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géopolitique - Page 667

  • Drôle de climat: avec « eux », tout est possible

    Authentique patriote, biographe talentueux, maître d’œuvre des très enracinés et très remarquables spectacles historiques du Puy-du-Fou, Philippe de Villiers est actuellement en tournée de  promotion  dans les médias pour la sortie de son nouveau livre «Le moment est venu de dire ce que j’ai vu » (éditions Albin Michel).  Il  «balance sec», non pas que ses jugements soient très étonnants, ils sont énoncés,  développés depuis trente ans par Bruno Gollnisch comme par  les autres dirigeants du  FN.  Mais ils sortent cette fois de la bouche d’un homme  qui a cru possible pendant des années de peser sur les orientations politiques de la droite libérale en lui apportant son soutien.  L’ex député, ex secrétaire d’Etat, ex président du Conseil général de Vendée  n’épargne pas la classe politicienne.  A commencer par ses anciens compagnons de l’UDF, du RPR, de l’UMP,  les libéraux, les ralliés à l’euroatlantisme, tous ceux qui ont  rendu les armes devant le moloch mondialiste,  par manque de courage, cynisme, intérêt ou conviction. 

    Sur Radio  courtoisie Philippe de Villiers a souligné à quel point le mondialisme a contaminé les esprits. Nous le savons,  le transfert des prérogatives politiques des Etats membres vers les instances bruxelloises relève déjà sur le fond   d’une idéologie cosmopolite. La social-démocratie qui règne en maître dans les instances européistes  fait sienne  les préoccupations supranationales d’un « père de l’Europe » comme Jean Monnet (1888-1979) qui affirmait déjà   que « les nations souveraines appartiennent au passé» et que «la communauté européenne elle-même n’est qu’une étape vers les formes d’organisation du monde  de demain. »

     M. De Villiers a  ainsi  confié: « J’ai compris ce qui se passait, de manière définitive, le 17 mars 2007. Je suis à Bruxelles, je me retrouve dans le grand salon d’honneur du Parlement européen. Il y a 400 personnes présentes, cela m’intrigue donc je me dis je reste là. Je vois Henri Kissinger, Brzezinski, les gens de Goldman Sachs avec Peter Sutherland, il y a Javier Solana, Mario Draghi, Trichet, Henri de Castries, etc… Des patrons, des grands journalistes, des banquiers, beaucoup d’Américains et évidemment des grands Européens. Je me demande la raison de leurs présences et à entendre les discours je comprends. Ils parlent de société sans racine, de gouvernance mondiale, comment utiliser la réchauffement climatique, ensuite ils expliquent qu’il faut créer un grand marché transatlantique pour tuer l’Europe et tuer les nations. A plusieurs reprises, Sutherland explique : « aidez-moi à dissoudre les nations », il deviendra le délégué de l’Onu pour défendre un rapport qui s’appelle La migration de remplacement, ce soir là ils disent tout.»

    Dans un petite pastille vidéo de promotion de son livre, il explique encore : «  J’ai vu se profiler derrière les petits mensonges et les grands menteurs, la haute trahison, je pèse mes mots. La haute trahison de celles et ceux, des élites mondialisées françaises qui ont abandonné la France et blessé son âme. C‘est à dire, ceux qui avaient intérêt, des entreprises post-nationales notamment, à démolir, abattre les frontières, les Etats, les Nations. Et ceux qui par idéologie voulaient un homme nouveau, un homme nomade, fabriquer un homme nomade, détacher de ses patries charnelles, de ses attachements vitaux, sans patrie ni sexe et qui soit manipulable comme un consommateur compulsif. Donc un homme nomade déraciné.»

    Dans le même esprit de Villiers pointe aussi la soumission de nos « élites » non seulement devant  Washington mais aussi  devant le  Qatar et l’Arabie saoudite, nos clients qui sont devenus nos maîtres par la puissance de leur pétrodollars et l’esprit de dhimmitude, la veulerie, la lâcheté des partis dits de gouvernement.

    « Le désastre ne peut plus être maquillé. Partout monte, chez les Français, le sentiment de dépossession. Nous sommes entrés dans le temps où l’imposture n’a plus ni ressource ni réserve. La classe politique va connaître le chaos. Il n’y a plus ni précaution à prendre ni personne à ménager. Il faut que les Français sachent »

    Jusqu’ou va-t-on descendre ? On peut aussi se le demander quand on apprend qu’un escroc intellectuel comme le philosophe pipo(le) Bernard-Henri Lévy a été invité lundi comme conférencier à l’IHEDN (Institut des Hautes Études de Défense Nationale) ! François Jourdier le rappelait sur boulevard voltaire, l’IHEDN « relève du Premier ministre, « a pour mission de donner à des hauts fonctionnaires, officiers supérieurs, cadres des différents systèmes d’activité, une information approfondie sur la défense nationale comprise au sens large du terme ».

    BHL n’a bien évidemment rien à y faire lui  que  l’on a « vu en 2008 conseiller Mikheil Saakachvili, président de la Géorgie, dans sa folle tentative de récupérer contre les Russes l’Ossétie du sud. Plus tard en 2011, il poussera Nicolas Sarkozy à intervenir en Libye, entraînant l’assassinat de Mouammar Kadhafi et l’éclatement du pays, la déstabilisation du Sahel et, maintenant, l’afflux de migrants à travers la Méditerranée. Il affirmera le 11 novembre 2011 s’être engagé en Libye en tant que juif et sioniste : «J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël. Et maintenant en Syrie, il défend l’intervention de la France »…et joue le même jeu trouble et malsain de  boutefeu en Ukraine.

    Autre illustration de la guerre idéologique livrée à tous ceux qui remettent en cause la  propagande mondialiste (et la question du climat est utilisée aussi à des fins supranationales comme le notait aussi P. de Villiers), le cas de Philippe Verdier.  L’express relate aujourd’hui  que ce dernier, « chef du service météo de France Télévisions, auteur d’un livre (Climat Investigation, éditions Ring)  a annoncé ce mercredi que le service public lui avait demandé de rester chez lui.

    Pourquoi ? Et bien parce que dans son ouvrage  il  ose «(mettre)   en cause la probité des scientifiques du Groupe d’experts sur l’évolution du climat (Giec) qui regroupe des spécialistes du monde entier et fait référence ».

    Bruno Gollnisch le rappelait dans un  entretien accordé à Civitas en mai dernier, «le réchauffement climatique paraît aujourd’hui à peu près établi. En revanche, a-t-il véritablement sa cause dans l’activité humaine ou pas? C’est un point tout à fait central, et sur lequel nous devons approfondir notre réflexion, mais à partir d’expertises scientifiques indépendantes. J’avais moi-même, quand je dirigeais le comité scientifique du Front National, organisé un colloque à ce sujet où des spécialistes éminents avaient exprimé un point de vue sensiblement différent de celui qui est aujourd’hui communément admis. Parce que la réaction du politique doit être tout à fait différente, selon qu’il se confirme ou pas que ce réchauffement a une origine humaine ».

    Les dogmes du GIEC qui impute à la seule l’activité humaine le réchauffement climatique, sont en effet remis en question par une large partie de la communauté scientifique qui a peu,  ou très rarement,  accès à la parole médiatique.

    Bref, il est légitime de  douter des affirmations du GIEC , comme le font nombre de scientifiques avec des arguments sérieux. C’est le  cas de  Sami Solanki, spécialiste de physique solaire, du météorologiste Henrik Svensmark ou encore de Gerd Wendler, directeur du Centre de recherche climatique de l’université d’Alaska, qui réfutent certaines positions du GIEC.

    Pour ne rien dire des travaux  étoffés du mathématicien Benoît Rittaud « Le mythe climatique»,  du géochimiste, membre de l’Académie des sciences française et de la National Academy of Sciences Claude Allégre «L’imposture climatique», ou encore « CO2, un mythe planétaire» du polytechnicien Christian Gerondeau …

    A quand une loi pour interdire, criminaliser  tout débat, toute pensée déviante sur la question ? Après tout, quand ont constate l’inquiétante évolution  orwellienne, totalitaire de notre démocratie progressiste, tout est possible…

    http://gollnisch.com/2015/10/15/drole-de-climat-avec-eux-tout-est-possible/

  • L’ancien chef de la CIA contrôle la plupart des médias en Serbie

    Inimaginable il y a à peine quelques années !

    Le Fonds américain “KKR investment”, dirigé depuis octobre 2013 par le général David Petraeus (photo), ancien chef de la CIA, a mis sous son contrôle, en moins d’un an et demi, une partie importante des médias serbes, selon le portail internet “Vaseljenska”.

    Les Américains ont d’abord acheté SBB, le plus grand réseau de télévision par câble en Serbie. Ils sont devenus ensuite propriétaires de “Grand production” par lequel ils exercent un contrôle sur “Prva TV”, puis ils ont fondé le canal CNN “TV N1″, ils ont acheté des actions du portail internet du quotidien serbe “Blic”, et plus récemment, selon certaines sources, ils ont acheté dans le plus grand secret un quotidien de Belgrade.

    Le fait est que les Américains peuvent, par le plus grand opérateur par câble “SBB” et leurs médias, contrôler le flux des informations en Serbie et sont en mesure d’y fabriquer l’opinion publique.

    Comme l’a découvert le portail internet “Vaseljenska”, “KKR investment” va, dans les prochains mois, prendre formellement le contrôle des quotidiens dans lesquels il a déjà investi des ressources financières substantielles.

     

    “Bien que, dans ce cas, nous pourrions peut-être parler de concentration inappropriée ou même de monopole, les Américains ont parié sur la prise de contrôle du journal. Ils sont, en fait, convaincus qu’on ne permettra à personne dans le gouvernement [serbe] d’interdire l’achat d’un autre média … “, affirme une source du quotidien “Informer”.

    Coïncidence ou non, l’année dernière la Serbie a modifié la loi sur l’information et permis à un propriétaire de posséder à la fois des médias électroniques et imprimés, ce qui était précédemment interdit pour garantir le pluralisme des médias.
    Le ministère de la Culture et de l’Information n’a pas souhaité commenter ces révélations, et s’est borné à dire brièvement que “les nouvelles règles d’enregistrement d’un média s’appliquent dès le 13 février.”

    Avant de prendre la tête de “KKR investment”, David Petraeus a été directeur de la CIA, de septembre 2011 à novembre 2012. Auparavant, il fut commandant des forces internationales en Afghanistan et en Irak…

    Source Arrêtsurinfo

    http://www.contre-info.com/lancien-chef-de-la-cia-controle-la-plupart-des-medias-en-serbie#more-39564

  • Nous sommes à un tournant décisif dans l’équilibre des puissances

    Le monde commence à se rendre compte qu’un bouleversement dans les affaires du monde était en train de se passer le 28 Septembre, lorsque le président Poutine de la Russie a déclaré dans son discours à l’ONU que la Russie ne peut plus tolérer la politique vicieuse, stupide et vouée à l’échec de Washington qui a déclenché le chaos déversé sur le Moyen- Orient et maintenant l’Europe.

    Deux jours plus tard, la Russie a pris la situation militaire en main en Syrie et a commencé la destruction des forces de l’Etat Islamique.

    Peut-être que parmi les conseillers d’Obama, il y en a quelques-uns qui ne sont pas submergés d’orgueil et peuvent comprendre ce bouleversement. Spoutnik News rapporte que certains conseillers en sécurité de haut niveau de Obama lui ont conseillé de retirer les forces militaires de la Syrie et de renoncer à son plan pour renverser Assad. Ils lui ont conseillé de coopérer avec la Russie afin d’endiguer le flot de réfugiés qui est en train de submerger les vassaux de Washington en Europe. L’afflux de populations indésirables est en train de sensibiliser les Européens sur le coût élevé de la mise en œuvre de la politique étrangère des États-Unis. Les conseillers ont dit à Obama que l’idiotie de la politique des néoconservateurs menace l’empire de Washington en Europe.

    Plusieurs commentateurs, tels que Mike Whitney et Stephen Lendman, ont conclu, à juste titre, qu’il n’y a rien que Washington puisse faire contre les actions russes contre l’État islamique. Le plan des néoconservateurs pour une zone d’exclusion aérienne des Nations Unies sur la Syrie afin de faire partir les Russes est une chimère. Aucune résolution ne sortira de l’ONU. En effet, les Russes ont déjà établi de facto une zone d’exclusion aérienne.

    Poutine, sans aucune menace verbale, ni aucune insulte, a résolument changé l’équilibre des puissances, et le monde le sait.

    La réponse de Washington consiste à proférer des insultes, des fanfaronnades et encore plus de mensonges, dont une partie est reprise par certains de ses vassaux plus que jamais douteux. Le seul résultat est la démonstration de l’impuissance de Washington.

    Si Obama avait un peu de bon sens, il écarterait de son gouvernement les abrutis néoconservateurs qui ont dilapidé la puissance de Washington, et il se concentrerait plutôt à conserver l’Europe en travaillant avec la Russie pour détruire, au lieu de le parrainer, le terrorisme au Moyen-Orient qui envoie des vagues de réfugiés en Europe.

    Si Obama ne peut pas admettre ses erreurs, les Etats-Unis vont continuer à perdre leur crédibilité et leur prestige dans le monde entier.

    Paul Craig Roberts

    notes : 

    Par Paul Craig Roberts: Economiste et journaliste américain au Wal Street Journal entre autre, a été sous-secrétaire du Trésor dans l'administration Reagan et s'est vu discerner la Légion d'Honneur en France pour son « renouvellement de la science économique et politique.

    source : Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuuZAAlApPwzYocwn.shtml

  • Les USA sont abasourdis. Poutine impose des lignes rouges à Israël

    Lors de sa mémorable allocution à l’ONU, le Président Poutine n’a pas mentionné Israël. Toutefois, plus tard, lors de sa conférence de presse, les choses ont pris une tournure inhabituelle. Le Président Poutine y a annoncé une relation de partage de renseignements avec le haut commandement militaire d'Israël, reposant sur ce qu'il a souligné être l’intérêt national d'Israël dans la sécurité de la Syrie. 

        Il a dit ensuite une chose surprenante. Nous devons encore discuter du problème des attaques aériennes d'Israël (sur la Syrie). 

        Avec la demande officielle du Président Assad, en conformité avec le droit international, de l'aide militaire de la Russie, la déclaration de Poutine prend une toute autre signification, surtout parce que les Russes vont déployer des défenses aériennes de pointe au-dessus de la Syrie grâce à la supériorité de leurs avions de chasse. 

        La liberté de mouvement d'Israël, qui attaque continuellement l'armée syrienne pour soutenir les forces de l’ISIS, que l’on sait à présent renforcées par au moins 800 commandos israéliens spécialement formés, pourrait bien être terminée. 

        La déclaration de Poutine, de s’occuper d’Israël et de ses attaques aériennes hors-la-loi en Syrie, a été passée sous silence par la presse mondiale. Le ton de Poutine, comme une réflexion après coup, était loin d'être bienveillant ou innocent. 

        L’une des raisons de l'Ouest d’avoir choisi de faire comme si rien de pareil n’avait été prononcé, est simple. Imaginez le président Obama se présentant devant le peuple américain au sujet de la menace russe à Israël : 

        La Russie menace Israël de représailles pour son soutien hors-la-loi à l'organisation terroriste ISIS et pour son recours à des armes et munitions US afin de l’aider à conquérir le Moyen-Orient. Les USA ne peuvent autoriser pareille ingérence russe et doivent continuer à soutenir non seulement l'État d'Israël, mais aussi les deux organisations terroristes ISIS et al Nusra, au Moyen-Orient et dans le monde, comme nous le faisons depuis des décennies. 

        Obama est sous le choc de sa déconvenue récente à propos de l'échec de son projet de formation de « rebelles modérés » dirigé en Turquie par le Pentagone. Comme l’a indiqué la presse mondiale, la deuxième fournée de diplômés s’est jointe aux terroristes avec leurs armes US modernes. 

        Or, il y a un micmac derrière cela, une affaire que nul n'a abordée. 

        Selon des initiés du Pentagone, les opérations de l'ISIS et de ses organisations sœurs sont guidées à l’extérieur par le Pentagone lui-même. Voici comment il m'a expliqué ça : 

        Vous savez que la direction du Pentagone est constituée presque exclusivement de chrétiens sionistes de la « fin des temps ». Le leadership militaire des USA estime qu'il est nécessaire que l’ISIS conquière non seulement la Syrie et l'Irak, mais aussi la Jordanie. C’est seulement quand l’ISIS prendra le contrôle de suffisamment de sites bibliques, comme Palmyre et le Second Temple de Salomon à Tadmoor, que les prophéties sur la Fin des Temps pourront se réaliser. C’est pour ça que les bombardements n’ont pas d’effet, c’est pour ça que les opérations de ravitaillement de l’ISIS sont appuyées par des largages aériens US, c'est pour ça que l’ISIS a le plein accès au renseignement US et c'est pour ça qu’Israël se sert de son armée de l'air et maintient des troupes sur le sol syrien pour aider l’ISIS. 

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  • L’avènement de la démocratie en Syrie est-il l’objectif principal ?

    Le Figaro le rappelait hier,  «Nicolas Sarkozy le répète dans ses meetings », «les Républicains sont engagés dans une guerre à mort avec le FN», reprenant là au mot prés la déclaration,  l’anathème lancé contre le Mouvement national par la secte du Grand Orient il y a plus de vingt ans…  «Guerre à mort» que livrent aussi en Syrie les miliciens islamistes au  régime laïque qui,  fort de l’appui renforcé de Moscou,  est parvenu ces dernières semaines à desserrer l’étau djihadiste  sur plusieurs fronts à l’intérieur du pays. Les   frappes aériennes russes menées contre le Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) et l’Etat islamique (EI) semblent efficaces… Pourtant, celles-ci  ont été  dénoncées unanimement par  les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, s’alignant sur Washington,  au motif totalement hypocrite  qu’elles seraient susceptibles de prolonger le conflit et d’aggraver la situation humanitaire! Ce qui ne serait donc  pas le cas des frappes de la France et des  Etats-Unis ? Frappes yankees qui ne sont d’ailleurs  pas toujours chirurgicales  et bien ciblées hélas, comme en atteste une nouvelle fois la bavure qu’a été le  bombardement  par l’US Air Force la semaine dernière  de  l’hôpital de MSF (Médecins sans frontières) de Kunduz en Afghanistan.

    Les Etats-Unis ont parachuté dimanche en Syrie   des dizaines de tonnes de  munitions et d’armements  à des rebelles dits « modérés »  censés combattre à la fois les fanatiques islamistes  et les troupes légalistes de Bachar el-Assad.  Vendredi,   le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a  précisé que  Washington  fournirait désormais  des équipements et des armes à des groupes sélectionnés de l’opposition syrienne. Or, c’est justement là que le bât blesse. Le site du journal  libanais L’Orient-Le Jour  y a consacré un long article,  les Américains «ont commencé à entraîner, en mai dernier, des rebelles modérés,  dans le cadre du  programme Train and Equip Program,  « avec l’objectif d’en former jusqu’à 5.400 par an. »

      « Appelées les Nouvelles Forces syriennes (NFS) par le Centcom (US Central Command), ces recrues n’ont toutefois pas répondu aux attentes occidentales (…).  Échec cuisant , embarrassant ,  fiasco … Autant de termes fréquemment utilisés pour qualifier le programme américain d’entraînement des rebelles syriens modérés, annoncé en 2014 et pour lequel un budget de plus de 500 millions de dollars était prévu. Sur les milliers de candidats promis, un peu plus d’une petite centaine de combattants – soit deux  promotions  de 54 et 70 personnes – ont répondu aux critères américains et réussi leur formation au cours du  Train and Equip Program »… qui ont tous depuis fait défection, abandonné  le matériel fourni aux  égorgeurs islamistes,  ou ont été tués.

    «David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique (IFAS) à Paris et rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques» explique, comme d’autres spécialistes, les raisons de cet échec : «la difficulté de ce programme, c’est tout simplement sa sélectivité. (…) Et c’est toujours le même problème qui n’est pas résolu, à savoir  est-ce qu’il y a des interlocuteurs fiables sur le terrain et qui seraient susceptibles de constituer une alternative à la fois à Bachar el-Assad, et aux groupes djihadistes?  Et pour l’instant la réponse est non, puisque (ce programme) est un fiasco total. On pourrait résumer le manque d’interlocuteur fiable par la formule suivante: « recherche rebelles modérés désespérément.»

    La Russie elle, à l’instar de nombreux observateurs sérieux,   estime  que les modérés en Syrie  se trouvent  surtout dans le camp de soutiens au régime syrien actuel, que la priorité est de consolider le pouvoir en place en Syrie  face au terrorisme djihadiste.  Dans les faits et comme l’a dit Marine, « certains voient d’un mauvais œil cette intervention (de la Russie en Syrie, NDLR) parce que Vladimir Poutine fait ce que nous aurions dû faire il y a déjà un certain nombre d’années ».

    Le Bulletin d’André Noël,  le souligne, «les capitales occidentales et les gazettes s’étonnent de la force de feu sans précédent déployée par la Russie en Syrie et en recherchent la raison… Le coup de force russe laisse l’OTAN sans voix , titre Le Figaro. Réponse : parce que Poutine a déclaré la guerre à l’Etat islamique et qu’en conséquence, il lui fait …la guerre mais pas à moitié car la guerre, ou on la fait ou on ne la fait pas : pas de demi-mesure en la matière! L’étonnement de la coalition occidentale vient de ce qu’elle a aussi déclaré la guerre aux islamistes mais sans aller jusqu’au bout de cette logique guerrière (…).»

    « Deux ans de bombardements ciblés  n’ont pas empêché (les) troupes de tueurs (islamistes) de progresser et de conquérir de nouveaux territoires. La Russie, elle, est décidée à y mettre le paquet. On dit qu’elle frappe surtout les  démocrates, opposants à Bachar El-Assad. Ce n’est pas prouvé mais, même si cela était, la conviction des Russes est que, si Assad tombe, ce ne seront pas les démocrates qui prendront le pouvoir mais les islamistes, les premiers faisant, de fait, le jeu de daech. L’objectif de remplacer un dictateur par un démocrate n’a jamais été atteint par les Occidentaux, ni en Libye, ni en Irak. Cela ne marcherait pas davantage en Syrie. »

    Mais l’avènement de la démocratie  en Syrie est-il  vraiment  l’objectif  principal ?   Comme l’a   noté Bruno Gollnisch,  des  moyens financiers très importants et  une colossale offensive médiatique ont été déployés depuis mars 2011 par le Nouvel ordre mondial, ses alliés européens et des pétromonarchies, pour faire chuter la Syrie.

    Le propos a  souvent été rapporté, il figure dans le livre The War against the Terror Masters (Guerre contre les maîtres de la terreur) paru en septembre  2002,  de Michael Ledeen, un neocon appartenant à cette coterie soutenant alors  Georges W. Bush : « D’abord nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie. Puis nous nous occuperons de l’Arabie saoudite. … Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite. Nous voulons que les choses changent. La question n’est pas de savoir s’il faut déstabiliser mais comment le faire.»

    Susciter le chaos,  diviser pour régner sont des stratégies vieilles comme le monde. Comme  Henry Kissinger avant lui, le géopoliticien  Zbigniew Brzezinski a théorisé dés le début  des années 90 un soutien à l’islamisme, de la   Turquie à l’Afghanistan  pour  fragiliser la Russie et l’Europe,  le morcellement  des Etats du Proche et du Moyen-Orient remplacés par des mini-califats  contrôlés  par Washington.

    Un plan qui rejoint les réflexions  d’un ancien fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères israélien, Oded Yinon, telles qu’exprimées dés 1982 dans une publication parue  dans le cadre de « l’Organisation sioniste mondiale » (World Zionist Organisation).

    «Le Moyen-Orient affirmait M. Yinon,  ne pourra pas survivre dans ses structures actuelles sans passer par des transformations révolutionnaires (…). Il s’agit ni plus ni moins de favoriser la dislocation des pays musulmans. » Il était ainsi  prévu  de partager l’Irak en trois blocs (chiite, sunnite et kurde) et  de pulvériser l’Etat syrien en plusieurs entités. Dans la même veine signalons encore le   rapport rédigé en 1996 par le  Prince des ténèbres , Richard Perle, intitulé A clean break: a new strategy for securing the realm. Ce document, véritable catalogue de déstabilisation des pays musulmans fut présenté à Benjamin Netanyahu dans le cadre d’un think tank israélien : The Institute for advanced strategic and political issues.

    Ce qui ne veut pas dire  que cette stratégie  là,  pas plus que  les cogitations de MM.  Kissinger et Brzezinski,  soient suivies à la lettre par le gouvernement actuel de l’Etat hébreu ou des Etats-Unis. Différentes options sont sur la table et l’on trouve notamment à Washington des partisans  du maintien d’Assad.  Mais au-delà des vicissitudes,  des ajustements, des imprévus,  la situation actuelle  donne cependant  la troublante impression  d’un plan d’ensemble qui fait écho et donne corps  aux propos précités.  Et qui  expliquerait (en partie) l’actuelle campagne de diabolisation dont la Russie  est victime.

    http://gollnisch.com/2015/10/13/lavenement-de-la-democratie-en-syrie-est-il-lobjectif-principal/

  • Colosimo : comment Poutine est devenu roi du grand échiquier international

    Jean-François Colosimo a accordé un entretien-fleuve à FigaroVox au sujet de l’influence grandissante du président russe, Vladimir Poutine, sur la scène internationale. Celle-ci s’inscrit selon lui dans l’histoire multi-séculaire de la Russie.

     

    LE FIGARO. - Sur le dossier syrien, de fortes tensions entre les États-Unis et Russie se font sentir. Vladimir Poutine semble avoir pris la main. Est-ce un des signes du grand retour de la Russie sur la scène internationale ?

    Jean-François COLOSIMO. - L’action que mène Vladimir Poutine en Syrie récapitule à la fois sa politique et sa personne. Elle correspond tout d’abord à sa représentation géopolitique du monde. Poutine est résolument « westphalien » : il défend le système traditionnel, constitué de nations souveraines où ce sont les États qui valent et non pas les régimes politiques, les organisations non-gouvernementales ou les institutions supranationales. En soutenant le pouvoir de Bachar Al-Assad qu’il juge être le seul « légitime », il défend cette conception de l’ordre international qu’il considère, de surcroît, protectrice de ses propres intérêts.

    Mais il est aussi l’héritier d’une doctrine diplomatique. Précisément, celle qui a été promue par les tsars puis par les Soviets depuis l’entrée de plain-pied de Moscou sur la scène méditerranéenne et orientale. Dès le XVIIIe siècle, à coups de guerres et de traités avec l’Empire ottoman, Catherine II « la Grande » s’est ouvert un accès vers les mers chaudes, via la Crimée et le Caucase, afin de désenclaver la Russie et de lui faire retrouver son berceau byzantin. Cet élément essentiel de politique extérieure s’est naturellement justifié de la protection des chrétiens d’Orient considérés comme un levier d’influence. L’URSS a d’autant plus facilement pris le relais que les orthodoxes du Levant ont été parmi les fondateurs et les animateurs du panarabisme, avec ce que cela a pu impliquer chez eux d’idéologie progressiste les rapprochant du socialisme. La proximité et la solidarité sont donc anciennes avec le baasisme syrien qui est issu de ce mouvement. [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Colosimo-comment-Poutine-est

  • Syrie : un rapport du MIT devrait conduire Laurent Fabius devant la CPI à La Haye et devant la Haute Cour en France

    Il n’est pas question ici de dire que la Russie et Poutine sont des anges, des amoureux de la liberté… Il est juste question de donner une autre version des faits, une version qui ne soit pas celle de la caste politico-journalistique française qui s’est tant de fois illustrée dans sa manipulation et ses mensonges. 
    Une étude du MIT, le prestigieux Massachussets Institute of Technology, publiée le 14 janvier dernier, affirme que le massacre chimique du 21 août 2013 sur la Goutha orientale syrienne, a été perpétré depuis une zone rebelle. Rédigé par Richard Lloyd, ancien inspecteur de l’ONU et spécialiste des missiles, et Theodore Postol, professeur au MIT, le document de 23 pages prouve que les attaques chimiques ont tout simplement été lancées depuis une zone tenue par les rebelles syriens. Pour étayer leurs propos, les deux experts américains ont étudié des « centaines » de photos et de vidéos d’ogive, de restes de roquettes, d’impacts sur le sol, et de barils contenant le gaz sarin, publiées sur Internet. Cela leur a permis d’établir le volume de gaz sarin utilisé, la portée des missiles, leur direction ainsi que l’endroit d’où ils ont été tirés. 
    Et c’est notamment la question de la portée des missiles qui apparaît primordiale. Les missiles utilisés semblent être des Grad, une arme bas de gamme, possédant une portée de 2 à 5 kilomètres avec des armes conventionnelles, et dont l’imprécision est assez importante. Cette analyse est partagée par Ake Sellström, l’inspecteur en chef de l’ONU en Syrie. 
    Ce chiffre de 2 à 5 km remet totalement en cause le rapport américain, dont John Kerry, le secrétaire d’état américain, a fait la pierre angulaire de la politique américaine. C’est la nouvelle fiole de Colin Pauwels brandit à la veille de l’attaque sur l’Irak. Ce rapport met en effet, l’origine de l’attaque au cœur de la zone encore contrôlée par le régime légal de Syrie, à plus de… dix kilomètres. C’est donc techniquement impossible. 
    Le rapport des services secrets français était encore plus grossier et plus ignoble, car il publiait des photos montrant des cadavres d’enfants. Enfants qui se sont révélés être ceux de fidèles alaouites du régime de Bachar-Al Assad, enlevés à Lattaquié et assassinés par les amis de Laurent Fabius. Sans le coup de maître de la diplomatie russe, et l’intelligence du pouvoir syrien qui accepta immédiatement de confier ses armes chimiques à l’ONU, la Hollandie menait l’Europe dans une nouvelle guerre, illégale au regard du Droit International, et rasait son ancien protectorat sous les bombes. Les avions de l’armée de l’air avaient déjà décollé, quand les USA ont sifflé a fin de la partie…

  • Syrie : L’action de la Russie rebat les cartes sur le front

    Les frappes aériennes russes sur les positions de l’État islamique ne faiblissent pas. On parle de 63 positions touchées au cours des dernières 24 h. Il s’agirait notamment d’un poste de commandement, de quatre camps d’entraînement et de sept dépôts de munitions. L’armée russe indique une panique croissante dans les rangs des islamistes, d’après des échanges radio interceptés.

    Les États-Unis semblent quant à eux reculer 
    Les frappes russes et les succès au sol qu’elles ont permis ont révélé le manque de progrès de la coalition américaine. L’administration américaine a donc mis fin vendredi à son programme de formation d’une nouvelle force rebelle pour combattre l’État islamique en Syrie. Les 500 millions de dollars prévus pour cette opération vont finalement financer armes et munitions pour les groupes déjà existants. Les commandants rebelles seront préalablement repérés et les largages devraient commencer incessamment.

    Pendant ce temps la présence américaine recule dans le Golfe persique
    Pour la première fois depuis 2007, les États-Unis ne disposent plus de porte-avions dans la région. L’USS Theodore Roosevelt a quitté le Golfe persique vendredi. Le bâtiment qui compte 5 000 hommes et 65 avions de combat rentre à sa base, officiellement pour maintenance. Cette mesure présentée comme temporaire est également le fruit de coupes budgétaires.

    nouvelles frappes russes, province #Hama: le régime #syrie-n ( avec Hezbollah) reprend du terrain aux rebelles: OSDHhttps://t.co/k0xLUDWIyj

    — Sophie Golstein (@FreeBEEz) October 12, 2015

     

     

     

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