En juillet 1960, quelques patriotes réunis dans le café Tanganyka à Etterbeek, créaient un Comité d’Action et de Défense des Belges d’Afrique (CABDA) qui voulaient rassembler les coloniaux ainsi que leurs partisans métropolitains. Ils exigeaient une intervention armée au Congo et la reconnaissance de l’indépendance du Katanga. Les discours des débuts étaient volontiers poujadistes et anti-parlementaires. Dès le 21 juillet, ils lançaient l’hebdomadaire Belgique-Congo, le futur Nation Belgique dont nous avons retracé l’évolution dans le numéro précédent de Devenir.
Première mutation : le Mouvement d’Action Civique (MAC). L’activisme
En septembre, désireux d’étendre leur audience à d’autres couches de la population, le groupe prit le nom de Mouvement d'Action Civique (MAC) et il adopta comme emblème la croix celtique, insigne emprunté au groupe français Jeune Nation. Afin de recruter, le MAC adressa une circulaire aux anciens de la Légion Nationale, un mouvement fascisant créé en 1922 par l'avocat Hoornaert qui comptait environ 5.000 membres en 40 dont 1.000 “chemises bleues”. Contre toute attente, la légion était entrée en phalange serrée dans la résistance, après la débâcle.