Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 700

  • L'après-Brexit (Franco)-Allemand

    Les résultats du Brexit, inattendus et malvenus auprès des élites de l'Union Européenne ne se seront pas fait attendre d'une réponse rapide et virulente concernant le futur envisagé par l'Allemagne et la France de ce que devrait devenir l'Union Européenne. En effet, un média d'Europe Centrale Polonais a révélé le document de neuf pages(1) qui a été soumis le lundi 27 juin au groupe de Visegrád(2) par les Allemands(3). Il est déjà important de noter que ce document n'a été diffusé à aucun moment avant qu'il ne soit transmis aux pays d'Europe Centrale du V4. Il s'agit ici de présenter les points centraux du document de 9 pages et leurs conséquences.

    Toute la rhétorique du texte tourne autour de l'importance capitale de la France et (surtout) de l'Allemagne pour mener de futurs projets européens au sein de l'UE, le premier étant ici la mise en place d'une construction supranationale étatique remplaçant à minima partiellement les instances politiques, économiques et sécuritaires des États-nations historiques engagés dans l'intégration à l'Union Européenne. Mais cette condition s'accompagne de clauses, et pour les États européens qui refuseraient cet état de fait au sein de l'UE, une place de pays de seconde zone clairement mentionnée leur serait réservée. En effet « La France et l'Allemagne reconnaissent leurs responsabilité de renforcer la solidarité et la cohésion au sein de l'Union Européenne. A ce titre, nous devons reconnaître que des États-membres diffèrent dans leur niveau d'ambition comme État-membre quand on en vient au projet d'intégration Européenne. »

    Le premier volet de supranationalité présenté concerne la sécurité européenne, vu comme un élément essentiel pour assurer la pérennité de l'Union Européenne(4). Devant des succès supposés de la diplomatie de l'UE comme en Libye (pays en ruine, plus aucune force politique, des islamistes et des migrants qui traversent jusqu'en Europe) ou en Ukraine avec les Accords de Minsk (le conflit dure toujours avec son lot de morts quotidien, l'Ukraine n'a récupéré aucun des territoires qu'elle a perdu du fait de l'ingérence Russe et les accords de Minsk concernant le cessez-le-feu n'ont jamais été appliqués)(5). L'Union Européenne devrait mettre en place des réformes pour promouvoir une « Union sécuritaire » qui inclurait à terme une intégration complète d'une sécurité des États-nations vers la sécurité d'un État Européen. Est également évoqué dans ce cadre sécuritaire la mise en place d'une véritable armée européenne pour remplacer les armées nationales (Armée qui serait donc bien entendu centrée autour des intérêts Allemands). Sans compter une ingérence dans les choix militaires de toutes les anciennes structures étatiques dans le processus pour répondre aux intérêts de la « défense européenne » en priorité(6).

    Le deuxième volet traité est celui du droit d'asile et de la question de la politique migratoire. Le ton est donné sous forme de menace quant aux choix concernant leur politique migratoire des pays d'Europe Centrale dans l'actualité récente. « Il n'y aura pas de réponses unilatérales nationales au défi de la migration, qui est véritablement le défi Européen du XXIème siècle. » Les propositions de ce volet sont donc tout simplement un rattachement unilatéral à la politique migratoire allemande depuis maintenant le début de la « crise des migrants » mais à une échelle européenne, sous prétexte de renforcer l'Europe avec une ligne commune(7). Le texte reste donc clair sur le fait d'accueillir sans hésitation les migrants arrivant en Europe, et qui continueront d'affluer dans le futur(8). A ce titre, il se permet d'ailleurs même d'affirmer que c'est l'expérience en terme d'intégration des migrants de la France et de l'Allemagne qui « bénéficieront » aux autres pays européens sur cette même voie. Des viols, des agressions et des Cologne bis seraient donc potentiellement à prévoir à une plus large échelle pour plus d'intégration et d'acceptation. A ce phénomène de politique migratoire est par ailleurs ajouté la perte de la gestion de ses frontières au profit de l'instance supranationale européenne et aussi comme justificatif d'une sécurité européenne.

    Le troisième et dernier volet du texte concerne l'économie et les politiques monétaires qui devraient être mises en place pour garantir une meilleur intégration européenne et une économie stable en Europe d'après les politiciens Allemands et Français. Dans la lignée de la fusion en un seul État européen tournant autour de l'Allemagne et de la France, le texte évoque le besoin « d'organiser un processus de convergence économique et de gouvernance politique », donc garder l'€uro comme monnaie unique et faire en sorte qu'elle soit avant tout une monnaie qui servirait des intérêts franco-allemands, tout en continuant de garder les autres États européens dans son giron(9). Il est également expliqué qu'il faudrait encore d'avantage accentuer la politique économique européenne par un renforcement du marché unique en Europe (à mettre en corrélation avec le TAFTA qui est toujours d'actualité), ainsi qu'une gestion monétaire transférée entièrement des États-nations aux instances de cette nouvelle structure européenne, notamment dans le cadre de la fiscalité(10). C'est ainsi la chambre du parlement Européen qui détiendrait toutes les directives concernant les décisions monétaires autour de l'€uro. (11)

    En définitive, ce texte « franco-allemand » s'apparente plutôt à un texte dont les intérêts sont avant tout Allemands, pour faire pression sur le reste de l'Europe, et notamment l'Europe Centrale et orientame en tentant d'aligner tous les acteurs européens aux positions des élites allemandes actuelles en matière politique, migratoire et économique. Un tel projet est un danger pour les États-nations historiques et pour les peuples Européens. Si l'Allemagne n'est plus la même entité et ne possède plus les mêmes élites que sous le IIème et le IIIème Reich, l'impérialisme allemand comme affirmation politique est loin d'être enterré, et constitue aujourd'hui une menace grave pour les Européens.

    Lilian / C.N.C.

    Notes :

    (1)http://s.tvp.pl/repository/attachment/d/5/1/d51736df11c6a...

    (2) http://www.radio.cz/fr/rubrique/infos/le-brexit-au-coeur-...

    (3) http://www.tvp.info/25939371/nasz-news-superpanstwo-zamia...

    (4) “Dans ce contexte, la France et l'Allemagne se réengagent à partager une vision de l'Europe à travers une Union dans la sécurité, basée sur la solidarité et l'assistance mutuelle entre les Etats membres, en soutien de la sécurité commune et de la politique de défense. Assurer la sécurité pour l'Europe ainsi que contribuer à la paix et la stabilité à l'échelle mondiale est au coeur du projet Européen."

    (5) “L'engagement Européen dans le processus de Minsk a aidé à contenir une confrontation militaire dans l'Est de l'Ukraine qui aurait pu facilement échapper à tout contrôle. Nos efforts diplomatiques ont pavé la voie pour un réglement politique dans le conflit qui continue de se poursuivre. En Libye, nous soutenons le gouvernement sortant des accords nationaux cherchant à répondre aux risques posés par la fragilité de l'Etat et par l'instabilité dans le Sud Méditerranéen.”

    (6) "L'une des principales caractéristiques de l'environnement de sécurité d'aujourd'hui est l'interdépendance entre la sécurité intérieure et la sécurité extérieure, étant donné que les risques les plus dangereux et déstabilisants émanent de l'interaction entre les menaces externes et les faiblesses internes. Pour répondre à ce défi, l'Allemagne et la France proposent un Pacte de Sécurité Européen qui englobe tous les aspects de la sécurité et de la défense traités à un niveau Européen et qui doit donc répondre à la promesse de l'UE de renforcer la sécurité pour ses citoyens.

    [...]

    La stratégie globale de l'Union Européenne est une première étape dans cette direction. Mais nous avons besoins de pousser plus loin : sur une plus contestée et compétitive scène internationale, la France et l'Allemagne vont promouvoir l'UE comme un acteur indépendant et global capable de tirer parti de sa game unique de compétences et d'outils, civils et militaires, afin de défendre et de promouvoir les intérêts de ses citoyens. La France et l'Allemagne vont promouvoir la politique étrangère et sécuritaire intégrée de l'UE pour rassembler tous les instruments politiques de l'UE."

    (7) "Les demandeurs d'asile atteignant l'Europe ont le droit d'être traité selon la Convention de Genève, peu importe où ils atteignent nos côtes. A cette fin nous devons continuer d'harmoniser et de simplifier nos normes et procédures dans des régions spécifiques.

    [...]

    Dans un premier temps, le système de Dublin doit être amélioré pour faire face à des circonstances exceptionnelles au moyen d'un mécanisme permanent et contraignant qui prévoit le partage des charges entre tous les Etats membres. Si nécessaire, l'Allemagne et la France sont prêtes à procéder à ce sujet avec un groupe de partenaires aux vues similaires."

    (8) "L'Europe devrait rester ouverte à ce que la migration et la mobilité peuvent contribuer à nos sociétés dans les domaines de l'économie, de la culture et de la diversité."

    (9) "Nous avons donc l'intention de procéder sur trois fronts simultanément : Le renforcement de la convergence économique, l'amélioration de la justice sociale et la responsabilité démocratiques.

    [...]

    Les pays exédentaires et déficitaires devront bouger, comme un alignement unilatéral est politiquement irréalisable."

    (10) "Par conséquent, en tant que principe général, toute démarche visant à approfondir l'Union économique et monétaire devrait être accompagnée par des progrès dans le domaine de la fiscalité commune, notamment en ce qui concerne les sociétés transnationales, ainsi que le développement d'une union sociale soutenue par des normes sociales minimales communes."

    (11) "Par conséquent, en tant que principe général, toute démarche visant à approfondir l'Union économique et monétaire devrait être accompagnée par des progrès dans le domaine de la fiscalité commune, notamment en ce qui concerne les sociétés transnationales, ainsi que le développement d'une union sociale soutenue par des normes sociales minimales communes."

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2016/06/29/l-apres-brexit-franco-allemand-5820573.html

     

  • I-MEDIA S03E22 Brexit sectarisme des journalistes

  • L’appel au djihad de Larossi Abballa déjà entendu !

    « Je vous appelle à privilégier les policiers », avait affirmé le djihadiste Larossi Abballa dans une vidéo que nous avions décryptée après avoir assassiné à leur domicile Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, un couple de policiers. Message reçu cinq sur cinq ! Le 22 juin, soit une semaine après le double assassinat de Magnanville, révèle l’hebdomadaire Le Point, deux hommes ont été interpellés à Mantes-la-Jolie, toujours dans les Yvelines, alors qu’ils effectuaient des repérages sur des policiers !

    « D’après les informations du Point, l’homme était en train de filmer des véhicules sérigraphiés et leurs occupants lorsqu’il a été arrêté au Val-Fourré, une cité sensible des Yvelines. Si le suspect à la caméra n’était pas connu des services de police, son frère, lui, est un islamiste radical de Mantes-la-Jolie. »

    « Dûment fiché, ajoute le journal, il était en lien avec Larossi Abballa, le tueur de Magnanville qui a tué le couple de policiers à son domicile. Gérant d’une pizzeria identifiée comme un lieu d’activisme, c’est lui qui avait conseillé Abballa, originaire comme lui de Mantes-la-Jolie, pour monter sa société de livraison à domicile de sandwichs hallal. L’enquête a montré que le conducteur de la voiture qui avait attiré l’attention était également répertorié comme salafiste par le renseignement intérieur. »

    Comme dit Hollande : « Ça va mieux. » Et même de mieux en mieux…

    http://fr.novopress.info/

  • Le refus du nationalisme c’est la guerre

    Dans un  entretien  accordé au Monde et mis en ligne le 26 juin,  « l’écrivain-cinéaste »  Alexandre Jardin,  éreinté en son temps par le regretté Philippe Muray, explique qu’il entend s’investir en politique. Pour de nobles motifs, cela va sans dire,  lui « le petit-fils de collabo » (son grand-père, Jean Jardin,  fut le  directeur de cabinet de Pierre Laval d’avril 1942 à octobre 1943), qui  « assiste à la percée du Front National (depuis) la seconde moitié des années 1990 », mais ne veut pas « (laisser) le pays à l’extrême droite. » « Tous ces gens fondamentalement anti-français car hostiles à l’universalisme qui fait la grandeur de notre culture, ne doivent pas approcher du pouvoir. »  « Je ne permettrai pas le retour de l’indignité. Si le FN accédait au pouvoir, et que je n’aie rien fait, j’en aurais tellement honte ! Or les partis politiques qui prétendent s’opposer au FN le font monter par leur prodigieuse inefficacité. » « Je vois que mon pays commence à se fracturer, que les classes populaires rejettent les partis politiques, et que ces derniers sont dans le même déni du réel que les élites françaises des années 1930. » Plus lucide,  moins ridicule quand il abandonne langue de bois,  clichés usés  et réflexes pavloviens, M. Jardin avoue aussi que « si la réalité était sue, le FN serait encore plus haut… Je vois le délabrement de pans entiers de la République. Les juges qui prononcent des peines jamais exécutées (…). 80 % du territoire est en récession depuis des années. C’est cela, l’explosion du FN. Des territoires entiers de pauvreté. Pas des îlots ! (…). La vérité, c’est que le système est en train de disjoncter. Une caste administrativo-politique hors-sol confisque le pouvoir (…) Le Brexit  nous montre que les peuples qui souffrent n’ont plus peur de l’incertain. L’Europe et la France partagent une maladie : le  hors-sol  de la classe dirigeante, déconnectée du réel, des citoyens, entravant les initiatives par un système normatif proliférant. »

    Dans les Echos, Cécile Cornudet remarque avec justesse que les partis du Système se sont emparés  « des mots peuples, frontières, identité », « rejettent les recettes du FN mais reprennent ses analyses. » « Gauche, droite et centre parlent d’Europe mais ne pensent que FN. Marine Le Pen triomphe depuis le Brexit : sortir de l’Union européenne est possible (…).  Ses adversaires de la prochaine présidentielle font tout pour lui savonner ce tremplin. En noircissant, si besoin en est, le tableau britannique (…). Depuis vendredi, les pro-Europe français parlent le souverainisme  couramment. Le mot peuple  fleurit tous les discours. La Commission européenne est conspuée, et à tout le moins la dérive  technocratique de l’UE. Le Tafta est dénoncé. (…) Il y a la construction européenne en panne, mais il y a pire peut-être pour les artisans de l’Europe: des Français qui se détournent chaque jour un peu plus d’eux. Parer donc au plus pressé. Peindre l’Europe comme les Français sceptiques la peignent, en espérant se faire ré-entendre d’eux. »

    Telle est en effet la manœuvre en cours  menée par les adversaires de l’Europe des nations  souveraines:  parler un langage patriotique  visant à enfumer l’électorat, tout en poursuivant une politique qui ne l’est pas, tout en   promettant,  pour la énième fois, des réformes, une UE plus démocratique, plus sociale, plus juste…

    Dans un article post Brexit publié sur son blogue, Jacques Sapir  pointe plus particulièrement la paralysie, les illusions, les démissions d’une certaine gauche devant l’hydre bruxellois, son incapacité à intégrer « la notion de souveraineté » : « … les discours sur la volonté de construire, dans le cadre de l’Union européenne, une autre Europe doivent être pris pour ce qu’ils sont. Au mieux des illusions,au pire des mystifications mensongères qui n’ont pour but d’emmener les électeurs à soutenir in fine l’UE  réellement existante  dans un mécanisme où l’on reconnaît la transposition du soutien à l’URSS. » 

    Dans un entretien accordé à L’Action Française  (numéro du 16 juin et 6 juillet),  à l’occasion de la sortie de son essai « Souveraineté, Démocratie, Laïcité »,  l’économiste précisait  que « le refus du nationalisme, ou plus précisément du patriotisme, est un des cadavres dans le placard de la gauche ou de l’extrême gauche, qui seront bien un jour forcées de le reconnaître »…

    Dans ce même numéro de L’AF, c’est à dire avant le résultat du référendum britannique, M. Sapir balayait aussi  le catastrophisme ambiant en affirmant que « si le Royaume-Uni devait sortir de l’Union européenne, elle renégocierait avec celle-ci un traité de libre-échange. Sa sortie n’aurait donc aucune conséquence sur les Britanniques résidant au sein de l’UE - un non ressortissant de l’UE peut fort bien résider dans un pays de l’UE. De même, sur le plan financier, la City ne serait pas techniquement ébranlée.  Symboliquement en revanche , les conséquences d’une sortie seraient très importantes, tout d’abord pour d’autres Etats membres qui se poseraient également la question de leur maintien au sein de l’UE… ».

    Une Europe institutionnelle incompatible avec la liberté des peuples au motif  qu’il aurait été certes « possible d’admettre une dévolution  de souveraineté s’il n’y avait pas eu recul de de la démocratie, c’est-à-dire si on avait mis en place des institutions d’une réelle Europe démocratique, avec un  vrai parlement. Or autant on peut décider d’institutions autant on ne peut pas décréter l’existence d’un peuple européen (…). Les transferts actuels de souveraineté posent donc un réel problème de démocratie puisque nous assistons à un processus de dépossession des peuples au profit d’une petite élite technocratique et, surtout, oligarchique, ce qui suscite dans différents pays, l’émergence de partis eurosceptiques »

    Un euroscepticisme, nous l’avons souvent dit ici, qui se nourrit également de l‘impuissance de l’Europe bruxelloise à protéger les Européens dans un environnement géopolitique de plus en plus instable, dangereux. Et notamment des affres de l’immigration de masse et des dangers réels de déstabilisation, de violences qu’elle porte en germe.

    A l’instar de Marine, Bruno Gollnisch s’inquiète à ce sujet d’une des  promesses faite par Angela Merkel  au gouvernement d’Ankara de permettre  la libre circulation, sans visas, des ressortissants turcs dans l’UE, en échange de l’engagement de veiller à limiter le passage des migrants aux frontières sud de l’Europe. Une aubaine supplémentaire pour les meurtriers djihadistes qui viennent encore de passer à l’acte à nos portes.

     L’attaque de trois terroristes qui ont tiré sur la foule et se sont fait exploser devant l’aéroport international Atatürk d’Istanbul avant-hier, selon un mode opératoire qui évoque celui de l’Etat islamique (EI), piste privilégié par Le Premier ministre turc Binali Yildirim, a fait officiellement 42 morts et 238 blessés. L’actuel patron de  la CIA, John Brennan, a été formel: cette tuerie « porte sans aucun doute la marque de la dépravation de l’EI ». Je suis très inquiet de voir que la machine terroriste générée par l’EI a beaucoup d’élan aujourd’hui encore. »

    Il est tout aussi certain que lesdits attentats portent un coup désastreux à l’économiquement très important secteur touristique.  Attribués à l’EI (qui ne revendique jamais ceux qu’il commet sur le sol turc) ou à l’extrême gauche indépendantiste Kurde (PKK, TAK…), ils ont fait plus de 200 morts depuis le début de l’année. Rappelons qu’il n’y a pas pas si longtemps encore, avant de changer une énième fois son fusil d’épaule,  la Turquie d’Erdogan avait noué une alliance objective avec  l’EI, qu’elle aidait en fournissant aux milices  djihadistes base arrière, soins à ses blessés  et armes,  au nom de leur objectif commun consistant à abattre la Syrie de Bachar el-Assad et à éliminer  les combattants Kurdes.

    Jacques Sapir dans le même entretien cité plus haut pointe aussi avec raison les conséquences désastreuses de la volonté de certains cénacles  de détruire le nationalisme arabe qui était un rempart contre le fondamentalisme islamique, contre « des idées salafistes et wahhabites, qui constituent un courant très particulier  de l’islam financé par certains pays. »

    « Or, ce courant  s’est construit sur les décombres du nationalisme arabe, qui est issu d’un dialogue entre les intellectuels musulmans et des intellectuels chrétiens faisant le pari de la nation pour dépasser la communauté  des croyants  et rendre possible la cohabitation. Malheureusement, les puissances occidentales (plus précisément les Etats-Unis, ses vassaux atlantistes et leurs alliés  saoudiens et qataris, NDLR) n’ont eu de cesse de détruire ce nationalisme arabe, et c’est sur ses ruines qu’a pu prospérer le salafisme. Si la lecture djihadiste de l’islam ne dépendait pas du contexte historique, pourquoi cette lecture était-elle minoritaire en 1950 et devient-elle plus importante aujourd’hui? Parce qu’en 1950, le nationalisme arabe proposait aux masses une voie d’accès crédible à la modernité. »

    « Il faut prendre conscience de nos responsabilités politiques pour ne pas répéter nos erreurs  et pour trouver des solutions pertinentes. le nationalisme est, en, réalité, aujourd’hui encore, une force de progrès. Il faut en être profondément conscient » affirme M. Sapir. Bref ajouterons nous,  et contrairement à ce que disait feu François Mitterrand devant le Parlement européen, le nationalisme ce n’est pas forcément « la guerre », c’est même le refus d’un nationalisme raisonné qui nous précipite aujourd’hui vers le chaos.

    http://gollnisch.com/2016/06/30/refus-nationalisme-cest-guerre/

  • Après la sortie cette semaine de son nouveau livre "LE GRAND REMBARQUEMENT", Emmanuel Albach s'explique :

    Le titre de votre livre, Le Grand rembarquement, semble faire écho au Grand Remplacement de Renaud Camus. Est-ce par hasard ?

    Non bien sûr. J’avoue humblement que Renaud Camus m’a inspiré. Mais mon titre ne fait pas seulement écho : il parle aussi d’une fin heureuse, alors que le principe du grand remplacement, et tout ce que l’on entend un peu partout sur le caractère inéluctable de notre fin proche en tant que nation, nous décrit un avenir noir. Or rien n’est inéluctable. Rien n’est irréversible, c’est ce que nous apprend l’histoire : le destin d’une nation dépend de la volonté de ses membres. Ils peuvent se laisser mourir, ou se dresser. "Aux armes, citoyens !", dit notre hymne, non ?

    Hola ! Votre roman appelle les Français aux armes ? Vous allez tomber dans l’incitation à la sédition !

    On ne peut plus citer notre hymne national ? Et puis c’est un roman. Et l’on n’y trouvera rien qui tombe sous le coup de la loi. Mais voyez dans quelle situation nous nous trouvons : on nous oblige à accepter des trucs dégueulasses qui deviennent des normes, et l’on nous interdit d’en parler. Ce carcan que personne n’aurait pu imaginer il y a encore trente ans, emprisonne notre nation autant que la loi martiale d’un occupant : on en est réduit à chuchoter dans son coin, entre gens proches. Même au travail – je dirai même surtout au travail - on ne peut plus rien dire : il y a toujours des mouchards prêts à vous dénoncer à "la kommandantur". On se tait, on attend le moment où l’on pourra parler à nouveau. Et l’on entend que les collabos… ou les soit-disants « grands cerveaux », les stratèges qui nous expliquent où l’Histoire nous guide. Mais l’Histoire n’existe pas : cette idée d’une direction qui s’imposerait à nous, est un concept de ce phraseur de Marx.

    L’Histoire n’existe pas ? Pourtant la France a une histoire, non ?

    Cela, c’est celle qu’on voit dans le rétroviseur, celle qui est passée. L’histoire pour Marx, c’est un futur tout écrit : celui de la disparition inéluctable de notre monde occidental. Il devait nous détester énormément ! Or la vérité c’est plutôt « Fortuna imperatrix mundi » : la (bonne ou mauvaise) fortune, impératrice du monde. Qu’est-ce que cela veut dire ? Sinon que le hasard, la bonne fortune – ou la volonté de Dieu, diront les chrétiens - est plus puissante que les rois, et que des renversements « de fortune » sont toujours possibles. Des « fortunes », des opportunités se présentent, et c’est alors le moment de les saisir pour renverser une situation qui semblait perdue. Le destin des hommes reste toujours entre leurs mains. Au fond, nous sommes libres. C’est la peur qui nous rend impuissants, la crainte qui habite chacun d’être repéré par le Système qui nous oppresse, et qu’il lui pourrisse la vie… Pourtant qu’est-ce qui pourrait nous arriver de pire que de laisser un occupant voler leur avenir à nos enfants ? A quoi aurait servi notre vie si nous trahissions notre patrie ? Pour elle, pour cette terre où reposent nos ancêtres, pour nos enfants, nous n’avons pas le droit d’avoir peur. Pour eux, il faut savoir répondre à l’appel de notre hymne.

    Rien n’est irréversible ? Quand même, arrivé à un certain stade, souvent on ne peut plus changer grand-chose.

    Si vous aviez demandé en 1950 aux Français s’ils croyaient qu’un jour un million de leurs compatriotes d’Algérie devraient quitter les lieux en quelques mois, en laissant tout derrière eux, et abandonnés par l’Etat, personne n’y aurait cru. Personne. Cela semblait impossible. Les Français d’Algérie, qui y avaient construit un pays moderne, pensaient que leur œuvre les rendait définitivement légitimes sur cette terre. Ils étaient sûrs que les musulmans étaient conscients de ce qui avait été accompli et dont ils profitaient : l’eau courante, l’électricité, les hôpitaux, l’instruction, une alimentation saine… Cet acquis semblait donner un droit irréversible aux Français d’Algérie. Un « droit acquis ». Et pourtant, ils sont tous repartis en quelques mois… Un million de personnes, à une époque où le transport aérien était embryonnaire et le transport maritime minuscule au regarde de ce qu’il est devenu aujourd’hui… Alors, l’irréversibilité, moi je n’y crois pas. Il suffit de circonstances, et l’impossible devient d’un seul coup la seule solution possible…

     

    Lire la suite

  • Nigel Farage : il y a 17 ans vous vous moquiez de moi, aujourd’hui vous ne riez plus

    http://www.contre-info.com/

  • Cour européenne des droits de l’homme : pourquoi en sortir est un impératif démocratique

    Certains croient que tous les malheurs de la France et des nations européennes viennent de l’Union européenne. Le mal est infiniment plus profond. La souveraineté à été accaparée par les juges qui interprètent à leur manière – la plus politiquement correcte possible – des principes généraux. De ce point de vue – et sur les questions de valeurs et d’identité – il y a pire que Bruxelles : Strasbourg où siège la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Il faut en sortir selon le “groupe Plessis”, un groupe de hauts fonctionnaires. Nous reproduisons ici leur point de vue paru dans Figarovox. Polémia 

    FIGAROVOX/ANALYSE : Alors que les Britanniques s’apprêtent à voter pour ou contre leur appartenance à l’Union Européenne, le Groupe Plessis attire l’attention sur une autre institution européenne, la CEDH, qui influence la fabrique des droits nationaux. Le Groupe Plessis est le pseudonyme d’un groupe de hauts fonctionnaires.

    Le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne est imminent. Nous saurons bientôt si les Britanniques feront le choix de se libérer de cette envahissante, et surtout inefficace, technostructure ou si les pressions et les menaces auront raison de l’esprit d’indépendance de ce grand peuple européen. On ne peut, nous Français qui avons vu notre «Non» au référendum de 2005 sur la constitution européenne bafoué en 2008 par la ratification parlementaire du traité de Lisbonne, qu’être envieux de la liberté ainsi donnée aux Britanniques de choisir démocratiquement leur avenir. Un «leave» suffirait-il néanmoins à faire réagir nos dirigeants pour remettre l’Union en état de marche et faire en sorte qu’elle respecte les Etats ou, au contraire, encouragera-t-il les fanatiques de Bruxelles et du détricotage des nations à une fuite en avant fédéraliste?

    Une instance plus discrète, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) est certainement l’autre pierre d’achoppement pour ceux qui espèrent que notre propre pays puisse un jour recouvrer sa souveraineté.

    Quel que soit le résultat, il ne faut pas oublier qu’une instance plus discrète, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) est certainement l’autre pierre d’achoppement pour ceux qui espèrent que notre propre pays puisse un jour recouvrer sa souveraineté, c’est-à-dire la maîtrise de ses lois et de son destin. Et c’est d’ailleurs David Cameron lui-même qui envisageait en 2014 de sortir de la CEDH pour «rétablir la souveraineté à Westminster»!

    La CEDH, difficilement identifiable pour les non-initiés dans la jungle des institutions européennes fait partie de cette nébuleuse qu’est le Conseil de l’Europe (47 pays membres), la confusion devant être évitée avec la Cour de justice de l’Union européenne qui relève de l’Union à 28. La CEDH, dont le siège est à Strasbourg, est chargée de contrôler le respect de la convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (convention EDH), adoptée en 1950, ratifiée tardivement par la France en 1974 et dont la jurisprudence a pris un essor considérable avec la généralisation, en 1998, du recours individuel.

    La CEDH exerce une influence considérable sur notre droit. C’est ainsi, pour prendre quelques exemples récents, que la CEDH a imposé à la France de revenir sur l’interdiction des syndicats dans les armées. Elle a également imposé la présence d’un avocat dès le début de la garde à vue, compliquant singulièrement le travail de la police et confirmant ainsi qu’elle estimait la procédure plus importante que l’efficacité policière. L’article 8 de la convention EDH (respect de la vie privée et familiale) est utilisé comme une arme massive, et très efficace, contre la politique d’expulsion des étrangers en situation irrégulière et pour faciliter le regroupement familial. Dans le domaine ô combien sensible de la famille et de la filiation, la CEDH ne se prive pas non plus d’intervenir, prenant de court le législateur en imposant à l’Etat de reconnaître la filiation des enfants nés de mères porteuses à l’étranger, ouvrant la voie à tous les trafics. Dans la lutte contre le terrorisme, la Cour s’est illustrée par des décisions aberrantes, empêchant l’expulsion ou l’extradition de terroristes patentés au motif qu’il pourrait subir dans leur pays de destination «des traitements inhumains ou dégradants» !

    Un juge azerbaidjanais, albanais, moldave, géorgien ou turc, pour citer des ressortissants de pays réputés pour leur respect des droits de l’homme…, a ainsi une influence sur le droit français que pourraient leur envier bon nombre de nos parlementaires! Mais il est vrai aussi, et c’est peu connu, que le véritable élément moteur est l‘administration elle-même de la CEDH, le «greffe», qui prépare les décisions. Peuplé de militants, on reconnaît leur marque dans une jurisprudence qui privilégie une vision «progressiste» de la société: refus des frontières, défiance vis-à-vis des Etats, culte de la non-discrimination, primat de l’intérêt du délinquant sur celui de la victime, de la revendication individuelle sur l’intérêt collectif, de la procédure sur la décision et l’action, libertarisme moral…

    On note d’ailleurs que la CEDH paraît étrangement bien plus efficace quand il s’agit de s’acharner juridiquement sur les pays occidentaux, qui jouent le jeu, que lorsqu’il s’agit d’exercer sa vocation initiale envers d‘autres pays membres du Conseil de l’Europe où persistent, pour le coup, de véritables atteintes au noyau dur des droits de l’homme (tortures, assassinats politiques, élections truquées…).

    L’influence de la CEDH ne cesse de croître, avec l’interprétation de plus en plus libre (ce qu’elle appelle une «interprétation évolutive») d’un texte fondateur conçu à l’origine comme un rempart contre les dérives totalitaires, pour aboutir à des décisions qui n’ont plus qu’un lien très ténu avec ce texte et même avec un quelconque droit de l’homme. Parée des vertus faciles de protectrice des droits fondamentaux, la CEDH est ainsi devenu un objet étrange, à la fois législateur et cour suprême, ce qui n’est pas sans évoquer une sorte de Parlement d’Ancien Régime à l’échelle européenne, fonctionnant par des «arrêts de règlement» qui s’apparentent à de véritables diktats politiques.

    Auto-proclamée gardienne de l’ordre public européen, la CEDH paraît donc saisie de démesure, comme toutes les institutions non contrôlées (on sait depuis Montesquieu qu’un pouvoir doit être limité par un autre pouvoir). Dans une démocratie, c’est en effet au législateur, et non au juge, a fortiori à un juge étranger, qu’il appartient de définir l’intérêt collectif. La CEDH, qui fait désormais intrusion au cœur même de la légitimité politique, pose donc un véritable problème démocratique

    Cela ne s’est pas fait sans la complicité des tribunaux français, administratifs et judiciaires, qui ont trouvé dans l’application directe de la convention EDH et de la jurisprudence de la CEDH, le moyen de contourner la loi et d’accroître leurs marges de manœuvre, faisant de cette convention une sorte de constitution bis. Cette autonomisation du juge français par rapport au législateur était manifeste dans un arrêt récent (31 mai 2016) du Conseil d’Etat qui, en écartant d’un revers de main la loi française pourtant explicite, a souverainement autorisé l’exportation vers l’Espagne de gamètes congelées du mari défunt d’une requérante, au nom du respect de sa vie privée et familiale.

    Le droit national, pouvoir législatif et pouvoir réglementaire confondus, est ainsi cerné: par la jurisprudence de la CEDH, par les tribunaux français mettant en œuvre à la fois cette jurisprudence et leur propre interprétation de la convention, sans parler naturellement, dans d’autres domaines, des textes émanant de l’Union européenne, dont la Cour de justice adopte d’ailleurs dans sa jurisprudence beaucoup des positions de la CEDH, Union européenne qui a aussi vocation, selon le traité de Lisbonne, à adhérer à la convention EDH, ce qui complétera la manœuvre d’encerclement et achèvera de soumettre le droit français à la fatale étreinte du boa constrictor.

    Se dégager de cette étreinte est désormais une priorité si, d’un point de vue opérationnel, l’on veut retrouver des marges de manœuvres s’agissant notamment de la lutte contre l’immigration ou le terrorisme, mais surtout, si, d’un point de vue symbolique et politique, on veut redonner à la France son autonomie juridique. Certes, la CEDH a pu permettre, c’est indéniable, certaines avancées en matière de protection des droits. Mais notre pays dispose des instruments nécessaires au respect des droits de l’homme, dont les principes figurent dans notre «bloc de constitutionnalité», et particulièrement dans la déclaration de 1789, leur respect étant notamment assuré aujourd’hui par le mécanisme de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

    Force doit être maintenant de reconnaître que le droit issu de la convention européenne n’est plus celui auquel la France avait adhéré en 1974. Face à l’emballement de cette machine, peu de solutions s’offrent à nous: abdiquer et subir, renégocier le fonctionnement de la Cour dans le cadre du Conseil de l’Europe mais cela paraît très improbable, sortir de la convention EDH, ce qui n’exclut pas d’ailleurs une négociation ultérieure, plus simple, pouvant par exemple tendre à faire de la CEDH une instance consultative. Contrairement à certaines idées reçues, quitter la CEDH est juridiquement tout à fait possible: l’article 58 permet de dénoncer la convention EDH «moyennant un préavis de six mois, donné par une notification adressée au Secrétaire Général du Conseil de l’Europe». Mais la question n’est pas tant juridique que politique. Le vrai sujet, c’est de trouver la volonté politique de se libérer de ce carcan, c’est la place que l’on veut redonner à la souveraineté nationale qui, selon l’article 3 de notre constitution, «appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.»

    Source : lefigaro.fr -21/06/2016

    http://www.polemia.com/cour-europeenne-des-droits-de-lhomme-pourquoi-en-sortir-est-un-imperatif-democratique/

  • Marion Maréchal Le Pen invitée de Bourdin Direct (27 juin 2016)