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Europe et Union européenne - Page 706

  • L'immigrationnisme est une utopie

    De Philippe Bénéton dans La Nef :

    6a00d83451619c69e201b7c8db8c09970b-250wi.jpg"Les cauchemars du XXe siècle ne nous ont-ils rien appris ? Notre monde n’a pas fait le deuil de l’utopie et rêve toujours de s’affranchir de la condition humaine. La version présente est la doctrine humanitaire qui est certes quelque peu chahutée aujourd’hui mais n’en reste pas moins la doctrine dominante en Occident.

    La promesse est celle-ci : à l’horizon se profile un nouveau monde qui résoudra le problème humain. Un monde sans frontière, sans violence, délivré du tragique, où chacun pourra vivre en citoyen du monde et individu autonome, où tous bénéficieront des magnifiques bienfaits de la science et de la technique. Le fait premier et fondamental est que l’homme est souverain et innocent. Il doit donc être délivré de la vieille morale qui fait de nous des pécheurs. La tolérance doit permettre à chacun de fixer et de suivre ses propres valeurs et, la prospérité aidant, à trouver son bien-être. L’inimitié entre les hommes n’avait d’autres sources que des idées fausses, elle est vouée à disparaître.

    Elle disparaîtra avec la disparition des méchants. Car si tous les hommes sont innocents, certains en fait sont coupables. Ce sont les représentants ou les rescapés du vieux monde, les nostalgiques de l’ordre moral, les conservateurs, les réactionnaires, etc., dont les fautes, en isme ou en phobie sont irrémissibles. Corrélativement, les victimes par excellence sont clairement identifiées : les « minorités sexuelles », les femmes « libérées », les supposés « déviants », les musulmans, les migrants… La doctrine humanitaire pointe vers une division morale du monde : d’un côté les amis de l’humanité, de l’autre ses ennemis.

    L’humanitarisme prêche l’amour de l’humanité et la compassion pour les (ou plutôt certains) malheurs du monde. En ce sens il peut apparaître sublime et enchanter des oreilles chrétiennes. Le cas le plus manifeste est celui des migrants. L’hospitalité inconditionnelle n’est-elle pas requise par les vertus chrétiennes ? Mais c’est ignorer que les questions politiques ont des traits particuliers qui les distinguent des relations inter-individuelles. Dans l’ordre politique, le souci des personnes doit s’accorder avec la recherche du bien commun. « Il est louable de faire abandon de ce qui est à vous, disait saint Ambroise, mais non de ce qui est à autrui. » Quelle que soit la générosité manifestée par ailleurs (et elle peut être admirable), l’indifférence face à l’avenir de cette communauté de destin qu’est la communauté politique n’est pas une vertu. Plus généralement, l’attrait de l’humanitarisme ne peut qu’égarer les consciences chrétiennes. Au nom du relativisme des valeurs (il faut faire le bien sans imposer une idée du Bien), il prône un matérialisme de fait : ce qui importe avant tout est le bien de l’homme physique : la nourriture, la santé, une sexualité « épanouie », les jouissances de toute sorte. En conséquence, le souci de l’âme, la pureté, la repentance… passent à la trappe. À la limite, l’amour des siens devient coupable au nom de l’amour abstrait de l’humanité. Pourtant, disait Mère Teresa, « l’amour commence à la maison ». À un journaliste qui lui demandait ce qu’il fallait changer dans ce monde, cette même Mère Teresa répondit : « Vous et moi. » Nullement, nullement, proteste l’humanitarisme, ce sont les règles du jeu et elles seules qui comptent ; et les nôtres permettront d’édifier ce Royaume de la terre où chacun goûtera les satisfactions du Moi et les plaisirs des corps, enfin ! Ceux qui s’y opposent ne peuvent être mus que par de mauvais sentiments ; à leur égard, le message qui s’impose est celui-ci : sois mon frère ou gare à toi ! [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • En finir avec l’agriculture industrielle, une impérieuse nécessité

    Depuis des millénaires, c’est elle qui nous nourrit. Elle a même longtemps rythmé les vies d’une grande partie de nos aïeux. Et voilà que depuis une soixantaine d’années, l’agriculture prend un nouveau visage : celui d’une machine industrielle de toujours plus tournée vers l’efficacité immédiate, la production de masse et les rendements sur le court terme.

    Au passage, elle s’est délestée d’une partie pourtant essentielle de son activité : la préservation de la terre. Saurons-nous réinventer une agriculture pour les siècles à venir ?

    Une vidéo proposée par Data Gueule.

  • PARIS A HONORÉ SAMEDI SOIR LE 70E ANNIVERSAIRE DE LA CRÉATION DU MOUVEMENT SOCIAL ITALIEN

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    Pour marquer le 70e anniversaire de la création du MSI, un banquet rassemblant près d'une centaine de convives s'est déroulé samedi soir dans une prestigieuse brasserie parisienne. Massimo Magliaro, ancien bras droit de Giorgio Almirante, fondateur du mouvement, était l'invité d'honneur de cette belle réunion amicale.

    Nous reviendrons tout au long de la semaine sur cette commémoration qui correspond à la publication en France du n°11 des Cahiers d'Histoire du nationalisme justement consacré à celle du MSI cliquez ici.

    Pour l'heure, nous publions ici l'intervention de Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, et le message que Pierre Vial, Président de Terre et peuple, retenu en province, a adressé à l'assemblée.

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    Roland Hélie, Massimo Magliaro, Alban d'Arguin, Jean-Paul Chayrigues de Olmetta, Président des Amis de SN.

    Chers Amis, Chers Camarades,

    L'Association des Amis de Syn­thèse nationale et la Ligue fran­cilienne sont heureuses de vous retrou­ver ce soir pour ce banquet organisé pour mar­quer le 70e anniversaire de la création du Mou­vement social italien.

    Pourquoi avoir voulu honorer, ici à Paris ce soir, un tel événement ?

    Le MSI ne fut pas n'importe quel mouvement nationaliste comme il en exista tant sur notre conti­nent asservi à l'Est par l'impérialisme commu­niste et à l'Ouest par celui de la haute finance mondia­liste dans la seconde moitié du siècle dernier.

    Le MSI fut non seulement le premier mouvement d'am­pleur à s'imposer dans son pays, l'Italie, dès la fin des an­nées 40, mais il fut, à juste ti­tre, considéré aussi comme l'exemple à suivre par l'ensem­ble des organisations nationa­les et populaires, quelque soit le pays, qui œuvraient, et qui œuvrent toujours, pour la re­naissance de l'Europe. Ce ne fut pas un hasard si, au début des années 1970, le Front na­tional, au moment de sa créa­tion, adopta la flamme trico­lore à l'image de celle du MSI comme emblème.

    Quarante ans durant le mou­vement de Giorgio Almirante nous fit rêver. Il inspira de nombreuses campagnes mili­tantes. Grâce à l'Eurodroite, créée en 1979 à l'occasion des premières élections euro­péen­nes au suffrage universel et perpétuée par la suite par "les droites européennes" les natio­na­listes ont donné une dimension continentale à leur combat. Sans le MSI cela ne se serait certai­nement pas passé ainsi.

    Mais un jour de mauvais ber­gers prirent la tête du mouve­ment et celui-ci fut, à leur initia­tive, complè­tement transformé. D'une force révolu­tionnaire et anti Sys­tème qu'il était, ils en firent une composante qui se voulait respectable de celui-ci.

    Le MSI, à la fin des années 80 et au début des années 90 attei­gnait des scores impres­sionnants (plus de 40% à Rome et à Naples et il gérait plusieurs régions). Pensant que tout était arrivé ses nou­veaux dirigeants, assoiffés de reconnaissance, le transformè­rent en une pâle "Alliance na­tionale", coupée des fondamen­taux qui avaient fait la force du MSI et compatible avec le "politiquement cor­rect". En quelques années l'Al­liance nationale se dilua telle­ment dans le Système qu'elle disparue complètement de la scène politique italienne lais­sant le monopole de la contes­tation à des illuminés sans véritable projet alternatif.

    Vu la situation dans laquelle a sombré l'Italie, la démarche de transformation du MSI peut être consi­dérée comme étant criminelle. Le drame, c'est que celle-ci devrait alerter les au­tres mouve­ments en Europe et qu'il n'en est rien. Certains continuent à vouloir à tout prix se "dédiaboliser". Ils fe­raient bien de méditer sur le cas de l'Italie... Il n'y a pas loin du Capitole à la Roche tar­péienne... Pour mieux com­prendre, je vous invite à lire le Cahier d'Histoire du nationa­lisme que nous venons d'éditer sur l'histoire du MSI.

    Au-delà de sa disparition, le MSI a laisser à l'Histoire un héritage indispensable pour ceux qui veulent préparer l'avenir : la grande idée du cor­poratisme du XXIe siècle. Cette idée ne doit pas être oubliée. Elle est la seule alternative crédible au socialisme et au libéralisme. Dans les mois qui viennent Synthèse nationale va remettre le projet corporatiste debout. Je peux vous annoncer dès maintenant la création très prochaine à Paris, en liaison avec nos camarades italiens, espagnols et portuguais, de l'Institut européen d'étude corporatiste. Nous vous en reparlerons très bientôt.

    Si ce soir nous sommes réunis, c'est à la fois pour nous souve­nir du grand MSI, celui que nous avons aimé, et aussi an­noncer ce renouveau du projet corporatiste avec la création de l'Institut.

    Nous sommes fiers de recevoir à cette occasion notre cama­rade Massimo Magliaro venu de Rome spécialement pour cette soirée. Massimo fut l'un des responsables les plus im­portants du MSI, il était le bras droit de son chef, Giorgio Almi­rante. C'est un honneur de l'avoir avec nous aujourd'hui.

    Roland Hélie

    Message de Piere Vial :

    Mes Camarades,

    Retenu par des obligations familiales (c’est le prix à payer quand on est arrière-grand-père…) je suis de tout cœur avec vous en ce jour de célébration que Roland a eu la riche idée d’organiser.

    J’ai eu souvent l’occasion, quand j’étais de passage dans cette Italie que j’aime, de participer à des activités du MSI où j’étais toujours reçu fraternellement, dans cette ambiance de chaleureuse amitié militante qui caractérise les héri­tiers des Faisceaux.

    Par ces mots je persiste et signe pour affirmer une Fidélité qui est, vous le savez bien, notre Honneur. Le MSI a voulu et a su transmettre la flamme, cette flamme qui est notre commun héritage, de part et d’autre des Alpes. A nous, aujourd’hui, de perpétuer, pour les jeunes générations, le feu sacré.

    Je vous adresse mon salut romain.

    Nous publierons ce soir l'intervention de Hugues Bouchu, président de la Ligue francilienne.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Les réfugiés : une chance pour l’Allemagne ?

    SELON LA PRESSE FRANÇAISE MAINSTREAM, ET DE MANIÈRE UNANIME, LES « RÉFUGIÉS » AURAIENT BOOSTÉ LA CROISSANCE ALLEMANDE EN 2016. POURTANT, UNE ÉTUDE OFFICIELLE DE L’OFFICE FÉDÉRAL ALLEMAND AUX MIGRATIONS ET AUX RÉFUGIÉS DÉMONTRE QUE LES RÉFUGIÉS REPRÉSENTENT BIEN AU CONTRAIRE UNE CHARGE NETTE NON SEULEMENT LOURDE, MAIS QUI PLUS EST DURABLE POUR L’ÉCONOMIE ALLEMANDE.

     immigrés clandestins en partance pour l’Allemagne, gare de Vienne, septembre 2015.

    immigrés clandestins en partance pour l’Allemagne, gare de Vienne, septembre 2015.

    Qu’il s’agisse du Monde, de RTL, des Échos ou de La Tribune, la presse française de gauche comme de droite est unanime et ne connaît ni nuance ni pluralisme des opinions sur ce sujet : l’arrivée des réfugiés a dopé la croissance allemande, qui a ainsi bénéficié d’un coup de pouce de 0,25% pour atteindre les 1,9%. C’est une information de source sûre, puisque provenant de l’Office Fédéral allemand de la Statistique (Statistisches Bundesamt / Destatis) – l’équivalant de notre INSEE. Hourrah ! La preuve est faite ! Quelle aubaine !

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  • 2017, en toute simplicité #6 : « Avec Marine, construisons l'Europe des Nations ! »

  • Effet bénéfique du Brexit : baisse de l’immigration au Royaume-Uni

    C’est Valeurs Actuelles qui nous l’apprend : de septembre 2015 à septembre 2016, le solde migratoire net du Royaume Uni est tombé à 273 000, soit une chute de près de 50 000 unités par rapport à la période précédente, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis juin 2014.

    Le Premier ministre Theresa May s’est félicitée de ce résultat, tout en souhaitant « en faire davantage pour atteindre l’objectif d’un solde migratoire de seulement quelques dizaines de milliers de personnes ».

    Brexit : baisse drastique de l'immigration au Royaume-Uni >>

  • Sous la pression populiste, Angela Merkel veut durcir la loi face aux migrants

    A sept mois des élections législatives, le gouvernement d’Angela Merkel veut « accélérer les procédures d’expulsion » des migrants qui ont été déboutés de leur demande d’asile. Un projet de loi, déposé mercredi dernier, prévoit que les autorités puissent accéder aux données contenus dans les téléphones portables des migrants à l’identité et au « pays d’origine » incertains pour établir leur provenance, et donc leur destination retour.

    Les migrants en attente d’être renvoyés pourraient également être détenus pendant dix jours s’ils sont considérés comme « potentiellement dangereux ». Même les socialistes – Angela Merkel est à la tête d’un gouvernement de coalition entre la CDU et le SPD – y sont favorables. Seuls les Verts et l’extrême gauche hurlent à la discrimination et aux atteintes aux libertés.

    Comme quoi les percées successives des « populistes » de l’AfD aux élections régionales et la perspective de les voir obtenir un score inédit aux législatives ont du bon…

  • Les services allemands prévoient 6 millions de migrants ! - Journal du jeudi 23 février 2017

  • Pierre de Laubier répond à EuroLibertés sur l’Europe

    Actuellement professeur d’histoire dans des collèges libres, Pierre de Laubier est l’auteur de L’Aristoloche, journal instructif et satirique paraissant quand il veut, et il rédige les blogues Chronique de l’école privée… de liberté et L’Abominable histoire de France, ce dernier tiré de ses chroniques radiophoniques surRadio Libertés où il est un chroniqueur de l’émission Synthèse, animée par Roland Hélie et Philippe Randa.

    3248972880.jpgQuelle est votre position sur l’Europe ? Êtes-vous anti ou pro Européen ? Dans ce dernier cas de figure, êtes-vous pour une Europe fédérale ou une Europe de la coopération de nations souveraines, ou encore en avez-vous une autre conception ?

    Je ne me pose pas en géopolitologue, je raisonne en simple particulier. Et je constate que l’État français n’a nul besoin de l’Europe pour me brimer du matin au soir et me prendre la moitié de mes revenus et de mes biens. Ce n’est pas l’Europe qui a transformé nos écoles en pétaudières ou qui poursuit les crèches de Noël comme des symboles séditieux. Je ne trouve donc pas que l’Union européenne est, pour les libertés individuelles ou collectives qui me tiennent à cœur, une menace pire que les États qui la composent. Cette organisation bureaucratique ignore certes les aspirations des citoyens. Ce qui en fait la copie conforme de la plupart des États dits nationaux (l’État jacobin français étant le pire de tous). On pourrait dire que les Européens (ou Européistes) considèrent que l’Europe est l’échelon optimal du « bien commun », et que les nationaux (ou nationalistes) considèrent que c’est la nation. Or, je ne suis ni l’un ni l’autre. Les nations existent (sans forcément coïncider avec les États, loin de là), mais il y a aussi les pays, les provinces, les villes, les églises… et aussi la famille, qui est l’échelon optimal de la subsidiarité, l’institution politique essentielle. Mais toute la vie politique a été absorbée par des parlements aux pouvoirs illimités, au nom d’une conception de la démocratie qui tend vers le totalitarisme. Que ces parlements soient nationaux ou internationaux m’importe peu : tous ceux qui briguent des sièges dans ces assemblées proposent une autre manière de régenter mon existence à la place de ceux qui le font déjà. Aucun ne projette de me rendre ma liberté ou mon argent. Si j’avais quelque chose à proposer, ce serait l’Europe des familles. Elles ont des droits. Je fais remarquer à ce propos que le vaste mouvement européen, pour ne pas dire mondial, en faveur du vrai mariage n’a été relayé par aucun parti politique important. Cela donne à réfléchir.

    Quelle que soit votre conviction, considérez-vous que rien n’arrêtera désormais la construction européenne sous sa forme actuelle ou sous une autre – que vous le déploriez ou l’espériez – ou, au contraire, que son échec est prévisible, voire même inéluctable ?

    Il me semble que son échec est inéluctable, et même déjà patent, parce qu’elle repose sur des bases absurdes. La monnaie unique, notamment, nous a conduits à la ruine. Mais une organisation absurde et ruineuse peut durer très longtemps. Les peuples ne veulent plus de l’Europe, mais elle ne se laissera pas faire. Elle est d’ailleurs – tout comme les États – aux mains d’élites dont la première caractéristique est de faire corps avec les administrations, et la seconde de penser que le gouvernement est la solution, alors qu’il est le problème. Mais que voulez-vous ? Les démagogues ont convaincu les peuples de se débarrasser de leurs aristocrates : ils ont eu à la place des technocrates dont la carrière et l’enrichissement dépendent de l’extension du domaine de l’intervention publique : désormais, un portefeuille ministériel ou une présidence quelconque ne sont que les étapes ultimes d’une carrière administrative réussie. Ces gens ne dépendent de leurs mandants que par l’intermédiaire de l’élection, ce qui est une blague. Ainsi, forts de cette « onction » du suffrage universel, ces technocrates sont enivrés d’un messianisme bureaucratique. Rien n’est prévu pour en sortir puisque, comme dans toute croyance religieuse, la seule alternative au paradis, c’est l’enfer. Au mieux, on en sortira donc par hasard. Au pire, par la guerre ou le chaos. Ou encore par l’extinction de la population, qui est en bonne voie.

    Que pensez-vous du Grand marché transatlantique (GMT), cette zone de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis, actuellement en négociation ?

    Je ne suis pas du tout opposé au libre-échange des marchandises : l’ordinateur que j’utilise et les logiciels qui le font marcher (y compris ceux qui sont gratuits) viennent d’outre-Atlantique. Je ne crains nullement la puissance du capitalisme ni des multinationales qui fabriquent et vendent tant d’objets dont j’ai besoin. Ce que je crains, c’est la nullité des politiques – nationaux ou européens – dans les négociations avec les États-Unis. En effet, l’Union européenne est une administration, face à un gouvernement qui défend les intérêts d’un peuple qui se reconnaît comme nation, et qui n’est pas – ou moins – gangrené par le socialisme. Ce qu’on peut craindre aussi, comme en Europe même, c’est que la libre circulation des marchandises ne soit, paradoxalement, l’occasion d’instaurer un dirigisme toujours plus grand, d’une part, et d’autre part d’introduire la libre circulation des personnes, considérées dès lors comme échangeables et interchangeables. Dans les deux cas, les malfaiteurs sont les politiques de tout poil, pas les hommes d’affaires.

    L’avenir de l’Europe consiste-t-il à s’amarrer aux USA ou plutôt à resserrer les liens avec la Russie ? Ou aucun des deux.

    Je dirais plutôt… les deux ! On reproche aux Américains, qu’il est à la mode de détester, d’être « impérialistes ». Mais les Russes, qu’il est à la mode d’aduler, le sont aussi ! Quant à l’Europe, elle n’a cessé de l’être que contrainte et forcée, et l’impérialisme colonial était dépourvu à la fois de tendresse et de justification morale. Je ne vois aucune raison de ne pas avoir des relations fructueuses – et circonspectes – avec ces deux grandes puissances : entre impérialistes, on doit pouvoir s’entendre !

    Qu’est-ce que l’Europe signifie pour vous ? Un rêve ? Un cauchemar ? Une nécessité géopolitique ? L’inévitable accomplissement d’un processus historique ? La garantie d’une paix durable pour le Vieux continent ? Ou rien du tout…

    L’Europe n’est pas notre avenir, elle est notre passé. C’est un ensemble de pays dont l’unité – qui est profonde – découle d’une latinité christianisée, avec une grande diversité héritée, elle aussi, de l’histoire. Or, c’est le nationalisme qui a détruit cette unité et ruiné l’Europe. Chercher à créer un « sentiment national » à l’échelle de l’Europe est donc une folie. N’importe quelle organisation politique qui permettrait aux peuples d’Europe, tels qu’ils ont existé depuis des siècles, de poursuivre leur existence, pourrait être bonne, sauf celle qui rêve de faire de l’Europe un bloc. L’Europe était une famille de peuples. Si on en fait un bloc, il sera fissuré. De plus, aucune organisation ni aucune doctrine ne rendront aux peuples d’Europe le désir d’exister. Or, l’Europe est en voie de disparition démographique, culturelle et spirituelle. Mais son salut n’est pas entre les mains des politiques. Sainte Thérèse de Calcutta disait : « Vous voulez sauver le monde ? Rentrez chez vous et aimez votre famille. »

    Je dirai pour ma part : « Vous voulez sauver l’Europe ? Mariez-vous, apprenez le latin à vos enfants et allez à la messe. »

    Source EuroLibertés cliquez ici

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