Pourquoi faudrait-il que notre civilisation soit réveillée ? Serait-elle à ce point endormie, en train peut-être de « se suicider », comme dit l’autre ? Que nous sommes endormis, en état de léthargie, que nos principes les plus profonds sont en proie à une déliquescence qui risque de nous faire disparaître en tant que civilisation : voilà ce que pense Dominique Venner – c’est là, d’ailleurs, la raison dernière pour laquelle il s’est sacrifié.
Mais voilà également, bien que développé sur un registre différent, le fond de la pensée d’un Éric Zemmour. Ni lui ni Venner ne sont pourtant les seuls à tirer sur la sonnette d’alarme. C’est tout un courant de plus en plus large de pensée qui fait ainsi vaciller l’hégémonie culturelle… de la gauche, certes, mais de la droite aussi : de cette droite libérale, mondialiste, matérialiste et individualiste qui nous mène autant que « les forces du progrès » au déclin.
Or, ce qui au début n’était qu’une affaire d’intellectuels ne l’est plus. Les gens commencent à être réceptifs à un tel malaise ; davantage : à la sensibilité, à l’imaginaire que tout cela implique, même s’il faut rappeler que de tels changements ne se font jamais du jour au lendemain, même s’il est évident que rien n’est encore joué et que nous n’en sommes qu’au début d’un tel réveil.
C’est dans ce cadre qu’une nouvelle initiative vient d’être lancée. Elle s’appelle Institut Iliade pour la défense et le réveil de la civilisation européenne. L’initiative est doublement nouvelle : par le fond – par l’appel qui est lancé hors des vieilles ornières « droite-gauche » – et par la forme – par le recours, à travers une grande beauté, aux moyens les plus modernes de diffusion.
Un tel réveil implique deux choses. D’une part, la rupture avec ce monde qui, nous faisant sombrer dans la déchéance, nous oblige à presque tout innover, repenser, réinventer. Mais à tout repenser afin de nous ressourcer, d’autre part… dans la tradition. Une tradition qui n’implique, cependant, aucun retour à telle ou telle forme ancienne de la vie sociale, ou du pouvoir politique, ou de l’ordre des mœurs. « La tradition, comme le dit Dominique Venner, n’est pas le passé, mais ce qui ne passe pas ». La tradition est ce noyau intangible, permanent, fait de quelques grands principes dont la mise en forme prend, certes, des formes nouvelles, voire opposées, à travers les âges. Mais le noyau, lui, demeure. Ou s’il est ébranlé, si ses grands principes sont mis en échec – le sens de la communauté enracinée dans le temps, la famille (quelle qu’en soit l’organisation), la visée de l’excellence, la recherche de la beauté… –, c’est alors la civilisation elle-même qui se voit périr.
Afin de contrer un tel risque, l’Institut Iliade met en valeur trois grands principes constitutifs de notre tradition :
– la nature comme socle ;
– l’excellence comme but ;
– la beauté comme horizon.
L’Institut Iliade a été fondé sur le sommet du mont Olympe le 21 juin de cette année.
Europe et Union européenne - Page 902
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Le réveil de la civilisation européenne
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La Grèce fait trembler les marchés
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La Grèce va très mal
Olivier Delorme, écrivain français qui, après avoir passé l’agrégation d’histoire et avoir enseigné (à l’Institut d’études politiques de Paris notamment), se consacre à l’écriture, dresse un tableau apocalyptique de la République hellénique. Passionné par la Grèce, il vit entre Paris et Nisyros dans le Dodécanèse.Maintenant que le gouvernement de la France vend à l’encan « ses bijoux de famille » – voir les aéroports de Toulouse et de Lyon – ne peut-on pas s’interroger sur son avenir et distinguer à l’horizon le spectre de la Grèce se profiler sur les Champs Élysées ? Plaise aux dieux que la France échappe à cette destiné. Polémia.La Grèce va très mal. Comme je l’explique dans mes cours et conférences depuis cinq ans, les politiques européennes dictées par l’Allemagne, hélas avec l’appui de la France, ont conduit à une totale désintégration sociale sans le moindre résultat économique autre que cosmétique : près de 30 % de la population active est au chômage officiellement, davantage en réalité, près de 80 % pour les jeunes.On a détruit le droit du travail (on offre aujourd’hui des emplois avec pour seule rémunération le gîte et le couvert), réduit les gens à la précarité et pour certains à la faim : les salaires et pensions de retraite ont été réduits en moins de 5 ans de 40 % à partir de niveaux déjà très inférieurs à ceux de la France, alors que le passage à l’euro avait entraîné une hausse générale des prix qui les a rapprochés très près de ceux de l’Europe occidentale ; les indemnités chômage ont été réduites dans la durée, les conditions d’attribution en excluent la plus grande partie des chômeurs, les indemnités versées sont ridicules. Dans les villes, l’impossibilité économique de se chauffer d’une partie croissante de la population a fait bondir la pollution et les incendies dus à des chauffages de fortune au bois. Les taux de suicide et les affections psychiques ont explosé(alors que les structures psychiatriques publiques sont dans un état alarmant), de même que l’émigration des plus diplômés vers l’Australie ou les États-Unis. 30 % des gens n’ont plus aucune couverture sociale : aujourd’hui, à trois heures de vol de Paris, on ampute des diabétiques qui ne peuvent plus se soigner, deviennent aveugles ou meurent. Toute médecine préventive a disparu, les cancers ne sont souvent plus pris en charge avant la phase terminale… L’OMS a alerté sur la hausse de la mortalité infantile ou l’effondrement des taux de vaccination. Les hôpitaux ont été fermés par dizaines, les listes d’attente pour certaines opérations s’allongent, condamnant à mort plus d’un patient ; à certains endroits, lorsqu’on est hospitalisé, il faut désormais apporter son traitement, ses draps, sa nourriture. Parfois les hôpitaux n’ont même plus de sparadrap et font des pansements au scotch. On a bradé toute la propriété publique, les infrastructures (autoroutes, aéroports, ports, mines…), réduit la mobilité dans un pays qui compte des milliers d’îles et où la hausse des prix des billets de bateau interdit à beaucoup désormais de quitter l’endroit où ils habitent ; on a privatisé ou fermé les deux tiers des établissements supérieurs, les écoles et les lycées ne sont souvent plus chauffés en hiver, le ministère vient de lancer un recrutement de professeurs… bénévoles !Je n’en finirais pas d’énumérer les ravages des crimes commis depuis cinq ans sous prétexte d’Europe et sous les ordres de l’Allemagne.Pour ma part, moi qui connais ce pays depuis quarante ans et qui y vis une partie de l’année, j’ai perçu une rupture à l’automne 2013 : le désespoir est alors devenu palpable. Le désespoir, c’est à dire le sentiment qu’on est enfermé dans une logique implacable qui vous écrase ou vous écrasera si elle ne vous a pas encore écrasé. Les partis politiques qui se sont succédé au pouvoir depuis 1974 ont perdu toute crédibilité. Une classe privilégiée de dirigeants, souvent corrompus par les entreprises occidentales (armement, travaux publics… le champion de la corruption en Grèce étant l’allemand Siemens) qui ont fait payer les pots de vin versés aux hommes politiques grecs en surfacturant les matériels payés par les contribuables grecs, sont désormais perçus par une grande partie du peuple comme des collaborateurs d’une nouvelle occupation. Tout cela renforce le sentiment d’être dans un état de guerre qui ne dit pas son nom, sous une dictature qui n’a conservé que des apparences de la démocratie. De ce fait, beaucoup manifestent un grand scepticisme par rapport à la gauche dite radicale (Syriza) qui est désormais en tête dans les sondages mais qui refuse de remettre en cause l’euro et le cadre européen dont beaucoup sentent qu’il est le nœud gordien à trancher.Un ami (qui a toujours voté à gauche) m’a dit, à la fin de l’an dernier : « La phrase qui revient de plus en plus souvent dans les conversations, c’est : il va falloir que le sang coule ». Ou encore : « Le premier qui prend le pouvoir , qui fusille un ministre conservateur et un ministre socialiste aura 90 % du pays derrière lui ».En toute occasion, depuis, j’ai tenté d’alerter sur cette désespérance, de dire qu’on emmenait la Grèce, et derrière elle toute l’Europe, au gouffre avec les politiques stupides et criminelles qui sont imperturbablement menées de Berlin et Bruxelles : la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) est de nouveau ces jours-ci à Athènes et exige une nouvelle aggravation de la politique qui échoue depuis cinq ans. Ma conviction depuis un an, et je ne cesse de le répéter, c’est que nous sommes désormais entrés dans une période où tout peut arriver, où il peut suffire d’une étincelle pour faire exploser la poudrière qu’on s’est ingénié à remplir depuis cinq ans. Cette étincelle pourrait être la mort du jeune Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre.La question qui se pose pour moi est désormais : le gouvernement droite-socialiste, qui a mené le pays au désastre et qui est à peu près sûr d’être écrasé dans les urnes lors des élections qui doivent avoir lieu d’ici à mars prochain, a-t-il choisi la fuite en avant pour provoquer une explosion dont il espérerait tirer un vote de trouille de la part de ceux qui ont encore quelque chose à perdre, ou qui servirait à justifier l’établissement, sous une forme ou une autre, d’une dictature ?Ce serait la première – et sans doute pas la dernière – engendrée par l’Union européenne. -
Manifs en Allemagne : les médias n’en parlent pas
C’est très peu commenté par les médias français. Et pour cause…
Une manifestation populaire, quasi spontanée du peuple allemand contre l’islamisation ? Ce ne peut être que des nazis, des nostalgiques du IIIe Reich ! Ce genre de réduction ad Hitlerum, tellement facile, surtout en Allemagne, permet de disqualifier d’office ceux qui ont le malheur de ne pas vouloir céder au remplacement de leur population par une autre…
Mais de quoi parlons nous ?
Ces manifestations populaires sont l’œuvre d’un mouvement spontané baptisé Pegida, en allemand, une abréviation de « Patriotische Europäer gegen die Islamisierung des Abendlandes », c’est-à-dire patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident. Initiées en octobre dernier, ces manifestations ne rassemblaient au départ que quelques centaines de personnes, avant de croître très rapidement pour attendre des rassemblements de milliers d’Allemands ces derniers jours dans de nombreuses villes du pays.
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Le Hamas retiré de la liste des organisations terroristes par la justice européenne
Le Hamas a été retiré, mercredi, de la liste européenne des organisations terroristes après un vice de procédure constaté par la Cour de justice de l'Union européenne. Le gel de ses avoirs en Europe est toutefois maintenu.
La justice européenne a annulé, mercredi 17 décembre, pour vice de procédure, l'inscription du mouvement palestinien Hamas sur la liste des organisations terroristes de l'UE, tout en maintenant temporairement le gel de ses avoirs en Europe.
Le Tribunal de l'Union européenne précise que cette annulation "n'implique aucune appréciation de fond sur la question de la qualification du mouvement Hamas de groupe terroriste". L'UE avait inscrit le Hamas sur sa liste noire en décembre 2001.
"Les effets des actes annulés", soit le gel des fonds du Hamas dans l'UE "sont cependant maintenus temporairement pour garantir l'efficacité de tout futur éventuel gel des fonds", a précisé le Tribunal.
Le Conseil de l'UE a maintenant trois mois pour prendre une nouvelle décision de gel des fonds, ou deux mois pour se pourvoir en appel auprès de la Cour de justice de l'UE contre cette décision, ajoute le Tribunal dans un communiqué.
"Une décision qui me satisfait", affirme l’avocate du Hamas
Saisi par le Hamas, le Tribunal constate que son inscription sur la liste est fondée "non pas sur des faits examinés et retenus dans des décisions d'autorités nationales compétentes, mais sur des imputations factuelles tirées de la presse et d'Internet".
"Pourtant, la position commune et la jurisprudence exigent que la base factuelle d'une décision" de ce type repose "sur des éléments concrètement examinés et retenus dans des décisions d'autorités nationales compétentes au sens de cette position commune".
Le Tribunal ne retient pas, en revanche, l'argument du Hamas selon lequel il ne pouvait pas être inscrit sur une liste d'organisations terroristes "car il était un gouvernement légitimement élu".
"C'est une décision qui me satisfait" a toutefois commenté pour l'AFP l'avocate du Hamas, Me Liliane Glock.
"Le tribunal a jugé en droit et a répondu à la seule question qui vaille : la liste européenne des organisations terroristes doit-elle être calquée sur la liste américaine ? Le tribunal a répondu non", a-t-elle estimé.
"Toutes les décisions depuis 2001 instaurant des mesures restrictives, y compris concernant la branche armée, sont annulées", a affirmé l'avocate.
Netanyahou demande le retour immédiat du Hamas sur la liste
"Maintenant, j'attends de voir les effets en France, car la France a une liste des organisations terroristes unique, qui se borne à collecter les inscriptions des listes européennes. Il faudra que le Hamas en disparaisse", a-t-elle ajouté.
Sans surprise, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a, au contraire, aussitôt appelé l'UE à maintenir les sanctions contre le Hamas.
"Nous ne nous satisfaisons pas de l'explication européenne selon laquelle le retrait du Hamas de cette liste des organisations terroristes relève d'une question technique. Nous attendons d'eux (les Vingt-Huit) qu'ils remettent immédiatement le Hamas sur la liste", a-t-il dit dans un communiqué qui qualifie le groupe palestinien d'"organisation terroriste meurtrière".
L'UE avait créé sa liste des organisations terroristes dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Elle y avait d'abord inscrit la branche armée du Hamas, avant d'y intégrer la branche politique en septembre 2003.
Pour les mêmes motifs de procédure que ceux retenus pour le Hamas, la Cour européenne de justice en avait retiré en octobre 2014 le mouvement séparatiste tamoul des Tigres de libération de l'Eeelam, tout en maintenant là aussi le gel de ses avoirs.
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Vers une nouvelle crise économique et financière ?
La crise du rouble dépasse les seules frontières de la Russie. Quel est le rôle des Etats-Unis et quelles conséquences pour la France ? Eléments de réponse :
" Le risque est désormais bien réel : la Russie est au bord du krach financier. Mardi 16 décembre, le rouble a encore perdu 20% de sa valeur et la bourse de Moscou a chuté de 17% (...)
La banque centrale a relevé son principal taux d’intérêt à 17% avec pour objectif de freiner la chute de la devise. Face à la baisse des prix du pétrole et de la situation tendue en Ukraine, les investisseurs vendent leurs roubles pour acheter du dollar. Relever les taux était censé relancer l’intérêt pour la devise russe en la rendant plus rémunératrice. Mais qui dit hausse de taux, dit aussi ralentissement économique à terme : les investissements deviennent plus chers et la consommation s'en ressent.
La banque centrale croyait bien faire mais les investisseurs l’ont vu autrement… à moins que d’autres raisons n’expliquent leur attitude. Sans tomber dans la théorie du complot, certains observateurs n’hésitent plus à avancer l’idée d’une possible action concertée et directement pilotée par Washington pour mettre Vladimir Poutine à genoux. Les sanctions internationales décidées contre Moscou après l'annexion de la Crimée n’ont pas eu d’effets ? Qu’à cela ne tienne, passons à l’étape suivante : utilisons le rouble - déjà fragilisé par la baisse des cours du pétrole - comme arme de destruction massive pour faire entendre raison au Maître du Kremlin. Complice des Etats-Unis dans cette aventure : les acteurs financiers anglo-saxons basés, non pas à Moscou, mais à Londres et New-York.
Quel intérêt auraient-ils à agir de la sorte ? Il y a les raisons géopolitiques et, surtout, commerciales. Le club des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine) sont aux abonnés absents vis à vis des Etats-Unis. Ces pays essaient de trouver la parade pour remplacer le dollar comme monnaie d’échange. Moscou essaie de mettre au point avec la Chine des compensations directes en yuan et en rouble pour contourner le billet vert.Cela ne plait pas à Washington... Barack Obama voit rouge. Le rouble – et par extension la Russie tout entière dont les entreprises et la population sont pénalisés par la crise – subirait-il l’hypertrophie de l’égo américain ? La question est posée. N'oublions pas que les Etats-Unis viennent de se voir dépasser par la Chine en tant que première puissance économique mondiale. La vengeance est un plat qui se mange froid (...)
Cette crise sans précédent surgit à Moscou alors que la situation de l'Europe, en croissance zéro, est elle-même source de vives inquiétudes sur les marchés. Quelles conséquences immédiates ? L'Allemagne, premier partenaire européen des Russes, sera directement impactée. La France exporte de l'ordre de 7 à 8 milliards d'euros vers la Russie et importe près de 10 milliards de produits, principalement pétroliers et gaziers. Notre industrie agroalimentaire a toutes les chances de souffrir. Quant à nos établissements bancaires, leurs engagements se chiffrent en dizaines de milliards." -
Entrevue du C.N.C. #11: Andreas (Aube Dorée) sur l'histoire et l'actualité de Chypre
Andreas est Chypriote. Il est assistant parlementaire d'Aube Dorée au parlement européen de Bruxelles. Il fait également partie du National Popular Front (ELAM), parti politique chypriote très proche d'Aube Dorée.
On l'a vu récemment intervenir pour Aube Dorée au congrès du GUD "Le réveil des nations". Il nous a accordé une entrevue exclusive afin que le public français puisse mieux connaître la situation de Chypre, pays dont la partie nord a été envahie par la Turquie en 1974.
NB: Certains sigles ont été laissés intentionnellement en anglais.
1) Peux-tu donner un aperçu à nos lecteurs de l’histoire de Chypre jusqu’à 1974 ?
Je vais commencer mon propos par une rétrospection historique de manière à bien faire comprendre le contexte au lecteur. Chypre est une île grecque, et ce depuis 4000 ans au moins. Pas un endroit séparé du reste de la Grèce mais un organe vital qui interagit et coexiste avec le reste de l’Hellénisme. Jusqu’en 1191, l’île fit partie de l’Empire Byzantin. L’année suivante, elle fut conquise par Richard Cœur de Lion puis connut par la suite un nombre important de souverains. Les Templiers, Guy de Lusignan, les Vénitiens, les Ottomans et les Britanniques dirigèrent l’île avec violence et noyèrent dans le sang toutes les tentatives de résurrection des Grecs.
Le 1er avril 1955 marqua le début d’un autre combat pour la liberté, l’auto-détermination et l’union avec la Grèce. L’Empire britannique était un ennemi supérieur en nombre et disposait de dizaines de milliers de soldats à Chypre… face à une guérilla révolutionnaire qui, pendant les 4 ans de conflit, n’aligna que quelques centaines de combattants. Sous la direction du Colonel Grivas, fier dirigeant nationaliste, l’EOKA (National Organisation of Cypriots Fighters) remporta une victoire écrasante sur les britanniques. Cependant, les forces politiques de Chypre et de Grèce trahirent cette victoire et le but premier qui était de parvenir à l’union ne put se réaliser. A la place, nous nous sommes compromis avec un Etat soi-disant « redevable ». Un pays comprenant des enclaves sous domination britannique et un gouvernement obligé de prendre des turcs au parlement, dans des postes ministériels ou en tant que vice-président. Un Etat avec des forces armées turques et des officiers de police turcs.
Cet Etat et sa constitution étaient voués à l’échec. C’est donc sans surprise qu’à la suite de la mutinerie de la minorité turque de 1963, un autre conflit armé éclata. D’un côté, les turcs qui se séparèrent de la vie publique de l’île, s’isolèrent dans des enclaves 100% turques et formèrent leurs propres petits gouvernements. De l’autre le gouvernement chypriote qui essayait d’appliquer la loi. A cette époque, un bon nombre de vétérans de l’EOKA et d’autres volontaires mirent sur pied leurs propres milices afin de protéger leurs quartiers et lieux d’habitation des turcs.
La violence continua encore 10 ans. Cette période fut marquée par des bombardements de l’armée de l’air turque, par des gains et des pertes de territoires des deux côtés avec comme conséquence l’impossibilité à la République de Chypre d’imposer sa souveraineté sur l’île. L’invasion ne prit donc pas seulement place en 1974 mais déjà avant. Elle était bien planifiée et aidée par l’OTAN. Elle était déjà achevée avant 1974. L’invasion de 1974 marqua le zénith de l’expansionnisme turc qui imposa de fait un nouveau statu quo pour la « Grèce du sud ».
2) Tu es originaire de Chypre. Comment est la vie là-bas (d’un point de vue tant ethnique et culturel qu’économique et social) ?
La vie à Chypre à partir de 1974 et donc de la destruction du Mouvement National par le gouvernement a dramatiquement changé. 200.000 Chypriotes sont devenus des réfugiés dans leur propre pays, 4.000 d’entre eux sont morts et 1619 disparurent (aujourd’hui encore, nous n’avons aucune information sur le sort qui fut celui de la majorité d’entre eux). Le Chypriote a vu sa maison prise par les colons turcs, a vu son pays labouré par des mains étrangères et a vu ses efforts de toute une vie disparaître en quelques heures. Le nouveau Chypriote a commencé à ne vivre que pour le présent, n’a plus eu d’intérêt à vouloir bâtir le futur et acquérir la liberté. Il s’est noyé dans la prospérité amenée par le dollar qui lui a fait oublier son pays et ceux qui étaient morts pour le défendre. Il a laissé sur place un miracle économique similaire à ceux de l’Allemagne et du Japon après 1945. Il est devenu un consommateur, un matérialiste exhibitionniste et un xénomaniaque fanatique.
3) Comment réagit la population face à l’occupation turque? Quels sont les contacts entre les Chypriotes et les occupants ? Comment est-il possible de résister ou de combattre l’occupation aujourd’hui ?
Année après année, la population ne prêta plus attention à l’occupation et considéra le statu quo comme acquis. Une minorité sera cependant toujours là pour combattre. Cette minorité eut à certains moments le pouvoir de raviver les réflexes patriotiques de la population et d’en faire une éruption volcanique. Ce fut le cas en 1996 avec la marche motocycliste contre l’occupation qui commença à Berlin et finit sur les barricades et la zone-tampon de Chypre. Deux cousins, Tasos Isaak et Solomos Solomou, le payèrent de leur vie. Le premier fut battu à mort par les Loups Gris et le second fut tué par balles alors qu’il escaladait un mât de la zone occupée afin d’en retirer le drapeau de la honte (voir vidéo). De temps en temps, le mouvement contre l’occupation déclencha des actions et réactions mais le manque de cohérence idéologique, les motivations personnelles ainsi que les forces de division marquèrent de leur ombre la seule résistance.
Il est possible de résister. Nous tenons notre destin en main car nous sommes en mesure de détruire notre futur ! Et si nous pouvons détruire quelque-chose, cela signifie que nous pouvons également le contrôler. La résistance doit venir de l’intérieur. Pour commencer, nous devons rejeter et considérer comme faux tout ce qui a été dit. Voyez-vous, l’histoire de Chypre est enseignée afin de créer des esprits faibles. Tout y est changé et les héros sont désignés comme des traîtres. En conséquence, le premier pas à faire est d’apprendre notre histoire. Le second est d’établir à nouveau un système scolaire helléno-centré qui créera des Grecs non seulement par le sang mais également par l’esprit.
L’éducation est la priorité. Pendant près de 800 ans, nous avons été détachés du corps national. Nous avons toutefois gardé notre identité, nos traditions et notre dialecte archaïque unique. Si nous savons qui nous sommes et d’où nous venons, nous pourrons maitriser notre destin.
4) Quelle est l’opinion des Chypriotes sur: l’ONU, l’OTAN et l’Union Européenne?
Il n’existe aucune confiance dans ces organisations. Les Chypriotes se sentent trahis par elles toutes mais pour des raisons différentes. Ces raisons sont bien sûr en lien avec notre problème national. Après la vague de violence de 1963, un détachement de l’ONU (UNFICYP) fut envoyé à Chypre. Depuis, il est prouvé par des dizaines d’incidents que l’UNFICYP a été une base de support non-officielle pour les turcs. Par ailleurs, la manie de l’UE de vouloir « régler » le problème chypriote sur la base d’une confédération bilatérale prouve encore qu’elle ne souhaite simplement que légitimer les conséquences de l’invasion.
L’OTAN a toujours œuvré de concert avec la Grande-Bretagne et la Turquie contre les Grecs. L’accession de Chypre à l’UE était basée sur un mensonge : que Chypre serait libérée à nouveau. Les politiciens ont promu le mensonge suivant : Chypre occupée équivaudrait à une partie du sol de l’UE qui serait occupé, il n’y aurait donc aucune chance que l’UE puisse accepter une occupation d’une partie de son sol par un tiers parti. Le désenchantement de ceux qui avaient cru ce mensonge et voté en conséquence commença rapidement. Ces gens considèrent par ailleurs que l’UE est responsable de la crise économique que connaît Chypre aujourd’hui.
5) En tant que membre d’Aube Dorée et du National Popular Front, peux-tu nous donner les positions officielles de ces structures sur Chypre et la Turquie ?
Aube Dorée et le National Popular Front réclament la mise en œuvre de la doctrine de l’espace de défense commun entre Chypre et la Grèce. En plus des espaces économiques communs liant les deux Etats, cela équivaudrait à une union entre l’île et la Grèce. Maintenant que le gaz dans l’espace économique commun de Chypre est un sujet d’intérêt international, la Grèce –et non Israël- serait le pays qui garantirait l’intégrité de Chypre. Les avions F16 grecs, et non ceux de l’armée de l’air israélienne, seraient stationnés à l’aéroport de Pathos à Chypre.
Parler maintenant d’une union totale est hors de propos. Nous devons d’abord recouvrer la souveraineté dans nos pays et leur redonner force et indépendance. Toute précipitation serait vouée à l’échec. Un voyage d’un millier de kilomètres débute toujours par un pas. Notre rêve le plus cher est de voir la nation grecque réintégrée mais la raison ne nous fait pas perdre de vue que toutes les conditions actuelles sont contre nous. Nous ne pouvons nous permettre en tant que nation une autre catastrophe du même acabit que celle d’Asie Mineure. Cela sonnerait notre glas.
6) Le 10 novembre, la situation à Chypre fut le sujet d’une grande manifestation au parlement de Bruxelles. Que peux-tu nous en dire ?
Au Parlement Européen, chaque jour, ils parlent des violations des Droits de l’Homme en Afrique, des réfugiés d’Iraq et de Libye, des conflits en Somalie et au Soudan. Alors nous essayons de leur montrer qu’ils sont eux-mêmes des réfugiés européens, qu’il y a des violations des Droits de l’Homme en Europe, qu’il existe des zones de conflits en Europe. Nous n’y sommes pas allés pour mendier leur pitié. Nous y sommes allés par devoir. Ce devoir que nous avons envers nos morts, notre histoire et nos descendants. C’est un devoir patriotique d’accomplir cette tâche.
Dans notre stratégie, les campagnes d’information sont vitales. Et ce, même si les dirigeants des Etats ne sont pas touchés. L’essentiel étant que les gens ordinaires puissent nous entendre lorsque le sujet les intéresse.
Une armée qui réussit se caractérise par trois éléments : organisation, discipline et morale. Pour nous, voir des gens intéressés par nos problèmes et voulant nous aider délivre un message fort aux Chypriotes. N’oubliez pas qu’en 1996, dix-mille Chypriotes étaient dans les rues, dans la zone tampon et sur les barricades, mus par un mouvement symbolique qui a pris naissance à Berlin avec la participation d’Européens qui soutenaient notre cause.
7) Que faire pour ceux qui veulent soutenir les Chypriotes? Participer à l'European Solidarity Front for Cyprus peut-être ?
La chose la plus importante, à ce moment, est l’information. La population Européenne ignore tout des problèmes de Chypre donc il est crucial pour nous de le diffuser à travers le monde. Et la prochaine étape est de faire pression sur leurs gouvernements par des actions, des manifestations et par n’importe quel accès aux médias afin de les forcer ou essayer de les forcer à faire changer la politique de leurs pays envers Chypre.
Evidemment, nous supportons toutes les initiatives destinées à nous soutenir. En conséquence, nous accordons notre soutien total à l’European Solidarity Front for Cyprus. Certaines choses sont plus importantes que nos mouvements et nous-mêmes.
8) Comment vois-tu le futur proche de la Grèce et de Chypre?
Je vois une Grèce glorieuse dans une Europe libre. Nous gagnerons car nous ne pouvons nous payer le luxe de perdre.
Le Cercle Non Conforme (traduction par Rüdiger et Ann)
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Des experts accusent le gouvernement de légaliser la vente d’êtres humains
A la suite de l’annonce par le ministre de la Justice espagnol de la prochaine approbation de plusieurs amendements à la réforme du registre civil, afin de prendre en compte l’enregistrement des naissances par mères porteuses, des experts en éthique accusent le gouvernement espagnol de légaliser de façon dissimulée les « ventres de location » et la vente d’êtres humains.
Répondant à ce projet du ministère de la Justice espagnol d’inscrire au Registre Civil les naissances générées par « gestation par procuration », connue comme maternité de subrogation ou « ventre à louer », les experts en éthique s’expriment : la gestation par procuration est une pratique illégale en Espagne. Ces dernières années s’est développé un commerce fort lucratif par lequel des couples de sexe identique ou différent, ou bien des personnes célibataires, se rendent dans certains pays afin de « se procurer » des enfants portés par des femmes de là-bas.
En toute logique, les enfants portés par des mères à l’étranger ne sont pas coupables de ne pas êtres enregistrés en Espagne. Ce qui est logique et cohérent si l’on suit l’ordonnance juridique, serait d’inscrire les enfants dans leur pays de naissance et comme enfants de leur mère biologique, puis de faire les démarches d’adoption munie de toutes les garanties.
En tous les cas, le gouvernement espagnol ne doit pas légaliser l’enregistrement de ces enfants s’il veut être cohérent avec la législation interdisant la maternité subrogée. Cette pratique doit être universellement abolie parce qu’elle fragilise la dignité de la femme et convertit l’enfant en un produit de commerce. La maternité est un patrimoine de la femme et sa vente ou location est offensive. L’enfant de premier âge, comme l’affirme la Déclaration des Droits de l’Enfant, ne doit pas se séparer de la mère sauf cas exceptionnels.
Le porte parole de Femme, Mère et Professionnelle déclare :
« Il est paradoxal que le Gouvernement espagnol maintienne une loi qui conduise la femme, face à la plus minime des difficultés, à avorter, sans protection ni aide aucune. Et à la fois de légaliser de façon dissimulée l’achat et la vente de bébés en utilisant la femme comme instrument. L’inscription en Espagne d’enfants provenant de grossesses par procuration est une offense à la dignité de la personne parce qu’elle permet la procréation sans famille. »
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Grande-Bretagne : 95 millions de livres pour indemniser des naissances « non prévues »
Un exemple de l’extrême pression qui pèse sur les médecins et les services médicaux pour proposer des tests eugénistes et des moyens de contraceptions sans erreur possible vient de faire surface en Grande-Bretagne. Le Service de santé publique vient de révéler qu’il avait déboursé plus de 95 millions de livres dans 104 cas de grossesses « non prévues » ces dix dernières années et que 60 cas restent pour l’instant en suspens.
Naissance non prévue et handicap
La plupart des indemnisations concernent des parents qui ont donné naissance à des enfants handicapés à cause de l’incapacité du médecin à déceler l’anomalie…
Mais 40 cas concernent des enfants en parfaite santé : 6 après un « avortement raté », 24 après une « stérilisation défectueuse », 8 après « un implant contraceptif défectueux », 1 après un « mauvais diagnostique de grossesse » et un autre à cause de « conseils sur la fertilité imprécis »…
La presse a révélé l’un de ces exemples, celui de Katie Kelly-Ince, qui a reçu 11.000 livres depuis la naissance de sa petite fille de 4 ans, en parfaite santé.
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L’Europe va payer le Maroc pour lutter contre l’afflux de clandestins
L'Europe est comblée de donner l'occasion au Maroc de bénéficier des bienfaits et des richesses des migrants.
Alors que la France inaugure en grandes pompes ce lundi après-midi le musée de l’Immigration et que la jeunesse socialiste s’apprête à nous assener une énième campagne (ad nauseam) sur la richesse qu’elle représente pour nos contrées, c’est l’Europe qui prend un curieux contre-pied en forme d’aveu : oui, l’immigration (fût-elle clandestine) représente un problème pour l’Europe ! Sinon, pourquoi se déciderait-elle à payer le Maroc pour l’aider à stopper le flux de clandestins subsahariens qui le submerge ?