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international - Page 1310

  • Pays du goulag levant (ex-USA): L’humiliation du congrès devant le lobby israélien…

    Nous avons traduit ici le dernier article du Dr. Paul Craig Roberts qui nous le rappelons, est un ancien secrétaire aux finances du gouvernement républicain de Ronald Reagan (parti républicain). Son analyse interne de la situation politique yankee est de prime importance, car on ne peut pas lui reprocher de faire de « l’anti-américanisme primaire », argument tellement classique de la pensée unique pré-formatée à usage des lobotomisés du système, que c’en est devenu un poncif du genre. Roberts dénonce et fustige la dérive totalitaire de son pays et cela doit sans aucun doute lui remuer les tripes que de dire et écrire cela. Nous ne partageons pas ses idées politiques, ni sa conception de la société (il est un des pères des « reaganomics », branche néolibérale d’inepties économiques), mais c’est tout à son honneur que de reconnaître ces dérives et d’essayer de l’intérieur, de corriger ce qu’il pense pouvoir l’être.

    D’autre part, tout ce qui se passe outre-atlantique finit par arriver chez nous avec quelques rames de métro de retard… Sarkozy avait mis la France au diapason du pays du goulag levant, Hollande poursuit la fuite en avant larbiniste d’état et l’inféodation à l’empire, à preuve la politique néo-coloniale en vigueur. Rien ne peut se faire en notre nom… si nous le décidons ! Pour les accrocs du « patriotisme », c’est par là que le patriotisme passe: par refuser de ramper devant les intérêts particuliers des cartels. L’assemblée nationale n’étant depuis belle lurette qu’une annexe des conseils d’administration du CAC40 et de la City de Londres, nous confirmons que voter est bien faire le jeu de l’oligarchie et renoncer à son mandat souverain populaire.

    Boycott du vote et des intérêts particuliers, dilution du pouvoir dans le peuple, autogestion et confédération des communes libres sont nos armes pour vivre enfin et arrêter de survivre au gré des humeurs de nos oligarques criminels et eugénistes.

    Qu’on se le dise ! – Résistance 71 –

    L’Amérique encore humiliée : Un peuple colonisé

    Dr. Paul Craig Roberts, le 17 Février 2013

    url de l’article original:

    http://www.paulcraigroberts.org/2013/02/17/america-shamed-again-a-colonized-people-paul-craig-roberts/

    ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~ 

    Les Américains ont été humiliés à maintes reprises par leurs représentants élus qui ont répétitivement et avidement rampés devant des intérêts particuliers et ont trahi le peuple américain. Mais aucune attitude honteuse préalable ne peut rivaliser avec l’attitude des membres républicains du sénat dans l’audition de la confirmation de poste du ministre de la défense Chuck Hagel.

    Quarante sénateurs républicains ont mis en évidence que non seulement ils refusent de mettre leur service à la nation devant leur service à Israël, mais qu’ils ne veulent pas non plus mettre leur service à la nation sur le même pied d’égalité que leur service à Israël. A la honte de tout citoyen américain, les républicains ont démontré devant le monde entier qu’ils ne sont qu’une entité subsidiaire possédée par le lobby israélien (le lobby israélien n’étant pas leur seul maître; ils sont en effet aussi possédés par de puissants groupes d’intérêts tels que Wall Street et le complexe militaro-industriel).

    L’attitude la plus embarassante provint du veule Lindsey Graham, qui, tout en démontrant sa totale inféodation en rampant sur le ventre devant le lobby israélien, défia Hagel de nommer une seule personne au congrès qui a peur du lobby d’Israël.

    Si j’avais été Hagel, j’aurai laissé tombé ma nomination et aurai répondu: “Vous, sénateur Graham et vos 40 collègues veules et lâches.” En fait Hagel aurait pu même répondre: le congrès dans son entièreté incluant Rand Paul qui prétend être différent mais qui ne l’est pas.

    La véritable question est la suivante: Qui au congrès des Etats-Unis, n’a pas peur du lobby d’Israël ?

    Le boulot de porte-flingue fait à l’encontre de Hagel est motivé par la peur de ce lobby.

    Le pire des affronts peut-être jamais infligé par les repésentants du peuple américain à l’armée américaine fut la couverture totale de la mission d’attaque par air et par torpille du navire américain USS Liberty en 1967. L’attaque israélienne a echoué à couler le USS Liberty mais tua ou blessa la vaste majorité de son équipage. Les survivants furent ordonnés de la fermer et il s’écoula 12 ans avant que l’un d’eux ne se décide à parler et révéla ce qu’il se passa ce jour là (James Ennes, , Assault On The Liberty). Même pas l’amiral Thomas Moorer, chef des opérations navales et chef d’état major des armées, ne put obtenir de Washington de révéler les faits.

    Les faits sont maintenant bien connus, mais aussi loin qu’est concernée Washington, ce ne sont que lettres mortes. L’évènement dans sa totalité a été évacué dans un univers parallèle.

    Pourquoi les sénateurs républicains détruisent-ils Hagel pour Israël ?

    La réponse est que, lorsque Hagel était lui-même un sénateur, il refusa de se laisser intimider par Israël et son lobby et déclara: “Je suis un sénateur des Etats-Unis et non pas un sénateur israélien”, En d’autres termes, Hagel perpétra l’interdit; il a dit qu’il représentait les intérêts des Etats-Unis, pas ceux d’Israël. La position de Hagel implique le fait que les intérêts des deux nations ne sont pas identiques, ce qui constitue une hérésie.

    La seconde partie de la réponse vient du fait que Hagel ne pense pas que ce soit une bonne idée pour les Etats-Unis de commencer une guerre avec l’Iran ou même pour les Etats-Unis de permettre à Israël de le faire. Mais une guerre des Etats-Unis avec l’Iran est ce que le gouvernement israélien et ses agents néo-conservateurs ont essayé d’imposer au régime Obama. Israël veut se débarasser de l’Iran parce que l’Iran soutient le Hezbollah au Liban Sud, empêchant ainsi Israël d’annexer ce territoire et ses ressources aquifères et aussi parce que l’Iran soutient le Hamas, la seule organisation palestinienne qui essaie de s’opposer au vol complet de la Palestine par Israël, et ce bien que l’Iran n’ait jamais suppléé le Hamas avec de l’armement.

    Les deux organisations qui s’opposent à l’expansion territoriale d’Israël, le Hezbollah et le Hamas, représentent un grand nombre d’Arabes. Quoiqu’il en soit, les deux sont déclarées, sur les ordres d’Israël, des “organisations terroristes” par le ministère des affaires étrangères américain très servile, qui de toute évidence dans la réalité, devrait être appelé ministère des affaires étrangères israélien puisqu’il ne met jamais les intérêts des Etats-Unis avant ceux d’Israël.

    En d’autres termes, Hagel ne s’est pas couché. Il n’a pas dit combien il adore Israël et comment ce serait un honneur pour lui que de sacrifier tout autre intérêt à ceux d’Israël, combien il avait attendu toute sa vie pour avoir enfin la chance de servir Israël en tant que ministre de la défense des Etats-Unis.

    Hagel n’est pas un opposant à Israël; il a simplement dit “je suis d’abord un Américain”. De fait son manque de veule soumission est inacceptable pour le lobby israélien, qui l’a déjà étiqueté d’ “antisémite”.

    Lindsey Graham par contraste, a tout ce qu’il faut pour être le choix parfait de ministre de la défense US pour Israël.

    Graham se couperait en quatre pour servir le lobby israélien. Il mettrait les holàs et se comporterait avec un maximum de servilité envers une puissance étrangère dans son effort d’humilier le président des Etats-Unis et son nominé, un ancien combattant et un ancien sénateur qui pense tout simplement que le congrès des Etats-Unis et la branche exécutive devraient faire passer avant tout les intérêts des Etats-Unis.

    Le leader de la majorité au sénat, Reid, a utilisé les règles du sénat pour maintenir la candidature de Hagel en vie. Si Lindsey Graham réussit à faire le sale boulot du lobby israélien, il aura mis en échec le président américain et offert cette défaite au premier ministre israélien, qui a désavoué le president des Etats-Unis pour ne pas avoir suivi Israël dans ses plans d’attaque de l’Iran.

    Les Américains sont un peuple colonisé. Leur gouvernement représente des puissances coloniales et leurs intérêts: Wall Street, le lobby israélien, le complexe militaro-industriel, les cartels de l’agro-alimentaire, pharmaceutiques, de l’énergie, des mines et du bois.

    Deux représentants élus du peuple américain qui ont réellement essayés de représenter le peuple, Ron Paul et Dennis Kucinich, ont trouvé que le gouvernement représentatif est un endroit inhospitalier pour les quelques-uns qui essaient de représenter les intérêts du peuple américain.

    Tout comme Ron Paul, Dennis Kucinich et Gerald Celente, je me situe du côté de nos pères fondateurs qui s’opposèrent à l’intrication de l’Amérique dans des guerres étrangères. Dans un effort de prévenir cette intrication, la pères fondateurs avaient donné le pouvoir de déclarer la guerre au seul congrès des Etats-Unis Au fil des ans, le congrès a graduellement cédé son pouvoir au président jusqu’au moment où il n’y a plus ce pouvoir au congrès. Le président peut maintenant commencer une guerre n’importe où, n’importe quand, simplement en déclarant que ceci n’est pas une guerre mais “une action militaire cinétique limitée en durée et en action”. Il peut tout aussi bien utilisé un autre vocabulaire qui n’a aucun sens.

    Dans les quelques premières années du XXIème siècle, la branche exécutive des Etats-Unis a envahi deux pays, violée la souveraineté de cinq autres au cours d’opérations militaires et a établi des bases militaires en Afrique afin de contrecarrer la pénétration économique de la Chine sur le continent et de sécuriser les ressources naturelles pour les Etats-Unis et les entreprises européennes, augmentant ainsi les chances de plus de guerres futures. Si les républicains réussissent à bloquer la confirmation de Hagel comme ministre de la défense, le projet de guerre avec l’Iran sera propulsé de l’avant.

    En abdiquant son pouvoir de guerre, le congrès des Etats-Unis a totalement perdu le contrôle des fils de la bourse. Alors que la branche exécutive cache de plus en plus d’informations à la vue et à la scrutinité des comités de surveillance du congrès, le congrès devient de plus en plus affaibli. Alors que la dette de guerre de Washington s’envole exponentiellement, l’attaque de Washington sur le filet de sécurité social va s’intensifier. Les institutions gouvernementales qui donnent les services aux Américains vont reculer alors que de plus en plus d’argent des impôts est dirigé vers les coffres des intérêts spéciaux et des intrications étrangères.

    La connexion précaire entre le gouvernement américain et les intérêts de ses citoyens est en train d’être totalement rompue.

    http://resistance71.wordpress.com/

  • Marx on t'a eu Keynes on t'aura

     

    130220

    Les nouvelles générations l'ont presque oublié : un quart de siècle s'est écoulé depuis l'ère Gorbatchev. Entre 1985 et 1991, l'URSS et le bloc soviétique s'effondraient. Dans les dernières années du système certains cherchaient à sauver, en même temps que les privilèges des maîtres du régime, les lambeaux de la théorie marxiste. Aujourd'hui, globalement, s'il existe encore des adeptes des idées professées autrefois par le vieux révolutionnaire barbu du British Museum, on n'en rencontre plus guère, fort heureusement, parmi les gens qui se veulent économistes. Pratiquement aucun de ceux qui s'emploient encore, ou à nouveau, à réhabiliter l'idée communiste ne se réclament de cette discipline. Ils se veulent philosophes, sociologues, moralistes, voire fiscalistes, et nous ne leur dénierons surtout pas cette dernière qualité (1)⇓.

    Mais du point de vue de la théorie économique, Marx est mort.

    Or, le pendant de son magistère était exercé en France par John-Maynard Keynes. La faillite théorique de ses doctrines ne fait plus l'ombre d'un doute dans la plupart des pays occidentaux, mais elles semblent se porter comme un charme dans le nôtre. Leur rôle consistant à justifier systématiquement l'intervention de l'État, elles plaisent à la fois à la classe politique et à sa clientèle d'obligés.

    On serait aujourd'hui tenté de rire, à propos de la manière dont les médias de l'Hexagone relatent à cet égard les prétendus "débats globaux" sur la croissance, qu'il s'agisse du G20, du Forum de Davos ou, plus modestement quand on parle du Budget européen.

    Toujours Keynes et le keynésianisme : la dépense publique et les déficits sont présentés comme s'ils assuraient le dynamisme de l'économie et la prospérité. Cela convient très bien à nos dirigeants dont la devise consiste à dire "je dépense donc je suis".

    Leur conception de la solidarité s'exprime d'ailleurs de la même manière : "un pour tous, tous pour un et dix pour cent".

    On doit bien se persuader en effet que, 25 ans après la mort clinique de son homologue de l'Est, l'idéologie keynésienne reste encore, parallèlement aux petits arrangements politiciens, ce qui tient encore lieu de pensée à nos adeptes de ce qu'on appelait la technocratie. Ses partisans particulièrement puissants en France agitent toujours leurs concepts plus fumeux que trompeurs. Ils stigmatisent l'austérité. Ils parlent de la croissance comme s’il s'agissait d'un phénomène physique régi par certains mécanismes obscurs. Tels certains Papous de Nouvelle Guinée "espérant" le retour dans le ciel des avions cargos, ils attendent de la consommation insolvable et des gaspillages publics, financés à crédit, qu'ils "relancent" l'activité productrice.

    Les commentateurs agréés sur la place de Paris aiment à rajouter aujourd'hui encore une couche d'incompréhension à leur nébuleuse d'inconnaissance.

    Naguère en effet, autour du troisième quart du XXe siècle, on divisait la sphère idéologique autorisée en deux catégories : les uns, parlant d'économie, étaient en général supposés adeptes du matérialisme marxiste. On disait que, parmi eux, les optimistes apprenaient le russe et les pessimistes le chinois. Il fallait alors convenir, sous peine de passer pour un esprit rétrograde dangereux, réactionnaire, peut-être même fasciste, que le régime communiste de gestion industrielle manifestait la plus grande efficacité. La planification rationnelle des ressources permettait, croyait-on, de pourvoir à l'allocation la plus judicieuse du capital productif, une fois les propriétaires privés des moyens de production chassés de la gestion des entreprises. Ce système était supposé devoir l'emporter dans le monde entier car il investissait dans la recherche et les techniques d'avenir. À peine concédait-on aux États-Unis le droit de faire exception, l'hypothèse de demeurer "un cas à part" dans l'évolution humaine, inéluctablement collectiviste.

    Ceux qui, au contraire, s'opposaient à l'URSS ou à la révolution maoïste, invoquaient des raisons tout à fait différentes. Assez éloignées de l'économie, elles peuvent surprendre de nos jours. On préférait certes la démocratie libérale à la dictature stalinienne du Parti Unique, mais attention à ne pas aller trop loin sous peine de passer pour un dangereux extrémiste. Aujourd'hui encore il reste impardonnable d'avoir appartenu au Mouvement Occident. On admirait Tito pour avoir tenu tête au bloc soviétique mais surtout pour avoir développé un soi-disant modèle de socialisme autogestionnaire en Yougoslavie, mais personne ne voulait imaginer l'éclatement de ce pays lui-même après la mort du dictateur.

    Comme tout cela, de nos jours peut paraître dérisoire ! désuet ! à peine croyable pour les jeunes générations !

    Et pourtant on écoute encore comme un oracle un Michel Rocard, qui dirigeait le PSU, réceptacle de toutes ces fadaises. Ayant fait carrière depuis comme Premier ministre de Mitterrand (1988-1991) il n'a pas cessé de se tromper (2)⇓ et de contribuer à induire en erreur toute la classe politique qui l'admire, y compris à droite grâce au relais d'Alain Juppé.

    Encore et toujours le duopole de Marx et de Keynes. (3)⇓.

    Oui, décidément, Marx on t'a eu Keynes on t'aura !

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. ... encore que le mot contienne une part d'ambiguïté selon qu'il désigne un partisan du plus d'impôt ou un conseiller spécialiste de l'optimisation fiscale.
    2. Sauf sur un point : celui des Retraites, mais en ce sens seulement qu'il comprit, en 1990-1991, au moment de sa démission et de la publication de son Livre Blanc que cette question demeurerait la plaie de la politique française. Il n'a évidemment jamais eu le courage de remettre en cause la retraite par répartition.
    3. Le maître des études d'Histoire de la pensée économique s'appelait Henri Denis. Professeur à la faculté de Droit et de Sciences économiques de Paris, il sévissait bien au-delà de son cours donné rue d'Assas en sa qualité d'auteur du manuel incontournable de la collection Thémis. On pouvait prétendre connaître la matière en ne connaissant guère que les familles marginalistes ou "classiques", certes, pour le passé, et pour le XXe siècle la descendance de Marx et celle de Keynes. À peine entendait-on prononcer les noms de l'école autrichienne après Böhm-Bawerk (supposé avoir tenté de réhabiliter le capital en tant que détour de production") : pas de Hayek par de Ludwig Von Mises, surtout pas de droit naturel et motus sur l'existence même de Frédéric Bastiat : pensez donc un théoricien non socialiste s'exprimant en français, et tournant le dos à la conception matérialiste de la production au point de prendre en compte les services. Chassez cet ultralibéral que je ne saurais voir. Un fantaisiste. Je suis donc assez heureux, quoique ce fût, comme pour Jules Monnerot, seulement Ad Majorem Dei Gloriam, d'avoir réédité une partie de l'œuvre de Bastiat.
  • Bulgarie : Le gouvernement démissionne suite aux manifestations contre la hausse de l’électricité

    Dans la nuit de mardi à mercredi huit personnes ont été blessées dans des heurts et 11 personnes dont 5 policiers il y a deux jours.

    French.ruvr

    Les Bulgares, qui manifestent à travers le pays depuis plusieurs jours, demandent la démission du gouvernement et la renationalisation des compagnies de distribution d’électricité. Le ministre des Finances a été limogé lundi, et mardi, a été annoncé une forte baisse des prix, ainsi que la volonté de sanctionner les compagnies d’électricité étrangères, au risque d’un incident diplomatique avec la République tchèque. La licence de la compagnie tchèque d’électricité CEZ a notamment été annulée.

    Le chef du gouvernement bulgare Boïko Borissov a annoncé mercredi 20 Février 2013, la démission de son gouvernement. “Je ne participerai pas à un gouvernement sous lequel la police frappe les gens“, a déclaré mercredi Boïko Borissov devant le parlement.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Obama élu des minorités ethniques et de l'oligarchie financière

    Carl Hubert a réalisé une fine analyse des élections américaines pour le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie. Nous en donnons connaissance ici à nos lecteurs. Les grandes tendances apparues en 2008 sont confirmées sinon amplifiées. La classe moyenne blanche est prise en tenaille. Polemia

    Premier enseignement : Obama élu par les minorités ethniques

    Les derniers sondages donnaient les deux candidats à l’élection présidentielle américaine au coude à coude, certains envisageant même le scénario de l’égalité quasi parfaite de score entre Barack Obama et Mitt Romney. Ce dernier scénario n’a pas eu lieu. A ce stade du décompte, Obama emporte 303 grands électeurs contre 206 à Mitt Romney. Il est vrai qu’en termes de voix populaires, c’est-à-dire le premier degré électif dans un tel système de suffrage indirect, Romney semble devancer le vainqueur. Qu’est-ce qui a donc permis la victoire d’Obama ?

    Le taux d’abstention est resté modéré et les minorités ethniques ont voté à nouveau massivement en faveur d’Obama. Les non-Blancs, qui constituaient 24% du corps électoral en 2008, représentent désormais 26%. Cette augmentation, qui s’explique par l’immigration et par une croissance naturelle plus forte, a clairement avantagé Obama.

    Dans le détail, selon des sondages commandés par CNN et le New-York Times, 93% des Noirs ont voté Obama, de même que 71% des Hispaniques et 70% des Juifs. De leur côté, les Blancs ont voté à 59% pour Romney.

    Ces valeurs sont proches de celles de 2008 mais montrent quand même un renforcement de la ségrégation électorale : les Hispaniques et les Asiatiques ont été plus nombreux qu’en 2008 à voter démocrate. Ce n’est toutefois pas le cas des Noirs et des Juifs, sans doute déçus par la présidence Obama. De même, les Blancs sont de plus en plus nombreux à voter républicain.

    La fracture raciale et ethnique n’est pas la seule clé du scrutin mais reste la principale. Il faut en effet tenir compte du vote religieux : les catholiques conservent une certaine tradition démocrate, même quand ils sont blancs ! Cette tradition semble toutefois en voie de s‘estomper : cette année, presque la moitié des catholiques ont voté républicain. Le facteur ethno-racial semble donc être plus que jamais un élément de poids dans la sociologie américaine.

    Deuxième enseignement : les élections aux Etats-Unis consacrent la victoire de l’oligarchie américaine

    L’élection présidentielle américaine fut la plus chère de l’histoire du pays. On estime le coût total de cette campagne de 2012 à 5,8 milliards de dollars (*), soit 10% de plus qu’en 2008. Plus d’un million d’écrans publicitaires ont été diffusés à la télévision américaine, une hausse de 40% par rapport à celle de 2008.

    Le poids de l’argent dans le système électoral américain s’explique par le fait que les Etats-Unis font reposer massivement le financement des campagnes électorales sur les dons privés. L’oligarchie américaine tient donc les rênes du jeu politique, comme l’illustrent les ingérences du financier Warren Buffet au sein des démocrates, et des pétroliers Koch ou du casinotier Adelson chez les républicains. Depuis janvier 2012 et le vote par le Congrès d’une loi réformant le financement de la campagne, les candidats ont la possibilité d’avoir recours de manière illimitée aux dons des entreprises privées.

    Des entreprises prennent position ouvertement mais, à vrai dire, ce sont souvent les mêmes qui furent successivement les financeurs de Barack Obama et de Mitt Romney. La banque d’investissements Goldman Sachs, traditionnel soutien des démocrates, qui avait versé plus de 1 million de dollars pour la campagne d’Obama en 2008, a également déboursé 1,8 million de dollars pour Mitt Romney. Le candidat républicain a reçu des fonds de la part des établissements Bank of America et Morgan Stanley, tandis que Obama était financé par l’Université de Californie, Microsoft et Google.

    Quoi qu’il en soit, être élu sans le soutien des donateurs privés est mission impossible.

    Perspectives du retour à la réalité : les Etats-Unis se rapprochent du fond de l’impasse financière

    Les intérêts financiers à l’œuvre dans l’élection présidentielle américaine avaient une préoccupation commune. Ils l’ont fait partager aux deux candidats, à Obama au premier chef. Il s’agit d’éviter l’effondrement de l’empire monétaire et financier américain. Un des premiers mots de Mitt Romney, après avoir reconnu sa défaite, a d’ailleurs été de plaider pour une entente entre démocrates et républicains, sur la « falaise budgétaire » qui attend les Etats-Unis.

    Bien que les Etats-Unis semblent en meilleur point que les Européens, comme ils ont réussi à le faire croire aux opinions publiques occidentales, ils sont à la merci d’une menace budgétaire et financière. Il est vrai que la croissance américaine est supérieure à la croissance européenne – du moins selon les statistiques officielles, contestées par le site internet shadowstats.com ; ces contre-experts estiment en effet que le produit intérieur brut américain est surestimé de 30%.

    Incontestés sont en revanche les chiffres du déficit budgétaire – 7% en 2012 – et de la dette publique. Cette dette dépasse 100% du PIB et va bientôt atteindre le plafond qui a été fixé par la loi en 2011. Or, que se passera-t-il lorsque ce plafond sera atteint, en février prochain ?

    Démocrates et républicains devront trouver un accord, associant économies budgétaires et hausses d’impôts, pour accompagner la seule solution vraiment envisagée : la hausse du plafond d’endettement, pour permettre aux Américains de s’endetter encore plus !

    Dans son livre intitulée La Fin du dollar, Myret Zaki dénonce la bulle spéculative qu’est devenu le dollar : la monnaie américaine est dopée à la planche à billets, aux statistiques biaisées et à la spéculation du secteur financier anglo-saxon. Obama et ses alliés de circonstance auront clairement pour mission d’éviter que cette bulle spéculative n’éclate, quitte à allumer de nouveaux contre-feux en relançant les attaques spéculatives contre l’euro.

    Carl Hubert, Pierre Montcalm et Noël Petit
    Bulletin de réinformation
    Radio Courtoisie
    8/11/2012  polemia

    Note :

    (*) D’après Eric Chavrou, de France Culture

  • Voyons comment la dette fonctionne et quel est son impact sur une économie

    Définissons tout d'abord l'inflation : l'inflation arrive lorsque la croissance monétaire est plus grande que la production de biens et services. La hausse des prix est la conséquence de l'inflation.
         Mettons-nous ensuite d'accord sur une définition simple et terre à terre de la dette : une dette est une créance sur de la richesse future. Or, toute richesse est le fruit d'un travail humain. La dette est donc une créance sur du travail humain futur
         Et comme la dette est fondée sur le principe du remboursement futur du principal et de l'intérêt, que celui-ci est général fixé, et que l'on paye des intérêts, puis des intérêts sur les intérêts non remboursés, ce service de la dette suit une fonction non linéaire qui est... exponentielle.
         Donc, si cette dette n'est pas remboursée ou n'est plus remboursable, il faut travailler pour toujours et, dans ce cas, la dette c'est l'esclavage.
         A chaque accroissement de la dette, on présume que, pour pouvoir payer la dette et ses intérêts, le futur sera plus grand que le présent. Et pas juste un peu plus grand, exponentiellement plus grand. Plus de voitures fabriquées et vendues, plus de maisons construites, plus de salaires payés, plus de taxes et d'impôts perçus, plus de pétrole consommé, exponentiellement plus. Toujours PLUS !
         Or, s'il faut plus et toujours plus et que l'on a la certitude que rien ne peut croître pour toujours, comment croyez-vous que cela va se terminer ?
         Le résultat inévitable est simple : une immense partie de ce que l'on considère comme richesse va devoir disparaître, se volatiliser, parce qu'il y a trop de créances pour un futur dont le potentiel de croissance est trop faible. Alors, comment sortir de la dette ? Il y a trois moyens :

    1. La payer.

    Pour cela, il faut plus de productivité et plus de croissance, ce sera difficile dans un monde aux ressources finies. En alternative, on peut augmenter les revenus de l’État en augmentant les impôts, ce qui est rarement populaire, surtout si ceux-ci sont utilisés pour rembourser les intérêts de la dette et non à un investissement qui bénéficierait directement aux électeurs. Un autre moyen est de réduire les dépenses de l’État en mettant en place une politique d'austérité, mesure qui ne sera pas non plus très populaire. 

    2. Ne pas la payer (faire défaut).

    Le défaut est facile : on ne rembourse plus les dettes. Simple. Redoutablement efficace. Prenons un exemple. Un fonds de pension possède pour 10 milliards de créances sur la dette d'entreprises comme Nestlé, l'Oréal ou Siemens. Si ces entreprises font faillite, leur dette est en défaut et, après liquidation des actifs, admettons qu'elle ne vaut plus rien. Dans ce cas, les retraités liés à ce fonds de pension ont 10 milliards de moins à se partager entre eux. Et hop ! Résultat : leur niveau de vie ou leurs revenus baissent. Pour un pays quel qu'il soit, c'est une politique très difficile à suivre sur la durée, car ce pays deviendrait immédiatement un paria. Personne ne lui prêterait plus d'argent, personne ne voudrait plus faire du commerce avec les entreprises de ce pays, sauf moyennant payement comptant et à l'avance. Avec un défaut sur la dette, il n'y aurait plus de refinancement des dettes publiques, il n'y aurait plus de liquidités monétaires, et le pays s'arrêterait net, il n'aurait plus d'autre choix que de recréer sa propre monnaie à un taux de change très faible. C'est politiquement vite sans issue car cela implique un risque de chômage de masse, de grande misère, et laisserait la voie ouverte aux politiques les plus extrêmes.

    3. Imprimer la monnaie.

    C'est la solution la plus facile à court terme. C'est aussi celle qui entraîne les pires conséquences. Parce que les effets destructifs de cette politique sont repoussés dans le temps (lorsqu'ils seront le problème de quelqu'un d'autre), c'est ce que l'immense majorité des nations qui ont eu une grande dette ont fait et feront toujours, tout en clamant que cette fois, ce sera différent ! Mais comme les lois de la physique et les lois de l'économie sont les mêmes où que l'on se trouve, au Zimbabwe ou à Washington, ce ne sera pas différent ! L'impression massive de monnaie crée toujours une vague d'inflation. C'est ce qui arrive encore lorsque les liquidités artificiellement créées se diffusent dans l'économie, lorsque les États sont obligés de monétiser leurs dettes publiques et privées alors que personne ne veut plus les financer. C'est aussi une forme subtile de substitut à l'impôt. Les premiers effets seront, contre-intuitivement, une baisse des prix de certains actifs. Ceci est dû à la concurrence sévère qui se met en place entre producteurs et distributeurs pour rester en vie. On bradera les actifs : voitures, équipements, stocks, etc. Ce sera les soldes toute l'année. Au début, l'effet sur le pouvoir d'achat sera positif, mais vite, la masse monétaire augmentant, l'inflation va galoper. Les produits alimentaires et de première nécessité seront surtout ceux qui vont augmenter de manière rapide. Comme c'est déjà arrivé entre 1930 et 1933, on bradera alors sa voiture contre un peu de nourriture. En général, cela risque de coïncider avec une phase de stagflation durant laquelle l'économie a une croissance faible ou négative alors que sévit également une forte inflation d'origine monétaire. En phase finale, c'est la dégringolade dans l'hyper-inflation - paroxysme de l'inflation - qui se caractérise par une perte totale de la valeur de la monnaie, laquelle finit par ne plus servir de moyen d'échange parce que ses utilisateurs n'acceptent plus de l'utiliser dans leurs transactions courantes ni de l'économiser. Dans cette situation, c'est le troc et le marché noir qui se substituent à l'échange monétaire, pendant que l'économie s'effondre. Pierre Leconte, président du Forum monétaire de Genève, déclare à ce sujet le 20 décembre 2010 : "Les banquiers centraux de ces dernières décennies sont les plus grands faux-monnayeurs de l'histoire, et les États n'ont plus aucun moyen pour éviter la dépression hyper-inflationniste et l'écroulement de toutes les monnaies fiduciaires de papier, les unes après les autres, qui précédera, coïncidera avec, ou suivra la chute des actifs de papier (actions et obligations), fondés sur une pyramide de dettes gagées sur le néant qui a commencé de s'écrouler en Occident. Écroulement qu'aucune mesure keynésienne ne pourra stopper mais seulement repousser pour quelque temps, tout en aggravant son issue finale du fait même des manipulations supplémentaires employées pour retarder l'inéluctable." Le résultat de l'expansion du crédit est toujours un appauvrissement général. La thérapie contre l'hyper-inflation est que l’État reprenne le contrôle de l'économie par la nationalisation de l'économie. Cette thérapie est souvent vouée à l'échec à cause de la bureaucratie et de l'inexpérience de l’État dans la gestion de ces entreprises. En attendant, la population s'appauvrira considérablement entre pénuries, économie parallèle et marché noir. Ludwig von Mises donne une bonne image de la situation : "Recourir à l'inflation pour surmonter les difficultés passagères équivaut à brûler ses meubles pour se chauffer."

    Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement économique

    http://www.oragesdacier.info/

  • Piero San Giorgio pris au sérieux en Suisse

    Contrairement a l’état Francais, qui s’obstine dans le déni, les autorités suisses prennent les réalités en compte et se préparent à affronter les défis immenses du XXIème siècle. Ainsi, Piero San Giorgio a pris la parole devant les officiers et sous-officiers supérieurs de la brigade d’infanterie 2, ce 15 février, pour le bilan de l’année 2012 et pour fixer les points forts de l’année 2013.

    La vision de l’essayiste Piero San Giorgio, qui prévoit un prochain effondrement social et économique dans les dix années à venir, se veut « réaliste » au vu des convergences qu’il observe. « Je ne prédis pas l’avenir », affirme-t-il. « J’observe des tendances lourdes et je tire les conséquences. »

    Pour l’assemblée réunie, il retrace alors, images à l’appui, certaines de ces tendances. Suite à la crise financière de 2008, le monde subit de rapides changements structurels au niveau économique. La plupart des États développés sont lourdement endettés et la croissance n’est plus au rendez-vous. L’orateur souligne que les États-Unis croulent sous une gigantesque dette de 16 000 milliards de dollars ; l’Europe connaît le chômage de masse avec 11 % de la population sans emploi ; quant au Japon, il est entré depuis plusieurs décennies maintenant dans la spirale de la déflation.

    Parallèlement à la stagnation de la croissance, la population de la planète est en train de croître à un rythme exponentiel. Cette hausse n’ira pas sans peser lourdement sur l’accès aux ressources vitales. Le pétrole, l’eau et la production agricole se raréfieront ainsi rapidement à l’avenir, ce qui contribuera à accélérer l’effondrement économique.

    Dans ce contexte, le rôle de notre armée qui est la garante de notre démocratie et de notre liberté devient dès lors primordial. Il faut se préparer au scénario du pire : « Nous allons redécouvrir un monde de manque et de pénurie. »

    Face à cela, l’orateur appelle les autorités à faire preuve de prévoyance, car selon lui « Il n’y a que les fous et les économistes pour croire que nous allons pouvoir croître à l’infini. »

    http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • De l'art de brûler à Bombay ce que l'on adore à New delhy

    Ne jamais oublier ceux auxquels on s’adresse, et surtout ne leur dire que les mots qu’ils ont envie d’entendre : cette règle de base de la rhétorique politique, François Hollande a rappelé qu’il en avait une parfaite maîtrise, vendredi 15 janvier, au second jour de son déplacement en Inde.

    Avant de s’envoler pour la France, le président de la République avait tenu à faire une halte de quelques heures à Bombay, afin de rencontrer quelque 200 chefs d’entreprises dans un palace du bord de mer.

    En à peine vingt minutes, c’est peu dire que M. Hollande leur a sorti le grand jeu, s’évertuant à corriger le portrait qu’une partie de la presse indienne brosse de lui : celle d’un président sympathique mais mal armé pour rendre son pays attractif aux yeux des investisseurs. Un sentiment résumé jeudi dans l’éditorial de l’influent quotidien Hindustan Times : « La tâche sera difficile pour lui, compte tenu de son propre passé de socialiste et du rejet que continue de susciter l’économie de marché dans la culture intellectuelle de son pays. »

    Retour aux fondamentaux

    Pour séduire son auditoire, le chef de l’Etat n’y est donc pas allé par quatre chemins. Rendant un «hommage tout particulier» aux «grandes familles» d’industriels indiens, M. Hollande a été très clair: « Vous n’avez pas une fenêtre : toute la porte [de la France] vous est ouverte », a-t-il ainsi lancé. Sur les craintes que peut susciter la place de l’Etat dans l’économie française, le président s’est également voulu très rassurant : « Aux chefs d’Etats et de gouvernement de créer le meilleur environnement (…), mais c’est à vous, chefs d’entreprise, et seulement à vous de définir ce qu’il y a de mieux pour vos économies, et nous vous faisons confiance » a-t-il poursuivi.

    On se disait en l’écoutant que l’on était loin des discours des socialistes français sur le «juste échange». Encore plus loin des sorties d’Arnaud Montebourg contre Lakhsmi Mittal. Et l’on comprit que ce n’était en ce lieu que le président Hollande évoquerait la possibilité de «nationalisations temporaires» en France… Quelques heures plus tôt, pourtant, le discours avait d’autres accents. Cela se passait à New Delhi, dans un auditorium fleuri de dahlias où M.Hollande était venu remettre à Amartya Sen, Prix Nobel d’économie 1998, les insignes de commandeur de la Légion d’honneur.

    De ce «grand humaniste» qui a passé sa vie à dénoncer les impasses du libéralisme classique, le président a salué la leçon : l’idée le progrès ne se mesure pas «simplement à travers un agrégat, celui de la croissance» mais d’ « indicateurs nouveaux du développement humain, qui prennent en compte le bien-être, la santé et l’éducation, la lutte contre les inégalités ». « Vous nous avez appris, en revisitant l’héritage d’Adam Smith, que l’économie ne se réduisait pas à la logique du marché mais qu’elle était une science morale », a rappelé M. Hollande.

    A des journalistes qui l’accompagnaient dans son avion pour Bombay, le président confiait son émotion d’avoir ainsi décoré un auteur dont il avait enseigné les théories à Sciences Po. Cela sonnait comme un retour aux fondamentaux. Des fondamentaux sur lesquels il n’était manifestement guère opportun de s’attarder, quelques minutes plus tard, dans le grand hôtel de la capitale économique du pays.

    Thomas Wieder
    Le Monde 
    17-18/02/2013

    Correspondance Polémia – 20/02/2013

  • Jean-Marc Jancovici sur le changement climatique

    La commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale, présidée par M. Jean-Paul Chanteguet (SRC, Indre), a procédé, le mercredi 6 février, à l’audition de M. Jean-Marc Jancovici sur le changement climatique.

    Outre le fait qu’il maîtrise parfaitement son sujet, Jean-Claude Jancovici met un terme brutal au mythe “croissantiste” et au progressisme qui l’accompagne inéluctablement en montrant pourquoi et comment la croissance colossale que nous avons connu depuis deux siècles fut liée à la seule énergie disponible.

    Cette énergie voyant son flux se tarir irrémédiablement depuis une vingtaine d’années tandis que la population mondiale augmente, le PIB per capita est inéluctablement appelé à s’abaisser quels que soient les prodiges de la volonté.

    À partir de la cinquantième minute, une fois son exposé terminé, la parole est aux députés, qui pour la plupart révèlent la médiocrité de leur préoccupations au regard des évolutions objectives qui viennent de leur être soumises…

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Etre Allemand ou Turc, il faut choisir

    (extrait) Angela Merkel, qui entreprend un voyage en Turquie le week-end prochain, s’est dépêchée de tuer dans l’œuf le débat naissant sur la double nationalité. Celui-ci avait été initié par la ministre de la justice, qui a récemment proposé de faciliter l’accès à la double nationalité.

    Ce n’est pas d’actualité, a immédiatement rétorqué ce mardi Steffen Seibert, porte-parole d’Angela Merkel. (…)

    Alors que l’Allemagne ne reconnaissait que le droit du sang, la gauche a, en 2000, introduit un peu de souplesse. Les enfants nés en Allemagne de parents étrangers peuvent désormais garder les deux nationalités jusqu’à leur majorité. Mais entre 18 et 25 ans, ils doivent choisir.

    Source   http://www.fdesouche.com

  • Qui croit se payer l'Ours ?

    L'affaire GoodYear reprend des tours avec la lettre ironique du patron de Titan Int'l Inc. à M. Montebourg, que personne ne lit dans le texte. Si ce courrier dénonce l'extravagance des positions de la CGT d'Amiens Nord, débinée maintenant par la CFDT, il se paie carrément la tête du ministre français - et ça nul ne le souligne - en faisant exploser la contradiction d'un libre-échange sans frein opposé à la légitime conservation de l'emploi industriel. Il y dit avoir claqué des millions en lobbying pour faire passer des lois anti-dumping aux Etats-Unis contre les fabricants de pneus chinois et se rit de proclamer qu'ayant réussi, c'est l'Etat américain qui en retour encaisse les droits de douane.
    Quand il se dit prêt à acheter une usine indienne ou chinoise où les ouvriers sont payés un dollar de l'heure, c'est une boutade qui passe inaperçue pour les abrutis. Il veut souligner d'abord que la politique de l'OMC conduite par les occidentaux mène à ce genre de stupidité qui finira par crever les propres usines nationales du premier manufacturier mondial, Michelin. M. Montebourg est donc invité à faire des représentations auprès de la Commission européenne pour que soient dressées sans retard des barrières tarifaires à l'invasion de pneus chinois subventionnés, avant de songer à "discuter" avec un repreneur qui sera submergé par les produits asiatiques.

    Nul doute que sa lettre a circulé dans les milieux d'affaires. C'est envoyé. Par une grande gueule certes ; mais pas si faux ! TITAN c'est aussi 1.486.998.000 dollars de ventes 2011 en pneus agricoles, miniers et tout-terrain, et un résultat d'exploitation de 132.173.000 dollars pour la même année (cf. comptes annuels). Nous aimerions avoir quelques grandes gueules dans son genre par chez nous. Voici la lettre originale selon le fac-simile des Echos.



    February 8, 2013


    Mr Arnaud Montebourg
    Ministere du Redressement Productif
    139 rue de Bercy
    Teledoc 136
    75572 Paris Cedes 12


    Dear Mr. Montebourg:

    I have just returned to the United States from Australia where I have been on the past few weeks on business; therefore, my apologies for not answering your letter dated 31st January 2013.

    I appreciate your thinking that your Ministry is protecting industrial activities and jobs in France. I and Titan have a 40-year history in buying closed factories and companies, losing millions of dollars and turning them around to create a good business, paying good wages. Goodyear tried for over four years to save part of the Amiens jobs that are some of the highest paid, but the French unions and French government did nothing but talk.

    I have visited the factory a couple of times. The French workforce gets paid high wages but works only three hours. They get one hour for breaks and lunch, talk for three, and work for three. I told this to the French union workers to their faces. They told me that's the French way!

    You are a politician so you don't want to rock the boat. The Chinese are shipping tires into France - really all over Europe - and yet you do nothing. the Chinese government subsidized all the tire companies. In five years, Michelin won't be able to produce tires in France. France will lose its industrial business because its government is more government.

    Sir, your letter states you want Titan to start a discussion. How stupid do you think we are? Titan is the one with money and talent to produce tires. What does the crazy union have ? It has the French government. The French farmer wants cheap tire. He does not care if the tires are from China or India and governments are subsidizing them. Your government doesn't care either. "We're French !"

    The U.S. government is not much better than the French. Titan had to pay millions to Washington lawyers to sue the Chinese tire companies because of their subsidizing. Titan won. The government collects the duties. We don't get the duties, the government does.

    Titan is going to buy a Chinese tire company or an Indian one, pay less than one Euro per hour and ship all the tires France needs. You can keep the so-called workers. Titan has no interest in the Amien North factory.

    Best regards,

    (signé)
    Maurice M. Taylor, Jr.
    Chairman and CEO

    MMT/jb

    TITAN INTERNATIONAL INCORPORATED
    2701 SPRUCE STREET * QUINCY, ILLINOIS 62301
    (217) 228-6011 * FAX (217) 228-3166

    Pour mémoire, Titan annonçait en 2009 l'ouverture de négociations avec Goodyear pour le rachat du site d'Amiens, après avoir racheté l'usine GY de Freeport (Ill.) en 2005 :

    September 23, 2009 11:21 AM Eastern Time
    Titan International Inc. Signs Letter of Intent with Goodyear Tire & Rubber Co.
    QUINCY, Ill.--(BUSINESS WIRE)--Titan International Inc. announces today that it has signed a letter of intent with The Goodyear Tire & Rubber Company to purchase certain farm tire assets, including the Goodyear Dunlop Tires France (GDTF) Amiens North factory. This agreement is non-binding and will be subject to GDTF’s satisfactory completion of a social plan related to consumer tire activity at the Amiens North facility, along with completion of due diligence, a definitive acquisition agreement and other standard acquisition approval requirements.

    “Titan maintains its focus and specialty in the farm and off-the-road wheel and tire business,” said Titan Chairman and CEO Maurice M. Taylor Jr. “We hope GDTF can come to an expedient arrangement with the Central Works Council in France. If this can be done, the process will move forward.”

    Titan fabrique déjà pour la marque Goodyear aux Etats Unis. La CGT Amiens (Michael Wamen) veut attaquer en justice au niveau mondial les accords passés entre ces deux manufacturiers. Qui va payer les avocats ?
    Fermez le ban.

    http://royalartillerie.blogspot.fr/