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lobby - Page 2169

  • Le Dr Dor condamné pour avoir offert des chaussons à une femme qui allait avorter

    Fort du soutien inconditionnel et financier (avec les fruits de nos impôts) du gouvernement, le Planning Familial vient de faire lourdement condamner le docteur DOR.

    Celui-ci était poursuivi par deux plaignants :

    1) L’hôpital St Vincent de Paul à Paris pour un banal rosaire pour la vie dans la rue en 2011, comme SOS Tout Petits en organise régulièrement.

    2) Le Planning Familial parisien pour s’être introduit à deux reprises en 2012 dans les locaux public de cet organisme, y avoir déposé quelques tracts, et remis une médaille miraculeuse et des bottons de bébé en laine à une femme croisée dans l’escalier, alors qu’il quittait les lieux.

    http://img.over-blog-kiwi.com/0/52/98/80/201307/ob_cc94d0_aujourd-hui-tu-vas-avorter.jpgS’il a été relaxé pour la première plainte, le docteur Dor a été condamné pour la deuxième à 10.000€ d’amende et 2.000€ de dommages et intérêts à la personne croisée en repartant. Circonstance aggravante dit la Cour, celle-ci étant catholique, elle fut d’autant plus traumatisée du geste compassionnel du docteur Dor.

    Sachant que même tricoté à la main, un botton de bébé en laine n’a pas spécialement de connotation confessionnelle, cela fait cher la marche d’escalier !

    Cette peine pour entrave à l’avortement dépasse les réquisitions du parquet, qui avait demandé une peine de 8.000 euros d’amende. Le lobby pro-mort se défend bien. Le parquet avait souligné « la pression morale et psychologique » et « les actes d’intimidation » (sic) exercés par le vieillard de 84 ans auprès de cette femme.

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • Les lanceurs d'alerte : vigies ou pirates ?

    Jullian Assange, Edward Snowdon, Bradley Manning, ces trois personnages hors du commun ont fait beaucoup parler d’eux. Accusés de traîtrise et d’espionnage, tous les trois connaissent, malgré des soutiens d’importance, l’opprobre et la vindicte des institutions politiques. Le premier est reclus dans l’ambassade de l’Equateur à Londres, le second a obtenu, non sans mal, l’asile politique en Russie mais pour une durée limitée et le troisième, misérable soldat de deuxième classe dans l’armée américaine, vient d’être condamné à 35 ans de prison. Quelles étaient donc leurs véritables motivations ? A les entendre, tous les trois affirment avoir livré et détourné des documents diplomatiques et militaires par pur altruisme, dans le seul but de parvenir à une paix sociale en obtenant des gouvernements et spécialement américain de rétablir la « protection de la vie privée », à lutter contre la corruption, etc.
    Polémia s’est intéressée au cas de ces « whistleblowers »  en publiant deux articles issus de la presse anglo-saxonne et dont on trouvera en notes les liens des originaux. « Le Monde », avec le recul, a publié, sous la signature de Frédéric  Joignot journaliste et romancier, une analyse distinguant les dénonciateurs américains des « lanceurs d’alerte » français. La nuance est parfois subtile ; nous la soumettons à la réflexion de nos lecteurs.

    Aux Etats-Unis, les « whistleblowers » dénoncent des dérives ou des abus de pouvoir déjà existants. En France, l’expression « lanceurs d’alerte » désigne ceux qui anticipent un risque environnemental ou sanitaire. La loi commence à les protéger.

    Les « lanceurs d’alerte » sont des personnages controversés, qui font couler beaucoup d’encre. Petit rappel de l’actualité récente : le 22 juin, l’analyste de l’Agence nationale de sécurité américaine, la NSA, Edward Snowden est inculpé d’ « espionnage » pour avoir transmis à la presse les documents top secret des deux programmes de surveillance massive Prism et XKeyscore. Réfugié à Hongkong, il déclare : « Je suis prêt à tout sacrifier, (1) car je ne peux pas, en conscience, laisser le gouvernement américain détruire la protection de la vie privée. » Le 9 août, Barack Obama doit s’expliquer sur ces écoutes généralisées : il assure que les Etats-Unis n’espionnent pas « les gens ordinaires » et promet davantage de transparence. Enfin, le 21 août, Bradley Manning – qui a fourni, courant 2010, 250.000 câbles diplomatiques et 500.000 rapports militaires classés secret défense à WikiLeaks – se voit condamné à trente-cinq ans de prison par un tribunal militaire américain. Aux Etats-Unis, l’ONG Freedom of the Press Foundation (Fondation pour la liberté de la presse) milite pour qu’il reçoive le prix Nobel de la paix.

    Devoir moral

    Dans les deux cas, ces hommes se sont prévalus d’un devoir moral (2) pour divulguer des informations secrètes. Ce faisant, ils sont devenus des héros pour les uns, des irresponsables, voire des traîtres, pour d’autres. Pourtant, l’action de ces citoyens s’inscrit dans une longue tradition américaine, qui remonte à la lutte contre la corruption dans l’armée pendant la guerre de Sécession. Aux Etats-Unis, le whistleblower – « celui qui souffle dans le sifflet » – est un employé ou un fonctionnaire qui révèle à sa direction, à la police ou à la presse la malhonnêteté d’une administration, la corruption d’une direction, un commerce nuisible à la santé ou une atteinte aux libertés, avec la volonté de défendre l’intérêt public. Au Canada, on traduit le mot par « dénonciateur ». Souvent considérés comme des « délateurs » ou des « mouchards », les whistleblowers sont depuis longtemps protégés par les gouvernements américains.

    Ralph Nader, célèbre militant des droits des consommateurs, a donné ses lettres de noblesse au whistle blowing. Dans An Anatomy of Whistle Blowing « une anatomie du coup de sifflet » (Penguin) – texte paru en 1974 dans Whistle Blowing, avec deux essais de Petkas et Blackwell -, il proclame : « La volonté et la possibilité des employés de siffler une faute est la dernière ligne de défense des citoyens ordinaires contre le déni de leurs droits et de leurs intérêts par des institutions secrètes et puissantes.» L’expression devient alors populaire, comme les whistleblowers.

    Les exemples sont nombreux et retentissants

    En 1971, l’analyste militaire Daniel Ellsberg fournit au New York Times les Pentagon Papers (« papiers du Pentagone ») qui dévoilent l’intensification de l’engagement militaire américain au Vietnam, ce qui lui vaut d’être poursuivi pour vol, conspiration et espionnage. En 1974, l’affaire du Watergate est divulguée au Washington Post par Mark Felt, l’un des chefs du FBI. En 1979, lorsqu’un accident grave survient dans la centrale nucléaire de Three Mile Island, des écologistes décident d’alerter le public.

    Toutes ces affaires sont évidemment relayées par de nombreux débats médiatiques. En 1989, le Congrès américain promulgue le Whistleblower Protection Act afin de défendre toute personne apportant la preuve d’  « une infraction à une loi, à une règle ou à un règlement » ou encore d « une mauvaise gestion évidente, d’un flagrant gaspillage de fonds, d’un abus de pouvoir ou d’un danger significatif et spécifique en ce qui a trait à la santé et à la sécurité du public ».

    Cette loi se voit renforcée, en 2000, par le No-FEAR Act, puis, en 2012, par le Whistleblower Protection Enhancement Act. Ces dispositifs n’ont cependant pas empêché l’inculpation d’Edward Snowden, au grand regret de Stephen Kohn, le directeur de l’association National Whistleblowers Center. En effet, la plupart des employés fédéraux dépendant de l’exécutif et du renseignement ne sont pas protégés par le Whistleblower Protection Act.

    « Prophètes de malheur »

    L’expression française « lanceur d’alerte », elle, s’inspire de cette tradition, mais en l’élargissant. Elle a été forgée en France par deux sociologues, Francis Chateauraynaud et Didier Torny, dans leur ouvrage de 1999 Les Sombres Précurseurs. Une sociologie pragmatique de l’alerte et du risque. Mais, selon Chateauraynaud, le terme est apparu pour la première fois fin 1994, au cours de réunions de travail avec le sociologue Luc Boltanski, un spécialiste de la dénonciation des injustices : « C’était l’époque de la maladie de la vache folle et de sa possible transmission à l’homme, se souvient-il. Certains prédisaient une épidémie massive de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, qui a fait plus de 200 victimes humaines. D’où notre intérêt pour ce qu’Hans Jonas, le philosophe qui a inventé l’idée du principe de précaution, appelait “ les prophètes de malheur ” : les chercheurs ou les militants alarmistes, qui voient parfois juste. Mais nous trouvions que les cantonner dans un rôle de Cassandre n’était pas suffisant. »

    C’est la rencontre avec le toxicologue Henri Pézerat, fondateur de l’association Alert – qui a identifié les dangers de l’amiante et obtenu son interdiction en 1997 -, qui sera déterminante. Pézerat ne se considérait pas comme un prophète, mais comme un militant de la prévention des risques professionnels qui a passé sa vie à faire le siège des autorités. Comment l’appeler alors ?

    Affaire du sang contaminé

    « Depuis l’accident de Bhopal, en Inde [fuites de gaz toxique émanant d'une usine américaine], en 1984, et ses 8 000 morts, l’explosion du réacteur de Tchernobyl en 1986, l’apparition brutale du sida ou l’affaire du sang contaminé, nos sociétés semblent avoir perdu en partie le contrôle des progrès technologiques, des pollutions industrielles ou de la surveillance médicale, poursuit Francis Chateauraynaud. Des organismes de vigilance comme Greenpeace se sont développés, prenant le relais des Etats, multipliant les alarmes. De simples citoyens et des chercheurs font la même chose, dénoncent l’aveuglement des administrations et les conflits d’intérêts. D’où l’idée de les appeler des lanceurs d’alerte. A la différence du whistleblower, qui révèle une dérive ou un abus de pouvoir déjà existant, le lanceur anticipe un risque. Il révèle un danger sous-évalué, ou méconnu. Il veut arrêter un processus qu’il croit fatal. Parfois, il décrit des phénomènes inédits, difficiles à prouver. » C’est le cas d’Anne-Marie Casteret qui révèle, dès 1987, l’affaire du sang contaminé, ou d’Irène Frachon avec le Mediator, qui doit mener une longue enquête épidémiologique avant d’être entendue.

    Une longue liste de craintes

    En ce début de XXIe siècle, la liste des craintes s’allonge : réchauffement climatique, érosion de la biodiversité, désertification, déchets nucléaires, pollution chimique, maladies émergentes, dangers de la pénétration dans le corps humain des nanoparticules, surveillance de la vie privée, etc. Celle des lanceurs d’alerte aussi. Cette multiplication des alarmes peut avoir des effets pervers, selon Claude Gilbert, spécialiste des risques collectifs au CNRS : « Une sensibilité excessive à tout signal d’alerte transforme parfois les chercheurs en guetteurs d’apocalypse. »

    « Il faut pourtant les protéger, comme les whistleblowers aux Etats-Unis », affirme André Cicolella, dont l’histoire a fait connaître les lanceurs d’alerte en France. Toxicologue à l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), il constate les effets nocifs des éthers de glycol – les solvants utilisés dans les peintures et les détergents – et organise, en avril 1994, un colloque international sur le sujet. Une semaine avant sa tenue, il est licencié pour « faute grave » par l’Institut. « Ce fut un choc de se retrouver du jour au lendemain sans travail, quand on croyait oeuvrer pour le bien commun, commente-t-il. Mais je ne regrette rien. C’est souvent la destinée des lanceurs d’alerte, au début… » En octobre 2000, la Cour de cassation reconnaît le caractère abusif de son éviction et le rétablit dans ses droits. « L’arrêt reconnaît l’indépendance due aux chercheurs, c’est important, fait remarquer André Cicolella. C’est la première légitimation d’une alerte scientifique allant contre la direction d’une institution. » Que pense-t-il de l’affaire Snowden ? « Il est courageux. Il a choisi l’intérêt public alors qu’il risque sa liberté. »

    Scientifiques placardisés

    Depuis, le toxicologue a créé, avec d’autres chercheurs, le Réseau environnement santé, dont les alertes ont mené en juin 2010 à l’interdiction des biberons contenant du bisphénol A. Il a également milité pour que l’on protège légalement les lanceurs d’alerte. Pour cela, il a rencontré les juristes Christine Noiville et Marie-Angèle Hermitte, spécialistes des risques techniques et scientifiques.

    « Un arrêt aussi clair que celui qui a été rendu en faveur de Cicolella ne suffisait pas, explique cette dernière, il fallait réfléchir à une loi protégeant les gens comme lui. Etablir une typologie. » Durant les années 2000, Marie-Angèle Hermitte a ainsi rencontré beaucoup de lanceurs d’alerte, scientifiques placardisés ou militants décriés. »   « Quand un lanceur d’alerte dénonce un danger ignoré, explique-t-elle, il remet en cause des expertises, des évaluations, des autorisations de mise sur le marché par les agences de vigilance. Il rencontre beaucoup d’animosité, se retrouve isolé ou dénigré, d’autant qu’il peut se tromper. »

    Pour elle, le lanceur d’alerte doit être défendu parce qu’il constitue « une sécurité de dernier recours quand le système de surveillance est défaillant ». Inspirée par le Whistleblower Protection Act et par les décisions de justice en France, elle a travaillé à la rédaction d’un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alertes sanitaires et environnementales. Poussé par Marie-Christine Blandin et le groupe Europe Ecologie-Les Verts, le texte a été proposé au Parlement en octobre 2012, puis adopté le 3 avril 2013. Une définition du lanceur d’alerte y est écrite : « Toute personne physique ou morale a le droit de rendre publics ou de diffuser un fait, une donnée ou une action, dès lors que la méconnaissance de ce fait, de cette donnée ou de cette action lui paraît faire peser un risque grave sur la santé publique ou pour l’environnement. »

    Une loi consensuelle ?

    Ronan Dantec, le rapporteur de la loi au Sénat, parle d’une « avancée démocratique et citoyenne majeure ». « Ce n’est pas un texte consensuel, c’est dommage, affirme-t-il. L’UMP a voté contre, à la suite d’un fort lobbying du Medef. Dès la rentrée, je vais me démener pour instaurer la commission nationale qui doit étudier les alertes recensées. »

    Qu’en pense Marie-Angèle Hermitte ? « C’est insuffisant. La loi propose aux lanceurs d’alerte de s’adresser aux préfets pour être entendus, je doute que cela aille bien loin. Il faudrait que la Commission, actuellement sans vrai pouvoir, ait une véritable capacité d’instruction des dossiers litigieux, sans écarter les signaux d’alerte. » Aujourd’hui, même un message d’apparence paranoïaque peut être rattrapé par la réalité.

     Frédéric  Joignot
    Le Monde.fr 5/09/2013
    (article prélevé sur le site du Monde le 7/09/2013 à 14h.30)

    Notes :

    Voir :
    (1) « Ils ont dit la vérité. Ils seront exécutés (Guy Béart) »
    (2) Qui est Edward Snowden ? – Discours de Glenn Greewald, le journaliste qui a divulgué l’affaire Snowden/NSA au monde

  • Le Conflit au Congo: La Vérité Dévoilée - Crisis In The Congo: Uncovering The Truth

  • L’Histoire falsifiée, mais libérée

    Le Musée de l’’Ordre de la Libération vient enfin, suite à nos pressantes interventions (1), de déposer l’’important placard gravé du faux appel du 18 juin qui était apposé depuis des années à l’’entrée de ses locaux, dans l’’enceinte des Invalides. Il reconnaît ainsi, de facto, une falsification que Charles De Gaulle avait lui-même dénoncée quand il écrivait, le 23 juillet 1955, à Olivier Guichard : « Si l’on donne pour l’’appel du 18 juin une allocution postérieure, je ne l’’admets pas d’avantage » (2). L’’affaire justifie que l’’on en fasse un bref historique.
    Sous deux drapeaux tricolores entrecroisés, le titre A TOUS LES FRANÇAIS précède les mots connus : « La France a perdu une bataille ! Mais la France n’’a pas perdu la guerre ! ». Le texte qui suit porte la date du 18 juin 1940 et la signature du général De Gaulle à son Quartier général, 4 Carlton Gardens, London, S.W.1.
    Ces mentions, date et adresse, contrefont l’’Histoire. En effet,
    –- s’’agissant de l’’adresse, Charles De Gaulle, arrivé à Londres le 17 juin 1940, n’’était pas installé le lendemain à Carlton Gardens. Il le note dans ses Mémoires de guerre : « Nous travaillions, mes collaborateurs et moi, à St Stephens House, sur l’’embankment de la Tamise, dans un appartement meublé de quelques tables et chaises. Par la suite, l’’administration anglaise mit à notre disposition, à Carlton Gardens, un immeuble plus commode où s’’installa notre siège principal ».
    Philippe De Gaulle confirme que cette installation eut lieu le 24 juillet 1940 (in De Gaulle, mon Père, Plon, tome 1, p. 103).
    -– s’’agissant de la date, la mention 18 juin 1940 trompe le lecteur, en lui faisant croire que le texte placardé est celui de l’’appel authentique. Et ce, d’’autant que celui-ci ne faisait l’’objet d’’aucune affiche murale, bien que, dans le premier tome de ses Mémoires, Charles De Gaulle le cite à la première page des documents en annexe, sans faire la moindre allusion au texte du placard incriminé dont il dénoncera – dans sa lettre à Olivier Guichard – le caractère apocryphe. Car ce texte est celui de l’’affiche qui fut placardée en Angleterre, au cours du week-end du 3 août 1940 (3). Le premier numéro du Bulletin officiel des Forces Françaises Libres, daté du 15 août 1940, le reproduit aux côtés du texte de l’’authentique appel du 18 juin (4).
    Ce qu’’écrivait le colonel Rémy
    Ces faits sont connus. Le colonel Rémy – qui fut membre du Comité directeur de l’’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain (A.D.M.P.) (5) –évoquait à leur sujet « une équivoque dont on pourrait croire qu’’elle est soigneusement entretenue, tant on la voit se répéter d’’une année sur l’’autre, à l’occasion de l’’anniversaire du 18 juin [...] Comment ne pas croire à une falsification délibérée » (6).
    Il ne s’agit pas là d’une interrogation, mais d’’une affirmation. Car, au cours de son second règne, de 1958 à 1969, Charles De Gaulle avait la possibilité, voire le devoir, d’’interdire que le faux appel soit substitué au vrai, et soit reproduit, sous la forme de centaines d’affiches et de placards émaillés qui, aujourd’’hui fleurissent sur les murs de nombre de nos villes, villages et bâtiments publics. Et ce, aux frais de la princesse.
    Il est donc peu discutable que le silence gaullien, sur ladite falsification et sa diffusion, présente un caractère de complicité. Ce qui surprendra peut-être le lecteur de la lettre précitée, adressée en 1955 à Olivier Guichard. Mais qui étonnera moins ceux qui n’’ont pas oublié le jugement porté sur Charles De Gaulle par :
    -– Jacques Soustelle : « Il a tout dit et le contraire de tout »
    –- Georges Pompidou : « Il a tout dit et le reste » (7)
    –- Philippe De Gaulle : « Il lui arrivait de mentir par omission. Il expliquait : “Il y a des moments où il faut savoir se taire “» (8).
    Un combat légitime
    Mais, au-delà de l’’intérêt qui s’’attache à mesurer la part éventuellement prise par Charles De Gaulle et ses fidèles dans l’’invention et la diffusion du faux, l’’attention qui doit être portée à cette affaire réside dans les conséquences de la reconnaissance par le Musée de l’’Ordre de la Libération de la falsification et de sa décision de l’’éliminer de ses propres murs.
    Cette décision n’’est, en effet, qu’’un épisode du combat légitime contre un faux qui demeure placardé en moult lieux de France et de Navarre. Sous l’’exergue d’’une Croix de Lorraine, il est même apposé à Londres sur la façade du 4 Carlton Gardens. C’’est au pied de ce faux que, le 18 juin 2006, dix officiers élèves de Saint-Cyr et un détachement de leurs camarades britanniques de Sandhurst, ont reçu pour mission de commémorer le 18 juin. Ainsi, Français et étrangers apprennent que l’’armée française aurait honteusement capitulé, alors qu’’en dépit de pertes qui, en cinq semaines, avaient été supérieures à celles subies à Verdun durant une période équivalente, nous avons combattu –comme l’’attestent nos morts, nos blessés et nos citations (9) -– jusqu’à la première heure du 25 juin 1940, date d’’entrée en vigueur d’’un armistice et non d’’une capitulation. Un armistice que juge Henri Amouroux : « Le gaullisme a imposé l’’idée qu’’il ne fallait pas signer cet armistice et que Vichy était illégitime. C’est fabuleux ! Mais ce n’’est pas sérieux ! » (10).
    Éliminer tous les faux
    Suite à l’’exemple du Musée de l’’Ordre de la Libération, tous les faux figurant ici et là doivent être éliminés. Cette mesure de salubrité implique l’’intervention
    –- des instances gaullistes, notamment pour déposer le faux du 4 Carlton Gardens ;
    -– du ministère de la Défense auquel il appartient d’une part d’’interdire l’’affichage du faux dans les casernes, sur les navires de guerre et sur les bases de l’’armée de l’’Air, d’’autre part de ne pas renouveler la manifestation du 18 juin 2006 à Londres ;
    -– du ministère des Anciens combattants, responsable de la défense de la mémoire combattante ;
    -– du ministère de l’’Éducation nationale qui ne peut ignorer et accepter des ouvrages scolaires qui enseignent le faux ;
    -– des directions de musées à vocation historique ;
    –- des maires pour l’’élimination des faux éventuellement placardés dans les communes. Mais la responsabilité du combat principal contre la falsification de l’’Histoire incombe, vu leur position dominante, aux familiers des médias et notamment aux historiens et journalistes professionnels qui demeurent trop souvent prisonniers de la pensée unique, au point que rares sont ceux qui, depuis un demi-siècle, ont eu le courage de dénoncer les faux mettant en cause la France et ses armées au profit de l’’idéologie de puissants lobbies.
    Le courage intellectuel est, on le sait plus rare que le courage physique (11). La survie possible du faux risque, dans l’’avenir proche ou lointain, de le confirmer. L’’affaire est donc à suivre sans le moindre relâchement.
    Jacques Le Groignec (général de corps aérien (CR)) L’’Action Française 2000 du 5 au 18 octobre 2006
    (1) Ces interventions sont évoquées dans mon ouvrage Réplique aux diffamateurs de la France (Nouvelles Éditions Latines, p.198).
    (2) Charles De Gaulle : Lettres, notes et carnets, 1955, p. 240.
    (3) cf. l’’article du Times du 5 août 1940 dont un fac-similé figure à la page 202 de mon ouvrage précité.
    (4) cf. mon ouvrage précité, p. 201.
    (5) A.D.M.P., 5 rue Larribe, 75008 Paris, 01 43 87 58 48 www.marechal-petain.com, et www.admp.org.
    (6) Colonel Rémy : Lettre du 26 décembre 1970 adressée au directeur du Figaro.
    (7) Georges Pompidou : Pour rétablir une vérité, Flammarion, p.119.
    (8) Philippe De Gaulle : De Gaulle, mon père, Plon, tome 1, p. 228.
    (9) Malgré ma répugnance à parler à la première personne pour évoquer de brefs instants d’’un conflit qui dura cinq ans et tua cinquante millions d’’êtres humains, je tiens à souligner, à titre d’’exemples, que le dernier de nos pilotes de chasse morts au champ d’’honneur tomba dans la soirée du 24 juin 1940, et que je fus moi-même -– pardonnez-moi– - cité pour fait d’’armes le 18 juin 1940
    (10) Henri Amouroux : Interview dans “Valeurs actuelles”, 13 décembre 1993.
    (11) Extrait de l’hommage au général Gouraud rendu le 15 novembre

  • 18 septembre 1981 : abolition de la peine de mort en France

    Le projet de loi abolissant la peine capitale, présenté par Robert Badinter, fut adopté par l’Assemblée nationale le 18 septembre 1981 (par la majorité de gauche mais aussi certaines voix de droite dont celles de Jacques Chirac et de Philippe Séguin), puis par le Sénat le 30 septembre 1981.
    Badinter, avocat juif né en 1928, fut l’artisan majeur de cette petite révolution judiciaire (avec François Mitterrand, dont ce fut l’une des premières mesures), qu’il avait entamée en sauvant de la guillotine Patrick Henry.
    Ce dernier avait assassiné un enfant de 8 ans, qu’il avait kidnappé en demandant une rançon. Son procès s’ouvrit en 1977 et le tueur fut condamné à la prison à vie au lieu de la peine capitale.
    Bien sûr, sa « perpétuité » n’atteint pas son terme et pris fin en 2001 alors que le détenu n’avait que 48 ans.

    La traditionnelle pyramide des peines lourdes fut décapitée avec l’abolition de la peine de mort, qui fut prise contre l’avis majoritaire des Français à l’époque !
    En effet d’après des sondages d’octobre 1981, 62% des Français voulaient le maintien. Telle est la démocratie…

    Aujourd’hui, ce sont des centaines de milliers de bébés qui sont tués dans le ventre de leur mère, de nombreux Français (à qui l’on interdit de s’armer et se défendre) livrés aux criminels, et un degré de barbarie rarement atteint dans ce pays…

    http://www.contre-info.com

  • UE : la Charte des droits fondamentaux au service du lobby LGBT

    Lu dans cette étude à propos de l'influence des institutions européennes dans la dénaturation du mariage, cet aspect de la charte des droits fondamentaux, rejetée par le référendum sur le TCE en 2005 et réintroduite par le traité de Lisbonne :

    "La libéralisation ouverte par la Charte des droits fondamentaux - Pour le reste, les revendications encore insatisfaites à l'échelle de l'Europe en terme d'accès au mariage et à la parentalité pour les homosexuels pourraient être peu à peu résolues soit par la juridiction du Conseil de l'Europe appliquant la Conv. EDH, soit désormais par la Cour de justice de l'Union au moyen des nouveaux instruments que lui procure la Charte des droits fondamentaux à laquelle le traité de Lisbonne a conféré une valeur juridique contraignante. Depuis l'entrée en vigueur de la Charte, en effet, les juges européens semblent bien dotés juridiquement pour faire émerger un droit européen au mariage et à la parentalité homosexuels. Il faut souligner l'évolution notable entre la formulation du droit au mariage par la Convention et celle de la Charte. L'art. 12 de la Conv. EDH, à l'image de tous les textes internationaux, affirme qu'« à partir de l'âge nubile, l'homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille selon les lois nationales régissant l'exercice de ce droit ». Les rédacteurs de la Charte, à l'art. 9, ont préféré ne pas préciser le sexe des titulaires du droit au mariage : « Le droit de se marier et le droit de fonder une famille sont garantis selon les lois nationales qui en régissent l'exercice. » Il s'agit d'une innovation remarquable de la Charte par rapport à la Convention. Non seulement elle dissocie le droit de se marier de celui de fonder une famille - ce qui permet notamment de prendre en compte les familles assises sur d'autres formes d'unions que le mariage -, mais elle ne précise pas le sexe des partenaires de ladite union ; ce qui ouvre la voie aux unions maritales homosexuelles, notamment. De l'union à la parentalité, il n'y a qu'un pas. Et le Parlement européen planche déjà sur le droit de la gestation pour autrui (GPA) au sujet duquel il vient de commander un rapport à quinze experts, offrant l'occasion au lobby homoparental de réclamer une convention internationale leur donnant accès à la maternité pour autrui."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Communautarisme blanc et racisme anti-blanc.

    Depuis quelques années, les expressions de « racisme anti-blanc » et dans une moindre mesure de « communautarisme blanc » s’imposent dans les discours politiques ou médiatiques.
    L’idée centrale est la suivante : Les blancs, les français de souche européenne, seraient victimes de racisme de la part des autres communautés et devraient donc s’organiser en communauté de « français de souche » pour pouvoir résister aux agressions des autres communautés.

    Il me semble impératif de rejeter ces deux concepts, et les représentations sociales qui en découlent pour plusieurs raisons.

    Tout d’abord, comme je l’ai déjà expliqué dans un article précédent, il ne peut pas y avoir de « racisme » sans domination d‘une race sur une autre, le seul racisme anti-blanc existant serait donc le fait d’une communauté qui dominerait les blancs et il me semble que cette communauté éventuelle ne sont ni les noirs, ni les arabo-musulmans dont le pouvoir de domination sur la société française est plutôt… restreint. Utiliser le terme de racisme comme une « hostilité envers les blancs » revient à utiliser la définition de l’ennemi du mot racisme, largement abusive, et donc à légitimer l’emploi de ce terme lorsque les français de souche européenne rejettent les allogènes. Il faut donc éviter de tomber dans les pièges sémantiques tendus par le Système. A cela s’ajoute évidemment un caractère victimaire, indigne de l’héroïsme européen et que nous ne pouvons tolérer. Les Européens sont des hommes debouts que personne ne doit jamais dominer et qui ne doivent pas avouer une quelconque faiblesse.

    Ensuite, c’est une erreur politique majeure d’appeler à un communautarisme blanc en France, sur le sol européen. Il serait absurde de parler de « communautarisme noir » en Afrique par exemple. Il n’y a pas de communautarisme à plébisciter sur notre propre continent ! A moins qu’on considère avoir perdu un combat qui n’a jamais été mené, ou tout simplement refuser de le mener, il n’y a aucune logique qui préside à instaurer un communautarisme blanc. Cela ne veut pas dire pour autant que les français « de souche » ne doivent pas s’organiser, mais il faut alors définir vis-à-vis de qui nous organiser et il ne s’agit pas, dans l’immédiat, des autres « communautés ». Ce scénario de communautés ethniques rivales sur un même territoire est un scénario à l’américaine. La France ne  doit pas calquer sa pensée politique, ses conceptions sociales et ses modes opératoires sur une réalité propre aux Etats-Unis. Le simple fait d’être « blanc » n’est d’ailleurs pas une condition suffisante. Une communauté doit aussi partager un esprit commun et des valeurs communes.

    Enfin, notre ennemi principal est l’Etat, car c’est lui qui a la capacité réelle de nous asservir. C’est lui qui dirige la police, la justice, l’éducation, applique les directives européennes et qui est responsable de la dette sur laquelle repose notre mise en esclavage. Les « bandes » ne sont (malgré elles) que des outils de l’Etat pour pouvoir entretenir un chaos nécessaire à la mise en place d’une société sécuritaire dont seront victimes en premier lieu les Français « moyens » qui ne pourrons plus faire quoi que ce soit sans être épiés et auront de plus en plus de mal à se libérer des entraves du Système. Par exemple, nous ne le répéterons jamais assez, mais la loi anti-burqa qui concerne au mieux quelques centaines de femmes, n’a pas pour objectif de freiner l’islamisation mais d’interdire à tous les français de se masquer en public. De fait, la seule forme de résistance communautaire des français autochtones doit être menée non pas vis-à-vis des communautés allogènes, mais vis-à-vis de l’Etat, c’est de l’emprise de l’Etat dont nous devons nous dégager et de l’emprise de tous ses « partenaires » : médias, banques, grandes entreprises, etc… La communauté doit être pensée ni comme une solution de repli, ni comme une façon de mener une prétendue « guerre ethnique », mais comme la révolte sourde du « pays réel » contre l’oligarchie qui détient le pouvoir.
    Les dérives sécuritaires ne doivent pas être soutenues béatement et les argumentaires minimisant les différents tournants sécuritaires doivent être dénoncés. Il y’a une différence de fond entre la légalité et la légitimité. Le fait de respecter les lois, toutes les lois, y compris celles à venir ne fait de personne un « Français honnête » mais simplement un citoyen qui accepte la réduction des libertés au nom d’un confort sécuritaire qui est en réalité une prison de moins en moins dorée.

    Dérives sécuritaires, rivalités communautaires ethniques, multi-(anti)-racisme politico-médiatique, c’est un système à l’américaine que nous concoctent les tenants du pouvoir.

    Il est impératif de bannir ses conceptions, les Français de « souche européenne » sont dans leur pays, ils n’ont pas à réagir en victime, à se replier sur eux-mêmes et à accepter les discours sécuritaires et les abus sémantiques. Bien au contraire, ils doivent avoir conscience d’être une force capable de s’organiser et de constituer une alternative au Système actuel, ils doivent se réapproprier les différents aspects de leur vie quotidienne et le sens des mots.

    C’est un travail de longue haleine, peu gratifiant, mais vital si nous voulons recouvrer notre souveraineté populaire et nationale.

    Jean http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • La vraie nature des écolos

     

    130917Le plus récent projet Duflot en aggravera encore les ravages. Ils sont occasionnés en France, quotidiennement, par la présence et par l'influence de nos Khmers verts, dans les municipalités comme au gouvernement.

    De nombreuses voix s'élèvent, et à très juste titre, en effet. En vain tous les professionnels et toutes les personnes informées ont tenté d'enrayer le projet Duflot d'instauration de la "garantie universelle des loyers". La fofolle ministre vient en effet de remporter sur ce terrain une première victoire à l'Assemblée nationale en première lecture le 12 septembre, en vue d'une entrée en vigueur pour 2016.

    Quelle que soit la prospérité catastrophique de cette procédure, et on peut imaginer qu'une majorité socialiste au Sénat, appuyée sur ce point par le parti communiste la fasse aboutir dans ses termes initiaux, l'échec financier est inéluctable.

    Il consiste en effet, sur le modèle ruineux de l'assurance-maladie et de la couverture universelle de déresponsabiliser entièrement le locataire indélicat aux frais des gens qui payent leurs loyers et surtout des propriétaires.

    Et surtout elle aura pour effet de démobiliser les bailleurs publics, c'est-à-dire les offices publics de HLM

    Les innombrables objections techniques ne risquent sans doute pas de convaincre entièrement, même en présence des sécheresses budgétaires connues de convaincre "la gauche". Enfin pensera-t-elle un progrès social que l'on pourra attribuer à cette présidence.

    Certes tout cela reflète des folies qu'on se doit d'analyser dans le détail puisqu'elles sont en train de se réaliser en termes de lois.

    Il y a plus de 30 ans dans ses "Discours pour la France à l'heure du choix",  (1)⇓ Jacques Chirac accusait assez clairement les Verts d'être financés au plan international par les gros intérêts pétroliers.

    On remarquera certes qu'ils entrent rarement en contradiction avec ceux-ci  (2)⇓

    Mais on ne saurait se contenter d'une vision aussi simpliste et conspirationniste du phénomène. On découvrira donc avec passion le vrai visage des écolos dans le livre qui vient de paraître : "L'Imposture écologiste"  (3)⇓

    Laurut8L'auteur : Christian Laurut, 67 ans, ESSEC, a été chef d’entreprise dans des domaines aussi variés que l’agriculture biologique, l’économie sociale innovante, et la formation des travailleurs indépendants. Il est le fondateur du Mouvement de l’Individu Responsable, groupe de réflexion politique transcourant, et auteur de plusieurs ouvrages de critique sociale, dont Le déclin de la civilisation industrielle, "Vers la société de liberté", "A quoi sert l'État ?" et "Vivement la décroissance ! (subie)".

    Voilà comment il présente son livre : L’imposture des "écologistes" réside aujourd’hui dans la confiscation de l’écologie, science non exacte étudiant les conditions d'existence des êtres vivants et les rapports qui s'établissent entre eux et leur environnement, au profit d’une action politicienne opportuniste et mercantile, qui plus est, totalement complaisante avec le capitalisme et sa dérive étatique.

    Les praticiens de cette science, précise-t-il, les "écologues", se retrouvent ainsi dépossédés de leur expertise par des charlatans médiatiques dont l’influence auprès des masses est malheureusement proportionnelle à leur niveau d'incompétence. Le lecteur aura ainsi compris que le propos de "L'Imposture écologiste" vise à bien distinguer l'écologie en tant que science objective neutre de l’écologisme en tant que doctrine politique souvent fâcheuse, comme on sépare le bon grain de l'ivraie.

    On sera édifié aussi bien par les 10 impostures de l'écologisme, dénoncées par Christian Lauraut, au plan des idées, que par son chapitre qu'il appelle, s'agissant des hommes "la galerie des guignols".

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    Imposture-ecologiste
    1. Stock, 1978, 287 pages.
    2. Même la re-fiscalisation du diesel, amorcée de longue date, ne fait que revenir sur une préoccupation ancienne de l'État français.)
    3. cf. "L'Imposture écologiste" par Christian Laurut. À commander sur le site internet des Éditions du Trident.

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  • Citation à l’«Ordre de la franchise», par le Crieur du Cœur

    Oui, je sais : une telle décoration reste à extirper des méandres de la vie publique « politicienne » !!! Mais je ne puis résister – dans l’intérêt national, - votre intérêt – à vous faire connaître ce commentaire éclairé, signé Jean-Claude Magendie (que je ne connais pas personnellement, et je le regrette), commentaire qu’un confrère chroniqueur a analysé, dans un journal dont j’ai égaré la totalité de l’article ; ces lignes mettent en garde contre « la judiciarisation de la société ».
    Ce confrère -ô combien lucide !- déclare, pour introduire cette citation, que « …Le juge ne peut se substituer à l’école, à la famille, au législateur et, plus généralement, il cite : (ni) « à toutes les institutions qui façonnent le citoyen responsable, lorsqu’elles jettent l’éponge et laissent le champ libre au communautarisme. »
    À ce sujet brûlant (et souvent même incendiaire), il faut, une fois de plus, décrypter les termes politiquement mensongers dont nous sommes submergés, et qui, comme le dirait un « monte-en-bourre », contamine notre vocabulaire donc nos pensées. En effet, lorsqu’un groupe de cellules différentes se met à proliférer dans un organisme constitué, tôt ou tard, il le phagocyte puis finit par l’assassiner : c’est ce qu’en médecine oncologique, on dénomme « cancer ».¢
    Car, dans un pays normalement constitué, la seule communauté légale, c’est la communauté nationale. Toute autre organisation se réclamant de règles, de mœurs sociétales ou philosophiques différentes, voire même allogènes, ne peut que se confronter à la société dans laquelle ces groupes veulent s’insérer, quelle que soit son hospitalité. Car, pour qui parle encore le français, la racine du mot « communauté » suppose des intérêts communs – à ladite communauté, et non à une autre…
    En dépit d’une philosophie similitariste, issue semble-t-il d’un dévoiement du christianisme, (…tendre l’autre joue…), toutes les religions en sont un exemple frappant : en cherchant à citer des familles de juifs comme de musulmans ou de catholiques affirmés, on ne peut trouver que peu de familles  favorables aux mariages interreligieux ; dans plusieurs pays, ce type d’union est même interdit… Et je ne parle là que des gens qui se réclament du même Dieu ! Alors, pour d’autres…
    La laïcité a pour base que toute pratique religieuse doit rester une affaire absolument privée (et encore : certaines pratiques d’ordre privé peuvent parfois être considérées comme dépendant de la morale publique…) Et sans parler des combats qui opposent sunnites conte chiites, ou contre des salafistes, et même en Israël qui opposent des ultrareligieux contre un État dont la base est malgré tout la religion…
    Mais des questions se posent – même au regard des yeux que l’on accepte de fermer – lorsque certaines pratiques d’ordre religieux ont des retombées économiques, comme en cause la polygamie qui, tolérée en France bien que légalement interdite, ont des retombées économiques et morales : lorsque un homme est père de trois enfants avec trois femmes, ce qui fait neuf têtes, que peuvent en penser ceux qui financent les caisses d’allocations familiales ? Et que peuvent en penser les personnes qui suivent l’évolution de la population autochtone ?
    Comme l’a rappelé Marx, une loi n’est que l’expression de la volonté d’une classe dominante à une époque donnée. Mais malgré tout,  certaines idées sont permanentes ; et vouloir, par obstination idéologique, trop changer les lois n’est que volonté de « changer la société », c’est-à-dire vouloir changer complètement notre mode de vie…
    En fait, les plaideurs par habitude, par obsession ou par profession, comme ceux déjà critiqués par Racine, ne font qu’encombrer la morale et les tribunaux, surchargeant ceux-ci de procès évitables, voire même fallacieux pour ne pas dire calomnieux… Alors, il faut en répéter l’explication, car cette foison empoisonnée de récriminations jalouses, qui permettent, en créant une atmosphère du genre « mauvais garnements du fond de la classe » , que banaliser le recours au  Droit – qui du reste n’est pas toujours la Justice, et faciliter ainsi des recours de toute évidence politisés…
    Cette agressivité, facilitée par l’utilisation régulière et inappropriée, par les accusations ciblées lancées par des organisations largement subventionnées, du terme « racisme », sème ainsi une confusion coupable mais volontairement entretenue entre la notion de race et les notions de cléricalisme et de xénophobie, comportement en général peu sympathiques, mais qui n’ont aucun rapport avec le racisme !!
    Du reste, comme nous le rappelle encore une énième fois, un bon vieux proverbe issu de la sagesse populaire : « Des goûts et des couleurs, on ne discute pas ! » : j’ai donc parfaitement le droit absolu et indiscutable de dire que, par exemple, « Je n’aime pas les Blancs, ou les Jaunes, ou les Noirs, ou les Verts, ou les Rouges, ou les Arc-en-ciel »…
    Le racisme commencerait, très exactement, à la seconde où je commencerais à dénigrer telle ou telle race sous le prétexte fallacieux de sa couleur, en lui attribuant en bloc quelque caractéristique péjorative, ou si j’attribuais quelque défaut à un individu sous un  prétexte d’origine collective.. ! Et, pour accentuer l’idiotie de cette accusation, je vous demande d’oser me dire si l’expression « Je n’aime pas les Blondes » serait, elle aussi, du « racisme » ?? (rassurez-vous, amies, ce n’est pas mon cas non plus !!!)
    Et si je dis qu’en général, les Russes ou les Juifs sont très forts au jeu d’échecs, quel abruti osera dire que c’est du racisme ???  Et si je constate, comme le savent tous les sportifs, qu’en général, les Africains ont une structure musculaire qui les rend très forts en athlétisme, est-ce aussi du racisme ? Et si je dis que les Mormons ont une vision de la religion qui leur dicte une un mode de vie particulier, serait-ce aussi du racisme ??? Ce ne serait même pas de l’anticléricalisme !!!
    Oui, hélas, il y a lieu de crier : SOS, le faux racisme gagne du terrain !
    Et si critiquer telle ou telle interprétation d’une religion ou d’une autre devient, aux esprits tordus, de l’anticléricalisme, et leur donnait le droit judiciariser un débat philosophique, alors que devient la liberté d’expression*, garantie par notre Constitution, par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme** comme par  les traités constitutifs*** de l’Union européenne, que deviendrait notre liberté de penser ???
    De même, le droit de la Presse serait bloqué et renié par l’interdiction de critiquer tel ou tel comportement de tel ou tel pays ??? Mais ce serait tout simplement de la folie furieuse à tendance dictatoriale ; et de là à instaurer de nouveaux goulags, le pas serait vite franchi !!!
    Vive donc la franchise, le politiquement véridique, et le droit de le crier à tous les échos !!!¢
    Le Crieur du Cœur http://www.francepresseinfos.com/2013/09/citation-lordre-de-la-franchise-par-le.html#more
    Notes
    *article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, 26 août 1789
    **article 19 de la Déclaration des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée des Nations Unies, à Paris le 10 décembre 1948
    ***article 11-1 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, 2000/C364/01, Nice, le 7 décembre 2000.

  • Montesquieu et les considérations sur la Pax Americana au Moyen-Orient

    Essai philosophique de Jure Georges Vujic.
    Le modèle belliciste américain expansionniste montre plus d’une fois son visage avec l’annonce de l’intervention militaire de l’administration Obama en Syrie. Il semblerait à première vue que les Etats-Unis n’aient tiré aucune leçon de l’expérience irakienne ou libyenne. En fait, il n’en est rien : il s’agit bien, hier comme aujourd’hui, d’un géo-constructivisme agressif qui est à l’œuvre et dont l’objet est d’appliquer par la force aux peuples du Moyen-Orient et du Maghreb la recette du « chaos constructif » qui consiste à exporter le modèle occidental de la démocratie de marché, en déconstruisant et reconstruisant les régimes et les Etats de la région comme de simples  jouets Lego.

    Une stratégie à l’américaine

    Il s’agit bien d’une entreprise belliqueuse (certes, aventureuse) néo-impériale et atlantiste qui compte bien sur la dissémination des micro-bellicismes à l’échelon local, en instrumentalisant des dispositifs identitaires construits artificiellement. A cet effet, l’induction de conflits locaux inter-ethniques, religieux en Afghanistan et dans le monde arabe (chiites contre sunnites), n’est que le fruit de cette stratégie de faible intensité qui tend à entretenir et générer des foyers de tension pour mieux diviser et régner. A propos de cette stratégie, les Considérations inspirées de celles de Montesquieu sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, écrites en 1734, sont instructives. Elles sont toujours d’actualité et notamment lorsqu’elles se transposent à la Pax Americana, notamment dans le chapitre sur « L’art de la conduite que les Romains tinrent pour soumettre tous les peuples ». On y lit : « Ils tenaient à terre ceux qu’ils trouvaient abattus », « ôtaient une partie du domaine du peuple vaincu pour le donner à leurs alliés », se servaient de ceux-ci pour faire la guerre à leurs ennemis, « ce en quoi ils faisaient deux choses ; ils attachaient à Rome des rois dont elle avait peu à craindre et beaucoup à espérer et en affaiblissaient d’autres dont elle n’avait rien à espérer et tout à craindre ». Après avoir détruit des armées, ils ruinaient les finances en faisant payer les frais de guerre, ce qui forçait les dirigeants de ces pays « d’opprimer leurs peuples et de perdre leur amour ». Les vaincus pouvaient se voir décerner des récompenses éclatantes, notamment le titre convoité « d’allié du peuple romain » : amis, ils n’en étaient que le plus souvent humiliés.

    Comment ne pas songer à la paix versaillaise accablante et honteuse que les Etas-Unis et leurs alliés ont imposée en 1919 à l’Allemagne, avec des réparations de guerre que le peuple allemand devait payer jusqu’en 1988 ? Puis encore comment ne pas transposer cette stratégie d’assujettissement des peuples à la situation des pays du Tiers-Monde, du Maghreb au Pakistan,  sans parler des sanctions infligées aux « Etats-parias » ou « voyous » ?

    Comme au temps de la colonisation espagnole du continent américain contre laquelle s’était levé Bartolome de Las Casas qui prendra la défense des indigènes colonisés (voir la « Controverse de Valladolid », fameux débat au cours duquel il s’illustra), le monde actuel, et plus particulièrement l’Europe, est dominé par le système de « encomienda ». Ce système colonial consistait à donner « en commande » à un conquérant une parcelle de territoire, ainsi que les indigènes qui y habitaient, avec pour but de faire fructifier le pays, lever l’impôt et christianiser les indigènes. Comme hier dans le « Nouveau Monde », nous vivons presque dans une « encomienda » globale, une terre d’Europe en friche exploitée par l’oligarchie financialiste globale.

    Aujourd’hui, le colon a rangé sa soutane de jésuite pour propager aux quatre coins du monde parmi les indigènes la nouvelle foi dans le monothéisme du marché, des bienfaits matériels de la société de consommation, de la culture coca-cola, de la musique techno et rap et en l’adhésion inconditionnelle aux sacro-saints dogmes de la démocratie de marché et en l’idéologie des droits de l’Homme. Comme hier lorsque les tuniques bleues pacifiaient les Indiens en les abreuvant de whisky, aujourd’hui nos indigènes européens sont amadoués par les drogues douces de la société de consommation, les sédatifs hédonistiques de la cité de la joie permanente. Bernanos avait raison, la grande tragédie de notre siècle de néocolonisation globale réside dans la duperie généralisée.

     En effet, la fin de l’ordre bipolaire, avec l’effondrement de l’URSS, permettait aux Etats-Unis, comme puissance dominante du moment, d’en revenir à la politique de la canonnière. La mise en œuvre d’une telle politique est le produit d’un approfondissement des réflexions stratégiques entreprises depuis 1984 sur les opérations de dissuasion sélective. Ces opérations, après avoir planché sur les conflits de faible intensité, étudièrent les moyens à mettre en œuvre pour faire face à des conflits de moyenne intensité, qui mettaient en scène des puissances régionales disposant d’un important armement conventionnel comme la Syrie et l’Irak.

    Dans les pays les plus faibles on utilise la stratégie du « coupe-feu » qui consiste à monnayer, au prix d’une libéralisation du marché, le bouclier protecteur d’Oncle Sam et le titre d’allié. Là où le pays est plus récalcitrant et « entêté », on met en œuvre le concept de conflit de moyenne intensité qui implique la mise au point de nouvelles techniques d’intervention prévoyant le transport sur de longues distances, et dans les délais les plus brefs possibles, des troupes nombreuses et un matériel conventionnel important capables de faire la différence face à des ennemis disposant d’une puissance de feu non négligeable.

    Bref, pour soumettre l’ennemi, on utilise tout d’abord la dissuasion, le « pressing diplomatique », euphémisme pour un chantage économico-financier, où sous prétexte de pacification on intervient militairement et médiatiquement comme ultime recours. Ainsi, Grenade, l’Afghanistan, la Guerre du Golfe, la Bosnie Herzégovine, le Kosovo, l’Irak, la Libye ne sont que des théâtres où les Etats-Unis ont été en mesure de tester la pertinence de leurs schémas théoriques stratégiques et la fiabilité de leur logistique et de leur armement. Là où il n’y avait pas de conflit dans une zone géostratégique convoitée par Oncle Sam, on induisait artificiellement et volontairement des conflits de faible ou de moyenne intensité pour prétexter une intervention hypothétique.

    Les Etats-Unis sont passés maîtres en l’art de générer le « chaos  constructif » et minuté.

    La lecture de Montesquieu

    Mais poursuivons la lecture de Montesquieu. L’utilisation des peuples voisins étaient en général la tactique adoptée. « Quand deux peuples étaient en guerre, quoiqu’ils n’eussent aucune alliance ni rien à démêler entre l’un et l’autre, ils ne laissaient pas de paraître sur la scène et de prendre le parti du plus faible. C’est l’illustration de la politique d’alliance des Etats-Unis vis-à-vis des conflits régionaux de type Ossétie, Bosnie, Arménie, etc. Ils s’appuyaient toujours sur des alliés à proximité du peuple qu’ils désiraient vaincre, alliés qu’ils avaient créés de toutes pièces. « Ils n’accordaient point de paix à un ennemi qui ne contînt une alliance, c’est-à-dire qu’ils ne soumettaient point de peuple qu’il ne leur servît à en abaisser d’autres ». Les peuples soumis ou à soumettre mettaient tous leurs espoirs dans un tel traité. Pour Rome, la paix n’était qu’une manière de préparer la guerre et les traités n’étaient que des suspensions dans la guerre. Les peuples vaincus, soumis ou à se soumettre, n’étaient jamais épargnés même dans l’humiliation : après chaque victoire Rome suscitait deux factions, s’immisçait dans les affaires intérieures, utilisait les opposants qualifiés « d’alliés du peuple romain » et divisait afin d’affaiblir. De l’Honduras, du Salvador au Nicaragua, en passant par le Chili, toute la politique étrangère et militaire des Etats-Unis est ici expliquée en quelques mots.

    Néanmoins, Montesquieu constate que Rome « avait une manière lente de conquérir », « car il fallait attendre que toutes les nations fussent accoutumées à obéir comme libres ou comme alliés avant de leur commander comme sujettes ». C’est ce qui distingue la mission civilisatrice universelle qu’entreprenaient les légions romaines dans les quatre coins du monde dans le respect des religions et de la diversité des peuples sujets, et l’unipolarité hégémoniste des Etats-Unis d’aujourd’hui qui ne propose aucune vision du monde (ou du moins américano-centrée) ni de véritable projet de société : elle ne fait que broyer impitoyablement, tel un rouleau compresseur, les peuples qui refusent de se soumettre aux diktats de l’argent roi, du libéralisme mercantile, de la loi du marché et de la société multiculturelle. La stratégie utilisée est celle que préconise Brzezinski : une stratégie totale qui vise, par le biais de la fragmentation et de la déstabilisation (théorie du « chaos constructeur »), à coloniser des Etats « voyous » et à contrôler les zones riches en ressources, sans rien donner en contrepartie.

    Il n’existe plus de dialogue loyal autour du thème de la globalisation entre les pays riches et les pays pauvres. Il n’existe qu’un monologue américain à travers ses diverses courroies de transmission, qui devra consolider sa suprématie par l’intermédiaire de la « dépersonnalisation » des peuples et des nations et « l’interpersonnalisation » desdites ploutocraties et des trusts dominants qui sont les rouages de la globalisation.

    La « zoologisation » 

    La globalisation, par le jeu d’une uniformisation du génotype, aboutit à un racisme contemporain à nouveau visage en générant une « zoologisation » du monde dans laquelle on assiste à un nouveau partage social darwiniste des espèces. Le globalisme à ce titre, comme l’a si bien remarqué Peter Sloterdjik, constitue le champ expérimental « de nouvelles règles pour un parc humain ». En ce sens cette nouvelle forme de déterminisme globaliste n’a rien à envier aux théories racistes ou socio-racistes de Gobineau, Spencer, Glumpowitz, Galton, Malthus, Hobbes et Mendel. Le globalisme est une « tumeur » pathogène de la civilisation de la Renaissance, qui dans le sillage de l’anthropomorphisme et de la technoscience a fini par broyer les peuples et les identités pour le seul intérêt de l’oligarchie mondiale de Paris, Londres et Wall-Street. En l’espèce il est difficile alors d’être un esprit libre, alors que, comme Sénèque l’a dénoncé, « l’opinion conformiste de seconde classe d’essence scientifique a le monopole de la vérité ».

    L’ambivalence de cette mentalité scientiste dominante est la conséquence de la dissociation de la philosophie de la sciensa (sens) et sa domestication à des fins économiques et mercantiles. Le globalisme n’est qu’un symptôme d’une accélération générale de la dynamique capitaliste, qui (comme le démontre Paul Virilio) par excès de vitesse démultiplie les conflits inter-ethniques et géo-économiques. Gilles Deleuze avait noté cette évolution : « Le capitalisme statique », la vieille taupe a muté vers un capitalisme financier et fluide, incarné par le serpent des sociétés de contrôle. Victor Hugo constatait déjà en son temps qu’au nom de la pseudo-démocratie globalisante, « peu de progrès a été effectué alors que l’exercice de cette utopie coûte de plus en plus cher ». Dostoïevski proclamait que la chance trouve ses sources dans la souffrance : le globalisme trouvera-t-il un second salut dans le génocide des peuples et des cultures ? Peut-être trouvera-t-on la réponse à cette question en relisant les thèses de Schumpeter sur les capacités transformatrices du capitalisme (la fameuse « destruction créatrice » qui, transposée à la géopolitique américaine, s’identifie au « chaos constructif ») et les leçons d’Etienne de La Boétie données dans son Discours de la servitude volontaire.

    Jure Georges Vujic http://www.polemia.com
    Avocat au Barreau de Paris, diplômé de la Haute école de guerre des forces armées croates,

    collaborateur de l’Académie de Géopolitique de Paris et contributeur à la revue  Géostratégiques et au site Polémia.com
    6/09/2013

    Les intertitres sont de la rédaction

    Notes :

    - Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, Michael Prudhomme, 2007.

    - Zbigniew Brzezinski, « Puissance américaine et stabilité mondiale », Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), Puissances et Influences, géopolitique et géostratégie à l’aube de l’an 2000, sous la direction de François Géré et Gérard Chaliand, Mille et Une Nuits, 1999.

    - Paul Virilio, Vitesse et Politique, essai de dromologie, Galilée, 1997.-Paul Virilio, Stratégie de la déception, Galilée, 2000.