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lobby - Page 2199

  • Le passé de la SNCF resurgit au Congrès américain

    Guerre du rail : quand un sénateur démocrate US instrumentalise le rôle de la SNCF dans la Shoah…
    Le groupe ferroviaire français est à nouveau mis en cause pour avoir déporté des dizaines de milliers de Juifs vers les camps d’extermination pendant la Seconde Guerre mondiale.
    Aux USA manifestement le retard accumulé du marché des lignes intérieures à grandes vitesses prouve que  l’ouverture à la concurrence des lignes aériennes ne plaît pas à tout le monde. D’abord un Train à grande vitesse fonctionne à l’électricité tandis qu’un avion consomme beaucoup de kérosène (donc du pétrole)… L’essentiel du trafic voyageur sur des lignes inter-city longues distances est absorbé par les compagnies aériennes intérieures en situation d’oligopole. Les enjeux économiques et financiers sont donc considérables à commencer par les investissements à réaliser à l’image du budget de plus de 43 milliards de dollars de la seule ligne Los Angeles-San Francisco.
    Dans ce contexte à la fois de surendettement des Etats américains, de crise économique et de guerre commerciale pour le maintien d’une position hégémonique, tous les freins pour interdire l’accès aux nouveaux entrants (essentiellement Européens, Japonais mais bientôt Coréens et Chinois) sont « bons ». Et c’est bien une offensive informationnelle qui est lancée contre l’image de la SNCF pour déstabiliser l’excellente réputation du TGV d’Alsthom.
    Dans ce genre de manœuvre tous les lobbies sont mobilisés pour user des trafics d’influence afin de relancer ici un sénateur démocrate dont la campagne a vraisemblablement été « soutenue » activement par les commanditaires de ces lobbies.
    De là à voir un lien avec le sabotage de l’éclisse de Brétigny- sur-Orge qui n’a fait dérailler qu’un « vulgaire train Corail », voire avec les autres accidents du rail en Espagne et en Suisse, ce serait excessif, bien sûr. Quoique pour désinformer l’opinion publique américaine si naïve sur les « dangers du rail à l’européenne » la tentation a dû être grande… sauf si les commanditaires s’étaient servis de ces compagnies aériennes pour blanchir les fruits de trafics illégaux. Mafia, non, ce serait excessif ! Je ne vais pas vous refaire l’article sur l’infiltration des mafias dans l’économie légale (de moins en moins) et les sphères du pouvoir américain.
    Bertrand Plas : qui renvoie le lecteur au site du journal L’Opinion dont on trouvera ci-après l’article.
    5/08/2013

    Les faits
    Pour la deuxième fois en deux ans, le sénateur démocrate Charles «Chuck» Schumer demande au Congrès d’autoriser des poursuites contre la SNCF pour son rôle pendant la Seconde guerre mondiale. Plusieurs procédures aux Etats-Unis n’ont pas abouti. En France non plus.
    Le temps presse pour les survivants de la Shoah réunis dans la Coalition for Holocaust Rail Justice aux Etats-Unis. L’une des plus jeunes, Rosette Goldstein, a 74 ans. Pendant qu’il est encore temps, le sénateur Chuck Schumer et un groupe de parlementaires ont donc relancé au Congrès leur combat contre la SNCF de manière à lui « faire rendre des comptes devant un tribunal pour avoir envoyé plus de 75 000 juifs à la mort durant la seconde guerre mondiale », explique l’élu démocrate de l’Etat de New York.
    Cela fait plus de dix ans que des accusateurs tentent, depuis les Etats-Unis, d’obtenir réparation de la compagnie ferroviaire française. En septembre 2000 puis en mars 2006, les plaignants Abrams et Freund sont déboutés par un tribunal en vertu d’une législation de 1976, la Foreign Sovereign Immunities Act (FSIA), qui assure l’immunité aux sociétés contrôlées par un Etat étranger. A l’automne 2010, le gouverneur de Californie, à l’époque Arnold Schwarzenegger, met son véto à une loi («Holocaust Bill») émanant du démocrate Bob Blumenfield. Elle visait à obliger les candidats à la construction du futur train à grande vitesse Los Angeles-San Francisco -un projet alors évalué à 43 milliards de dollars- à s’expliquer sur leur rôle éventuel dans la déportation de juifs en 1939-45. Le texte ne nomme pas la SNCF qui, pas dupe, décide de mettre ses archives à la disposition des Américains. En novembre de la même année Guillaume Pépy, le PDG du groupe en déplacement aux Etats-Unis pour présenter son projet pour la ligne Tampa-Orlando, fait part du « souhait de la SNCF d’exprimer sa profonde peine et son regret pour les conséquences de ses actes » réalisés sous la contrainte « de la réquisition ». Insuffisant, estime Chuck Schumer qui dépose en mars 2011 un premier Holocaust Rail Justice Act I, afin de reconnaître la compétence des tribunaux américains. Le texte n’est pas adopté par le Congrès, d’où sa nouvelle tentative aujourd’hui, que la SNCF se refuse à commenter ou à lier à une éventuelle guerre commerciale.
    Si l’immunité américaine du groupe repose sur son statut d’entreprise publique, en France la justice raisonne différemment, pour le même résultat. Saisi par l’ancien député européen écologiste Alain Lipietz, dont le père a été déporté en mai 1944 à Drancy, le tribunal administratif de Toulouse a condamné la SNCF en 2006, mais la sentence a été infirmée en appel pour « incompétence de la juridiction administrative ». Un jugement confirmé ensuite par le Conseil d’Etat, « la SNCF, personne privée, ne pouvant pas être regardée comme (…) ayant agi dans l’exercice de prérogatives de puissance publique ».
    Muriel Motte, L’Opinion.fr 04/08/2013

    http://www.polemia.com

  • Expulsion d'un islamiste tunisien qui menaçait des journalistes

    Un islamiste tunisien de 36 ans a été interpellé et expulsé vendredi « en urgence absolue pour son implication dans plusieurs projets d’action violente notamment à l’encontre de deux journalistes », a annoncé le ministère de l'Intérieur. Il y aurait donc, semble-t-il, des professions plus protégées que d’autres !
    L'homme, habitant à Gentilly (Val-de-Marne) mais résidant impunément « depuis plusieurs années en situation irrégulière sur le sol français, est proche de la mouvance islamiste radicale », a précisé le ministère dans un communiqué sans donner de précision sur les deux journalistes.
    Le ressortissant tunisien « a également manifesté à plusieurs reprises sa volonté de partir en Syrie pour participer au djihad en combattant au sein du groupe Jabhat al Nursa qui a récemment prêté allégeance à Al Qaïda », a ajouté le ministère de l'Intérieur. Une manière de faire oublier son inaction et sa mansuétude à l’égard de la racaille qui s’est encore récemment manifesté à Trappes et Brétigny.
     
    Mathieu Guidère, universitaire et islamologue, a précisé que ce mouvement est le « principal groupe djihadiste syrien ».
    « Au regard de ces éléments, poursuit l'Intérieur, cet individu représentait une menace réelle pour la sûreté de l’État et la sécurité publique, justifiant une mesure d’expulsion, prononcée par un arrêté ministériel du 15 mai 2013 et selon une procédure d’urgence absolue ».
    Manuel Valls, cité dans le communiqué, a rappelé « l’engagement de la France à lutter contre le terrorisme et qu’il n’y aura tolérance à l’égard de ceux qui prônent la violence et qui s’en prennent aux valeurs de la République ». Ça sonne toujours bien aux oreilles des naïfs !...
    Depuis mai 2012, une dizaine d'islamistes seulement ont été expulsés de France. En octobre 2012, un imam tunisien, Mohamed Hammami, accusé d'appel au « jihad violent », à la violence contre les femmes et à l'antisémitisme par l'Intérieur, avait été expulsé de France.
    Ses avoirs avaient été gelés, ainsi que ceux de l'association Foi et Pratique qu'il présidait. L'association appartenait à la mouvance rigoriste « tabligh ». Hammami officiait régulièrement à la mosquée Omar, dans le XIe arrondissement de Paris.

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • Les experts de l’oligarchie, ces imposteurs

    Dans les grands médias on oppose les « experts », gens « sérieux » et « raisonnables », aux « populistes » présentés comme des « démagogues irresponsables ». Michel Geoffroy fait ici éclater l’imposture. Depuis trente ans les « experts », de bonne foi ou non, se sont toujours trompés. Ils n’ont su ni expliquer ni maîtriser les flux migratoires, la montée de l’insécurité, l’explosion de la dette. Ces « sachants » ne sont que des « parlants », aussi arrogants qu’incompétents. Michel Geoffroy, qui les connaît de près, donne ici libre cours à sa verve.
    La superclasse dirigeante aime se draper dans une image de « crédibilité » et de « compétence », qu’elle oppose, bien sûr, à « l’extrémisme » ou à « la démagogie » de tous ceux qui contestent son action. Ne connaît-elle pas les lois de l’économie mieux que quiconque ? N’a-t-elle pas triomphé du socialisme et de l’histoire ? N’a-t-elle pas rompu avec les terribles erreurs du passé et ne puise-t-elle pas aux meilleures sources du génie anglo-saxon ? Ne sait-elle pas mieux que nous ce qui est bon pour nous (le libre-échange mondialiste) et dangereux pour nous (le protectionnisme) ?
    Les Européens en général et les Français en particulier sont de plus en plus nombreux en tout cas à apprécier les « excellents résultats » (!) obtenus dans la durée par leur établissement politique.
    Trois exemples où les « experts » au pouvoir ont déjà démontré la plénitude de leurs talents :

    Échec sur la maîtrise des flux migratoires d’abord
    L’Établissement politique, cédant au politiquement correct et aux demandes insistantes du patronat, n’a cessé d’encourager l’immigration de peuplement, faute de savoir l’empêcher.
    Malgré les déclarations périodiquement faites lors des consultations électorales – comme en témoignent les propos récents du ministre de l’Intérieur – en faveur d’un arrêt ou d’une maîtrise de l’immigration, les gouvernants se sont en réalité montrés incapables d’une quelconque régulation ni à l’échelle nationale, ni à celle de l’Europe. L’immigration n’est pas plus « choisie » aujourd’hui qu’hier. Elle s’impose toujours plus, à Lampedusa comme à Saint-Denis ou à Marseille. Nos experts ont, il est vrai, trouvé la solution : naturaliser et régulariser les immigrants, légaux ou non, par les artifices les plus divers, c’est-à-dire créer des Français de papier qui peuvent ainsi sortir des… statistiques, à défaut de quitter le territoire. Il fallait y penser. C’est à cela que l’on distingue un expert d’un démagogue.

    Échec sur la sécurité publique ensuite
    Dans ce domaine également, les résultats de l’oligarchie sont « excellents » (!). Le marché de la vidéosurveillance se porte très bien, comme les effectifs policiers et surtout des agents de sécurité ne cessent d’augmenter. La délinquance, elle, ne diminue nullement. L’âge des délinquants baisse. Les violences contre les personnes augmentent et les récidivistes continuent de courir les rues. Quel succès pour les « super-flics » qui nous gouvernent : plus on met de moyens moins on obtient de résultats ! Il faut dire que l’oligarchie continue d’adopter une vision rousseauiste de la société et laisse les juges préférer les criminels aux victimes. Il paraît que cela serait conforme à nos « valeurs ». Et malgré la multiplication des radars en tous genres (encore un fructueux marché) on découvre même que le nombre de morts sur la route ne diminue pas. Encore bravo !

    Échec sur la maîtrise des finances publiques enfin
    Les déficits publics n’ont cessé de progresser depuis trente ans. Ils atteignent aujourd’hui un niveau jamais atteint par notre pays en temps de paix. Alors que nos principaux voisins européens sont capables de réduire leurs dépenses publiques, nos « experts », eux, n’y arrivent toujours pas. Ils prétendent « réformer l’Etat », mais ils sont incapables de faire ce que font même les Portugais, les Grecs ou les Roumains, sans parler des Allemands : faire de vraies économies sur le train de vie de l’Etat. On fête cette année les dix ans de la nouvelle loi organique relative aux lois de finances, la fameuse LOLF censée favoriser la « responsabilisation » spontanée des gestionnaires et les contrôles du Parlement.
    Le résultat est là aussi excellent : avec la RGPP on a supprimé des emplois en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux dans presque toutes les administrations d’Etat. Mais cette année dans la plupart des grands ministères il n’y aura pas assez de crédits de rémunérations pour payer les fonctionnaires, sans rallonge budgétaire en fin d’année. Il y a même des ministères qui risquent de dépasser leur plafond d’emploi fixé par la loi de finances. Donc moins il y a de fonctionnaires, moins on peut les payer. Une performance exceptionnelle en Europe.

    Échec aussi sur la santé, la ville, l’éducation nationale, le chômage
    Il faut, bien sûr, être juste : ces trois exemples sont loin de résumer les « excellents résultats » (!) obtenus d’une façon générale par les experts de l’oligarchie. On pourrait citer aussi à leur actif, par exemple, les performances de l’éducation nationale, la réduction du chômage, la maîtrise des dépenses de santé ou bien encore les acquis remarquables de la « politique de la ville » dans notre pays.
    Ces exemples montrent en tout cas que nos « experts » autoproclamés, en réalité, ne maîtrisent rien du tout. Ils ne savent rien, ils ne peuvent rien : ils ne sont experts qu’en communication.
    Les médias du Système nous les montrent à l’envi escaladant les marches du Palais de l’Elysée un dossier à la main pour le conseil des ministres, l’air important, ou bien nous parlant doctement des dangers du réchauffement climatique ou de ceux de la dépendance, ou se faisant photographier à l’issue du G20, le sourire de circonstance aux lèvres.

    Les « sachants » ne sont que des « parlants »
    Mais ces prétendus « sachants » ne sont en réalité que des « parlants ». Gribouilles impuissants, de surcroît, car ils ne sont experts qu’en poudre de Perlimpinpin.
    À côté d’eux, les éphémères ministres de la Troisième ou de la Quatrième République nous semblent maintenant des géants de compétence et d’efficacité.
    René Coty, réveille-toi, ils sont devenus fous !
    Michel Geoffroy, 29/04/2011 http://www.polemia.com

  • Le terrorisme sert à terroriser et Obama en est le champion

    On croyait avoir déjà tout connu : Colin Powell et sa fiole de poudre de perlimpinpin à l’ONU, les New-Yorkais calfeutrés chez eux, fenêtres hermétiquement closes au scotch marron dans l’attente d’un attentat à l’arme chimique, des agents de la CIA trahis par leur propre gouvernement pour couvrir ses magouilles… Les sbires de Bush, croyait-on, avaient tout tenté – et peut-être tout fait ? 1 – dans le registre de la trouille au ventre pour manipuler leur opinion publique et nous avec.

    À l’évidence, Barack Obama a bien retenu la leçon. Désigné par les révélations de Snowden pour ce qu’il est, soit un président des États-Unis semblable à tous ceux qui l’ont précédé, n’agissant que pour sa gueule, tout pour sa gueule, rien que pour sa gueule au mépris de tous les accords et toutes les conventions internationales, il choisit pour s’en sortir la méthode habituelle : la trouille.

    Ce bel homme à la peau bronzée et au sourire Ultra Brite qui a reçu en « à-valoir » un prix Nobel de la paix en 2009, ce chantre de la démocratie et des libertés s’assied comme ses prédécesseurs sur le droit international. Avec sa bénédiction, son PRISM nous a tous fichés, enregistrés, traqués. Pour notre bien, assurément, puisqu’il s’agit là encore de « terroriser les terroristes ». Mais Snowden a tout balancé, comme le soldat Manning avant lui, et la planète politique feint de s’offusquer. Alors, pour faire de nouveau briller les étoiles de sa bannière et redorer le S de son caleçon de Superman, Obama nous refait le coup d’Al-Qaïda et de ses attentats géants pour la fin du ramadan. Un piège déjoué par qui ? Par PRISM, bien sûr. Comme ça tombe bien !

    Des preuves ? Pas besoin, puisqu’on nous le dit. Et les copains, les Hollande et compagnie, d’annoncer au porte-voix qu’ils ferment leurs ambassades. Une publicité sans précédent, comme le souligne Le Point, relevant que les États « ne communiquent que très rarement sur les mesures de sécurité qu’ils prennent dans leur réseau diplomatique ». Mais que ne ferait-on pas pour notre grand allié, ange du Bien et parangon de la Vertu ?

    Aujourd’hui, les USA évacuent avec force publicité leurs ressortissants du Yémen, pays dont le président et les forces armées apportent « toute leur coopération » aux États-Unis dans leur lutte contre le Mal. « Nous avons vu Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA) battre en retraite des territoires qu’il contrôlait », a déclaré Obama voilà quelques jours, oubliant de mentionner les pilonnages répétés par des drones américains contre des extrémistes présumés. Oublié de dire aussi que les Yéménites constituent toujours le plus fort contingent des détenus de Guantánamo, détenus jamais inculpés ni jugés et prison dont le président des États-Unis promet depuis plus de quatre ans la fermeture.

    La tricherie et le cynisme sont les maux endémiques des États-Unis. Obama n’est pas pire que ses prédécesseurs, il est juste pareil à eux. La bêtise du monde est d’avoir pensé qu’il pouvait être différent.

    Marie Delarue dans Boulevard Voltaire

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  • Les Veilleurs : une réponse « girardienne » à la violence

    René Girard est connu pour ses analyses sur le désir mimétique et la crise sacrificielle. Pour les résumer, lorsque l’indifférenciation gagne une société, alors tous peuvent désirer toutes choses, sans plus de règle ni d’interdit. Cela entraîne une crise d’une violence extrême qui ne trouve sa résolution que dans la désignation et le sacrifice d’une victime émissaire. Ce sacrifice institue une religion qui fixe de nouvelles règles, instaure de nouveau des différences sociales qui permettent, par la régulation, la paix sociale.

    Le christianisme a ceci de particulier qu’il dévoile le mécanisme de la victime émissaire en révélant, par la figure du Christ, que cette victime est en réalité innocente. Pour sortir du cycle de la violence, il ne reste plus alors qu’à renoncer à la violence, ce à quoi le christianisme nous invite.

    On voit assez facilement la montée de l’indifférenciation dans nos sociétés occidentales. Négation de l’altérité sexuelle par le mariage homosexuel, promotion de l’idéologie du gender et bientôt PMA pour tous en sont des signes assez évidents pour qui veut bien voir. De même, la libéralisation des expérimentations sur les embryons qui ramène l’humain au niveau du rat de laboratoire. Quant à la montée de la violence, elle est évidente pour tous. Soulignons seulement le détroussage de cadavres lors de l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, symptomatique des violences anomiques.

    La gauche désigne comme boucs émissaires les opposants au mariage homosexuel. Globalement, les opposants sont considérés comme des obstacles à l’avènement d’une société radieuse. Si ces événements nous font réagir, ils ne nous étonnent pas tant ils ressemblent à d’autres dans notre histoire depuis 1789. En cela, la théorie girardienne de la répétition des cycles de violence semble plausible.

    Plus difficile à envisager est le renoncement à la violence. Non pas qu’il n’ait jamais eu lieu, mais il restait le fait d’individus. L’exemple de Jésus, s’il a valeur de révélation au sens fort et permet le dévoilement du mécanisme de la victime émissaire, ne l’a pas fait cesser pour autant. Pourtant, face à la répression de la police socialiste, quand tous s’attendaient à une radicalisation violente de la Manif pour tous, la redoutant ou la souhaitant, ce sont des résistances non violentes qui sont nées et font tache d’huile. Les « Veilleurs » et les « Veilleurs debout » sont apparus, formes sans précédent de résistance radicalement non violente. Ce renoncement, qui demande une grande force, a ceci de remarquable qu’il rend mal à l’aise certains policiers chargés de la réprimer. Ou déclenche parfois chez certains une tendance contraire, mais ce comportement même suscite en retour un dégoût de la violence chez leurs collègues.

    On ne peut présager de la suite de ce phénomène tant il nous apparaît nouveau. Mais il rend imaginable le scénario de Girard, d’une sortie du cycle de la violence par la contagion et l’exemplarité chez les persécuteurs mêmes. Feu de paille ou prémices, l’avenir nous le dira.

    Pierre Van Ommeslaeghe dans Boulevard Voltaire

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  • Emballements médiatiques – Attentat de la rue Copernic : l’acte fondateur

    A intervalles réguliers, les médias, auxquels la classe politique emboîte le pas, s’emballent. L’hystérie devient collective. Toute raison disparaît. L’objet de la montée de l’adrénaline médiatique est toujours le même : le nazisme et ses succédanés, le racisme et l’antisémitisme. Durant le mois d’août, « Minute » vous propose de revivre plusieurs de ces crises de folie. En commençant par celle qui a donné le ton à toutes les autres : l’exploitation de l’attentat de la rue Copernic.

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    3 octobre 1980. Il est environ 18 h 45. Une bombe explose à Paris devant la synagogue de la rue Copernic. Le bilan est lourd : 4 morts et 28 blessés. Les caméras sont bientôt sur place. Un micro se tend vers un rabbin britannique : « Quelle explication avez-vous… ? » La réponse fuse, alors que la question n’est pas terminée : « C’est évident, cher Monsieur, c’est une bombe posée par nos amis les antisémites et les nazis de France. » Le décor est planté. L’emballement médiatique peut commencer.

    Union sacrée contre un néo-nazisme imaginaire

    Dès le lendemain, les défilés se multiplient (photo). Marseille. Toulon. Toulouse. Evreux. Strasbourg. A Paris, le Comité de liaison des étudiants sionistes socialistes et le Renouveau juif défilent de la place de l’Opéra à la rue Copernic. 20 000 personnes alternent les slogans avec ceux demandant la démission du ministre de l’Intérieur, Christian Bonnet.A Montpellier, une manifestation rassemble 10 000 personnes derrière une banderole : « Non au fascisme, non au racisme. »

    Le 7 octobre, Antenne 2 ouvre son journal : « Sursaut national contre le racisme dans tout le pays. Des manifestants par dizaines de milliers. A l’assemblée, les députés étaient pour une fois unanimes. » Léon Zitrone, présentateur vedette de l’époque, a le visage grave. Le ton est théâtral : « Des dizaines de milliers de personnes ont pris part cet après-midi à Paris, de la Nation à la République, à la manifestation organisée par le Mrap. Des personnalités politiques, des syndicalistes de tous les horizons, participaient à cette véritable mobilisation contre le racisme, le fascisme et l’antisémitisme. »

    Gauche et droite au coude-à-coude. François Mitterrand ; Bernard Stasi ; Georges Marchais ; Bernard Pons. Le journaliste Jean-François Kahn, présent au sein du cortège, se lance dans un grand morceau d’anthologie d’analyse politique : « Cette manifestation est extraordinaire pour une raison. Les gens qui manifestent ce soir, qui défilent ensemble, c’est peut-être la première fois qu’ils se rencontrent. Hier encore, certains d’entre eux polémiquaient durement, échangeaient des injures, des insultes. Il y a des communistes et des socialistes, il y a des gens qui votent pour l’UDF et le RPR. Mais il y a mieux. Il y a ici ce soir des sionistes et des antisionistes. Il y a des gens fanatiques d’Israël et des gens fanatiques des Palestiniens. Il y a des religieux, des mystiques, des athées, des francs-maçons. Ces gens là ont trouvé normal d’être ensemble parce qu’ils ont vu apparaître la gueule horrible du racisme, la tête immonde du fascisme. Alors ils sont là, et je crois que c’est en soi un événement extraordinaire. »

    Avant le départ du défilé, Albert Lévy, secrétaire général du Mrap, avait fixé sa finalité : « Il faut que s’exprime cette volonté d’obtenir de la part des pouvoirs publics les mesures enfin efficaces contre les groupes néo-nazis qui se livrent à ces violences racistes. »

    Même son de cloche à l’Assemblée nationale où Jacques Chaban-Delmas, son président, ouvre la séance étreint par l’émotion : « L’antisémitisme, comme toute forme de racisme, est une atteinte monstrueuse à la dignité humaine. Il ne sera pas davantage toléré qu’il y a bientôt un demi-siècle. Et ceux qui ont vaincu les nazis sont déterminés à en combattre les résurgences. J’invite l’assemblée à se recueillir dans le souvenir des martyrs, ceux d’hier, ceux d’antan, et ceux de toujours. »

    Vitriol et acide sulfurique : il ne manque que les femmes tondues

    Les protagonistes du psychodrame qui s’empare du pays sont entendus. Des exemplaires du « Figaro Magazine », accusé d’avoir créé un « climat malsain » en accueillant des journalistes de la Nouvelle Droite, sont brûlés publiquement [Ndlr : Le Figaro sera contraint de chasser ces journalistes, la normalisation de la presse était obtenue, voir Novopress].

    La chasse aux fascistes est ouverte. Un jeune permissionnaire, aux cheveux trop blonds et trop courts, échappe de peu au lynchage ; des motards, aux vestes kaki, sont tabassés ; des cafés, connus pour être fréquentés par des militants nationalistes, sont attaqués à la batte de base-ball ; le siège de la Fane, un groupuscule néo-nazi dissout le 3 octobre 1980, est pillé.
    La cruauté ne s’arrête pas là. A Neuilly-sur-Seine, un vieux monsieur de 85 ans ouvre sa porte. Il reçoit de l’acide sulfurique au visage. Son crime ? Etre l’homonyme de Pierre Bousquet, responsable du journal nationaliste « Militant » et ancien membre du Front national. L’agression est revendiquée par des « Brigades juives ». Et l‘escalade de la violence continue.

    Le 29 janvier 1981, Michel Caignet, un étudiant de 26 ans, qui est également l’ancien trésorier de la Fane, est agressé par quatre personnes qui le jettent au sol. Les coups pleuvent. Soudain, l’un des agresseurs lui asperge le visage et la main gauche de vitriol. Brûlé au troisième degré, il est défiguré à vie. L’auteur trouvera refuge en Israël. Il ne sera jamais arrêté. Qu’importe. L’hydre fasciste a été terrassée. La France peut retrouver sa sérénité.

    Et les coupables de l’attentat ? Des nazis ? Non ! Ils n’y sont pour rien. Comme toujours. L’attentat est lié au conflit israélo-palestinien. Son auteur serait un Libanais proche du Front populaire de libération de la Palestine. Qu’importe ! L’attentat a perdu de sa gravité s’il n’a pas été commis par une fantomatique extrême droite. Les médias sauront s’en souvenir pour refaire le coup.

    Thierry Normand

    * Prochain article dans Minute de la semaine prochaine  : Danse macabre au cimetière de Carpentras.

    Article de l’hebdomadaire “Minute” du 7 août 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

    Emballements médiatiques - Attentat de la rue Copernic : l’acte fondateur

    http://fr.novopress.info

  • Censure de France 2 sur les images du Tour de France

    Tour de France : les images que les Français n'ont pas vues

    http://reveil-et-vous.fr/