Europe et Union européenne - Page 708
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Colloque de l'Institut ILIADE : Face à l'assaut migratoire, le réveil de la conscience européenne
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La nature a horreur du vide
«Courage, on les aura !» : pour célébrer le centenaire de la célèbre exhortation aux poilus du «sauveur de Verdun », le général Pétain, dans son ordre du jour du 10 avril 1916, une délégation du FN était devant le monument aux Morts de Verdun hier. Bruno Rota, conseiller départemental et secrétaire départemental FN de la Meuse, Gilbert Prot, conseiller municipal de Verdun et les militants présents ont déposé une gerbe « Courage on les aura ! »… qui a été aussitôt retirée de manière très « irrespectueuse et antidémocratique », à la demande du maire PS Samuel Hazard. Sans grande finesse, l’édile socialiste a dénoncé très bêtement une «apologie de Pétain» à Verdun «capitale de la Paix», «aujourd’hui le symbole de la réconciliation franco-allemande» . La teneur du bref discours prononcé par Bruno Rota a également écorché les oreilles de M. Hazard qui l’a jugé sans surprise «haineux, xénophobe et contraire aux valeurs de la République ». Dans celui-ci Bruno Rota s’est livré à un parallèle entre l’envahisseur de l’époque et le tsunami migratoire qui déferle aujourd’hui sur l’Europe, «le flot incessant de migrants qui, sous prétexte de quitter un pays en guerre, se répand par-delà nos anciennes frontières (…). Nous devons veiller à ce que l’esprit de cet ordre (du général Pétain, NDLR) perdure afin de protéger nos familles et nos descendants de ces invasions (…) ». Plutôt que de crier au scandale, socialistes, libéraux progressistes, adeptes de la position de l’autruche et autres bien-pensants seraient milieux inspirés d’analyser froidement la situation en Grèce où la submersion menace directement la paix civile
C’était à prévoir, l’Afp rapporte que de nouveau heurts,troisième incident de cet envergure depuis février, ont ainsi éclaté « à la frontière gréco-macédonienne à Idomeni et au Pirée, principal port près d’Athènes, où s’entassent des milliers des migrants qui réclament « l’ouverture des frontières » et s’opposent à leur transfert dans des centres d’accueil» ; «Car le gouvernement grec peine à convaincre les (11 000) migrants d’Idomeni et les près de 5.000 autres qui campent au Pirée, le port près d’Athènes, d’accepter un transfert dans des centres d’accueil répartis dans toute la Grèce. Ils craignent d’y être enfermés avant une expulsion, ou carrément oubliés.»
«Les migrants du Pirée et d’Idomeni font partie des quelques 46.000 personnes arrivées en Grèce via la Turquie avant l’accord UE-Turquie entré en vigueur le 20 mars, et coincées en Grèce continentale, la plupart dans des camps organisés. Les près de 7.000 personnes arrivées depuis le 20 mars sont pour leur part retenues sur leur île d’arrivée (Lesbos, Chios, Kos, Leros, Samos généralement), en attendant leur renvoi en Turquie si les demandes d’asile qu’elles déposent actuellement par milliers sont rejetées.»
Cette dépêche précise encore que le porte-parole du service grec de coordination de la crise migratoire, Giorgos Kyritsis, « a dénoncé l’usage dangereux et condamnable de balles en plastique, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes par la police macédonienne.» Un blâme qui évite, note Bruno Gollnisch, de s’interroger sur la nécessité dans laquelle se trouve un pays pauvre comme la Macédoine de contenir avec les moyens du bord, l’invasion et surtout de pointer les vrais responsables de cette situation chaotique.
Dans ce contexte d’immigration subie, sans oublier l’immigration dite légale qui se poursuit de plus belle, un article signé par Martin Legendre, publié hier sur le site Contrepoints, explique qu’ «avec un programme économique et social aussi interventionniste que l’UMP et le PS, le FN éprouvera la même impuissance contre l’islam politique.» «Un tel programme amènera le Front National à davantage s’attacher à un compromis rétablissant la paix apparente, c’est-à-dire éviter les troubles à l’ordre public, qu’à un combat frontal, contre une partie d’ailleurs fortement croissante de la population, qu’il n’aura pas les moyens de faire financer, fut-ce un combat uniquement défensif. Exactement comme les actuelles gauche et droite traditionnelle françaises.»
La longue argumentation de M. Legendre se base sur un postulat totalement gratuit, fait l’impasse sur l’ensemble de l’arsenal défendu par le FN pour lutter contre le communautarisme, lutte qui n’est pas réductible à l’utilisation de moyens financiers, et à notre volonté politique sans faille dans ce domaine. Ce qui changera considérablement la donne avec les décennies précédentes d’alternative droite-gauche. Sans même parler de l’inversion des flux migratoires que l’opposition nationale est la seule à prôner et qu’elle mettra en place pour peu qu’elle arrive au pouvoir.
La malignité du raisonnement de M. Legendre est encore plus éclatante avec la comparaison délirante à laquelle il se livre et… qui arrive comme un cheveu sur la soupe : « Il faut lire Comment Hitler a acheté les Allemands, de Götz Aly (2005), pour comprendre que la satisfaction des demandes d’assistanat des Allemands a été le fil conducteur de toute l’ascendance et du maintien au pouvoir du nazisme. L’assistanat est un cancer qui peut rapidement jeter une nation dans les bras de tout mouvement organisé pour répondre à la demande de dépendance économique des assistés. L’Islam politique, avec la confusion qu’il entretient entre la sphère civile et religieuse saura s’emparer de cette opportunité si elle se présente.»
Pour anecdotique qu’il soit, cet article a au moins un mérite, celui de rappeler aussi que le fondamentalisme islamique, est une doctrine bien plus répandue que veulent bien le dire les Sarkozy, Bayrou, Valls, Juppé ou Mélenchon. Martin Legendre cite «une étude réalisée en décembre 2013 par le WZP (le plus grand centre d’étude allemand en science sociale, fondé en 1960 par tous les partis du Bundestag) (qui) estime que le fondamentalisme religieux n’est pas du tout un phénomène marginal en Europe. Une étude portant sur près de 9 000 entretiens téléphoniques en Allemagne, France, Hollande, Autriche, Belgique et Suède auprès d’immigrés turcs et marocains établit que près de 60% d’entre eux estiment que les musulmans devraient revenir aux racines de l’Islam, 75% qu’il n’y a qu’une seule interprétation du Coran possible à laquelle chaque musulman doit rester fidèle et 65% que les règles religieuses sont plus importantes pour eux que les lois du pays dans lequel ils vivent.»
«Ces chiffres ne portent certes que sur l’opinion d’immigrants et pas des populations musulmanes autochtones, mais il sont compatibles avec la perception croissante qu’ont beaucoup de Français qu’une part croissante de la population musulmane ne veut pas séparer statut civil et religieux et n’est pas d’accord de pratiquer sa religion dans un cadre respectueux des non-musulmans. Ils confirment également l’existence d’une opposition fondamentale et irréductible de cette fraction des musulmans à certains principes et valeurs essentielles des sociétés civiles européennes : autonomie de la femme, liberté sexuelle, liberté d’orientation sexuelle, liberté religieuse, liberté d’opinion, laïcité, combat contre le racisme et l’antisémitisme.»
Il est cependant assez éclairant que M Legendre, comme les islamophobes de l‘établissement, ne rappelle pas qu’on ne meurt jamais que de sa propre faiblesse et que la nature a horreur du vide. L’essor du fondamentalisme découle aussi d’un échec de l’assimilation, qui se nourrit lui même de l’ immigration massive générée en partie par une faible démographie autochtone; immigration par ailleurs justifiée par tous les lobbies faisant profession de combattre le racisme et l’antisémitisme. Et c’est également parce que les principes du Beau, du Bien, du Vrai, et les valeurs essentielles de notre civilisation helléno-chrétiennes sont bafoués, occultés ou tournés en ridicule que l’islamisme peut séduire des déracinés. L’Islam - dans sa composante fondamentaliste mais pas que – prospère en réponse au matérialisme et à un vide spirituel occidental qui ne peut être comblé uniquement à l’évidence par la déclaration des droits de l’homme, les centres commerciaux et le mariage pour tous.
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STOP CLANDESTIN.
POUR CE PRINTEMPS A OCTOBRE, ON ATTEND ENTRE TROIS ET CINQ MILLIONS DE CLANDESTINS
DES ATTENTATS SONT MALHEUREUSEMENT A PREVOIR ET QUE VA T-ON FAIRE DE CES PERSONNES QUI COLONISENT L'EUROPE, LES JOURS SONT COMPTER, ILS VIENNENT SANS COMBATTRE AVEC LA BENEDICTION DE L'UNION EUROPEENNE ET DE NOS GOUVERMENTS BELGES ET FRANCAIS COMPLICES.
REDUISEZ CETTE INVASION POUR NOTRE CULTURE, NOS TRADITIONS.
LE CHOMAGE EST ENORME 7 MILLIONS EN FRANCE ET PLUS D'UN MILLION EN BELGIQUE, LES JOBS COACH NOUS DISENT DEJA QU'IL N'Y N'A PAS DE BOULOT POUR TOUT LE MONDE ET ON LES LAISSES VENIR.
LE CHEVAL DE TROIE COMMENCE SEULEMENT.
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Podemos et SYRIZA corrompus ? Et Nuit debout ?
Attali et Soros s’attaquent à ce qui reste de cultures et de religions.
Pas grand monde ne se pose la question sur le financement de ces partis sortis de nulle part et qui arrivent à se tailler le chemin au plus haut de leurs États. La surprenante victoire de SYRIZA en Grèce et celle du « faiseur de roi » Podemos en Espagne, qui n’est plus gouvernée, depuis que le « Yes We Can » espagnol est venu troubler la vie politique en deux ans seulement. Désormais, en France, apparaît sur le modèle espagnol « Nuit debout ». Force est de constater que l’orientation idéologique est la même que pour SYRIZA et Podemos.Podemos, le parti qui veut laver plus blanc que blanc, est pris la main dans le sac du financement illicite. La loi espagnole interdit strictement le financement en provenance de l’étranger. Pablo Iglesias fait donc l’objet d’une enquête policière depuis janvier de cette année pour avoir perçu la modeste somme de cinq millions de dollars par le biais d’un homme d’affaires iranien, M. Alizadeh Azimi, qui gouverne la chaîne de télévision Hispan TV, financée par le gouvernement iranien. Pour brouiller les pistes, l’homme d’affaires a utilisé des moyens détournés, en passant par divers pays et en gonflant les factures. Ce fait met en porte-à-faux le « Monsieur Propre » espagnol, qui déclarait de manière tonitruante sur Cuatro TV : « Lorsque Podemos sera au gouvernement, JP Morgan ne pourra plus prendre son téléphone pour nous dire ce que nous devons faire. Les gens votent pour des gouvernements et non pour des banques d’investissement. » Les mollahs pourront, eux, prendre leur téléphone ?
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Le Jobbik à 53% chez les 15-34 ans
La génération Y en Hongrie est très largement désintéressée de la politique mais est favorable au Jobbik. Les 15-34 ans interrogés et intéressés par la politique sont favorables à 53% au parti populiste hongrois.
L’étude internationale Millenial Dialogue a montré que la majorité des jeunes européens sont satisfaits de leur vie, cependant, parmi les quatre pays étudiés, c’est en Hongrie que les jeunes se disent le plus malheureux. Ils sont trois fois plus nombreux à être mécontent de leur vie en Hongrie qu’en Pologne ou en Bulgarie, et presque cinq fois plus qu’en Autriche. Alors que les 15-34 ans sont « optimistes » à 84% en Pologne, ils ne sont que les deux tiers à l’être en Hongrie. Les conditions matérielles semblent compter dans leur jugement de façon importante.
La génération Y tourne également le dos aux partis traditionnels, préférant s’investir dans le bénévolat ou les ONG que dans les carrières politiques. Et l’intérêt que les jeunes hongrois portent à la politique est remarquablement bas. 28,6% des 15-34 se dit intéressé par la politique, ce qui est même régionalement un taux particulièrement faible. Selon nol.hu, les études menées par le Magyar Tudományos Akadémia Politikatudományi Intézet (Institut des Sciences Politiques de l’Académie des Sciences de Hongrie) montrent que les trois mots les plus associés à la politique dans cette génération sont « corruption », « mensonge » et « fraude ».
Seulement 60% des 15-34 voteraient à coup sûr, alors 20% s’abstiendraient. Et leurs votes iraient à 53% pour le parti populiste radical Jobbik, qu’ils considèrent à 35% comme celui qui comprend le mieux la situation des jeunes, suivi de loin par les verts-libéraux du LMP avec 12% et en troisième le parti au pouvoir de Viktor Orbán, le Fidesz, avec 10%. Selon les experts, la popularité du Jobbik chez les 15-34 vient du fait que ce parti a une image propre, sans scandales de corruption. Le Jobbik est actuellement le deuxième parti au parlement. Fondé en 2003, le parti a eu une réputation sulfureuse pendant une décennie, et mène depuis un an une politique de dédiabolisation, en vue des élections de 2018, devenant résolument populiste et visant à convaincre au-delà de son électorat classique.visegradpost :: lien
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Immigration illégale : Frontex confirme les pires craintes
Le rapport d’analyse des risques pour 2016, « Risk Analysis 2016 », de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, publié mardi, reconnaît officiellement qu’il y a des terroristes parmi les « migrants ». Ce rapport de 76 pages, rédigé en anglais, expose les dangers de l’immigration illégale et les carences des contrôles aux frontières extérieures, notamment en Grèce où les politiques de rigueur imposées par Berlin et Bruxelles ont conduit à une importante réduction des moyens de surveillance. Une grande partie des arrivants se servent de faux papiers ou n’ont pas de papiers du tout, le système Eurodac, où doivent être enregistrées les données biométriques des clandestins, ne fonctionne pas (beaucoup d’arrivants ne sont pas enregistrés ou bien leurs données ne sont pas envoyées au système, et leur identité ne peut pas être vérifiée), etc.
Et si le nombre d’arrivées en Italie a diminué de 10 % en 2015, ce n’est qu’en raison de la baisse du nombre de Syriens qui ont préféré passer par la Grèce ou la Bulgarie. En effet, le nombre de clandestins originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique de l’Est s’est lui accru de 42 % en 2015, atteignant 108 000 personnes (principalement des immigrants économiques). Parallèlement, alors que le nombre d’arrivées illégales dans l’UE explosait en 2015, dépassant largement le million, le nombre de rapatriements restait stable, à moins de 120 000.
En Allemagne, ainsi qu’il ressort d’un rapport confidentiel du ministère de l’Intérieur divulgué par le journal Bildmardi, un demi-million d’immigrantsclandestins ne se sont pas fait enregistrer et résident en toute illégalité. La police fédérale (BKA) s’en inquiète car ces personnes, ne percevant aucune allocation, ne peuvent vivre que de travail au noir, de délinquance et de criminalité. Combien de djihadistes infiltrés parmi ces immigrants qui préfèrent rester cachés ?
En septembre 2015, Hans-Peter Friedrich, ministre de l’Intérieur allemand de 2011 à 2013, prévenait en ces termes contre l’arrivée incontrôlée « d’immigrants dont on ne sait absolument rien » : « C’est une énorme faute politique qui peut avoir des conséquences dramatiques. Nous risquons de payer très cher le fait de ne pas enregistrer ces gens, de ne pas contrôler leur identité. Nous avons perdu tout contrôle. »
Aujourd’hui, Frontex confirme le danger, mais il est malheureusement trop tard.
Olivier Bault
Article paru dans le n° 8584 de Présent daté du 9 avril 2016
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En marche? Non l’UE est en panne
L’UE n’a décidément plus la cote. Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, avait martelé qu’il ne pouvait y avoir de « choix démocratique contre les traités européens.» Les Néerlandais en ont une nouvelle fois décidé autrement. Eux qui avaient déjà voté « NON», comme les Français, au referendum sur la constitution européenne en 2005, se sont prononcés mercredi par référendum (à caractère consultatif) à plus de 60% contre le traité d’association entre l’UE et l’Ukraine. Traité contre lequel s’était notamment élevé Vladimir Poutine y voyant un signe de défiance et d’hostilité vis-à-vis de la Russie. Une déconvenue et un nouveau revers pour les cénacles bruxellois, au moment même ou les Pays-Bas assure la présidence semestrielle tournante du Conseil de l’Union européenne. Le très atlantiste président du Conseil européen, Donald Tusk, a «pris note» de ce «NON» tout en précisant que l’accord, ratifié par les 27 autres États membres, allait « provisoirement continuer à être appliqué.»
Reste que ce refus néerlandais et l’enlisement bruxellois soulignent l’urgence qu’il y a à «changer d’Europe» et viennent conforter les formations patriotiques et/ou eurosceptiques actuellement au pouvoir en Hongrie, en Pologne, et apportent une dynamique supplémentaire aux campagnes des populistes souverainistes Français, Autrichiens Britanniques…
Une Europe bruxelloise, supranationale, liberticide, que François Hollande, dans un entretien accordé mercredi au quotidien allemand Bild, continue de défendre comme notre horizon indépassable. Dans le contexte actuel a-t-il dit, «la banalisation comme la diabolisation (de l’opposition nationale, des populistes-souverainistes-identitaires) sont les plus mauvaises réponses.»«Il faut dénoncer les fausses solutions et démonter les propositions fallacieuses, montrer que ce vote est contraire non seulement à nos valeurs mais à nos intérêts.» La tâche n’est pas aisée concède-t-il implicitement, en avouant que «l’on (le camp progressiste, NDLR) ne pourra gagner qu’en apportant des réponses aux peuples qui attendent de l’Union Européenne qu’elle les protège ». C’est bien là le problème, tant il est vrai que cette UE sous obédience mondialiste en est largement incapable.
C’est d’ailleurs une des raisons évidentes de la dégringolade du couple Hollande-Valls qui se poursuit dans les sondages. Hasard du calendrier, c’est concomitamment à la publication de la dernière enquête YouGov pour iTELE et le Huffington Post enregistrant seulement 13% d’opinions favorables pour le chef de l’Etat, qu’Emmanuel Macron a lancé officiellement son mouvement baptisé en Marche !
L’initiative de l’ancien cadre de la banque Rothschild n’ a pas fait que des heureux et certains n’ont pas hésité à évoquer, de manière assez incongrue, la vie privée, ou supposée telle, du ministre pour le discréditer. Canal plus n’a pas été en reste, à l’instar du par ailleurs très affable Nicolas Domenach qui a lâché, au détour de son rapide portrait de M. Macron, une petite phrase sur le positionnement, «libéral en économie, libéral en matière de mœurs» du ministre; le chroniqueur Ariel Wizman a évoqué pour sa part sur ce même plateau son côté «olé olé» lors d’un bref aparté avec sa voisine. Quelques heures plus tard, l’animateur du Petit Journal, l’inénarrable Yann Barthès, prenait des poses délicates pour imiter le ministre de l’Économie. Quelle finesse, quelle audace dansl’art de la diversion...
En réalité la tentative d’Emmanuel Macron de fédérer au sein d’un même parti sociaux-libéraux et autres euro-atlantistes également répartis au sein du PS, du marigot centriste ou chez LR n’a rien de neuve. Avec ici en toile de fond une volonté d’incarner la naissance de ladeuxième gauche en prenant de vitesse Manuel Valls, d’anticiper le revers historique que certains prédisent au PS à la présidentielle et aux législatives de 2017. Le Figaro, analysant «la courte vidéo militante aux allures de clip de campagne» diffusée à l’occasion de l’annonce par le ministre de l’Économie de la création de son mouvement, voit dans celle-ci nombre de similitudes avec le clip de Sarkozy de 2006.
Intitulé «La France d’après», celui-ci «préparait la campagne du futur président, élu en mai 2007. Bien que les deux vidéos aient été réalisées à 10 ans d’intervalle, les ressemblances des images et des thèmes abordés sont frappantes.» Nous pouvons aussi voir dans son esthétique, ses visuels et son montage, canal plus et d’autres l’ont remarqué comme nous, de nombreuses ressemblances avec les clips électoraux du parti démocrate aux États-Unis par exemple, et là non plus ce n’est pas un hasard.
Accueillie avec une curiosité sympathique ou bienveillante dans la presse libérale de droite, avec circonspection ou hostilité par les progressistes de Libération et consorts, l’initiative de M. Macron ne fait que conforter ce que Marine, Bruno Gollnisch, les dirigeants le FN répètent depuis longtemps. A savoir que le vrai clivage est celui qui oppose d’un côté les partisans de l’effacement des identités, des souverainetés et des indépendances nationales et de l’autre ceux qui estiment que le maintien du cadre national, au sens large, est une condition nécessaire à la sécurité, à la prospérité, aux libertés de nos compatriotes.
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On attend un Prince Eugène par Tomislav SUNIC
Tout tourne toujours autour de bonnes ou de mauvaises dénominations politiques. Nous tous, nous nous désignons comme des citoyens épris de liberté qui sommes très inquiets aujourd’hui de l’avenir de l’identité européenne. En revanche, nos adversaires, à savoir les soi-disant « antifascistes», nous désignent comme des xénophobes, des racistes ou des nazis. Par notre propre expérience, acquise en ex-Yougoslavie et en Amérique multiculturelle, et suite aux recherches de nombreux sociologues, nous savons que les États multiculturels ne connaissent pas une vie bien longue. Tôt ou tard ils s’effondrent dans une guerre civile. Je me réfère à nouveau à l’ancien État bric-à-brac yougoslave qui a fini, malgré les éloges académiques, par s’écrouler sous la diversité des divers intérêts de ses peuples constituants.
Le chaos migratoire d’aujourd’hui porte un nom erroné, à savoir « la crise des réfugiés ». Parmi ces milliers et milliers de migrants qui se précipitent vers l’Autriche, la plupart ne sont guère des réfugiés. Ce sont des « réfugiés » dans la mesure où ils ont été déjà décrits comme réfugiés par la classe dirigeante et les médias autrichiens. Curieusement, tous ces migrants ne demandent pas l’asile en Turquie ou le long de la route des Balkans. Tous veulent absolument rejoindre l’Allemagne. Ils imaginent l’Autriche, l’Allemagne et la Suède comme des pays de cocagne où l’on peut se procurer de belles femmes. Mais non, Messieurs, Mesdames ! On ne devrait pas blâmer ces migrants pour leurs fausses perceptions : ce sont nos politiciens avec leurs fausses promesses qui fournissent de faux espoirs aux migrants.
L’utopie multiculturelle véhiculée par nos politiciens porte un autre faux nom, à savoir l’expression passe-partout « la culture de bienvenue », bien que le nom exact soit plutôt la « culture de l’auto-élimination », la « culture de la culpabilité » ou la « culture de la haine de soi ». Ce qui est connu à l’heure actuelle sous le vocable de « la culture de bienvenue » n’a rien à voir avec la traditionnelle culture européenne de l’hospitalité. La culture de l’accueil d’aujourd’hui n’est qu’un substitut libéral pour le projet communiste qui a échoué. Ce qu’autrefois les communistes en Europe de l’Est n’ont pas pu atteindre par la tyrannie, le Système en place est en train de le réaliser grâce à son ersatz idéologique nommé le multiculturalisme. Le communisme s’est effondré en Europe de l’Est, parce qu’il a su beaucoup mieux concrétiser ses promesses matérialistes dans le libéralisme. Le Système s’imagine que toutes les nations européennes peuvent être remplacées par des migrants non européens dans un supra-État multiculturel, et qu’à leur tour, en tant que pièces de rechange, ces migrants sont censés être continuellement renouvelés.
Si nous demandons à nos politiciens et apôtres du multiculturalisme s’ils veulent aller habiter des quartiers multiculturels, y compris les quartiers Vienne – Favoriten ou Neukölln en Allemagne, ils nous diront : « Pas question ! » Ils aiment bien prêcher leur amour de la société multiculturelle tant qu’ils se tiennent à l’écart des immigrés et tant qu’ils vivent dans leurs ghettos dorés en toute sécurité. Si, un de ces jours, la classe dirigeante et ses bien-pensants décident d’y vivre, je ne manquerai pas de leur présenter mes excuses. J’ai vécu fort longtemps dans des quartiers multiculturels aux États-Unis et j’y ai bien appris toute la signification de la double serrure sur ma porte et le sens des armes à feu.
Au niveau historique et philosophique, la folie multiculturelle d’aujourd’hui ou la prétendue culture de l’accueil en Autriche, en Allemagne et dans l’Union européenne, représente le dernier avatar de l’idéologie de l’hypermoralisme décrite autrefois par Arnold Gehlen. On peut également démontrer d’une manière scientifique que plus la population d’un pays est ethniquement et culturellement homogène, comme au Japon par exemple, plus ce pays est habité par des citoyens ethniquement et culturellement semblables, plus la survie de cet État, y compris le sens de la solidarité de ses citoyens, y sera assurée. Chez les peuples non européens d’Afrique et d’Asie, par exemple, il est inconcevable d’importer d’autres peuples en masse. Ce n’est que chez les peuples européens souffrant du mal de vivre qu’on observe cet accueil suicidaire, jamais dans les riches pays non européens comme l’Arabie Saoudite, par exemple. En fin de compte, cette pathologie hypermoraliste et altruiste conduit l’Europe droit au suicide. Dès qu’un peuple, en l’occurrence les Allemands, devient las de la vie, cela ne signifie en aucun cas la fin du politique : cela signifie la fin d’un peuple faible.
Pourquoi cet hyper-altruisme et cette culture de l’auto-abolition sont-ils si prononcés aujourd’hui en Allemagne et en Autriche et beaucoup moins dans d’autres pays européens ? La raison n’est pas difficile à deviner : toute critique du multiculturalisme vaut à un homme politique ou à un universitaire, en Autriche ou en Allemagne, les stigmates du « fascisme ». Et cela revient toujours à une notice nécrologique sur le plan professionnel. M. Werner Faymann et Mme Merkel, par crainte des amalgames nazis, doivent donc se protéger par une surenchère de l‘importation massive d’immigrants. L’idéologie du multiculturalisme est devenue une forme de légitimité négative dans toute l’Europe et surtout au sein de la classe politique allemande et autrichienne. Par conséquent, tout débat qui traite d’une manière critique du multiculturalisme est qualifié de « xénophobe ». Le mot tabou « xénophobie » est ainsi devenu pour la classe politique européenne une belle excuse pour pérenniser l’éternel statu quo politique.
En revanche, les critiques du multiculturalisme sont présentés par les médias comme des méchants absolus, voire comme des criminels. De cette manière, les apôtres du multiculturalisme peuvent justifier toutes les aberrations de leur propre Système en les désignant comme un moindre mal. Les politiciens autrichiens et allemands le savent fort bien et, par conséquent, ils doivent se montrer, aux yeux du monde, plus catholiques que le Pape. Ils doivent renchérir sur les inondations migratoires massives vers l’Allemagne et l’Autriche. Autrement dit, ils se sentent contraints de traiter les migrants mieux que ceux-ci ne s’y attendent. Il serait naïf de penser que les disciples actuels de la culture d’accueil en Autriche peuvent être contredits par des arguments. Le mot allemand « der Gutmensch » (le bien-pensant) décrit parfaitement cette espèce autocensurée multiculturelle et hypermoraliste. Si quelqu’un aujourd’hui en Autriche s’aventure par hasard à citer ses sources scientifiques au sujet du mythe multiculturel, il finit aussitôt sur l’écran de la police de la pensée. Les partis dirigeants et leurs médias ne maintiennent leur pouvoir que grâce à la diabolisation de ceux qui pensent autrement, comme ce fut par exemple le cas en ex-Yougoslavie communiste, où tout dissident était étiqueté fasciste ou criminel de droit commun. La classe politique en Autriche, mais également ailleurs en Europe, est empêtrée dans des simulacres politiques qui, d’une part, idéalisent les peuples non européens et, d’autre part, dénigrent les populations autochtones.
Or la pseudo-culture de l’accueil ne peut durer. Au lieu de conduire à la compréhension mutuelle entre les peuples elle approfondit les haines mutuelles. Ceci a été observé de nombreuses fois dans toutes les sociétés multiculturelles. Par exemple, les Américains d’origine asiatique n’aiment pas les Afro-Américains et les Afro-Américains ne sont pas bien vus des Latinos hispaniques. Les émeutes entre membres de différentes nationalités parmi les migrants d’aujourd’hui ne sont guère évoquées en public. Or, même si les « mauvais Allemands » et tous les « mauvais nazis » et tous les « fachos » du monde disparaissent, cela n’empêchera pas la haine mutuelle et la guerre entre ces divers groupes et peuples non européens. Le racisme et l’hostilité envers l’Autre ne sont pas le privilège des Autrichiens, des Allemands ou d’autres peuples européens.
La mensongère culture de l’accueil d’aujourd’hui nous oblige donc à désigner notre ennemi principal. L’important est de souligner que ce ne sont pas les immigrés asiatiques ou africains qui portent le blâme pour le déclin de l’Europe, mais les politiciens du Système et leur « superclasse » capitaliste. Il s’ensuit que, pour restaurer notre identité allemande, autrichienne ou l’ensemble de l’identité européenne, nous devons d’abord démanteler le capitalisme débridé et le remplacer par d’autres valeurs. Le multiculturalisme est un mythe qui se rattache à la croissance économique sans limites et aux flux migratoires sans limites. Les migrants non européens savent bien qu’ils ne peuvent vivre sans souci que dans une Europe pleine de haine de soi. Les sentiments de haine de soi n’existent guère chez les politiciens de leurs pays d’origine. Le capital financier des oligarques européens, associé à des sentiments de culpabilité parmi les Européens, ainsi qu’à une gauche prédicatrice du multiculturalisme, ne fait que renforcer davantage la migration de millions de migrants non européens. Si les Européens veulent restaurer leur propre identité, ils doivent d’abord faire table rase du capitalisme débridé. L’immigration étrangère s’arrêtera immédiatement. Les migrants n’auront en effet plus aucune raison de résider dans nos pays et de vivre de faux espoirs.
Nous allons bientôt voir comment notre histoire évolue. En rétrospective, la question se pose à nous tous : à quoi a-t-il servi que le Prince Eugène conduise ses longues guerres contre les conquérants turcs ? Heureusement, l’histoire est ouverte et il ne tient qu’à nous de la refaire à nouveau. Cette fois-ci, ce ne sont pas des années, mais les jours de la décision qui sont devant nous. Or, nous connaissons tous le plus grand principe de sagesse politique de tous les temps : celui qui se fait brebis trouvera un loup pour le manger. Alors, Mesdames et Messieurs, ne soyons plus des brebis. La lutte continue.
Je vous remercie de votre attention.
Tomislav Sunic
• Traduit de l’allemand, voici le texte d’un discours prononcé le 20 février 2016 dans la ville de Klagenfurt en Autriche, au cours du rassemblement contre l’immigration non-européenne.
• D’abord mis en ligne sur Polémia, le 4 mars 2016 et repris par Euro-Synergies, le 8 mars 2016.
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Colloque Iliade – Jean-François Gautier : « L’histoire n’a pas de sens préalable »
Docteur en philosophie, Jean-François Gautier est l’auteur de nombreux ouvrages sur la science et la musique dont Le Sens de l’Histoire (éditions Ellipses). Il interviendra demain, samedi 9 avril, au colloque de l’Institut Iliade à Paris (Maison de la Chimie, 10h-18h30). Propos recueillis par Aloysia Biessy pour Le Rouge et le Noir.
Le Rouge et le Noir : Votre intervention lors du colloque annuel de l’institut Iliade portera sur la pérennité de l’âme européenne. Comment définir, à l’heure où des vagues migratoires successives engendrent le « renouvellement » des populations autochtones, l’âme européenne ?
Jean-François Gautier : L’âme, la psuchè intellective telle que l’entendaient Aristote et une part essentielle du néoplatonisme (que l’on qualifierait mieux de néo-artistotélisme), est une manière de mise en forme de la réalité, et surtout de la réalité spatiale, c’est-à-dire politique. Les Européens ont toujours distingué ce qui est de chez eux et ce qui est du dehors. Dans les cités helléniques, cela correspondait aux domaines d’Hestia et d’Hermès. L’imperium romain distinguait quant à lui les citoyens et les autres. Et la Déclaration de 1789 rappelle que la souveraineté « réside essentiellement dans la Nation ». L’âme européenne est ce qui donne forme et mouvement à une certaine manière de vivre, de dire le droit des gens et d’affronter le devenir sur un territoire donné. Elle est actuellement ‘en dormition’, comme disait notre ami Venner, mais cela ne signifie pas qu’elle ait disparu.
Le Rouge et le Noir : Le terme de pérennité laisse sous-entendre une continuité dans le temps. Quel rôle joue le christianisme, présent en Europe depuis plus de 1500 ans, dans la continuité de l’âme européenne ?
Jean-François Gautier : Il me semble nécessaire de distinguer deux réalités sociales et culturelles. D’un côté le christianisme proprement dit, qui relève d’une théologie monothéiste propre aux clercs et aux savants. Il a entretenu des relations souvent conflictuelles avec les institutions politiques, mais ces mêmes institutions se sont souvent servi de lui, et de son personnel, pour arbitrer des conflits purement politiques. Ce fut le cas en Angleterre lorsque l’Acte de suprématie de 1534 fit de Henry VIII le seul chef d’une Église devenue ‘anglicane’ sans changer quoi que ce soit à la théologie. Et il ne faut pas oublier, en France même, la première convocation des États généraux qui permit à Philippe IV, en janvier 1302, d’affirmer l’autonomie du pouvoir royal sur ses terres. Geste repris par Louis XIV avec la Déclaration de 1682 rédigée par Bossuet et consacrant une Église ‘gallicane’. Ce sont bien des problèmes de territorialisation des pouvoirs qui sont ici évoqués, tout comme ils le furent dans le très long conflit opposant la papauté et l’Empire germanique. Le christianisme en fut un révélateur efficace.
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Accueil de migrants : les Allemands commencent à déchanter
Les Allemands, jusqu’ici favorables à Angela Merkel et à sa politique d’accueil des migrants, commencent à revenir sur leur position.
L’Ifop nous donne quelques chiffres révélateurs de cette prise de conscience. En effet, en septembre dernier, 55% des Allemands estimaient que “l’accueil de migrants est une chance à saisir pour [leur] pays, car cela permettra de stimuler [leur] économie”. Or ils ne sont que 48% aujourd’hui à défendre cette position.
En parallèle, 33% jugeaient que “[leur] pays compte déjà beaucoup d’étrangers ou de personnes d’origine étrangère, et [qu'] accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas possible”. Ils sont maintenant 47%.
Comme le précise le rapport de l’Ifop :
En Allemagne, l’opinion se durcit. Alors qu’en septembre seul un tiers des Allemands estimait que l’accueil d’immigrés supplémentaires n’était pas possible, c’est désormais 47 % de la population, soit près d’une personne sur deux, qui partagent cet avis. Et l’augmentation est plus forte parmi les sympathisants de gauche.
Pour consulter cette étude, c’est par ici !