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Europe et Union européenne - Page 698

  • Un djihadiste ayant exécuté 20 soldats syriens désarmés accueilli dans un foyer de réfugiés en Autriche

    L’Orient Le Jour / AFP du 10 novembre

    « Un Syrien de 27 ans a été formellement mis en accusation en Autriche pour l’exécution de 20 soldats gouvernementaux désarmés alors qu’il combattait dans une unité de l’Armée syrienne libre (ASL), a-t-on appris jeudi auprès du parquet.
    L’homme avait été arrêté en juin dans un foyer de réfugiés de Kufstein, au Tyrol (ouest de l’Autriche), après avoir été dénoncé par un compatriote.

    En garde à vue, il a reconnu avoir « achevé » 20 soldats gouvernementaux blessés et désarmés à l’issue de combats, des faits qui se sont produits en 2013 et 2014 à Homs et dans sa région, dans le centre de la Syrie. Il est depuis revenu sur ses aveux, a précisé le parquet d’Innsbruck.

    Le suspect combattait au sein des Brigades al-Farouk, une unité de l’ASL »

    En mai 2013, le commandant de cette brigade (soutenue par la France et les Etats-Unis) a soulevé l’indignation  en mangeant le coeur d’un soldat syrien.

    http://islamisation.fr/2016/11/10/un-djihadiste-ayant-execute-20-soldats-syriens-desarmes-accueilli-dans-un-foyer-de-refugies-en-autriche/

  • Le ministre belge des Migrations : « Cette crise des migrants n’est qu’un début »

    Pour Théo Francken, secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations dans le gouvernement belge, « cette crise des migrants n’est qu’un début ». Dans un entretien à Knack, repris par Le Vif, le ministre (N-VA) explique en effet :

    « Si on regarde le développement climatique, la désertification de l’Afrique, les guerres et les conflits partout dans le monde, on ne peut que constater que la pression sur les frontières extérieures de l’Union européenne ne fera qu’augmenter. Cette crise n’est qu’un début. »

    Aussi vient-il de proposer une application beaucoup plus stricte de l’accord de Dublin, afin d’en limiter le nombre :

    « Nous devons faire comprendre aux réfugiés que prendre un bateau n’offre aucune garantie à un séjour en Europe. »

    « À moment donné, explique Théo Francken, huit mille Irakiens ont demandé asile. Ils pensaient vraiment qu’on leur donnerait deux mille euros, une belle voiture et un appartement, et qu’ensuite ils pourraient faire venir leurs familles. Cette illusion leur a été vendue par les passeurs et circulait aussi sur la Toile. En réalité, ils se sont retrouvés dans une caserne au Limbourg ou en Flandre-Occidentale. Mais ils n’avaient évidemment pas payé les passeurs pour ça et donc leur déception s’est répandue comme une traînée de poudre sur internet : “Vous ne devez pas venir, car ce n’est vraiment rien ici. » »

    En mai dernier, visitant un centre pour réfugiés, Théo Francken avait s’était vivement agacé du peu de reconnaissance que ceux-ci manifestaient à la Belgique de les avoir accueillis :

    « Vous êtes des dizaines de milliers à être entrés dans notre pays en quelques semaines. Ce n’est pas évident pour notre pays, ni pour l’opinion publique. Nous faisons de notre mieux, nous essayons d’assurer un accueil digne. Avoir un peu de reconnaissance serait opportun. »

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  • Six ans d’austérité : L’effondrement de la sécurité sociale grecque

    Lorsque le 23 avril 2010, George Papandréou, l’ancien fils du Premier ministre grec socialiste, Andreas Papandréou (1919-1996), a annoncé, depuis l’île pittoresque de Kastelorizo, en Égée, l’implication du FMI dans les affaires grecques, les Grecs savaient ce qu’allait devenir leur vie relativement aisée et paisible. Jusqu’ici, les catastrophes liées au FMI avaient plutôt à voir avec des terres lointaines d’Amérique du Sud, mais pas avec un pays de l’UE, comme aujourd’hui.

    Il est assez ironique qu’Andreas Papandréou (lui-même fils d’un Premier ministres à trois reprise George, 1888-1968, un anti-communiste baptisé «sage de la démocratie»), avec sa fameuse équipe de Bobos et leur slogan du « changement » qui l’on amené au pouvoir en 1981, a été celui qui a permis aux Grecs de goûter à la bonne vie de l’Ouest : costumes Armani ; résidences de luxe.et BMW, pour la nomenklatura du parti et leurs amis hommes d’affaires. Comme il est approprié que ça soit son fils, George, qui quand il ne négociait pas à Bruxelles, faisait du vélo professionnel et du kayak, qui a fait éclater en mille morceaux, les trente ans de bien-être socialiste. Depuis lors, les gouvernements grecs successifs de banquiers – conservateurs et socialistes – alliés avec les diplômés des célèbres universités britanniques et américaines ont été incapable de trouver une solution pour le meilleur au modèle d’austérité que l’UE et les hommes du FMI on concocté pour la Grèce.

    Année après année, les salaires et les pensions ont été coupés, à chaque fois « pour la dernière fois ». Les forces armées ont particulièrement été frappées : outre les coupures radicales de ressources, les retraites des officiers ont été réduites des deux tiers, à la suite de réductions semblables aux salaires des personnels d’active. Depuis les temps de Léonidas et le premier assaut asiatique, les Grecs ont toujours lutté pour leurs principes plutôt que pour des biens matériels, mais un estomac vide est un compagnon démoralisant pour un soldat. Cependant, ceux qui sont dans les forces armées ont de la chance, ils ont au moins les hôpitaux militaires pour les soigner. Même si, dernièrement, ils ont été ouverts aux civils pour faire face à la demande.

    Les conditions dans la plupart des hôpitaux grecs vous donnent l’impression que vous êtes dans une métropole du sous-continent indien. Le manque de fournitures de base ; de draps, de bandages ; le report des interventions en raison du manque de fournitures ; les patients atteints de cancer qui ne sont pas traités en raison du manque de médicaments coûteux, tout cela accélère la détérioration du tissu social. Ajoutez à cela le nombre croissant d’immigrants du Tiers-monde qui sont traités pour des maladies comme l’hépatite ou la tuberculose, éradiquées depuis longtemps en Grèce et en Europe, et vous comprendrez dans quelle situation dramatique nous sommes.

    Dans ce que les media mainstream ont appelé le quatrième mémorandum, qui probablement entrera en vigueur à partir de décembre, se trouve une nouvelle série de mesures qui aggraveront l’état de la santé publique. Dans une singulière coïncidence, c’est le gouvernement Tsipras, dont le slogan est « Première fois sur la gauche » qui sera celui qui va se débarrasser de la vache sacrée de la gauche : la sécurité sociale.

    Il faut actuellement jusqu’à trois ans pour qu’un retraité reçoive son premier versement. Et cette attente est appelée à augmenter. De 2014 à 2016, les 8 principaux dispensateurs de soins des secteurs privé et public, ont retiré de leurs comptes bancaires plus de 550 millions d’euros, juste pour payer les retraites. Ceux qui seront les plus touchés par la nouvelle série de coupes seront la « noblesse » de la sécurité sociale : les employés de banque, les médecins, les avocats et les ingénieurs, ceux qui peuvent encore faire tourner l’économie. Beaucoup de ces privilégiés ont vu leurs fonds dilapidé quand le marché immobilier, où traditionnellement la richesse a été accumulée, s’est effondré.

    La semaine dernière, une file énorme s’est formée dans le centre d’Athènes, quand une nouvelle entreprise a distribué gratuitement ses bonbons, afin de promouvoir une consommation sans victimisation. La même semaine, un fonctionnaire de l’administration régionale s’enorgueillissait des 3,8 millions affectés à des « structures temporaires » (lire : sécurité sociale de l’avenir) qui assureront la distribution de rations aux personnes dans le besoin. Il est scandaleux de penser qu’un pays européen puisse être fier de sa capacité à mobiliser des fonds de l’UE pour nourrir ses pauvres.

    Et pourtant, 4.512.000 Grecs sur une population de 11 millions vivent au bord de la pauvreté. 39, 9% de la population atteignant 44,5% pour les tranches d’âges de 0 à 17 ans, ont besoin de produits de première nécessité tels que la nourriture et le chauffage. 230.000 enfants grecs vivant dans une pauvreté totale dans des foyers où aucun des parents ne travaille. Avec un taux de chômage de 47% parmi les jeunes et au moins 200.000 chercheurs grecs déjà partis à l’étranger à la recherche d’un emploi, il est évident que le programme d’austérité de l’UE et du FMI équivaut au génocide du peuple grec.

    La prochaine fois que vous entendrez un politicien financé par l’UE vous dire que les Grecs passent un bon moment avec votre argent, rappelez lui ces faits. Et espérons que vous n’aurez pas à vivre le cauchemar socialo-capitaliste de l’UE comme nous le vivons.

    http://www.voxnr.com/5730/six-ans-dausterite-leffondrement-de-la-securite-sociale-grecque

  • La Lettre d’Allemagne N°18

    Ces élections qui viennent.

    Lorsque cette lettre paraîtra, la présidentielle américaine focalisera toutes les attentions, et l’on comptera les heures jusqu’à la proclamation du nom du successeur de Barak Obama à la Maison Blanche…

    Si tous les Européens ont le regard tourné vers l’Atlantique, on n’en oublie pas pour autant la bonne soupe politicienne de ce côté-ci de la Grande Mer.

    Chez les Germains cisalpins

     Avec le congrès de la CSU qui s’est tenu ce week-end à Munich, Horst Seehofer a eu l’occasion de poursuivre la pièce de théâtre qu’il avait commencée à jouer il y a exactement un an, lorsque la crise des migrants faisait, pour la première fois, basculer l’opinion, et pour laquelle il partage l’affiche avec la chancelière. C’est que la CSU est gravement menacée de perdre sa majorité absolue au Landtag de Bavière, sous la pression, lente mais inexorable, de l’AfD. Il faut donc feindre l’opposition frontale à la politique de Berlin, multiplier les déclarations fracassantes contre cette politique, ou les susciter chez ses vassaux et obligés, laisser croire que l’on réfléchit à présenter des candidats dans toute l’Allemagne, en bref, que l’on incarne une alternative à la fois crédible et raisonnable à la folle politique migratoire et au « Wir schaffen das ».

    Evidemment, tout cela se passe en concertation avec Angela Merkel, qui a besoin d’une CSU puissante en Bavière, afin de préserver l’illusion que l’Union est et demeure un parti conservateur : c’est bien autour de la CSU bavaroise que se structure le pôle conservateur de la CDU, qui trouve par elle son expression la plus visible. Il n’est pas certain, cependant, que cela suffise : l’AfD, cahin-caha, avec les dirigeants qu’elle s’est donnés, avec ses défauts et ses insuffisances, a atteint un étiage où elle menace la reconduction de la « Grosse Koalition » Union-SPD après les prochaines élections générales d’octobre 2017. S’il fallait impliquer un troisième larron dans la formation du futur gouvernement, cela rendrait la négociation de l’accord de gouvernement particulièrement intéressant… et sa viabilité tout à fait hypothétique.

    Comme par hasard, le bon serviteur Thomas de Maizière, ministre fédéral de l’Intérieur, vient de formuler des propositions intéressantes, qui rejoignent les exigences de l’AfD : débarquer les migrants secourus en mer sur le sol africain, et y étudier sur place les demandes d’asile. Comble de bonheur, le SPD ne semble pas fermée à la discussion sur ces idées. On peut apprécier à ces déclarations le désarroi d’une classe politique – et sans doute sa duplicité.

    Chez les Germains transalpins

    En Autriche, l’approche des partis de gouvernement vis-à-vis de la FPÖ semble toujours assez hésitante, ce qui montre que le concept de diabolisation n’est toujours pas parfaitement intégré par la classe politique locale. La SPÖ du chancelier Kern s’est ainsi donné un objectif clair avant l’élection présidentielle de début décembre, voire après la dissolution du parlement qui suivrait assez naturellement l’élection de Norbert Hofer – il faut bien se préparer au pire. Il s’agit d’arrêter une position commune, a priori, quant à la formation d’une éventuelle coalition de gouvernement avec ledit FPÖ. Ceux qui en tiennent pour considérer cette option comme ouverte expliquent qu’il y aurait trop d’inconvénients à discuter avec une ÖVP – la formation autrichienne cousine de la CDU allemande – qui serait en position de partenaire exclusif et obligatoire. Un petit détail, cependant : à plus de 33% dans les sondages, c’est malgré tout à la FPÖ que reviendrait l’initiative de l’accord de gouvernement…

    François Stecher 7/11/2016

    Revue de Presse

    • Que se passe-il à Bautzen

    FAZ – 02.11.2016, début de matinée – Saxe

    Des militants d’extrême droite pourchassent des migrants dans Bautzen
    En septembre dernier, la ville saxonne [de Bautzen] a fait la une des journaux à cause de confrontations entre migrants et militants d’extrême droite. Aujourd’hui, des migrants sont à nouveau menacés à Bautzen.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/in-bautzen-bedrohen-rechtsextreme-wieder-fluechtlinge-14508891.html

    FAZ – 02.11.2016, fin de matinée – Saxe

    La police dément la chasse aux migrants dans Bautzen
    Résumé : Idem.
    Lien : Idem. 

    Die Welt – 02.11.2016 – Bautzen

    Nouveaux heurts entre militants d’extrême droite et demandeurs d’asile
    Il y a eu de nouvelles confrontations à Bautzen, entre des militants – vraisemblablement – d’extrême droite et de jeunes migrants. La direction de la police de Görlitz a évoqué des menaces et des jets de pierre à l’encontre de migrants dans la ville de Saxe.

    La place centrale de Bautzen a été récemment et à plusieurs reprises le théâtre de bagarres entre migrants et militants d’extrême droite.
    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159208037/Rechte-und-Asylbewerber-geraten-wieder-aneinander.html

    • L’Union et le théâtre de la désunion

    FAZ – 31.10.2016 – Congrès de la CSU

    L’incompréhensible Seehofer
    Le congrès de la CSU aura lieu sans Merkel. Deux joutes électorales vont y commencer très bientôt, alors que le mystère règne sur les candidats. Il en est un qui profite de la situation.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/csu-parteitag-startet-mit-dem-hauptthema-wahlkampf-14504563.html

    Die Welt – 03.11.2016 – Merkel et Seehofer

    L’Union fait durer la querelle sur le droit d’asile – par peur de l’AfD
    La querelle des réfugiés entre la CDU et la CSU est pour une très large part mise en scène. Merkel veut donner du temps à Seehofer pour contrer la concurrence de l’AfD et sa critique de l’islam. Si nécessaire jusqu’aux élections parlementaires fédérales.

    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159209321/Union-zieht-Asylstreit-in-die-Laenge-aus-Angst-vor-der-AfD.html

    Die Welt – 03.11.2016 – Nouveau sondage bavarois

    L‘AfD menace la majorité absolue de la CSU au Landtag
    La CSU est fière de sa majorité absolue en Bavière. C’est le garant de son influence à Berlin et à Bruxelles. Cependant, comme le montre un récent sondage, l’AfD grignote également le monopole des chrétiens-sociaux.

    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159233473/Die-AfD-bedroht-die-absolute-Mehrheit-der-CSU.html

    • Crise des migrants

    FAZ – 25.10.2016 – Evacuation du camp

    L’Office fédéral pour les migrants (BAMF) se prépare à affronter le retour de réfugiés en provenance de Calais
    Les autorités françaises ont poursuivi mardi l’évacuation du camp de migrants de Calais. Ici aussi, les autorités tablent sur un retour de nombreux demandeurs d’asile en Allemagne.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/bamf-wappnet-sich-fuer-rueckkehr-von-fluechtlingen-aus-calais-14497272.html

    Die Welt – 31.10.2016 – Migrants

    Pour les Africains, la Suisse est la nouvelle porte sur l’Allemagne
    « Les sorties incontrôlées » du territoire suisse ont doublé depuis le début de l’année 2016. On en a compté presque 6.000 jusqu‘en septembre.

    Le but des migrants : l‘Allemagne. Les autorités savent que de très nombreux migrants passent la frontière clandestinement.
    Berlin est conscient du problème, mais on n’ose pas mener les reconduites à la frontière et les contrôles statiques, comme à la frontière avec l’Autriche.
    Pourquoi est-ce important :
    Cet assaut pousse la police fédérale, y compris au personnel, dans ses derniers retranchements. En concertation avec son homologue helvétique, elle veut bloquer les migrants dès le départ pour l’Allemagne.
    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159161974/Fuer-Afrikaner-ist-die-Schweiz-das-neue-Tor-nach-Deutschland.html

    Die Welt – 02.11.2016 – Ils viennent d’autres pays de l’UE

    Pourquoi des réfugiés reconnus comme tels tiennent absolument à se rendre en Allemagne
    Beaucoup de demandeurs d’asile reconnus dans d’autres pays de l’UE viennent en Allemagne – alors qu’ils n’y recevront ni prestations sociales ni travail.

    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159199321/Warum-anerkannte-Fluechtlinge-unbedingt-nach-Deutschland-wollen.html

    Die Welt – 06.11.2016 – Hans-Jürgen Papier

    « Il n’y a pas de droit à l’immigration »
    Hans-Jürgen Papier voit en Allemagne des tendances qui pourraient conduire à une certaine érosion de l’état de droit.

    L‘ex-président de la Cour constitutionnelle fédérale considère que le gouvernement a perdu le contrôle de la politique des réfugiés.
    Même une pratique stricte d’expulsion ne pourrait pas la corriger.
    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159278495/Es-gibt-kein-Recht-auf-Zuwanderung.html

    Die Welt – 06.11.2016 – L‘idée de Maizière

    L’Europe peut-elle mettre fin à la mort en mer des migrants ?
    La Méditerranée est à nouveau le théâtre principal de la crise européenne des réfugiés.

    Au ministère de l’Intérieur, on réfléchit à renvoyer directement en Afrique du Nord les migrants rescapés pour y étudier les demandes d’asile.
    Wolfgang Bosbach, spécialiste des questions de sécurité intérieure pour la CDU, se félicite du concept. Même le SPD se dit ouvert à la discussion.
    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159295748/Kann-Europa-so-das-Fluechtlingssterben-auf-See-beenden.html

    • L’Allemagne et ses migrants

    Die Welt – 31.10.2016 – Opération à Mülheim

    Une femme attaque des policiers au cri de « Allahu akbar »
    Lors d’une opération de police en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, une femme s’en est prise à un fonctionnaire avec un cutter en criant en arabe « Allah est grand ». Auparavant, elle avait jeté des meubles par la fenêtre.

    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159178043/Frau-attackiert-Polizisten-und-ruft-Allahu-akbar.html

    Die Welt – 01.11.2016 – Agressions sexuelles

    Un procès de la nuit de la Saint-Sylvestre à Hambourg se conclut en non-lieux.
    Les trois hommes auraient délibérément bousculé de jeunes femmes pour les écarter de leur groupe d’amis. Les prévenus ont bénéficié d’un non-lieu. Bien plus, le tribunal critique la police.

    https://www.welt.de/regionales/hamburg/article159193856/Hamburger-Silvester-Prozess-endet-mit-Freispruechen.html

    Die Welt – 02.11.2016 – Thomas de Maizière

    Les imams doivent être mis à l’amende lorsqu’ils marient des enfants
    Lorsque des religieux musulmans marient des mineurs, ils devraient payer jusqu’à 1.000 euros d’amende. C’est la proposition avancée par le ministère de l’Intérieur fédéral dans le cadre du groupe travail Etat fédéral-Länder consacré au mariage des enfants.

    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159199792/Imame-sollen-Bussgeld-fuer-Kinderehen-zahlen.html

    Die Welt – 02.11.2016 – Dédommagement

    Les réfugiés coûteront à l’Etat fédéral 2,55 milliards de plus que prévu.
    Pour couvrir les frais dus aux migrants, les Länder recevront de l’Etat fédéral un gros dédommagement. C’est presque deux fois plus que les sommes planifiées jusqu’ici qui seront mises au pot des prestations sociales.

    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159206788/Fluechtlinge-kosten-Bund-2-55-Milliarden-mehr-als-geplant.html

    Die Welt – 01.11.2016 – Référendum refusé

    L’AfD porte plainte contre la ville d‘Erfurt à cause de la construction d’une mosquée
    L’AfD exigeait un référendum sur la construction planifiée d’une mosquée à Erfurt. Ce référendum a été refusé, raison pour laquelle le parti a déposé plainte contre la ville.

    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159197990/AfD-verklagt-Erfurt-wegen-Moscheebau.html

    Die Welt – 03.11.2016 – Immigration

    Regroupement familial des réfugiés ? Pas avec l’AfD
    L’AfD veut écarter les migrants de l’Allemagne. Les réfugiés ne devraient recevoir aucun argent, et uniquement un « soutien médical d’urgence ». Pour les procédures de droit d’asile, il devrait y avoir des « camps offshore », par exemple en Syrie.

    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159222047/Familiennachzug-von-Fluechtlingen-Nicht-mit-der-AfD.html

    FAZ – 03.11.2016 – Un père jette ses enfants par la fenêtre

    « En Syrie, j’aurais été libéré au bout d’un mois »
    Un père de famille, qui avait jeté ses trois enfants par la fenêtre, a été condamné à 15 ans de prison. Il voulait punir sa femme, lui prendre ce qu’elle avait de plus important. Du déracinement d’un réfugié de guerre syrien.

    http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/kriminalitaet/vater-wirft-kinder-aus-fenster-in-syrien-waere-ich-nach-einem-monat-entlassen-worden-14510691.html

    • Longue cuiller autrichienne

    Wiener Kurier – 01.11.2016 – Le SPÖ est-il prêt à faire alliance avec les bleus [du FPÖ] ?
    Le groupe socialiste de la coalition se met au boulot
    Il s’agit d’éviter, avec des conditions déterminées à l’avance, que le parti ne se déchire après l’élection.

    Deux jeunes femmes issues du même parti donnent simultanément au Kurier une interview. La première s’appelle Maria Maltschnig ; elle est la nouvelle directrice du centre de formation du SPÖ, c’est-à-dire quasiment le maître à penser programmatique du chef du parti, Christian Kern. La seconde s’appelle Daniela Holzinger, député du conseil national et élue de Haute-Autriche. La première déclare qu’elle tiendrait un accord avec le FPÖ au niveau fédéral pour extrêmement dangereux. La seconde dit qu’elle est ouverte à une coalition avec le FPÖ. « Si nous subissons la pression de l’ÖVP, qui s’impose à nous comme le seul partenaire possible, nous ne serons pas en position de force. »
    https://kurier.at/politik/inland/ist-spoe-bereit-fuer-pakt-mit-blauen-rote-koalitionsgruppe-legt-los/228.290.137

    • Extrême gauche

    Die Welt – 03.11.2016 – Scène militante

    L’extrême gauche de Berlin n’avait pas été aussi dangereuse depuis longtemps
    La mouvance d‘extrême gauche de Berlin se renforce et sa disposition à la violence croît, en particulier contre la police.

    Le langage-même se fait visiblement toujours plus brutal, sur les portails de la mouvance, les « assassinats ciblés » ne sont plus tabous.
    Les observateurs de la mouvance s’attendent à ce que le nombre des actes de violence augmentent fortement cette année.
    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159219693/Berlins-Linksextreme-so-gefaehrlich-wie-lange-nicht.html

    • Partis politiques

     Die Welt – 03.11.2016 – Louange pour la chancelière

    Pour Merkel, Kretschmann est l’écolo le plus dangereux
    Avec ses louanges à Angela Merkel, Winfried Kretschmann poursuit un plan très précis.

    Kretschmann le sait : du point de vue des électeurs écolos, Merkel est une bonne chancelière.
    Aujourd’hui, il énonce le principe « Voter Vert, garder Merkel », retirant ainsi à la CDU son dernier argument.
    https://www.welt.de/politik/deutschland/article159231870/Fuer-Merkel-ist-Kretschmann-der-gefaehrlichste-Gruene.html

    FAZ – 03.11.2016 – Recommandation pour Merkel

    Les Verts en colère après les louanges de Kretschmann à la chancelière
    Selon Winfried Kretschmann, personne ne ferait mieux le job que Merkel. Le plaidoyer de l’écologiste pour une nouvelle mandature de la chancelière survient à un moment très particulier, et fait bondir beaucoup de camarades du parti.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/empfehlung-fuer-merkel-gruene-erzuernt-ueber-kretschmanns-lob-fuer-kanzlerin-14510845.html

    FAZ – 03.11.2016 – Contact avec l’AfD

    L’électeur qui sanctionne avec volupté
    L’électeur AfD, être insaisissable : pourquoi les stratégies des partis établis contre l’Alternative für Deutschland ont toutes échoué jusqu’à aujourd’hui.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/die-parteien-und-ihr-umgang-mit-der-afd-14509446.html

    • Turquie

    Die Welt – 03.11.2016 – Recep Tayyip Erdogan

    « L’Allemagne est devenue un havre pour les terroristes »
    Le président turc a reproché avec des mots très durs à l’Allemagne de soutenir le terrorisme. Il se fait du souci devant l’attitude allemande. Selon lui, ce fléau touchera le pays comme un boomerang.

    https://www.welt.de/politik/ausland/article159233189/Deutschland-ist-zum-Hafen-fuer-Terroristen-geworden.html

    FAZ – 03.11.2016 – Exemption de visa exigée

    La Turquie menace de mettre fin à l’accord sur les migrants
    Le ministre turc des Affaires étrangères Cavusoglu exige l’exemption de visa pour les citoyens de son pays voyageant vers l’UE. A défaut, son pays dénoncerait l’accord sur les migrants avec Bruxelles.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/europa/tuerkei/forderung-nach-visafreiheit-tuerkei-droht-mit-ende-des-fluechtlingsabkommens-14510319.html

    • D’ailleurs

    FAZ – 17.10.2016 – Le premier ministre hongrois à Munich

    Orbán : « La fermeture des frontières aux migrants était un devoir »
    A l’occasion d’une cérémonie au Parlement de Bavière, le chef du gouvernement hongrois, le controversé Orbán, a comparé la crise des migrants et l’ouverture des frontières aux citoyens de la RDA en 1989. Seehofer a soutenu son hôte, l’opposition a protesté.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/ungarischer-premier-in-muenchen-orban-grenzschliessung-fuer-fluechtlinge-war-pflicht-14485983.html

    Die Welt – 02.11.2016 – Crise de croissance

    Une sortie de l’Italie de l’UE est désormais plus probable qu’un Grexit
    L’économie italienne trébuche, les chiffres sont terrifiants. Le pays constitue désormais le plus grand risque pour la zone euro. Les jeunes ont le sentiment qu’on leur vole leur futur. Y aura-t-il un « Italexit » ?

    https://www.welt.de/finanzen/article159203232/Jetzt-ist-der-EU-Austritt-Italiens-wahrscheinlicher-als-ein-Grexit.html

    Die Welt – 31.10.2016 – « La porte est close »

    L’Australie veut introduire une interdiction d’entrée sur le territoire à vie pour les réfugiés
    Aujourd’hui, déjà, les réfugiés arrivés en bateau et reconnus comme tels ne peuvent s’établir en Australie. A l’avenir, ils ne pourront même plus revenir dans le pays. C’est ce que prévoit un projet de réforme législatif.

    https://www.welt.de/politik/ausland/article159143325/Australien-will-lebenslanges-Einreiseverbot-fuer-Fluechtlinge.html

    http://www.polemia.com/la-lettre-dallemagne-n18/

  • Ils préfèrent embaucher des migrants plutôt que des Français !

    L’ouverture des frontières permet de pressurer les salaires pour mieux engraisser les actionnaires.

    Le chômage a beau briser les illusions de millions de Français qui galèrent pour survivre dans un contexte de casse sociale, la priorité de certains semble être de trouver un emploi pour des « réfugiés » qui comptent bien s’installer durablement chez nous. Derrière les discours humanistes de façade affichés par quelques multinationales se profile l’espoir d’engranger des bénéfices toujours plus importants. L’ouverture des frontières permet, ainsi, de pressurer les salaires pour mieux engraisser les actionnaires. Aujourd’hui, afin de fuir le manque de reconnaissance et la pression fiscale, de nombreux Français s’exilent pour tenter leur chance ailleurs. Des Français veulent émigrer ? Tant mieux. Plutôt que d’essayer de les retenir en leur offrant d’autres perspectives, remplaçons-les par des immigrés !

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  • La NRH salue la longue et riche histoire de la Hongrie

     NRH-Hongrie-couv-272x350.jpgDans son numéro 87, daté de novembre et décembre, la NRH salue « la longue et riche histoire de la Hongrie », titre de l’éditorial de son directeur, Philippe Conrad, que nous publions ci-dessous. Le dossier de ce numéro de la Nouvelle Revue d’Histoire, fondée par Dominique Venner, est en effet consacré à l’« Indomptable Hongrie », et comporte un entretien avec le premier ministre hongrois, Viktor Orban, titré : « Contre Bruxelles, pour l’Europe des nations ». Voici l’éditorial :

    « Les Hongrois viennent d’approuver, à 98 % des suffrages exprimés, la décision prise par leur Premier ministre de refuser les quotas de répartition des réfugiés qu’entendent leur imposer Angela Merkel et les technocrates bruxellois. Les médias du système n’en ont pas moins chanté victoire, le quorum de participation nécessaire à la validation de ce choix n’ayant pas été atteint. Amère victoire pour les tenants de la pensée unique, incapables de comprendre que les peuples ne sont pas des agrégats informes d’individus interchangeables, privés de racines et de mémoire. Le gouvernement hongrois a de plus aggravé son cas en faisant école. La Slovaquie, la République tchèque et la Pologne, réunies au sein du groupe de Visegrad opposent un front commun aux diktats de Bruxelles. La perspective de voir l’Autriche rejoindre la dissidence fait craindre le pire… Les performances électorales des partis « populistes » dans d’autres pays européens ne font qu’accroître les inquiétudes des tenants d’un mondialisme déconnecté du réel.

    L’histoire demeure heureusement ouverte et l’avenir n’est écrit nulle part, les dernières décennies l’ont largement confirmé mais, quelles que soient les perspectives d’un sursaut salvateur face à la société marchande planétaire déculturée en cours de formation, il convient de s’interroger quant aux raisons qui ont fait qu’un petit pays de dix millions d’habitants porte aujourd’hui, par l’exemple qu’il donne, les espoirs de bon nombre d’Européens.

    L’esprit de résistance et la résilience dont ont su faire preuve les Hongrois au cours de leur histoire millénaire trouvent sans aucun doute leur source dans les siècles d’épreuves qu’ils ont dû traverser pour maintenir une identité constamment menacée. Née de la fusion de l’élément magyar issu des steppes orientales avec des populations slaves puis germaniques, la population hongroise, réunie et christianisée par saint Étienne au tournant de l’an 1000, connaît d’abord les luttes opposant les Grands à l’autorité royale. en 1242, les tatars envahissent le royaume qui perd le tiers de sa population.

    Il faut, au XIVe siècle, l’avènement de la dynastie d’Anjou pour que le royaume de la sainte Couronne renoue avec la puissance. Le retour de l’instabilité dynastique favorise les entreprises des Ottomans et le roi Sigismond est vaincu en 1396 à Nicopolis. L’irruption de Tamerlan en Asie mineure laisse un sursis à l’Europe balkanique et danubienne mais les exploits de Jean Hunyadi n’ont qu’un effet retardateur. En 1526, la défaite de Mohacs signe la fin de la Hongrie médiévale, occupée désormais en majeure partie par les turcs jusqu’à la fin du XVIIe siècle, quand les victoires de Charles de Lorraine et du prince Eugène ouvrent le temps du repli ottoman.

    Intégrés à l’empire Habsbourg en y conservant nombre de leurs libertés traditionnelles, les Hongrois resteront fidèles à François Ier quand Napoléon tentera de les entraîner contre leur souverain légitime. Mais le printemps des peuples de 1848 les voit se dresser contre Vienne et réclamer en vain leur indépendance. ils sauront au moins se garantir une large autonomie dans le cadre du compromis de 1867, fondateur de la double Monarchie austro-hongroise qui les fait participer au concert européen jusqu’à la guerre de 1914-1918 dont l’issue se révèle pour eux épouvantable.

    Vaincus, ils voient leur territoire largement amputé et nombre de leurs nationaux constituer des minorités dans les pays voisins. Contraints de se rallier au camp de l’axe au cours de la deuxième Guerre mondiale, ils basculent ensuite pour près d’un demi-siècle dans la nuit communiste. En 1956, ils manifestent leur soif de liberté avant de la conquérir en 1990 lorsque s’effondre le bloc soviétique.L’oligarchie qui s’installe alors a vite fait de décevoir. Les émeutes de 2006 réveillent l’esprit de rébellion d’un peuple qui refuse de subir, une révolte qui fait écho à celles de 1848 et de 1956.

    Le secret de cette résistance réside peut-être simplement dans le fait que les Hongrois sont les héritiers d’une longue et riche histoire dont ils ont conservé la mémoire, source indispensable au maintien de leur identité, la meilleure des défenses contre le nivellement mortifère engendré par le mondialisme libéral.

    Philippe Conrad

    http://fr.novopress.info/

  • L'européiste

    Encore plus ringard que le chauvin "patriote" de base : l' « européiste » (comprenez pro-UE) convaincu.

    Quand les agriculteurs de son pays crèvent en vendant de la merde pesticidée à perte, l'européiste suit année après année le grand spectacle de la PAC de la même manière qu’il suivrait une partie de jeu de stratégie sur son Mac.

    Quand l'européiste signe plein de bons sentiments et de la main gauche une pétition pour sauver 15 emplois d'une entreprise industrielle, il tamponne de la main droite l'inscription de 15 Chinois dans ton école d'ingénieurs.

    Quand l'européiste lève des fonds pour sauvegarder la chrysomèle de l'asclépiade dans son habitat naturel et qu'il acclame le député qui a osé faire retirer le Roundup de la vue des jardiniers du dimanche pour 6 mois, il soutient l'agriculture productiviste, le TAFTA et le CETA.

    Quand l'européiste réfléchit à la manière légale d'augmenter le salaire du routier polonais de quelques euros pour limiter l'impact du dumping social, il fait venir 2 millions d'immigrés par an en Europe.

    Quand l'européiste pinaille sur l'augmentation de la TVA dans la restauration, il regarde avec indifférence les multinationales présentes sur son sol se soustraire aux impôts tout en se félicitant de l'incroyable attrait économique de l'UE pour les grandes entreprises.

    Et quand un attentat aura touché une centrale électrique, l'européiste sera toujours en train de discuter de l'écartement des bornes des prises électriques pour la nouvelle norme EN.

    Le summum est atteint quand l'européiste se rend compte de sa futilité. Il affirme alors qu'il faut "rajeunir l'Union Européenne", que cette union est trop "éloignée des préoccupations des gens" et qu'il faut réfléchir à un "nouveau mode de fonctionnement".

    Il se donne alors pour mission de changer tout ça, réunit quelques personnes importantes autour de lui (un délégué de promo par exemple) et réalise un Power Point qu'il présentera devant le parlement des jeunes où tout le monde verra en lui le nouveau Schumann.

    Puis il recommencera sa masturbation intellectuelle après chaque nouvelle élection, après chaque échec de référendum européen, après chaque étude d’opinion.

    Aux européistes pro-UE, que vous soyez jeunes ou moins jeunes, chrétiens ou laïcs, libéraux ou « social-démocrates », écologistes ou productivistes; votre projet est mort quelles que soient les idées toutes plus révolutionnaires les unes que les autres que vous y apporterez.

    Les millions d'Africains et d'Asiatiques que vous importez n'en ont rien à faire de vos pinailleries. Lorsque vous comprendrez que le jour où vous aurez éventuellement réussi à faire interdire l'utilisation du colorant bleu dans le Canard WC vous n'aurez plus d'eau courante dans vos chiottes, il sera trop tard.

    Vos chinoiseries n'intéressent que vous. Vous êtes ringards et presque déjà oubliés (oui, même vous qui avez déjà présenté votre Power Point pour révolutionner le fonctionnement de l’Union). Le Brexit, le groupe de Visegrad et la montée inexorable des partis « eurosceptiques » sont là pour vous le rappeler.

    L'Europe, la vraie, se fera dans la solidarité concrète et guerrière entre les peuples. Elle sera avant tout populaire et supranationale.

    Elle s’étendra de l’Islande à la Grèce, du Portugal à la Finlande, sans distinction de PIB, de salaire moyen ou du pourcentage de plombiers dans la population. Et plus personne ne fera l’affront de se demander si la Suisse, l’Ukraine ou la Norvège en font partie.

    Votre Europe représente le passé. L’Europe à venir, notre Europe, sera impériale ou ne sera pas.

    Vinzenz K. / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • L'autre visage des migrants 1/3

  • La solution pour endiguer les flux de migrants : retour en Afrique !

    L’invasion migratoire devient un véritable casse-tête pour des politiciens européens démagogues en recherche de réélection et de popularité. Quant aux peuples européens, ils deviennent de plus en plus hostiles à ces vagues migratoires qui submergent leur pays.

    Le discours immigrationniste à outrance ne fait plus recette : seul le pape François, accroché à ses illusions humanitaristes et philanthropiques à sens unique, l’utilise encore !

    Féru des droits de l’homme et du droit d’asile, Thomas de Maizière, le ministre de l’Intérieur allemand du gouvernement de la chancelière vendue au mondialisme, Angela Merkel, a pourtant recadré, un peu, son message immigrationniste qui cadrait de moins en moins avec les aspirations des Germains. Pour faire face à cette immigration sauvage, il a donc lancé une proposition inusitée dans son milieu progressiste mais rabâchée depuis des lustres par les partis identitaires et nationalistes : les migrants « qui sont sauvés en Méditerranée doivent être ramenés en Afrique. »

    Car selon lui, mais là-aussi les opposants à l’immigration-invasion le disent et le redisent depuis des années, cela décapiterait les organisations criminelles des trafiquants d’êtres humains : « Éliminer la propective de rejoindre l’Europe pourrait les décourager de risquer leur vie en affrontant un voyage dangereux. »

    Pas fou dans ce monde politiquement correct auquel il est risqué de trop contrevenir, Thomas de Maizières ne ferme pas la porte totalement aux migrants : une fois ramenés en Tunisie, en Égypte ou autres pays d’Afrique du Nord, les migrants pourraient alors faire avancer leur demande d’asile qui, si elle aboutissait, leur consentirait de rejoindre l’Europe, sans danger.

    Poussée par des partis identitaires en progression électorale grâce à leur discours anti-immigration, voici une petite avancée allemande contre l’invasion…

    Francesca de Villasmundo

    http://colmardabord.hautetfort.com/archive/2016/11/06/d-abord-les-ramener-en-afrique-5870591.html

    http://www.ilgiornale.it/news/mondo/migranti-lidea-ministro-dellinterno-tedesco-riportiamoli-1327718.html

    http://www.medias-presse.info/la-solution-pour-endiguer-les-flux-de-migrants-retour-en-afrique/63957/

  • Une sortie de l’euro est nécessaire si l’on veut éviter une catastrophe en France, mais aussi en Europe

    L’économiste souverainiste n’en pose pas moins expressément trois conditions de réussite : établissement d’un contrôle des mouvements de capitaux, remise de la Banque de France sous tutelle gouvernementale, réutilisation du levier des taux d’intérêt

    Pour la plupart des spécialistes, une sortie de la France de la zone euro serait une catastrophe. Pas pour Jacques Sapir. L’économiste souverainiste renverse même la perspective en expliquant qu’“une sortie de l’euro est nécessaire si l’on veut éviter une catastrophe non seulement en France, mais aussi en Europe”. Balayant les unes après les autres les objections avancées contre cette sortie – les traités ne la prévoient pas, les dettes exploseraient, etc. – Jacques Sapir n’en pose pas moins expressément trois conditions pour une sortie réussie de l’euro : établissement d’un contrôle des mouvements de capitaux, remise de la Banque de France sous tutelle gouvernementale, réutilisation du levier des taux d’intérêt. “Il s’agit ni plus ni moins de passer d’une situation de libéralisation financière totale à une situation de finance contrôlée” explique-t-il en esquissant en détail le scénario de cette bascule lors d’un week-end qu’il qualifie lui-même de “crucial”. Mais pour Jacques Sapir, aucun doute, l’opération ne peut être que bénéfique. “L’incertitude ne porte pas sur la mécanique de ce changement, qui est assez bien maîtrisée, mais sur ses effets. Ces derniers seront-ils positifs ou… très positifs ?” lance-t-il avec une belle assurance.

    Propos recueillis par Philippe Plassart

    Une sortie de l’euro est possible et nécessaire si l’on veut éviter une catastrophe, non seulement en France mais aussi en Europe. Or si la France sort de l’euro, alors l’euro se disloquera à coup sûr et n’existera plus en réalité. Cela veut dire que les Français – et avec eux les Italiens – ont d’une certaine manière l’avenir de l’Europe entre leurs mains. Cela relève de leur responsabilité. La zone euro se désagrégerait parce que le choc de compétitivité consécutif à la sortie de la France – et/ou de l’Italie – sera beaucoup trop élevé à supporter par les autres pays. L’effet de dislocation serait rapide : si l’Italie sortait la première de la zone, la France lui emboîterait nécessairement le pas quelques semaines après. Et si la France décidait de sortir la première, l’Italie sortirait en même temps. Je pense à l’Italie parce que quand on regarde les statistiques de croissance de ce pays, notamment l’évolution du PIB par habitant, la situation est dramatique. Et en Italie, le scénario d’une sortie de l’euro est ouvertement posé sur la table, que ce soit par le mouvement 5 étoiles, Forza Italia (qui est l’équivalent un peu plus à droite des Républicains chez nous) ou Berlusconi, qui se montre de plus en plus eurosceptique.

    L’euro, un handicap pour la croissance

    La sortie de l’euro est souhaitable et possible. Elle est souhaitable parce que l’on constate que la croissance dans la zone, y compris l’Allemagne, est durablement depuis 1999 inférieure, de l’ordre 1 point, à la croissance des autres pays européens hors zone euro. Et si on retire l’Allemagne, l’écart de croissance au détriment de la zone euro est encore plus élevé (1,3 %). Sur une quinzaine d’années, le gap est considérable. Le décrochage se fait sentir avant même la création de l’euro dans les années 1996/1999, c’est-à-dire à partir du moment où les pays font des efforts d’ajustement, en vue précisément de se qualifier dans la zone euro. Depuis lors, tous les pays hors de la zone euro, que ce soit la Norvège, la Suède ou la Grande-Bretagne, font mieux que les pays de la zone. Mais ce qui est encore plus impressionnant, c’est ce qui se passe au niveau de l’investissement.

    “On constate que la croissance dans la zone, y compris l’Allemagne, est durablement depuis 1999 inférieure, de l’ordre 1 point, à la croissance des autres pays européens hors zone euro”

    Dans la zone euro, celui-ci stagne et est toujours à peu de chose près à son niveau de 1999. Et rapporté à la population, le recul du flux d’investissement par tête – le ratio qui compte, car c’est lui qui conditionne la croissance future d’une économie – est tout à fait impressionnant, sauf en France où l’investissement public a été maintenu au prix d’un déficit important des finances publiques. Mais même en tenant compte de cette spécificité, l’investissement par tête demeure inférieur depuis 1999 en France par rapport à la Grande-Bretagne, et très inférieur par rapport à la Suède. Ce déficit de croissance et d’investissement s’explique par le frein qu’exerce l’euro du fait de l’impossibilité d’ajuster le change vis-à-vis en particulier de l’Allemagne, et qui pèse sur la compétitivité. Cet effet est très visible sur l’agriculture. Il y a un point extrêmement important qui doit être pris en considération : les besoins d’investissement sont en France très différents de l’Allemagne. Outre-Rhin, l’investissement est trop faible, ce qui est dommageable, mais en même temps, les besoins sont moindres du fait de la diminution de la population.

    Le corset préjudiciable d’un change fixe

    Si nous étions restés avec les monnaies nationales, le franc se serait déprécié de 10 % par rapport au cours de l’euro actuel, tandis que le mark se serait apprécié d’environ 25 % à 30 %. Cet ajustement monétaire – au total de l’ordre de 40 % – qui n’a pas eu lieu explique la quasi-totalité des difficultés du porc et du lait français qui souffrent de la concurrence allemande. Il y a d’une part cet effet de la fixité des changes, et il y a eu aussi l’effet de la surévaluation de l’euro vis-à-vis du dollar entre 2002 et 2014. L’euro, avant d’être une monnaie, est avant tout un système de change fixe intra-européen qui rend impossible les ajustements pourtant nécessaires.

    “Si nous étions restés avec les monnaies nationales, le franc se serait déprécié de 10 % par rapport au cours de l’euro actuel, tandis que le mark se serait apprécié d’environ 25 % à 30 %”

    De ce point de vue là, il est comparable à l’étalon or dans les années 30 qui a joué, à l’époque, un rôle néfaste dans l’approfondissement de la crise. Il est essentiel de laisser la possibilité aux monnaies s’ajuster, en particulier en période de crise. Certes bien sûr, dans un régime de changes flottants, la spéculation existe, mais cette dernière peut être largement combattue par des politiques de contrôle des capitaux. Le change fixe nous oblige à mener une politique de dévaluation interne en pesant sur les salaires et sur l’emploi. Ce qui ne va pas sans poser de problèmes politiques. Dans les pays à faible croissance, le chômage augmente, ce qui accroît les problèmes sociaux. D’après mes calculs, environ 1,1 million de chômeurs supplémentaires en France peuvent être attribués à l’euro sur la période 2008-2015. Et l’on retrouve la même équation en Italie ou en Espagne du fait des politiques d’ajustements mise en place pour “sauver” la zone euro.

    Le risque d’une voie fédérale au rabais

    Deuxième point, tout aussi important : la constitution de l’euro a retiré l’arme de la politique monétaire des mains du gouvernement. Et par voie de conséquence, dans un système de change fixe, l’autonomie de la politique budgétaire. Un abandon qui a même été institutionnalisé par le TSCG [traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, ndlr] voté en septembre 2012. Résultat : les Parlements nationaux, quand ils votent le budget, deviennent de pures chambres d’enregistrement, ce qui fait éclater l’un des fondements de la démocratie.

    “Le seul moyen pour faire coexister des États ayant des économies et des structures très différentes, à l’instar des États fédérés des États-Unis, c’est l’existence d’un budget fédéral tout à fait important”

    Le seul moyen pour faire coexister des États ayant des économies et des structures très différentes, à l’instar des États fédérés des États-Unis, c’est l’existence d’un budget fédéral tout à fait important (aux États-Unis, les dépenses fédérales représentent 60 % des dépenses totales). Mais cela impliquerait au premier chef l’acceptation par l’Allemagne d’une multiplication par 6,5 du montant des transferts bruts, de 41 milliards d’euros aujourd’hui à 240 milliards, voire 280 milliards. Soit l’équivalent de huit points de son PIB. Ce qui est impensable. Dans ces conditions, le pire risque serait d’emprunter une voie fédérale au rabais, c’est-à-dire où les décisions fiscales et budgétaires seraient fédéralisées, mais sans flux de transfert. Ce scénario serait la chronique de la mort annoncée de nos économies.

    L’euro, un processus réversible

    On connaît les objections à une sortie de l’euro. La première : elle n’est pas prévue dans les traités. Il faut faire preuve d’un minimum de réalisme : en politique, les traités, “on s’assoit dessus”. Les traités ne servent que les jours de beau temps, pas dans la tempête. C’est si vrai que durant la dernière crise grecque, certains n’ont pas hésité à menacer d’expulser la Grèce de la zone euro, procédure qui n’est pourtant pas prévue dans les traités ! Si l’hypothèse d’une expulsion d’un pays de la zone euro est envisageable, pourquoi une sortie volontaire ne le serait-elle pas ? Un autre argument est parfois mis en avant contre une sortie de l’euro : les liaisons inextricables des contrats libellés en euros entre eux. Un faux argument : tous les contrats peuvent être re-libellés dans les monnaies anciennes. C’est si vrai que les banques londoniennes ont maintenu dans leurs comptes des lignes avec les monnaies préexistantes des pays de la zone euro. Même si elles sont inscrites à zéro, des lignes en francs français existent toujours à Londres ! Et il y en a aussi en deutschemarks, en lires, en pesetas… Du jour où la zone euro est dissoute, il sera possible instantanément de re-libeller les contrats.

    Le quasi faux problème des dettes

    Les arguments avancés contre une sortie de l’euro jouent sur la peur irrationnelle et sur la méconnaissance de la population. Les sujets étant techniques, on peut facilement effrayer les gens. En ce qui concerne la dette publique, le principe de base est que la dette est libellée dans la monnaie du pays signataire du contrat. Pour l’heure, la dette française est libellée en euros, puisque la monnaie ayant cours légal en France est l’euro. Mais si demain, la France décide que sa monnaie redevient le Franc, la dette française sera libellée en francs. Ce principe figure dans tous les manuels de droit. Actuellement, à peine 3 % de la dette publique française n’est pas libellée depuis Paris, mais en contrats étrangers (essentiellement des contrats négociés à la City). Cette proportion est beaucoup plus élevée dans un seul pays, la Grèce, qui a, à cause de la crise, émis beaucoup de titres de dette non pas depuis Athènes mais depuis Francfort, voire Paris. En cas de dissolution de la zone euro, les Grecs auraient de ce fait un problème et devraient probablement faire défaut sur leur dette. Mais pour la France, les choses se présenteraient très différemment.

    “Si demain, la France décide que sa monnaie redevient le Franc, la dette française sera libellée en francs”

    La dette en euro serait convertie en franc au cours de un pour un. Puis en fonction de l’évolution du franc, qui est appelé à se déprécier – c’est l’un des buts recherchés – sur le marché des changes. Mais par rapport à la lire qui nous accompagne dans le mouvement, la situation française sera plus favorable. Et puis parallèlement, la France (et l’Italie) mettrait en place un circuit de financement interne en opérant une sorte de renationalisation de la dette. Et comme dans ce scénario, l’économie se redresse – et avec elle les comptes publics –, les besoins de financement de la dette se réduisent pour ne concerner que les émissions de renouvellement de la dette arrivée à maturité. L’enjeu ne porte plus que sur la partie “roulée” de la dette. Un raisonnement rassurant peut aussi être tenu pour la dette des ménages, qui ressort à 98,5 % du droit français. Le problème ne se pose que pour une partie infime de la dette des ménages (1,5 %).

    Pour la dette des entreprises, le problème est plus compliqué – pas pour les PME et ETI qui se sont endettés avec des contrats de droit français, mais pour les grandes entreprises, pour qui les contrats en droit étranger représentent 40 % du montant de leur dette. Sauf que si une partie de leurs dettes est réévaluée vis-à-vis des monnaies en hausse par rapport au franc, leur chiffre d’affaires réalisé dans ces pays le sera tout autant. Si bien que pour elles, les choses s’équilibrent à peu près. Quant aux banques et aux assurances, elles ont largement rapatrié leur capital après la crise financière et ont recentré leur activité en France. L’impact global d’une sortie de l’euro serait, via les comptes de leurs filiales étrangères, des pertes comprises entre 0 et au pire 5 milliards d’euros. Il n’y a que pour les banques et les assurances espagnoles que les dégâts ont une certaine ampleur, ce qui pourrait justifier le maintien d’aides européennes de façon transitoire pour lisser le choc. Au total, quand on prend tous les compartiments de la dette, le retour aux monnaies nationales ne pose pas de problème insurmontable, excepté pour la Grèce. L’hypothèse d’une nécessaire renationalisation des banques ne concerne que les pays qui subiraient un choc bancaire important – la Grèce et sans doute l’Espagne, mais pas la France.

    Les trois conditions d’une sortie de l’euro réussie

    Les taux de change correspondent fondamentalement à l’état des balances des paiements et à des balances commerciales qui jouent comme force de rappel. C’est la raison pour laquelle nous tablions dans un chiffrage établi en 2013 avec Philippe Murer [Philippe Murer a rejoint le Front national en 2014 et est devenu conseiller économique de Marine Le Pen, ndlr] et Cédric Durand sur une dépréciation du franc de l’ordre de 10 %, qui pourrait aller, cela n’est pas à exclure, jusqu’à -20 %. Il y aurait en même temps un mouvement inverse d’appréciation du deutschemark. Ces mouvements justifieraient que l’on réintroduise entre les pays des mécanismes de contrôle des mouvements de capitaux. Ce sera même indispensable. Comme il sera indispensable de rehausser encore le niveau de surveillance du système bancaire dans la ligne du renforcement opéré dans le cadre de l’Union bancaire. Enfin, il faut passer à un nouveau mode de financement de la nouvelle dette, pas de la dette ancienne. Et à cette fin, il faudra renationaliser la Banque de France en vue de rompre avec le cadre financier mis en place à l’occasion du traité de Maastricht. Cet élément est clé : il faut que la Banque de France puisse racheter de la dette publique en monétisant partiellement cette dernière. C’est une mesure extrêmement importante de nature à faire pivoter le système financier français vers un cadre dit de “répression financière”, celui-là même qui est de plus en plus défendu par les experts du FMI, par opposition à la finance libéralisée.

    “Ces mouvements justifieraient que l’on réintroduise entre les pays des mécanismes de contrôle des mouvements de capitaux”

    Répression financière ? Je n’aime pas trop cette terminologie qui laisse croire que l’on “réprime” la finance. Concrètement, ce cadre repose premièrement sur la remise de la Banque centrale sous la tutelle du gouvernement. La Banque centrale, redevenue l’instrument du gouvernement, peut racheter une partie des titres de dette publique à des taux qui peuvent être à zéro. Un rachat à l’émission de 20 à 30 % des titres de dette constitue une enveloppe suffisante pour assurer la liquidité du marché interbancaire, il est inutile que la Banque centrale achète 100 % des titres. La Banque centrale doit ensuite reprendre la main sur la fixation des taux d’intérêt, comme le Conseil national du Crédit l’a fait dans les années 60 ; de la sorte, elle pourra imposer une baisse des taux d’intérêt réels. Il est vrai que les taux d’intérêt nominaux n’ont jamais été aussi bas qu’actuellement mais parallèlement, l’inflation n’a jamais été aussi basse, si bien qu’on se retrouve avec des taux d’intérêt réels élevés, de l’ordre de 3 à 4 %.

    “Les taux d’intérêt nominaux n’ont jamais été aussi bas qu’actuellement mais parallèlement, l’inflation n’a jamais été aussi basse, si bien qu’on se retrouve avec des taux d’intérêt réels élevés, de l’ordre de 3 à 4 %. Des niveaux de taux meurtriers”

    Des niveaux de taux meurtriers pour les entreprises et pour les financements des grands projets d’investissements, qui requièrent des taux de 1 %, voire 1,5 % au maximum. Pouvoir actionner le levier des taux d’intérêt sur l’économie est indispensable. Or dans un système de liberté totale de circulation des capitaux, cette reprise en main n’est pas possible. Ré-introduire le contrôle des capitaux, reprendre le contrôle de la Banque de France et de la fixation des taux d’intérêt : ces mesures forment un tout indissociable et nécessaire qui s’appelle la politique de répression financière. Est-ce une rupture ? Assurément oui par rapport à ce qui existe aujourd’hui, mais pas par rapport au passé. Ce système, qui est celui qui fonctionne en Chine et dans d’autres pays, nous renvoie au modèle de financement de l’économie qui prévalait grosso modo jusqu’à la fin des années 70. Si le contrôle des mouvements de capitaux à court terme est impératif, il n’y a en revanche aucune raison de contrôler les mouvements de capitaux à long terme. Actuellement, sur les marchés des changes, 97 % des volumes traités sont à moins de trois jours.

    Les jours cruciaux du scénario de sortie

    Le candidat qui fera la proposition de sortir de l’euro devra indiquer vers quoi il veut diriger le pays – “l’euro est condamné, il faut retrouver notre souveraineté monétaire” – mais il ne doit rien dire quant aux moyens ne serait-ce que pour maintenir les marchés dans un état d’incertitude. Par contre, dès qu’il sera élu et qu’il aura pris ses fonctions, ce (ou cette) Président(e) devra agir très vite, parce que de toutes les manières, la France sera l’objet d’attaques spéculatives importantes. À ce stade, l’idée d’organiser un référendum sur la sortie de l’euro post-élection présidentielle ne tient pas opérationnellement. Une attaque spéculative – avec hausse brutale des spreads sur les taux d’intérêt – pourrait toutefois servir au nouvel exécutif pour considérer que le bon fonctionnement des institutions est mis en cause. Un constat qui pourrait lui donner une bonne raison de déclencher l’article 16. Cela lui permettrait dans une période pas nécessairement très longue de prendre des mesures décisives, comme d’organiser la sortie de l’euro, prendre le contrôle sur la Banque de France, instaurer le contrôle des capitaux, avoir un œil sur les banques pour être sûr qu’elles ne fassent pas de bêtises.

    Personnellement, je ne fais pas trop confiance à nos banquiers. Il n’y a qu’à voir le lobby d’enfer qu’ils ont fait pour éviter de séparer les banques de dépôts des banques d’affaires… L’impératif sera dans ces circonstances d’agir vite, impérativement en moins d’un mois et même plus vite dans la mesure du possible. La sortie de l’euro sera une opération importante en termes de mesures à prendre sur le plan réglementaire. Il s’agit ni plus ni moins de passer d’une situation de libéralisation financière totale à une situation de finance contrôlée. Une bascule qui doit être techniquement préparée très soigneusement en amont, avant même l’élection présidentielle. Mais une fois la mécanique lancée, les événements peuvent se dérouler vite. L’annonce de la décision de sortir doit naturellement être prise en concertation avec les autres membres de la zone euro. Le Président français téléphone à la chancelière allemande, au président du conseil italien, au Premier ministre espagnol pour leur annoncer l’intention de la France de sortir de la zone euro.

    “L’impératif sera dans ces circonstances d’agir vite, impérativement en moins d’un mois et même plus vite dans la mesure du possible”

    Et il leur demande s’ils sont d’accord pour décider une auto-dissolution de la zone à l’occasion d’une conférence qui aurait lieu quelques jours plus tard ou, s’ils préfèrent, laisser les Français agir seuls. Dans cette dernière hypothèse, le Président français en prendrait acte et il n’y aurait rien à négocier. L’essentiel sera de tenir le cap et de savoir par quel chemin y aller. Ces heures cruciales devront être naturellement les plus courtes possibles pour ne pas laisser le temps aux marchés d’imaginer d’autres scénarios – les marchés sont très imaginatifs ! – qui pourraient contrecarrer la marche à suivre. Il faudra savoir où aller, comment, et s’y tenir. Des instruments spécifiques peuvent être mobilisables mais à ce stade, je préfère rester discret sur eux.

    “Le scénario de loin préférable est le suivant :”

    1) Décision de sortie prise dans la nuit du vendredi au samedi. 2) Information et consultation de nos partenaires le samedi. 3) Mise en place des instruments techniques de la sortie le dimanche. 4) Bascule opérationnelle le lundi matin, plaçant les marchés – et les agents économiques – devant le fait accompli. Les euros s’appellent les francs, actifs et dettes sont libellés en francs. J’ai testé ce scénario auprès de professionnels. Il tient la route. Ce qui a été fait dans un sens – passer en 1999 des monnaies nationales à l’euro –, il est possible de le faire dans l’autre sens. Sans doute faudra-t-il fermer la bourse et le marché des changes pendant trois jours. Un laps de temps qui ne pose pas de problèmes majeurs. Certes, il y aura certainement inévitablement des tentations de fuites de capitaux. Ce ne sont pas les valises qui sont les plus déstabilisantes, mais les comptes des entreprises. Il faudra être extrêmement vigilants.

    Les effets attendus d’une sortie de l’euro

    Certes tout n’est pas prévisible et il demeure des incertitudes. Pour moi, l’incertitude majeure ne porte pas sur la mécanique de ce changement, qui est assez bien maîtrisée, mais sur ses effets. Ces derniers seront-ils positifs ou… très positifs ? D’après les premiers calculs de Cédric Durand et Philippe Murer, une sortie de l’euro générerait 3,5 millions d’emplois. Une estimation haute car passé le lot des nouvelles embauches, les plus faciles à réaliser, la situation du marché tend à se durcir au fur et à mesure qu’elle concerne les salariés les moins bien formés. Si bien que nous avons convenu avec mes deux collègues de réduire l’effet net positif prévisible à 2 millions d’emplois. Ce qui n’est déjà pas si mal.

    L’idée d’un Front de libération nationale

    J’ai parlé de la constitution d’un Front de libération nationale, terme qui a été employé pour la première fois par Stefano Fassina, un ancien ministre italien et ancien dirigeant du PCI. Mon approche est ici plus politique qu’économique. Ce front pourrait inclure toute une série de partis, on pense au Parti de Gauche et à Debout la France, mais aussi inclure une partie des députés issus des Républicains, l’aire politique des partisans d’une sortie de l’euro étant assez large. Les évolutions récentes du discours des dirigeants du Front national posent désormais le problème de sa possible participation.

    “La bataille de l’euro doit amener à des rapprochements, même avec des gens avec qui on peut avoir de graves désaccords”

    Quoi qu’il en soit, la bataille de l’euro doit amener à des rapprochements, même avec des gens avec qui on peut avoir de graves désaccords, car on voit bien que parmi les partisans de l’euro se constitue une “sainte alliance” des possédants, bien décidée à tout faire pour conserver l’euro. Il faut ici citer Louis Aragon qui, dans le poème ‘La Rose et le Réséda’, écrivait en 1943 ceci : “Celui qui croyait au ciel / Celui qui n’y croyait pas / (…) Quand les blés sont sous la grêle / Fou qui fait le délicat / Fou qui songe à ses querelles / Au cœur du commun combat”.

    Une approche globale de la souveraineté

    La souveraineté, qui est nécessaire pour l’exercice de la démocratie, ne se découpe pas en tranches. Elle est globale et doit inclure la souveraineté monétaire. Mon plaidoyer pour un retour au franc ne repose que très peu sur l’idée qu’il faudrait à tout prix récupérer ce symbole de notre souveraineté – un argument somme toute assez limité – mais sur le constat des effets néfastes de l’euro sur notre économie, notre société politique, et plus généralement sur la société française. Mon approche de la souveraineté relève de la question de la démocratie. Il y a eu historiquement – et il y a encore – beaucoup d’États souverains qui n’étaient pas démocratiques, mais on ne compte pas un seul État démocratique qui n’est pas souverain. Le droit ne peut être défini uniquement en légalité, il doit l’être aussi en légitimité. Le pouvoir de dire ce qui est légal, une cour, un tribunal l’ont, mais dire le juste renvoie nécessairement à un consensus social qui ne peut se forger qu’au sein d’un corps politique rassemblé et capable de prendre des décisions.

    “Il y a eu historiquement – et il y a encore – beaucoup d’États souverains qui n’étaient pas démocratiques, mais on ne compte pas un seul État démocratique qui n’est pas souverain”

    C’est cela pour moi la souveraineté. Cette conception n’a rien à voir avec une approche beaucoup plus fondamentaliste de la souveraineté, qui renverrait par exemple à l’idée même de Dieu… La Banque centrale européenne est ainsi un organisme légal mais qui n’a pas de légitimité, non pas au sens où elle n’est pas légitime à faire ce qu’elle fait, mais elle n’a pas de légitimité au sens où elle n’exprime pas un peuple européen. Certes, la théorie même de la souveraineté accepte l’idée de transferts de souveraineté, mais elle ne parle pas d’abandons. Et une délégation de transferts dans un sens, une décision en sens inverse peut l’annuler. C’est un processus réversible. La démocratie ne peut exister que dans le cadre national. Pour qu’il y ait démocratie en Europe, il faudrait qu’il y ait un peuple européen. Or ce dernier n’existe pas. Le fait de revendiquer le souverainisme n’implique pas de vouloir constituer un isolat sans avoir de contact avec les autres. Les relations entre pays, l’histoire l’a montré, peuvent être coopératives, voir Ariane ou Airbus, qui étaient au départ des projets entre nations avant de devenir européens. Le retour au franc est un moyen de reconstruire la démocratie, que ce soit la démocratie politique, économique ou sociale. Il doit permettre la nécessaire remise en cohérence de ces trois plans, notamment par la lutte contre le chômage et les discriminations, afin de redonner à chacun le contrôle de ses conditions d’existence. Un objectif qui ne me paraît pas possible sans une monnaie nationale.

    Jacques Sapir est docteur en économie, spécialiste de l’ex-URSS et la Russie, directeur de recherches à l’EHESS. Il a présenté en 1986 sa thèse sur les modes de régulation de l’économie soviétique sous la direction de Michel Aglietta. Il dirige depuis 1996 le Centre d’études des modes d’industrialisation de l’EHESS, et enseigne en parallèle à l’Ecole économique de Moscou. Économiste à la gauche de la gauche, convaincu du “retour des nations” et de la nécessité du protectionnisme, il s’est progressivement rapproché de la mouvance souverainiste dont il plaide le regroupement des composantes sous l’égide d’un Front de libération nationale, dont il n’exclut plus expressément, dans cet entretien, le Front national. Signe révélateur : il est intervenu, via une vidéo enregistrée dans un atelier consacré au thème “L’Europe après le Brexit”, au rassemblement du Front national de Fréjus le 17 septembre dernier.

    Source

    http://www.voxnr.com/5300/jacques-sapir-ehess-une-sortie-de-leuro-est-necessaire-si-lon-veut-eviter-une-catastrophe-en-france-mais-aussi-en-europe