvernement Ayrault, Laurent Fabius, ce dernier a déclaré à son prédécesseur : “Sur les questions majeures, je sais que nous nous retrouverons”.

    Le président François Hollande et son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, apportent leur soutien direct à une association comme les“Amis de la Syrie”. Celle-ci regroupe en réalité des représentants de mouvements islamistes sunnites (Arabie saoudite, Qatar, Turquie, Tunisie, Maroc), des dirigeants des États-Unis, de l’Union européenne et des représentants d’officines liées aux services occidentaux, tels ceux du Conseil national syrien (CNS). Cette dernière organisation n’est rien d’autre que l’administrateur de la mort que sèment les milices islamistes en Syrie contre les symboles du panarabisme comme contre toute personne ne partageant pas leur religion.

    Encore une fois, l’organisation des Frères musulmans est au coeur de cette guerre. Je rappelle du reste dans mon livre que cette organisation n’a pas hésité à commettre des crimes odieux à plusieurs reprises contre des civils syriens, cela bien avant de recevoir le soutien direct de Paris dans sa nouvelle tentative de putsch. Toute l’histoire des Frères musulmans en Syrie n’est que crimes, sabotages et assassinats. Ce sont ces gens là que Paris soutient aujourd’hui. Du reste, plusieurs des dirigeants de “l’opposition” criminelle syrienne vivent en Ile-de-France et sont, pour certains d’entre eux, en contact de longue date avec des agents de la CIA, du MI6 et de la DGSE. Cela étant dit, la détérioration des relations entre l’armée française et le pouvoir politique, aggravée sous Sarkozy ne fait que s’accentuer. Les militaires français n’ont pas vocation à servir de milice privée à “Monsieur Total” ou à “Monsieur Areva”, et encore moins à “Monsieur Esso”. C’est pourtant ce qu’ils font au Mali ou, pire, en Afghanis-tan. Comme vous pourrez le lire dans “Crimes sans châtiment”, sous l’administration de l’OTAN, les soldats français de la force d’occupation servent en réalité de bouclier au commerce international de la drogue et des armes de la CIA avec des chefs de guerre islamistes.

    Q. : Vous affirmez que le gouvernement français arme les gangs criminels en Syrie. Mais sur quelle situation peut déboucher cette nouvelle violation de l’ONU et du droit international ?

    Jean-Loup Izambert : Le président français, son Premier ministre et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ont fait le choix d’envoyer des agents de la DGSE, notamment au Liban puis en Turquie, aux côtés d’agents du MI6 anglais et de la CIA étasunienne pour armer ces groupes assassins. Je rapporte sur ce point des éléments en provenance de différentes sources. Le scénario est à peu près similaire à celui contre la Libye. Face à de tels faits, répétés, il est indéniable que le gouvernement français cherche la guerre, une guerre dont il semble croire, bien naïvement, pouvoir rester à l’abri. Le président français, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense du gouvernement Ayrault devront assumer les conséquences de leurs guerres. Car à partir du moment où vous prenez la responsabilité de protéger des éléments criminels et où vous armez des groupes terroristes en violation du droit international pour semer la mort dans d’autres pays, cela signifie que vous ne pouvez plus être considéré comme un partenaire loyal mais comme un ennemi avec lequel la neutralité n’est plus politiquement praticable. Vous devez alors assumer toutes les conséquences de la guerre, à savoir être vous-même la cible d’actes de guerre. Ce serait même justice que la violence tourne contre la violence politique, économique, diplomatique et militaire des gouvernements qui agissent de concert avec Paris, de Washington à Doha en passant par Londres, Ankara et Tel Aviv.

    Q. : Comment avez-vous travaillé pour mener cette enquête ?

    Jean-Loup Izambert : C’est une enquête sur le long terme – une vingtaine d’années –commencée dans les années 90 jusqu’à nos jours. Il était nécessaire de remonter dans le temps pour analyser l’évolution des relations entre Paris et des groupes criminels islamistes, mettre en évidence que les gouvernements de la France en crise ont besoin du terrorisme et de la violence. J’ai donc mené plusieurs enquêtes sur le terrain entre les années quatre-vingt dix et 2000. Puis je suis revenu sur les principaux protagonistes par périodes en ciblant mes recherches sur le Maghreb, principalement le Maroc et la Tunisie. Ce choix tient au fait que les islamistes y avaient tenté plusieurs coups d’Etat dans les années 90 afin d’y implanter le premier Etat islamiste du Maghreb. La stratégie de la terreur adoptée depuis par les Frères musulmans dans tous les autres pays repose sur le même plan présenté et expliqué dans mon livre. Des dirigeants d’associations, des confrères journalistes d’investigation, des spécialistes comme Abdallah Amami, des universitaires comme Moncef Ouannes, Jean-Paul Pougala ou le philosophe Alain de Benoist, des professionnels du renseignement, tel Yves Bonnet, ancien dirigeant de la DST, d’Interpol ou d’autres services, y compris militaires, interviennent au fil des pages ou apportent leur expérience, leurs avis et des informations précieuses sur les événements en cours. Leur travail important, leurs réflexions, leurs études prolongent mon enquête de terrain. Maintenant, nous allons placer le livre au coeur du débat politique car la crise économique est le terreau de la criminalisation de la vie politique. Mes confrères Richard Labévière avec “Les dollars de la terreur” [2] et Michel Collon avec “Libye, OTAN et médiamensonges” [3] ont déjà produit deux contributions importantes et documentées sur les relations entre pouvoir politique occidental et groupes terroristes islamistes et la mise en scène qui les accompagne. J’y ajoute aujourd’hui, de manière ciblée, le volet français.

    Interview de Jean-Loup Izambert par Louis Dalmas http://www.voxnr.com

    Source : B.I. Infos, no. 185, mars 2013.

    Jean-Loup Izambert : Premier journaliste à dénoncer l’implication de quarante banques européennes dans le plus grand krach boursier de la place de Genève, il publie “Le krach des 40 banques” (1998). Son livre “Le Crédit Agricole horslaloi ?”(2001),momentanément interdit de publicité et de vente en France, est traduit et édité en Fédé- ration de Russie, puis devient le sujet d’un film réalisé par RTR Planeta, première chaîne de télévision de l’Etat russe. Au lendemain de la failli- te du groupe Crédit Lyonnais, il cible les liaisons entre dirigeants de banques, pouvoir politique et magistrature dans“Crédit Lyonnais, la mascarade” (2003). Il est l’auteur de la première enquête journalis- tique sur le fonctionnement de l’ONU, “ONU, violations humaines”(2003). La guerre contre la Yougoslavie puis contre l’Irak le condui- sent à enquêter sur les dessous de la politique internationale et à écrire “Faut-il brûler l’ONU ?” (2004). Après “Les Démons du Crédit Agricole” (2005), il poursuit ses recherches dans le monde financier avec “Pourquoi la crise ?”(2009). “Crimes sans châtiment”, publié par les Editions 20 Coeurs, est l’aboutissement de vingt années d’en- quêtes sur les relations entre dirigeants français et membres de réseaux criminels islamistes

  • Les contribuables à nouveau menacés par une Europe sans budget

    Après avoir largement rejeté l’accord signé par les 27 en février, les eurodéputés veulent en négocier les affectations. La création de nouvelles taxes est évoquée. Et si le prochain coup de corne fiscal venait de Strasbourg ?

    Le rejet du budget de l’Union européenne pour la période 2014-2020 a été porté par une fronde massive : 506 parlementaires ont voté contre. Ils n’étaient que 161 à soutenir un texte soutenu par le Parti populaire européen (PPE, droite), les socialistes, l’Alliance des libéraux et démocrates en Europe (centriste), les Verts et la Gauche unitaire européenne (GUE, antilibérale).

    « Le Parlement européen rejette cet accord sous sa forme actuelle parce qu’il ne reflète pas les priorités et les préoccupations qu’il a exprimé », souligne la résolution des frondeurs.

    Le Parlement propose également le versement d’une partie de la TVA perçue par les États membres afin d’assurer son autonomie budgétaire. S’il obtient gain de cause, les prélèvements nationaux augmenteront puisque les États devront récupérer ce manque à gagner.

    Pour l’instant, ce rejet n’a qu’une valeur déclarative. Mais il faudra trouver des solutions car les voix de 378 députés sont requises pour l’adoption du budget 2014-2020 dont le vote final est programmé pour l’été 2013.

    Le traité de Lisbonne (2009) a en effet introduit des dispositions permettant aux eurodéputés d’imposer leur point de vue, in fine.

    Les parlementaires veulent des ressources propres

    Les négociations entre le Conseil et le Parlement européen s’engagent avec un rapport de force favorable aux eurodéputés tant le front du refus est large. Il va de la gauche à certains élus UMP, pourtant membre du PPE, lui- même à l’origine du texte.

    Les « frondeurs » réclament une révision du budget d’ici 2 ou 3 ans afin de mettre l’austérité en sourdine si la situation économique du Vieux Continent finit par s’améliorer.  Ils n’ont pas modifié le montant de l’enveloppe budgétaire (960 milliards d’euros et 908,4 milliards en crédits de paiement) négociée en février dernier mais demandent son « redéploiement ».

    Au-delà, le but du Parlement est de trouver  des ressources autonomes pour financer le budget européen et remplacer l’actuel système des contributions nationales. Dans cette perspective, il est vraisemblable que la création d’une taxe carbone refasse surface. Elle aura un impact financier négatif sur la consommation énergétique des ménages.

    A court terme, les eurodéputés réclament 17 milliards d’euros d’impayés aux États, notamment au titre du programme d’échanges universitaires Erasmus afin d’éviter que ce poste creuse un déficit structurel dans le budget de l’UE.

    Ce problème devra être traité d’ici au vote de juillet ont prévenu certains euro députés. Si c’est le cas, les États devront mettre la main à la poche. Gare aux effets en retour.

    Bras de fer entre les institutions européennes

    Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a fait savoir que les États étaient prêts à négocier mais que les marges de manœuvre sont étroites. Le bras de fer s’engage alors que le rééquilibrage des rapports de forces entre les différentes institutions européennes s’accélère.

    Voici quelques jours, les eurodéputés ont accepté de renforcer les prérogatives de l’exécutif européen pour améliorer la discipline budgétaire de la zone euro et éviter une nouvelle crise de la dette. Des sanctions renforcées sont prévues pour les sorties de piste en matière de déficit budgétaire et le plafond de la dette.

    En retour, les parlementaires ont demandé la création d’un « Fonds de rédemption » permettant d’’aider les pays en difficulté. Pour la petite histoire, on retiendra que ce sont des économistes allemands qui sont à l’origine de cette proposition à laquelle le gouvernement Merkel est hostile. [...]

    Le Cri du Contribuable  http://fortune.fdesouche.com/

  • Le jour où la banque centrale américaine cassera sa planche à billets

    Beaucoup en Europe rêvent de voir la BCE emboîter le pas à la Fed. Mais le déversement de dollars sur l’économie américaine est pour le moins risqué.

    La Banque centrale européenne (BCE) est restée fidèle à elle-même. Malgré une croissance négative de 0,6 % au quatrième trimestre 2012, l’institution de Francfort a une nouvelle fois repoussé, l’abaissement de son principal taux directeur fixé à 0,75 %. Une attitude qui ne devrait pas plaire à Arnaud Montebourg : le ministre français du Redressement productif avait dénoncé dimanche une BCE “remarquablement inactive” pour lutter contre la récession et l’envolée du chômage.

    Il est vrai que la politique monétaire européenne contraste fortement avec celle de la Banque centrale américaine. Depuis le début de la crise financière, la Fed n’a pas hésité à faire marcher la planche à billets, via les désormais célèbres programmes de “quantitative easing”. Non contente de ramener ses taux d’intérêt à zéro, elle a massivement financé la dette du pays en absorbant dans son bilan plus de 1 700 milliards d’obligations du Trésor, soit l’équivalent de la quasi-totalité de la dette française !

    Objectif : faire tomber les taux d’intérêt réclamés par les investisseurs pour détenir de la dette américaine, y compris à long terme, et, par ricochet, le coût des emprunts des entreprises et des ménages. Mais elle n’a pas non plus hésité à racheter des centaines de milliards de crédits hypothécaires pour revigorer le marché immobilier dévasté par l’éclatement de la crise des subprimes. Le raisonnement est simple : sous l’effet de la hausse du marché obligataire, des cours boursiers et de l’immobilier, les Américains se sentent plus riches et sont censés se remettre à consommer et à investir.

    Face à une telle politique, la BCE fait figure de petite joueuse. Elle a bien accordé quelque 1 000 milliards d’euros de liquidité aux banques sur trois ans à un taux d’intérêt dérisoire, afin de soutenir le système bancaire, mais elle s’est toujours refusée à soutenir massivement la dette des pays du Sud. Depuis septembre, elle s’est certes engagée à racheter la dette de ceux qui appelleraient à l’aide pour des montants indéterminés. Mais elle ne rachètera que des obligations remboursables avant trois ans. Et encore. À condition qu’ils acceptent un contrôle très étroit de leurs finances publiques. Autant dire que ce n’est pas encore fait. Si cela semble avoir réussi à ramener la confiance dans l’euro, cela n’a visiblement pas suffi pour stimuler la croissance.

    Risques pour la croissance

    Devrait-elle pour autant suivre l’exemple de la Fed ? Outre que ses statuts l’en empêchent, les politiques monétaires non conventionnelles ne sont pas sans danger. Non pas qu’il faille craindre un retour de l’inflation. Ce risque a “pour de nombreuses années disparu avec le chômage, le freinage des salaires et le recul du prix des matières premières”, écrit Patrick Artus dans une note de la recherche économique de Natixis publiée à la mi-janvier. Certains considèrent même que l’Europe est entrée dans une spirale déflationniste à la japonaise, sous l’effet du désendettement massif imposé aux États, mais surtout aux entreprises et aux ménages.

    Il n’en reste pas moins que la politique monétaire de la Fed (comme celle de la banque centrale britannique ou du Japon) est déstabilisante pour l’économie mondiale. Les pays émergents, où les perspectives de profit sont plus fortes, subissent un afflux de capitaux et une hausse dangereuse de leurs devises, ce qui risque de déstabiliser leur balance commerciale. Ils peuvent alors être tentés de pratiquer à leur tour des politiques monétaires trop accommodantes pour parer à la hausse de leur monnaie tout en s’exposant à un retournement brutal des flux de capitaux, au moment où la Fed renversera sa politique.

    Bulles

    La question des dangers de la politique monétaire non conventionnelle commence même à se poser aux États-Unis. La publication du compte rendu de la réunion de politique monétaire de la Fed fin février (les fameuses “minutes”) a révélé une discussion des gouverneurs sur le meilleur calendrier pour en sortir, malgré l’engagement à imprimer des dollars jusqu’à ce que le taux de chômage revienne à 6,5 %.

    Leur crainte est de rééditer leur erreur du début des années 2000, quand l’institution avait conservé “des politiques monétaires très expansionnistes, alors que la récession de 2001-2002 était terminée”, entraînant une bulle immobilière après l’éclatement de la bulle des actions, rappelle ainsi Natixis dans une note de fin janvier 2013.

    Comme à cette époque, le risque est aujourd’hui de voir le cash accumulé s’investir au mauvais endroit : “Il semble que réémergent des comportements spéculatifs : achats d’obligations à haut rendement (junk bonds), prêts sous les standards aux entreprises (analogues aux crédits subprimes pour les ménages), achats de matières premières et actions des pays émergents via les ETFs (Exchange Traded Funds). L’opacité règne comme à l’époque des subprimes sur la manière dont est financé l’achat de ces titres, donc sur les chaînes de contreparties et leur vulnérabilité”, écrit l’économiste Michel Aglietta, sur son blog du Centre d’études prospectives et d’informations internationales.

    Vers un krach

    Quant aux grandes entreprises américaines très profitables, elles se sont lancées dans des opérations financières de rachats de leurs propres actions, ou de fusions-acquisitions pas toujours justifiées, avec le risque d’accentuer la déconnexion entre les cours boursiers et l’économie réelle.

    Si Ben Bernanke a depuis réaffirmé que la sortie du “quantitative easing” n’était pas pour tout de suite, que se passera-t-il le jour où une vraie reprise se matérialisera et où la Fed sera obligée de débrancher l’économie américaine de sa perfusion ? Certains pointent le risque d’un krach obligataire. La Fed ne soutenant plus la dette américaine, la valeur des obligations du Trésor pourrait s’effondrer avec pour effet d’infliger de fortes pertes à tous les détenteurs de cette dette, comme les banques, les fonds de pension ou les assureurs. Comme la Grèce, les États-Unis risqueraient alors de se voir imposer des taux d’intérêt énormes pour refinancer leur dette. Une mécanique infernale non seulement qui plongerait l’économie en récession, mais qui pourrait même déboucher sur une faillite américaine.

    Le Point  http://fortune.fdesouche.com/

  • Olivier Delamarche : « Braquer les épargnants c’est plus efficace et plus rapide que de lever un impôt »

    Olivier Delamarche, du groupe Platinium Gestion, le 19 mars 2013 sur BFM Radio, met les points sur les i, dans l’émission “Intégrale Placements“, face à Guillaume Sommerer et Cédric Decoeur.

    « On découvre que Chypre est un paradis fiscal – Ce pays aura de nouveau besoin de 10 milliards dans quelques mois – Les Portugais, Italiens, Espagnols et Français devraient se poser des questions quant à leur épargne – Les impôts ne rentrant plus, on invente le ‘braquage à la cypriote’ – A chaque fois on dit: ‘non ça ne peut pas arriver’ et bien cela arrive sous la justification qu’à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle – Que les gens continuent à investir dans les marchés actions, les banques, l’assurance-vie, le livret A, ça va bien se passer… »

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  • La mort programmée de l'agriculture française

    En acceptant de plafonner les aides directes en 2006 et ce, jusqu'en 2013, pour sauver l'élargissement de l'Europe à 10 nouveaux États membres, Chirac a délibérément sacrifié l'agriculture française.
    Comment pouvait-il imaginer que le commissaire Fischler abandonnerait ses propositions de réforme de la PAC et que les Américains, appuyés par les pays agricoles exportateurs du groupe de Cairns, ne nous imposeraient pas des sacrifices supplémentaires. 
    ❏ La réforme de la PAC
    Fischler, un moment décontenancé par l'accord Chirac-Schroder, est revenu avec de nouvelles propositions tout aussi inacceptables. En ce qui concerne la modulation, les exploitations recevant moins de 5 000 euros conserveront intégralement leurs primes. En revanche, ceux qui touchent entre 5 000 et 50 000 euros verront leurs primes réduites de 12,5 % entre 2006 et 2012 et ceux qui touchent plus de 50 000 euros subiront une ponction de 19 %. C'est un impôt sur le revenu déguisé!
    Quant au découplage, il reste au cœur de la réforme avec un paiement agricole unique (que l'on produise ou non) pour chaque exploitation avec comme période de référence 2000/2002. On voit bien les dangers du système : spéculation foncière, démobilisation des producteurs, destination incertaine des aides lors d'une vente ou d'un partage.
    En plafonnant les dépenses agricoles, Chirac réduit l'influence de l'agriculture française dans une Europe à 25 et contraint de nombreux agriculteurs à mettre la clé sous la porte au moment où l'augmentation de la population mondiale et la sécheresse nous ouvrent de nouveaux marchés.
    ❏ L'OMC
    À l'approche de la réunion de Cancun (Mexique) en septembre 2003, les choses bougent au sein de l'Organisation mondiale du commerce. Deux secteurs retiennent notre attention : l'agriculture et les services.
    Pour pouvoir négocier directement avec les Américains, le commissaire Lamy veut avoir les mains libres (il agit sur mandat de négociation des États membres), c'est-à-dire souhaite que la politique commerciale de l'Union soit décidée à la majorité qualifiée. Si c'était le cas, la France serait mise en minorité sur l'agriculture, l'exception culturelle ou les services publics.
    Pour l'instant, les négociations ne concernent que les services marchands à l'exception des services publics, de l'éducation, de l'eau, de la santé et de la culture. L'affrontement avec les Américains sera inévitable d'autant qu'ils voudront faire payer à la France, à l'OMC, sa position à l'ONU sur l'affaire irakienne. Ce jour-là, nous aurons peu d'alliés.
    La partie semble mal engagée pour la France car l'Union a été la seule à faire des concessions tant en matière agricole (réduction de 36 % des droits de douane, diminution de 45 % des restitutions à l'export, et baisse de 55 % des soutiens internes) qu'au niveau des services (énergie, télécommunications, services postaux, transports ... ). Si elle veut encore exister, la France doit garder son droit de veto à l'OMC comme elle menace de l'utiliser au Conseil de sécurité de l'ONU. Les concessions à perpétuité, ça suffit !
    ✍ Olivier Destouches FDA juillet 2003

  • Un rapport accablant fait toute la lumière sur la «baleine» de JP Morgan

    Les pertes provoquées par l’ex-trader londonien ont été sciemment minimisées. Les positions de Bruno Iksil ont gonflé jusqu’à 157 milliards de dollars.

    Si la «baleine de Londres» était une «tempête dans un verre d’eau», comme l’assurait l’an dernier le directeur de JP Morgan, Jamie Dimon, le réceptacle est en train de déborder. Selon un rapport d’enquête parlementaire publié jeudi soir, la première banque américaine a sciemment menti aux investisseurs et aux régulateurs. Elle a «mal informé […] sur la nature, les activités et les risques des dérivés de crédit» de sa division d’investissement pour compte propre, conclut le document de 300 pages.

    Les dizaines d’auditions et l’examen de 200 conversations téléphoniques et de 90.000 documents internes permettent d’établir une chronologie précise de l’affaire. Le 5 avril 2012, l’agence Bloomberg écrit que le trader français Bruno Iksil, surnommé la «baleine de Londres» en raison des énormes positions qu’il a coutume de prendre, a constitué un portefeuille de dérivés de crédit d’une telle ampleur qu’il distord les indices.

    De 51 milliards de dollars à fin 2011, les positions ont triplé, à 157 milliards, à fin mars 2012. «Il n’y a rien à faire, il n’y a aucun espoir. Le portefeuille continue de grossir monstrueusement», désespère le trader, au téléphone avec l’un de ses collègues, le 16 mars.

    A ce moment-là, cela fait presque deux mois que JP Morgan n’envoie plus le rapport quotidien des pertes et des profits réalisés par sa banque d’investissement au régulateur. En outre, les enquêteurs du Congrès démontrent comment la hiérarchie du trader a manipulé les modèles de risque internes et de quelle manière elle l’a pressé de surévaluer ses positions, afin de dissimuler les pertes grandissantes.

    En avril toujours, Jamie Dimon répond à des analystes inquiets des révélations de Bloomberg. Il s’attelle alors à minimiser l’affaire. Et ce, alors qu’il «connaissait déjà la complexité, la taille du portefeuille et de ses pertes, ainsi que la difficulté d’en déboucler les positions», accuse le rapport.

    Entre-temps, la Réserve fédérale et le régulateur OCC (Office of the Comptroller of the Currency) demandent des précisions. La banque leur «fournit des informations incorrectes», en affirmant qu’elle va réduire les positions. En réalité, elle continue à les augmenter. Le rapport note toutefois que l’OCC a sa part de responsabilité, puisqu’il n’a pas su donner suite à des signaux d’alerte déjà visibles.

    Ce que pointe aussi l’enquête, c’est le fait que JP Morgan a attendu que paraissent des informations de presse pour évoquer ces transactions. Le silence a été maintenu «malgré plus de 1 milliard de pertes et des problèmes étendus», est-il écrit. En mai 2012, ce sont finalement 6 milliards de dollars de pertes de courtage qui sont annoncés publiquement par la banque.

    Le rapport a été publié la veille de l’audition de plusieurs cadres et ex-cadres de la banque. Hier, tous ont déploré une chaîne d’erreurs, mais ils nient avoir menti. L’ex-cheffe des investissements s’est déclarée déçue et triste de constater à quel point l’équipe de Londres avait sapé son autorité.

    Les médias américains, eux, espèrent que ce nouveau scandale serve à alimenter le débat sur la surveillance de ces piliers de Wall Street qui jonglent avec des produits financiers très complexes. En revanche, personne ne presse publiquement Jamie Dimon à la démission, lui qui a finalement assumé une part de responsabilité, en janvier, et vu son bonus réduit de moitié.

    Alors qu’Oswald Grübel, ex-directeur d’UBS, avait été poussé vers la sortie après l’affaire Kweku Adoboli, les tromperies autour de la «baleine» de JP Morgan ne semblent pas en mesure d’atteindre l’insubmersible banquier.

    Le Temps    http://fortune.fdesouche.com

  • Les colis alimentaires de plus en plus sollicités en Europe

    C’est une des conséquences les plus visibles de la crise: de plus en plus d’Européens ont faim et doivent recourir aux colis alimentaires pour s’en sortir, constate la Croix-Rouge européenne.

    Selon un responsable de la Croix-Rouge européenne, il n’y a jamais eu autant de colis distribués depuis 1945. L’aide intérieure prend le pas sur les projets à l’étranger.

    Trois millions de personnes dépendent de ces colis en Espagne, par exemple. Mais dans des pays dits riches, la tendance est aussi à l’augmentation, comme en Finlande ou au Luxembourg.

    La Belgique n’y échappe pas. 121.000 personnes ont franchi le seuil d’une banque alimentaire l’année dernière, soit 4.500 de plus qu’en 2011. Ces chiffres ont été publiés par Het Nieuwsblad op Zondag.

    Les plus pauvres ne sont plus les seuls à demander cette aide en Belgique. Il y a des personnes issues de la classe moyenne, des indépendants en faillite. Mais aussi des pensionnés de plus plus nombreux. Les retraites les plus basses ne permettent plus de suivre le coût de la vie.

    La demande est criante alors que l’offre a une voix de plus en plus étouffée par le manque de crédits.

    RTBF.be  http://fortune.fdesouche.com

  • États-Unis : Plus d’un tiers des comtés sont en train de mourir

    Washington (Associated Press) – Un nombre record de comtés américains – plus de 1 sur 3 – sont en train de mourir, frappés par le vieillissement de la population et des économies locales affaiblies qui poussent les jeunes adultes à chercher des emplois et bâtir une famille ailleurs.

    Detroit, Michigan

    Les évaluations du nouveau recensement de 2012, publiées jeudi, soulignent que la population se déplace, pendant que les États-Unis se heurtent à la croissance la plus molle depuis la Grande Dépression.

    Les résultats reflètent également l’importance économique croissante de résidents d’origine étrangère, alors les États-Unis réfléchissent à une refonte d’une importante loi fédérale de 1965 sur l’immigration. Sans les nouveaux immigrants, de nombreuses agglomérations comme New York, Chicago, Detroit, Pittsburgh et Saint-Louis auraient affiché une évolution démographique nulle ou négative l’année dernière.

    « Les immigrants sont des innovateurs, des entrepreneurs, ils font bouger les choses. Ils créent des emplois », a déclaré le gouverneur du Michigan Rick Snyder, un républicain, lors d’une conférence sur l’immigration dans son État, la semaine dernière. Affirmant que le Michigan devrait être une destination de choix pour les immigrants légaux, afin de dynamiser Detroit et d’autres zones en difficulté, Snyder a lancé un appel : « S’il vous plaît, venez. »

    L’attention croissante portée aux immigrants est venue principalement des régions du Midwest et du Nord-Est, qui voient nombre de leurs résidents s’en aller après avoir tenu bon pendant des années durant la crise. Avec une économie américaine qui s’améliore lentement, les jeunes adultes sont maintenant de retour sur la route, partant de leurs grandes villes d’origine pour tester le marché du travail, principalement dans le Sud et l’Ouest, qui ont subi les coups les plus rudes dans l’effondrement du marché immobilier.

    Les données du recensement montrent que 1.135 des 3.143 comtés du pays connaissent maintenant une « dépopulation naturelle », où les décès excèdent les naissances. Cela représente une hausse d’environ 880, ou de 1 à 4, par rapport à 2009. Déjà apparente au Japon et dans de nombreux pays européens, la dépopulation naturelle est de plus en plus évidente dans de grandes parties des États-Unis, majoritairement rurales.

    En dépit de l’augmentation des décès, la population américaine dans son ensemble continue de croître, stimulée par l’immigration étrangère et des naissances relativement plus nombreuses parmi les migrants, pour la plupart jeunes, en provenance du Mexique, d’Amérique latine et d’Asie.

    « Ces comtés sont dans une spirale de baisse assez abrupte », a déclaré Kenneth Johnson, démographe principal et professeur de sociologie à l’Université du New Hampshire, qui a étudié les résultats. « Les jeunes partent, les personnes âgées restent sur place et vieillissent. A moins d’un changement spectaculaire – par exemple, un nouveau complexe industriel, comme une usine d’emballage de viande pour attirer les jeunes Hispaniques – ces zones sont susceptibles de subir de plus en plus de dépopulation naturelle ».

    Les régions de dépopulation naturelle s’étirent des zones industrielles près de Pittsburgh et de Cleveland jusqu’aux vignobles autour de San Francisco et aux zones rurales de l’est du Texas et des Grandes Plaines. Leur point commun est une économie locale déclinante, comme dans les zones agricoles, minières ou industrielles de la Rust Belt. Elles comprennent également certaines communautés de retraite en Floride, bien que le déclin de beaucoup soit atténué par un flux constant de nouveaux retraités chaque année.

    L’année dernière, le Maine a rejoint la Virginie Occidentale au rang des deux seuls États où les décès excèdent les naissances, qui ont chuté brutalement après la récente récession. Au plan national, la population des États-Unis a augmenté de seulement 0,75 % en 2012, bloquée à des niveaux historiquement bas, pas vus depuis 1937.

    Johnson a déclaré que le nombre de comtés qui meurent augmente non seulement en raison de la baisse des naissances, mais aussi de l’augmentation de la mortalité, alors que 70 millions de baby-boomers nés entre 1946 et 1964 s’acheminent vers leurs vieux jours. « Je m’attends à ce que la dépopulation naturelle reste élevée dans l’avenir », a-t-il dit.

    Parmi les 20 grandes agglomérations à la croissance la plus rapide l’an dernier, 16 ont augmenté plus rapidement qu’en 2011 et la plupart sont situées dans des régions antérieurement croissantes de la Sun Belt ou Mountain West. Parmi les agglomérations à la croissance la plus lente ou en déclin, la plupart sont en train de faire pire qu’en 2011 et elles sont toutes situées dans le nord-est et le Midwest.

    New York se classe en tête pour le nombre de nouveaux immigrants parmi les grandes agglomérations, mais se classe également en tête pour les résidents jeunes qui s’en vont.

    En revanche, les agglomérations texanes de Dallas, Houston et Austin ont continué d’attirer largement les jeunes adultes, se classant première, deuxième et quatrième pour la migration interne parmi les grandes agglomérations, en raison d’économies diversifiées incluant la production pétrolière et gazière. Phoenix, Las Vegas et Orlando ont également enregistré des gains.

    Par régions, la croissance dans le Nord-Est a ralenti l’an dernier à 0,3 %, la plus faible depuis 2007 ; dans le Midwest, la croissance a chuté à 0,25 %, la plus faible depuis au moins une décennie. Dans le Sud et l’Ouest, les taux de croissance ont légèrement augmenté à 1,1 % et 1,04 % respectivement.

    « Les freins mis à la migration au cours de la Grande Récession semblent s’atténuer », a déclaré William H. Frey, démographe à la Brookings Institution, qui a analysé les données sur les migrations. « Les migrants autochtones deviennent plus mobiles – à la suite des hauts et des bas géographiques du marché du travail – que les immigrants, qui ont tendance à s’installer dans les communautés ethniques établies dans les grandes villes. »

    « Les niveaux d’immigration ne sont pas là où ils étaient il y a une décennie, mais leur légère hausse récente démontre qu’ils peuvent être une soupape de sécurité importante pour des régions dont la population stagne », a-t-il dit.

    Mark Mather, un vice-président adjoint du Population Reference Bureau, a noté que les efforts politiques pour réduire la taille du gouvernement et réduire les dépenses fédérales pourraient aussi avoir un impact significatif sur les gagnants et les perdants de la population à venir.

    Depuis 2010, la plupart des agglomérations américaines à la croissance la plus rapide ont également été celles qui, historiquement, ont reçu beaucoup d’argent du gouvernement fédéral, y compris Fort Stewart en Géorgie, Jacksonville en Caroline du Nord, Crestview en Floride et Charleston-North Charleston en Caroline du Sud, toutes hébergeant des bases militaires. Dans les agglomérations américaines à la croissance la plus rapide, les dépenses fédérales par habitant ont augmenté, passant d’environ 5.300 dollars de 2000 à 2010, à environ 8.200 dollars de 2011 à 2012.

    « Le financement fédéral a aidé de nombreuses villes à résister à la baisse des emplois dans le secteur privé », a déclaré Mather.

    Autres constatations :

    - Environ 46 % des comtés ruraux juste au-delà des abords d’agglomérations ont connu une dépopulation naturelle, comparativement à 17 % des comtés urbains.

    - Dans l’ensemble, la population hors-agglomérations a diminué l’an dernier de 0,1 %, comparativement à une croissance de 1 % pour les grandes agglomérations et 0,7 % pour les petites agglomérations.

    - Dans la dernière année, quatre agglomérations ont franchi des étapes de population: Los Angeles a atteint 13 millions, Philadelphie 6 millions , Las Vegas 2 millions et Grand Rapids dans le Michigan, 1 million.

    - Le comté de Chattahoochee, en Géorgie, qui abrite Fort Benning, a connu la plus forte croissance nationale, avec une augmentation de 10,1 % dans la dernière année.

    Les évaluations du recensement sont basées sur les registres locaux des naissances et des décès, sur les registres de l’Internal Revenue Service relatifs aux personnes qui se déplacent à l’intérieur des États-Unis, et sur les statistiques du Bureau du recensement des États-Unis relatives aux immigrants.

    Vers la Révolution  http://fortune.fdesouche.com

  • La famille sous contrôle

    Familles, je vous hais ! Telle pourrait être la devise de ce gouvernement. Car il ne lui suffit pas de s'attaquer à la structure profonde de la famille en cherchant à inscrire dans la loi de prétendues nouvelles formes d'une institution aussi vieille que l'humanité, et dont l'extension (de la famille nucléaire à la tribu) a pu et peut encore varier, dans l'espace et le temps, mais jamais la définition (qui repose sur la complémentarité des deux sexes). Non, il lui faut aussi raboter ce que les familles coûteraient aux finances publiques, comme si les allocations dites familiales ne représentaient pas un investissement pour la société.
    Car il n'y a, malheureusement, aucun paradoxe à voir le gouvernement d'un côté dissoudre le concept même de la famille sous prétexte de  « l’étendre » à de prétendues familles homoparentales et, de l'autre, rogner, en les taxant, ou les plafonnant, les aides que l'État redistribue aux parents afin de participer au coût de l'éducation des enfants, autant dire des futurs citoyens. Ou bien encore les baisser d'un milliard l'an prochain et de 2,5 milliards l'année suivante. Ou punir, en fiscalisant la majoration de leur pension - 800 millions d'euros pour l'État -, les parents de familles nombreuses arrivés à la retraite et qui espéraient pouvoir souffler un peu, à moins que la crise ne leur impose de continuer d'aider leurs enfants. Bref, pour réduire les déficits d'un État qui dépense par ailleurs sans compter, piquer plusieurs milliards d'euros dans la poche des vraies familles.
    Car si le "besoin" d'enfant des "familles" homoparentales répond avant tout à un désir de normalité, au prix de l'instauration d'un criminel droit à l’enfant, ce n'est évidemment pas à ces "familles"-là, stériles par définition, qu'on peut compter pour assurer l'avenir de la nation, puisque, pour s'instituer en fiction juridique, il leur faut soit profiter de l'échec d'un couple à créer ou demeurer une famille - mère abandonnée abandonnant à son tour son enfant, enfants retirés à leurs parents et déclarés adoptables - soit recourir à des pratiques (PMA hors champ médical) et GPA qui ne sont que des techniques de procréation, indifférentes à la notion même de la famille. Inutile de s'étendre davantage sur le caractère orwellien de ce que "construit" - mot clef de la modernité - l'élite d'une société hors-sol. Au passage, un bon point à Marine Le Pen déclarant sur France Inter, dimanche 18 février, son intention, contrairement à l'UMP, d'abroger le mariage homo si elle arrivait au pouvoir.
    Oui, Didier Migaud, le premier président socialiste de la Cour des comptes, ne fait que rappeler à François Hollande une de ses promesses de campagne, en lui demandant d'appauvrir les familles pour renflouer l'État - en revanche, préférence étrangère oblige, il ne lui suggère pas de réserver les prestations aux seuls Français ou de diminuer la scandaleuse gabegie des aides sociales attribuées aux clandestins ! il est vrai que l'Europe ne serait pas d'accord ! Souci de justice sociale ? Non, car ces allocations, loin de viser à aplanir les inégalités de revenus - c'est le quotient familial, lui aussi dans la ligne de mire du candidat Hollande, qui joue ce rôle -, sont destinées à compenser, à revenus équivalents, la différence de charges entre les couples n'ayant pas, ayant peu ou ayant beaucoup d'enfants. Une compensation il est vrai de plus en plus dérisoire, puisque en cinquante ans les allocations ont diminué de près de 70 % !
    Nulle mesure plus contre-productive sur le plan économique, plus injuste sur le plan social et plus scandaleuse sur le plan symbolique ! Contre-productive sur le plan économique, car appauvrir les familles, c'est freiner la consommation et favoriser la récession tout en diminuant le nombre des actifs de demain par rapport aux retraités. Injuste sur le plan social, puisque ceux qui assurent l'avenir de la société sont défavorisés par rapport à ceux qui n'assurent que le leur. Scandaleuse, enfin, sur le plan symbolique, puisqu'elle pénalise la transmission même de la vie. Il est significatif que cette mise en coupe réglée des prestations familiales, dans le seul but d'augmenter les recettes de l'État, accompagne la montée en puissance parmi nos élites de l'idéologie écologiste, profondément malthusienne puisqu'elle considère depuis toujours la procréation humaine avec suspicion, voire comme un crime. En 1974 déjà, le premier candidat écologiste à une présidentielle, René Dumont, voulait taxer les familles de quatre enfants et plus - avant des mesures plus efficaces à la chinoise ? - pour le préjudice que cette « surproduction » faisait courir, selon lui, à l'équilibre écologique ; pensée criminelle, puisqu'elle définissait l'enfant comme un objet de luxe taxable, mais qu'a reprise et aggravée le député écologiste Yves Cochet en 2009, en calculant le coût carbone d'un enfant occidental - six cent vingt trajets aller-retour Paris-New York ! Et de réclamer, déjà, la réduction des allocations familiales... dès le troisième enfant (mieux que René Dumont), ajoutant à l'époque dans un entretien au Monde : « S'il y a moins d'actifs et plus d'inactifs, notamment du troisième âge, la question des retraites en 2020 ou 2030 ou 2040 sera plutôt résolue par quelques réfugiés climatiques de la jeunesse du Sud que par une gestion purement comptable des caisses de retraite françaises. (1) » Ou quand le discours écologique, totalitaire par essence, puisqu'il conçoit l'humain simplement en termes de gestion, recoupe le discours ultralibéral et européen sur l'immigration...
    Car c'est bien de cette idéologie hors-sol - un comble pour les écolos -, indifférente à l'existence de nations historiques et de civilisations pérennes, faisant de l'homme un simple force de travail exportable, puisque réputé dépourvu de toute racine, que participe cette proposition, socialiste, de fiscalisation, qui, toutefois, ne scandalise pas outre-mesure la droite, et s'inscrit dans cette logique remplaciste qui satisfait les bobos français. Ainsi l'éditorialiste de Marianne, Nicolas Domenach, se réjouissait récemment face à Éric Zemmour(2), de ce que la "droite" française - laquelle ? -, sur le modèle de la droite américaine, devrait bientôt réviser, si elle voulait revenir au pouvoir, ses positions sur la présence des étrangers et la thématique communautariste en raison du poids grandissant de l'électorat issu de l'immigration, ou immigré, si le droit de vote est accordé aux étrangers extracommunautaires ! Et on ose intenter un procès à Renaud Camus pour son expression de « grand remplacement » alors même que ce grand remplacement, ce sont les élites dénationalisées qui le réclament à cor et à cri ! Comme si, du reste, la "droite", Sarkozy en tête, n'avait pas mené, en matière d'immigration, la même politique laxiste que Hollande poursuit aujourd'hui, en tentant déjà de s'attaquer à la politique familiale...
    Oui, la haine de la famille est bien le fait d'un pays légal qui, réduisant l'humain à une variable d'ajustement, ne pense plus en termes de peuple ou de nation mais de profits su les plans européen et mondial. Déconnectés du pays réel, nos dirigeants doivent s'attendre un jour ou l'autre à un retour de bâton ! Et qu'ils sachent d'ores-et-déjà que les Français, ce jour-là,  ne pratiqueront pas « l'abstention militante et engagée », chère à NKM : ils en finiront avec l’imposture.
    François Marcilhac Action Française février mars 2013
    1)    - http://www.lemonde.fr/planete/chat/2009/11/20/faut-il-faire-moins-d -enfants- pour-sauver- la-planete_1270074_3244. html
    2)    - Sur l-Télé, le 16 février 2013.

  • DESINDUSTRIALISATION BIS

    Nous voici obligés de reparler de la désindustrialisation et c'est à propos du programme gouvernemental pour soi-disant la contrer.

    Cette tragi-comédie illustre parfaitement l'un des principes de la « République Fromagère ». Si l'économie véritable était enseignée dans les écoles, les élèves devraient le connaître par cœur ; voici son texte :

    « Quand les Hommes de l'État ont créé des chaînes de calamités, ils mettent au point de nouvelles calamités pour prétendument réparer les erreurs qu'ils ont faites ».

    Rappelons d'abord que depuis 2000, la France a perdu un demi-million d'emplois dans l'industrie qui n'emploie plus que treize % de la population active contre 16 % 10 ans plus tôt. De l'aveu même du président, la France est devenue le grand pays européen le plus désindustrialisé. Voyons maintenant les nouvelles calamités qui nous sont promises sous forme de prétendus remèdes.

    D'abord la prolongation de la grande parlotte nationale dénommée « Etats généraux de l'industrie » . Le président le 4 mars était venu à Marignane pour clore cette grande parlotte. Au lieu de cela il a annoncé sa prolongation. Il est décidé de créer une conférence nationale de l'industrie qui continuera les travaux et rassemblera entreprises, salariés, filières et membres du gouvernement. La catastrophe qui s'abat sur l'économie par suite de ces grandes parlottes vient d'abord des impôts destructeurs qu'elles déclenchent par leur coût ; il s'ajoute des déperditions d'énergie dissipée sans limite dans des discussions parfaitement inutiles : pour mémoire, c'est 5000 personnes de grande qualité et fort coûteuses qui ont participé à ces
    Etats généraux, pour faire dans le plus grand désordre 800 propositions. Le tout agit comme un tsunami sur le PIB. La vérité dans la gestion, soit à long terme soit à court terme, de l'industrie ne tombera jamais d'en haut. La seule façon de gouverner l'industrie est de laisser les patrons décider de la gestion courante et de l'avenir de leur entreprise, ceci dans le cadre de contrats librement négociés.

    La mise en place d'une politique sectorielle est annoncée. Déterminé à soutenir les secteurs les plus prometteurs comme la chimie, le logiciel, l'agroalimentaire, l'électronique, le président a prévu la désignation pour chaque filière d'une instance de réflexion stratégique et d'échanges. À la parlotte nationale s'ajoute maintenant des parlottes de détail. Que signifie une « instance » sinon la naissance d'une nouvelle « bourreaucratie » ?

    Surprise : d'ici fin mars il sera nommé un médiateur de la sous-traitance : gloire au futur et riche camarade qui héritera de ce hochet. L'on croit comprendre qu'il encouragera les industriels à localiser leurs sous-traitances en France. Dans la logomachie gouvernementale l'on parle souvent de signal fort ; voici un signal fort envoyé à tous les investisseurs du monde entier et même aux plus lointains pour leur signifier qu'il ne faut surtout pas investir en France, car ils ne seront pas maîtres du choix de leurs sous-traitants et de la politique à mener avec eux.

    Le gouvernement est appelé à repenser en profondeur la fiscalité de l'épargne pour l'encourager à s'orienter vers le financement des fonds propres des entreprises. Il serait créé un livret épargne industrie, en forme d'usine à gaz, avec probablement des avantages fiscaux. Quand il y a avantage fiscal dans un investissement il est en général capté par les intermédiaires. La seule façon de financer l'industrie est de laisser la liberté à l'épargne de s'orienter vers ses meilleurs choix.

    Enfin il est prévu que l'État revoit profondément son rôle d'actionnaire, des fonctionnaires devant intervenir davantage dans la gestion des entreprises où l'État a des participations. Cela veut dire simplement que l'on va renforcer la quasi nationalisation de certaines entreprises, ce qui est le contraire de ce qu'il faut faire, car aucun fonctionnaire n'a une compétence quelconque dans le domaine de l'industrie.

    Il est prévu aussi un pacte pour une Europe industrielle : ques-aco !

    Plusieurs fonds sont prévus, dont un fonds start-up universités-grandes écoles et un fonds d'investissement France-brevets. L'État est ruiné par la politique dirigiste et n'a plus d'argent ; ces futurs fonds et même si c'est pour de modestes sommes ne feront qu'accélérer la ruine générale.

    Des mesures écologiques sont prévues dont un « prêt vert » ; leur effet sera de paralyser encore plus les industriels ceci pour des raisons purement électoralistes !

    Après quelques mâles déclarations et les futures calamités étant bien lancées, le dossier a été vite refermé.

    Les journaux se sont remplis à nouveau des élections régionales, seul sujet qui intéresse vraiment le gouvernement. Les investisseurs grands ou petits constatent avec effroi qu'il n'y a aucune différence entre les équipes en présence. Le programme des uns et des autres est de continuer à ruiner les populations par les dépenses extravagantes des régions avec leurs impôts et leur endettement dans une course folle.

    En fait chaque équipe rêve d'obtenir sinon la totalité tout au moins une partie des avantages scandaleux et multiples réservés aux futurs et abusifs élus.

    C'est seulement une bataille pour le « butin » de la République

    Michel de Poncins libeco