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géopolitique - Page 682

  • Méridien Zéro : « Approches d'une géopolitique des mafias » | Émission du 19 décembre 2014 | Avec Maurice Gendre.

    Vendredi 19 décembre 2014, Méridien Zéro vous propose une très longue émission en deux parties.

    - La première portera sur les mafias et organisation criminelles à l'ombre de la mondialisation, avec Maurice Gendre, monsieur K. et monsieur PGL. Sans prétention exhaustive ou même "savante", l'émission permettra d'envisager certains aspects d'un phénomène qui, mieux que d'autres, manifeste bien le caractère néfaste du libéralisme et de la globalisation. 
    - En deuxième partie, vous pourrez écouter deux entretiens enregistrés lors de la Table ronde de Terre & Peuple, le 7 décembre dernier, avec Gabriele Adinolfi et Georges Feltin-Tracol. 
    Nos deux invités évoqueront leur actualité éditoriale ainsi qu'un projet de structure transeuropéenne, les Lansquenets d'Europe.

    A la technique, Jean-Louis Roumégace.
    Une émission exceptionnelle à écouter ici.

  • Prix du pétrole : vous reprendrez bien un peu de “guerre froide” ?

    Pour le journaliste Sylvain Lapoix, auteur de la BD-enquête “Énergies extrêmes”, la “guerre des prix” qui voit s’affronter l’Arabie saoudite et les États-Unis offre peut-être de belles “ristournes” à la pompe, mais a déjà fait ses premières victimes : l’Iran et le Venezuela. Pour lui, cette “guerre froide” d’un nouveau genre peut en tout cas constituer “une occasion en or de prendre une importante décision : s’écarter de ce grand jeu en réduisant notre dépendance aux hydrocarbures”.

    Par Sylvain Lapoix

    Ça n’est pas pour vous gâcher la dinde mais la chute des prix du pétrole n’est pas une nouvelle rassurante. Certes le transport de la belle-famille coûtera moins cher à la pompe mais cette ristourne dissimule un tournant dans l’économie mondiale.

    Car au delà du ralentissement économique asiatique et européen et de la surproduction,

    c’est une guerre commerciale qui maintient le cours du brut si bas : celle que se livrent désormais l’Arabie saoudite et les États-Unis.


    En resserrant les prix du baril, Ryiad comprime en effet la pompe à schiste américaine.

    Nous ne parlons pas ici du gaz (soyons sérieux deux minutes) mais des huiles de schiste, le pétrole de même extraction.

    En dix ans, le Dakota du Nord (jusqu’ici seulement connu des seuls apiculteurs et des spécialistes des missiles balistiques) a jaillit au deuxième rang des Etats producteurs de pétrole (devant l’Alaska) grâce à cette nouvelle ressource, crachant désormais plus d’un million de barils par jour au visage des investisseurs qui en redemandent. Le Texas, le MidWest et les Appalaches forent également à tout-va pour extraire par les techniques de fracturation hydraulique et de forage horizontal de l’or noir ou des gaz lourds (éthane et propane) des couches de schiste profond.

    Tandis qu’au Canada, la production des sables bitumineux (pétrole ultra lourd) des provinces de l’Ouest devrait doubler d’ici 2030 pour atteindre plus de 6 milliards de barils jour, principalement destinés aux Etats-Unis.

    En 2014, les Etats-Unis roulaient au pétrole made in USA, importaient une bonne part du reste d’Amérique du Nord et devenaient premier producteur de pétrole au monde. Devant l’Arabie saoudite, donc.

    Seul hic : les nouvelles technologies utilisées pour atteindre ce pétrole coûtent cher et, sous les 80 dollars, chaque baril extrait l’est en fait en perte sèche.

    Des pipelines au lieu des bases militaires

    « Les Saoudiens veulent une bataille des parts de marché », assurait une source de l’Opeplors de la dernière réunion de l’organisation. Mais cette guerre des prix voit déjà tomber quelques soldats : l’Iran et le Venezuela ainsi que les pays non-membre de l’Opep suent à grosses gouttes.

    Un seul autre acteur, à part les Etats-Unis, semble pouvoir survivre à ce « stress test » : la Russie.

    Les difficultés économiques rencontrées par Moscou sur le rouble et les sanctions ne peuvent pas entamer deux de ses plus grands atouts : des réserves d’hydrocarbures immenses et le deuxième plus grand réseau de pipelines du monde pour les écouler vers l’Europe et l’Asie.

    Dès la chute du rideau de fer, les tractations américaines pour créer des réseaux de pipelines « non-russes »  dans le Caucase laissaient deviner que l’énergie constituait un nouveau champ de bataille diplomatique. Sous le conflit syrien continuaient de pointer cette rivalité dans l’acheminement du gaz du Qatar entre le gazoduc pro-américain (Nabucco) et le pipeline pro-russe (South Stream) soutenu par Bachar Al-Assad.

    Le boom des gaz et huiles de schiste fait basculer cette rivalité dans une autre dimension, les Américains s’engageant résolument dans une nouvelle guerre froide de l’énergie pour le contrôle des marchés.

    Une guerre disputée à coup de ports méthanier et de pipelines en lieu et place des bases militaires et sites de lancement de missiles qui faisaient trembler Khrouchtchev.

    Alors qu’il avait fallu des mois pour voir réagir les dirigeants américains à la crise libyenne, le Congrès a vu fleurir au bout de quelques semaines de crise ukrainienne des propositions de loi pour réagir à la menace pesant sur l’approvisionnement européen en gaz : les élus demandaient d’accélérer la construction de ports exportateurs de gaz naturel liquéfié pour ne pas laisser l’Union européenne se geler dans l’ombre de la Russie. « S’opposer à cette législation serait comme raccrocher à un appel de détresse de nos amis et alliés », hurlait alors le républicain Cory Gardner. En réalité, de tels ports s’érigent sur plusieurs années mais l’occasion était trop belle de construire la législation à la faveur de cette crise pour avancer un pion de plus l’échiquier.

    Et pour remettre une couche sur nos souvenirs fanés de complots des années 1980, le nouveau candidat républicain à la président américaine, Jeb Bush (il en reste encore) pompe lui-même sa fortune dans les gaz et huiles de schiste américains. On ne change pas une équipe qui gagne.

    Ne choisis pas ton camp camarade

    Interconnectés par leurs oléoducs comme par leurs lignes électriques, les pays de l’Union européenne pris entre ces flux doivent s’adapter à ce nouvel ordre énergétique mondial. En vérité, il pourrait s’agir d’une occasion en or de prendre une importante décision : s’écarter de ce grand jeu en réduisant notre dépendance aux hydrocarbures.

    Il est certes impossible d’arrêter soudain d’acheter pétrole ou gaz à l’un des trois grands pourvoyeurs. Le cordon reste trop bien attaché pour qu’on ne le coupe sans nous étouffer nous-mêmes. Mais ces prix bas offrent une occasion unique d’instaurer la taxe carbone maintes fois repoussée, annulée, amendée, mégotée, pour construire une politique énergétique tendant vers des énergies moins polluantes. Laquelle taxe prendra tout son intérêt dissuasif quand les prix remonteront.

    L’idée ne vient pas d’un think tank écologiste radical mais de Marian van der Hoeven, directrice exécutive de l’Agence internationale de l’énergie, qui s’exprimait début décembre en marge du sommet mondial sur le climat de Lima.

    Dès lors, le chemin vers un véritable « après pétrole » serait envisageable : des politiques de valorisation des déchets, de sobriété énergétique et de transports économes impulsées au niveau européen permettrait de détourner les yeux de la jauge de carburant. Cet après-pétrole devenant un prélude à une « après guerre froide ».

    Mais la nouvelle Commission Juncker semble préférer le vintage : présentant son programme mercredi 16 décembre, elle a dégagé les paquets législatifs portant sur la qualité de l’air et l’économie circulaire, jugeant ces mesures « coûteuses » en période de relance. Coïncidence troublante : le même jour, le Parlement européen adoptait une version de la loi sur les carburants ouvrant la porte aux sables bitumineux canadiens. De quoi maintenir les pays européens la tête bien enfoncée entre les épaules, à l’ombre des trois grands producteurs d’hydrocarbures. Le syndrome de Stockholm n’est pas loin…

    marianne.net

    http://fortune.fdesouche.com/369973-prix-du-petrole-vous-reprendrez-bien-un-peu-de-guerre-froide#more-369973

  • Les Russes Blancs approuvent la Russie

    Dans une déclaration intitulée Solidaires de la Russie, rédigée par le prince et la princesse Dimitri et Tamara Schakhovskoy, des descendants d'émigrés russes approuvent la politique de Poutine :

    "[...] Malgré leur rejet total de l’Union soviétique, nos parents et grands-parents ont été bouleversés par les souffrances du peuple russe lors de la Deuxième guerre mondiale. A notre tour, nous refusons l’indifférence et le silence – devant l’extermination programmée des populations du Donbass, la russophobie délirante, l’hypocrisie de procédés totalement contraires aux intérêts d’une Europe qui nous est chère. Nous voulons espérer que les pays qui ont accueilli nos familles retrouveront bientôt la voie de la raison et de l’objectivité."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La guerre nucléaire, c’est pour quand ?

    Notre monde brûle, nous pérorons, nous menaçons et l’ONU reste assise le cul entre deux chaises.

     

    Rien ne justifie la guerre ! Ni le nationalisme, ni la domination, ni l’idéologie, ni l’économie. Ce ne sont pas là les causes véritables des guerres mais seulement l’occasion de les faire. L’Amérique joue avec le feu, la Russie joue avec le feu, la Corée du Nord joue avec le feu, le monde entier joue avec le feu. Suite aux accusations de piratage dénoncées par les États-Unis, la Corée du Nord menace de renforcer de toutes les manières possibles ses capacités d’autodéfense, y compris sa puissance nucléaire. Suite à la volonté américaine d’implanter, dans le cadre de l’OTAN, des ogives nucléaires en Ukraine, près de la frontière de la Russie, cette dernière s’est appropriée la Crimée et a provoqué une séparation entre l’est et l’ouest de l’Ukraine.

    Lire la suite

  • L'Otan, menace fondamentale pour la Russie, selon sa nouvelle doctrine militaire

    Vladimir Poutine a entériné vendredi une nouvelle doctrine militaire en vertu de laquelle l'expansion de l'Otan constitue une menace fondamentale pour la sécurité de la Russie, quelques jours après le pas en avant fait par l'Ukraine en vue de son entrée dans l'Alliance.

    La doctrine militaire précédente, qui date de 2010, présentait déjà l'Otan comme une menace pour la Russie, mais la nouvelle version a été préparée dans un contexte de tensions beaucoup plus vives, sur fond de crise ukrainienne.

    La doctrine, publiée sur le site du Kremlin, s'inquiète ainsi du "renforcement des capacités offensives de l'Otan directement aux frontières russes", une allusion au positionnement par l'Alliance de troupes en Pologne et dans les pays baltes.

    Moscou évoque en outre les "mesures prises pour déployer un système global de défense antimissile" en Europe centrale et orientale, un projet défendu par les États-Unis et que la Russie interprète comme étant dirigé avant tout contre elle.

    Le texte est rendu public après l'abandon mercredi par l'Ukraine de son statut de pays non-aligné, un geste en grande partie symbolique mais qui représente un pas supplémentaire sur la voie d'une éventuelle entrée dans l'Alliance atlantique.

    Une adhésion à l'Otan est toutefois une perspective très incertaine pour Kiev, qui doit fournir des efforts gigantesques pour mettre son armée aux normes de l'Alliance et dissiper les craintes de certains pays membres tels que la France et l'Allemagne, très réticents à cette idée.

    La Russie, qui a promis de "réagir" en cas d'entrée de l'Ukraine dans l'Otan, réaffirme néanmoins le caractère défensif de sa doctrine militaire, mettant l'accent sur un engagement de ses troupes à la seule condition que toutes les solutions non-violentes soient épuisées.

    Le texte répète ainsi que "la prévention d'un conflit militaire nucléaire ou de tout autre conflit constitue la base la politique militaire russe".

    La Russie se réserve toutefois le droit d'utiliser son arsenal nucléaire en cas d?agression contre elle ou ses alliés ou en cas de "menace sur l'existence même de l?État". Le terme d'"attaque préventive" n'apparaît pas, contrairement à ce que craignaient certains médias russes.

    La doctrine note que la "probabilité d'une guerre d'envergure contre la Russie a diminué", mais fait la liste d'une série de menaces qui se sont intensifiées dans certains domaines tels que les revendications territoriales, "l'ingérence dans les affaires intérieures" des États et l'envoi d'armes stratégiques dans l'espace.

    Elle introduit également le concept de "dissuasion non-nucléaire", qui passe par le maintien à un haut niveau de préparation des forces militaires conventionnelles et un engagement à l'égard des organisations régionales de sécurité telles que la CEI (Communauté des Etats indépendants).

    Moscou indique également qu'une des principales tâches de ses forces armées en temps de paix sera d'"assurer les intérêts nationaux de la Russie dans l'Arctique", une région stratégique pour le développement économique et l'approvisionnement énergétique futur de la Russie, que revendiquent aussi les États-Unis et le Canada.

    Elle voit enfin dans l'"influence par l'information" sur la population russe une des principales menaces intérieures avec le terrorisme, puisqu'elle "sape les traditions historiques et patriotiques" de la société.

    source : Afp via yahoo

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEAyVVuFkwEnZTcxM.shtml

  • Cuba la rouge restitue les biens de l'Eglise

    Lu ici : 

    "Les autorités cubaines ont commencé la restitution de maisons, d’églises paroissiales, de terres et de bâtiments à leurs anciens propriétaires. Ces biens avaient été pris par le gouvernement lors du triomphe de la révolution.

    Ceci est le résultat d’un discret processus porté par le pape François devenu médiateur entre Cuba et les États-Unis pour obtenir un dégel historique, processus qui a abouti la semaine dernière lorsque les dirigeants des deux pays ont annoncé le rétablissement des relations diplomatiques après plus de 50 années d’hostilités.
    « Nous demandons au Seigneur de continuer ce processus de réconciliation et de paix que le Pape François a (…) encouragé et soutenu », a déclaré le cardinal cubain Jaime Ortega au cours de son homélie de la messe de Noël dans la cathédrale de La Havane.
    Un comptage des biens rendus mené par l’Associated Press indique qu’il ne concerne à présent qu’une douzaine de biens  » C’est un geste positif de la part des autorités. C’est en quelque sorte le rétablissement de ce qui appartenait à l’église, et cela produit un climat de confiance » dit le Père José Felix Perez, secrétaire adjoint de la Conférence des évêques catholiques de Cuba. «Cela se fait progressivement, il faut le noter ».

    En plus de la chapelle de l’Université, rendue à la fin de 2009, le processus comprend quelques propriétés prestigieuses du pays, a déclaré un membre de l’église. Parmi les bâtiments rendus, deux églises à Santiago de Cuba, San Jose Obrero et San Benito; un presbytère et quelques bâtiments qu’occupaient des commerces. Plusieurs temples, qui étaient à l’intérieur d’usines de sucre ont été rendus avec des terrains et une chapelle dans le diocèse de Bayamo-Manzanillo".

    Le Salon Beige

  • Fin des empires et destin de l'Occident

    Thierry-fin-empire

    Pour commander le livre d'Amédée Thierry "La fin de l'Empire d'Occident"

    Le déclin et la mort des empires ont toujours suscité des débats passionnés. Domaine de prédilection des idées fausses, il amena ainsi un De Gaulle à proférer pompeusement que "les empires sont faits pour se défaire". Cette remarque prudhommesque, péremptoire et dérisoire met sur le même pied une voiture qui dure 300 000 km et une autre qui ne résistera pas à quelques dizaines de milliers de kilomètres.

    Nous nous trouvons donc ici dans une affaire terriblement actuelle...

    Champ clos des idéologies et de certains partis pris, cette controverse s'investit de manière exemplaire sur le cas de l'empire romain d'occident. S'il fut détruit après cinq siècles d'exceptionnel rayonnement, s'il laissa en orient un frère brillant qui lui survivra la bagatelle de mille ans, sans doute vaut-il le détour.

    Le livre d'Amédée Thierry tourne le dos aux explications doctrinaires et sommaires pour exposer l'Histoire vraie dans la force de sa vérité. Car l'auteur, Amédée Thierry (Blois 1797-Paris 1873), frère et disciple d'Augustin Thierry, fut lui-même le spécialiste du haut Moyen âge.

    Son talent fut d'ailleurs tôt reconnu. Il devint ainsi, au gré de ses nombreux travaux et du fait de la publication de ses ouvrages de référence, le grand spécialiste de la Gaule romaine et à l'Antiquité tardive.

    Il répond, non par l'idéologie, mais par les faits historiques, sur la base de sources solides, dans une langue claire.

    La survie de cet empire qui n'en finit pas de mourir s'y révèle d'autant plus fascinante : "Les rouages administratifs continuèrent à fonctionner, souligne-t-il. Les lois restèrent debout ; les coutumes séculaires ne furent point brisées ; enfin le vieil attirail des césars environna le mi-patrice sous les lambris du palais de Ravenne. Odoacre eut un préfet du prétoire, un maître des milices, un questeur pour préparer ses lois ou les rapporter au sénat, etc."

    Il est temps de découvrir ce que fut effectivement cette période.

     Le Ve siècle, si oublié, si lointain, et cependant si proche du nôtre, à tant d'égards, représente en effet une période essentielle dans l'histoire de l'Europe. L'effondrement de la partie occidentale de l'empire romain ne s'y résume nullement en une simple "conquête barbare". La migration des peuples y sema le germe des forces de renaissance.

    De nombreux facteurs entrent en ligne de compte et notamment la décomposition de la société. Le parti pris des hommes des Lumières, qui fut relayé plus tard par celui des historiens marxistes, a construit un certain nombre de mythes.

    Dans la partie orientale comme dans la partie occidentale du monde gréco-romaine il s'agit, certes, d'une période fort troublée. Son récit compose une histoire haletante et passionnante, mais dont le fil directeur mérite d'être suivi.

    Et quand Odoacre, simple soldat devenu Chef d'Armée, dépose le petit Romulus Augustule en 476, dernier titulaire nominal de la dignité impériale, il met fin à une décadence sociale et politique dont les mécanismes restent éclairants aujourd'hui encore.

     ••• "La fin de l'empire d'Occident" Un livre de 370 pages au prix de 25 euros
 que l'on peut commander directement sur le site des Éditions du Trident •••

    http://www.insolent.fr/

  • Une révolution colorée imminente en Russie

    La manipulation coordonnée des prix de l’énergie, sous l’égide de l’OTAN en Europe de l’est, et le retour des actions terroristes dans le sud Caucase apparaissent comme les éléments d’un scénario d’un événement plus large qui vise un renversement de pouvoir en Russie sur le modèle d’un « Maïdan russe ».

    Les composantes nécessaires d’une action occidentale pour renverser l’ordre politique russe incluent un front politique de protestation dans les grandes villes du pays, aussi bien qu’une guerre économique globale destinée à mettre la population sous pression, le soutien à la dissidence aussi bien que l’organisation de manifestations par Washington et Wall Street dans les rues de la Russie. Une autre composante inclus l’armement des « opposants pacifiques » dans le but d’entraîner une escalade des manifestations, d’empêcher les forces de sécurité de rétablir l’ordre, afin de mener à bien leur renversement physique.

    Ces éléments ont tous pu être observés dans l’Ukraine voisine – une nation dans laquelle les ingérences de l’OTAN et de l’Amérique constituent un sujet d’étude de longue date. Le journal The Guardian l’admettait dans un article de 2004 : « La campagne américaine derrière les tourments à Kiev », l’article ajoutait également :

    « Alors que les avancées obtenues par la « révolution orange » sont ukrainiennes, la campagne est une création américaine,un exercice brillant et sophistiqué conçu par les agences de communication et de marketing occidentales, qui ont été utilisées en quatre ans dans quatre pays pour manipuler des élections truquées et renverser des régimes peu recommandables.

    Fondé et organisé par le gouvernement US, utilisant des consultants US, des sondeurs et des diplomates, les deux grands partis politiques américains et des organisations non gouvernementales, ce type de campagne a d’abord été utilisée en Europe à Belgrade pour provoquer la défaite électorale de Slobodan Milosevic.

    Richard Miles, l’ambassadeur américain à Belgrade, a joué un rôle clé. Et l’année dernière, en tant qu’ambassadeur à Tbilissi, il a répété l’opération en Géorgie, en aidant Mikhail Saakashvili à faire tomber Eduard Shevardnadze.

    Dix mois après le succès de Belgrade, l’ambassadeur américain à Minsk, Michael Kozak, qui avait déjà conduit des opérations similaires en Amérique Centrale, notamment au Nicaragua, a organisé une campagne identique pour faire tomber l’homme fort de la Biélorussie, Alexander Lukashenko.

    Cette opération échoua. « Il n’y aura pas de Kostunica en Biélorussie » déclara la président biélorusse en se référant au changement de régime à Belgrade.

    Mais l’expérience accumulée lors des opérations en Serbie, Géorgie et Biélorussie, a été inestimable dans la tentative de renverser le régime de Léonid Kuchma à Kiev.

    L’opération, de l’ingénierie démocratique passant par des scrutins électoraux et la désobéissance civile, est maintenant parfaitement au point et la méthode fait figure de modèle pour gagner n’importe quelle élection. »

    Comme le révèlent d’autres sources du Guardian, ce n’est pas seulement l’Ukraine qui a souffert ces dernières années de la déstabilisation américaine, de ces changements de régime, des manipulations et subversions, mais toute l’Europe de l’est. Lorsqu’on considère ces faits documentés, de telles manœuvres de Wall Street et Washington contre la Russie n’apparaissent plus seulement comme un fait envisageable, elles ont déjà eu lieu par le passé, et sont inévitables à l’avenir.

    Il y a déjà une manipulation coordonnée des prix du pétrole. La chute des cours du pétrole révèle que l’industrie pétrolière entière est manipulée non pas par les forces du marché mais par l’agenda US et ses partenaires au Moyen-Orient et particulièrement la dictature saoudienne. Bien que toute nation possède les capacités de supporter de telles mesures économiques sur le long terme comme l’ont prouvé l’Iran et Cuba, sur le court terme, l’instabilité économique est un signe avant-coureur de la subversion politique et les manifestations de mécontentement peuvent être imputées par ceux qui perçoivent cette instabilité comme relevant de la responsabilité du gouvernement en place plutôt que comme la conséquence des attaques économiques étrangères.

    Le front politique russe

    Le front politique qui aura la charge de descendre dans les rues de Russie a été identifié depuis longtemps. Il inclut les mêmes branches de nationalistes extrémistes et les groupuscules d’extrême droite qui ont détruit l’ordre politique ukrainien. Cela inclut des néo-nazis. L’une des figures à la solde des états-unis et régnant sur l’ultra-droite russe s’appelle Alexey Navalny, présenté par l’occident comme un « activiste anti-corruption ». Il s’agit en réalité d’un néo-fasciste qui opère ouvertement pour le compte de Wall Street. Navalny est membre du programme YaleWordfellows (NDT : il s’agit d’un programme de séminaires développé par l’université de Yale et destiné aux jeunes leaders étrangers dans le but de « créer un réseau de partenaires ayant les mêmes opinions ». On retrouve parmi les sponsors du programme l’Open Society de Georges Soros…)

    Voici sa présentation telle qu’elle apparaît sur son profil :

    « Navalny est le fer de lance des actions juridiques menées au nom des actionnaires minoritaires dans les grandes entreprises russes, incluant Gazprom, BankVTB, Sberbank, Rosneft, Transneft, et Surgutneftegaz, à travers l’Union des Actionnaires Minoritaires. Il a forcé avec succès des entreprises à communiquer davantage d’information à leurs actionnaires minoritaires et a poursuivi plusieurs cadres de grandes entreprises pour des pratiques alléguées de corruption. Navalny est également le cofondateur du mouvement pour l’Alternative Démocratique et a été vice-président de la branche moscovite du parti Yabloko. Il a lancé RosPil, un projet public financé par une campagne d’appel de fonds sans précédent. En 2011, Nvalny a lancé RosYama, qui combat la fraude dans le secteur de la construction routière. »

    L’Alternative démocratique, DA!, est financée par la Natinoal Endowment for Démocratie, NED, qui dépend du département d’état, ce qui implique qu’Alexey Navalny est un agent de sédition US. Le département d’état mentionne lui même DA! parmi la liste des mouvements de la jeunesse qu’il soutient en Russie.

    « DA! : Mariya Gaydar, la fille de l’ancien premier ministre Yegor Gaydar, dirige DA!. Elle est un ardent promoteur de la démocratie mais réaliste quant aux obstacles auxquels elle doit faire face. Gaydar affirme que DA! mène des activités non partisanes conçues pour sensibiliser le monde politique. Elle a reçu des financements de la NED, un fait dont elle ne souhaite pas faire la publicité pour ne pas paraître compromise avec les états-unis. »

    Le fait que ce financement n’apparaisse nulle part sur le site web de la NED indique qu’il ne s’agit pas d’une opération transparente et que la NED est engagée dans un financement clandestin.

    Navalny a été directement impliqué dans la création d’un mouvement financé par le département d’état et à ce jour les mêmes personnes qui ont fondé DA! le défendent à travers les médias occidentaux. La mention du co-fondateur Mariya Gaydar est également révélatrice, du fait qu’elle ait collaboré depuis longtemps, et occasionnellement été arrêtée avec Ilia Yashin, un autre leader d’un groupe d’opposition russe financé par la NED.

    Ilia Yashin dirige la branche moscovite du Parti pour la Liberté du Peuple et est un des leaders de la campagne « Stratégie 31 » dont les rangs sont infiltrés par des activistes entraînés et coordonnés par des ONG financées par la NED. La référence au financement de « Stratégie 31 » a été supprimée du site web officiel de la NED :

    « Groupe d’assistance de Moscou pour la mise en place des accords d’Helsinki : 50000$

    Pour focaliser davantage l’attention sur les résultats de l’Assemblée de la Liberté en Russie et le mouvement « Stratégie 31 »qui cherche à protéger ce droit fondamental. L’organisation va promouvoir un réseau d’activistes régionaux et coordonner leurs activités à travers des mini séminaires et des visites sur le terrain et conduire une campagne d’information par des conférences de presse, des posters, et des documents éducatifs relatifs à l’Assemblée de la Liberté distribués au grand public par des partenaires régionaux. »

    Egalement supprimé, « Democraty Digest », un article intitulé « Stratégie 31 : un signe de résilience de la société civile ». A l’intérieur, le « groupe de Moscou-Helsinki » est explicitement déclaré comme l’initiateur des marches de Stratégie 31 et comme un « bénéficiaire de longue date de la NED ».

    Les multiples suppressions concernant les connexions de la NED avec les activistes russes, leur financement massif et leur téléguidage, sont également un autre signe de subversion imminente. Ce nettoyage a été effectué dans l’espoir que les liens avec les activistes ne pourront pas être établis aussi vite que l’agitation se déroulera et qu’ils ne pourront pas saper la légitimité d’une nouvelle subversion pilotée par les états-unis.

    Le Parti de la Liberté du Peuple de Yashin est lié non seulement avec les financements de la NED pour la « jeunesse » mais également avec des politiciens de carrière et des businessmen oeuvrant pour des intérêts étrangers. Parmi eux on trouve Vladimir Ryzkhov, un membre du Mouvement Mondial pour la Démocratie, financé par la NED et basé à Washington (dont le profil a été également supprimé récemment). Il y a aussi Boris Nemtsov dont le conseiller, Vladimir Kara-Murza (de Solidarnost) a participé à un événement sponsorisé par la NED le 14 septembre 2011 intitulé « Les élections en Russie : votes et perspectives ».

    Il s’agit d’un front politique entièrement créé par le département d’état US et qui se positionne comme le porteur des aspirations du peuple russe alors qu’il s’agit en réalité de la création et de la perpétuation des aspirations de Wall Street et Washington.

    Sous l’agitation créée par ce front se trouve un autre front armé constitué de l’ultra-droite et de néo-nazis, sur le modèle ukrainien, mais également des terroristes armés chapeautés par l’Arabie Saoudite.

    Un petit aperçu du manuel de « sédition » américain

    L’usage d’éléments armés pour assister les tentatives de subversion politique US n’est pas une invention. Au contraire, il s’agit d’une stratégie documentée incluse dans les plans établis pour saper et renverser les gouvernements étrangers. Dans un document de politique US de 2009 intitulé « Quel chemin pour l’Iran ? » publié par la Brookings Institution et qui concerne le changement de régime en Iran il est spécifiquement mentionné :

    « Une méthode qui pourrait avoir des chances de succès consisterait à augmenter les actions par procuration visant à un changement de régime dans l’espoir que Téhéran conduise des représailles ouvertes ou semi-ouvertes qui pourraient être ensuite présentées comme des agressions iraniennes infondées. »

    Les stratèges US conspirent ici ouvertement pour organiser une provocation envers une nation étrangère par la subversion politique. L’ « acte d’agression » qui doit en résulter sera présenté comme sans rapport avec la politique étrangère US exactement comme l’a été l’implication de la Russie vis à vis de l’Ukraine ainsi que toutes les actions entreprises par Moscou depuis que les états-unis et l’OTAN ont décidé de déclencher une confrontation militaire.

    Le document aborde également ouvertement les conditions pour fomenter des troubles politiques. Dans une section intitulée littéralement « Trouver les bonnes procurations », on peut lire :

    « L’un des points les plus ardus pour fomenter une révolution, ou seulement des troubles, consiste à trouver les bons partenaires locaux. »

    Après avoir admis ouvertement l’objectif de « fomenter une révolution »ou des « troubles » le document détaille quels soutiens apporter à ces partenaires locaux :

    « … les étudiants et les autres groupes ont besoin d’un support officieux pour leurs manifestations. Ils ont besoin de fax. Ils ont besoin d’accès Internet, de financements pour photocopier des documents, et de financements pour rester vigilants quant à leur sécurité. Au delà de ça, les médias sous notre influence peuvent mettre en lumière les lacunes du régime et donner de l’importance aux critiques du régime. Les états-unis pilotent déjà des satellites de télévision en langue iranienne (La Voix de l’Amérique) et des radios (Radio Farda) qui donnent des informations non filtrées aux iraniens (ces dernières années ces médias ont absorbé la majeur partie des fonds américains pour promouvoir la démocratie en Iran). La pression économique US (et peut-être également militaire) peut discréditer le régime et rendre la population désireuse d’un changement politique. »

    Le rapport mentionne finalement les groupes armés en soutien de la subversion américaine :

    « Ceux qui souhaitent fomenter un changement de régime en Iran mettent en avant le fait qu’il est utopique d’espérer une révolution de velours. A l’inverse, ils estiment que les états-unis devraient se tourner vers les groupes d’opposition qui existent déjà, qui ont déjà montré leur volonté de combattre le régime et qui semblent disposés à accepter l’assistance américaine. Cette stratégie fait le pari que ces groupes d’opposition hétéroclites pourront se transformer en un puissant mouvement qui pourrait être capable de renverser le régime. »

    Ce qui est troublant à propos de ce rapport de 2009, c’est que chaque conspiration qu’il contient est non seulement confirmée par ces auteurs comme devant être utilisée contre l’Iran, mais qu’il est maintenant clair que des stratégies similaires ont été utilisées contre la Syrie, la Chine, et la Russie elle-même. Le « printemps arabe » était un peu plus complexe que ce mode opératoire utilisé à l’échelle régionale, mais ce qui a été fait en Syrie et en Ukraine est presque un Verbatim tiré des pages de ce manuel.

    Concernant la campagne menée contre Moscou, c’est probablement le même manuel qui sera employé une fois encore. Exposer la criminalité insidieuse des géostratèges US qui conspirent ouvertement sur la manière de provoquer les autres nations et de les entraîner dans des conflits, qui manipulent la perception de l’opinion publique afin de maintenir leur primauté morale, constitue une première étape afin d’éviter la déstabilisation et l’ébranlement de la Russie et de toutes les autres nations qui se trouvent dans le collimateur de Wall Street et Washington.

    Alors que l’Ouest continue à présenter la Russie comme l’agresseur, selon le script de la politique étrangère américaine, on peut voir que ces accusations constituent seulement une petite partie d’un plan gigantesque, insidieux et trompeur. Dépeindre la Russie comme l’agresseur permet de justifier de nouvelles mesures destinées à engager des actions de subversion politique contre cette dernière.

    Cela vise également à justifier les liens directs avec les groupes d’opposition lorsque ceux-ci sont finalement révélés, mais aussi les interventions extraordinairement agressives de supplétifs armés et des forces de l’OTAN elles-mêmes destinées à soutenir les groupes d’opposition.

    Les « invasions » spectaculaires telles que nous les imaginons, comme le blitzkrieg nazi en Europe de l’Ouest, appartiennent au passé. Les invasions au sein de la guerre de quatrième génération utilisent des faux groupes d’opposition, des soutiens militaires agissant sous couverture, et une guerre économique, politique et informationnelle à large spectre. La Russie a construit des défenses contre ce type de guerre, confondant l’occident, mais en définitive la morale et tous les avantages qui en découlent ne peuvent être l’apanage que d’un seul camp. Peut-être qu’en exposant la vérité, les procédés et l’agenda de l’occident, la Russie pourra sortir victorieuse, sinon l’Ouest continuera ses manœuvres de déstabilisation et dans ce cas elle sera laminée.

    Tony Cartalucci

    notes

    Traduction Ender : http://landdestroyer.blogspot.fr/2014/12/the-impending-russian-maidan.html

    source

    Euro-synergies lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EuEAuElZFVqBmLAueH.shtml

  • La guerre en UE avec le Daesh en 2015 ?

    Auteur des « Egarés », Jean-Michel Vernochet a passé sa vie à s’occuper du Proche-Orient et de l’Europe de l’Est. Ce grand nom dans le journalisme d’investigation a démêlé l’écheveau des relations hermétiques entre la CIA et l’Arabie Saoudite présageant un avenir peu réjouissant pour le continent européen.

    Spoutnik. On parle beaucoup de combattants de Daesh qui seraient prêts à combattre même dans le Sud-Est ukrainien et qui seraient déjà au nombre de plusieurs centaines de milliers dont 10.000 d’origine européenne…. Qu’en dites-vous en tant que spécialiste de l’islam et du Proche-Orient ?

    Jean-Michel Vernochet. Le projet d’islamisation de l’Europe est un projet fort ancien. Ils veulent en faire une Dahr-al-Islam c’est-à-dire une terre d’islam. Et il est bien vrai que certains veulent en faire une Dahr-al-Harb ce qui veut dire une terre de la guerre. Vous avez peut-être suivi les récents faits divers en France, à Nantes, à Dijon et je ne sais plus quelle autre banlieue ; les policiers qui sont attaqués à coups de couteau… Des voitures qui foncent dans la foule ! A Dijon et à Nantes ! Il y a des blessés graves. La multiplication d’incidents, pas du tout anodins ! Les autorités les présentent comme s’il n’y avait pas de lien entre eux. Mais il y en a forcément un ! Les gens présentés toujours et partout comme des déséquilibrés le font ! Même si leurs motifs sont strictement individuels. Ça va de soi qu’il est autrement plus rassurant de les présenter comme des déséquilibrés ! Sans doute le sont-ils et c’est pour ça qu’ils passent à l’acte, mais il y en a beaucoup d’autres qui réfléchissent aux moyens de passer à l’acte plus froidement et avec encore plus d’efficacité et plus d’effet de dévastation.

    Donc l’Europe n’est pas à l’abri. D’autant que la France fait partie avec le Royaume-Uni et l’Australie (vous avez vu les événements récents là-bas !) font partie de la coalition de 61 Etats que les Etats-Unis ont réuni sous leur houlette pour combattre une entité qu’ils ont encouragé et qu’ils soutiennent par ailleurs ! Là aussi il y a un paradoxe, mais il n’est certainement qu’apparent puisque lorsqu’on pilote une voiture de course, on n’oublie pas de mettre un frein à côté de l’accélérateur. Donc d’un côté on soutient, de l’autre on combat et on essaie de limiter puisqu’il faut à la fois protéger le Kurdistan et la Turquie qui n’est pas membre de la Coalition ! Il faut protéger aussi les intérêts proche-orientaux. Il y a aussi la politique de rapprochement avec l’Iran – politique absolument nécessaire, tant sur le plan énergétique d’ailleurs, que surtout sur le plan de normalisation de la situation en Irak où la majorité de citoyens est chiite !

    Donc je ne raisonnerais pas en termes : « guerre globale – guerre locale »… Les deux événements sont certainement liés, et on l’a vu très tôt au Maïdan d’ailleurs intervenir les éléments en provenance de Tchétchénie ! Cela a été peu documenté et peu ébruité, mais c’est un fait ! Aujourd’hui les militants islamistes ont beaucoup de mal de combattre sur ce front directement, mais il y a d’autres fronts ! A ne citer que le front du Haut-Karabakh, à titre d’exemple, dans le Caucase. C’est des fronts chauds. On ne parle jamais de ces événements, mais tout récemment l’Azerbaïdjan avait défendu un hélicoptère arménien ou du Haut-Karabakh. Et on sait que les combattants islamiques ont des intentions bien précises d’aller combattre sur ces fronts. Je rappellerai pour ceux qui croient aussi que les guerres régionales ne recrutent que des combattants régionaux, la participation thétchène dans les zones de guerre en Syrie et en Irak est bien évidente. Un autre exemple : les combattants d’Ouïgour qui viennent des confins de la Chine !

    Non seulement les autorités chinoises ne peuvent l’ignorer, surtout pour ce qui est de Xi-Jang. Pour ce qui est des Chinois de Pékin, ils restaient non pas prudemment, mais plutôt sagement en retrait de la scène de conflits et de confrontation de Proche-Orient, mais aujourd’hui ils s’y trouvent directement impliqués ! Et par le truchement de l’Organisation de Shanghai, ils renforcent le bloc défensif Russie-Chine auquel il faudra peut-être adjoindre l’Inde !

    Il y a aussi Al-Qaeda qui vient de déclarer allégeance à l’Etat Islamique c’est-à-dire au Khalifat de Mossoul ! Ill faut savoir que l’Inde compte 400 millions de musulmans… Et que très tôt déjà, c’est-à-dire depuis le dix-neuvième siècle, certaines sectes indiennes avaient prêté allégeance à des mouvements wahhabites qui s’étaient développés, notamment au Pendjab et à Peshawar ! Le phénomène est donc très ancien contrairement à ce que l’on pourrait croire. Mais ils prennent aujourd’hui une dimension globale. Nous nous situons dans un contexte de mondialisation et surtout, de toute évidence, cela produit l’effet d’une tâche d’huile. Avec le grand danger que les Occidentaux qui n’ont pas lu « Les Egarés », ne font pas la distinction entre les différentes écoles de jurisprudence coranique et la secte fanatique djihadiste et takfiriste qui se propage grâce aux pétrodollars en Occident avec toutes les mosquées construites par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Cette problématique proche-orientale envahit nos existences !

    Alexandre Artamonov

    notes

    Commentaire de la Rédaction (la voix de la Russie). « Les Egarés » est vraiment à recommander à tout un chacun parce qu’on y découvre le monde des sectes musulmanes intrinsèquement liées avec le renseignement américain qui a fait de l’Arabie Saoudite son cheval de bataille. Il est à rappeler tout de même que, de tout temps, les Sunnites se sont référés à l’exemple de l’Empire ottoman qui incarnait pour eux les lumières de l’ummah c’est-à-dire du monde de l’islam. La Sublime Porte une fois renversée, l’Occident enfanta, pendant la Première guerre mondiale, un monstre sorti du giron du vingtième siècle qui n’est pas sans rappeler les sectes protestantes du dix-septième siècle européen. Comme de ces sectes protestantes naquit l’Amérique, de même, les sectes takfiristes et soufi enfantèrent un nouvel Etat terroriste si cher au cœur de Washington.

    Et cet Etat infecta le Proche-Orient étant la cause passive de l’opposition de la Palestine avec Israël (soutenu aussi par les Etats-Unis), de la destruction de l’Irak, de la Libye, du Liban, de la Syrie, du Mali, des malheurs du Caucase russe…. La liste peut être longue. Et maintenant ayant déblayé le terrain, les Etats-Unis créèrent ensemble avec l’Arabie Saoudite toute une armée dont le but ultime est l’Europe. Une armée aguerrie et qui n’a pas peur de décapiter à l’arme blanche… Une armée faite des gens qui combattent dès leur prime adolescence et qui ont tout perdu… Une armée qui aura en face d’elle des êtres éthérés, dégénérés, athées et asexués dont le souci majeur est la théorie du genre et les déviations sous toutes les formes possibles et impossibles. Pauvre Occident !

    source

    La Voix de la Russie :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuEAVlkylkvnjNqXRO.shtml

  • Sortir de l’Otan: Ria Novosti évoque le combat du FN

    Une courte dépêche de l’agence de presse russe Ria Novosti mise en ligne le 21 décembre a fait état des  voeux de Bruno Gollnisch et du Front National de recouvrer notre  entière souveraineté et indépendance .

    « La France doit sortir de l’Otan si elle veut jouer son propre rôle sur la scène mondiale et ne pas rester à la remorque des Etats-Unis, estime le chef de file du Front National, député européen Bruno Gollnisch.

    Selon lui, la France est en mesure d’assumer un rôle international et ne doit pas rester au sein de l’Otan ou naviguer dans le sillage de Washington.

    Auparavant, la présidente du Front national Marine Le Pen, ainsi que la député FN à l’Assemblée nationale Marion Maréchal-Le Pen se sont prononcées en faveur de la sortie du pays de l’Alliance atlantique ».

    http://gollnisch.com/2014/12/24/sortir-de-lotan-ria-novosti-evoque-le-combat-du-fn/