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international - Page 850

  • Nouvelles frappes de la Russie en Syrie

    Cela s’est passé hier. Les Russes continuent à frapper sur les terroristes qui s’opposent au régime de Bachar El Assad, et ils frappent fort. Ils affirment avoir détruit plusieurs bases, ainsi que des dépôts de munitions, un quartier général des groupes terroristes, une fabrique de voitures piégées. Ils ont déployé un grand appareil militaire, et sont basés au nord ouest du pays.

    Lundi dernier, à New York, Vladimir Poutine avait présenté une résolution au Conseil de sécurité afin de « coordonner toutes les démarches contre l’État islamique » par une « véritable coalition mondiale contre le terrorisme, semblable à la coalition anti Hitler » durant le dernier conflit mondial.

    Et la veille, on apprenait que la Russie avait conclu avec la Syrie, mais aussi avec l’Iran et l’Irak, un accord de partage du renseignement. Et ce sans en avoir averti Washington. De toute manière, les vues paraissent inconciliables. Pour Washington, c’est sur Damas qu’il faut rejeter la responsabilité de l’avancée du groupe Etat islamique. Pour Moscou, le responsable n’est autre que Washington. Et le meilleur rempart contre cette déferlante de l’EI serait la Syrie.

    Vladimir Poutine sera reçu en France aujourd’hui même

    Avant de le recevoir, François Hollande déclarait hier à la presse qu’une « transition politique » ne pourra pas passer par Bachar El Assad. Il répète que c’est Daech et seulement Daech qu’il faut abattre, et non les « rebelles ». Il ajoute qu’il faut arrêter les « bombardements odieux contre les populations civiles ».

    Poutine était paré à contrer ces attaques médiatiques, auxquelles il a répondu hier

    Il dénonce une manœuvre politique

    Je dois souligner que les premières informations sur les victimes parmi les civils ont été publiées (par les journaux) avant même le décollage de nos avions.

    Car il faut bien dire qu’en Occident, on s’agite, on pontifie sur la pertinence des cibles choisies par les raids aériens russes. Mais qui sont les « terroristes » à abattre ? Les Européens, les Arabes et les Américains font le distinguo entre l’EI, le Front Al Nosra et les rebelles qu’ils soutiennent. Pour Moscou, tout opposant armé au régime d’Assad est un « terroriste ».

    http://fr.novopress.info/

  • Le TAFTA/TTIP à l'article de la mort ?

    Pas sûr, non, mais il fait eau de toutes parts. C'est notamment l'analyse de Dedefensa. Extrait.

    "Il faut ajouter qu’en Europe, la situation n’est pas meilleure pour le TTIP. Le fait est qu’un front commun de facto s’est formé entre la France et l’Allemagne, non pas contre mais dans tous les cas extrêmement réticent vis-à-vis de la position US dans les négociations, pouvant aller jusqu’à une menace de retrait au moins temporaire des négociations. La France a une position d’autant plus dure que la chose semble avoir l’autorisation d’Angela Merkel, en position difficile et soucieuse de retrouver un soutien du public, – et en Allemagne, il y a seulement 39% du public qui soutient le TTIP. Les sujets de controverse sont nombreux, allant de la question de la cour d’arbitrage, de la rigidité de la position US (Obama est dos au mur avec le Congrès dans les dispositions qu’on a vues), voire du secret et de l’opacité des négociations qui irritent jusqu’au gouvernement lui-même (le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Matthias Fekl, au journal Sud-Ouest : « Les négociations du traité transatlantique se déroulent dans un “manque total de transparence”, et une “grande opacité”, ce qui pose un “problème démocratique” »). Cette indignation du gouvernement français pour la forme des négociations est sincèrement touchante et émouvante... Euractiv.fr (en français) et CommonDreams.org, tous deux le 28 septembre, résument cette détestable situation européenne (pour le TTIP)."

    Vous pouvez contribuer à abréger ses souffrances (cas légitime d'euthanasie !) en rejoignant cette pétition !

    Paula Corbulon

  • Canada : Les désillusions de la ruée vers l’or noir

    Le Canada a de gigantesques réserves de pétrole, mais elles sont sous forme de sables bitumineux. Une boue collante, accessible en faible profondeur, mais qui coûte très cher à purifier.

    Lorsque le cours du baril de pétrole était très élevé, ces exploitations sont devenues rentables et il y a eu une véritable ruée vers l’or noir, notamment dans la province de l’Alberta. Mais depuis plus d’un an, les cours du pétrole restent très bas.

    Résultat : des réductions d’effectifs, des entreprises qui ferment, une bulle immobilière qui éclate… C’est toute une économie qui est durement frappée.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Bouleversement géopolitique : Obama prêt à travailler avec la Russie et l’Iran pour combattre l’État Islamique

    Avec une certaine réticence, Barack Obama a accepté à la tribune des Nations Unies l’idée de travailler avec l’Iran, la Russie – et donc Bachar El-Assad — pour lutter contre Daesh. Le résultat d’un bouleversement des équilibres géostratégiques majeur… et lourd de menaces. Par Charles Dewotine

    C’est un revirement qui laisse – une fois de plus — la diplomatie française sur le carreau.
    Obama a admis l’idée de travailler avec la Russie et l’Iran et donc avec leur allié Bachar El-Assad, contre l’État Islamique en Syrie. Bien sûr, le président américain a dénoncé le président syrien, traité de « tyran » et accusé de « massacrer des enfants innocents », mais le Département d’État a déjà accepté de revoir « le calendrier de son départ ». En clair, le renversement d’Assad n’est plus à l’ordre du jour… Sauf pour Hollande, ce dont tout le monde se moque.

     

    Obama, en avalant des couleuvres de la taille d’un boa constrictor – collaborer avec la Russie, Grand méchant devant l’éternel et l’Iran, naguère encore sur la liste des États-voyous — répondait ainsi au vœu de Poutine, formulé le jour même, à la même tribune des Nations Unies.
    Le président russe plaidait la nécessité de former une vaste coalition anti-djihadiste qui serait « semblable à celle contre Hitler » dans laquelle Russie, Iran, États-Unis, mais aussi pays arabes et le gouvernement légal syrien auraient tous un rôle à jouer. Il a insisté sur le fait que refuser de coopérer avec le gouvernement syrien et son armée dans cette lutte serait « une énorme erreur » et a sévèrement taclé -sans les nommer bien sûr- les USA, leurs alliés et leur politique de «révolutions démocratiques» dont on subit les conséquences :

    Sous la forme de vagues de migrants fuyant les régions ravagées par la guerre et cherchant une vie meilleure en Europe.
    […]
    Est-ce que vous comprenez ce que vous avez fait ? Personne n’y répondra. Au lieu du triomphe de la démocratie, nous voyons la violence et le désastre social, personne ne pense aux droits de l’Homme et aux droits à la vie.

    Au vu des résultats bien minces de l’US Air Force dans la lutte contre l’État islamique… et des preuves du soutien yankeeturc et saoudien – au grand minimum passif ou involontaire — à ce même « Califat » qui s’accumulent, Obama n’avait d’autre choix que de manger son chapeau. Il ne peut en effet laisser la situation pourrir ou lui échapper totalement alors que l’opinion américaine pense à près de 70 % que l’EI est la principale menace pour leur pays et que les élections présidentielles approchent. Même s’il ne sera pas candidat, Obama doigt en tenir compte.

    Pourtant, les enjeux de ce spectaculaire rebondissement vont toutefois bien au delà du sort de Daesh ou d’Assad. Il suffit pour s’en convaincre de regarder de plus près les acteurs en scène.

    La Russie s’est spectaculairement remise au centre du jeu en intensifiant récemment son aide à son allié Bachar El-Assad, par l’envoi d’éléments aériens et maintenant terrestres, appuyant sa position par le déploiement en Méditerranée du plus grand sous-marin nucléaire du monde, le Dimitri Donskoï (TK-208, classe Typhoon). Le message est clair : Moscou ne laissera pas les États-Unis entraver son intervention militaire.

    L’Iran est de son côté sorti de son isolement diplomatique grâce aux accords sur son programme nucléaire et joue à nouveau son rôle de puissance régionale, tenant par tous les moyens – notamment la projection de troupes plus ou moins régulières de contrer l’encerclement fondamentaliste sunnite dont il fait l’objet de la part des USA et des pétromonarchies du golfe persique.

    Même la Chine, dont des rumeurs persistantes – quoiqu’officiellement démenties — se joindrait à la coalition anti-État islamique. Les motifs ? La Chine pourrait souhaiter ainsi faire pièce aux manœuvres américaines et affirmer son rôle de grande puissance diplomatique et militaire, et pas uniquement « d’atelier du monde ».
    Elle pourrait aussi tenter de limiter la contagion fondamentaliste à ses propres régions musulmanes, en neutralisant sur site les volontaires islamistes ouïghours, originaires de la province chinoise du Xinjiang à majorité musulmane. C’est un cas de figure similaire à celui des Russes, qui ne veulent à aucun prix que les djihadistes originaires de Tchétchénie et du Caucase reviennent chez eux porter la « bonne parole » du califat.

    Bref, deux pays leader de l’Organisation de coopération de Shanghai, la Russie et la Chine – puissances nucléaires de surcroît — et l’Iran, pays observateur (donc potentiellement bientôt membre) de cette organisation iraient coopérer militairement avec Assad contre l’État Islamique. Ce qui n’était au départ qu’un organe de collaboration économique et politique a mué en organe de coopération militaire et sans doute bientôt en alliance stratégique de facto entre puissances continentales, en concurrence géopolitique naturelle avec la puissance maritime par excellence, les États-Unis.
    Nous sommes proches du scénario-catastrophe pour les stratèges américains, comme le relevait dès 1997 dans son ouvrage « Le Grand échiquier » Zbigniew Brzezinski, futur conseiller de Barack Obama :

    L’Amérique est aujourd’hui la seule superpuissance, et l’Eurasie constitue le centre de ce monde. Les glissements de pouvoir sur le continent eurasiatique seront d’une importance décisive pour l’hégémonie américaine… Une grande coalition entre Chine, Russie et peut-être Iran serait le scénario le plus dangereux.

    Et c’est en Syrie, pays pivot du Moyen-Orient tant sur les plans géographique que culturel ou religieux, que ledit scénario-catastrophe serait en train de se concrétiser. Un théâtre d’opérations syrien, sur lequel les USA et leurs alliés turcs et saoudiens étaient jusqu’à présent seuls maîtres – du chaos — à bord.
    Pourtant, face à la convergence de forces en présence, Obama n’avait guère le choix que d’assouplir sa position… D’autant que l’objectif affiché des russes, iraniens et – officieusement — chinois coïncide avec buts de guerre officiels américains : lutter contre le terrorisme islamique.

    Pourtant, ce rééquilibrage militaro-diplomatique n’est pas le seul point à considérer. Si l’on agrandit la focale, on s’aperçoit que les forces en présence regroupent les deux puissances dominantes des BRICS, ce groupe de pays qui cherche à contrer la domination économique américaine et qui rassemble le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Ces mêmes BRICS, qui, sous l’impulsion de la Russie et de la Chine, contestent la domination du dollar, mettent en place des réseaux de transactions financières et de carte de crédit rivaux de systèmes américains existants ou créent un concurrent au FMI.

    Ce qui se joue sous nos yeux, c’est une tentative globale de rééquilibrage des rapports de force dans le monde, le passage d’un monde unipolaire à un monde réellement multipolaire, sur les plans économique, diplomatique et militaire.

    Naturellement, les États-Unis ne sont pas décidés à laisser contester leur domination globale.

    La Chine est un trop gros morceau à avaler militairement et surtout économiquement. Que ce soit par le nombre d’entreprises yankees qui y fabriquent leurs produits ou le volume de Bons du Trésor et autres avoirs financiers détenus par l’Empire du Milieu, ce dernier tient l’Amérique par les… cordons de la bourse.
    C’est donc sur la Russie que Washington a mis une pression maximale et tous azimuts pour disloquer l’ensemble des « non-alignés ». La pression militaire avec le déploiement de matériels lourds de l’OTAN dans les pays de l’Est et le renforcement des capacités nucléaires tactiques et stratégiques en Europe. Elle est aussi économique avec les sanctions déclenchées à l’occasion de la crise ukrainienne ou avec le maintien au plus bas des prix du pétrole par l’OPEP et les USA, qui conservent leur production au plus haut malgré la surproduction de brut généralisée et des stocks de produits finis à un niveau jamais enregistré depuis 1930.

    En bon judoka, Poutine déplace le centre de gravité de son adversaire pour le déséquilibrer. Trop de pression en Europe ? On s’efface, offrant le moins de prise possible sur ce point sensible et on appuie au Moyen-Orient, abcès purulent de la politique étrangère Yankee. Obama parle droits de l’homme ? Poutine réplique lutte contre le terrorisme. Les USA ont l’Europe dans leur poche ? Poutine active ses alliés régionaux (Syrie, Iran) et va chercher plus loin d’autres soutiens (Chine). Gageons que le prochain mouvement sera sur le plan économique.

    Une chose est sûre : si les Américains ont dû lâcher du lest sur le dossier syrien, leur volonté de conserver leur suprématie globale est intacte et ils sont prêts à tout pour y parvenir, d’autant que le rapprochement de puissances continentales est, nous l’avons évoqué, un cauchemar géopolitique pour eux.
    Pour réjouissante que soit la nouvelle de ce rééquilibrage des forces, elle n’augure que d’une nouvelle crise, modus operandi habituel de Washington.

    L’Europe étant durablement – et opportunément — hors-jeu du fait de la crise migratoire, le Moyen-Orient et une bonne partie de l’Afrique déjà plongés dans le chaos, l’Asie constituera-t-elle le prochain terrain de déstabilisation pour Washington?

    Charles Dewotine

    http://fr.novopress.info/192926/bouleversement-geopolitique-obama-pret-a-travailler-avec-la-russie-et-liran-pour-combattre-letat-islamique/#more-192926

  • Souveraineté nationale, Syrie…y voir clair

    Daniel Reiner, sénateur de la Meurthe-et-Moselle, en a fait l’aveu lors d’une réunion de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat. Nous savions déjà que ce gouvernement avait menti en affirmant que la revente du BPC Mistral à l’Egypte serait une opération blanche sur le plan financier - en fait elle coûte environ 300 millions d’euros aux contribuables français. Or, affirme ce sénateur, la cession du bâtiment de guerre à la Russie aurait été annulée sous la pression de l’Alliance atlantique: « Au moment de livrer les bateaux, nous avons subi d’importantes pressions des pays d’Europe orientale, sans parler des pays baltes, dans le cadre de l’assemblée parlementaire de l’OTAN. » Jean-Pierre Grand, sénateur de l’Hérault a souligné de son côté que « notre politique étrangère est désormais dirigée par les Américains. Voilà le véritable sujet ; le reste n’est que littérature (…). Nous devons retrouver notre souveraineté. C’est pourquoi je demande un véritable débat sur l’opportunité pour nous de rester membre de l’Otan ». Si la pression de Washington a conduit la France a se décrédibiliser dans cette affaire du Mistral, le duo Hollande-Fabius, incapable de se remettre en cause et d’avouer ses erreurs, se fourvoie aussi par son jusqu’au-boutisme anti Assad dans le dossier syrien.

    La ficelle est un peu grosse mais cela  devrait faire également plaisir à Bernard-Henry Lévy.  A la demande de M. Fabius, une enquête préliminaire pour «crimes de guerre» a ainsi  été ouverte par le parquet de Paris le 15 septembre visant le régime syrien. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG) sont chargés de mener les investigations en s’attachant plus spécialement aux exactions présumées qui auraient  commises en Syrie entre 2011 et 2013 par le régime laïque en place. « Face à ces crimes qui heurtent la conscience humaine, à cette bureaucratie de l’horreur, face à cette négation des valeurs d’humanité, il est de notre responsabilité d’agir contre l’impunité de ces assassins » a expliqué le ministre des Affaires étrangères.

    Le «rapport César», du nom d’un ex-photographe de la police militaire syrienne qui a fui la  Syrie en juillet 2013, et qui serait l’auteur de « milliers de photos insoutenables, authentifiées par de nombreux experts,  montrent des cadavres torturés et morts de faim dans les prisons du régime »,  « témoigne de la cruauté systématique du régime de Bachar el-Assad » a estimé Laurent Fabius depuis l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

    Un Fabius moins émotif et moins disert sur les entorses aux droits de l’homme et autres cruautés commises   par « nos alliés » Saoudiens ou Qataris, lui qui déclarait en outre à Marrakech en décembre 2012 : « le Front al nosra (branche syrienne d’al Qaïda, responsable de nombreux massacres de chrétiens, NDLR) fait du bon boulot contre (Bachar el) Assad en Syrie et donc c’est très difficile de les désavouer

    « Assad est à l’origine du problème et il ne peut pas faire partie de la solution », « On ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau » affirmait de son côté François Hollande lundi devant l’assemblée des Nations-Unies. Mais cette position est-elle encore tenable ?

    Il est à noter une inflexion assez sensible de la diplomatie américaine, actée par John Kerry il y a quelques heures, lors d’un entretien sur CNN: « Nous avons changé ça (l’exigence du départ d’Assad, NDLR). Au bout d’un certain temps nous nous sommes dits : Ça ne marche pas. Il est indispensable d’effectuer une transition ordonnée, contrôlée afin d’exclure les risques de revanchisme, de pertes, de vengeance ». Si le président syrien quittait le poste dans la précipitation cela pourrait même provoquer « un vide, une implosion » a-t-il ajouté.

    Lundi, Vladimir Poutine a proposé au Conseil de sécurité de l’ONU une résolution de soutien à une coalition politique et militaire contre le terrorisme incluant l’Iran et le régime syrien. Devant l’Assemblée générale, il  a rappelé par ailleurs un certain nombre d’évidences, à commencer par le fait que le président Assad était à la tête d’un gouvernement légitime refusant logiquement toute ingérence : « J’ai le plus grand respect pour mes homologues américain et français mais ils ne sont pas des ressortissants syriens et ne doivent donc pas être impliqués dans le choix des dirigeants d’un autre pays (…). Nous devons reconnaître que personne d’autre que les forces armées du président (syrien) ne combat réellement l’Etat islamique.»

    Dans l’entretien accordé  au journaliste américain Charlie Rose pour les chaînes CBS et PBS en début de semaine, le président russe affirmait pareillement qu’« il n’y a qu’une seule armée régulière et légitime là-bas (en Syrie, NDLR), celle du président syrien Bachar el-Assad. D’après l’interprétation de certains de nos partenaires internationaux, c’est une opposition qui lutte contre lui. Mais en vérité, réellement, l’armée d’Assad se bat contre des organisations terroristes ».

    « Nous accordons un soutien au pouvoir légitime de la Syrie. De plus, je suis profondément convaincu qu’en agissant dans un autre sens, celui de la destruction du pouvoir légitime, nous pouvons provoquer une situation similaire à celle qu’on observe actuellement dans d’autres pays de la région, ou dans d’autres régions du monde, en Libye par exemple, où toutes les institutions étatiques se sont désintégrées (…). Vous dites sans cesse, avec une persévérance qui pourrait être mieux utilisée, que l’armée syrienne se bat contre son propre peuple. Mais regardez qui contrôle 60% du territoire syrien! Où est cette opposition modérée ? 60% du territoire syrien est contrôlé soit par Daesh, soit par d’autres organisations terroristes, telles que le Front al-Nosra ou d’autres encore, reconnues comme organisations terroristes par les Etats-Unis entre autres États, ainsi que par l’ONU. »

    « Nous considérons que les questions d’ordre politique dans chaque pays doivent être abordées par les peuples de ces pays, avant tout. Mais nous sommes prêts à accorder un soutien au pouvoir officiel de la Syrie, tout comme à la partie saine de l’opposition, pour qu’ils puissent trouver un accord sur l’avenir politique de leur pays. C’est justement pour ça que nous avons organisé une série de rencontres pour les représentants de l’opposition et du gouvernement Assad. Nous avons participé à la conférence de Genève à ce propos. Nous sommes prêts à continuer à collaborer dans ce sens en poussant les deux parties, le pouvoir officiel et l’opposition, à trouver un accord, mais de façon pacifique. »

    Un discours ferme mais de bon sens, désignant l’adversaire prioritaire, dénonçant les désastreuses menées atlantistes de ces dernières années dans cette partie du monde, pragmatique, respectueux du principe de souveraineté nationale… Force est de constater que ses analyses rejoignent celles de l’opposition nationale note Bruno Gollnisch.  Aussi n’est-il  pas étonnant que les propos de M. Poutine, peint de manière générale sous les couleurs les plus sombres par les « grands » médias dans notre pays, soient écoutés avec autrement plus de sympathie par les Français que ceux de M.  Hollande.

    http://gollnisch.com/2015/09/30/souverainete-nationale-syriey-voir-clair/

  • Traité transatlantique : même le « TAFTA-boy » du gouvernement français est contre !

    Mieux vaut tard que jamais. Matthias Fekl, secrétaire d’État au commerce extérieur très en colère, menace les États-Unis de suspendre les négociations du Traité transatlantique.

    C’est l’histoire d’un rond de cuir qui avait tout pour lui, mais qui va mal finir si ça continue.
    A 37 ans, en 2014, Matthias Fekl, brillant élément de père allemand et de mère Française, qui a enchaîné Normale Sup, Science Po et l’ENA, entre autres diplômes, est nommé secrétaire d’État au commerce extérieur. Il faut dire qu’entre son histoire familiale et ses convictions européistes, le couple franco-allemand, la négociation, tout ça, il connaît. Il est même, honneur insigne pour un mondialiste dynamique comme lui, intégré au programme « Young Leaders » de la French-American Foundation.

    Mais alors qu’est-ce qui lui prend, au petit ? Il avait été mandaté pour négocier au nom de la France le Traité transatlantique, ce machin qui vise à broyer ce qui reste de nation, d’État et d’identité au plus grand profit des firmes transnationales. Bref, il devait faire comme son grand « patron » (on hésite à employer ce mot en parlant de Hollande, avec lequel Matthias Fekl partage un petit air de famille bonhomme), suivre le mouvement bien gentiment, sortir une blaguounette de temps en temps et tâcher de ne pas trop se prendre les pieds dans le tapis pour ne pas contrarier les grands frères américains. Et on pensait qu’avec son parcours, « libre-échange », « croissance », « consommation », tout cela sonnerait doux à ses oreilles, comme à celles de Hollande quand il y a six mois à peine, il appelait à une accélération du processus et souhaitait une signature « le plus vite possible ».

    Mais voilà-t’y pas qu’il nous pique sa crise, l’ado attardé ! Dans une interview parue lundi 28 septembre dans Sud-Ouest, Fekl menace les États-Unis de suspendre les négociations du TAFTA/TTIP si nos amis américains ne montrent pas un peu plus de bonne volonté.

    C’est que voilà, il a des choses à dire et personne ne l’écoute (un peu comme Hollande, en somme). L’accès des marchés publics américains fermé aux entreprises européennes , on en parle dans le traité de libre-échange ? s’époumone-t-il. Et pour le marché agricole US tout verrouillé, on fait quoi, déjà ? Rien ? On peut au moins protéger nos indications géographiques, comme les appellations « Champagne » ou « Camembert de Normandie » ? Non, pas de réponse non plus ?

    Mais s’il n’y avait que ça ! Notre sympathique secrétaire (d’État, tout de même) n’a pas peur de mettre le doigt là où ça fait vraiment mal. Élevé au biberon de la social-démocratie a plus naïve, il supporte de plus en plus mal la totale opacité dans laquelle se déroulent les négociations du TAFTA, lui qui se félicitait il y a un an de la « transparence » obtenue par le gouvernement français. Las ! Depuis, les boulons ont été resserrés et les négociations, se désole-t-il, se déroulent dans un manque total de transparence et dans une grande opacité, ce qui pose un problème démocratique.

    Non, sans rire ?
    Depuis le 27 juillet, les documents relatifs à la négociation ne sont plus accessibles que dans des salles de lecture ultra-sécurisées, façon Fort Knox, à Bruxelles ou dans les ambassades américaines — l’envoi de versions électroniques ayant donné lieu à trop de fuites. Il est quasiment impossible aux parlementaires européens (c’est encore pire pour les députés nationaux) de consulter lesdits documents, à la différence – hasard — de leurs homologies américains. Matthias Fekl trouve que ce n’est pas juste et réclame une symétrie de traitement des deux côtés de l’Atlantique. Le doux rêveur regrette que les parlementaires américains aient accès à un nombre de documents beaucoup plus important que les parlementaires européens.

    Et puis il y a le gros morceau, les tribunaux d’arbitrage privés ISDS ! Vous savez, ce sont ces juridictions animées par des juges privés, issus des multinationales, devant lesquels les… multinationales pourront traîner les États qui prendraient des mesures sociales (salaire minimum, soins à bas coût…), environnementales (pas d’hormones ou de javel dans la nourriture, attention aux OGM…) ou de protection des consommateurs (normes de sécurité ou de qualité etc.) qui « léseraient » lesdites firmes.
    Matthias les verrait bien remplacées par une juridiction publique de règlements des différends en matière d’investissement. Dénonçant à juste titre un « scandale démocratique », il se félicite une nouvelle fois que les « propositions françaises » soient « au cœur du débat ». Traduisez : c’est tout juste si on lui a accordé une oreille polie avant de le prier d’aller se faire pendre ailleurs.

    Blessé dans ses idéaux et son amour-propre, Fekl est donc sur le point de dire « pouce, on ne joue plus ! ». En langage diplomatique, ça donne

    Si rien ne change, cela montrera qu’il n’y a pas la volonté d’aboutir à des négociations mutuellement bénéfiques… La France envisage toutes les options, y compris l’arrêt pur et simple des négociations.

    Dans l’entourage du ministre, on sent un certain ras-le-bol vis-à-vis de négociations qui patinent et de négociateurs américains qui ne proposent toujours pas d’« offres sérieuses » sur ces questions sensibles. «Parle à ma main » disent en substance les Américains, un peu comme les délégués de l’ONU partis en masse prendre des cafés quand Hollande est monté à la tribune ce lundi…
    Pourtant, notre courageux responsable dit tout haut ce que plusieurs chancelleries européennes pensaient tout bas depuis des mois. Enfin, tout haut… C’est bien que le ministre prenne cette position dans la presse française, mais on n’observe pas sa voix porter à Bruxelles regrette Amélie Canonne, du collectif Stop TAFTA.

    Reste donc à savoir si quelqu’un va lui expliquer qu’il est temps de se calmer et qu’on ne parle pas comme ça devant les grandes personnes ou si Fekl est en fait l’enfant qui dit à la Cour que le Roi est nu.

    Car si la France n’a pas formellement le pouvoir d’arrêter les négociations, menées par la Commission européenne au nom des Vingt-Huit, elle pèse suffisamment pour les saborder… pour peu qu’il y aie une véritable volonté politique de s’opposer à la fois aux États-Unis, pour qui ce traité est vital et à la Commission Européenne, qui a clairement choisi son camp… et ce n’est pas celui de l’Europe. Comment dire ? Ce n’est pas gagné, mais nous verrons bien lors du prochain « round » de négociation du TAFTA/TTIP, qui doit se tenir fin octobre à Miami si Matthias Fekl va tenter de casser le jouet ou rentrer dans le rang.

    En attendant, un autre bras de fer se prépare et il va falloir des biceps à Matthias Fekl pour le remporter (et au vu de son cursus, c’est pas en sport qu’il devait prendre des points d’avance…). L’Europe doit ratifier l’accord conclu en 2014 avec le Canada, le CETA, « petit cousin » du traité transatlantique. Le gouvernement français, qui a promis de ne pas le ratifier en l’état, réclamant des «améliorations » sur les tribunaux d’arbitrage, réussira-t-il à faire plier la Commission européenne, qui refuse de rouvrir la négociation ?

    Qui a dit que la réponse était dans la question ?

    Charles Dewotine

    http://fr.novopress.info/192964/traite-transatlantique-meme-tafta-boy-du-gouvernement-francais-contre/#more-192964

  • Finlande : plus de 100 000 signatures pour sauver le mariage

    Dans la foulée des happenings de ce week end, l'initiative citoyenne pour le retour au mariage homme-femme et la filiation père-mère-enfantvient de passer la barre des 100 000, le double du minimum requis !

    Si l'on rapporte à la population française, c'est comme s'ils avaient atteints les 1 320 000 signataires ! Bravo les Finlandais. Espérons qu'ils n'aient pas l'équivalent du CESE pour jeter tout cela à la poubelle.

    Michel Janva