Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lobby - Page 2173

  • Le Haut Conseil à l'égalité prône l'avortement. Il y a une égalité entre enfant vivants et tués in utero ?

    En fait, les acteurs de la culture de mort pâlissent de jalousie devant les sites internet pro-vie et veulent mettre en place un site concurrent. Avec l'argent du contribuable :

    "Le Haut Conseil à l'égalité a recommandé la création d'un site institutionnel "clair et volontariste en faveur du droit à l'avortement" pour contrebalancer la forte influence des anti-IVG sur Internet, dans un rapport qui doit être remis vendredi à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes. Les sites anti-avortement à l'apparence "neutre, voire institutionnelle" délivrant une information "fallacieuse" sont les premiers référencés et les plus visibles sur Internet, rapporte le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), qui souligne que l'accès à une information de qualité est "un droit non garanti".

    Dans sa lettre qui mandatait le Haut Conseil en avril pour dresser un état des lieux de l'information dans ce domaine, la ministre des Droits des femmes avait estimé que "l'information publique sur l'IVG (était) trop peu visible alors même que les sites internet délivrant une information biaisée, voire hostile à la pratique de l'IVG, apparaissent en tête des classements de consultations sur les moteurs de recherche". Le rapport, dont l'Agence France-Presse a eu connaissance, recommande de mettre en place un site internet institutionnel destiné aux femmes et professionnels, un numéro national "guichet unique" anonyme et gratuit, une équipe de veille et d'animation et, enfin, d'organiser la première campagne nationale d'information dévolue notamment à la question du droit à l'avortement". 

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Au fou !

    Le casse-tête juridique suscité par un transexuel allemand qui a donné naissance à un enfant

    La bataille judiciaire de ce père, entamée à Berlin en avril, risque d’être longue. Elle donne des sueurs froides aux élus français qui travaillent sur le sujet.

    « Voilà qui ne va pas nous simplifier la tâche ! », soupire Maryvonne Blondin. Avec sa collègue Michèle Meunier, la sénatrice socialiste dirige un groupe de travail sur l’identité de genre. « Nous réfléchissons depuis quelques mois à une loi qui faciliterait le changement d’état civil pour les transexuels, explique-t-elle. Comme en Argentine, en Allemagne ou en Espagne, il s’agirait de permettre à ces personnes d’obtenir de nouveaux papiers, correspondant à leur physique, sans avoir à se soumettre à une opération chirurgicale ».

    Mais au fil de leurs auditions, les sénateurs découvrent les difficultés du dossier... Ainsi, ce casse-tête qui tourmente les services de l’état civil de Berlin. Début 2013, selon une note interne datant d’avril, révélée par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, « un homme a donné naissance à un enfant ». Il s’agissait en réalité d’un transexuel : né femme, doté d’un appareil génital féminin, il se définit cependant comme homme et, après avoir suivi un traitement hormonal durant des années, s’était fait enregistrer comme tel à l’état civil de sa mairie. « Il a clairement l’apparence d’un homme, témoigne Anja Kopfinger, une élue écologiste. Il porte un bouc et n’a pas de seins ».

    Des « hommes enceints » et des « pères-femmes »

    Là où l’affaire se corse, c’est que malgré sa grossesse -obtenue après une insémination-, l’homme ne veut absolument pas être considéré comme la mère du bébé, mais comme son père. Pour éviter d’avoir à mentionner le nom de la mère sur des documents, il n’a pas accouché à l’hôpital mais chez lui, avec l’aide d’une sage-femme.

    Le sexe du bébé est d’ailleurs tout aussi incertain… Le père aurait souhaité qu’il ne soit pas mentionné sur les registres de l’état civil. L’administration s’y est opposée. L’enfant aurait donc, semble-t-il, été inscrit comme étant de sexe masculin. Mais le Spiegel se permet d’en douter : personne n’a pu vérifier.

    Selon la presse allemande, la bataille judiciaire de ce père, entamée en avril, risque d’être longue : il veut que sur aucun document, la case « mère » ne soit remplie. « Que va-t-il se passer quand l’enfant s’apercevra que son père est en fait sa mère biologique ? », s’émeuvent certain élus locaux. « L’Allemagne va devoir s’organiser, prévient Andrea Budzinski, présidente de l’Association pour la transidentité et l’intersexualité. Il va y avoir des hommes enceints et des “Väterinnen” (néologisme qui pourrait se traduire par “pères-femmes”). Un jour ça deviendra banal ».

    Depuis 2011, les transexuels allemands n’ont plus besoin de se soumettre à une opération chirurgicale - et donc à une stérilisation - pour obtenir un changement de sexe officiel. Le nombre de demandes a ainsi augmenté : alors qu’en 1995, on avait dénombré 400 changements de sexe, en 2012, on a enregistré 1277 cas.

    Un « passage en force » du gouvernement ?

    Est-ce que cela « deviendra banal », un jour, en France aussi ? « On n’en est pas là du tout !, assure Maryvonne Blondin. Nous avons auditionné plusieurs transexuels ; ils avaient déjà eu des enfants, avant leur traitement. » Le député UMP Xavier Breton s’inquiète, pour sa part, d’un « passage en force » du gouvernement sur le sujet. Il vient d’adresser une question écrite à la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Demandant si le gouvernement entend reprendre une proposition de loi de la gauche déposée fin 2011, visant « à la simplification de la procédure de changement de la mention du sexe dans l’état civil ». « On se rend compte que ce n’est pas du tout des fantasmes !, s’émeut-il. Il faut que le gouvernement sente qu’il y aurait une mobilisation très forte contre tout projet de ce type ».

    La Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) avait recommandé fin juin, dans un avis, d’introduire la notion d’« identité de genre » dans le droit français et avancé des propositions pour faciliter le changement d’état civil des personnes transexuelles. Dans la procédure française, des certificats médicaux doivent être produits devant le juge, pour attester notamment de la stérilisation, voire de la réassignation sexuelle de la personne. La CNCDH demande notamment que la procédure judiciaire soit déconnectée de la procédure médicale. C’est aussi ce que souhaitent les deux sénatrices socialistes.

    Le Figaro   http://www.actionfrancaise.net/craf/?Au-fou

  • Garde à vue et mise en examen d’un commerçant coupable de s’être défendu

    Un homme qui venait de braquer mercredi matin une bijouterie avec un complice à Nice a été abattu au pistolet automatique par le propriétaire de la boutique, qui a été placé en garde à vue.
    Le commerçant a fait feu à trois ou quatre reprises en direction des deux malfaiteurs devant sa boutique, alors que ceux-ci prenaient la fuite à scooter, touchant le passager arrière, selon les premiers éléments fournis par la police judiciaire de Nice, chargée de l'enquête.
    Mortellement blessé, l'homme a chuté du scooter dans une rue perpendiculaire, à quelques dizaines de mètres de la bijouterie, au milieu des commerces alimentaires de ce quartier populaire du centre de Nice en train d'ouvrir leur devanture.
    Le commerçant a été placé en garde à vue et mis en examen pour homicide volontaire. De son côté, le juge est fier de lui : il a fait arrêter un dangereux criminel !
    Le braquage de la bijouterie "La Turquoise", déjà victime d'un vol à la disqueuse en 2012, a eu lieu à l'heure de l'ouverture, peu avant 09H00.
    Sous la menace d'une arme de poing et d’un fusil, les malfrats ont demandé au bijoutier d'ouvrir son coffre avant de se faire remettre le butin, au montant encore indéterminé. Une partie des bijoux a été retrouvée "en possession de l'homme abattu", selon la même source.
    Mercredi en fin de matinée, un périmètre de sécurité était toujours en place autour du quartier, alors que le second malfaiteur, qui a réussi à s'enfuir, était activement recherché.
    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com

  • Geneviève Fioraso : Marcel Proust au bûcher !

    D'abord le globish à l'université française. Maintenant les coups bas portés aux classes préparatoires. Trop, c'est trop, s'insurge Jean-Paul Brighelli.

     

    Geneviève Fioraso aime Proust, dit-elle. Mais sa récente loi sur les universités permet désormais (et recommande même) de l'enseigner en anglais - pardon, in english. Plus de Temps retrouvé mais, au choix, The Past recaptured, Time regained ou Finding Time again : si c'est ainsi qu'elle traite ceux qu'elle aime, que fait-elle à ceux qu'elle déteste ?
    Parlez-vous franglais ? demandait il y a quarante ans le regretté Etiemble. Grâce au PS, nous savons désormais ce qu'est le progrès : ce qu'un grand universitaire mettait à l'interrogatif (angoissé) en 1964 est passé à l'affirmatif en 2013.
    Nicolas Sarkozy s'était déconsidéré jadis en une phrase malheureuse sur La princesse de Clèves. Mais au moins, tout américanophile qu'il fût, il ne préconisait pas de traduire en globish - le nom nouveau du babélien que dénonçait jadis Etiemble - le roman de Madame de Lafayette. Devrons-nous, comme on l'a fait il y a sept ans pour la malheureuse amante du duc de Nemours, organiser des lectures publiques (ou clandestines) de Remembrance of things past ou de In search of lost time - in french in the text ? 
    Que sait madame Fioraso ? 
    Le français utilisé dans les universités françaises n'attirerait pas, paraît-il, "les étudiants de pays émergents comme la Corée du Sud et l'Inde. Et nous nous retrouverons à cinq à discuter de Proust autour d'une table", a déclaré madame Fioraso. Comme l'a très bien remarqué Antoine Compagnon, la Corée du Sud sera contente d'être classée dans les pays émergents. Mais Madame Fioraso ne fait ni tache ni exception : elle appartient à un gouvernement dont le chef pense que la Macédoine s'appelle la Macédonie, et que les Japonais tués dans un site gazier algérien sont chinois. Sait-elle seulement assez d'anglais pour reconnaître, derrière l'énigmatique titre Cities of the plain, le Sodome et Gomorrhe de Proust ? Sait-elle qu'un colloque Proust attire non pas cinq mais cinq cents personnes - qui, anglaises ou javanaises, parlent de la Recherche en français - avec ou sans accent ? En fait, que sait-elle ?
    Les étrangers qui viennent étudier chez nous veulent apprendre le français, la culture française, la séduction à la française - et les mots pour le dire. Pas pour avaler un succédané de ce qu'ils ont à la maison. Ils viennent pour la part d'excellence qui nous reste - pas pour se noyer dans le flux médiocre d'une pensée normalisée, mondialisée, un prêt-à-penser aussi insipide que le prêt-à-vomir de chez McDo.
    Tout cela ne serait qu'anecdotes si l'on ne flairait, dans ce gouvernement plus encore que dans le précédent, un mépris global pour la culture telle qu'elle s'enseigne. Est-ce un hasard s'il n'y a aucun(e) littéraire au cabinet du ministre de l'Enseignement supérieur (qui préfère se faire appeler "la ministre", les fautes de français caressent les féministes dans le sens du poil) ? Quand on prêche l'enseignement de l'ignorance, comme disait jadis si justement Jean-Claude Michéa, c'est que l'on a une idée derrière la tête - et cette idée, c'est que plus personne, à terme, ne décrypte Albertine disparue, pardon : The Sweat Cheat gone.
    Détruire les prépas
    Autre détail, mais le diable est dans les détails : Geneviève Fioraso veut faciliter, prétend-elle, l'accès aux études supérieures des moins fortunés ; mais elle choisit d'imposer aux élèves de classes prépas, y compris scientifiques, ce dernier refuge des bons élèves, de quelque milieu qu'ils viennent, le paiement de droits d'inscription dans une université qu'ils ne fréquentent pas - et ce n'est pas rien : au minimum 460 euros si on prend en compte la sécurité sociale étudiante, ce qui fera entrer 9 millions d'euros dans les caisses de l'État. Byzance !
    On m'objectera que les étudiants vraiment pauvres sont boursiers et ne paient pas de droits d'inscription, que cette décision ne taxe que les riches, bien fait pour eux, bla-bla-bla... Mais un couple de fonctionnaires moyens n'a pas accès aux bourses, et ce qu'ils gagnent leur permet tout juste d'acheter les livres de classe de leurs enfants - qui ne sont pas gratuits dans le supérieur. Ce ne sont plus les riches que l'on ponctionne aujourd'hui, mais les classes moyennes, éternelles vaches à lait d'un PS convaincu qu'en tapant sur ceux qui composaient jadis son fonds électoral, à commencer par les enseignants, ils continueront à voter pour lui : d'aucuns n'ont rien compris à ce qui s'est passé en 2002, ni rien prévu de ce qui se passera en 2017.
    Par ailleurs, les classes prépa sont, à court terme, incitées à se fondre dans les universités, qui sont si bien des gages d'excellence qu'elles apparaissent à peine, et fort mal placées, dans le dernier classement de Shanghai - que Geneviève Fioraso critique à haute voix, mais dont elle se soucie fort. En France, nous n'avons pas de pétrole, mais nous avons une idée - et une seule : détruire ce qui fonctionne, et pour des raisons strictement idéologiques. Les prépas sont le dernier refuge de l'excellence systématique, de l'élitisme bien compris, le dernier lieu qui permet de hausser les élèves au plus haut de ce qu'ils valent - le seul souci d'une pédagogie intelligente, pas de cette "pédagogogie" à bons sentiments, au pouvoir dans l'Éducation depuis une trentaine d'années. En assommant aujourd'hui les prépas, ce n'est plus seulement Mozart qu'on assassine, ce sont les cadres du prochain demi-siècle que l'on stérilise.
    Peu importe : nous les importerons de Chine...
    Le silence de Vincent Peillon 
    Il est au passage curieux que ce soit le ministre de l'Enseignement supérieur qui décide d'éradiquer à terme les classes préparatoires, sises dans des lycées, et que Vincent Peillon s'abîme dans un profond silence... On savait déjà que la rue de Grenelle commençait et finissait à Bercy. Dorénavant, il faudra également penser qu'elle se confond avec la rue Descartes. Mais tout cela, c'était la cuisine interne de l'Éducation - un domaine dont les Français se soucient assez peu, malgré l'urgence. Les enseignants sont trop payés, trop choyés, trop considérés, trop privilégiés, c'est bien connu.
    Dois-je rappeler à la gauche que tant des siens furent par le passé de vrais intellectuels - et de bons élèves ? Que Blum avait publié dans sa jeunesse un Stendhal et le beylisme qui rappelle que l'intelligence est la condition nécessaire du bonheur ? Que les khâgnes et les Écoles normales supérieures (dont sortait Blum, justement) furent longtemps le laboratoire des minorités agissantes ? Mais d'où sortent les conseillers de Geneviève Fioraso ? Un seul d'entre eux est titulaire du capes, aucun apparemment n'a fréquenté l'agrégation. Après tout, on ne méprise bien que ce que l'on ne connaît pas.
    Last but not least, comme il faut désormais s'habituer à dire : cette année, je travaillerai (avec mes prépas...) sur Un amour de Swann. Et savez-vous comment les Anglo-Américains appellent ce livre, Madame le ministre ? Eh bien, Un amour de Swann, tout simplement. Ils viennent à nous quand vous prétendez aller à eux.

     

     

  • Les 12 gros mensonges sur le CO₂ (arch 2009)

    À la veille de l'ouverture du sommet de Copenhague dont la couverture médiatique sera aussi tonitruante qu'univoque, il est bon de rappeler, comme l'a fait Joseph d'Aleo, météorologue américain renommé et l'un des premiers à avoir contesté sur son site Icecap le Réchauffement Climatique anthropique, les « 12 faits concernant la Réchauffement Climatique que taisent les media de masse ».

    1°) Depuis 2002 et bien que le dioxyde de carbone ait continué à augmenter, les températures globales n'ont cessé de baisser. 
    2°) Par lui-même le gaz carbonique (CO₂) produit peu de réchauffement. D' ailleurs, plus il y a de CO₂ et moins il y a de réchauffement.
    3°) Durant la dernière décennie, on n'a décelé aucun lien entre CO₂ et températures.
    4°) Le CO₂ n'est pas un polluant Avec la chlorophylle, il est un élément essentiel de la photosynthèse. Indispensable aux plantes.
    5°) La concentration de CO₂ actuelle est la plus basse que la terre ait connue depuis le Cambrien, il y a 550 millions d'années. Il y en avait alors vingt fois plus dans l'atmosphère et pas d'« effet de serre ».
    6°) Les changements climatiques précèdent les changements de CO₂ et non l'inverse.
    7°) Contrairement à ce que prétendent les modèles climatiques, la vapeur d'eau agit en rétroaction négative qui tend à réduire tout effet de serre induit par le dioxyde de carbone.
    8°) La modélisation de l'effet de serre sur lequel se base toute l'idéologie actuelle exagère considérablement le réchauffement réel.
    9°) Les cycles solaires ont une durée d'au moins onze ans. Lorsque l'activité solaire est intense, les températures montent. C'est ce qui est arrivé dans les années 1930 et à la fin du XXe siècle. L'activité solaire est actuellement au point mort, ce qui annonce un cycle long de refroidissement global qui pourrait durer plusieurs décennies.
    10°) Les cycles multidécennaux océaniques correspondent aux périodes d'activité solaire et aux variations des températures. L'océan Pacifique a commencé à se refroidir à la fin des années 1990, un processus qui s'est accéléré l'an dernier. L'Atlantique a commencé à se refroidir depuis son pic de réchauffement de 2004.
    11°) Les cycles océaniques correspondent à des variations de la couverture de glace des pôles. Dans les années 1930 puis 1950 ainsi que dans la décennie 1980 et au début des années 2000, celle-ci, en même temps que les océans se réchauffaient, diminuait. En Arctique, la durée de la saison estivale de fonte se réduit depuis deux ans.
    12°) La glace en Antarctique a connu l'année dernière sa plus large extension depuis que le contrôle satellitaire existe. Cette année, elle battra probablement le record établi l'an dernier.
    Contrairement aux affirmations du GlECC et à ses projections alarmistes pour le siècle à venir, toutes les études sérieuses montrent que les gaz à effet de serre n'ont absolument aucune influence sur les variations climatiques de ces dernières décennies.
    Quant aux anticipations catastrophistes, Dominique Guillet les a balayées de belle façon sur son site Kokopelli : « N'est ce pas le summum de l'arrogance, et de la démence, que de prétendre prévoir, à échéance de dix ans, d'un siècle ou de deux siècles, les climats de la Planète Terre à partir d'un super-ordinateur, fût-il du GIECC, et des quelques miettes de "données" partielles et passagères dont il aura été nourri ? Un tel super-ordinateur n'est qu'un simulacre lamentable de la planète authentique, le jouet virtuel et pathétique d'une poignée de scientistes capricieux. »

    René BLANC. Rivarol du 4 déc 2009

  • De l'art de vendre la guerre à une opinion récalcitrante

     

    François-Bernard Huygue est directeur de recherche à l'IRIS - l'Institut de relations internationales et stratégiques - et responsable de l'Observatoire géostratégique de l'information. Dans cet article, il analyse la façon dont les Etats démocratiques "vendent" la guerre à leur opinion publique. Et en particulier la France, à propos de la Syrie. Extraits :

     

    "Assiste-t-on à une sorte de "vente de la guerre", présentée comme un produit auquel il faut adhérer, une guerre parée de vertus ?

    Les arguments de vente sont importants : le produit est sans danger puisque, grâce aux frappes chirurgicales, vous ne toucherez que des méchants et vous ne serez responsable d'aucune victime civile innocente. Notez que les victimes civiles sont toujours innocentes. Vous ne prendrez aucun risque puisque des missiles très, très perfectionnés vont faire le travail à distance. On insiste quand même sur le côté "aucun soldat ne sera perdu", et puis qu'Obama est beaucoup plus malin que Bush : il n'envoie pas des soldats sur un sol étranger. Enfin, il y a l'argument éthique qui est très important, puisqu'on nous dit que si nous ne faisons rien, nous serons des salauds, au sens "sartrien" du terme, c'est-à-dire indifférents à la souffrance des autres. Cette guerre, si elle se déclare, a pour but de faire une punition morale, elle n'a donc en aucune façon l'objectif d'acquérir un territoire ou un avantage. Elle est désintéressée. C'est une guerre policière, nous sommes chargés par la communauté internationale, même si l'ONU vote contre nous, d'être les chevaliers de l'universel. On retrouve les trois éléments de la rhétorique d'Aristote : Ethos, pathos, logos. Ethos, avec l'obligation morale de faire cette guerre, pathos, avec le "regardez comme c'est horrible", et logos avec le "oui, c'est logique de la faire, en plus, on va la gagner".

    Peut-on penser que les citoyens occidentaux, après les révélations des mensonges sur la guerre d'Irak de 2003, puis les fuites de Wikileaks et celles d'Edward Snowden, ne croient plus vraiment dans la parole de leurs dirigeants ?

    Il y a plusieurs couches dans la réponse : un premier fait est évident, c'est qu'après s'être fait balader avec le canon de Saddam qui allait tirer des gros obus à gaz sur Jérusalem, les faux cadavres de Timisoara, le génocide du Kosovo où on allait retrouver des charniers partout, les armes de destruction massive de Saddam qui allait avoir la bombe atomique dans les trois semaines, le public est devenu très sceptique, il n'est pas idiot. Cela va de pair avec un scepticisme plus général : il y a de moins en moins de confiance dans la classe politique mais aussi envers les médias. Dans le cas d'Obama, s'être fait élire en disant : "je mettrai fin à la guerre d'Irak", ce qui est un mensonge puisque les accords de départ des soldats d'Irak ont été signés par les Républicains, avoir le prix Nobel de la paix en envoyant le même mois 30 000 soldats en Afghanistan, etc, c'est un peu difficile à avaler. Obama avait l'image du bon démocrate pacifique opposé à ce crétin-sanglant de Bush. Et ce type merveilleux, qui incarnait Martin Luther-King en joueur de golf, ne libère pas les gens de Guantanamo, surveille la presse, laisse s'organiser une chasse aux sorcières de ses opposants par les services fiscaux ! L'archange Obama est en train de défendre Prism, XKeyscore (les programmes de surveillance numérique planétaire de la NSA, ndlr) ! A propos de la responsabilité du régime syrien dans l'attaque chimique du 21 août, ce sont des écoutes qui sont censées être des preuves. Mais les écoutes n'ont pas été divulguées par le gouvernement américain, il y a seulement des retranscriptions où l'on entend un haut responsable du régime syrien poser des questions et dire : "Mais qu'est-ce que c'est que ça, il y a eu une attaque chimique, est-ce que c'est nous qui avons fait cette chose là ?" Mais on n'a pas la réponse. (...)

    Comment savoir ce qui est de l'ordre de l'information et ce qui est de l'ordre de la propagande ?

    C'est dur : Churchill disait "la première victime de la guerre, c'est la vérité". On peut dire que la propagande est extrême, donc tout doit être fait pour faire disparaître l'intelligence et la nuance. Mais je ne suis pas totalement pessimiste : pas mal de mensonges de guerre, de bidouillages, ont été découverts, documentés après coup. Les lanceurs d'alerte américains révèlent pas mal de choses sur les malversations de leur pays. Des militaires américains ont dénoncé en Irak le fait que des néo-conservateurs étaient présents en grand nombre et faisaient remonter en permanence des informations redondantes qui allaient dans leur sens mais pas dans les autres. C'est une technique de propagande, là aussi, de manipulation de l'opinion : vous faites travailler des tas de gens des services de renseignement sur le terrain, et ces gens-là sont le plus souvent fort honnêtes. Mais il y a un moment où il faut que vous synthétisiez l'information, et si vous ne retenez que les éléments à charge, oubliez les autres, citez cinq fois ce qui va dans un sens et que vous évoquez à peine ce qui va dans un autre, vous obtenez des choses particulières. On peut penser à ce document de Matignon, présenté il y a quelques jours, comme preuve de la responsabilité du régime syrien dans l'attaque chimique et qui a été écrit par un énarque. Il n'y a aucune preuve dans ce document, mais un faisceau de présomptions, des convictions.

    L'opinion pourrait-elle se retourner, en fin de compte, en faveur de l'intervention, une fois la "vente" de cette guerre effectuée ?

    Très souvent, quelques jours avant une guerre, il est normal que les gens ne veuillent pas faire la guerre et soient plus portés sur la recherche d'une solution politique. Ensuite, il y a le réflexe de légitimité une fois le premier coup de canon donné. Puis, la légitimité est concentrée le plus souvent par des révélations d'horreur qui sont découvertes. Là, en général, la "côte", si j'ose dire, de la guerre, remonte, surtout chez les plus de 50 ans, parce ce que sont des générations qui sont plus touchées par le sujet. Dans le cas de la Syrie, s'il y avait intervention, il n'est pas certain que la légitimité "du premier coup de canon" fonctionne. Les images d'exécutions de soldats par des rebelles, celles du rebelle cannibale, sont un repoussoir. Ajoutez le fait de ne pas vouloir faire la guerre avec Al-Quaïda, qui est un message qui prend bien aux Etats-Unis, comme celui, en France, d'être au service de l'Arabie saoudite et du Qatar, donc d'aider à massacrer des chrétiens. Ca n'aide pas. Surtout pour la France : quand on veut être les chevaliers universels mais sans preuves, sans l'ONU, sans l'Europe, et considérer des pays munichois pourris et immondes comme la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Allemagne et le Vatican, puisque le Pape est contre, là c'est un dossier qui n'est en fin de compte pas très bien vendu dès le départ."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Ubu-Préfet aux ordres des antifas

    Ubu-Préfet aux ordres des antifas Il fallait oser ! Oser exécuter les ordres les plus odieux ! Mais les Préfets, ça ose tout ! C’est même à ça que les ministres de l’Intérieur reconnaissent les meilleurs d’entre eux.
    Pas une prise de parole de Manuel Valls où il ne rabâche les mots « démocratie », « liberté », « tolérance »… pour s’en convaincre lui-même ? Sans succès, hélas… et en fidèle descendant des heures les plus sombres de la Révolution française, son Préfet de police parisien adapte, lui, à ses besoins la célèbre citation du montagnard Saint-Just : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté d’embastiller » !
    Réseau identités, un Collectif pour la Défense des Libertés Publiques, avait déposé le 30 août dernier une demande à manifester le 14 septembre à Paris.
    Le thème : Liberté pour les prisonniers politiques et notamment en soutien à Esteban Morillo, incarcéré pour s’être défendu – c’est aujourd’hui avéré, caméras et témoignages à l’appui – au cours d’une bagarre, malencontreusement mortelle pour l’un de ses ennemis.
    Monsieur le préfet Bernard Boucault a pris son temps pour évaluer les éventuels risques de troubles à l’ordre public et a finalement répondu aux organisateurs du Collectif qu’il envisageait l’interdiction de leur manifestation.
    Les risques de « troubles à l’ordre publics » étaient grands : « en raison notamment du caractère ressenti comme provocateur de la thématique retenue par votre rassemblement, en particulier par la mouvance antifasciste. »
    « Caractère ressenti comme provocateur », ce n’est pas Georges Courteline, auteur fameux de Messieurs les ronds-de-cuir, qui aurait renié une telle expression.
    Qu’un Préfet de la République motive ses décisions après avoir pris l’avis d’une faction politique à l’intitulé aussi vague laisse également songeur… tout comme son extrême impartialité car, de façon équitable, il « envisage d’ailleurs également une interdiction de la contre-manifestation annoncée par la mouvance antifasciste. »
    Sans manifestation autorisée, il n’aurait plus manqué qu’une contre-manifestation à celle-ci le soit. Là, Bernard Boucault ne parodie plus Courteline, mais Alfred Jarry : c’est Ubu-Préfet !
    Mais sa farce à lui est autrement plus provocatrice et parodique que la satire du « précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde. »
    Pour notre plaisir, imaginons un instant la tête des gauchistes si un Préfet leur interdisait une manif après avoir consulté un collectif de filles et fils d’anciens combattants à la Croix celtique ?

    Philippe Randa http://www.voxnr.com/cc/politique/EFZApFypFVICVwlWKU.shtml

  • Jean-Michel Vernochet : « L’islam radical, arme de guerre du cosmopolitisme mondialiste »

    RIVAROL : Dans votre dernier livre "Égarés" vous nous offrez un véritable trousseau de clefs pour ouvrir les portes dérobées de l'Orient compliqué et en ce moment, convulsionnaire. Vous apportez en effet des outils historiques et conceptuels inédits permettant de démonter la machine infernale idéologique et militaire qui est en train de ravager le Levant, notamment la Syrie. D'abord un mot sur ce conflit, qu'en dire, qu'en penser, que faire?
    Jean-Michel VERNOCHET : Que dire de la Syrie ? Que la guerre aurait dû, en principe, avoir commencé ce samedi 31 août, hors de toute légalité internationale... Si Mister Obama ne s'était pas dégonflé à la dernière minute. Et c'est tant mieux ! Décision que les média, experts es euphémismes, appellent "temporiser" ! En fait une misérable reculade - dont évidemment, pour l'heure, nous nous félicitons — qui se superposera au dégoût qu'inspire déjà la classe politique euratlantiste, de Hollande à Obama via Cameron et sans oublier Martin Schulz... l'actuel prétendant au trône de Barroso, ci-devant président de la Commission européenne ! Obama pour se déjuger - se déculotter - de façon aussi pitoyable devait quand même avoir de bonnes raisons : une opinion majoritairement hostile à tout nouvel engagement militaire au Proche-Orient - idem en France, pays cependant où le peuple compte pour du beurre - et des militaires plus que réticents. D'abord parce que la Syrie n'est pas la Libye. Après deux ans de conflit, aguerrie, celle-ci devrait se montrer plus coriace, en outre l'incertitude demeure quant aux armes dont dispose Damas. Peut-être des missiles russes Yakhont, des armes supersoniques anti-surfaciers à longue portée ? D'autant qu'il existe un précédent : en juillet 2006 un missile antinavire du Hezbollah avait touché un bâtiment de guerre israélien, un mauvais souvenir. Dans la mesure où les Syriens disposeraient de tels engins, resterait à savoir si Moscou leur permettrait de les utiliser dans une offensive non terrestre et de courte durée... Et puis les Syriens auraient-ils l'estomac d'en user ? Bachar el-Assad n'est pas Bonaparte, c'est uniquement un ophtalmologue monté en graine dans les champs de ruines d'un pays ravagé.
    Ajoutons que si Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de Vladimir Poutine, a bien précisé qu'en cas de frappes américaines la Russie ne bougerait pas, la fermeté de Moscou face aux Américains est proprement impressionnante. Certes Poutine n'est pas non plus Genghis Khan, mais c'est un patriote et un politique averti qui se trouve le dos au mur : la Syrie est pour Moscou une ligne rouge à ne pas franchir. Pour quelles raisons ? Si la Syrie tombe dans l'escarcelle des oligarchies judéo-protestantes - en cheville avec les pétromonarchies wahhabites - c'en sera fait de l'Iran, avec ou sans guerre... et au-delà, c'est le Caucase qui tombera. Cela les Russes ne peuvent ni l'accepter ni le permettre, et ce, à aucun prix. Poutine, qu'il le veuille ou non, est donc condamné à faire front.
    Récemment, fin juillet, le Prince Bandar, patron des Service de renseignements de Riyad, s'est rendu à Moscou pour y rencontrer le président Poutine. L'éminent Séoudien aurait proposé à l'homme du Kremlin le marché suivant : « Vous nous abandonnez la peau d'Assad, en contrepartie nous vous garantissons la pérennité de votre base navale syrienne de Tartous et la sécurité des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, lesquels s'ouvriront de facto sous la menace d'attaques terroristes de la part des islamistes radicaux tchétchènes »... Étrange marché, bien peu diplomatique, en forme de chantage à peine déguisé. Poutine ne s'y est d'ailleurs pas trompé y voyant l'aveu - cynique - d'un soutien au terrorisme tchétchène. Faut-il préciser que l'entretien russo-séoudien a rapidement tourné au vinaigre ? En conséquence de quoi, ces derniers jours, les chancelleries ont bruissé de la rumeur selon laquelle, en cas de tirs de missiles américains sur la Syrie, Moscou pourrait à son tour frapper des objectifs sur le territoire de l'Arabie séoudite... Effectivement de quoi faire réfléchir le Pentagone et engager la Maison-Blanche à "temporiser"'.
    R. : Mais n'est-ce pas reculer pour mieux sauter ?
    J.-M. V. : La réponse est renvoyée au 9 septembre et au vote du Congrès américain. D'ici là un peu d'eau aura coulé sous les ponts. La Conférence du G20 aura eu lieu les 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg, mais comme d'habitude il ne devrait rien en ressortir de tangible. Quant aux résultats de la Commission d'enquête des Nations Unies sur la véracité d'une utilisation de gaz de combat à Gouda, à proximité de Damas, les résultats ne seront pas connus avant plusieurs semaines et, de toute façon, ne diront rien sur l'identité du présumé coupable. Le coupable désigné contre toute logique par les préposés à la diffamation géopolitique - les Fabius, les Hague, les Kerry - est Bachar el-Assad et nul autre... au demeurant les tambourinaires de la grande presse décérébrée et servile n'en sont pas à un mensonge près, rien ne leur fait moins peur qu'une contre-évidence de plus. Une accusation finalement qualifiée « d'absurdité totale » par Poutine quelques heures avant la décision d'Obama de surseoir aux frappes... Affirmation qui confirme d'ailleurs que le Russe « n'est pas un démocrate » sinon il ne mettrait pas les pieds dans le plat avec un tel manque d'élégance !
    Pour revenir à votre question précédente, si l'attaque américaine intervient - ce qui semble pour le coup un peu moins sûr maintenant - ce sera sans doute une guerre des « 72 heures ». Une grosse salve de frappes ciblées destinée à affaiblir le régime à l'instar du picador qui saigne le taureau à son entrée dans l'arène. Au reste le Nobel de la Paix Obama ne devant pas totalement désobliger ses commanditaires, nous devrions nous trouver en fin de compte dans une situation semblable à celle du 17 décembre 1998... lorsque Clinton le parjure, empêtré dans les jupes maculées de Monica Lewinski et afin d'échapper à la procédure d'impeachment dont l'étau se resserrait à ce moment-là, ordonne des frappes dévastatrices sur l'Irak. Le seul problème est que nous ne sommes plus en 1998 avec une Russie dépecée par ses oligarques. Qu'à présent le monde unipolaire surplombé par la suprématie américaine n'est plus tout à fait le même. Or on sait toujours où commence un engagement militaire, on ne sait jamais ni où, ni quand ni comment il se termine...
    R. : Mais une pluie de missiles de croisières sur les centres de commandement et de communication syriens est-elle, malgré tout, encore évitable ?
    J.-M. V. : Oui et non ! Notez que de nos jours on ne fait plus la guerre par nécessité pressante, pour défendre des intérêts vitaux immédiats, mais uniquement parce qu'on a décidé de la faire. La formule est un peu lapidaire mais elle est reflète bien la réalité. En Syrie l'intérêt de renverser le régime ne peut se comprendre que dans le cadre d'une vaste stratégie régionale et globale à long terme... C'est ce dont on s'aperçoit dès que l'on s'écarte des prétextes humanitariens et des indignations vertueuses pour les cent mille morts - dans les deux camps rappelons-le - qui ont jalonné ces deux années de guerre.
    Vous constaterez avec moi qu'au fur et à mesure que la tension s'accroît, les rangs de la coalition s'éclaircissent de plus en plus : exit le Royaume-Uni âme damnée de Washington avec la défaite du Premier ministre Cameron mis en minorité et désavoué dans ses propres rangs, ceux des Tories. Notons que chez les Anglais la guerre fait encore l'objet d'un vote à la Chambre, mais pas dans la France des Droits de l'Homme... Pays où le Secrétaire général du Parti au pouvoir, M. Désir, dénonce « l'esprit munichois » de ceux qui ne montrent pas assez de zèle à l'idée d'aller casser du nationaliste arabe. Pire, quelques audacieux commencent à trépigner pour obtenir un vote du Parlement après un débat prévu le 4 septembre !
    Exit la Turquie pourtant en tête des ennemis déclarés du régime de Damas, soutien inconditionnel des Frères musulmans en Syrie, en Égypte et en Tunisie. Ankara a disparu des écrans radars ! Étrange non ? En fait la colère gronde au sein des masses turques lassées de l'islamisme envahissant du gouvernement Erdogan. À cela s'ajoute l'irréductible minorité alévi longtemps persécutée - principalement turkmène, représentant 10 à 20 % des 75 millions de Turcs — solidaire des Arabes alaouites de Syrie.
    R. : Revenons à votre livre qui jette un éclairage focalisé sur les catastrophes en cours au Proche-Orient... et sur celles prévisibles qui frapperont une Europe victime de l'idéologie multiculturaliste et où le cauchemar d'une substitution générale de population se fait chaque jour plus oppressant.
    J.-M. V. : L'Europe, hier encore chrétienne, rejette massivement et à juste titre l'islam que nous côtoyons et qui nous est imposé par les idéocrates d'un mondialisme niveleur, éradicateur de toutes les identités, notamment religieuse, autrement dit de tous les héritages. Cette mémoire collective effacée nous a fait oublier qu'au IXe siècle, Charlemagne se voyait remettre des mains du Calife abbâsside Haroun Al Rachid, par le truchement de son missi dominici à Bagdad, la protection des Églises chrétiennes d'Orient. Communautés aujourd'hui abandonnées en Syrie à la vindicte des djihadistes, ces brutes sanguinaires dont M. Hollande recevait à l'Élysée la semaine passée les représentants et commanditaires séoudiens et qataris.
    Laissons ici de côté le vaste débat sur la progression de l'islam en Europe de l'Ouest. Débat qui escamote trop souvent les causes premières d'un phénomène particulièrement préoccupant mais qui en vérité en occulte beaucoup d'autres d'une gravité extrême. Si l'on veut comprendre ce qui se passe en Europe et ne pas tomber dans les pièges tendus - celui d'éventuels affrontements inter-communautaires - par ceux qui cherchent à exploiter à leur profit les peurs ou les angoisses légitimes que suscite l'islamisation de nos sociétés, il faut d'abord comprendre ce qui se passe exactement dans les pays du Printemps arabe. À ce propos, ne comptez surtout pas sur les gens de presse et leur cohorte d'experts pour vous en expliquer les tenants et les aboutissants.
    R. : Mais en quoi cela nous concerne-t-il directement ?
    J.-M. V. : En gros, les derniers événements d'Égypte, et ceux certainement à venir en Tunisie et au Maroc, les mobilisations populaires de Turquie, ne sont pas l'expression d'une simple opposition de modernistes et des barbus rétrogrades, de progressistes et de réactionnaires, de laïcs et de religieux obscurantistes. Une telle explication n'est bien entendu pas fausse, mais elle est insuffisante. Il faut admettre que les mots n'ont pas le même sens ici et là-bas : en Orient laïc ne signifie pas athée car les sociétés musulmanes, au contraire de l'Europe, sont encore profondément religieuses...
    En bref, à l'heure actuelle, nous assistons au Maghreb et au Machrek à un combat de Titans entre deux "islams" antagonistes et même antinomiques. Le premier est l'islam traditionnel et populaire, lequel, c'est indéniable, a connu ses phases de fanatisme, de puritanisme, mais cela n'a jamais été au cours de l'histoire que la conséquence de poussées de fièvre spasmodiques, des accès en quelque sorte essentiellement conjoncturels. Le second, l'islam politique, le salafo-wahhabisme est lui structurellement fondé sur la violence... l'une de ses obligations majeures et cachées étant la conversion par la force, le fer et le feu. Ses premières victimes sont a priori les musulmans eux-mêmes lorsqu'ils ne pratiquent pas la nouvelle vulgate et sont à ce titre considérés comme des kafir, des mécréants. Le wahhabisme qui vise à détruire de fond en comble ce que nous avons nommé être l'Islam, traditionnel et populaire, est en un sens un "contre-Islam" !
    Et c'est parce que le wahhabisme entend éradiquer l'ancienne religion et toutes autres croyances, qu'il saccage les mausolées des saints intercesseurs, abat les mosquées impies, tout comme il l'a fait pour les Bouddhas de Banian et le ferait demain pour les Pyramides s'il le pouvait... Du passé faisons table rase ! Entre l'athéisme forcené des Bolcheviques et le fanatisme wahhabite, la distance est mince, presque imperceptible. Là se trouve l'explication des grands carnages qui ont ensanglanté l'Algérie au milieu des années quatre-vingt-dix. C'est cet islam barbare — vide et négateur de tout contenu spirituel - qui tend à s'imposer graduellement dans le monde musulman, et demain chez nous si nous n'y prenons pas garde... Ceci avec la bénédiction des élites anglo-américaines !
    La guerre gronde à nos portes. L'orage tourne autour de nous, l'horizon est couleur de plomb : hier la Bosnie, le Kossovo, l'Irak, la Libye, la Syrie maintenant. Constatons que nous sommes toujours dans le mauvais camp, celui qui se situe aux antipodes de nos intérêts les plus élémentaires. L'islam prétendument moderniste, en réalité fondamentalement rétrograde, que le Qatar promeut dans nos banlieues, à travers ses programmes « Young Leaders » - compléments et corollaires des programmes du Département d'État - prépare l'Hexagone communautarisé de demain, afin d'établir par la force injuste de la Loi, un multiculturalisme aussi utopique que meurtrier. Ce sont en effet Doha et Riyad qui financent la construction de ces mosquées qui ne seront jamais de simples « lieux de prière », mais des centres d'endoctrinement à l'islamisme radical et de recrutement pour les guerres périphériques. Notez que des centaines de jeunes ressortissants français issus de l'immigration - quelques milliers pour l'Europe - combattent déjà, à l'heure actuelle, en Syrie dans les rangs de la "rébellion".
    R. : Comment est-ce arrivé et où cela conduit-il ?
    J.-M. V. : Le Wahhabisme a commencé à se propager dans le monde arabe, à la fin de la Première Guerre Mondiale, sur les décombres de l'Empire ottoman, grâce aux armes et aux fonds de l'Empire britannique. En 1928 Londres finance en Égypte la créa-don de la Confrérie des Frères musulmans. À présent l'islamisme radical a fait alliance avec le grand capital cosmopolite et oligarchique qui règne dans les maisons mères de Londres et New-York... En février 1945 un "pacte" est scellé, au retour du Partage du monde à Yalta, entre Roosevelt et Ibn Séoud a bord du croiseur Quincy ! Quant aux autres, métastases de ce fléau, il serait trop long de les énumérer...
    Un dernier mot, les masses arabes et musulmanes se sont soulevées et se soulèveront encore contre la tyrannie d'un wahhabisme devenu conquérant par la vertu des pétrodollars et de la Grande Amérique. Une fausse "religion" vidée de tout contenu spirituel avons-nous dit, mais en tous points compatible avec l'anarcho-capitalisme sans foi ni loi qui déferle sur la planète... un matérialisme dévastateur qui voyage dans les fourgons du malheur, ceux de la démocratie universelle. Dans les ruines de villes syriennes, les salafistes d'Al Nosra soutenus par l'Arabie, les Frères musulmans soutenus par le Qatar et la Turquie, sont en fait les missionnaires de cet horrifiant monothéisme du marché - si vanté et loué par le triste sire Attali - qui s'impose chaque jour davantage à nos vies et s'insère toujours plus avant dans nos existences. Aussi le combat des masses arabes, exaspérées et meurtries, contre une religion étrangère à ses traditions, à sa culture et in fine à sa Foi, ne doit pas nous être indifférent. Il doit même urgemment devenir le nôtre. Comprendre les enjeux des affrontements qui se déroulent sous nos yeux, au sud et à l'est de la Méditerranée devrait d'ailleurs nous aider à ne pas nous tromper d'ennemi.
    Propos recueillis par Jérôme Bourbon. Rivarol du 5 septembre 2013
    « Les Égarés » le wahhabisme est-il un contre-islam ? éditions Sigest, 157 pages. 15 euros. « De la Révolution à la Guerre... Printemps et automnes arabes » 522 pages - Les éditions de l'Infini - 61, rue du Jard - 51100 Reims.

  • Renaud Camus lance un appel pour dire non au changement de peuple et de civilisation

    NOVOpress (PARIS via Bulletin de réinformation) – Le philosophe Renaud Camus (photo) lance un appel à dire non à ce qu’il appelle le « Grand Remplacement ». Il entend par là, la substitution de populations allogènes aux populations de souche européenne, permise par l’immigration en règle générale et les naturalisations de masse en particulier.

    Il souligne dans son appel que ce changement de peuple implique nécessairement un changement de civilisation. La déculturation et l’islamisation, notamment, vont de pair avec l’immigration de masse.

    Les autres symptômes de ce phénomène

    Ce grand remplacement engendre des désastres sur le plan physique et moral qu’il serait illusoire de traiter isolément : « Violence à l’école, violence à l’hôpital, violence au fin fond des campagnes, hyperviolence ». Il identifie aussi des conséquences morales plus générales que sont la dé‑civilisation, le ré‑ensauvagement de l’espèce, l’effondrement du système scolaire, et la détérioration du territoire.

    Renaud Camus met en cause les pouvoirs politiques et médiatiques

    Il dénonce la volonté de nuire ou le laxisme du pouvoir politique et des médias, qui laissent se dérouler sans état d’âme, ce qu’il perçoit comme la plus grave crise de notre temps. « Notre pire ennemi est le mensonge » affirme‑t‑il. C’est pourquoi il veut rétablir la vérité : les Français doivent pouvoir constater par eux‑mêmes ce que la superclasse mondiale nie.

    Comment expliquer cet ethnocide délibéré

    Dans son appel, disponible sur le site internet « le‑non.fr », Renaud Camus n’évoque pas un aspect : la cause économique et financière de ce recours en masse à l’immigration. La complicité active du grand patronat, qui a agi de la sorte afin de mettre les salariés français sous pression. Le rôle proactif de l’Europe de Bruxelles qui vise à anéantir les Etats‑Nations. Autant de raisons au « Grand remplacement ».

    http://fr.novopress.info/141319/renaud-camus-lance-un-appel-pour-dire-non-au-changement-de-peuple-et-de-civilisation/#more-141319