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international - Page 1006

  • Bataille de Kobané: «Pour la Turquie, Daesh n’est pas un ennemi»

    Et ce ne ce n’est pas une « théorie complotiste » mais tout ce qu’il y a de plus officiel.

    Entretien avec Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), décrypte la stratégie turque.

    Où se situe l’intérêt de la Turquie dans cette bataille de Kobané?

    Le président Erdogan a aujourd’hui deux véritables fixations: renverser Bachar al-Assad à tout prix et empêcher la montée en puissance des Kurdes en Turquie, mais aussi en Syrie et en Irak. La Turquie a échoué à s’opposer à l’autonomisation d’un Kurdistan irakien et refuse de voir la même chose se passer pour les Kurdes de Syrie et de Turquie, où ils représentent tout de même 20% de la population.

    Quelles relations entretiennent la Turquie et Daesh?

    Même s’il ne le dit pas clairement, Erdogan, qui est membre du bureau international des Frères musulmans, adhère à l’idéologie islamiste. Pour lui, l’organisation de l’Etat islamique n’est pas un ennemi. Par ailleurs, le trafic de Daesh enrichit les mafias turques. Jusque-là, les Kurdes de Kobané demandaient un droit de passage pour le pétrole des djihadistes. S’ils disparaissent, Daesh comme la Turquie sont gagnants. De son côté, l’organisation de l’Etat islamique n’a jamais menacé la Turquie, à l’inverse de la Jordanie ou de l’Arabie saoudite.

    La Turquie peut-elle être considérée comme un ennemi de la coalition?

    Elle est en tout cas en totale contradiction avec la politique de la coalition et avec l’Otan, dont elle est pourtant membre. Quand l’Occident refuse de négocier avec les djihadistes, la Turquie n’a, elle, pas hésité à échanger des petits chefs de Daesh contre des otages turcs kidnappés au consulat de Mossoul. Pour changer le rapport de forces, il faudrait que les Occidentaux utilisent les moyens de pression à leur disposition. Mais personne ne montre la moindre volonté de le faire.

    Source : 20 minutes

    http://www.contre-info.com/

  • Serbie - Albanie interrompu

    Le match entre les deux équipes a été arrêté après le survol du stade de Belgrade par un drone muni d’un drapeau albanais. Des incidents ont éclaté entre joueurs et le match a été définitivement interrompu.

    La rencontre entre la Serbie et l’Albanie, comptant pour les qualifications à l’Euro 2016, a été arrêtée à la 41e minute. Un drone muni d’un drapeau albanais a alors survolé le stade de Belgrade, où se tenait la rencontre, provoquant la fureur du public et l’interruption du jeu. Le défenseur serbe Stefan Mitrovic a réussi à agripper le drapeau et à le mettre à terre, provoquant de très vives réactions des joueurs albanais. Des incidents ont immédiatement éclaté entre footballeurs et officiels des deux camps sur le terrain.

    Quelques spectateurs ont réussi à s’introduire sur le terrain et auraient vraisemblablement participé aux incidents. Les joueurs albanais ont ensuite rejoint les vestiaires sous des jets de projectiles tandis que la police a été déployée dans le stade.

    La rencontre - qui a été définitivement arrêtée par l’arbitre Martin Atkinson - avait été interdite aux supporters albanais pour des questions de sécurité.

    Vu dans L’Equipe.fr

     

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Serbie-Albanie-interrompu

     
  • Le capitalisme de la séduction

    Il y a des livres nous divertissant et d’autres bouleversant foncièrement notre vision du monde. Des livres en mesure de réellement nous émanciper s’ils étaient plus partagés et mieux compris. Mais le système n’aurait rien à gagner d’une telle contagion, alors, pour préserver sa mainmise, il distille ces ouvrages pour qu’on ne puisse les lire que de manière fortuite et inopportune.

    Il en va ainsi du livre Le capitalisme de la séduction, publié la première fois en octobre 1981 et rédigé par Michel Clouscard, un irréductible marxiste, violent en concept et virtuose de la dialectique. Ce sociologue y désosse notamment toute lasophistique bourgeoise au sein de notre société marchande en démontrant comment l’idéologie peut conditionner la sensibilité.

    Initiation

    Le plan Marshall, communément présenté comme une aide économique aux pays européens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, favorisa, de fait, la pénétration de l’impérialisme américain. Ce fut en effet l’occasion de soumettre notre occident à la civilisation du grand Capital via la consommation des surplusmade in U.S.A. C’est le point de départ de notre aliénation à la nouvelle société capitaliste.
    Qui dit aliénation dit conditionnement. Clouscard parle d’initiation puis dedressage. Il constate dans un premier temps que le système capitaliste s’est employé à préserver chez l’adulte la fonction de consommation inhérente à l’enfant en bas âge, et à laquelle est nécessairement associée, dès qu’elle est rassasiée, la sensation de plaisir. Il s’agit ainsi de maintenir le principe de plaisirau détriment du principe de réalité, de par une éducation plus ludique et plusémancipée, jusqu’à rendre le désir de consommer aussi puissant qu’un besoin. Une éducation domestiquant les corps pour qu’ils n’aspirent qu’à la répétition de ces satisfactions opportunément calibrées. Ce monde de l’enfance – cet univers magique où l’absence d’effort s’accompagne de plaisir -, se prolonge ainsi dansun système fonctionnel où nos pulsions consuméristes s’enchantent dans un pragmatisme ludique.

    Industrie et culture du plaisir

    Une mécanique bien huilée : des objets fétiches, des rituels grossiers, des rythmes binaires et des gestes simplifiés répondant aux stimuli de l’oligarchie marchande et mondaine. Un minimum d’effort pour un maximum de plaisir. Se divertir de l’instant présent, oublier le passé et refuser le futur. Une industrie de la voluptéau service de nos désirs conditionnés et cloisonnés. Peu nous importe comment sont produits ces gadgets du bonheur, on consomme, on jouit, on jette. C’est la nouvelle règle du jeu. Des biens de consommation dilapidés d’autant plus laconiquement aujourd’hui que la technologie du XXIème siècle les paramètre aux confins de subterfuges virtuels.
    C’est donc ici toute la casuistique d’un capitalisme dénoncé il y a déjà plus de trente ans par Michel Clouscard. Les masques sont ainsi tombés et l’on découvre alors l’un des visages les plus pernicieux de notre social-démocratie libérale-libertaireoù s’exhibent des bourgeois dilapidant ce qu’ils ne produisent pas, préservant ainsi les intérêts de leur classe – celle qui domine.
    Affermis en réseaux, érigés en modèles, ils excitent la concupiscence du peuple sans jamais le laisser accéder au festin. Des stars, des films, des photos, des magazines, des égéries, des miss, des top-modèles, des héros, des champions, des chanteurs, des bouffons, des présentateurs TV, des prime times, des nuits blanches, des fiestas, des festivals, des danses, des transes et des opiums pour exaspérer des envies qui ne pourront au final jamais être totalement satisfaites.
    Mais la jouissance n’est plus de combler ses rêves. L’important désormais, c’est de persévérer dans son fantasme, perpétuant ainsi ses élans consuméristes tout en s’imaginant qu’en singeant les usages de nos idoles nous pourrons, peut-être un jour, subodorer les étoiles d’un Eden avoisinant Hollywood.
    En outre, se dévoile un système invitant les narcisses à s’émanciper et s’affirmer jusqu’à instaurer des modes fixant les nouvelles normes de l’esthétique et de laculture. Culture d’une consommation à la fois frivole et excessive favorisant encore et toujours la vente des surplus d’un marché qui, par delà toute morale et toute histoire, ne cherche qu’à prospérer.
    Rajoutons la caution de quelques sophistes avant-gardistes ou dialecticiens de pacotille, quelques subversifs postiches ou providentiels chroniqueurs, quelques Dany le rouge ou BHL, pour introniser ce nouveau pouvoir faussement démocratique et franchement libéral. Il suffit à notre modernité de quelques fariboles bien combinées pour qu’elles s’instituent en mythes. Ou comment est conçu une nouvelle mythologie. Une mythologie dont les fondements sont occultés par la prestigieuse psychanalyse les reléguant opportunément dans l’inconscient collectif de la masse aliénée par les éclats d’une Olympe travestie…

    Une libido déterminée ?

    La société capitaliste a ainsi inventé la libido par laquelle nous revendiquons un nouveau droit à la jouissance. Tout un processus idéologique créant dubesoin et de l’usage pour asseoir une civilisation se révélant alors comme la meilleure pour assouvir nos désirs déterminés.
    Qui encore pour croire que nos pulsions sont à l’origine de notre parcours libidinal ? Comment peut-on ignorer tout ce formidable appareil d’incitation esthétiques, économiques, politiques et tous ces déterminismes culturels et moraux, quand on constate le nombre croissant de névroses objectives suscitées par notre consommation oscillant entre excès et frustration ?

    D’ailleurs, si le système capitaliste a fabriqué des poisons, c’est pour mieux vendre ses remèdes. Un système exhortant donc jouissances épidermiques et orgasmes corrompus qu’il s’empresse par la suite d’anesthésier par analgésiques, drogues, temps de repos, de loisirs ou de divertissements. Un cercle vicieux fomenté par une surconsommation devenue nécessaire au nouvel ordre social. La priorité n’est plus de pourvoir aux besoins quotidiens d’une société en quête d’épanouissement, mais plutôt d’inciter le peuple à s’aliéner toujours davantage au rouage consumériste qui préservera ainsi l’oligarchie mondaine au sommet de la pyramide.

     Citoyen de la social-démocratie libérale-libertaire

    Qu’en est-il de ces biens de subsistance et d’équipement qui, auparavant, étaient essentiellement destinés à optimiser le quotidien des familles et des travailleurs ? N’ont-ils pas été substitués par des hochets grisants, futiles et périssables, parfaits pour maintenir le peuple en sujétion ?
    Le pire c’est que notre racaille politique prône désormais sans retenue cette nébuleuse d’usages : en effet, après que la droite en ait administré sa production, la gauche en a libéralisé sa consommation. Et cette homogénéisation gouvernementale – certains parlent d’alternance -, fruit d’une complémentarité complaisante, caractérise singulièrement depuis notre social-démocratie libérale-libertaire.

    Intoxiqués et aveuglés par des désirs tronqués estampillant plaisirs précaires et fugaces, nous errons de concert comme marionnettes béates et citoyens déchus. Que nous reste-t-il d’autre, d’ailleurs, que de persévérer dans cet engrenage sibyllin nous divertissant à merveille de réalités qu’il faudrait pourtant bouleverser afin de vivre plus souverainement ?
    Des adultes aux préoccupations adolescentes, des électeurs aux ambitions serviles, des esclaves se croyant libres, des résistants collaborant , des consommateurs aux velléités formatées…voilà en définitive ce qu’a fait de nous cette société capitaliste. Notre conscience politique est ainsi inhibée et sourde, nos révoltes symboliques et notre citoyenneté irresponsable ! Nous nous fichons de savoir comment sont produits nos soi-disant biens, du moment qu’ils satisfassent notre avidité libidinale. Cette consommation du surplus est pourtant la consommation du manque de l’autre. Autrement dit : le travail des uns autorise la libido des autres. Aussi, jouir de ces rapports de production, revient à jouir de l’exploitation de l’homme par l’homme.

     Peut-on jouir de l’amour ?

    Certains objecteront que la vraie jouissance se perche dans l’amour et non dans le contentement matériel. Mais de quel amour parlent-ils ? Evoquent-ils cet amour se structurant sur l’échange non marchand, échappant de la sorte à la logique du capital ? Relatent-ils cet amour sur lequel les familles se charpentent et se fortifient, et ce malgré les tribulations auxquelles elles sont nécessairement confrontées au regard de la nature fantasque des hommes et capricieuses des femmes ? Songent-ils à cet amour façonné sur la durée et non sur son paroxysme, permettant ainsi d’appréhender le réel par delà nos fantasmes ? S’épanchent-ils sur cet amour dont le pragmatisme harmonieux démontre à quel point les efforts et les responsabilités peuvent être source d’autonomie et dejoie ? Il est malheureusement certain que leur contestation ne se réfère pas à ces interprétations aujourd’hui sournoisement diffamées, mais plutôt à quelques nuées romanesques qui font frémir les âmes pubères de consommateurs poètes.

    Nous sommes aujourd’hui des assistés et la moindre blessure narcissique, la moindre défaillance affective, la moindre remise en cause s’altère en échec existentiel auquel nous tentons de remédier par de frénétiques achats, du blabla avec psy vénal, des fêtes à perdre la raison ou des médicaments assourdissants…
    Seul prime désormais le plaisir, et si ce dernier tarde, alors notre vie pourrait s’avérer un désastre. Tout doit contribuer à soulager l’appétit du consommateur compulsif, plus convaincu de réussir sa vie et d’être libre quand il se rassasie de son présent que lorsqu’il s’investit laborieusement pour un avenir plus substantiel. Mythologie de l’instant stimulant compulsion de répétition. La matrice capitaliste génère ainsi la parfaite dynamique consumériste.
    Briser les socles, les cadres, les piliers de la tradition et snober l’histoire pour mieux jubiler de l’ici et maintenant. Pacs, divorces, sites de rencontres, pornos à foison, pilules, avortements, sexe à crédit, femmes jetables ou femmes libérées pour phallocrate comblé…sous prétexte de progrès tout est agencé pour qu’on puisse ricocher de plaisir en plaisir et ainsi combler à coup sûr ses réflexes libidineux attisés par notre société d’hyper consommation. Aussi faut-il avoir les moyens pour subvenir à ses désirs débridés. De même faut-il avoir beaucoup d’arrogance pour prétendre au grand amour quand il s’agit trivialement de bagatelles à paillettes… Tout cela demeure donc le privilège d’une certaine catégorie sociale : une nouvelle bourgeoisie décomplexée et frivole, à laquelle aspirent depuis plus de quarante ans les couches moyennes persuadées que la quête de paradis mondains est la clé de voûte d’une existence heureuse.
    Ces aspirations libidinales sacralisées ont, au final, corrompu le destin des hommes au point qu’ils se réjouissent désormais de servir dans un monde où la richesse peut acheter l’amour et la liberté.

    Cédric Bernelas

    SourceDiktacratie

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/10/12/le-capitalisme-de-la-seduction-5464118.html

  • Ebola : La France se décide enfin à contrôler à l’arrivée les voyageurs venant des pays infectés

    Alors que le gouvernement ne cesse de nous répéter qu’il ne faut pas céder à la psychose quant à d’éventuels cas d’Ebola en France, il vient cependant de décider à l’arrivée les voyageurs venant des pays infectés. C’est ce qu’indiquent nos confrères de l’Express :

    La France va mettre en oeuvre un dispositif de contrôle sanitaire à l’arrivée sur son sol des vols en provenance des zones touchées par Ebola, a annoncé ce mercredi l’Elysée dans un communiqué.

    Celui-ci a été publié à l’issue d’un entretien avec le président américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel et les chefs de gouvernement britannique et italien David Cameron et Matteo Renzi.

    Jusqu’à aujourd’hui, les contrôles ne se faisaient qu’au départ des pays infectés. Le mieux serait d’établir une quarantaine drastique, mais cela exigerait de rétablir les frontières…

    http://fr.novopress.info/176793/ebola-france-se-decide-enfin-controler-larrivee-les-voyageurs-venant-pays-infectes/

  • La Turquie joue contre les Kurdes et se fait l’alliée objective de l’Etat islamique

    Entendu dans le bulletin de réinformation de Radio courtoisie ce matin :

    K"La ville kurde syrienne de Kobané est toujours assiégée par les forces de l’Etat islamique. Le pays voisin, la Turquie refuse toujours de laisser passer des armes et des volontaires Kurdes qui veulent aller défendre ce territoire. Le prétexte allégué pour ne pas agir serait qu’il serait « irréaliste » de laisser des volontaires civils aller combattre des terroristes.

    Quelles sont les réactions des Kurdes ?

    Ils ont mené de violentes manifestations de protestation en Turquie. Celles-ci ont fait une cinquantaine de morts, surtout dans les régions du sud est de la Turquie où le Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK est fort électoralement.

    Comment l’Etat turc dirigé par des islamistes qui se disent modérés a-t-il répondu ?

    Il a mené un bombardement aérien contre les insurgés kurdesqui essaient de prendre le contrôle d’un poste de police dans les montagnes de l’est du Kurdistan turc. Plus largement, la guerre entre le PKK et la Turquie risque de reprendre.

    Pourquoi la Turquie prend-elle ce risque ?

    Elle ne veut pas voir que l’équivalent syrien pourrait gouverner un territoire juste à côté de ses frontières. La Turquie demande de pouvoir créer une zone tampon en Syrie, et donc de prendre le contrôle des zones syriennes tenues par les Kurdes qu’elle accuse d’être complices de Bachar el Assad.

    La Turquie est elle écoutée par ses alliés de l’OTAN ?

    Pas entièrement. La coalition n’a pas accepté l’idée d’une zone tampon, mais n’a pas proposé d’autres solutions. Pendant ce temps, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères de François annonce vouloir l’ouverture de nouveaux Chapitres de négociation pour une entrée de la Turquie dans l’Union Européenne. Une réunion des chefs militaires de 22 pays se disant coalisés contre l’Etat islamique a annoncé que 21 raids avaient été menés en 48 heures autour de Kobané, sans résultats notables.

    Donc l’Etat islamique progresse toujours ?

    Il annonce qu’il a progressé dans la région d’Anbar en Irak et se rapproche de l’aéroport de Bagdad. Il poursuit aussi ses attentats, tuant un député chiite, blessant un américain en Arabie Saoudite et tuant un journaliste Kurde après l’avoir enlevé et torturé."

    Michel Janva

  • Le FMI ne défend absolument pas les libertés économiques

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

    "Trop de Français croient encore que le Fonds monétaire international (FMI) est, selon les opinions politiques des intéressés, un centre prestigieux d’économistes sérieux ou un repère d’ultra-libéraux. La réalité, c’est que le FMI ne défend absolument pas les libertés économiques (on peut difficilement le qualifier d’ultra-libéral, puisqu’il n’est même pas libéral tout court) et qu’il pousse à une irresponsabilité terrifiante des décideurs – tout en suivant son véritable calendrier, qui consiste, non pas à libérer l’économie, mais, au contraire, à l’enfermer dans un carcan supplémentaire, celui de la « gouvernance mondiale ». Il est tout de même ahurissant que les commentateurs soient à ce point déconnectés du monde réel qu’ils ne s’aperçoivent même pas que le mondialisme, bien loin de renforcer les libertés, les limite sévèrement. On le voit, bien sûr, avec nos libertés politiques qui ne cessent de s’amenuiser à mesure que les frontières s’écroulent. Mais on le voit aussi pour nos libertés économiques. Bien sûr, le mondialisme facilite la vie aux très grandes entreprises. Mais il est très loin d’en faire autant pour les petites entreprises – qui, rappelons-le à temps et à contre-temps, sont l’essentiel du maillage économique national et mondial.

    Mais lisons donc, pour nous en convaincre, le rapport du FMI d’octobre 2014, intitulé : « Rapport sur la stabilité financière dans le monde ». Nous lisons, tout d’abord, ceci : « La reprise mondiale devrait connaître une modeste accélération cette année, puis en 2015, grâce aux politiques monétaires accommodantes des pays avancés et a une modération du frein exercé par le durcissement des politiques budgétaires. » Le traficotage des taux d’intérêt qui, en français correct, s’appelle de l’émission de fausse monnaie par les banques centrales est donc, selon le FMI, une bonne nouvelle pour la croissance. A-t-on jamais pensé, dans cette institution, que ces taux d’intérêt artificiellement bas encourageaient la création de bulles spéculatives ? A-t-on jamais pensé qu’ils empêchaient les « bons » projets – je veux dire réellement créateurs de croissance – d’émerger, puisque ces derniers étaient noyés au milieu des mauvais ? Et a-t-on jamais pensé que ces taux d’intérêt artificiellement bas finançaient principalement les dépenses improductives de l’État-providence ?

    Mieux encore (ou pire, comme vous voudrez), le FMI se réjouit de l’assouplissement des politiques budgétaires (plus précisément, dans son jargon, de la modération du durcissement). Contribuables, réjouissez-vous, le FMI donne le feu vert aux socialistes pour encore plus de gabegie ! Bref, le FMI encourage au laxisme, à la démagogie et à l’irresponsabilité. Chez nous, on appelle cela du socialisme, pas de l’ultra-libéralisme ! Mais le pire est à venir. Avec une logique parfaitement orwellienne, après avoir encouragé les taux d’intérêt bas pour encourager la « reprise », le FMI s’inquiète tout à coup du fait que cela entraîne davantage de risques pour la stabilité financière. On pourrait croire qu’il va revenir à de meilleurs sentiments. Que nenni ! Bien au contraire, il conseille d’encourager l’irresponsabilité, «notamment par une titrisation plus sûre », pour « faciliter le mécanisme de transmission du crédit ». Autrement dit, pour sortir de la crise des subprimes, il nous faut davantage de subprimes ! Quand on vous dit que l’expérience ne sert à rien…

    Mais, surtout, ce rapport encourage à la mise en place de garanties publiques (en provenance des États et des organisations supra-nationales, notamment l’UE et la BCE) des prêts bancaires. [...] En un mot comme en cent, les propositions du FMI sont collectivistes et irresponsables et nous n’en voulons pas !"

    Michel Janva

  • Mikhaïl Khodorkovski : le joker de la CIA contre la Russie

    Ex: http://www.gfaye.com

    Les médias occidentaux font actuellement de ce personnage peu clair un héros, une icône virginale, symbole de la résistance contre la ”dictature” de Poutine. En réalité, c’est un pion dans la stratégie de l’administration de Washington pour affaiblir et subvertir la Russie. Retour sur le parcours d’un imposteur.

    Le faux martyr

    Mikhaïl Borissovitch Khodorkovski était jadis le tout puissant PDG milliardaire de la compagnie pétrolière post-soviétique Ioukos. Il fut jugé, condamné et emprisonné pour fraude fiscale. Immédiatement, tous les médias occidentaux ont raconté que c’était un procès politique et que ce nouveau Soljenitsyne avait été envoyé au « goulag » parce qu’il faisait partie de l’opposition ”libérale” à Vladimir Poutine. Argument sans preuves et ridicule, fabriqué par la propagande de la CIA : en effet, bien d’autres ”oligarques” ploutocrates corrompus et fraudeurs ont été incarcérés alors qu’ils ne faisaient pas de politique et, d’autre part, des centaines de personnalités russes, des opposants politiques à Poutine, vivent tranquillement et parlent librement sans jamais avoir étés inquiétés par la justice. De plus, en quoi, M. Poutine, qui a été élu à deux reprises par une majorité écrasante de son peuple (”par fraude !” dit, bien sûr, la propagande) aurait-il besoin de faire incarcérer ses opposants ? Si M.B. Khodorkhoski s’était présenté à la présidentielle, il n’aurait même pas obtenu 5% des voix.

    M. Poutine a, par l’équivalent de notre droit de grâce présidentiel, fait libérer Khodorkovski avant les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi. On a, bien sûr, répété partout que c’était un cynique moyen d’apparaître humain et magnanime pour éviter le boycott des Jeux. Où sont les  preuves  de ces allégations ? Une fois libéré,  M. Khodorkovski se lance, avec  l’aide de ses amis américains, dans une violente campagne internationale contre Poutine, contre son propre pays, la Russie et sa nouvelle politique de renaissance identitaire, d’indépendance et de puissance.

    Entretemps, la crise ukrainienne a commencé. Provoquée par Washington et une UE aux ordres, elle vise à museler la Russie en relançant la guerre froide et, à terme, à renverser le régime de Poutine – et tout autre régime patriotique et populaire qui lui succéderait – au profit d’un régime de type  ”eltsinien” entièrement soumis à Washington, c’est-à-dire ”démocratique occidental”. Neutraliser la renaissance russe est l’objectif principal – et normal – des dirigeants US. On choisit donc Khodorkovski, collaborateur des intérêts américains, comme l’emblème de la ”résistance russe” à Poutine et candidat de la CIA à sa succession.

    L’agitateur intrigant

    M. Khodorkoski multiplie les conférences aux USA ; il est l’invité des galas de l’ONG Freedom House, filiale de la CIA, qui le payent très largement. Il a obtenu des entretiens au State Department  (Ministère des Affaires étrangères), il a été reçu à la Maison-Blanche et au Congrès. Il est devenu la coqueluche de tout le lobby washingtonien anti-Poutine. Les USA seraient-il sa nouvelle patrie ?

    Quelles sont les idées de M. Khodorkovski et qu’il répand dans tous les médias américains et européens, avec une extraordinaire prétention à faire parler de lui ? Tout d’abord, que le régime de Poutine est une dictature qui opprimerait le peuple russe CQFD ; ensuite qu’il menace la sécurité de l’Occident et du monde et qu’il risque de provoquer une Troisième guerre mondiale. (Au fait, M. Khodorkovski n’a pas pensé à la menace extraterrestre ?)

    Outre ses conférences aux États-Unis, M. Khodorkovski  se rend en Ukraine pour prêcher la bonne parole contre la Russie actuelle de Poutine. Il se présente, ne doutant pas de son génie et de sa hauteur morale, comme une alternative à Poutine, au Kremlin, à la tête d’une future Russie. Il est entouré d’un service de presse et de relations publiques international. Son organisation ”Russie ouverte” (1) – qui est une antenne de la CIA – mène en Russie une campagne de propagande pour lancer un mouvement d’opposition. Dans ses interviews (en France au Monde et au Figaro), il assène le même discours : le régime actuel, despotique, impérialiste et corrompu, va s’effondrer, donc il faut être prêt ; il qualifie ainsi la popularité de Poutine : « le pouvoir bénéficie aujourd’hui d’un soutien hystérique parce qu’il utilise la carte nationaliste en surfant sur la crise ukrainienne ».

    Inversant la réalité, il prêche, se présentant comme ”patriote” alors qu’il est un agent des desseins de Washington  : «  rompre avec l’Ouest est un pas dangereux pour la Russie qui la couperait de son identité culturelle » : ou bien : « les vrais patriotes russes doivent dire la vérité, la guerre en Ukraine a pour seule motivation de préserver un régime moribond » ; il entend être celui qui «  permettra au peuple de réaliser l’exploit nécessaire pour sauver la Russie ».  Ou bien encore, cette prédiction ridicule : « ceux qui en Occident font semblant de ne pas comprendre l’enjeu de l’Ukraine ont tort. Ils ne veulent pas voir le danger de l’agressivité du régime russe. Mais si vous n’arrêtez pas Poutine, c’est votre propre sécurité qui sera en jeu, demain. » Grosse ficelle : il s’agit de relancer l’esprit de guerre froide en faisant croire à l’opinion qu’il existe une menace militaire russe contre l’Europe !

    Le côté pervers (et l’esprit faux) du discours de MBK est qu’il prétend que la Russie patriote de Poutine est anti-européenne parce qu’elle serait ”anti-occidentale”, alors que c’est exactement l’inverse. Elle est ”anti-occidentale”, parce qu’elle est pro-européenne ! Ce que Khodorkovski appelle l’ ”Occident” n’a rien à voir avec l’Europe historique et enracinée, ni d’ailleurs avec la véritable Amérique profonde ; c’est tout simplement l’atlantisme, l’Union européenne vassale de l’OTAN et de Washington, la civilisation décadente que nous connaissons. La Russie de Poutine est à la fois ”anti-occidentale”, consciente de ses racines européennes et désireuse d’un partenariat global avec l’Europe.

    L’objectif de la subversion

    Le patriotisme russe est ce que déteste le plus M.B. Khodorkovski. On nous le fait passer pour un petit Saint alors qu’il est un joker de l’administration américaine destiné à déstabiliser le pouvoir russe actuel et le remplacer par un régime soumis. Exactement la même stratégie qu’en Ukraine et en Géorgie. Le programme de M. Khodorkovski  est, sous couvert de ”démocratie”, la soumission de la Russie à  l’Occident sous direction de l’OTAN. Khodorkovski est souvent considéré en Russie comme un traître à son pays, un personnage parfaitement méprisable, qui se drape dans la posture de la résistance au ”despote” Poutine et à son bellicisme.

    Saint Khodorkovski est à la tête d’un lobby, piloté depuis les USA, et le but de la CIA est limpide : imposer Khodorkovski, dans les prochaines années, comme une icône, à la fois dans l’opinion russe et sur la scène internationale. Il s’agit de fabriquer un personnage qui s’imposerait comme le nouveau président russe, comme le successeur ”démocratique” de Poutine. Un proconsul, au service des intérêts US, à la tête d’une Russie décapitée. Cette stratégie a peu de chances de réussir. En effet MBK et son lobby sont complètement déconnectés du peuple russe des couches populaires, profondément patriotes et attachées à l’identité, à l’ordre et aux valeurs. MBK n’est en phase idéologique qu’avec une fraction minoritaire de l’opinion russe, une certaine petite bourgeoisie cosmopolite et occidentaliste concentrée à Moscou et dans les grandes villes. De plus, son discours de propagande sur la ”menace”, notamment militaire, que représenterait la nouvelle Russie n’est pas crédible et risque de ne pas passer dans l’opinion occidentale elle-même. Cette dernière, en effet, voit bien que la vraie menace est islamiste.

    Khodorkovski espère qu’il aura un destin national en Russie parce qu’il parie sur l’échec et l’effondrement du régime de Poutine, notamment sur le plan économique. Les sanctions occidentales, voulues par Washington, vont dans ce sens : créer une crise socio-économique en Russie pour y semer le désordre. Et puis sortir le joker Khodorkovski. Cette stratégie, voulue par la CIA et certains milieux du Congrès, a peu de chances de réussir. Mais si elle réussissait, ce serait une très mauvaise nouvelle pour l’Europe.

    (1)  Le terme même de « Russie ouverte » est très significatif d’une certaine idéologie laxiste et décadentiste, dont souffre toute l’Union européenne : ouverture des frontières à tous les flux commerciaux et migratoires, ouverture d’esprit à toutes les doctrines délirantes, abandon de la souveraineté et de l’indépendance, renoncement à l’identité et à la puissance.

    Guillaume Faye

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/10/12/mikhail-khodorkovski-le-joker-de-la-cia-contre-la-russie.html 

  • Gabriele Adinolfi : « Je suis à la fois avec Pravyï-Sector et Poutine »

    Dans la continuité de l’entretien écrit de deux cadres de Casapound que nous avons précédemment publié, l’Agence Info Libre a rencontré Gabriele Adinolfi, écrivain et militant politique italien proche de ce mouvement.

    Seront abordés avec lui la situation ukrainienne et son double soutien à Parvyï-Sector et Poutine, son avis sur la politique française et notamment son avis sur le Front National. Il précisera ensuite la distinction qu’il fait entre empire et impérialisme et développera son idée d’empire européen.

    Un entretien mené par Nathan Bérenger pour l’Agence Info Libre

  • Préférence nationale: les lois de la préférence en Russie et en France

    Lorsque le Front national déclare vouloir donner la préférence en France aux Français, une clameur d’indignation s’élève des rangs cosmopolites et mondialistes des médias et des partis de l’étranger. C’est pourtant le programme appliqué sans complexe en Russie où l’intérêt de la fédération prime sur tout autre intérêt.
    Selon le site des informations officielles de Russie, aujourd’hui mercredi le président Vladimir Poutine vient de signer une loi qui limite à 20% la participation des actionnaires étrangers au capital des médias russes, alors qu’il était limité à 50% jusque-là. Selon le document, les étrangers, les apatrides et les citoyens russes possédant une double nationalité, ne seront plus en mesure de créer de médias de masse en Russie. Les magazines Forbes et les quotidiens économiques Kommersant et Vedomosti, sont directement concernés par la loi. Ces medias devront se mettre en règle avec la nouvelle loi d’ici janvier 2017, c’est-à-dire que certains capitaux devront passer de mains étrangères dans des mains russes.

    Par comparaison quelle est la part admise de capitaux étrangers dans les médias français ?

    Selon JurisPedia, « les services de télévision utilisant la voie hertzienne terrestre sont régis par, l’art. 40 de la loi du 30 septembre 1986 qui limite la participation des personnes étrangères hors Union Européenne à 20% du capital social ou des droits de vote. Il n’est fait par contre aucune référence concernant la participation des personnes étrangères dans le capital des entreprises exploitant un service par câble ou satellite ». Et rien apparemment non plus concernant la presse écrite.

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