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insécurité - Page 955

  • Pétition contre la guerre en Syrie

    Signez et faites signer de toute urgence notre pétition au Président de la République !

     

    Monsieur le Président,

     

    Nous entendons avec inquiétude les bruits de bottes s’intensifier autour de la Syrie.

     

    Nous qui,  depuis des mois, suivons avec vigilance et angoisse l’actualité dans cette région du monde, ressentons le pressant devoir de protester par avance contre toute participation française à une action aux conséquences incalculables, mais qui serait désastreuse pour toutes les chrétientés de la région.

     

    La France, traditionnelle protectrice des chrétiens d’Orient, va-t-elle s’associer à une aventure militaire qui, de toute évidence, mettrait cette région, déjà tant éprouvée, à feu et à sang ?

     

    La France, traditionnel recours des minorités opprimées de cette région, va-t-elle assumer l’inévitable arrivée des islamistes radicaux les plus barbares à la tête de ce pays (en attendant la chute, presque aussi inévitable, de la fragile démocratie libanaise) ?

     

    Nous n’avons aucune tendresse pour l’actuel pouvoir syrien. Mais l’intervention “occidentale” annoncée reposerait, une nouvelle fois, sur une manipulation médiatique. Alors que l’enquête internationale n’est pas conclue, il est insensé d’affirmer hautement que Bachar Al-Assad a fait gazer les populations civiles. Il est de notoriété publique que les prétendus rebelles (dont la plus grosse partie est, en réalité, constituée de djihadistes étrangers appartenant à Al Qaïda et à d’autres groupuscules que vous n’oserez sans doute pas qualifier, comme certains médias, « d’opposition démocratique ») ont pris des sites militaires et donc sans doute des réserves d’armes chimiques. Il est donc à peu près impossible de savoir sans une enquête approfondie ce qui s’est réellement passé. Malgré cela, vous laissez vos ministres désigner hautement des coupables tout trouvés et annoncer une intervention militaire pour laquelle le Parlement n’a même pas été consulté.

     

    Nous vous demandons instamment de refuser cette intervention désastreuse et précipitée.

     

    D’abord, parce que la France n’a aucun intérêt stratégique à l’embrasement d’une zone où elle était traditionnellement influente et écoutée.

     

    Ensuite, parce qu’il est impossible, en l’absence de toute prise de position du Conseil de sécurité de l’ONU, de parler d’une intervention internationale. Dans l’état actuel des choses, il ne s’agirait que d’une intervention unilatérale sans aucune légitimité juridique – intervention d’autant moins fondée que la plupart des dirigeants occidentaux qui s’y préparent ont publiquement dénoncé l’intervention américaine en Irak, pourtant infiniment moins dangereuse.

     

    Enfin, et surtout, parce que les premières victimes de cette guerre, et du régime qui en sortira le plus vraisemblablement, seront les minorités syriennes – tout spécialement la minorité chrétienne – à l’égard desquelles la France a des devoirs, maintes fois confirmés par les traités internationaux, puis par un effet de dominos les minorités chrétiennes de toute la région.

     

    C’est pourquoi les signataires de cette lettre vous adjurent solennellement de refuser de laisser la France être entraînée dans une aventure militaire funeste pour la paix du monde, pour notre pays, pour nos soldats, pour le Proche-Orient, et pour les chrétiens de Syrie.

     

    Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de notre très haute considération et de notre vigilante attention.

     

    Guillaume de Thieulloy (Riposte Catholique)

     

    Daniel Hamiche (L’Observatoire de la Christianophobie)

     

    Michel Janva (Le Salon Beige)

     Le Salon Beige

  • Marseille est l'avenir de la France : plus belle la vie ?

    Nouvelles de France a retrsancrit l'intervention d'Eric Zemmour sur RTL :

    "Ce fut Marseille, super-star de l’été, mais enfin, pas comme capitale européenne de la culture ou pour les exploits de l’OM. Non, comme capitale du crime et de l’impuissance de l’État. Les meurtres en série et les défilés de ministres se sont enchaînés dans une sarabande médiatisée qui exposait alternativement la férocité des uns et le ridicule des autres. [...]

    Il est cruellement paradoxal de voir les socialistes s’en prendre à Jean-Claude Gaudin alors que le maire de Marseille s’est depuis vingt ans, sous l’influence de l’Église, humblement soumis à toutes les injonctions de la gauche, renonçant à son alliance des années 80 avec le Front national, se couchant devant les syndicats du port et des éboueurs, repoussant les mesures ostensiblement sécuritaires et chantant les louanges de l’immigration, chance pour Marseille et chance pour la France. Il est allé jusqu’à imiter tardivement les maires de Paris et de Lyon, s’efforçant à coups de campagnes de com’ et de grands travaux d’urbanisme, de boboïser une ville populaire afin de la mettre au diapason des grandes métropoles européennes. La ville a gardé quand même une part de sa magie, elle a absorbé les vagues d’immigrants depuis les colonies grecques de l’Antiquité jusqu’aux Comoriens d’aujourd’hui. Mais la cité cosmopolite d’antan n’est plus, les quartiers nord sont uniformisés par des populations qui ont repoussé les Marseillais arrivés avant dans le Sud de la ville, les enfermant dans un ghetto d’Européens assiégés. L’identité des enfants des quartiers nord de la ville est à la fois marseillaise et musulmane, mais elle n’est plus française. La série télévisée « Plus belle la vie » n’est pas tournée à Marseille par hasard, elle est une réécriture en rose de la réalité, un village Potemkine sur écran, une réinvention à la manière stalinienne de l’utopie multiculturaliste. La trilogie de Marseille n’est plus Marius, Fanny, César mais désindustrialisation, décentralisation, défrancisation. La trilogie noire de Marseille est la pointe émergée du malheur français, Marseille est l’avenir de la France."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Thierry Meyssan - " la guerre imminente contre la Syrie?"


    Thierry Meyssan - " la guerre imminente contre... par zapataguevara

  • France : La drogue génère 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an

    Deux milliards d’euros! C’est, selon Manuel Valls, ce que rapporte la drogue au crime organisé chaque année en France. C’est aussi l’équivalent de l’ensemble des salaires versés chaque année aux agents en tenue de la police nationale. L’État et l’Assurance-maladie ont budgété, pour leur part, en 2012, un montant total de 1,5 milliard d’euros pour lutter contre ce fléau… La résine de cannabis occupe la moitié du marché.

    Les chefs de réseaux doivent bien sûr financer l’approvisionnement et l’armée des petites mains qui font vivre ce commerce illicite. Les quelque 250 tonnes de résine de cannabis consommées annuellement dans l’Hexagone rapportent un milliard d’euros environ aux voyous. Et l’ensemble des autres drogues (cocaïne, héroïne, produits de synthèse) vient abonder ce pactole d’un milliard d’euros supplémentaire.

    «À Marseille, il nous arrive maintenant d’arrêter en flagrant délit des dealers porteurs d’un bracelet électronique! C’est dire la valeur dissuasive de certaines sanctions…» Cette confidence teintée d’ironie émane d’un haut responsable policier de la cité phocéenne. À l’entendre, «les profits réalisés dans les quartiers sont tels aujourd’hui que les voyous se croient intouchables. Le trafic de stups a ruiné la valeur du travail».

    Les banlieues sont mises en coupe réglée par des mafias structurées

    Pour la police judiciaire, «l’activisme et les capacités d’adaptation des organisations criminelles issues des cités sensibles, responsables des importations massives de cannabis marocain et du déploiement continu des flux de stupéfiants, demeurent la principale source d’irrigation de l’économie souterraine».

    Les banlieues sont aujourd’hui mises en coupe réglée par des mafias structurées. Avec une jeune génération, issue de ces quartiers, qui «monte en puissance», selon la police, mais aussi des organisations criminelles étrangères, russophones, italiennes, chinoises, africaines, entre autres, qui s’implantent dans toutes les grandes villes.

    Les plus impliqués dans ces trafics se considèrent avant tout comme des commerçants. Ils tiennent même une comptabilité. Le 30 décembre 2011, Le Figaro avait révélé le contenu des livres de compte d’un dealer de la cité de la Visitation, dans les quartiers nord de Marseille: 100.000 euros de bénéfices par mois, pour quelques halls d’immeubles. Or la Cité phocéenne compte des dizaines de pas-de-porte «exploités».

    En Seine-Saint-Denis, il n’est pas rare d’arrêter au bas des immeubles des dealers en possession de 30.000 euros. La justice, débordée, est lente à les condamner. Mais elle agit, malgré tout, élaborant de nouvelles stratégies. Au début de l’année, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), elle a ordonné l’expulsion de plusieurs familles d’une cité en raison des troubles occasionnés par le trafic de drogue orchestré localement par leurs enfants.

    Administrer une amende douanière au vendeur comme au client

    D’autres solutions alternatives voient le jour sur le terrain. Ainsi, la la taxe directe au portefeuille. Son principe: administrer une copieuse amende douanière au vendeur comme au client lorsqu’ils sont pris sur le fait. Des équipes mixtes de policiers et de douaniers montent donc des opérations coup de poing sur les lieux de deal. Ce qui est censé avoir des vertus dissuasives.

    Les policiers toutefois ne sont pas naïfs, leur travail au quotidien ne mettra pas fin au trafic. Mais des points de vente ferment et cela assure, pour un temps au moins, la tranquillité publique là où la pression du deal devenait insupportable. «Cette action est essentielle, assure un commissaire de la police judiciaire parisienne. Ne serait-ce que pour signifier aux riverains de certains HLM soumis à la loi de l’omerta et des représailles que l’État ne les abandonnera pas.»

    Le Figaro  http://fortune.fdesouche.com/316121-france-la-drogue-genere-2-milliards-deuros-de-chiffre-daffaires-par

  • Iran-USA : une pause dans l’escalade

    Depuis la Révolution islamique de 1979, l’Iran considère les Anglo-Saxons comme ses pires ennemis. En réponse, Tel-Aviv et Washington n’ont cessé de bruisser de rumeurs de guerre contre Téhéran, jamais suivies d’effet. Vernon Sullivan analyse ici les intérêts et l’idéologie des deux camps dans les contextes régionaux et internationaux. L’élection de cheikh Hasan Rohani pourrait n’être qu’une pause dans l’affrontement.

    Si l’on en croit les agences de presse réputées bien informées, les analyses internes des États-uniens sont actuellement très divergentes quant à l’opportunité d’aider Israël dans son projet de refouler l’Iran et le contenir dans ses frontières. Pour les uns, il faut s’y atteler aussitôt que possible et donc poursuivre la guerre syrienne qui n’est que le stade inférieur d’un conflit qu’il est nécessaire d’élargir. Pour d’autres, la guerre comporte des risques trop importants : la destruction du potentiel militaire iranien va entraîner un déséquilibre des forces dans le Golfe au profits des Émirats sunnites, dont la politique ultérieure n’est pas prévisible et qu’il faut envisager de combattre sur le pourtour méditerranéen, dans un délai moins éloigné qu’on ne l’a espéré, à quinze ou vingt ans d’ici. Le lobby pacifiste et temporisateur de Washington s’inquiète principalement des objectifs de certains groupes de pression d’inspiration religieuse, qui se sont montrés souvent bien plus bellicistes que le régime de Téhéran et prêts à soutenir sur certains théâtres des fanatiques qui nuisent franchement aux intérêts de l’Occident.

    Cette inquiétude diffuse explique les atermoiements de l’administration démocrate, qui veut inscrire la diplomatie et l’action militaire des États-Unis dans la continuité des politiques poursuivies sur quatre décennies en même temps qu’elle en sent les défauts et s’effraie d’une possible émancipation militaire des puissances financières sunnites. Le débat fait rage dans le microcosme des experts anglo-saxons du monde arabe et l’absence de ligne unique apparaît nettement dans les publications relatives à la poursuite de la guerre globale engagée en 2001. Pour certains, il urge d’accorder à Israël une licence illimitée pour punir tout agresseur et même prévenir toute possibilité d’attaquer. Pour d’autres, il faut aider l’émergence de nouveaux protagonistes et par exemple donner le maximum d’espace aux menées du Qatar, dont les générosités ont pour principal but de gommer les impacts des aides que l’Iran distribue à certains mouvements rebelles au nom d’un islam réunifié – le vœu irréaliste de l’imam Khomeiny.

    Des observateurs plus fins démontrent que les visées des émirs du Golfe sont changeantes et pas toujours identiques à celles du royaume saoudien. Que le monde sunnite paraît ainsi plus divisé que l’arc chiite qui, malgré les vieilles rivalités politiques et de profonds désaccords d’obédiences, se conduit ces temps-ci comme une forteresse assiégée. La politique intérieure du régime irakien témoigne ainsi de la volonté de s’opposer à toute reprise en mains par les clans sunnites que les Ottomans avaient choisis et l’Angleterre confortés, et que soutiennent aujourd’hui les princes du Golfe. La récente décision d’interdire la diffusion d’une dizaine de chaînes de télévision appartenant aux grandes familles régnantes sunnites est un symptôme : Al-Jazeera, Al-Sharqiyah, Al-Sharqiyah News, Babylonian, Salah Al-Din, Anwar 2, Al-Tagheer, etc. sont désormais incriminées d’incitation à la haine interconfessionnelle et donc de répandre le ferment de la guerre civile. L’Irak se donne les moyens d’en limiter la réception, les chancelleries occidentales ne sont pas en mesure de s’opposer à cette entorse flagrante à liberté d’information.

    États-uniens et Européens sont toujours plus confrontés à ce genre de déconvenues, qui motivent une sorte de repli psychologique sur Israël, seule alliée régionale aux idéaux d’inspiration occidentale. C’est ce qui explique le retour en grâce du régime belliqueux de Netanyahou. Désormais, bien que ce choix ne plaise pas aux Démocrates et à la majeure partie de leur électorat, le Pentagone va s’accommoder de débours importants, et tant pis pour les économies budgétaires ! Le ministère US de la Défense est invité à réfléchir aux modalités d’un rabais de dix milliards de dollars sur la vente de matériel de précision à Israël, l’Arabie saoudite et les Émirats Arabes Unis. Selon le New York Times, il s’agit de renforcer la ligne de défense contre le potentiel d’agression iranien. Mais le même journal constate que le rabais permet d’abord d’offrir à Israël un Boeing KC-135 Stratotanker pour le ravitaillement en vol de chasseurs bombardiers, des radars Osprey V-22 dont aucun pays de l’OTAN ne dispose à part les USA, et 26 chasseurs F-16. Ces matériels cumulés font d’Israël, de l’aveu même des officiels états-uniens, un agresseur potentiel de l’Iran.

    Dans le même temps, le nouveau ministre US de la Défense s’affirme pour la première fois, le 2 mai, en accord avec son homologue britannique sur la nécessité de fournir enfin des lots d’armes létales aux rebelles de l’Armée syrienne libre. On a donc compris que commençait une phase nouvelle du conflit proche-oriental, dont l’objectif ultime est la chute du régime iranien. Il s’agirait d’accélérer la conclusion du conflit syrien pour entrer dans la dernière phase de l’entreprise conduite depuis 2002. Pourquoi faut-il presser le pas ? pour une raison immédiate : l’Iran n’est pas encore en mesure de porter des coups majeurs. Pour une raison plus lointaine : il ne reste que dix ans pour
    - priver la Chine de cet allié potentiel encombrant et
    - précipiter le repli de la Russie vers le nord.
    Selon l’institut CSIS, la ligne rouge peut être franchie par l’Iran si des fusées de type S-300, dont la Russie lui avait refusé la vente, sont fabriquées et lancées par l’Iran lui-même. Car ce sont les seuls projectiles en mesure d’atteindre Israël. Le même institut états-unien suppose qu’Israël a de son coté réussi à augmenter la portée de ses propres fusées et se trouve pour la première fois en mesure de frapper l’Iran avec des charges à hydrogène qui causeraient des centaines de milliers de victimes.

    La guerre devenait pour certains une question de semaines. Le couronnement de tous les efforts entrepris depuis 2001 interviendrait vers la fin de l’été 2013. Certains des cercles religieux conservateurs de Téhéran l’ont compris, de même que les Iraniens fortunés et modernes que les gesticulations du populiste Ahmadinejad tenaient un peu en lisière. Un danger bien réel, concrétisé désormais par le plan de modernisation de l’armée israélienne et la livraison d’armes US modernes pour un montant de 10 milliards de dollars, a motivé la subite volte-face du Guide de la révolution islamique Ali Khamenei en faveur d’un conservatisme moins offensif. Khamenei a compris qu’il fallait tout faire pour éviter l’affrontement et que le meilleur moyen serait de proposer un nouveau partage régional. En ce sens, Rouhani est l’homme providentiel car son programme permet deux choses :
    - tenter l’ajournement du programme états-unien de reconquête et
    - mobiliser la société en redonnant aux classes dominantes et moyennes l’espoir d’une sortie du marasme économique.
    Le message de Khamenei a été clair durant la campagne : « Je souhaite que tous les Iraniens aillent voter, ceux qui veulent sauver notre système autant que ceux qui n’en veulent plus, car les uns et les autres doivent garder confiance en l’institution de la République islamique elle-même ». Entendue comme le rejet des manipulations de 2009 et donc le désaveu public des choix d’Ahmadinejad, cette phrase a fait voter des millions d’abstentionnistes potentiels en faveur d’un homme qui aura pour objectif la consolidation des acquis par la négociation.

    Soudain, les conditions imposent aux Occidentaux de mesurer plus précisément de quelle manière et à quel prix on parviendra à faire plier l’Iran : d’un coté, l’embargo est un succès, la catastrophe monétaire interne et la baisse de l’approvisionnement en denrées de base ont été des facteurs déterminants de la défaite électorale des intransigeants. Mais en même temps, cet embargo n’arrange aucun des voisins de l’Iran. L’Irak le contourne sans cesse, la Turquie par à-coups et en cachette, l’Inde ne renonce pas à un certain volume d’échanges non monétaires, le Pakistan rejoint ce club en mettant en service un pipeline. Par ailleurs, l’endiguement n’est pas une vraie réussite car Téhéran consolide une influence réelle sur l’Irak, l’Arménie et des populations chiites autrefois très peu perméables à son discours — au Yémen, en Afghanistan et Syrie —. L’Axe du mal a donc tendance à s’étendre. La généralisation des guerres lui offre de préciser un discours de plus en plus clairement dirigé contre l’Arabie Saoudite, pays et régime que la propagande iranienne assimile désormais aux assassins des Imams martyrs.

    L’Iran joue à présent la carte d’une réorientation confessionnelle du messianisme révolutionnaire qui peut justifier le projet inavoué d’abandonner les Palestiniens sunnites à des « Frères » plus proches d’une conception de l’islam que les Iraniens ne veulent plus se forcer à partager. Cet abandon revient à relâcher la pression contre Israël. Le débat est ancien au sein du pouvoir iranien. Mir Hossein Moussavi disait en 2009 : « Dépensons notre argent pour nous et pas pour les Arabes ». Même des partisans de la guerre sainte endurcis comme Mohammad Ghalibaf, le maire conservateur de Téhéran, candidat malheureux à la dernière présidentielle, ont dressé durant la campagne un tableau affligeant de la politique palestinienne d’Ahmadinejad. Qalibaf a même estimé que la négation du génocide des Juifs d’Europe avait été une erreur magistrale du régime, nuisible à la cause palestinienne, et qu’aucun politique sérieux ne pouvait continuer à faire du conflit avec Israël une bannière de ralliement. Il serait en effet temps de rappeler que la République islamique n’a jamais introduit de mesures discriminant les juifs dans la vie sociale. Du coté des Pasdarans, garde prétorienne devenue le nœud du pouvoir économique aussi bien que policier, on entretient sans doute les illusions nécessaires à la mobilisation des énergies, sur les moyens de l’armée iranienne, sa capacité à résister à toute intervention étrangère. On veut justifier un train exorbitant de dépenses d’armement par une forte volonté de venir en aide aux chiites libanais comme au régime syrien. Mais de là à croiser le fer pour l’avenir de sunnites en fin de compte toujours prêts à répondre à d’autres appels...

    Cette redoutable habileté à négocier des virages politiques très aigus n’est pas nouvelle dans l’histoire iranienne. Prenant la mesure de l’expérience millénaire d’un empire régional décidément roué, l’administration démocrate demande conseil et reçoit des messages opposés de la part de think tanks rivaux : tantôt l’Iran reste le grand déstabilisateur de l’édifice consolidé après 1956 (alliance avec Israël en même temps qu’avec les Saoudiens) et donc il doit être vaincu et démembré, tantôt l’Iran serait en partie un facteur d’équilibre, notamment sur sa frontière orientale parce que son rôle en Afghanistan a été moins négatif qu’on ne l’a craint : il contribue à l’émiettement, nourrit le désordre, mais coopère également avec toutes les parties et ne semble pas vouloir agresser l’OTAN. Enfin, une nouvelle génération de stratèges US se souvient du poids relatif de l’islam non arabe dans le monde, notant l’indifférence des masses musulmanes asiatiques à la question très arabe du statut de la Palestine. Ils se demandent si l’on peut résoudre la question israélo-palestinienne sans faire occuper les territoires arabes par des troupes occidentales garantes d’une évacuation par Tsahal, pour aussitôt démontrer l’absurdité de cette solution : encore une aventure dont le bénéfice est improbable. En clair, se battre pour un monde arabe pacifié et modernisé, vivant en symbiose avec un Israël pacifique ? buts chimériques, coût faramineux ! on ne dispose pas d’alliés suffisamment forts pour faire le travail que les États-Unis ne veulent plus prendre en charge. Les moyens militaires de la Turquie s’avèrent limités, les arabes n’ont pas d’objectifs communs.

    Reste l’Iran, un régime solide qui s’attache à placer l’Irak dans son orbite et peut le faire basculer avec lui dans une alliance russo-chinoise. Avant de se désengager de l’ornière proche-orientale, il faut peut-être reprendre le dialogue et faire une offre à l’Iran, afin d’être plus à l’aise pour opérer le redéploiement annoncé vers le Pacifique. Car l’Amérique se demande quel sera son intérêt dans la guerre. Ne peut-elle pas en faire l’économie sans pour autant dévier de son objectif premier qui a toujours été de reprendre pied en Iran ? Que gagnera Israël en favorisant une grande coalition contre l’Iran ? Et si elles obtiennent une victoire décisive, les puissances sunnites consolidées resteront-elles des alliées ? Faut-il s’associer aux alliances que Français et Britanniques mettent en place ? [1] Et si ces alliances semblent solides, le projet ultérieur des petits Émirats n’est-il pas de s’émanciper de la tutelle saoudienne, avec ou sans le soutien des Occidentaux ?

    En face, bien qu’il sache parfaitement tenir son rôle de loup garou, l’Iran peut aisément faire figure de partenaire plus fiable sur la durée. Pas plus qu’avec les Turcs, le commerce avec les Iraniens ne réserve de mauvaises surprises. Jusqu’à la toute dernière décennie, l’Iran s’est toujours efforcé de rester dans la sphère commerciale européenne. Coûte que coûte, en dépit des embargos, le volume de son commerce avec l’Union européenne est resté bien supérieur à celui des échanges avec l’Asie. Durant les quinze années qui suivent l’armistice avec l’Irak, les quatre principaux partenaires commerciaux de l’Iran ont été, par ordre d’importance, l’Allemagne, le Japon, l’Italie et la France. L’essentiel des véhicules construits sur place relèvent d’un approvisionnement en pièces détachées importées de l’UE. La maintenance des puits de gaz et pétrole en dépend aussi. Ce n’est qu’en 2009 que la balance penche pour la première fois du coté de l’Asie. Une tendance qui s’accélère très vite pour aboutir en 2012 à une baisse de moitié du volume d’échanges avec l’Europe tandis que les puissances asiatiques prennent toute la place au travers de leurs achats de pétrole brut : Chine, Inde, mais aussi Japon et Corée du Sud. D’une certaine manière, cet embargo imposé par les États-Unis nuit plus aux alliés européens qu’à quiconque. Le blocus est bancaire et donc monétaire, sans effet sur les échanges marchandises particulièrement denses avec les EAU, l’Inde et la Turquie. Quelques transactions ont été faites sur la base de l’étalon or, ce qui met en cause le monopole de fait du pétrodollar et constitue donc presque un acte de guerre contre les États-Unis. Qui plus est, l’Iran exporte désormais des produits autres que les hydrocarbures, des minerais et des pierres de construction – par ex. du marbre maquillé sur les marchés, du bitume... renforçant ses relations commerciales avec de nouveaux émergents islamiques d’Asie comme la Malaisie et même avec le Brésil.

    Pour mettre l’Iran à genoux, il faut faire des efforts démesurés, non seulement bloquer les échanges avec la France, l’Italie et l’Allemagne, mais déstabiliser des circuits traditionnels de contrebande : depuis 18 mois, on a invité le Qatar et Dubaï à expulser les hommes d’affaires iraniens qui entretenaient un commerce côtier séculaire, à présent illégal. On les renvoie, mais c’est peine perdue car les Iraniens trouveront pour ce commerce des mandataires indiens ou pakistanais. Les prix monteront, mais les biens continueront de transiter. La société iranienne est mal en point, mais le nerf du nationalisme n’est pas atteint. La croissance démographique des sunnites ne met pas en cause le leadership chiite et les clivages claniques continuent d’empêcher la structuration de partis politiques exprimant les revendications nationales des minorités ethniques. On peut bien jouer les cartes de l’indépendantisme baloutche et de la guerre civile au Kurdistan, on peut inciter l’Azerbaïdjan à une rhétorique guerrière de libération des turcophones, mais les effets de ces jeux se sont avérés très limités. Il serait plus payant de se trouver des alliés au sein des élites persanes.

    D’autant que la bourgeoisie commerçante iranienne ne peut se faire à l’idée que la situation doive s’éterniser. Dans son ensemble, elle a peu d’appétit pour des produits asiatiques réputés moins durables que les produits européens. Elle tient à garantir un volume d’achats de biens de luxe qui s’écoulent très bien. Les Iraniens payent et ne mettent pas en cause le principe du marché, ils ne se réclament pas d’une économie de rapines. Se croyant moins immoraux que des systèmes politiques plus fermés que le leur, les Iraniens ne parviennent pas à se persuader qu’ils font figures d’ennemis idéologiques des États-Unis. La préférence pour les Saoudiens et le soutien au Pakistan font ricaner ou grincer à Téhéran. On la comprend comme une déclaration de guerre à l’indépendance du pays, un désir de détruire l’État-nation dont la politique ne suit pas l’injonction de libre-échange intégral et de « gouvernance mondiale ». Khamenei fait valoir que cette agressivité US est dans la continuité d’une politique de la canonnière pratiquée en continu par les Russes et les Anglais, de 1828 à 1953, annihilant toute tentative d’instaurer une démocratie parlementaire. Il fait aussi valoir que les ressources gazières seront à très brève échéance plus importantes que les ressources pétrolières et que l’objective de mainmise sur l’Iran s’explique par le fait que ce pays est le troisième détenteur de réserves prouvées... Enfin, et comme d’ailleurs beaucoup d’observateurs du monde arabe, les idéologues iraniens soulignent que le morcellement est un principe d’action que les États-Unis ont toujours privilégié parce que la division est une garantie de leur hégémonie. L’éclatement de l’URSS, de la Yougoslavie, la destruction de l’État irakien sont autant d’exemples ; les conciliabules engagés sur une possible partition de la Syrie en sont la confirmation.

    On peut aisément objecter que cette partition n’est pas l’objectif premier des Occidentaux et que l’OTAN n’est jamais, sous toutes les latitudes, favorable qu’en dernière instance à la révision des frontières existantes. Mais cette objection n’est pas reçue dans un pays qui se considère comme le « morceau le plus juteux » de toutes les parts du gâteau moyen-oriental. À intervalles réguliers, la presse iranienne montre des cartes imaginaires d’un Iran dépecé par les Arabes et les Turcs pour le plus grand profit des Anglo-Saxons. Dans cette optique de résistance, l’Iran se présente souvent comme l’un des seuls bastions de résistance à la pénétration destructrice par les lois dissolvantes du marché. Inspiré par Chavez, Ahmadinejad faisait de leur négation un axe majeur de sa politique, justifiant un vaste réseau de prébendes et de redistributions au profit des défavorisés. Mais la réalité de la société de classes contredit totalement ce discours collectiviste, car l’Iran n’est jamais sorti de l’Économie-Monde, il n’a jamais eu de programme autarcique, et la teneur du discours dominant dans les cercles décideurs est exactement inverse : pour les élites locales il est temps de renverser la vapeur, d’embrasser avec ferveur une « Amérique » toujours admirée, temps de voir revenir les exilés qui ont si bien réussi en Californie, de faire avec eux de bonnes affaires, de restaurer la capacité industrielle, d’adopter le modèle turc.

    Pour les marchands comme pour beaucoup de dignitaires religieux iraniens, il y a une opportunité à saisir : montrer aux États-uniens qu’ils sont bienvenus, que le peuple iranien est en adoration devant leur modèle de civilisation, et obtenir en retour de cet indéniable amour une marge de manœuvre diplomatique et commerciale dans tout le Proche-Orient, au Pakistan et en Afghanistan. Mais il est peu probable que les Yankees sachent répondre à cette crise d’affects débordants d’Orientaux excessifs, un peu perturbés, visionnaires. Parce qu’ils n’oseront pas franchir le pas, qu’ils ne voudront pas tourner le dos aux Saoudiens, respecter le désir d’hégémonie régionale, ne comprendront pas l’intérêt qu’il y aurait à faire des Iraniens leurs factotums aux marches de la Chine. Cette incapacité vient d’être démontrée vis-à-vis de la Turquie : sa puissance retrouvée a été ébranlée et la personne d’Erdogan vouée aux gémonies. Gageons que Khamenei en tirera argument et que les voix hostiles aux US vont dominer, disant : « Ne cédons sur rien, on ne peut pas leur faire confiance ! » ce qui conduira les faucons de Washington à marteler de plus belle : « Persia delenda est ! »... À moins que le goût de la nouveauté ne l’emporte au Département d’État et que de jeunes ambitieux n’accompagnent quelques enturbannés finauds dans une méditation à laquelle le fondement religieux de leur pensée les invite ensemble. Une excentricité vraiment novatrice qui se baserait sur une réflexion digne de celles des théologiens de l’âge baroque. L’élection d’un pape jésuite suggère que le temps en est venu. Kerry pourrait se souvenir de Bossuet : « Car, Messieurs, vous n’ignorez pas que l’artifice le plus ordinaire de la Sagesse céleste est de cacher ses ouvrages et que le dessein de couvrir ce qu’elle a de plus précieux est ce qui lui fait déployer une si grande variété de conseils profonds. »

    [1] « Armement : Paris ouvre une nouvelle ère de coopération avec Abou Dhabi », par Alain Ruello, Les Échos, 23 juillet 2013.

  • Le régime syrien est en train de gagner contre les terroristes islamistes

    D'Aymeric Chauprade sur la Syrie :

    "Une nouvelle fois, après l’Irak, la Yougoslavie et la Libye, l’Occident a recours au mensonge le plus grossier qui puisse être : l’accusation d’usage d’armes de destruction massive.

    La vérité est que le régime syrien est en train de gagner la bataille contre les terroristes islamistes et qu’il n’a pas besoin d’armes chimiques pour cela. Fort du soutien de l’Iran, du Hezbollah libanais et de la Russie (soutien politique sans failles), il est en train d’écraser son opposition islamiste, minoritaire dans le pays (bien que les sunnites soient majoritaires) et cela face à une rébellion islamiste internationale qui n’a plus d’autre issue que de tenter d’impliquer la France, le Royaume-Uni et les États-Unis dans la guerre.

    Il faut dénoncer avec la plus grande fermeté ce mensonge de la rébellion islamiste et son soutien par le gouvernement français, soutien qui s’apparente autant à une trahison des intérêts de la France qu’à un crime contre la paix internationale.

    [...] En Syrie comme en Égypte, il faut choisir les gouvernements patriotiques contre les islamistes. Certes ces gouvernements patriotiques répriment violemment, mais lorsqu’un pays sombre dans le chaos, c’est violence contre violence. Il suffit d’ailleurs de voir comment le Ministre Valls a fait récemment usage de la violence, de manière totalement disproportionnée, contre des familles catholiques qui manifestaient pacifiquement, pour imaginer ce qui pourrait se passer en France si l’État sombrait dans le chaos ! Mais nous savons qu’en France, depuis longtemps et bien avant le retour des socialistes, nous avons quitté l’État de droit pour entrer dans l’État du “deux poids deux mesures” (aux anciens Français, surtout quand ils sont catholiques, la sévérité implacable, aux nouveaux, l’excuse et l’impunité permanentes…).

    En France, ces barrières idéologiques qui séparent encore partisans d’une économie libre sans dirigisme et partisans d’une économie libre avec dirigisme, partisans de la laïcité républicaine orthodoxe et partisans de l’identité chrétienne, devront tomber au profit de la seule réalité charnelle qui vaille le combat et l’unité : la France, sa civilisation menacée par l’islamisation et l’africanisation, son État menacé par la banqueroute, sa place dans le monde effacée par le mondialisme, sa prospérité fragilisée par la montée des économies asiatiques. Le principe de réalité devra s’imposer : sacrifier son petit parti “pur”, sa petite mouvance “idéalement conforme” à ce dont on rêve, au profit de la seule dynamique politique capable, autour d’une personnalité forte et légitime, héritière d’un demi-siècle de combat national et d’annonces visionnaires, de coaliser des forces venant d’horizons différents, de sensibilités variées, mais mues par un seul impératif : empêcher la disparition de la France dans ce qu’elle est (son identité) et dans ce qu’elle a (sa puissance économique, géopolitique, culturelle…). [...]"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le véritable problème marseillais ? La corruption…

     » Politique de la ville Libération, toujours : « Des associations fictives ont reçu 800.000 euros en trois ans. » De quoi attendre à l’aise une grosse livraison de haschisch, ou qu’un transport de fonds passe dans votre ligne de mire… »

    Xavier Raufer
    Docteur en géopolitique et criminologue
    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin).

    Quoi de neuf, à Marseille ? Rien. Une sagesse instinctive conduit les criminels à éviter un appareil répressif qu’ils savent puissant, mais vacillant, privé de persistance ou d’acharnement. D’où un temporaire retour au calme lorsque les ministres tonnent et qu’il y a du « bleu » dans les rues. Les médias repartis et le bon peuple distrait, le cirque reprend de plus belle. Toute la Sicile connaît le proverbe mafieux « Courbe-toi, jonc, la crue passe… » Eh bien, c’est pareil à Marseille : la crue passée, le jonc relève la tête.

    Et les assassinats reprennent.

    Mais pourquoi les bandits s’entretuent-ils ? L’ethnologie criminelle nous renseigne : hors la loi, les malfaiteurs n’accèdent pas à la justice des honnêtes gens. Un bandit ne peut infliger une amende à un « collègue », ni l’envoyer en prison. Le différend est mineur ? Il casse la figure du gêneur. Si c’est grave, il le tue ou le fait tuer. Ce n’est donc pas par plaisir que les bandits s’entre-tuent, mais par exigence territoriale. Le fief est la source de tout business illicite, et qui empiète sur celui d’un gang est bon pour l’hôpital ou la morgue.

    Mais les homicides ne sont pas « le » problème de Marseille – c’en est juste un spectaculaire symptôme. Le vrai problème de Marseille, c’est une corruption monumentale.

    D’abord, un maire bien fatigué, largué entre dénégation puérile du réel – « Marseille n’est pas Chicago » – et tentatives d’apaiser les bandits par travail social interposé.

    Surtout, une « politique de la ville » à la napolitaine, un système de contrôle des quartiers chauds, et des votes qui en émanent, par des nervis qu’arrosent les crédits de la politique de la ville. Oh, les motifs sont nobles : « antiracisme »… « diversité »… et autres balivernes à la mode. Mais en réalité ? Un des caïds en cause, Abderrazak Z., parle de la députée chargée de la politique de la ville au conseil général : « J’ai trouvé une dinde pour nous subventionner. » (Libération, 11 mars 2013). Et qu’arrive-t-il à qui tient tête au caïd ? « Je n’étais pas content, mais il m’a montré qu’il était armé. Je me suis calmé. » (ibidem). Vous ne vous calmez pas ? Passage au stade Kalachnikov.

    Telle est, en 2013 la « politique de la ville », terreau fertile pour le milieu marseillais : « Dans les quartiers, si tu veux avoir un minibus, un scooter et de l’argent, tu montes une association. » (ibidem). De l’argent, beaucoup d’argent. Libération, toujours : « Des associations fictives ont reçu 800.000 euros en trois ans. » De quoi attendre à l’aise une grosse livraison de haschisch, ou qu’un transport de fonds passe dans votre ligne de mire…

    Ajoutons-y une police souvent corrompue. Le mal ronge de longue date l’appareil policier régional – et pas les seuls « ripoux » de la BAC Nord : en cas d’affaire criminelle grave, pourquoi les magistrats locaux se concertent-ils à Paris et surtout pas à Marseille ? Et par quel miracle de gros voyous – quatre selon nos sources, en 2012 – ont-ils pu « s’arracher » à l’aube de leur cachette, les policiers investissant une planque juste désertée, n’y palpant qu’un lit encore chaud ? Un flic de base peut-il « arranger » de telles manigances ?

    De telles écuries d’Augias ne se nettoient pas avec une compagnie de CRS en plus. Il faut, sur place, un véritable outil de renseignement criminel, posant pour toute l’aire marseillaise un diagnostic précis : qui sont les voyous ? Que font-ils ? Où sont-ils ?

    La suite est aisée. Le travail policier classique y suffit amplement. Songeons à la formule de Napoléon : « La guerre est un art simple et tout d’exécution. » Un diagnostic, un plan implacablement réalisé à tous les niveaux. Pas d’autre voie pour durablement pacifier Marseille.

    Mais comment faire quand Mme Taubira et sa cour de Diafoirus-sociologues vident les prisons ? Pour faire sympa, le gouvernement a inextricablement associé en son sein l’eau et le feu. Cette idée idiote se paiera cher.

    Source: BVoltaire

  • RER D : des images trop banales de Français agressés par des immigrés

    Les images, d’une extrême violence, parlent d’elles-mêmes : les caméras de la gare de Cesson ont tout filmé de l’agression gratuite dont a été victime un couple de 23 ans, le 17 août, sur le quai de la station du RER D.

    Les images montrent deux étrangers s’en prendre violemment à 2 Blancs, Léa (en short) et à David en le frappant à coups de pied et de poing, l’étranglant et lui fracturant les deux mâchoires. Sur le quai, presqu’aucun voyageur ne s’est interposé.

    Le Parisien décide, comme c’est de coutume chez les journaleux, de nommer les agresseurs « Sébastien » et « Joseph ».

    http://www.contre-info.com/

  • Tir groupé sur Marseille

    « Le gouvernement va continuer à se battre, […] secouer le cocotier, […]  s’attaquer aux racines du mal, aux portefeuilles des trafiquants » a proclamé le Premier ministre à Marseille.
    Quel sens accorder à cette descente de ministres décidée à chaud hier matin en ouvrant le journal après le 13e assassinat de l’année dans la nuit sur la voie publique à Marseille ?
    Serait-ce l’occasion d’afficher la belle cohésion gouvernementale autour du chef Ayrault dans une ville qui ne s’étonne plus de rien, entre un président du Conseil général renvoyé en correctionnelle, une députée condamnée pour détournement de fonds, des policiers ripous pris la main dans le sac, le tout en quelques mois et sur fond de gangstérisme généralisé ?
    Faut-il plutôt y voir le souci de contrôler le turbulent ministre de l’Intérieur parti pour une échappée solitaire avant que la brigade ministérielle ne le remette dans le rang. L’activisme et le « parler- vrai » de Manuel Valls en agacent beaucoup à gauche et au gouvernement, son chef n’aura pas manqué l’occasion de le remettre à sa place, tout près de lui. A sa gauche Valls, à sa droite Taubira et Touraine.
    Jean-Marc Ayrault s’est donc appliqué à montrer qu’il ne suffisait pas de mettre des uniformes à toutes les entrées d’immeubles pour faire la paix à Marseille. Chacun sait que les quartiers nord de la ville sont ravagés par la pauvreté et le chômage et qu’ils fournissent la main-d’oeuvre de tous les trafics possibles.
    Marseille connaît le plus fort taux de récidive en France, des cités à l’abandon et le poids de l’immigration s’y fait sentir plus qu’ailleurs. Ça vaut largement un déplacement ministériel. Là où la droite ne montrait que bâton et coups de menton, la gauche a encore la faiblesse de croire qu’elle peut rompre la fatalité dans cette ville unique et fascinante. À suivre.
    Il n’échappera pourtant à personne que c’est à Manuel Valls que revient en premier la besogne du champion de l’ordre qu’il veut devenir. Autant la liste des crimes s’allongera à Marseille, autant Valls portera après Sarkozy, Hortefeux et Guéant, le chapeau de l’impuissance publique. La gauche aurait tort de se pincer le nez, l’enjeu est de taille.
    Les politiques marseillais des deux bords trop occupés à leur clientélisme et à leurs rivalités internes voient, élections après élections, une troisième force monter. Aux prochaines municipales marseillaises, c’est le FN qui leur tend une embuscade.
    Jean-Louis Hervois, Edito Charente Libre, 21/08/2013
    http://www.polemia.com/tir-groupe-sur-marseille/