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Europe et Union européenne - Page 708

  • Explosion du travail détaché : un scandale prévisible

    Les chiffres du travail détaché publiés ces derniers jours (en augmentation de 25% en 2015) ont poussé le gouvernement à annoncer un renforcement des contrôles. Dans un article d’octobre dernier dans l’AF 2000, Pierre Marchand décryptait déjà le phénomène : au-delà de la fraude, ces dérives étaient prévisibles et consubstantielles à un texte fondamentalement pervers.

    Tout le monde a en tête l’image du plombier polonais, largement utilisée lors de la campagne de 2005 contre le referendum sur la Constitution Européenne (TCE). L’image était tout droit issue de la directive européenne sur le travail détaché, qui datait de 1996, mais que le commissaire « Bolkestein » avait proposé d’étendre en 2004 – juste avant le referendum donc. Vertement critiqué par les souverainiste et certains socialistes, le projet avait notamment été dépouillé du fameux principe du pays d’origine (selon lequel l’employeur pouvait appliquer le droit du travail et le salaire du pays du travailleur détaché et non du lieu d’exercice de la prestation), par crainte des répercussions sur l’adoption du TCE. Dix ans plus tard, trois rapports (de la Direction Générale du travail et du Sénat1 en 2013, du CESE en 2015) montrent toute l’ambiguïté de ce texte.

    Etat des lieux

    Contrairement au travail dissimulé, les statistiques sur le travail détaché sont peu nombreuses et le rapport du CESE apporte peu de matière. Mais son verdict est sans appel : « Le détachement des travailleurs apparaît aujourd’hui comme un mouvement comparable à celui des délocalisations, touchant précisément des activités qui ne peuvent être délocalisées. » Sans surprise, l’Allemagne arrive en tête du recours au travail détaché, qui lui permet de pallier le manque de main d’œuvre en maintenant une pression à la baisse sur les salaires (le salaire minimum n’a été que très récemment instauré en Allemagne). En France, deuxième « bénéficiaire » de la directive, le nombre de travailleurs détachés était proche de 210 000 en 2013, auxquels s’ajouteraient selon le rapport du Sénat 300 000 salariés low-cost détachés au mépris du droit communautaire. L’opération « Côte Fleurie », lancée par des patrons d’entreprises normandes du bâtiment qui en 2013 avaient pris l’initiative de dénoncer à l’URSSAF les chantiers douteux, a pris en défaut 26 entreprises et 125 salariés. Une pratique qui permettait aux fraudeurs de proposer des devis très inférieurs – de l’ordre de 30 à 40% si l’on en croit les « victimes ».

    Dumping institutionnalisé

    L’intérêt du rapport du CESE est de démontrer que les dérives étaient consubstantielles au texte : « [Les] chiffres montrent que la stratégie d’optimisation du coût global du travail conduite par les opérateurs économiques est devenue systématique, bien au-delà des détachements requis pour le simple accompagnement des échanges transfrontaliers de biens et de services. » Le constat est partagé par la Direction Générale du Travail qui énonce les principales justifications du recours au détachement : « absence de main d’œuvre qualifiée pour l’emploi requis ; utilisation d’une main d’œuvre plus « malléable » ou économiquement plus rentable ; usage de statuts d’emploi équivoques ; différentiel financier entre les systèmes de sécurité sociale notamment. » Au-delà de toute fraude, cette réalité est la conséquence directe du travail détaché, même sous sa forme prétendument allégée. Elle fait écho au grand principe de libre circulation des services, qui figure dans le Traité de Rome au même titre que celle des biens, des capitaux et des personnes. C’est ce qui explique que malgré leurs conclusions alarmantes, aucun des rapports ne souhaite la remise en cause de la directive, conformément aux invocations de la Fondation Robert Schuman : « la multiplication des cas de fraude ces dernières années ne doit pas condamner un dispositif qui permet de concrétiser la libre-prestation de service au sein de l’Union européenne. »

    Cautères et jambes de bois

    Au travail au noir, on a donc ajouté une source de fraude presque illimitée pour certains secteurs d’activité. La loi Macron promulguée le 6 août dernier apporte quelques éléments d’encadrement à cette directive, que le rapport du CESE, remis un mois plus tard (dommage collatéral du choc de simplification administrative ?), plébiscite : « à l’échelle nationale, beaucoup de ce qui pouvait être fait pour améliorer l’encadrement des pratiques de détachement l’a été récemment à l’occasion de la transposition de la directive d’exécution de 2014 par les lois dites Savary et Macron ». Le CESE se contente, au fond, de déplorer l’absence de cohérence de la législation européenne – si ça ne fonctionne pas c’est parce qu’il n’y a pas assez d’Europe. Pour lutter contre les dérives de la loi, qui constituaient pourtant le cœur du projet Bolkestein, on va donc recruter davantage d’agents de contrôle afin de sanctionner les fraudeurs (le tarif de 2000 € par salarié détaché est-il réellement dissuasif ?). Ce faisant, on va sans doute réduire le phénomène de fraude mais on va conforter le système de détachement tel qu’il est autorisé, et donc continuer à mettre en concurrence les travailleurs français et étrangers. En corollaire, on risque de détruire des compétences et des formations qui seront de plus en plus désertées. Il aurait sans doute été plus efficace et plus constructif – mais moins européen - de mettre en place des réductions de charge ou tout autre système favorisant l’activité et l’emploi nationaux.

    Pierre Marchand

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Explosion-du-travail-detache-un

  • Autriche : au nom de l’État de droit, le FPÖ réplique !

    Les soupçons de fraudes et d’irrégularités dans le dépouillement et le décompte des voix seraient confirmés.

    


Il y a deux semaines, nous écrivions déjà pour Boulevard Voltaireque de nombreuses irrégularités frappantes avaient fait surface au lendemain des élections présidentielles autrichiennes, amenant la victoire de l’écologiste d’extrême gauche Alexander Van der Bellen au détriment du populiste Norbert Hofer, du FPÖ populiste d’essence nationale-libérale.

    

Si l’importance du poste de président n’est que secondaire, et principalement d’ordre symbolique, il est toutefois à rappeler que le chancelier de la République fédérale d’Autriche, véritable chef de la politique autrichienne, est nommé par le président lui-même – qui doit tenir compte de la composition du Conseil national, l’équivalent de l’Assemblée nationale française. Et, soit dit en passant : Alexander Van der Bellen a d’ores et déjà annoncé qu’il refuserait de nommer un chancelier du FPÖ le cas échéant, c’est-à-dire en cas de victoire du FPÖ aux législatives de 2018.



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  • Espagne L'inconnue de Podemos

    Ancrée à gauche, la contestation de l’ « austérité » n'en cultive pas moins une certaine proximité avec le catholicisme.

    Dans plusieurs pays, les habits usés des partis craquent. Des nouveaux surgissent. C'est le cas en Grèce et en Espagne. Christophe Barret, historien, responsable au service éducatif des Archives nationales, est le premier, en France, à consacrer un livre à Podemos. Sa percée fut rapide. Il est issu du Mouvement des Indignés. Sans vraie structure ni organisation, les Indignés enfièvrent Madrid. Le feu couve sous la cendre, attisé par des universitaires qui enseignent à la Complutense à Madrid. Parmi eux : Pablo Iglesias, l'actuel leader du parti et député européen, Inigo Errejon, le véritable penseur, d'autres encore plus proches de Gramsci que de Marx, frottis de la pensée d'Eraesto Laclau et et de son épouse la Belge Chantal Mouffe, de péronisme et de figures révolutionnaires latino-américaines, telles celles d'Hugo Chavez ou d'Evo Morales le Bolivien. Les dirigeants de Podemos se situent résolument à gauche. À leurs yeux les socialistes espagnols - et européens - ont « trahi ». Ils s'affichent hostiles à la monarchie mais, au grand mécontentement de certains de ses amis, Pablo Iglesias accepte, depuis peu, d'être reçu et consulté par le roi, et de lui serrer la main.

    Une proximité... vaticane

    En principe athées, les dirigeants de Podemos ne dissimulent pas leur proximité avec le pape François. C'est un des chapitres les plus intéressants du livre de Christophe Barret, intitulé « Le temps des franciscains ». Le romancier Sergio del Molino dit croire encore « que Pablo Iglesias […] et ses disciples savent très bien ce qu'ils font » ; « ils ont compris que la gauche espagnole est religieuse, que l'Espagne est un pays fait d'un catholicisme populaire qui rechigne à faire confiance à l'Église ». Et voilà qu'avec François ils trouvent un pape "contestataire", un "latino", qui s'inscrit, pensent-ils à tort ou à raison, dans la "théologie de la libération", ou tout au moins dans une pensée qui s'en approche. Les coups de boutoir assénés à la Curie ne font que les conforter dans ce sentiment. Comme la visite de François à Fidel Castro, prélude au rapprochement entre Cuba et les États-Unis. N'est pas passée inaperçue, non plus, la médiation vaticane auprès du Venezuela d'un Nicolas Maduro que les leaders de Podemos ont beaucoup fréquenté. Christophe Barret souligne que « l'esprit le plus radical de Podemos [...] est passionné par le sentiment religieux ». Sans doute plus par lui que par un programme économique qu'Iglesias avouait il y a peu « n'avoir pas eu le temps de bâtir ». Surprenant pour celui et ceux qui font profession de marxisme et de gramscisme. Comme l'écrit Bertrand Renouvin, dont Christophe Barret est un collaborateur proche, la seule perspective sérieuse pour Podemos serait de constituer à terme, sous l'égide du pape François, une démocratie chrétienne progressiste ! Ce qui restera à démontrer. 

    Ch.-H.B.

    ✔︎ Christophe Barret, Podemos - Pour une autre Europe, éditions du Cerf, novembre 2015, 256 pages, 19 euros

    L'Action Française 2000 Du 19 novembre au 2 décembre 2015

  • Espagne L'inconnue de Podemos

    Ancrée à gauche, la contestation de l’ « austérité » n'en cultive pas moins une certaine proximité avec le catholicisme.

    Dans plusieurs pays, les habits usés des partis craquent. Des nouveaux surgissent. C'est le cas en Grèce et en Espagne. Christophe Barret, historien, responsable au service éducatif des Archives nationales, est le premier, en France, à consacrer un livre à Podemos. Sa percée fut rapide. Il est issu du Mouvement des Indignés. Sans vraie structure ni organisation, les Indignés enfièvrent Madrid. Le feu couve sous la cendre, attisé par des universitaires qui enseignent à la Complutense à Madrid. Parmi eux : Pablo Iglesias, l'actuel leader du parti et député européen, Inigo Errejon, le véritable penseur, d'autres encore plus proches de Gramsci que de Marx, frottis de la pensée d'Eraesto Laclau et et de son épouse la Belge Chantal Mouffe, de péronisme et de figures révolutionnaires latino-américaines, telles celles d'Hugo Chavez ou d'Evo Morales le Bolivien. Les dirigeants de Podemos se situent résolument à gauche. À leurs yeux les socialistes espagnols - et européens - ont « trahi ». Ils s'affichent hostiles à la monarchie mais, au grand mécontentement de certains de ses amis, Pablo Iglesias accepte, depuis peu, d'être reçu et consulté par le roi, et de lui serrer la main.

    Une proximité... vaticane

    En principe athées, les dirigeants de Podemos ne dissimulent pas leur proximité avec le pape François. C'est un des chapitres les plus intéressants du livre de Christophe Barret, intitulé « Le temps des franciscains ». Le romancier Sergio del Molino dit croire encore « que Pablo Iglesias […] et ses disciples savent très bien ce qu'ils font » ; « ils ont compris que la gauche espagnole est religieuse, que l'Espagne est un pays fait d'un catholicisme populaire qui rechigne à faire confiance à l'Église ». Et voilà qu'avec François ils trouvent un pape "contestataire", un "latino", qui s'inscrit, pensent-ils à tort ou à raison, dans la "théologie de la libération", ou tout au moins dans une pensée qui s'en approche. Les coups de boutoir assénés à la Curie ne font que les conforter dans ce sentiment. Comme la visite de François à Fidel Castro, prélude au rapprochement entre Cuba et les États-Unis. N'est pas passée inaperçue, non plus, la médiation vaticane auprès du Venezuela d'un Nicolas Maduro que les leaders de Podemos ont beaucoup fréquenté. Christophe Barret souligne que « l'esprit le plus radical de Podemos [...] est passionné par le sentiment religieux ». Sans doute plus par lui que par un programme économique qu'Iglesias avouait il y a peu « n'avoir pas eu le temps de bâtir ». Surprenant pour celui et ceux qui font profession de marxisme et de gramscisme. Comme l'écrit Bertrand Renouvin, dont Christophe Barret est un collaborateur proche, la seule perspective sérieuse pour Podemos serait de constituer à terme, sous l'égide du pape François, une démocratie chrétienne progressiste ! Ce qui restera à démontrer. 

    Ch.-H.B.

    ✔︎ Christophe Barret, Podemos - Pour une autre Europe, éditions du Cerf, novembre 2015, 256 pages, 19 euros

    L'Action Française 2000 Du 19 novembre au 2 décembre 2015

  • Autriche : l'élection présidentielle n'est peut-être pas terminée

    En raison des nombreuses irrégularités, trois recours viennent d'être déposés :

    "Le FPÖ a, par la voix de son président HC Strache, annoncé dans sa conférence de presse qu’il contestait officiellement la validité de l’élection présidentielle du 22 mai 2016. Le recours en nullité de 150 pages élaboré par le cabinet d’avocats Böhmdorfer et Schender a en fait été déposé hier soir auprès de la Cour constitutionnelle autrichienne (VfGH). Des infractions à la loi auraient été commises dans 94 des 117 commissions électorales, ont fait savoir HC Strache et les deux avocats Dieter Böhmdorfer, ancien ministre de la Justice, et Rüdiger Schender, ancien député fédéral.

    « Dans 82 districts, les cartes de vote par correspondance ont été pré-triées avant l’arrivée des représentants de la commission électorale avec des cartes d’électeur associées et non associées. Cela concerne 573.275 cartes de votes reçues, dont 31.814 ont été annulées lors du pré-triage. Ce qui justifie d’emblée une certaine méfiance », a fait valoir HC Strache. Dans 11 commissions électorales de district, les enveloppes de votes par correspondance ont été ouvertes avant même que ne débute le dépouillement et, dans certains cas, le bulletin de vote a été enlevé de son enveloppe. Sont concernées 80.953 cartes de votes. Dans quatre commissions électorales de district, les voix des cartes d’électeurs avaient été décomptées avant le début de la session ; ce qui touche 30.295 cartes d’électeurs. Dans sept commissions électorales de district, le dénombrement n’a pas été effectué par les commissions électorales de district, mais par des personnes non autorisées, ce qui affecte 58.374 cartes de vote. »

    Le FPÖ a, sur sa page d’accueil Internet, publié un résumé des points les plus importants du recours, et a retransmis la conférence de presse sur sa page Facebook.

    En réponse à Van der Bellen, Strache martela : « Nous ne sommes pas de mauvais perdants, mais il y va des droits fondamentaux de la démocratie qui doivent être garantis. » « Sans ces pannes et ces irrégularités, Hofer aurait pu être élu », lança-t-il. « Ce qui est formulé [dans le recours] est largement suffisant », ajouta Böhmdorfer, pour qui le recours a toutes les chances d’aboutir. La Cour constitutionnelle serait très rigoureuse sur les questions touchant à la mise sous scellés et au comptage réalisé de façon incontrôlée par des personnes non autorisées.

    En réalité, la Cour constitutionnelle a été saisie de trois recours : l’un par Strache en qualité de mandataire, l’un par le candidat Norbert Hofer et le troisième par Christoph Luisser, avocat de Biedermannsdorf et l’un des 2,22 millions d’électeurs de Norbert Hofer qui s’opposent au résultat de l’élection.

    Trois scénarios seraient favorables au FPÖ : un recomptage des voix, une nouvelle élection soit totale, soit partielle. En raison de l’ampleur des fautes commises, HC Strache tient « pour réalistes de nouvelles élections »."

    Philippe Carhon

  • Alexandre Latsa : « le renouveau russe s’opère au moment où l’Europe et l’Occident traversent à contrario une grave crise »

    Alexandre Latsa réside et travaille en Russie comme chef d’entreprise depuis 2008.

    A l’occasion de la sortie de son essai Un printemps russe, aux éditions des Syrtes, il a bien voulu répondre aux questions du Rouge & le Noir.

    R&N : Votre livre décortique l’image négative que donnent les médias français de la Russie. Quelle est à contrario l’image que se fait le grand public russe de la France et de l’Union Européenne ?

    Alexandre Latsa : Tout d’abord il me semble que l’image de la Russie est surtout rendue négative chez les gens qui ne connaissent pas le pays, ou ne le connaissent que par les informations qui leurs sont fournie par leurs médias. Mais je pense encore une fois que c’est un phénomène euro-occidental car cette désinformation journalistique sur la Russie concerne surtout les médias occidentaux, surtout anglo-saxons et ouest-européens.

    La Russie a cependant une plutôt bonne image populaire en Asie, en Afrique ou par exemple en Amérique du sud. Dans de nombreux pays musulmans la Russie a une bonne image, comme par exemple en Iran ou au Maroc. Enfin la Russie a une excellente image dans de nombreux pays orthodoxes d’Europe tels que la Grèce, la Serbie ou encore Chypre.

    Concernant l’image de la France et de l’Union Européenne en Russie elle est complexe et il y a un gros dilemme. La France a une excellente image de fond en tant que pays ami, en tant que réel pays civilisation (comme la Russie) et pays de grande culture. Mais de l’autre la télévision russe montre une réalité bien difficile à nier qui est une France connaissant des difficultés sociales, religieuses et des évolutions sociétales auxquelles une majorité de la société russe, les élites en tête, n’adhère pas.

    Concernant l’UE, il ne faut pas oublier que l’UE est le principal partenaire économique de la Russie et que la Russie s’est voulue depuis la chute de l’URSS tendre vers l’Europe sur le plan civilisationnel mais aussi politique. L’UE est cependant de plus en plus montrée et donc perçue comme ce qu’elle est vraiment, c’est à dire une structure froide, sous tutelle américaine et parasitant les relations entre la Russie et les États Européens.[....]

    La suite sur Le Rouge & le Noir

  • Le complot terroriste inventé...

    Une fois de plus les stratagèmes du Système prennent les Français pour des imbéciles. A quelques jours du lancement de la coupe d'Europe de foot-ball, ils viennent de concocter un scénario rocambolesque pour faire frémir les bonnes âmes.

    Tenez-vous bien, on se croirait dans un mauvais roman de gare. A la frontière ukraino-polonnaise un Français de 25 ans a été arrêté avec petit arsenal dans le coffre de sa voiture. Pour se procurer un tel armement, même en Ukraine, cela nécessite des complicités et surtout la bienveillance des autorités. Or, le Français ne semble pas être sur ses gardes puisqu'il envisage benoitement rentrer en France par la route en passant la frontière sans problème. Il est vrai qu'une fois en Pologne, il a peu de risque d'être inquiété puisque, en vertu de Schengen, les postes de douane entre les différents Etats ont été supprimés. Mais là où les choses se dévoilent, c'est qu'en perquisitionnant le domicile de notre contrebandier du dimanche les flics français ont découvert, tenez-vous bien, un polo frappé d'un insigne "d'extrême droite". Bingo ! Tous les ingrédients du complot de l'internationale noire sont réunis... et la presse aux ordres peut s'en donner à cœur joie.

    En réalité, cela ressemble plus à une farce politico-médiatique qu'à autre chose. Il faudrait nous expliquer comment un individu bénéficiant des moyens pécuniaires et matériels pour réaliser un tel trafic, puisse être assez naïf pour se présenter à la douane sans préjuger les risques qu'il prend...

    Tout cela relève de l'enfumage le plus pervers et de la manipulation. Pendant que l'on s'obstine sur de prétendus complots d'extrême droite, les terroristes musulmans peuvent s'organiser tranquillement.

    Un jour viendra où les responsables, qu'ils soient à Matignon, Place Beauvau ou ailleurs devront s'expliquer...

    Synthèse nationale

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Beatrix von Storch, député AfD : « La crise des migrants a tout changé »

    Minute-2774-Couv-Droite-251x350.jpgL’hebdomadaire Minute publie aujourd’hui un long entretien avec Beatrix von Storch, vice-présidente du parti Alternative für Deutschland (AfD) et député au Parlement européen, où elle siège au sein du groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe, co-présidé par le patron de l’Ukip, le Britannique Nigel Farage. Extrait :

    « Ce qui a tout changé [en Allemagne], c’est la crise des migrants, car aujourd’hui chacun peut voir ce qui ne fonctionne pas. La politique de l’euro est plus discrète, la très forte inflation est dissimulée, et les gens n’ont pas encore compris qu’ils vont devoir payer ce qui se passe du fait de l’euro dans les années qui viennent. Il n’y a pas là un moment précis où chacun voit qu’il faut mettre un coup d’arrêt. Mais avec les migrants, c’est autre chose : nous avons eu jusqu’à 10 000 migrants par jour en Allemagne.

    Les médias ont bien sûr essayé de cacher tout ce qui s’est passé, alors que nous avons des problèmes jusque dans certains villages. Il y a des migrants partout, dans les hôtels, dans les centres-villes, c’est une situation folle. Les gens commencent à comprendre et se demandent ce qui se passera s’il est vrai qu’il n’y a pas seulement des réfugiés parmi eux. En ce qui concerne les femmes et les enfants, qui sont vraiment en danger, ils ne se posent pas de question, mais il y a aussi beaucoup de migrants qui ne sont pas des réfugiés.

    On parle d’une proportion d’un pour cent de terroristes, ce qui est énorme. Et ce d’autant qu’on ne sait pas exactement combien de gens sont arrivés en Allemagne. Officiellement, ils sont 1 200 000. Mais il peut bien y avoir 500, 600 ou 700 000 personnes de plus… On n’a même pas une idée de la fourchette.

    http://fr.novopress.info/201566/beatrix-von-storch-depute-afd-crise-migrants-a-change/

  • Virginia Raggi, une louve à la conquête de Rome

    Le résultat électoral du Mouvement 5 étoiles à Rome est historique. Virginia Raggi a largement distancé les partis traditionnels lors du premier tour des élections municipales de dimanche. Elle se prépare à devenir la première femme maire de la capitale italienne. Portrait
    Le Mouvement 5 étoiles (M5S) de l’humoriste Beppe Grillo est devenu dimanche le premier parti de la capitale italienne. Virginia Raggi a remporté le premier tour des élections municipales partielles avec 35,2% des voix, bien devant Roberto Giachetti, le candidat du Parti démocrate au pouvoir (PD, centre gauche), et ses 24,9%. Les deux adversaires se retrouvent lors du second tour le 19 juin prochain. Quelque 13 millions d’Italiens ont été appelés aux urnes dans plus de 1300 communes.
    L’inconnue pourrait devenir maire de Rome
    Virginia Raggi est visiblement émue lorsqu’elle découvre les premiers résultats après la fermeture des bureaux de vote dimanche à 23 heures. Devant la presse, l’avocate de 37 ans essaie de cacher son large sourire en se mordant les lèvres. Elle mesure la portée «historique» de ce moment, rappelant qu’elle pourrait «devenir la première femme maire de Rome». L’émotion passée, la voix se pose. «Je suis prête à gouverner cette ville, lance-t-elle assurée. A lui rendre la splendeur et la beauté qu’elle mérite.»
    Favorite dans les sondages avant le premier tour, la candidate du parti antisystème pourrait distancer encore davantage le centre gauche lors du second tour. Avant le scrutin, Matteo Salvini, le secrétaire de la Ligue du Nord, annonçait son soutien à Virginia Raggi en cas de défaite de sa candidate, Giorgia Meloni, présidente du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia. Les 20,6% des voix recueillies par l’autre «louve» romaine pourraient ainsi profiter au M5S.
    La militante étoilée est encore inconnue quand elle enfourche son vélo pour lancer sa campagne électorale, fin avril. En jogging et baskets, elle se présente comme simple citoyenne. La belle jeune femme aux traits fins et aux longs cheveux bruns, surnommée parfois sexy grillina en référence au fondateur du parti Beppe Grillo, mène une petite nuée de bicyclettes à travers le centre-ville à la rencontre des habitants. Est-elle effrayée par les candidats de poids lui barrant la route? «Non, pourquoi devrais-je avoir peur des partis qui ont détruit Rome?», répond-elle.
    Cette mère d’un enfant de 7 ans, mariée à un militant du M5S, est aussi posée que le leader du mouvement est agité. Rien ne prédestinait l’avocate à une carrière politique. Romaine de naissance, elle grandit dans le sud-est de la ville en dehors des murs d’Aurélien. Diplômée en jurisprudence de l’Université Roma Tre, elle devient avocate en droit civil, spécialisée en droit d’auteur et en propriété intellectuelle. Ses adversaires dénoncent son passage dans un studio d’avocat ayant défendu Silvio Berlusconi.
    Une expérience sur les bancs du Conseil municipal
    Virginia Raggi s’intéresse au Mouvement 5 étoiles en 2011, poussée par son mari. Mais l’intérêt pour la «chose publique» naît un peu plus tôt, après la naissance son fils, écrit-elle dans sa biographie. Quand elle est contrainte de «dribbler les voitures avec la poussette, entre des trottoirs inexistants, des voitures garées en double file et des parcs abandonnés».
    Le quotidien du Romain est donc naturellement à l’honneur dans son programme: meilleure gestion des transports publics, aujourd’hui dans un chaos permanent, et de la récolte des déchets, deux réalités ébranlées par le scandale Mafia Capitale, l’affaire ayant révélé en 2014 les liens entre le crime organisé, des entrepreneurs et des politiciens romains (LT du 03.06.2016).
    Ses propositions sont aussi alimentées par sa courte expérience politique de conseillère communale, entre 2013 et 2015, quand le maire PD Ignazio Marino est contraint à la démission. Sur les bancs du Conseil communal, elle s’occupe des questions liées à la jeunesse et des politiques sociales.
    Virginia Raggi peut donc se targuer d’avoir déjà foulé le sol du Capitole, comme élue dans une administration à majorité démocrate, balayant les critiques sur son inexpérience. Contrairement aux dernières élections communales romaines de 2013, «nous avons aujourd’hui une plus grande connaissance des dossiers», explique Enrico Stefano, ancien conseiller communal M5S. Il décrit une femme «déterminée et transmettant son énergie à son équipe», mais n’ayant pas changé: «Elle emmène toujours son fils à l’école, fait toujours ses courses dans le quartier.» La conseillère est choisie lors de primaires en lignes avec 45,5% des voix. Elle signe un contrat la liant au M5S et risque une amende de 150 000 euros en cas «d’atteinte à l’image» du parti.
    Mais la candidate est consciente que le temps de la simple opposition est sur le point de s’achever. «Nous sentons la pression de la responsabilité, affirme Enrico Stefano. Nous savons que nous nous apprêtons à devoir vraiment gérer les problèmes» d’une ville plombée par une dette de 12 milliards d’euros. «Nous voulons inverser la tendance et remettre au centre les inquiétudes des Romains», ajoute-t-il. Les Romains, puis les Italiens. La gestion de Rome par le M5S serait un test avant les élections législatives de 2018, lorsque le mouvement visera le siège du président du Conseil Matteo Renzi.

    Antonino Galofaro Letemps.ch :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuyVFyFVlpQwZGSUnG.shtml

  • Mozart censuré pour complaire à la Turquie

    Ex: http://www.riposte-catholique.fr

    La Turquie serait- elle devenue la nouvelle maîtresse de l’Europe ?

    L’air dit « du catalogue » est l’un des plus célèbres du Don Giovanni de Mozart. Rappel de la situation : Donna Elvira, séduite et abandonnée par Don Giovanni, le cherche pour se venger. Don Giovanni s’enfuit, laissant son valet Leporello lui dire la vérité. Pour ce faire, le valet se réfère à une liste des noms des conquêtes de son maître. Il propose à Donna Elvira de la lire avec lui. Donna Elvira découvre qu’elle n’est qu’un élément de la longue liste de femmes séduites et abandonnées. Le texte chanté par Leporello ne contient aucun nom propre, mais des noms collectifs ou des catégories : « En Italie six cent quarante, en Allemagne deux cent trente, une centaine en France, en Turquie quatre-vingt-onze ».

    Or, la dernière partie de la phrase vient d’être censurée à Berlin, au Komische Oper qui programme actuellement Don Giovanni. La « Turquie » a été remplacée par la « Perse ». Cette initiative de la direction a été prise pour ne pas offenser la sensibilité des millions de citoyens turcs vivant en Allemagne, mais surtout pour ne pas créer de malentendus diplomatiques avec Erdogan, qui ces derniers mois a exercé de fortes pressions auprès des autorités allemandes et des médias en ce qui concerne l’image de la Turquie dont il convient de ne pas se moquer publiquement.

    L’ordre de modifier le texte du livret écrit par Lorenzo da Pont, et donc de censurer le chef d’œuvre de Mozart (ou plutôt, est venu des responsables du théâtre en question, mais la demande émane directement du gouvernement fédéral. Comme si les négociations en cours avec le gouvernement turc pour la gestion des flux migratoires impliquaient l’obligation de ne pas créer une source de tension avec Erdoğan. Même au prix de la censure. La demande du gouvernement était d’effacer complètement la partie « fautive » l’opéra, le théâtre a négocié un compromis, en remplaçant la Turquie par la Perse.

    La priorité du gouvernement allemand est, en ce moment, de satisfaire les demandes de la Turquie et la « diplomatie » de Madame Merkel est prête à tout. Même à censurer notre patrimoine culturel.

    Cette initiative est choquante a priori et rappelle des souvenirs nauséabonds. Mais le côté ridicule de l’affaire devrait l’emporter et recadrer les auteurs d’une telle décision dans les limites étroites de leur champ de vision, car si les autres chefs d’état sont aussi médiocres, il faut s’attendre à des conséquences tragiques :

    • L’Italie, la France et les mouvements féministes allemands vont demander la suppression du début de la phrase.
    • L’Iran va faire valoir que tout le monde sait que la Perse, c’est eux et qu’une fois de plus l’occident a choisi le camp des Sunnites contre les Chiites.
    • Les Lettres Persanes de Montesquieu vont remplacer « turqueries » dans le Bourgeois Gentilhomme de Molière.
    • Les atlas devront être refondus car La Marche Turque va devenir le Marché Persan.

    « Le respect que tu veux obtenir, c’est toi qui en décideras ». Proverbe turc.

    Source Agoravox, confirmée Radio Classique

    http://euro-synergies.hautetfort.com/