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lobby - Page 801

  • Un exemple de journalisme neutre et objectif! – vidéo

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    Les médias instaurent les nouveaux procès politiquesIl ne manquait plus que l’échafaud pour conclure ce débat riche en opinons contradictoires et non-orientées.

    Reconstitution des procès de Moscou sur CNEWS

    Regarder la video

    https://www.alterinfo.ch/2019/10/16/un-exemple-de-journalisme-neutre-et-objectif-video/

  • Les Black blocs protégés par le système ?

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/10/16/les-black-blocs-proteges-par-le-systeme.html

  • Marseille, bientôt porte d’entrée de l’immigration illégale par la Méditerranée ?

    Marseille, bientôt porte d’entrée de l’immigration illégale par la Méditerranée ? 
    Après l’Espagne, l’Italie, la Grèce et Malte, la France pourrait prochainement faire partie des pays européens d’arrivée par la mer de l’immigration clandestine (1).
    La possibilité que Marseille devienne un port d’accueil des bateaux des organisations non gouvernementales recueillant en mer des clandestins pourrait se concrétiser dans le cadre d’un accord – toujours en négociation – visant à une répartition automatique des migrants en Europe.
    Si tel était le cas, ce serait non seulement un appel d’air préjudiciable à la France, mais aussi un coup de pouce à des réseaux mafieux qui prospèrent grâce à l’immigration illégale.
    La seule réponse raisonnable en la matière est, comme l’ont fait l’Australie et l’Italie, de mettre un coup d’arrêt à ce business cynique.
    L’ampleur des arrivées en Italiepar la méditerranée
    S’exprimant sur la politique d’asile fin août lors d’une réunion de diplomates français, le Président Macron a réfuté la notion d’ « appel d’air » (2).
    Pourtant, s’il est un domaine où cette notion est pertinente, c’est bien celui de l’immigration.
    Il suffit de regarder le lien entre le nombre des arrivées par la mer de migrants en Italie, les gouvernements en place et la politique menée :
     
    Année Gouvernement Nombre d’arrivées
    2014 Renzi (centre) 170 100
    2015 Gentiloni (centre) 153 842
    2016 Gentiloni (centre) 181 436
    2017 Gentiloni (centre) 119 369
    2018 Conte (5 Etoiles-Ligue) 23 370
     
    Source du nombre d’arrivées : UNHCR Operational portal, refugee situation
    La chute drastique des arrivées de clandestins en Italie par la mer en 2018 a une explication : le refus du Ministre de l’intérieur Matteo Salvini (Ligue) de laisser accoster les bateaux des organisations non gouvernementales.
    Autre exemple, depuis fin août 2019, la Ligue a été évincée du pouvoir.
    L’heure est de nouveau au laxisme.
    La politique du « no way », le refus d’accostage sur les côtes italiennes, est terminée.
    L’effet est immédiat : de plus en plus de bateaux d’O.N.G. se dirigent vers les côtes italiennes.
    Le nombre d’arrivées de clandestins en Italie par la mer n’a jamais été aussi important en 2019 que depuis que le nouveau gouvernement dirigé par Giuseppe Conte sans la Ligue est au pouvoir.
    Il y a eu 2 498 arrivées en septembre sur les côtes italiennes, alors qu’elles étaient moitié moins nombreuses en août (3).
    Le droit maritime, alibi facile
    L’argument mis en avant par les partisans d’un accueil des clandestins dans des ports européens est le devoir d’assistance.
    Pourtant, les bateaux des O.N.G. qui croisent au large de la Libye ne sont-ils pas plus près des côtes tunisiennes que de celles d’Italie et a fortiori de France ?
     Le droit maritime distingue clairement le devoir d’assistance et l’obligation d’accueil.
    Reconduire les bateaux de migrants sur le continent africain tarirait sans nul doute les départs des côtes libyennes.
    Mais cette option n’est jamais envisagée par nos gouvernants « progressistes ».
    Des « réfugiés » ou des clandestins ?
    Les migrants qui embarquent clandestinement en Libye, et de plus en plus souvent en Tunisie, sont fréquemment présentés comme des « réfugiés ».
    C’est passer sous silence le fait que nous sommes en présence d’une immigration illégale et souvent économique.
    Les migrants arrivés en Italie par la mer en 2019 sont par ordre d’importance issus de Tunisie, du Pakistan, de Côte d’Ivoire et d’Algérie.
    Des pays à la démographie élevée pas forcément classés parmi les dictatures les plus sanguinaires.
    Alors que quiconque, même issu d’un pays sûr, peut déposer une demande d’asile en France, cette démarche permet dans la quasi-totalité des cas de rester sur le territoire.
    Ils ne s’en priveront pas en arrivant en France.
    L’économie criminelle, bénéficiaire de l’immigration illégale
    L’organisation de l’accueil de clandestins par l’ouverture des ports européens et une répartition automatique des migrants vont indirectement pérenniser, voire favoriser une économie criminelle.
    • Le recours aux passeurs pour atteindre l’Europe alimente une économie souterraine florissante. Le trafic d’êtres humains a permis aux passeurs d’empocher sur la seule année 2016 7 milliards de dollars, selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (4). C’est tout un secteur mafieux qui prospère grâce au trafic des passeurs.
    • Alors que l’armée française est engagée en Afrique sahélienne dans la lutte contre les organisations islamistes, le gouvernement se tire une balle dans le pied en acceptant l’immigration illégale. Selon Wolfgang Pusztai, un colonel autrichien, analyste politique et président du conseil consultatif du Conseil national sur les relations américano-libyennes, « il existe de fortes preuves que des groupes terroristes, tels que l’État islamique (Daesh) et l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique, gagnent de l’argent en extorquant des convois de migrants sous prétexte de les protéger » (5). Sauf à être schizophrénique, tarir les flux d’immigration illégale reviendrait à tarir les sources de financement d’organisations que la France combat en Afrique.
    Les Organisations non gouvernementales : une activité qui s’auto-entretient
    Outre les passeurs, toute un secteur économique composé des bateaux des O.N.G., de leurs équipages et de leur personnel à terre, vit de subventions et de dons publics et privés(6).
    L’immigration illégale et le business des passeurs ne s’arrêteront pas d’eux-mêmes : trop d’argent est en jeu.
    Les exemples australiens et italiens
    Confronté à une importante immigration illégale, le gouvernement australien a à partir de septembre 2013 catégoriquement refusé de laisser accoster les bateaux de clandestins sur ses côtes.
    Cette politique, appelée « no way », a permis un arrêt brutal des arrivées.
    Alors que dans la période 2012-2013, on comptait 190 arrivées illégales de bateaux en Australie avec 12 700 clandestins à bord, les flux se sont taris soudainement (7).
    Une enquête réalisée en octobre 2018 met en avant le fait que la mortalité en Méditerranée a baissé en 2018 quand les bateaux des O.N.G. ont réduit leur activité suite notamment aux mesures de refoulement de l’Italie (8).
    A contrario, les passeurs ont intégré l’idée qu’ils peuvent affréter des embarcations de fortune si un quasi « pont maritime » existe entre l’Afrique et l’Europe.
    Dans ces conditions, on ne peut que saluer la vigoureuse dénonciation de la politique migratoire du gouvernement français par le maire du 7arrondissement de Marseille, Stéphane Ravier, devant les sénateurs le 9 octobre (9).

    La répartition automatique des migrants ne va faire qu’accroître les flux d’immigration clandestine. Marseille, une ville qui détient le record du nombre de morts par balle, où 28 % de la population est en dessous du seuil de pauvreté, où le salafisme est en pleine expansion (10)… deviendrait selon la décision de quelques dirigeants européens et avec l’accord du Président Macron, une porte d’entrée « officielle » à l’immigration illégale.
    Tout un symbole.
    Même l’auteur du « camp des saints », Jean Raspail, n’y avait pas pensé…
    Paul Tormenen, juriste 13/10/2019
    (1) « Migrants : Marseille pourrait devenir un port d’accueil pour les naufragés en méditerranée ». Le Figaro. 7 octobre 2019.
    (2)« Macron aux diplomates : je sais que beaucoup d’entre vous ont de la défiance vis-à-vis de la Russie ». L’Opinion. 28 août 2019.
    (3) « Arrivals to Europe 2019». International Organization for Migration.
    (4) « Global study on smuggling ». United nations office on drugs and crime. 2018.
    (5) « Non secure routes, the hidden world of illegal migration in Libya ». The Investigative journal. 1er mai 2019.
    (6) « Que sait-on des bateaux qui aident les migrants en méditerranée ? ». Le Figaro. 13 septembre 2019.
    (7)« SatisfiedAustralia marks six monthswith no boat people ». SBS News. 19 juin 2014.
    (8) « Migrants, à qui profite le drame ? ». Causeur. Octobre 2019.
    (9) « Discours de Stéphane Ravier sur l’immigration ». Polémia. 11 octobre 2019.
    (10) « A Marseille, l’omniprésence d’un islam salafiste ». Le Monde. 1er février 2018.
    Crédit photo : Domaine public

  • L’islamisme gagne en se victimisant, par Ivan Rioufol

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    La démocratie française peut perdre contre l’islam politique. Ce “combat de toute une nation”, auquel a appelé Emmanuel Macron mardi dernier, vient de subir une défaite symbolique à Dijon. Parce qu’un élu du RN, Julien Odoul, a involontairement fait pleurer un enfant, consolé par sa mère voilée, vendredi lors d’une séance du Conseil régional de Bourgogne-France-Comté, la présidente socialiste de la région a annoncé envisager un signalement des faits au procureur de la République.
    Même le vice-président du RN, Nicolas Bay, a estimé ce lundi que Odoul avait été “inutilement blessant et agressif”. L’élu, constatant dans le public qu’une mère accompagnatrice d’une classe de CM2, avait conservé son hidjab dans l’hémicycle, avait demandé à la présidente de faire enlever ce voile, en expliquant : “Après l’assassinat de nos quatre policiers, nous ne pouvons pas tolérer cette provocation communautaire“.

    Cette mise en cause allait provoquer les larmes de l’enfant, photographié dans les bras de sa mère caressante. Dans la guerre des images, l’émotivité l’emportera toujours sur l’argument rationnel. Les islamistes ne peuvent que se satisfaire de leur victoire médiatique qui met en scène la brutalité d’un vilain membre du RN face à la douceur maternelle d’une femme arborant le voile islamique. La victimisation fait partie des armes utilisées par l’islam politique. Il sait se présenter en agneau, sous les yeux attendris d’humanistes du dimanche. Ces nouveaux collabos voient une “haine antimusulmane” dans la résistance à l’islamo-fascisme.

    Il est aisé de reprocher à Odoul son manque de délicatesse. Mais Le Point pose la bonne question cette semaine : “Face à l’islamisme, sommes-nous devenus lâches ?“. La réponse est oui. Le chef de l’Etat vient d’inviter “à bâtir une société de vigilance” contre “l’hydre islamiste”. Or il est paradoxal d’accabler un élu, fut-il RN, pour avoir alerté sur un signe évident de radicalisation dans un espace public. Le voile islamique, porté par les mères accompagnatrices de sorties scolaires, peut être vu comme un uniforme affirmant un séparatisme culturel et une allégeance à une idéologie d’essence totalitaire. Il a certes été autorisé par le Conseil d’Etat. Mais Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education, a dit ne pas “souhaiter encourager le phénomène“.

    Ce lundi, le nouveau président LR, Christian Jacob, s’est prononcé pour son interdiction lors des sorties scolaires. Quand à Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, il a été jusqu’à lister, l’autre jour, les “signaux faibles” de la radicalisation : “Le port de la barbe, le fait de ne pas faire la bise (aux femmes) ou plus, la pratique régulière et ostentatoire de la prière rituelle, la tabaâ (marque) au milieu du front (…)”. Toutefois, tout ceci reste des mots. Lutter contre l’islamisme conduit inévitablement à mettre en cause ses militants. Ceux-ci savent que la République a la main qui tremble. Elle est prête à reculer à la première larme d’un enfant. Qui ne serait pas ébranlé ? Mais c’est ainsi que les combats se perdent.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 14 octobre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/215810/lislamisme-gagne-en-se-victimisant-par-ivan-rioufol/

  • Levons le voile sur la stratégie de l’islam politique

    Levons le voile sur la stratégie de l’islam politique

    En 2000, un prêtre et une religieuse avaient dû retirer leur croix et leur voile pour s’asseoir dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale.

    Selon Guillaume Bernard, dans la tradition occidentale, se cacher les cheveux signale la volonté se retirer de la sphère politique: c’est le cas des religieuses. Le voile islamique signifie l’exact inverse: la prétention (sous le prétexte de pudeur) de transformer l’ordre public.

    Ces deux éléments doivent permettre de comprendre, loin des polémiques gauchistes, l’intervention de l’élu RN Julien Odoul, au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté :

    Julien Odoul a donc demandé à ce qu’une mère de famille voilée sorte de la salle. Lundi matin, sur Europe 1, l’élu RN a assumé :

    « Dans le contexte où nous sommes, où nous avons subi le 18e attentat depuis 2012, où notre pays a été endeuillé par 263 morts tout de même, que nous avons perdu quatre des nôtres la semaine dernière à la préfecture de police de Paris ; dans ce contexte aussi où il y a des divisions sur ce sujet du voile, venir dans une enceinte démocratique avec un voile islamique, je considère que c’est une provocation communautariste ». « Soit cette personne est naïve et n’a pas compris — mais dans ce cas c’est à l’autorité légale, c’est aux élus de la République, de lui faire savoir —, soit cette personne est dans la provocation ».

    La présidente (PS) du conseil régional, Marie-Guite Dufay, a refusé et les élus RN sont sortis.

    Même à droite, des voix s’élèvent pour critiquer « l’humiliation » d’une mère devant son fils. La journaliste Eugénie Bastié, du FigaroVox, twittera ainsi : « Même à la guerre on n’humilie pas les mères. » L’eurodéputé RN Nicolas Bay déclare que « dans l’état actuel du droit, il n’est pas interdit pour une femme de porter le voile », et qu’il s’agit de la part de Julien Odoul d’« une maladresse d’un jeune élu régional ». De fait, si la loi interdit le port de signes religieux ostentatoires à l’école, la mesure n’est étendue à l’ensemble de l’espace public que dans le cas du voile intégral.

    Mais cette affaire de voile au conseil régional pourrait avoir été mise en scène par les musulmans : la mère porte un voile noir, d’obédience salafiste et wahhabite. Nisrine Zaïbi, conseillère régionale PS qui est accourue au secours de l’accompagnatrice, avait, en 2015, cosigné une tribune au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), avant de participer, en 2016, à une réunion organisée au Bourget par l’UOIF. Le même CCIF s’est fendu d’une annonce aussitôt la polémique étalée sur les unes, mettant à la disposition de la “victime” son « soutien psychologique et juridique » devant ce que l’association appelle, le plus sérieusement du monde, « les premiers signes d’un apartheid assumé ».

    La stratégie de l’islam politique est perverse : agresser notre culture et nos vies et, dans une incroyable inversion accusatoire, présenter notre légitime réaction comme une agression contre les musulmans qui seraient victimes d’un nouvel apartheid.

    https://www.lesalonbeige.fr/levons-le-voile-sur-la-strategie-de-lislam-politique/

     

  • Interdiction de faire de la politique !

    Numériser.jpegDe toutes parts, on nous l’assure : le populisme, où qu’il se dresse, est un échec. Bien entendu, la réalité est un peu plus compliquée. Analyse.

    De l'Italie à la France, du Royaume-Uni à la Pologne, de l’Autriche à la Hongrie - et combien d'autres encore - partout, semble-t-il, ceux qu'on nomme, avec un brin d'emphase et de mépris tout à la fois, les « populistes » semblent perdre du terrain, alors que partout (ou presque) ils progressent dans les urnes. Cherchez l'erreur…

    Le populisme, voilà l'ennemi ! Tel semble être aujourd'hui la devise des successeurs indigents d'Alphonse Peyrat et des continuateurs étriqués de Gambetta. Orban, Le Pen, Salvini, Johnson… tant d'autres se dressent qui agacent, semble-t-il par leur seule présence, les sectateurs dévots de Bruxelles.

    Inquiets des résultats électoraux successifs qui agitent les démocraties européennes, ceux-ci ne cessent d'aller répétant que le populisme est partout en échec. Mais il n'est pas sûr que faire l'autruche soit la meilleure manière, aujourd'hui, de se rassurer.

    Les européistes les plus décidés ont ainsi applaudi bien vite à la solution rapide de la crise italienne ils soupirent de soulagement en constatant les défaites successives que Boris Johnson enregistre depuis son arrivée à la tête du gouvernement britannique, et en additionnant les manifestants qui, ici et là, protestent contre les politiques de leurs leaders populistes.

    De fait, à Rome, Matteo Salvini n'a pas pu tirer, comme il le souhaitait, les marrons du feu qu'il avait lui-même allumé. Et Boris Johnson multiplie, comme atteint d'une scoumoune insensée, les difficultés sur le chemin qui doit mener le Royaume-Uni au Brexit.

    Le risque de gouverner et décider

    Dans l'un et l'autre cas, on nous explique que, en réalité, la chute des leaders populistes est due à une incompréhension fondamentale de la chose publique, incompréhension doublée d'incompétence. C'est faire un peu vite, nous semble-t-il, le procès d'adversaires qui ne devraient leurs victoires électorales qu'à une honteuse démagogie. Et, au passage, c'est prendre des millions de citoyens, d'électeurs, d'Européens, pour des imbéciles.

    Certes, on peut considérer que le coup de poker de Matteo Salvini a été un coup perdant, le président de la République italiens n'ayant pas suivi son idée de provoquer des élections anticipées. Mieux, il a réussi à se trouver une majorité qui, en lui évitant le recours aux urnes, lui a permis de se débarrasser d'un trublion qui aggravait la tension déjà palpable, entre Rome et Bruxelles.

    L’exemple italien est, à ce point, aussi typique que peut l'être l’actuelle crise britannique. À savoir que l’on se trouve devant des dirigeants politiques qui ignorent la réalité plutôt que d'avoir à prendre le risque de décider, de gouverner. De prendre des décisions.

    Que s’est-il passé à Rome, en effet ? Une nouvelle coalition a pris le pouvoir qui se trouve constituée de deux partis que tout ou presque oppose, et qui n'ont eu de cesser ces dernières années, de s’opposer.

    Est-il politique de nommer des gouvernants dont le seul but semble être de se refuser à poser des actes ? Et dont la coalition est fondée sur ce refus, et le refus de l'homme qui incarnait une volonté politique (qu’elle soit bonne ou mauvaise est une autre histoire ?

    Bruxelles agite l’épouvantail du populisme, et cela lui suffit pour mener la barque de l'Union européenne, chaque pays se contentant de suivre les décisions et directives européennes. Certains pays en se dotant, comme l'Italie, de gouvernements contre-nature. Certains en se passant même, comme la Belgique, d'avoir un gouvernement.

    Et ainsi, alors que le gouvernement Conte I était perçu comme populiste, le gouvernement Conte II est désormais un gouvernement proeuropéen. Tout et l'inverse de tout. Combien de temps un tel gouvernement pourra-t-il tenir ?

    Peu importe, en définitive, puisque l’on arrive même aujourd'hui à persuader les électeurs que, lorsqu'ils ont voté pour de « mauvais » gouvernements, c'est qu'ils avaient été trompés. Mais comment peuvent-ils désormais, en votant à l'inverse de ce qui semblait faire leurs convictions d'hier, être persuadés de ne pas l'être de nouveau ?

    Un échec, oui ! Celui de la politique.

    En criant « au loup » à chaque fois qu'un homme politique assure à ses compatriotes qu'ils n'ont pas à se repentir de préférer leur patrie à celles de leurs voisins, les européistes pensent prouver que l'expérience populiste est un échec.

    Or il n'en est rien. Ce à quoi conduit cette culpabilisation permanente des électeurs, c'est à un rejet non du populisme, mais du politique en lui-même. Détruire la confiance n'est jamais une saine manière de faire de la politique.

    Qu'importe ! On va nous répétant que le populisme est fondé sur une vision fausse d'un affrontement entre le peuple et les élites. Mais ce sont bien les élites qui, en dénonçant les peuples qui votent « mal », creusent ce fossé.

    Un jour où il avait tâté plus encore que d'ordinaire, sans doute, de la dive bouteille, Jean-Claude Juncker, président sortant de la Commission européenne, l’a déclaré sans faux-semblant. Interrogé au mois de janvier 2015 sur la volonté qu exprimerait un pays de sortir, démocratiquement, de l'Union européenne (il s’agissait alors de la question grecque), Jean Claude Juncker avait répondu « Il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».

    Autrement dit, un vote qui va à rencontre de l'Union européenne ne peut pas être démocratique.

    Démocratie confisquée

    C'est pour cela que le Brexit en particulier, et le populisme en général, sont des dangers pour Bruxelles. Pour cela, c'est-à-dire parce que la démocratie a été confisquée par une oligarchie qui s'en veut l'incarnation.

    À partir de là, on peut faire dire ce que l'on veut à tout - à commencer par les chiffres. On trouve extraordinaires les élections des candidats qui nagent dans le sens du courant, en oubliant d'observer les taux d'abstention qui ne cessent de gonfler. En revanche, lorsqu'une foule manifeste contre un gouvernement populiste - prenez le cas du premier ministre tchèque fin juin - on oublie qu'il est arrivé au pouvoir parce que ses concitoyens lui ont accordé leurs suffrages.

    La dialectique est telle, qu'elle met en péril l’équilibre du système démocratique. Si le peuple prend réellement conscience de ce qu'il est floué, la réaction peut être violente.

    C'est pour cette raison, n’en doutons pas, qu'un Jean-François Kahn pouvait écrire, il y a deux ou trois ans, qu'il ne fallait pas dénoncer le populisme, mais au contraire distinguer les populismes. Nuancer le propos. « Nous sommes aujourd'hui confrontés, pour l’essentiel, à des populismes pour le pire, affirmait-il. Or, ne nous y trompons pas ce populisme-là, qui gagne partout du terrain, on ne pourra le mettre en échec que si on parvient à refonder un populisme pour le meilleur »

    À l'époque, il donnait comme modèle de ce « meilleur » populisme Benoît Hamon. Il faut se pincer, et comprendre que, avec un peu d'intelligence, on peut faire dire aux mots ce que l'on veut. Et le faire admettre par le plus grand nombre. Pour le fondateur de Marianne, cela consisterait donc à « fédérer en un vaste mouvement de renouveau démocratique les différentes couches sociales constitutives du peuple réel ». En clair, à réinjecter du peuple dans la démocratie confisquée par les oligarques afin de pouvoir, de nouveau, le canaliser.

    On est, ou non, démocrate. Mais on ne peut prétendre jouer sur les deux tableaux. Endormir le peuple pour lui faire croire qu’il décide quand il ne cesse de se faire berner, bercer de l'illusion qu'un jour sa souveraineté le conduira au bonheur, pendant que des technocrates, non élus parfois, se partager gâteau.

    Non, le peuple, ce n est pas eux !

    Hugues Dalric monde&vie 3 octobre 2019

  • Recalée à la Commission européenne, Sylvie Goulard devrait revenir à la Banque de France avec une rémunération conséquente

    Sylvie Goulard, candidate malheureuse à la Commission européenne, pourrait revenir à la Banque de France, avec une rémunération conséquente à la clé : environ 24 351,25 euros par mois.

    Avant d’échouer à la propulser à Bruxelles, via le siège réservé à la France, le président de la République l’avait déjà nommée à un autre poste de prestige, en janvier 2018. Celui de sous-gouverneur de la Banque de France. Une fonction dont elle a pris congé à compter du 1er septembre dernier – sans percevoir son salaire, précise l’institution – pour se consacrer à la procédure de nomination des commissaires européens à Bruxelles. Celle-ci venant de prendre fin, Sylvie Goulard s’apprête, selon toute vraisemblance, à retrouver ses fonctions. […]

    Selon le rapport d’activité annuel de la l’institution, la rémunération brute totale de la seconde sous-gouverneure s’est élevée à 210.251 euros bruts en 2018, soit un peu moins de 18.000 euros par mois. Un salaire “au prorata de sa présence”, précise l’institution à Capital. En clair, payée du 22 janvier au 31 décembre seulement, Sylvie Goulard aurait normalement dû percevoir quelques milliers d’euros supplémentaires. À ce confortable salaire, il convient d’ajouter l’indemnité de logement brute imposable de 5.712 euros par mois, dont elle bénéficie. De son côté, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Gahlau – qui rend public son salaire depuis 2016 – a touché 288.098 euros bruts en 2018, soit environ 24.000 euros bruts par mois. […]

    capital

    http://www.fdesouche.com/1277677-recalee-a-la-commission-europeenne-sylvie-goulard-devrait-revenir-a-la-banque-de-france-avec-une-remuneration-consequente

  • Le Danemark rejette le système de redistribution des migrants de l’UE

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    Le Danemark a récemment déclaré qu’il refuserait de prendre part à la nouvelle proposition de Bruxelles de répartition des migrants, que certains des Etats membres ont adopté.

    Le ministre danois de l’immigration et de l’intégration, Mattias Tesfaye, a déclaré que son pays ne participerait pas à l’arrangement qui permettrait de répartir les migrants nouvellement arrivés entre divers États membres, rapporte le média danois The Local.

    A la fin septembre, quelques Etats membres de l’UE ont accepté d’accueillir plus de migrants, dans un « effort de redistribution », lors d’une réunion à Malte.

    Le Danemark ne veut rien entendre

    « Nous ne voulons pas prendre part à la redistribution convenue entre les pays de l’UE et le soi-disant accord de Malte », a déclaré Tesfaye lors de la réunion de mardi entre les ministres européens de l’intérieur au Luxembourg.

    Le ministre danois a alors averti que le nouveau programme de redistribution de l’UE ne ferait qu’encourager davantage de migrants à traverser la Méditerranée.

    « Je pense que c’est une solution à court terme car de plus en plus de bateaux navigueront vers les ports européens », a déclaré Tesfaye.

    Jusqu’à présent, en dehors de quatre pays de l’UE qui ont élaboré un plan de répartition des migrants, seuls trois autres Etats membres ont adhéré au programme – l’Irlande, le Portugal et le Luxembourg.

  • Jean Messiha : « La France n’est pas un désert identitaire »

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    "La France est bien plus ancienne que la République..."

    Polémiques autour de l’intervention de Julien Odoul au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté pour faire enlever le voile islamique à une accompagnatrice scolaire, mais aussi au sujet du match de qualification France-Turquie pour l’Euro 2020. Jean Messiha réagit au micro de Boulevard Voltaire.



    Julien Odoul, le conseiller régional Rassemblement national avait créé une polémique en demandant à une femme voilée accompagnant des enfants en sortie scolaire d’enlever son voile.
    Que pensez-vous de cette histoire ?

    Je ne vais pas revenir sur le soutien que je lui ai accordé dès le début. Il n’a pas demandé à la femme d’enlever son voile, il a demandé à la présidente du Conseil régional de bien vouloir procéder à l’évacuation de cette femme de la salle. Cela n’est pas la même chose.
    Nous ne nous attaquons pas aux individus. Nous nous attaquons aux politiques. Nous nous attaquons à ces politiques qui encouragent l’islamisation de notre société, y compris au travers de la façon dont elles s’incarnent chez les personnes.
    En l’occurrence, ce n’est pas la faute de cette femme, mais surtout celle de l’idéologie de nos élites politiques qui consiste à permettre à cette femme d’arriver voilée dans un Conseil régional, c’est à dire une instance symbolique de la République française.

    Certaines personnes au Rassemblement national concédaient une petite maladresse de la part de Julien Odoul. Pensez-vous vraiment qu’il ait eu raison d’agir de la sorte ?

    Il a parfaitement eu raison d’agir de la sorte. Je crois qu’aujourd’hui l’heure n’est plus ni à la mièvrerie ni aux concessions ni à l’accommodement. L’heure est grave ! L’attitude de Julien Odoul n’a été ni agressive ni excessive. Il a réagi de manière parfaitement calme et sereine. C’est surtout l’excitation que cela a provoquée qui doit être pointée du doigt. La polémique n’a pas été créée par Julien Odoul, mais par l’envie pressante de cette femme d’arriver voilée dans un Conseil régional. Ces gens n’ont plus peur de rien !

    Le match France-Turquie est un match sous tension. Beaucoup s’expriment pour annuler ce match.
    Faites-vous partie de ceux-là ?

    J’étais ce matin parmi les premiers à Twitter en ce sens. Quand une équipe nationale se permet de fissurer la limite entre le sport et la politique de manière aussi symbolique qu’un salut militaire, on ne peut évidemment pas laisser passer cela. Ce salut militaire est le symbole d’une allégeance à l’armée turque dont on sait aujourd’hui qu’elle procède à des exactions à la frontière syrienne. À partir du moment où cette équipe nationale a politisé le sport, il faut apporter une réponse politique à cette compétition sportive.
    J’ajoute que les Turcs n’en sont pas à leur première provocation. Rappelez-vous que les supporters turcs avaient refusé de respecter la minute de silence au stade de France à l’égard des victimes du Bataclan. Pour des raisons d’ordre public, mais beaucoup plus pour des raisons symboliques et d’honneur national, il appartient à nos élites dirigeantes de procéder illico presto à l’annulation de ce match.

    Que ce soit au Moyen-Orient avec l’armée turque ou au sein de nos conseils régionaux avec cette histoire de voile, ou encore à la Préfecture de Police d’un point de vue terroriste, les relations entre l’islam et la République se tendent de plus en plus.
    Comment voyez-vous la suite ?

    Cela fait des années que je dis que l’islam n’est pas compatible avec la République. Il ne faut cependant pas faire de confusion avec les musulmans qui sont des citoyens français. Il ne nous appartient pas de dire comment la République doit s’accommoder pour intégrer l’islam comme l’a récemment affirmé Jean-Michel Apathie parlant au nom du système qui gouverne la France. Il nous appartient de réaffirmer notre identité partout et de remettre enfin le mot national dans notre identité. La France n’est pas un désert identitaire que des identités alternatives ou différentes pourraient investir et conquérir. À partir du moment où l’identité nationale n’est pas réaffirmée, d’autres irrédentismes identitaires vont l’investir et faire souche chez nous. C’est précisément ce que nous combattons.
    Nous avons aujourd’hui une islamisation rampante de la société française à tous les niveaux. Le terrorisme n’est que la face émergée, sanglante et tragique de l’iceberg. Au-delà de cela, vous avez tout le terreau identitaire qui fleurit sur des territoires qui ne sont plus des territoires de non-droit, mais des territoires de non France. On ne combattra pas l’islamisation de la société avec la République, mais avec la France. La République est française. Ce n’est pas une République qui se tient en l’air comme cela sans être soutenue. Elle est irriguée par la France qui est bien plus ancienne que la République. Il faut impérativement remettre la France au cœur de la République et la République au cœur de nos territoires.

    https://www.bvoltaire.fr/jean-messiha-la-france-nest-pas-un-desert-identitaire/

  • La méthode Médiapart, vue par Pierre Péan dans Le Monde diplomatique

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    LE JOURNALISTE PIERRE PÉAN EST DÉCÉDÉ LE 25 JUILLET 2019. IL COLLABORAIT AU MONDE DIPLOMATIQUE DEPUIS 1975 ET A FAIT PARVENIR AVANT SA MORT, À CE JOURNAL UN ARTICLE RÉDIGÉ EN MAI ET QUE LE MENSUEL A PUBLIÉ EN SEPTEMBRE 2019. PÉAN ÉTAIT TRÈS CRITIQUE VIS-À-VIS DE CEUX QUI SE DÉFINISSENT COMME « JOURNALISTES D’INVESTIGATION », QU’IL VOYAIT PLUTÔT COMME DES SOUS-TRAITANTS D’INFORMATIONS FOURNIES PAR LA POLICE OU LES MAGISTRATS. L’ARTICLE EST RÉSERVÉ AUX ABONNÉS DU MENSUEL OU AUX ACHETEURS AU NUMÉRO, NOUS EN EXTRAYONS QUELQUES PÉPITES EN RENDANT UN HOMMAGE POSTHUME À PIERRE PÉAN, ET UN HOMMAGE TOUT COURT AU JOURNAL QUI L’A PUBLIÉ PENDANT PLUS DE QUARANTE ANS. LE TITRE EST DE PIERRE PÉAN, LES INTERTITRES SONT DE NOTRE RÉDACTION.

    DANS LES CUISINES DE L’INVESTIGATION

    Depuis le milieu des années 1980, la vie publique française semble marquée par un paradoxe. D’un côté la montée du chômage, des inégalités sociales et géographiques, la mondialisation économique, le désengagement de l’Etat-providence tel qu’il fut conçu après la seconde guerre mondiale et son redéploiement au profit des entreprises privées ont scandé notre temps. De l’autre, le monde médiatique a hissé au sommet de sa hiérarchie non pas l’enquête sociale ou le reportage économique, susceptibles d’éclairer ces transformations mais un genre et une figure qui d’ordinaire prospèrent quand tout se délite : le scandale de corruption politico-financière et le journaliste dit « d’investigation »… Ces anges dévolus corps et âme à la vertu suprême, le droit à l’information, forment une élite au sein de leur profession…

    OPACITÉ DE FONCTIONNEMENT

    (…) Une singularité de cette activité menée au nom de la morale et de l’exigence de transparence est son opacité. Un gouffre sépare en effet l’image du journaliste d’investigation véhiculée par la presse elle-même à coup de portraits d’enquêteurs, individus au regard ombreux et aux facultés supposées exceptionnelles, photographiés dos à dos comme sur les affiches des films d’espionnage et la pratique du métier…

    (…) Bien qu’elles prétendent généralement suivre ce chemin escarpé, la plupart des têtes d’affiche du journalisme travaillent d’une manière radicalement différente (de celle du journalisme d’enquête classique, NDR). Il ne s’agit pas d’enquêter mais d’attendre une fuite. Celle d’un procès-verbal d’audition ou d’enquête que transmet un juge, un policier, un avocat… L’intrépide limier s’emploie ensuite à le réécrire en style journalistique… L’ascension de ce journalisme qui défraie la chronique découle ainsi d’une alliance de circonstance entre une petite fraction du monde judiciaire et une tête d’épingle du monde médiatique…

    PRÉSOMPTION D’INNOCENCE ET SECRET DE L’INSTRUCTION AUX OUBLIETTES

    (…) l’enquêteur est un gestionnaire de fuites. Le deuxième aspect tient justement à l’origine et à l’usage de ces informations. Leur exploitation repose sur la violation de deux lois, la présomption d’innocence et le secret de l’instruction, au nom d’un principe, le droit à l’information… En d’autres termes, le journaliste ne se contente plus d’aider à la manifestation de la vérité et d’éclairer le jugement des lecteurs : il se fait, dans le cas d’espèce, auxiliaire de justice, voire de police…

    EFFETS PERVERS

    (…) Cette économie de l’investigation a un double effet pervers. Les journalistes qui acceptent de nouer l’alliance médiatico-judiciaire payent l’accès aux documents d’une extrême dépendance aux sources… Compte tenu du tout petit nombre de magistrats, d’avocats ou de policiers qui acceptent de s’affranchir du secret de l’instruction, le nombre de « grands journalistes d’investigation » se consacrant aux affaires fortement judiciarisées s’est jusqu’ici limité en France à une douzaine… un quarteron d’enquêteurs détient le monopole de l’accès aux pièces d’instruction des affaires sensibles…

    L’article en entier mérite lecture, nous espérons que cet emprunt au Monde diplomatique incitera nos lecteurs se procurer le numéro de septembre 2019.

    https://www.ojim.fr/la-methode-mediapart-vue-par-pierre-pean-dans-le-monde-diplomatique/