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lobby - Page 2170

  • Relations avec le FN : il faut d’abord que l’UMP clarifie ses positions doctrinales

    De Guillaume Bernard sur Atlantico :

    "Les politiques dans leur ensemble (y compris au FN) ne se sont pas encore rendus compte de la signification « populiste » profonde du mouvement LMPT (« La Manif Pour Tous ») du premier semestre 2013. Exaspérés par le mépris des élites intellectuelles et pour la défense d’une cause commune, les manifestants ont pleinement assumé le fait de défiler aux côtés de personnes n’ayant pas les mêmes préférences partisanes. Personne n’ignorait qu’il y avait parmi les manifestants des électeurs aussi bien de l’UMP que du FN (et pas seulement). Le mouvement LMPT a été l’illustration de l’inscription de la « ligne Buisson » dans la réalité historique : les plus profonds clivages ne passent pas entre la droite et la gauche mais au sein de la droite, ce qui signifie qu’il y a une plus grande proximité (mais non identité) entre les positions de nombre d’électeurs de l’UMP et ceux du FN qu’entre les premiers et ceux du centre. J’ai pour ma part, proposé le concept de « mouvement dextrogyre » qui signifie que la novation intellectuelle vient désormais (depuis une vingtaine d’années) par la droite (ce qui ne signifie nullement qu’il soit l’exclusivité de la droite radicale), ce qui repousse vers la gauche les anciennes conceptions politiques classées à droite mais qui ne le sont que phénoménologiquement (en particulier le libéralisme). Ce mouvement crée donc un espace politique à droite de plus en plus large, susceptible d’être électoralement occupé à la condition de tenir effectivement un discours ontologiquement de droite.  [...]

    L’UMP est, à l’évidence, dans une position délicate car elle doit régler deux problèmes : l’un externe, la progression du FN, l’autre interne, ses divisions sur un certain nombre de questions qui sont à la fois névralgiques et symboliques (comme les mœurs et la bioéthique ou la construction européenne).

    Contrairement aux apparences, c’est l’enjeu interne qui est le plus crucial : une force politique ne peut durer sans colonne vertébrale claire. L’identité, c’est la capacité à être et à définir : c’est en sachant qui l’on est que l’on peut se positionner vis-à-vis des autres. Pour trancher le débat sur les relations à entretenir avec le FN (il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tous les sujets pour tisser des alliances : celles-ci dépendent des proximités avec les uns et des oppositions vis-à-vis des autres), il faut d’abord que l’UMP clarifie ses propres positions doctrinales et programmatiques. L’UMP est en face d’un terrible dilemme : soit elle refuse le discours droitier et dans ce cas libère de l’espace pour le FN, soit elle l’assume et des alliances avec le FN sont inéluctables."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Vincent Peillon salit l'esprit de nos enfants !

    Après la funeste loi Taubira : « Le gouvernement veut imposer la théorie du genre dès l'école élémentaire ». Pour Catherine Goyard, présidente de « Avenir de la Culture », pour M. Peillon, l'École doit être le lieu de transmission d'une nouvelle religion qui arrache l'enfant à un soi-disant déterminisme familial.
    « La révolution du genre est décidément déclarée, et les parents sont les ennemis à abattre.
    Nous demandons le retrait immédiat des dispositions sur la théorie du genre dès l'école primaire imposée dans la convention interministérielle pour l'égalité du 7 février 2013 pour l'année scolaire 2013-2014, rédigée et souscrite par M. Peillon. » 
    RIEN N'EST TROP PERVERS
    Et rien n'est trop sale, cette théorie du genre nie la réalité physique du sexe masculin ou féminin et prétend que l'identité sexuelle n'est qu'une construction personnelle et changeante.
    En conséquence, l'homosexualité, la bisesexualité et la transsexualité sont enseignées comme des " orientations sexuelles " de libre choix. La maternité serait le premier des " stéréotypes " sociaux. Par ailleurs, la sexualité ne devrait répondre qu'à la recherche du plaisir, déconnecté de la procréation, de sorte que même la masturbation y est encouragée.
    " Vous voyez, c'est la  négation de toute morale, pire : c'est la négation de la nature sexuée de l'espèce humaine et la promotion de l'androgynie ", précise Catherine Goyard. Les militants de la théorie du genre veulent détruire toute règle morale et imposer leurs dogmes à nos enfants. Dans le journal La Croix en date du 21 mars 2013 Vincent Peillon déclarait : " Il faut être capable d'arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel...".
    La Franc-maçonnerie travaille à salir le regard et l'esprit de nos enfants, elle saborde l'avenir de notre pays la France. Elle débarque dans les écoles élémentaires, sans débat et contre le droit des parents à élever leurs enfants en conformité avec la doctrine chrétienne et la loi naturelle.
    LE LOBBY HOMOSEXUEL
    " Sous la tutelle du lobby homosexuel, la machine de guerre du gouvernement est bien huilée avec la complicité d'éditeurs de livres pour enfants qui promeuvent l'homosexualité ", insiste la présidente de Avenir et Culture.
    Effectivement, il suffit de faire une recherche sur le site de la fnac pour trouver des livres comme " La princesse qui n'aimait pas les princes " paru chez Actes Sud, ou " J'ai deux papas qui s'aiment " chez Hatier.
    L'opinion familiale est placée devant le fait accompli d'un projet militant de féministes en mal d'identité et du lobby homosexuel qui a pour effet d'imposer aux enfants une théorie destructrice des valeurs essentielles de la société et contraire aux convictions de leurs parents.
    Vincent Peillon ne cache pas ses intentions de transformer l'école en temple de la religion nouvelle qui arrache l'enfant au déterminisme familial. " Oui, vous avez bien compris la révolution du genre est déclarée.

  • Front national : Alain Juppé bientôt isolé au sein de l’UMP ?

    BORDEAUX (NOVOpress via Infos Bordeaux) – Le terrorisme intellectuel, imposé depuis des années par la gauche, semble imploser ces derniers temps au sein de l’UMP. Un grand nombre d’électeurs de droite semblent désormais ouverts à une alliance avec le Front national. Selon un récent sondage Ifop/Atlantico, près de la moitié des sympathisants UMP souhaitent des accords avec le parti de Marine Le Pen aux élections locales de 2014.

     

    Ce virage à l’UMP vient même de toucher François Fillon, qui appelle ses amis à voter « pour le moins sectaire », dans le cas d’un second tour Front national/ Parti socialiste.

    Pour le maire de Bordeaux (photo), depuis longtemps très opposé au Front national, ce revirement est « incompréhensible ». Dans un article rédigé dimanche sur son blog, l’ancien premier ministre (condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris) « ne comprend pas ce qui a pu pousser François Fillon à déclarer qu’en certaines circonstances, il pourrait apporter sa voix à un candidat du Front National ».

    Si le calcul politicien de François Fillon semble évident, il n’en demeure pas moins qu’Alain Juppé semble de plus en plus isolé au sein de son propre parti. Une majorité d’électeurs de droite refusent désormais de se plier aux diktats d’une gauche qui n’hésite pas à s’allier avec son aile gauche.

    Au sein même de la fédération de Gironde, le virage à droite se fait sentir. En novembre 2012, lors des élections internes, la motion arrivée en tête était celle d’un ancien du Front national, Guillaume Peltier (La Droite Forte) avec près de 25% des suffrages.

    http://fr.novopress.info

  • Le Dr Dor condamné pour avoir offert des chaussons

    Communiqué de Laissez-les-Vivre :

    D"Fort du soutien inconditionnel et financier ( avec les fruits de nos impôts) du Gouvernement, le Planning Familial vient de faire lourdement condamner le docteur DOR.

    Celui-ci était poursuivi par deux plaignants :

    1) L'hôpital St Vincent de Paul à Paris pour un banal rosaire pour la vie dans la rue en 2011, comme SOS Tout Petits en organise régulièrement.

    2) Le Planning Familial parisien pour s'être introduit à deux reprises en 2012 dans les locaux public de cet organisme, y avoir déposé quelques tracts, et remis une médaille miraculeuse et des bottons de bébé en laine à une femme croisée dans l'escalier, alors qu'il quittait les lieux.

    S'il a été relaxé pour la première plainte, le docteur Dor a été condamné pour la deuxième à 10.000€ d'amende et 2.000€ de dommages et intérêts à la personne croisée en repartant. Circonstance aggravante dit la Cour, celle-ci étant catholique, elle fut d'autant plus traumatisée du geste compassionnel du docteur Dor.

    Sachant que même tricoté à la main, un botton de bébé en laine n'a pas spécialement de connotation confessionnelle, cela fait cher la marche d'escalier !"

    Cette peine pour entrave à l'avortement dépasse les réquisitions du parquet, qui avait demandé une peine de 8000 euros d'amende. Le lobby pro-mort se défend bien. Le parquet avait souligné "la pression morale et psychologique" et "les actes d'intimidation" (sic) exercés par le vieillard de 84 ans auprès de cette femme.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Futur centre européen du judaïsme : 2 millions d’euros apportés par l’Etat, 700 000 euros par l’IdF et terrain prêté par la mairie de Paris

    Si c’est pas beau ! On détruit des églises chaque années en France (contre la volonté populaire), mais pour un centre du judaïsme de 5OOO mètres carré, les collectivités territoriales trouvent rapidement l’argent nécessaire…

    Lors de ses vœux aux autorités juives pour la nouvelle année, le ministre de l’Intérieur a répondu à leurs craintes sur la laïcité.(…)

    Dans sa réponse, Manuel Valls dont l’entourage a montré quelques petits signes d’agacement aux propos de Joël Mergui, s’est voulu rassurant. «Il ne faut pas avoir peur de la laïcité», a-t-il lancé, soutenant la charte de son collègue, ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon. Malgré ce différend, les relations semblent au beau fixe entre le ministre de l’Intérieur et la communauté juive. Manuel Valls partage ainsi l’analyse de cette dernière sur les nouvelles formes d’antisémitisme.

    Il a aussi confirmé la subvention de deux millions d’euros qu’apportera l’Etat au futur centre européen du judaïsme.

     

    Dans les cartons depuis plusieurs années, c’est un projet d’envergure de 5 000 m2 sur cinq étages, comprenant notamment une synagogue, un hall d’exposition, des salles de réunion et des bureaux. Les travaux devraient commencer prochainement. Ils seront achevés au plus tôt en 2015. «La France compte la communauté juive la plus importante d’Europe», rappelle Joël Mergui, soulignant que le judaïsme français a une vocation particulière de rayonnement sur le vieux continent.

    Évalué à neuf millions d’euros, le projet de centre européen bénéficie de l’appui, outre de l’État, du conseil régional d’Ile de France (qui versera, lui, 700 000 euros) et de la mairie de Paris, propriétaire du terrain.

    Source : Fdesouche

    http://www.contre-info.com/futur-centre-europeen-du-judaisme-2-millions-deuros-apportes-par-letat-700-000-euros-par-lidf-et-terrain-prete-par-la-mairie-de-paris#more-29457

  • Création du Collectif Familles 94

    Le Collectif Familles 94 est une association nouvellement créée qui entend poursuivre au niveau local, les combats initiés par La Manif Pour Tous : défense du mariage Homme/Femme, refus de tout droit à l’enfant, défense de la primauté des parents dans l’éducation de leurs enfants, …

     

    Rassemblement de parents du Val de Marne, le Collectif Familles 94 a pour objectif, entre autres, d’informer les parents mais aussi les professionnels de l’Enfance et de la Santé sur le développement de l’idéologie du genre dans de nombreux domaines de notre vie et de celle de nos enfants, en particulier à l’école. Le Collectif Familles 94 veut alerter sur les dangers de cette idéologie.

     

    Les parents d’élèves de notre département doivent savoir que l’Académie de Créteil est retenue dès cette année par le ministère de l’Education Nationale, en collaboration avec le ministère des Droits des Femmes, comme région pilote pour mettre en place le « programme ABCD de l’égalité » qui  a pour fondement cette idéologie.                                           

     

    Pour comprendre l’idéologie du genre et ses implications dans la vie de nos enfants, nous organisons une conférence donnée par M. Patrice André, ancien magistrat, spécialiste de cette idéologie, le jeudi 17 octobre à 20H30 à La Maison des Associations de Saint Maur des Fossés (2 avenue du Mal Lyautey).

     

    Pour communiquer autour de cette conférence, nous allons envoyer un document d'explications sur cette "théorie" à tous les professionnels de l'Enfance et de la Santé de notre ville, mais aussi aux juristes et aux élus. Nous allons distribuer des tracts devant toutes les écoles publiques et privées, en espérant que les écoles privées voudront bien relayer notre message et notre invitation dans leur bulletin scolaire.

     

    Pour mener à bien nos actions, nous avons besoin de votre soutien : adhérez et faites adhérer au Collectif Familles 94, « likez » la page Facebook du Collectif et/ ou proposez nous votre aide pour la distribution des tracts, par exemple.

     

    • Pour mieux connaître le Collectif Familles 94, connectez-vous au site 
    • et sur la page Facebook
    • Contactez nous à l’adresse suivante : collectif.familles94@gmail.com

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  • La nouvelle attaque du gouvernement contre ivg.net

    Cet éclaircissement d'un lecteur est le bienvenu : 

    "Le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) a remis le 13/09/2013 à la Ministre des Droits des femmes, madame Najat Vallaud-Belkacem, son rapport d’information sur l’IVG sur internet.

    Ce rapport de 36 pages s’inquiète de la visibilité de sites qualifiés d’ « anti-IVG », comprendre les sites d’information associatifs comme ivg.net ou avortement.net.

    Mais que sont ces sites exactement ? Chacun est invité à les consulter et se faire son opinion. Ce sont des sites d’information et d’écoute clairs, bien documentés, proposant une information respectueuse de la loi, invitant à la réflexion sur la gravité d’ « un acte médical qui n’est pas anodin ».

    On est donc surpris par le décalage entre l’inquiétude exprimée dans le rapport du HCEfh et la réalité du contenu de sites comme ivg.net ou avortement.net.

    On comprend mieux les choses quand on considère la composition de l’équipe « Santé, droits sexuels et reproductifs » qui a rédigé ce rapport :

    - Françoise LAURANT, Présidente de la Commission, membre du bureau national de la Ligue de l’enseignement, ancienne Présidente nationale du Planning familial (2000 – 2009) ;

    - Carine FAVIER, Présidente nationale du Planning familial, représentée par Véronique SEHIER, Co-présidente du Planning familial ;

    - Alexandre JAUNAIT, Maitre de conférences en sciences politique à l’Université de Poitiers, spécialisé en sociologie et études du genre et de la sexualité.

    - Philippe FAUCHER, gynécologue-obstétricien, GCS Bluets-Trousseau et secrétaire général du réseau REVHO (Réseau entre la Ville et l'Hôpital pour l'Orthogénie) ;

    - Maud GELLY, médecin généraliste au Centre Municipal de Santé à Saint-Denis et au Centre d’IVG de l’hôpital de Colombes, doctorante en sociologie au CSU-Paris 8 ;

    - Philippe LEFEBVRE, praticien Hospitalier, Chef du Pôle Femme-Mère-Enfant et du Service d’Orthogénie du Centre Hospitalier de Roubaix ;

    - Jean-Claude MAGNIER, gynécologue et co-président de l’Association Nationale des Centres d’Interruption de grossesse et de Contraception (ANCIC) ;

    - Maya SURDUTS, porte-parole du Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF) et secrétaire générale de la CADAC (Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception) ;

    Petit rappel : L'orthogénie est une action dirigée pour faire naître des enfants sans handicap et éviter les naissances d'enfants porteurs de maladies héréditaires. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Orthog%C3%A9nie )

    La France est peu habituée à l’exercice du pluralisme, et le HCEfh encore moins !

    Le Haut Conseil à l’Égalité, ou plutôt de l’Égalitarisme, aurait tout intérêt à considérer l’Equité de sa commission et de son rapport. Mais le peut-il vraiment ?"

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  • La démocratie malade du libéralisme par Pierre LE VIGAN

    Une fois de plus, le taux d’abstention aux élections européennes a battu des records. Il a été en France de près de 60 %, et de 57 % sur l’ensemble des pays de l’Union. Le taux de participation n’a cessé de baisser depuis 1979, la première date d’élection au suffrage universel des députés européens. Ce phénomène d’abstention, qui concerne surtout les milieux populaires, et d’autres phénomènes, tels l’importance des votes, du moins jusqu’en 2007, pour des partis éloignés de l’espérance de gouverner, ont amené beaucoup d’observateurs à parler de déclin de la démocratie.

     

    Guy Hermet, politologue, professeur à l’Université de Montréal, parle de « crépuscule démocratique », d’« hiver de la démocratie ». La démocratie se viderait elle-même de sa substance. Les formes ne recouvriraient plus des pratiques et des engagements. Emmanuel Todd explique de son côté que notre époque est celle d’« après la démocratie » : une post-démocratie. On peut bien sûr lier ce phénomène au contrôle social généralisé, au fichage et « flicage » sans précédent. Il serait l’effet d’une désaffection vis-à-vis des institutions. Mais ce ne sont là que des conséquences de l’atonie citoyenne.

     

    La démocratie est née libérale. La loi Le Chapelier de 1791 a interdit les coalitions c’est-à-dire les associations ouvrières en même temps que les corporations. Napoléon Ier, reprenant une disposition de la fin de l’Ancien Régime,  a soumis l’ouvrier à la possession d’un livret précisant ses différents patrons successifs et gardé par le patron tant qu’il était dans l’entreprise. La démocratie ne s’installe durablement qu’avec la IIIe République. Elle est préparée par le Second Empire avec, en 1864, le droit de coalition ouvrière et l’autorisation du droit de grève. Le droit d’association ouvrière ne sera complet – ce qui ne veut pas dire sans entrave – qu’en 1884 avec la loi Waldeck-Rousseau. Le postulat dominant de la Révolution française n’était pas la démocratie au sens où nous l’entendons. C’était les droits de l’individu. Celui-ci était considéré comme préexistant à la société. La Révolution française, c’est d’abord l’individualisme libéral, matrice de notre monde moderne.

     

    C’est dire que la démocratie était mal partie. Partie sur le mode de la négation de la notion de bien commun à construire par le politique et sur la négation de la  régulation sociale. Les individus avant la solidarité : cela commençait mal. Il y eu certes, après des décennies de libéralisme sauvage, quelque quarante ans de libéralisme tempéré par des doses de démocratie sociale. Des années 40 aux années 80. Ce fut le fordisme (du nom d’Henry Ford) : régime économique et social marqué par l’idée que les salariés doivent participer aux fruits de la croissance et y être associés. Ainsi, la récupération sociale était associée à l’ouverture de nouveaux marchés. Le peuple devenait consommateur et oubliait un peu ses revendications de producteur. Une façon de faire mentir la théorie marxiste de la lutte des classes. Avec le néo-libéralisme ou pour mieux dire avec le mondialisme et l’hyper-capitalisme, ce phénomène est accru. Sous l’effet de la vision libérale de la société qui marchandise tous les champs de l’activité humaine, le producteur et le citoyen ont été réduits au consommateur. « Le libéralisme met la démocratie en crise », remarque l’historien Marcel Gauchet.

     

    Le fordisme a laissé la place à l’ultra-libéralisme et à sa déréglementation dans le domaine économique à partir des années 1980, avec Thatcher en Grande–Bretagne, Reagan aux États-Unis, et… Mitterrand en France. À partir de 1983, la politique s’est alors rabattue sur la surface extensible à l’infini des « droits de l’homme », des droits qui sont pour la plupart souhaitables mais dont l’affirmation répétée liquide en fait le droit lui-même. En effet, les droits de telles ou telles catégories finissent par se heurter et être tout simplement illisibles. En outre, ce ne sont pas l’affirmation des droits qui résolvent les problèmes, mais les politiques réellement engagées. L’habitant d’une zone rurale a moins besoin d’une énième affirmation du droit à la santé sur papier à en tête de la République que d’un médecin à moins de 20 km de chez lui. Ce régime de prolifération de droits parcellaires coupe l’individu lui-même en petits morceaux en fonction de caractéristiques qui n’épuisent pas pour autant la multitude des facettes de l’identité de chacun.

     

    Si le droit lui-même se liquéfie sous l’effet de cette « sociétalisation » du droit c’est-à-dire son rabattement sur des enjeux,  voire des micro-enjeux de société, le politique s’effondre littéralement, ce dont donne la mesure les vagues d’abstentions massives aux élections qui déferlent régulièrement ou le vote pour des partis radicaux. « Une politique fondée sur l’addition des intérêts particuliers s’apparente plutôt à une anarchie, c’est-à-dire à une non-politique. La démocratie consiste au contraire à laisser définir plusieurs versions de l’intérêt général, que la souveraineté populaire hisse à la représentation alternativement », indique la philosophe Chantal Delsol. La politique cesse ainsi d’être le lieu des décisions qui tranchent, à l’image de notre politique extérieure qui s’émeut de tout mais ne s’engage sur rien. La politique devient un « impouvoir », le lieu de l’impuissance du pouvoir selon le mot de Marcel Gauchet.

     

    La démocratie s’effondre ainsi sous son propre poids ou plutôt sous celui de ses excroissances qui l’ont en fait dénaturée. Les droits de l’individu ont remplacé ceux du peuple. L’universalisme abstrait des droits de l’homme a remplacé le droit concret des hommes réels. La démocratie dite libérale est devenue le fossoyeur de la démocratie réelle. « Elle s’en est prise au principe du pouvoir en général et partout. Elle a universellement sapé les bases de l’autorité du collectif au nom de la liberté. [...] Elle a fait passer au premier plan l’exercice des droits individuels, jusqu’au point de confondre l’idée de démocratie avec lui et de faire oublier l’exigence de maîtrise collective qu’elle comporte », écrit Marcel Gauchet, qui a engagé une vaste fresque historique sur la démocratie.

     

    L’universalisme des droits de l’homme tend à dissoudre le citoyen. Citoyen devient un adjectif (« une conduite citoyenne », « un tri citoyen des ordures ») mais cesse d’être un sujet. La politique est réduite aux droits et ceux-ci sont réduits à de bonnes intentions morales. Il n’y a plus ainsi ni droite ni gauche ou du moins, droite et gauche ne se distinguent pas plus que Total et Shell. Ce sont des marques commerciales, des produits marketing. C’est ce que pointait le député P.S. Manuel Valls dans une polémique cet été. « Nous ne sommes pas capables d’assumer théoriquement ce que nous faisons ensuite quand nous gouvernons . […]  Avec Lionel Jospin au pouvoir, nous avons privatisé beaucoup d’entreprises. » « Mais ensuite, nous n’acceptons pas du tout le rôle de la nouvelle économie » (in Le Point, 28 juillet 2009). C’était une façon de dire que le P.S. est social-libéral mais ne l’assume pas. Il est vrai que la social-démocratie a cessé d’être une marche, fut-elle lente, au socialisme mais est au mieux un ralentissement de la marche au turbo-capitalisme voire – c’est arrivé – une accélération de cette marche, la caution de gauche servant d’alibi.

     

    Dès lors que le citoyen n’a plus le choix de diverses lignes politiques, il n’y a plus de démocratie. Face à cela certains mettent en cause, notamment du côté des anarcho-libertaires, ou chez les nostalgiques de droite (et parfois de gauche) d’un « ordre naturel », le principe même de la démocratie représentative. Toute délégation de pouvoir serait à proscrire. Au minimum, les élus devraient être liées par un mandat impératif, n’agir qu’en fonction de leurs engagements. Le maximum de questions devraient être réglées par la démocratie directe ou encore démocratie de base. Cela n’est guère réalisable. Bien entendu, la démocratie la plus locale possible, la plus décentralisée possible est souhaitable. Mais le mandat ne peut être impératif sauf à imaginer que l’histoire s’arrête et qu’un programme puisse suppléer à tout. Les référendums d’initiative populaire sont sans doute très souhaitables mais ne sauraient s’appliquer à tout : aucun référendum n’aurait, en 1940,  mandaté de Gaulle pour qu’il anime la résistance à Londres. L’initiative personnelle et historique est à un moment donné irremplaçable.  Le principe de la délégation de pouvoir reste indispensable. Ce qui pose problème c’est la personnalisation excessive. Qu’un camp ait un leader qui se dégage comme dominant à tel moment, c’est bien naturel et c’est souhaitable pour lui. Mais qu’une élection se fasse sur une bataille d’image, voilà qui est devenu la norme et qui est le contraire d’une bonne pratique démocratique, car le choc des images supplée à l’affrontement des idées. Ce sont alors les communicants qui prennent le pouvoir. Et chacun sait qu’ils sont interchangeables entre droite et gauche.

     

    L’apparition du thème de la société civile et de la gouvernance (toujours « nouvelle » aurait dit Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues) est significatif. À la base, la notion de « société civile » ne veut rien dire d’autre que « ce qui n’est pas la société militaire ». Or l’ouverture du politique à la « société civile » ne se traduit pas par autre chose que par l’ouverture au monde des affaires : hier, Bernard Tapie ou Francis Mer, aujourd’hui Christine Lagarde. Comme si le peuple ne faisait pas partie de la « société civile ». De même, la notion de « gouvernance » envahit le champ politique alors que ce n’est pas son registre. Appliquée aux entreprises ou aux associations, la notion de gouvernance désigne une gestion qui a l’ambition d’être à long terme et d’être l’outil d’un projet. La notion de gouvernance est ainsi parfaitement légitime dans le domaine du tiers secteur économique comme l’économie sociale et solidaire (coopératives, associations, fondations, etc.). Cette notion est beaucoup plus contestable dans le registre du politique ou il ne s’agit pas tant de « gérer » que d’incarner un peuple, d’assumer son destin, de maintenir le lien social. Avec le discours de la gouvernance, c’est encore la pensée unique, celle du « il n’y a qu’une seule politique possible » qui s’exprime, et ce d’une manière d’autant plus contraignante qu’il s’agit de faire « converger les gouvernances ». C’est-à-dire qu’il n’y a plus qu’une politique possible et que celle-ci est mondiale, c’est une toile unique qui enserre dans ses filets les libertés des hommes et des peuples. There is no alternative. D’autant que cette gouvernance se veut concertée entre les États, les grandes entreprises, les institutions internationales telles le F.M.I. Or, comme l’écrit l’ancien secrétaire d’État américain au travail sous Clinton, Robert Reich, auteur de Supercapitalisme — le sous-titre est explicite : « Le choc entre le système économique émergent et la démocratie » (Vuibert, 2007) — « aucune compagnie ne peut sacrifier son rendement au bien commun ».

     

    C’est l’hyper-économie, la chrématistique qu’Aristote, Sismondi et d’autres avaient déjà critiquée qui a tué à petit feu la démocratie. C’est pourquoi la renaissance de la démocratie ne peut venir que d’une autre économie. Le tiers secteur de l’économie sociale et solidaire participe de l’invention de cette autre économie, une économie réencastrée dans le social, selon le souhait de Karl Polanyi. Bien entendu, le tiers secteur est enserré dans une économie elle-même principalement capitaliste. Mais il montre qu’entre l’administration bureaucratique de l’économie et la gestion capitaliste cherchant avant tout la rétribution de l’actionnaire, il y a une autre voie non seulement possible mais porteuse d’espoir.

     

    Toutefois, la nouvelle économie comme la renaissance de la démocratie sont soumises à une condition : retrouver les vertus du citoyen. Ces vertus sont été mises à mal par l’idéologie du désir lié à un « capitalisme de la séduction » (Michel Clouscard), capitalisme qui s’est mis en place à partir des années 1970. C’est l’état d’esprit libéral-libertaire, à la fois jouisseur, hédoniste, dévalorisant le travail et considérant que « tout vaut tout », et mettant ainsi ce qui ne vaut rien au même niveau que ce qui devrait valoir beaucoup. C’est aussi cela qui est arrivé en bout de course.

     

    Pierre le Vigan http://www.europemaxima.com/?p=289

     

    Bibliographie commentée

     

    Guy Hermet, L’hiver de la démocratie ou le nouveau régime, Armand Colin, 2007.

     

    Pour l’auteur, nous sommes au crépuscule d’une époque. Un populisme « people », une sorte de bougisme donne encore l’illusion qu’il se passe quelque chose.  Mais la démocratie s’est vidée de son contenu. La question est de savoir ce qui sortira de la métamorphose  en cours.

     

    Emmanuel Todd, Après la démocratie, Gallimard, 2008.

     

    L’auteur dénonce le vide idéologique des grands partis, l’isolement de la classe dominante (l’hyper-classe) et ne voit comme solution pour refaire une démocratie qu’un protectionnisme à l’échelle européenne.

     

    Marcel Gauchet, L’avènement de la démocratie, Gallimard, 2007.

     

    Sur quatre tomes prévus, deux sont parus : « La Révolution moderne » (tome I) et « La crise du libéralisme » (tome II). Une enquête rigoureuse sur l’émergence de la forme politique démocratique en Occident.

     

    Michel Clouscard, Néo-fascisme et idéologie du désir, 1973, et réédition Delga, 2007.

     

    Le premier livre de critique de l’idéologie « libérale-libertaire ». Il sera suivi par beaucoup d’autres – notamment ceux d’Alain Soral – sur le même thème. Malgré le caractère un peu systématique de la critique, qui sous-estime sans doute les aspirations vraiment émancipatrices de Mai 68, l’auteur montre bien la formidable capacité du système marchand à récupérer les aspirations à « vivre mieux » pour les réduire à « consommer plus ».

  • Syrie : le casse-tête franco-américain

    Quitte ou double de deux états immergeants.
    John Kerry, au terme d’une conférence de presse, s’est laissé aller à inviter les Syriens à détruire leurs arsenaux d’armes chimiques. Les Russes saisissent alors la balle au bond et surenchérissent sur l’ « imprudente » avancée du Secrétaire d’État américain en proposant que lesdites armes chimiques soient effectivement placées sous contrôle international. Damas donne immédiatement son accord, aussitôt suivi par Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies.
    La réaction en chaîne laisse perplexe. Elle semble en effet trop synchrone pour ne pas être tout à fait fortuite. Il s’agit probablement d’une démarche négociée dans les coulisses du G20, toutes les parties disposant ainsi d’une sortie de crise idéale en sauvant la face. À la surprise générale, le discours adressé à la nation américaine ce mardi 10 septembre a d’ailleurs été conciliant. Cela a forcément déplu à Jérusalem qui a fait distribuer de dérisoires masques à gaz à ses populations alors que le gaz sarin se révèle létal par simple contact avec la peau.
    À court ou moyen terme la guerre aura probablement lieu : les Occidentaux s’engageront en Syrie. La France en tout cas s’y emploie fortement. François Hollande a indiqué, à l’issue du Conseil de Défense restreint sur la Syrie, réuni mercredi 11 septembre à l’Elysée, que Paris « restera mobilisé pour sanctionner l’usage d’armes chimiques par le régime syrien ». Paris entend par ailleurs « explorer toutes les voies au Conseil de sécurité » de l’ONU pour un « contrôle effectif et vérifiable » des armes chimiques, a précisé le communiqué présidentiel.
    Mardi, la Russie avait jugé « inacceptable » le projet français de résolution à l’ONU, qui « conférait aux autorités syriennes la responsabilité » d’une utilisation des armes chimiques, le 21 août, près de Damas et avait proposé une résolution contraignante pour faire suite à la proposition russe adressée à la Syrie de placer sous contrôle international son stock d’armes chimiques afin de le démanteler. Mardi soir, la France s’est dite prête à modifier, dans certaines limites, son projet de résolution et a souhaité pourvoir en discuter avec la Russie. Le projet de résolution que la France entendait présenter au Conseil de sécurité de l’ONU imposait à la Syrie de déclarer ses armes chimiques dans les quinze jours suivant l’adoption de la dite résolution et d’ouvrir immédiatement les sites concernés aux inspecteurs des Nations unies, faute de quoi Damas s’exposerait à des mesures punitives. La France en habile tacticienne avait rattaché cette résolution au chapitre VII de la charte de l’ONU, qui autorise de fait le Conseil de sécurité à infliger des sanctions qui peuvent aller jusqu’au recours à la force. La Russie s’oppose justement à toute référence au chapitre VII. Pour Paris, l’option de frappes contre la Syrie reste envisagée en cas d’échec de la diplomatie.
    Les objectifs de cette intervention possible n’ont toujours pas été précisés par Paris, ni d’ailleurs les risques encourus  dans cette opération. Bachar el-Assad n’a pas manqué de rappeler sur CBS qu’il n’était pas seul en cause et qu’une multitude d’acteurs non gouvernementaux seraient susceptibles de s’en prendre aux intérêts américains et français au Proche-Orient ou ailleurs. Le ministre des Affaires Étrangères russes, Sergei Lavrov lui faisait écho en prédisant une « explosion de terrorisme » dans toute la région.
    Le sort de la présidence d’Obama se jouera dans les jours qui viennent. L’opinion publique américaine est contre la guerre. Malgré Prism, les Etats-Unis ne contrôlent plus réellement l’information et la communication. Ce qui est maintenant en jeu c’est non seulement la politique étrangère d’Obama mais le rôle même des États-Unis dans l’ordre mondial existant. Les deux votes au Sénat et au Congrès scelleront la présidence Obama. En réalité, le Président américain commandant en chef des armées n’a nul besoin de la permission du Congrès pour utiliser la force. Ce qui se passe généralement, comme ce fut le cas pour la résolution fatale du Golfe du Tonkin en 1964 qui a conduit à la guerre du Vietnam, et plus récemment de la résolution autorisant George W Bush à envahir l’Irak, c’est qu’une autorisation du Congrès de portée générale est donnée quelque temps avant l’opération. Rappelons aussi que, lors des frappes aériennes de 1999 contre la Serbie et lors de l’extension de l’implication étatsunienne dans la campagne de 2011 contre Mouammar Kadhafi en Libye, le Congrès a voté contre les opérations militaires. Mais Bill Clinton, dans le premier cas, et Obama, dans le second, ont outrepassé ces votes. Barak Obama discrédité comme François Hollande dans sa politique intérieure a besoin d’obtenir un soutien précis et spécifique..
    En deux ans, depuis Kadhafi, le monde arabe a changé et explosé (Tunisie, Egypte). Les Etats-Unis sont en faillite (Détroit, Chicago), l’opposition au pouvoir fédéral s’accélère et en appelle même à la scission territoriale (Texas). le Président américain ne peut plus ignorer l’opinion du Congrès et du peuple américain. Il serait pour lui politiquement suicidaire qu’il se  passe de l’avis du Congrès alors qu’il en a besoin plus que jamais à l’automne. Une chambre dédaignée serait en effet moins encline à faire des compromis au moment où s’annonce une nouvelle épreuve de force sur le budget et un éventuel blocage des institutions dans la discussion sur le renouvellement du plafond de la dette fédérale.
    Le Pentagone lui-même est opposé à la guerre. Cela est ressorti de manière évidente du témoignage au Sénat du général Martin Dempsey, président du comité des Chefs d’État-major. Robert Scales, un général à la retraite, très bien au fait de ce qui se passe dans l’armée, a diffusé un communiqué dans lequel il affirme que les généraux américains sont « embarrassés d’être associés à l’amateurisme des efforts de l’Administration Obama » et à une entreprise guerrière qui « viole tous les principes de la guerre ». Ils étaient, ajoute-t-il, « indignés à la perspective d’un acte de guerre destiné uniquement à donner du crédit à la mention irréfléchie de lignes rouges ». Tout cela fait quand même désordre même si à la différence du Congrès, l’armée américaine comme toutes les armées du monde et bien sûr, comme l’armée française obéit aux ordres.
    Depuis le G20 de St-Petersburg, nous savons que le monde est scindé en deux, que deux blocs distincts, peut-être demain antagonistes commencent à se dessiner. Dans ce maelstrom, l’Europe doit avant tout sauvegarder ses intérêts.
    Michel Lhomme, Metamag, 12/09/2013
    http://www.polemia.com/syrie-le-casse-tete-franco-americain/