Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe et Union européenne - Page 901

  • Allemagne : les manifestations contre l’islamisation prennent de l’ampleur

    A Dresde, ils étaient plus de 17 000 à manifester le lundi 22 décembre contre “l’islamisation de l’Occident”, à l’appel du groupe Pegida. Depuis le mois d’octobre, Pegida organise chaque lundi soir des rassemblements qui commencent à inquiéter les bien-pensants.

    Pour le leader du groupe, Lutz Bachmann, “lL’Allemagne n’est pas une terre d’immigration. L’intégration ne signifie pas vivre les uns à côté des autres, mais signifie vivre ensemble sur la base des fondements judéo-chrétiens de notre constitution et de notre culture allemande”.



    Allemagne : nouvelle grande manifestation… par euronews-fr

    http://fr.novopress.info/180327/allemagne-nouvelle-grande-manifestation-controversee-contre-lislamisation/

  • Kosovo-en-France ?

    La France se refuse à toutes données à caractères ethnique et religieux. Mais il n’y a pas que les indicateurs statistiques pour se forger un jugement.

    « Le cas du Kosovo est particulièrement intéressant car il montre bien comment les évolutions démographiques peuvent avoir des conséquences géopolitiques majeures, quand deux populations vivant sur un même territoire ont des dynamiques démographiques différentes. En l’occurrence, pour reprendre la terminologie du géographe Gérard-François Dumont, les populations albanaises répondent à la loi de la stimulation alors que les populations serbes répondent aux lois de la langueur et du repoussement, conduisant à l’application de la loi du différentiel. Le groupe politiquement dominé par la Serbie depuis sa reconquête du Kosovo sur l’Empire ottoman a fini par prendre un poids démographique tel qu’il a renversé à son profit la primauté politique. » Ainsi concluait le géographe Laurent Chalard dans un article de la revue Géostratégiques paru en 2011.

    Lire la suite 

  • Une révolution colorée imminente en Russie

    La manipulation coordonnée des prix de l’énergie, sous l’égide de l’OTAN en Europe de l’est, et le retour des actions terroristes dans le sud Caucase apparaissent comme les éléments d’un scénario d’un événement plus large qui vise un renversement de pouvoir en Russie sur le modèle d’un « Maïdan russe ».

    Les composantes nécessaires d’une action occidentale pour renverser l’ordre politique russe incluent un front politique de protestation dans les grandes villes du pays, aussi bien qu’une guerre économique globale destinée à mettre la population sous pression, le soutien à la dissidence aussi bien que l’organisation de manifestations par Washington et Wall Street dans les rues de la Russie. Une autre composante inclus l’armement des « opposants pacifiques » dans le but d’entraîner une escalade des manifestations, d’empêcher les forces de sécurité de rétablir l’ordre, afin de mener à bien leur renversement physique.

    Ces éléments ont tous pu être observés dans l’Ukraine voisine – une nation dans laquelle les ingérences de l’OTAN et de l’Amérique constituent un sujet d’étude de longue date. Le journal The Guardian l’admettait dans un article de 2004 : « La campagne américaine derrière les tourments à Kiev », l’article ajoutait également :

    « Alors que les avancées obtenues par la « révolution orange » sont ukrainiennes, la campagne est une création américaine,un exercice brillant et sophistiqué conçu par les agences de communication et de marketing occidentales, qui ont été utilisées en quatre ans dans quatre pays pour manipuler des élections truquées et renverser des régimes peu recommandables.

    Fondé et organisé par le gouvernement US, utilisant des consultants US, des sondeurs et des diplomates, les deux grands partis politiques américains et des organisations non gouvernementales, ce type de campagne a d’abord été utilisée en Europe à Belgrade pour provoquer la défaite électorale de Slobodan Milosevic.

    Richard Miles, l’ambassadeur américain à Belgrade, a joué un rôle clé. Et l’année dernière, en tant qu’ambassadeur à Tbilissi, il a répété l’opération en Géorgie, en aidant Mikhail Saakashvili à faire tomber Eduard Shevardnadze.

    Dix mois après le succès de Belgrade, l’ambassadeur américain à Minsk, Michael Kozak, qui avait déjà conduit des opérations similaires en Amérique Centrale, notamment au Nicaragua, a organisé une campagne identique pour faire tomber l’homme fort de la Biélorussie, Alexander Lukashenko.

    Cette opération échoua. « Il n’y aura pas de Kostunica en Biélorussie » déclara la président biélorusse en se référant au changement de régime à Belgrade.

    Mais l’expérience accumulée lors des opérations en Serbie, Géorgie et Biélorussie, a été inestimable dans la tentative de renverser le régime de Léonid Kuchma à Kiev.

    L’opération, de l’ingénierie démocratique passant par des scrutins électoraux et la désobéissance civile, est maintenant parfaitement au point et la méthode fait figure de modèle pour gagner n’importe quelle élection. »

    Comme le révèlent d’autres sources du Guardian, ce n’est pas seulement l’Ukraine qui a souffert ces dernières années de la déstabilisation américaine, de ces changements de régime, des manipulations et subversions, mais toute l’Europe de l’est. Lorsqu’on considère ces faits documentés, de telles manœuvres de Wall Street et Washington contre la Russie n’apparaissent plus seulement comme un fait envisageable, elles ont déjà eu lieu par le passé, et sont inévitables à l’avenir.

    Il y a déjà une manipulation coordonnée des prix du pétrole. La chute des cours du pétrole révèle que l’industrie pétrolière entière est manipulée non pas par les forces du marché mais par l’agenda US et ses partenaires au Moyen-Orient et particulièrement la dictature saoudienne. Bien que toute nation possède les capacités de supporter de telles mesures économiques sur le long terme comme l’ont prouvé l’Iran et Cuba, sur le court terme, l’instabilité économique est un signe avant-coureur de la subversion politique et les manifestations de mécontentement peuvent être imputées par ceux qui perçoivent cette instabilité comme relevant de la responsabilité du gouvernement en place plutôt que comme la conséquence des attaques économiques étrangères.

    Le front politique russe

    Le front politique qui aura la charge de descendre dans les rues de Russie a été identifié depuis longtemps. Il inclut les mêmes branches de nationalistes extrémistes et les groupuscules d’extrême droite qui ont détruit l’ordre politique ukrainien. Cela inclut des néo-nazis. L’une des figures à la solde des états-unis et régnant sur l’ultra-droite russe s’appelle Alexey Navalny, présenté par l’occident comme un « activiste anti-corruption ». Il s’agit en réalité d’un néo-fasciste qui opère ouvertement pour le compte de Wall Street. Navalny est membre du programme YaleWordfellows (NDT : il s’agit d’un programme de séminaires développé par l’université de Yale et destiné aux jeunes leaders étrangers dans le but de « créer un réseau de partenaires ayant les mêmes opinions ». On retrouve parmi les sponsors du programme l’Open Society de Georges Soros…)

    Voici sa présentation telle qu’elle apparaît sur son profil :

    « Navalny est le fer de lance des actions juridiques menées au nom des actionnaires minoritaires dans les grandes entreprises russes, incluant Gazprom, BankVTB, Sberbank, Rosneft, Transneft, et Surgutneftegaz, à travers l’Union des Actionnaires Minoritaires. Il a forcé avec succès des entreprises à communiquer davantage d’information à leurs actionnaires minoritaires et a poursuivi plusieurs cadres de grandes entreprises pour des pratiques alléguées de corruption. Navalny est également le cofondateur du mouvement pour l’Alternative Démocratique et a été vice-président de la branche moscovite du parti Yabloko. Il a lancé RosPil, un projet public financé par une campagne d’appel de fonds sans précédent. En 2011, Nvalny a lancé RosYama, qui combat la fraude dans le secteur de la construction routière. »

    L’Alternative démocratique, DA!, est financée par la Natinoal Endowment for Démocratie, NED, qui dépend du département d’état, ce qui implique qu’Alexey Navalny est un agent de sédition US. Le département d’état mentionne lui même DA! parmi la liste des mouvements de la jeunesse qu’il soutient en Russie.

    « DA! : Mariya Gaydar, la fille de l’ancien premier ministre Yegor Gaydar, dirige DA!. Elle est un ardent promoteur de la démocratie mais réaliste quant aux obstacles auxquels elle doit faire face. Gaydar affirme que DA! mène des activités non partisanes conçues pour sensibiliser le monde politique. Elle a reçu des financements de la NED, un fait dont elle ne souhaite pas faire la publicité pour ne pas paraître compromise avec les états-unis. »

    Le fait que ce financement n’apparaisse nulle part sur le site web de la NED indique qu’il ne s’agit pas d’une opération transparente et que la NED est engagée dans un financement clandestin.

    Navalny a été directement impliqué dans la création d’un mouvement financé par le département d’état et à ce jour les mêmes personnes qui ont fondé DA! le défendent à travers les médias occidentaux. La mention du co-fondateur Mariya Gaydar est également révélatrice, du fait qu’elle ait collaboré depuis longtemps, et occasionnellement été arrêtée avec Ilia Yashin, un autre leader d’un groupe d’opposition russe financé par la NED.

    Ilia Yashin dirige la branche moscovite du Parti pour la Liberté du Peuple et est un des leaders de la campagne « Stratégie 31 » dont les rangs sont infiltrés par des activistes entraînés et coordonnés par des ONG financées par la NED. La référence au financement de « Stratégie 31 » a été supprimée du site web officiel de la NED :

    « Groupe d’assistance de Moscou pour la mise en place des accords d’Helsinki : 50000$

    Pour focaliser davantage l’attention sur les résultats de l’Assemblée de la Liberté en Russie et le mouvement « Stratégie 31 »qui cherche à protéger ce droit fondamental. L’organisation va promouvoir un réseau d’activistes régionaux et coordonner leurs activités à travers des mini séminaires et des visites sur le terrain et conduire une campagne d’information par des conférences de presse, des posters, et des documents éducatifs relatifs à l’Assemblée de la Liberté distribués au grand public par des partenaires régionaux. »

    Egalement supprimé, « Democraty Digest », un article intitulé « Stratégie 31 : un signe de résilience de la société civile ». A l’intérieur, le « groupe de Moscou-Helsinki » est explicitement déclaré comme l’initiateur des marches de Stratégie 31 et comme un « bénéficiaire de longue date de la NED ».

    Les multiples suppressions concernant les connexions de la NED avec les activistes russes, leur financement massif et leur téléguidage, sont également un autre signe de subversion imminente. Ce nettoyage a été effectué dans l’espoir que les liens avec les activistes ne pourront pas être établis aussi vite que l’agitation se déroulera et qu’ils ne pourront pas saper la légitimité d’une nouvelle subversion pilotée par les états-unis.

    Le Parti de la Liberté du Peuple de Yashin est lié non seulement avec les financements de la NED pour la « jeunesse » mais également avec des politiciens de carrière et des businessmen oeuvrant pour des intérêts étrangers. Parmi eux on trouve Vladimir Ryzkhov, un membre du Mouvement Mondial pour la Démocratie, financé par la NED et basé à Washington (dont le profil a été également supprimé récemment). Il y a aussi Boris Nemtsov dont le conseiller, Vladimir Kara-Murza (de Solidarnost) a participé à un événement sponsorisé par la NED le 14 septembre 2011 intitulé « Les élections en Russie : votes et perspectives ».

    Il s’agit d’un front politique entièrement créé par le département d’état US et qui se positionne comme le porteur des aspirations du peuple russe alors qu’il s’agit en réalité de la création et de la perpétuation des aspirations de Wall Street et Washington.

    Sous l’agitation créée par ce front se trouve un autre front armé constitué de l’ultra-droite et de néo-nazis, sur le modèle ukrainien, mais également des terroristes armés chapeautés par l’Arabie Saoudite.

    Un petit aperçu du manuel de « sédition » américain

    L’usage d’éléments armés pour assister les tentatives de subversion politique US n’est pas une invention. Au contraire, il s’agit d’une stratégie documentée incluse dans les plans établis pour saper et renverser les gouvernements étrangers. Dans un document de politique US de 2009 intitulé « Quel chemin pour l’Iran ? » publié par la Brookings Institution et qui concerne le changement de régime en Iran il est spécifiquement mentionné :

    « Une méthode qui pourrait avoir des chances de succès consisterait à augmenter les actions par procuration visant à un changement de régime dans l’espoir que Téhéran conduise des représailles ouvertes ou semi-ouvertes qui pourraient être ensuite présentées comme des agressions iraniennes infondées. »

    Les stratèges US conspirent ici ouvertement pour organiser une provocation envers une nation étrangère par la subversion politique. L’ « acte d’agression » qui doit en résulter sera présenté comme sans rapport avec la politique étrangère US exactement comme l’a été l’implication de la Russie vis à vis de l’Ukraine ainsi que toutes les actions entreprises par Moscou depuis que les états-unis et l’OTAN ont décidé de déclencher une confrontation militaire.

    Le document aborde également ouvertement les conditions pour fomenter des troubles politiques. Dans une section intitulée littéralement « Trouver les bonnes procurations », on peut lire :

    « L’un des points les plus ardus pour fomenter une révolution, ou seulement des troubles, consiste à trouver les bons partenaires locaux. »

    Après avoir admis ouvertement l’objectif de « fomenter une révolution »ou des « troubles » le document détaille quels soutiens apporter à ces partenaires locaux :

    « … les étudiants et les autres groupes ont besoin d’un support officieux pour leurs manifestations. Ils ont besoin de fax. Ils ont besoin d’accès Internet, de financements pour photocopier des documents, et de financements pour rester vigilants quant à leur sécurité. Au delà de ça, les médias sous notre influence peuvent mettre en lumière les lacunes du régime et donner de l’importance aux critiques du régime. Les états-unis pilotent déjà des satellites de télévision en langue iranienne (La Voix de l’Amérique) et des radios (Radio Farda) qui donnent des informations non filtrées aux iraniens (ces dernières années ces médias ont absorbé la majeur partie des fonds américains pour promouvoir la démocratie en Iran). La pression économique US (et peut-être également militaire) peut discréditer le régime et rendre la population désireuse d’un changement politique. »

    Le rapport mentionne finalement les groupes armés en soutien de la subversion américaine :

    « Ceux qui souhaitent fomenter un changement de régime en Iran mettent en avant le fait qu’il est utopique d’espérer une révolution de velours. A l’inverse, ils estiment que les états-unis devraient se tourner vers les groupes d’opposition qui existent déjà, qui ont déjà montré leur volonté de combattre le régime et qui semblent disposés à accepter l’assistance américaine. Cette stratégie fait le pari que ces groupes d’opposition hétéroclites pourront se transformer en un puissant mouvement qui pourrait être capable de renverser le régime. »

    Ce qui est troublant à propos de ce rapport de 2009, c’est que chaque conspiration qu’il contient est non seulement confirmée par ces auteurs comme devant être utilisée contre l’Iran, mais qu’il est maintenant clair que des stratégies similaires ont été utilisées contre la Syrie, la Chine, et la Russie elle-même. Le « printemps arabe » était un peu plus complexe que ce mode opératoire utilisé à l’échelle régionale, mais ce qui a été fait en Syrie et en Ukraine est presque un Verbatim tiré des pages de ce manuel.

    Concernant la campagne menée contre Moscou, c’est probablement le même manuel qui sera employé une fois encore. Exposer la criminalité insidieuse des géostratèges US qui conspirent ouvertement sur la manière de provoquer les autres nations et de les entraîner dans des conflits, qui manipulent la perception de l’opinion publique afin de maintenir leur primauté morale, constitue une première étape afin d’éviter la déstabilisation et l’ébranlement de la Russie et de toutes les autres nations qui se trouvent dans le collimateur de Wall Street et Washington.

    Alors que l’Ouest continue à présenter la Russie comme l’agresseur, selon le script de la politique étrangère américaine, on peut voir que ces accusations constituent seulement une petite partie d’un plan gigantesque, insidieux et trompeur. Dépeindre la Russie comme l’agresseur permet de justifier de nouvelles mesures destinées à engager des actions de subversion politique contre cette dernière.

    Cela vise également à justifier les liens directs avec les groupes d’opposition lorsque ceux-ci sont finalement révélés, mais aussi les interventions extraordinairement agressives de supplétifs armés et des forces de l’OTAN elles-mêmes destinées à soutenir les groupes d’opposition.

    Les « invasions » spectaculaires telles que nous les imaginons, comme le blitzkrieg nazi en Europe de l’Ouest, appartiennent au passé. Les invasions au sein de la guerre de quatrième génération utilisent des faux groupes d’opposition, des soutiens militaires agissant sous couverture, et une guerre économique, politique et informationnelle à large spectre. La Russie a construit des défenses contre ce type de guerre, confondant l’occident, mais en définitive la morale et tous les avantages qui en découlent ne peuvent être l’apanage que d’un seul camp. Peut-être qu’en exposant la vérité, les procédés et l’agenda de l’occident, la Russie pourra sortir victorieuse, sinon l’Ouest continuera ses manœuvres de déstabilisation et dans ce cas elle sera laminée.

    Tony Cartalucci

    notes

    Traduction Ender : http://landdestroyer.blogspot.fr/2014/12/the-impending-russian-maidan.html

    source

    Euro-synergies lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EuEAuElZFVqBmLAueH.shtml

  • Gaz et rouble : les deux dernières victoires de Vladimir Poutine

    La guerre bat son plein entre le camp occidental et la Russie. Et c’est Vladimir Poutine qui est en passe de remporter les deux dernières batailles de l’année : celle du rouble, après celle du gaz.
    Gaz : l’UE se tire une balle dans le pied
    Tout a commencé par un projet de gazoduc, le South Stream, qui devait mener à l’Europe, via la Bulgarie, ce gaz russe dont le vieux continent a un impérieux besoin.
    Le seul hic du projet, piloté à 50% par le russe Gazprom, c’est qu’il voulait absolument éviter le transit par l’Ukraine, pays à hauts risques en pleine décomposition économique, politique, géopolitique, militaire.
    Pressée par les États-Unis, promoteurs de sanctions disciplinaires contre à peu près tous ceux qui ne leur prêtent pas allégeance, la Commission européenne tergiversa tant et si bien que Vladimir Poutine ne se le fit pas répéter deux fois :
    « Puisque la Commission européenne n’en veut pas, eh bien nous ne le ferons pas, et nous réorienterons nos ressources énergétiques vers d’autres régions du monde. »
    Grande bénéficiaire : la Turquie qui va hériter dans l’affaire, non seulement du terminal, mais aussi d’une remise de 6 % sur les prix et de la joie mauvaise de contrôler le robinet qui doit acheminer le précieux liquide vers cette Union européenne qui ne veut pas d’elle.
    Grandes victimes : la Bulgarie, électron sacrifié de l’UE, comme quelques autres pays limitrophes de l’ex-URSS, mais aussi les compagnies occidentales parties prenantes du projet (l’allemande Wintershall, la française EDF, l’italienne ENI) et, partant, tous les pays membres de cette Union européenne qui s’est stupidement tirée une balle dans le pied.
    Rouble : les réserves de la Russie
    L’autre bataille livrée par Vladimir Poutine s’est déroulée sur le front monétaire, avec une attaque spéculative d’envergure qui fit gravement chanceler un rouble affaibli par la crise pétrolière et les sanctions européennes. Jacques Sapir explique très bien la manœuvre, classique, sur son blog :
    « On achète du dollar en vendant des roubles, ce mouvement fait chuter le rouble, puis on revend ces dollars, provoquant une légère remontée, mais à un niveau inférieur à celui auquel on les a acheté. Le spéculateur est ainsi gagnant. Songeons qu’il a pu acheter des dollars entre 63 et 65 roubles et les vendre entre 77 et 72 roubles. »
    En passant, certains visaient probablement à couler l’économie russe dans son ensemble. Mais c’était compter sans les ressources dont dispose la Russie (et qui font cruellement défaut aujourd’hui au camp occidental) :
    des réserves de change solides à la Banque centrale russe : 420 milliards, soit un ratio de 12,5 % (contre 1,26 % à la Fed US) ;
    un stock d’or conséquent pour soutenir la monnaie nationale : 6 % de la masse monétaire russe (contre... 0 % à la Fed) ;
    une dette publique très faible : 9% du PIB, soit en proportion dix fois moins que la France.
    Dès le mercredi 18 décembre, la Russie puisait dans ses réserves et parvenait à inverser la courbe descendante du rouble avec un redressement spectaculaire de +13 % en une seule journée, qui allait se poursuivre à un niveau moins soutenu mais assuré jusqu’à la fin de la semaine (+23,9 % au total). Imaginez la tête des spéculateurs, avec leurs monceaux de dollars achetés entre 63 et 65 roubles... et n’en valant plus que 58,5 !
    La lente et chaotique recomposition géopolitique du monde
    Remporter des batailles ne vous assure évidemment pas de gagner la guerre. D’autant que toute bataille fait des dégâts chez tous les combattants, vainqueurs compris. Vladimir Poutine le reconnaissait aisément dans une conférence de presse tenue à Moscou le jeudi 18 décembre.
    Mais, face à une situation fort périlleuse, il venait de démontrer une nouvelle fois sa capacité de réaction. Et de ressouder encore un peu plus les rangs du camp des émergents, avec en pleine tourmente monétaire un soutien réaffirmé de la Chine à la Russie.
    Par delà les élucubrations confondantes de bêtise d’une propagande occidentale puérile, ainsi va la lente et chaotique recomposition des équilibres géopolitiques du monde.

    Le Yéti  Politis :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEAupAyFledGMTEjE.shtml

  • Conférence: La Serbie et l'UE, destin national et perspectives continentales

  • Allemagne : « Les chrétiens doivent chanter des chants musulmans à l’office de Noël »

    « Des hommes politiques exigent : les chrétiens doivent chanter des chants musulmans à l’office de Noël ». C’était le titre initial de Bild, le plus grand quotidien allemand, dans l’édition papier. Devant la polémique, il a été changé en un moins agressif : « Proposition de réconciliation : des chants musulmans dans l’office de Noël ».

    Omid Nouripour, « expert en droits de l’homme du Parti des Verts » (et titulaire de la nationalité allemande depuis 2002), explique ainsi l’idée à Bild « Ce serait un signe merveilleux de la cohabitation pacifique des religions, si un chant islamique était chanté à l’église » lors des différents offices chrétiens de Noël (pour les catholiques, à la messe de minuit). Le député social-démocrate Thomas Funk est séduit : « Nous avons besoin de compréhension, de respect et de tolérance ».

    Aiman Mazyek, chef du conseil central des musulmans d’Allemagne, a même son idée sur le chant qui s’imposerait : « Tala’a al-badru alayna du chanteur Yusuf Islam » (nouveau nom de Cat Stevens depuis sa conversion à l’Islam).

    La proposition a été immédiatement relayée avec enthousiasme par tous les gros médias. Pour le Spiegel, ce serait une réponse « au mouvement islamophobe Pegida » : « des hommes politiques incitent à chanter un chant musulman à l’office de Noël en signe de solidarité avec les musulmans ».

    Certains, plus lucides sur l’état de l’opinion publique, ont cependant compris que ce genre de provocations risquaient d’être contre-productives. Pour Christian Lindner, président du Parti libéral-démocrate (FDP), « ceux qui exigent des chants musulmans à l’office de Noël jettent les gens dans les bras des populistes dePegida. Le respect et la tolérance ne doivent pas être confondus avec l’effacement des différences et la perte de l’identité ».

    De fait, les commentaires sur le site de Bild et les réactions sur les réseaux sociauxont été très majoritairement hostiles. Par exemple : « Je préfère aller chanter des chants allemands avec Pegida ». Ou bien : « Nous sommes encore en Allemagne ou pas ? Nous devrions protéger notre culture au lieu de nous adapter aux autres dans notre propre pays ». Et encore : « Comme le disait un certain Sarrazin : “L’Allemagne disparaît” ».

    Allemagne : « Les chrétiens doivent chanter des chants musulmans à l’office de Noël »

    Sondage effectué par le même plus grand quotidien allemand, Bild, qui avait fait un jour auparavant la publication que nous citons au début de notre article. Copie d’écran effectuée mardi soir : 96% d’opposants (Nein) sur plus de 38.000 votants, au fait de chanter des chants musulmans pendant l’office de Noël. Le sondage était encore en cours mardi soir.

     

    Omid Nouripour a alors expliqué qu’on l’avait mal compris. Il s’est plaint que les journaux « aient donné l’impression que les hommes politiques cités réclamaient exclusivement la reprise de l’héritage culturel musulman [sic] par les églises chrétiennes », et a soutenu qu’il voulait parler d’un « échange réciproque, par exemple : des chants musulmans dans l’église, des chants chrétiens à la mosquée ».

    Les journaux allemands (Bild, le Spiegel et aussi la Frankfurter Allgemeine Zeitungont immédiatement corrigé leurs articles pour introduire cette supposée réciprocité, dont il n’était nullement question au départ. Sera-ce suffisant pour désamorcer la polémique ?

    http://fr.novopress.info/180326/allemagne-les-chretiens-doivent-chanter-chants-musulmans-loffice-noel/

  • Polémique Chenu, musée de l'immigration, euthanasie… l'actu décryptée par Gollnisch

  • L’action du Président Poutine et l’Eurasisme.

    Dans cet article publié le 8 décembre 2014 sur le site du mouvement Evrazia, Alexandre Douguine tente de formaliser, rationnellement, mais sur le mode dramatique qui lui est propre, le lien lui paraissant incontestable entre l’action politique globale du Président  et les idées de base du mouvement eurasiste.

    Au plus les idées eurasistes deviendront puissantes, au plus elles se traduiront clairement en des mesures politiques réelles, au plus elles susciteront la haine de l’ et de ses agents en Russie.

    Les facteurs ayant motivé l’écriture de cet article sont les suivants: la déclaration de Vladimir Poutine devant l’Assemblée fédérale, avec laquelle fut synchronisée la ratification de la résolution anti- 758 par le Congrès des États-Unis d’Amérique, commentée ainsi par Hillary Clinton: «Les États-Unis commencent une guerre de l’information contre la Russie». Et le congressiste Eliot Engel ajouta : «Le temps est arrivé d’admettre que la Russie dirigée par Vladimir Poutine est une menace pour la sécurité européenne et pour les intérêts des États-Unis dans cette région».

    Dans sa missive, Poutine a déclaré «Pour la Russie, la Crimée, l’antique Khorsun, Chersonèse, Sébastopol, revêtent une immense signification, civilisationnelle et sacrée, comme la Montagne du Temple à Jérusalem pour ceux qui confessent l’Islam ou le Judaïsme. Voilà précisément comment nous considérons cela, et comment nous le considérerons toujours». Ainsi, le Président a proclamé une orientation rigide vers le rétablissement de la  et de la puissance continentale de la Russie, et même de son identité Orthodoxe sacrée. En réponse, les États-Unis ont ouvertement admis le début d’une guerre de l’information, qu’ils mènent d’ailleurs contre nous depuis longtemps déjà. Mais maintenant cette guerre passe à la vitesse supérieure.

    Parallèlement, j’ai constaté ces derniers temps l’augmentation des attaques frontales sur les eurasistes, sur moi personnellement et sur tout un réseau de personnes qui ont collaboré avec moi en Russie et dans le monde entier au cours des derniers mois. Le dernier élément fut la fermeture des boîtes mail des collaborateurs du «Mouvement Eurasiste», suivie par une rafale d’articles dans les médias d’Europe Centrale dévoilant un soi-disant réseau d’agents d’influence russe dans le monde entier qualifié, afin de le discréditer, «d’internationale noire». J’estime que le moment est propice pour procéder à quelques éclaircissements et à préciser en même temps ce que sera la ligne de notre stratégie eurasiste.

    L’Eurasisme comme idéologie anti-occidentale.

    Souvenons-nous de la préhistoire.

    Lors de la première époque de son existence, au début des années ’20 du XXe siècle, l’eurasisme s’est toujours élevé contre la domination de l’Occident, l’universalisme européen, et en faveur de l’autonomie de la civilisation russe. Dès lors, l’eurasisme est naturellement une idéologie anti-occidentale, déniant à la société occidentale le droit d’établir en qualité de normes universelles ses propres critères en matière de bien et de mal. La Russie est une civilisation Orthodoxe, eurasienne, et non la périphérie de l’Europe, insistaient les eurasistes, à la suite de leurs ancêtres idéologiques, les slavophiles et d’autres conservateurs russes. Progressivement, l’eurasisme s’enrichit d’une approche géopolitique, fondée sur le dualisme entre la civilisation de la Mer et celle de la Terre, dont le concept fut élaboré pendant la première moitié du XXe siècle par l’Anglais Halford Mackinder et développé par les stratèges américains Nicholas Spykman et Zbigniew Brjezinski. La Russie est le noyau de la civilisation de la Terre, le cœur de la terre d’Eurasie. C’est pourquoi elle est condamnée à mener une lutte multiséculaire contre le monde anglo-saxon. Jadis, le noyau de celui-ci était l’Empire britannique, et depuis la seconde moitié du XXe siècle, les États-Unis.

    Ainsi, les eurasistes sont des opposants à l’hégémonie occidentale, des opposants à l’expansion américaine, des opposants aux valeurs libérales, et des partisans de la civilisation russe autonome, de sa religion et de sa tradition. Les eurasistes s’opposent non seulement à l’Occident, mais également aux partisans de l’Occident, aux modernistes, et en premier lieu, aux libéraux. Si l’Occident est l’ennemi des eurasistes, ceux-ci sont les ennemis de l’Occident et de ses agents d’influence. C’est logique. Les eurasistes savent qui sont leurs ennemis et contre qui ils luttent. Et les ennemis savent qui sont ces eurasistes. Dans une telle situation, il serait surprenant que les , les impérialistes américains et les libéraux aiment les eurasistes et leurs partisans de par le monde. L’inverse est aussi vrai. La thèse est donc claire: soit nous sommes du côté de la civilisation de la Terre soit du côté de celle de la Mer. La Terre, c’est la tradition, la foi (pour les russes: l’Orthodoxie), l’empire, le peuple, le sacré, l’histoire, la famille, l’éthique. La Mer, c’est la modernisation, le commerce, la technique, la démocratie libérale, le capitalisme, le parlementarisme, l’individualisme, le matérialisme, la politique des genres. Deux ensembles de valeurs qui s’excluent mutuellement.

    Le néo-eurasisme pendant la période post-soviétique.

    Ces idées furent reprises et développées en tant que conception du monde à la fin des années ’80 par un groupe de néo-eurasistes réunis autour de moi. Nous avons restauré une partie significative des idées des premiers eurasistes, y avons ajouté géopolitique et traditionalisme et les avons appliquées aux réalités politiques d’une URSS tombée en déliquescence accélérée. Comme les premiers eurasistes des années ’20, qui ont écrit alors qu’ils faisaient partie de l’immigration, nous étions favorables à la transformation de l’URSS en Empire Eurasien, conservant tout son espace sous un contrôle stratégique unifié, mais en changeant l’idéologie dans le sens Orthodoxe et eurasiste.

    Tout comme les premiers eurasistes, nous étions persuadés que les libéraux et les partisans de l’Occident représentaient les plus terribles ennemis de l’idée russe, pires que les communistes, et qu’ils détruiraient la Grande Russie (l’URSS) s’ils parvenaient au pouvoir. D’autant plus qu’ils sont intégrés dans le réseau atlantiste. Le temps apporta son entière confirmation: ils arrivèrent au pouvoir et démolirent. Ils tentèrent ensuite de démolir la République Fédérale elle-même. C’est pourquoi dans les années ’90, les eurasistes s’opposaient radicalement à Boris Eltsine et son régime libéral-démocratique de petites marionnettes pro-occidentales, dans lequel dominaient la bourgeoisie compradore et les agents d’influence russophobes des États-Unis. La démonisation des eurasistes aux États-Unis et en Occident date de cette période, de même que les opposants patriotiques en Russie, ainsi que les «russes chauvinistes». Les idéologues occidentaux entraînèrent dans cette hystérie anti-eurasiste une série d’acteurs qui occupaient jusque là une position patriotique, tirant parti de leur ignorance ou de leur vanité, ou tout simplement en les achetant.

    Tout changea en 2000, avec l’arrivée de Poutine au pouvoir. Il commença à transformer le système eltsinien sur un mode patriotique, ravivant une partie significative des idées faisant directement partie des valeurs de base et de l’orientation des eurasistes. A cause de cela, et à cause de cela seulement, les eurasistes soutinrent Poutine, et l’ont soutenu jusqu’à présent. Il n’y a là rien de personnel : nous avons combattu les atlantistes et pro-occidentaux de Eltsine et nous avons commencé à soutenir les patriotes de Poutine. Il s’agit d’un choix purement idéologique, très clair. Du fait de ce dernier, l’intensité de la haine des eurasistes parmi les libéraux pro-occidentaux russes a cru de façon aiguë, de même qu’aux États-Unis et en Occident. Et dans la mesure où sur le plan politique Poutine se meut plus souvent dans le cours des idées eurasistes, en Occident, dans les médias russes libéraux, et même parmi les libéraux du système, proches de Poutine on a lancé une campagne d’attaques frontales. Ils ont perçu le danger du soutien accordé à Poutine par les eurasistes, bien entendu pas dans leur nombre ni dans l’influence des personnes, mais dans la force des idées eurasistes, fondée sur la géopolitique et une méthode civilisationnelle, sur la précision de leur analyse historique et leur orientation radicalement anti-occidentale et anti-libérale, ne laissant aux pro-occidentaux aucun espace pour la manipulation, les petits arrangements et les manières trompeuses. Pour cette raison, un effort particulier fut mis en œuvre pour que Poutine n’accorde pas le moindre soutien aux eurasistes pour que, selon les architectes atlantistes, tôt ou tard, l’eurasisme soit marginalisé, et ses idéologues relégués à la périphérie. Tant l’Occident que les libéraux russes ont investi une force colossale dans cette démarche. On ne peut dire que toutes ces forces ont conduit à un retournement. Au contraire, Poutine avance avec conviction dans la création de l’Union Eurasienne, ne craignant pas de lancer un défi ouvert à l’Occident et ses valeurs libérales, se tournant à pleine voix vers la foi, et la tradition, fondements conservateurs de la société.

    Le réseau eurasiste à l’étranger.

    Déjà dans les années ’90 et particulièrement dans les années 2000, les eurasistes ont établi un large réseau ramifié prenant appui sur les forces qui, comme l’eurasisme, rejettent l’atlantisme et l’hégémonie américaine et se positionnent contre le libéralisme et la politique de genre, en faveur de la tradition, du sacré, du christianisme et d’autres confessions traditionnelles. Le plus fréquemment, le réseau eurasiste a été rejoint par des conservateurs, qu’on dit d’habitude de «droite», mais très souvent il y eut des gens «de gauche», opposants à l’hégémonie américaine. Une partie d’entre eux étaient russophile, et une partie adhérait à l’eurasisme sur la base d’une réflexion pragmatique : la société traditionnelle est plus forte en Russie qu’en Occident, mais le potentiel stratégique de la Russie peut faire office de contrepoids à la domination américaine. En Europe et aux alentours, nombreux sont ceux qui ont appris la géopolitique et qui reconnaissent dans les eurasistes des partisans de la civilisation de la Terre, tout comme eux, soutenant la tradition contre le libéralisme. Toutefois, le réseau eurasiste est incomparablement plus faible que le gigantesque réseau atlantiste, appuyé sur le puissant capital mondial (en particuliers, Georges Soros), sur l’élite libérale pro-américaine (la quasi entièreté de la classe dirigeante), les forces de reconnaissances et les forces armées de l’Otan et des États-Unis, le segment en expansion permanente de la jeunesse connectée aux réseaux occidentaux, qui façonnent un regard cosmopolite sur les choses, l’individualisme, l’élimination de la morale et la rupture complète avec la religion,la tradition, le peuple, la famille et même le sexe.

    Le réseau eurasiste se développa toutefois sur la base des forces en désaccord avec la nouvelle forme de domination, le «troisième totalitarisme», qui nie le droit à toute idéologie rejetant les principes de base du libéralisme. Toute alternative antilibérale de gauche est qualifiée de staliniste ou de goulag, et celles de droites le sont de nazisme ou d’Auschwitz. L’eurasisme n’est ni communiste, ni fasciste, c’est-à-dire, ni de gauche, ni de droite, c’est pourquoi le libéralisme la qualifie «d’internationale rouge-brune». Par facilité on pourrait l’appeler le «réseau des agents du KGB», staliniste, ou «l’internationale noire », le fascisme eurasiste. Le fait que l’eurasisme ne soit ni l’un ni l’autre n’intéresse personne, car pour les libéraux, il n’est pas de vérité hors du libéralisme. D’où cette campagne planifiée et orientée dans les médias occidentaux dès les années 1990 visant à stigmatiser l’eurasisme et les eurasistes. Progressivement, l’influence de l’eurasisme et du réseau eurasiste a grandi au-delà des frontières de la Russie (en Europe, en Turquie, dans l’espace post-soviétique, particulièrement en Crimée, et dans la partie orientale du territoire qui fut l’Ukraine), mais aussi en Russie elle-même. La dernière phase, indiquant une croissance régulière, qui échappe sans doute à l’observateur superficiel, de l’influence de l’eurasisme fut la réponse de Poutine au coup d’État à Kiev: l’union réalisée de nouveau avec la Crimée, et le début de la libération de la Novorossie. Ces scénarios, je les avais déjà identifiés comme inévitables dans les années 1990 (A. Douguine: «Les Fondements de la Géopolitique», Moscou1997) ; elles sont fondées sur une inéluctabilité historique et une nécessité géopolitique : selon la logique géopolitique eurasiste, l’Ukraine sera soit du côté des atlantistes (alors, la partie Sud-est s’en détachera), ou elle sera avec la Russie (et l’insurrection concernera la partie occidentale). Les choses se sont déroulées précisément de cette façon. Dans cette situation pénible, Poutine a agi en tant que patriote russe et eurasiste, et non comme un libéral ou un atlantiste. Il s’en suivit, en Occident et dans les milieux libéraux russes et de leurs complices dissimulés, une nouvelle vague de harcèlement envers les eurasistes qu’on accusa de tous les péchés du monde, au moyen d’une série de prétextes interminables et ouvertement absurdes. Au plus les idées eurasistes devenaient puissantes, au plus elles trouvaient à se réaliser à travers des mesures politiques, au plus elles suscitaient la haine des représentants de la civilisation de la Mer et de leur réseau.

    Réseau contre réseau.

    Dès le début du drame ukrainien, j’ai pris pour convention de distinguer dans le segment russes des atlantistes, la «cinquième» et la «sixième» colonne». La cinquième colonne se présente ouvertement comme atlantiste, opposée à Poutine, au patriotisme russe; ils sont libéraux et promoteurs de la politique des États-Unis. La «sixième colonne», ce sont surtout des fonctionnaires qui avancent masqués sous le pragmatisme, soutenant apparemment Poutine, mais tout comme la cinquième colonne, ils rejettent catégoriquement toute idée eurasiste, et tentent d’endiguer ou de saboter toute initiative patriotique de Poutine, en portant des attaques contre le réseau eurasiste tant en Russie qu’à l’étranger.

    En Ukraine, le Maïdan fut un coup des atlantistes. La Crimée fut la première réponse eurasiste au Maïdan. La Novorossie fut la deuxième réponse eurasiste, mais notre intervention fut contenue (jusqu’ici) avec succès par les atlantistes en et hors de Russie. Bien des choses ont changé au cours des événements dramatiques de 2014 en Ukraine.

    Mais la géopolitique eurasiste n’en est pas modifiée. L’avenir de la Russie reste la souveraineté, la multipolarité et la pleine  vis-à-vis de la domination américaine. Poutine l’a mentionné et il agit en conséquence. C’est la raison pour laquelle, malgré tout, demeure inébranlable le soutien à Poutine et à son orientation eurasiste. De nouveau, il ne s’agit pas d’une question de personne. A tout instant précis l’un ou l’autre aspect de la politique peut susciter plus ou moins d’enthousiasme et d’autres aspects aucun enthousiasme, mais en général, sur une longue portion de temps, mesurée par décennie, nous voyons que Poutine mène précisément une politique eurasiste. Il semble clair qu’il va poursuivre en ce sens. Dans son message récent à l’Assemblée Fédérale, il n’a laissé planer aucun doute à ce sujet. Les paroles qu’il prononça furent telles qu’il est impossible de ne pas comprendre cela. Il a ouvertement proclamé une plate-forme eurasiste, en disant:«Si pour une série de pays , la fierté nationale est un concept tombé dans l’oubli depuis longtemps, et la souveraineté un trop grand luxe, pour la Russie, une souveraineté d’État réelle est une condition incontournable de son existence. Il faut que ceci soit clair pour chacun. Et je veux souligner ceci: soit nous serons souverains, soit nous nous dissoudrons, perdus dans le monde. Les autres puissances doivent comprendre cela».

    Pour ce qui concerne la situation ukrainienne, les réseaux eurasistes d’Europe ont démontré leur totale consistance. Pratiquement toutes les actions pro-russes, les groupes d’observateurs, et même les volontaires français en Novorossie étaient liés de près ou de loin aux réseaux eurasistes ou à des mouvements proches ou parallèles. C’est tout à fait normal, les eurasistes en Europe et ailleurs comprennent très bien, à partir de la géopolitique, qu’en Ukraine ce ne sont pas deux peuples slaves qui s’affrontent, les ukrainiens et les russes, mais la Mer et la Terre, l’unipolarité et l’hégémonie américaine et la multipolarité représentée par la Russie. Voilà pourquoi le réseau eurasiste n’agit pas dans les intérêts de la Russie, mais dans les intérêts de l’Europe, dans les intérêts de la multipolarité. A nouveau, il ne s’agit pas de questions de personnes précises, mais bien de ceux qui sont d’accord avec le libéralisme et l’ordre du jour des États-Unis, et de ceux qui ne sont pas d’accord. Les cercles conservateurs d’Europe ne sont pas d’accord. Dès lors, ils dirigent leur regard dans la direction de laquelle pourrait venir une alternative. Que voient-ils ? La Russie de Poutine et l’idéologie eurasiste. Et ils comprennent l’un à partir de l’autre, quel que soit le point de départ.

    Cette logique est claire pour nos amis, mais elle est également évidente pour les ennemis. Poutine est l’ennemi numéro un pour l’actuel Occident libéral, pour la civilisation de la Mer, parce qu’il défend avec obstination les intérêts de la civilisation de la Terre. Tout dirigeant efficace, quel qu’il soit, qui ferait la Russie grande et indépendante, serait un malfaiteur aux yeux de l’Occident. C’est pourquoi Poutine ne peut tout simplement pas être un héros pour les États-Unis et l’atlantisme, car pour cela il faudrait qu’il détruise la Russie, comme Gorbatchev l’URSS, et il fut applaudi pour cela.

    Il en va de même en ce qui concerne l’eurasisme : quelle que soit cette idéologie, si elle lance un défi à l’hégémonie américaine, et de plus s’appuie sur une capacité nucléaire et énergétique puissante, elle ne peut laisser indifférent, ou être considérée de façon neutre ; l’ennemi comprend parfaitement et lance toutes ses forces au moyen de toutes les méthodes possibles de démonisation de l’eurasisme : il est noirci, calomnié, insulté, stigmatisé, assimilé au stalinisme ou au fascisme (en fonction du contexte), traîné devant les tribunaux, etc.

    Lorsqu’on est attaqué, il faut préparer l’offensive.

    A un certain moment, Poutine, en tant que chef d’un grand pays et l’idéologie eurasiste en tant qu’appareil conceptuel décrivant de façon la plus précise les défis et objectifs de la situation géopolitique actuelle, dans laquelle les anciennes idéologie, de gauche et de droite, ne fonctionnent plus, fusionnent en un seul objet de haine totale aux yeux des réseaux atlantistes. Tous ceux qui soutiennent Poutine ou qui simplement critiquent l’Occident deviennent instantanément des «agents de Poutine», des «espions russes», des «eurasistes». Par ailleurs, en Russie, quand on parle de la cinquième colonne ou des agents d’influence atlantiste, on est immédiatement accusé de paranoïa et de théorie du . Mais jetez un coup d’œil sur les titres des principaux médias de la presse occidentale: partout c’est la chasse à «la cinquième colonne de Poutine», on publie des listes d’espions russes, et à l’aide des hackers de la CIA, déguisés pour la cause en «ukrainiens», les adresses mail des membres du «Mouvement Eurasiste» subissent une campagne frontale afin de dénoncer tous ceux qui ont de la sympathie à l’égard de la Russie.

    Que vaut notre petit réseau héroïque d’opposants à l’ordre libéral du monde actuel, par comparaison aux trillions du système de la Réserve fédérale, aux établissements d’enseignement supérieur, aux technologies les plus récentes, aux médias globaux, aux dizaines de milliers d’ONG et d’agences d’influence perchées sur tous les sommets de tous les pays d’Europe et d’… Il déclenche la rage et la fureur de l’ennemi. Car la Russie est avec nous. A la tête de la Russie, il y a Poutine. Et avec lui, il y a notre peuple et notre histoire. Et ils n’ont rien de pitoyable, les quelques poignées d’enthousiastes qui paradent avec les drapeaux de Novorossie et les portraits de Poutine dans les rues des villes d’Europe. Tout cela tire hors du sommeil une civilisation alternative, la Terre, le cœur de la terre. Et elle continuera à la tirer hors du sommeil jusqu’à ce qu’elle soit éveillée.

    Pour l’instant, c’est le calme avant la tempête. En Novorossie, la situation est sans issue. La pression sur la Russie croît à chaque minute. Nous subissons une attaque enragée. Tous ceux qui soutiennent activement Poutine, y compris les réseaux eurasistes, lancent un défi à l’ogre américain et sont en danger. Ils sont sous les rafales. Les tirs s’intensifient. La pression augmente. Dans cette situation, le plus désagréable, c’est la trahison. C’est mal, quand l’ennemi comprend combien tu es dangereux pour lui, quand l’ami comprend combien tu lui es utile, et que tu fais comme si tu ne te doutais de rien. Il y a aussi les épreuves. On ne peut les supporter que grâce aux idées. En dépit de la pression psychologique et du jeu des réseaux par lesquels l’ennemi tente de nous étrangler.

    Nous avons formé des réseaux eurasistes sur le plan mondial. Nous continuerons. Nous œuvrons et continuerons à œuvrer contre l’hégémonie américaine, travaillant à son détriment. Nous avons soutenu et nous continuerons à soutenir toutes les forces alternatives en Europe et en Asie, qui sont attachées à la tradition (pour nous il s’agit d’abord de l’Orthodoxie), à la justice sociale, et à un monde libre et multipolaire. En dépit de l’Occident, il n’y a pas une civilisation, mais des civilisations, il n’y a pas une idéologie (libérale), mais de nombreuses idéologies, il n’y a pas une humanité unifiée, mais une riche variété de cultures qui n’acceptent pas la mondialisation et qui lutteront contre celle-ci jusqu’à la fin victorieuse.

    Dieu est avec nous, Peuples, entendez et faites pénitence, car Dieu est avec nous!

    Source Article from http://reseauinternational.net/laction-du-president-poutine-et-leurasisme/

    http://www.altermedia.info/france-belgique/reseauinternational/laction-du-president-poutine-et-leurasisme_123769.html#more-123769

  • Le nullissime Moscovici donne des leçons d’économie à la France

    Pierre Moscovici : l’incompétence économique de haute voltige !

    D’après Wikipédia, son CV n’est pourtant pas celui d’un nul : « 

    Après ses études au lycée Condorcet, il obtient un DEA de sciences économiques et un DEA de philosophie. Il sortira ensuite diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) et de l’ENA (promotion Louise Michel (1982-1984). À sa sortie de l’ENA, il est affecté à la Cour des comptes, où il est nommé conseiller maître en 2003. Il cesse d’y exercer en 2004. »

    Et pourtant ! Celui qui fut le premier ministre de l’économie et des finances du président Hollande montre une incompétence légendaire en matière économique, et notamment, sa méconnaissance totale du fonctionnement économique des entreprises. L’illustre tirade qu lui infligea Nicolas Doze, éditorialiste spécialisé en économie et en finance le montre de façon magistrale :

    • Ce n’est pas l’Europe qui nous oblige à faire un pas en avant puis un pas en arrière,

    • Ce n’est pas l’Europe qui nous oblige à balancer des bobards dans la tête des gens,

    • Ce n’est pas l’Europe qui nos oblige à dire que 9 Français sur 10 échapperont à la hausse des impôts,

    • Ce n’est pas l’Europe qui nos oblige le président de la République à dire : « je vais baisser la TVA qu’à laissée Nicolas Sarkozy et à l’augmenter en janvier,

    • Ce n’est pas l’Europe qui nos oblige à dire qu’on va baisser les dépenses publiques alors qu’on ne fait juste que réduire son augmentation,

    • Ce n’est pas l’Europe qui nos oblige à dire qu’on augmente les impôts des ménages de seulement 3 milliards d’euros alors qu’on les augmente de 10 milliards d’euros, la même hausse que celle de 2013 !

    y’a un moment, il faut avoir un peu de cohérence. Je vais vous raconter une anecdote :

    Lire la suite