
J’ai lu le texte de François Soulard, « Le remodelage stratégique de l’Amérique latine », en ligne sur son site, dans la lumière dorée d’une fin d’été bretonne, le vent rabattant sur la vitre les effluves iodées du port. Ce chercheur français vivant en Argentine, dont l’acuité tranche avec le brouillard des lieux communs, s’attaque à ce qui demeure la grande cécité contemporaine : l’architecture stratégique qui a remodelé l’Amérique latine depuis plus d’un siècle, et que l’on ne peut comprendre qu’en se dégageant des cadres rassurants de la géopolitique traditionnelle. Son propos, exigeant, appelle à un véritable aggiornamento intellectuel, un dépoussiérage profond des grilles de lecture pour saisir la nature nouvelle des rapports de force.








