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lobby - Page 970

  • «Le Pacte de Marrakech est un appel à la censure des médias politiquement incorrects»

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    par Alexandre del Valle 

    Beaucoup d’encre a déjà coulé à propos du fameux Pacte signé à Marrakech ce début de semaine par 148 pays-membres des Nations unies. Ses rédacteurs rappellent que ce texte visant à réguler des migrations plus «sûres» serait «non-contraignant». Mais rien n’empêchera ultérieurement les États signataires et les instances européennes de «judiciariser» des pans entiers dudit Pacte. Le Pacte sous-entend d’ailleurs que les États d’accueil ont le devoir d’octroyer des droits et des aides financières aux migrants «sans discriminations» (réguliers ou illégaux), ce qui revient à supprimer toute différence entre le national et l’étranger, bref, à démanteler moralement les souverainetés pourtant nominalement reconnues par les rédacteurs.

    Un appel à la censure

    «Encourager un débat public fondé sur l’analyse des faits afin de faire évoluer la manière dont les migrations sont perçues»

    Objectif 17 du Pacte de Marrakech

    Le Pacte de Marrakech incite les médias à combattre et limiter tout discours hostile à l’immigration, sous peine d’être privés de financement public par les gouvernements, eux-mêmes sommés de se soumettre à la doxa diversitaire qui transparaît du début à la fin du texte onusien. C’est ainsi que l’objectif n°17 du Pacte appelle à «éliminer toutes les formes de discrimination et encourager un débat public fondé sur l’analyse des faits afin de faire évoluer la manière dont les migrations sont perçues». Il invite ainsi les médias à s’impliquer dans un projet politico-gestionnaire en tant qu’ «acteurs» de la «Migration». Avec eux, «les milieux universitaires», «le secteur privé» ou encore les «institutions nationales de défense des droits de l’homme» (ce qui inclut les ONG qui affrètent des bateaux pro-clandestins comme l’Aquarius), sont tous appelés à combattre les idées qui ne vont pas dans le sens de l’immigrationnisme béat. Cet Objectif n°17 pousse à diaboliser les intellectuels, les journalistes et les politiques qui, dans le cadre du futur débat sur l’immigration annoncé par Emmanuel Macron notamment, afficheraient leur souci de contrôler l’immigration et a fortiori de réduire ou supprimer les aides financières croissantes accordées aux migrants clandestins que le Pacte met sur le plan que les migrants légaux.

    Sur Internet aussi

    Dans les mesures à mettre en œuvre pour «atteindre cet objectif», les rédacteurs du Pacte entendent «promouvoir une information indépendante, objective et de qualité, y compris sur Internet». Intention dont on ne manquera pas de relever l’ironie alors que ces dernières semaines, c’est justement sur le Net qu’a été dénoncé (au départ à partir des États-Unis) ce Pacte migratoire controversé. Cette prise de conscience déplorée par les rédacteurs du Pacte a d’ailleurs déclenché une polémique dans de nombreux pays occidentaux: rétractation de l’Italie et de l’Autriche, refus de la quasi-totalité des pays d’Europe centrale et orientale, «gel» de la signature en Suisse après le référendum sur la primauté du droit national ; crise gouvernementale en Belgique (face au refus de la NVA flamande de signer le Pacte), et prudence habile du Président Macron qui a préféré ne pas s’afficher à Marrakech en y envoyant Jean-Baptiste Lemoyne. Les rédacteurs et soutiens du Pacte migratoire se sont ainsi contentés de fustiger les opposants au texte onusien sans jamais en délivrer le contenu lui-même et en s’abritant sur l’ubuesque affirmation du caractère «non-contraignant». Les rédacteurs de l’accord de Marrakech et leurs soutiens politiques sont d’ailleurs déterminés à «sensibiliser les professionnels des médias aux questions de migration et à la terminologie afférente». On observera que la contradiction flagrante d’un débat prétendument «objectif» sur l’immigration et d’un corps de métier journalistique «sensibilisé» à une terminologie «positive sur la Migration» ne semble pas heurter outre mesure la «sensibilité» rédactionnelle des Nations unies et des lobbies diversitaires qui soutiennent le Pacte.

    Des divergences de perception quant à l'immigration seront considérées comme des manquements éthiques.

    Ses rédacteurs comptent ainsi faire respecter cette «terminologie» spécifique «en instituant des normes déontologiques pour le journalisme» (et la publicité). Le mot est lâché: en parlant de «déontologie» - au mépris de celle déjà instituée en France et ailleurs - les rédacteurs entendent par conséquent mettre toute divergence de «perception» à l'égard des migrants du côté du manquement éthique et professionnel, ce qui induit la logique de sanctions corrélatives. Si en principe ces sanctions sont le fait d'une commission paritaire, le Pacte appelle officiellement les États à sanctionner les non-immigrationnistes en supprimant les subsides étatiques des médias qui «dévieraient» du message nécessairement positif sur «le Migrant»... une menace qui a d'ailleurs déjà plané sur l'hebdomadaire Valeurs actuelles à la suite d'une couverture choc montrant une femme musulmane voilée. Le petit ajout dans le texte du Pacte: «dans le plein respect de la liberté de la presse» ne trompera d'ailleurs personne, car ce droit repose sur la liberté d'opinion et la liberté d'expression, droits soumis à des limites. La Cour européenne des droits de l'homme rend d'ailleurs régulièrement des verdicts dans des affaires où il est question de savoir si l'interférence du gouvernement - prévue par la loi - avec le droit à la liberté d'expression d'un individu est légitime ou non. Or ce que fait le Pacte, tout non-contraignant qu'il soit, c'est bien élargir les conditions de légitimité de cette interférence. La boucle est bouclée.

    L'auteur, Alexandre del Valle, géopolitologue, docteur en histoire contemporaine, consultant et essayiste, est professeur de géopolitique et de relations internationales. Il vient de publier La Stratégie de l’intimidation, du terrorisme jihadiste à l’islamiquement correct (éd. L’Artilleur, mars 2018).
    - Source : Le Figarovox

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2018/12/14/le-pacte-de-marrakech-est-un-appel-a-la-censure-des-medias-politiquement-i.html

  • Gérard Larcher faiseur de roi à droite : et si la déroute de Macron lui donnait des idées ?

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    L’état de grâce médiatique de François-Xavier Bellamy aura été de courte durée. Alors qu’il était pressenti pour conduire la liste LR pour les européennes, le président du Sénat, Gérard Larcher, vient de siffler la fin de la récréation. Trop conservateur. Trop à droite. Logique : Gérard Larcher, par son parcours et son âge, est par excellence le baron de cette droite LR qui a depuis longtemps oublié ce que peut être la jeunesse, les convictions et pour qui les mots « peuple », « identité » et « conservatisme » sont des gros mots.

    Que François-Xavier Bellamy se rassure. Gérard Larcher lui a rendu service. Le cadeau de Laurent Wauquiez, à la recherche d’un responsable pour la défaite de sa liste en mai, était empoisonné. Une personnalité de son envergure se serait abîmée dans cette aventure. Le président du Sénat a aussi rendu service à la recomposition à droite : la liste LR sera donc conduite par un Larcher-compatible, consensuel, transparent. Nicolas Dupont-Aignan et le Rassemblement national n’en demandent pas mieux.

    Mais le président du Sénat, avec ce nouvel arbitrage, s’impose de plus en plus, au sein d’une droite où Laurent Wauquiez peine à imprimer sa marque et son autorité, comme le nouvel homme fort. Dans un parti qui est siphonné d’un côté par Emmanuel Macron, de l’autre par Nicolas Dupont-Aignan, il pourrait apparaître comme la solution, le recours. Faute de mieux, bien sûr. Pas pour conduire la liste aux européennes. Il n’a plus l’âge et le CV de concourir dans la catégorie des poids légers.

    Larcher candidat de la droite aux présidentielles… Vous haussez les épaules ? Comment une telle idée ne ferait-elle pas son chemin dans certaines têtes, et peut-être la sienne ? Au moment où tout le monde s’accorde à dire que le quinquennat d’Emmanuel Macron est terminé et que, dans la gestion désastreuse de la crise des gilets jaunes, les carences de sa personnalité (sa jeunesse, son absence d’expérience d’élu local, de « rondeur ») ont pesé lourd, au moment où le Président n’ose sortir de l’Élysée et où la crise est devenue politique, comment ceux qui ont porté Emmanuel Macron au pouvoir, le « parti de la raison », ne songeraient-ils pas à y installer, à la place du « gamin » actuel – pour reprendre la formule de Luc Ferry -, une bonne figure paternaliste et consensuelle ? Le centre mou conserverait le pouvoir. Gérard Larcher, filloniste ayant appelé à voter Emmanuel Macron en 2017, a donné tous les gages.

    Le scénario prendrait quelque consistance si Emmanuel Macron, plus ou moins contraint par les événements, venait à démissionner. Conformément à la Constitution, Gérard Larcher deviendrait président de la République par intérim. L’image rassurerait une opinion de nouveau mise sous tension avec la perspective de l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen. Quant à Gérard Larcher, il pourrait vouloir réussir là où Alain Poher, il y a presque cinquante ans, avait échoué. Après tout, on ne devient jamais président du Sénat par hasard. Le printemps 2019 prendra-t-il des airs d’avril 1969 ?

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/gerard-larcher-faiseur-de-roi-a-droite-et-si-la-deroute-de-macron-lui-donnait-des-idees/

  • SI, LE PACTE DE MARRAKECH EST BIEN « CONTRAIGNANT » !

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    Pas de panique, nous explique-t-on, le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », dit aussi « pacte de Marrakech », du nom de la capitale du Maroc où il a été signé lundi, n’est « pas contraignant ». Il se s’agirait que d’un manifeste respectueux de la souveraineté des Etats. C’est faux.

    Du ministère des Affaires étrangères aux « Décodeurs » du journal Le Monde, tous sont unanimes : il n’y a rien à craindre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, sinon le profit que les « populistes » cherchent à en tirer. Les « Décodeurs » du Monde l’assurent : il n’a qu’une « valeur symbolique » et, « à aucun moment, la souveraineté des pays n’est remise en question par le pacte des migrations ». Ce pacte n’est rien d’autre qu’un texte qui énumère des « recommandations ».

    Or, comme l’a affirmé Marine Le Pen dès le 3 décembre, dénonçant « une campagne de désinformation organisée par le quai d’Orsay sur le caractère prétendument anodin de ce texte » (vidéo ci-dessous), le pacte de Marrakech ouvre bien « la boîte de Pandore de la submersion migratoire », et va s’imposer dans le droit international.

    Tous les paragraphes, affirme la présidente du Rassemblement national, commencent par la formule : « Nous nous engageons à… » Tous, non, mais pas loin : dans les 41 pages du texte, on compte pas moins de 48 fois la formule « Nous nous engagerons à… » ! Exemples :

    «  Nous nous engageons collectivement à améliorer la coopération en matière de migration internationale  »

    «  Nous nous engageons à faciliter et à garantir des migrations sûres, ordonnées et régulières, dans l’intérêt de tous  »

    « Nous nous engageons en outre à prendre les mesures nécessaires pour délivrer aux migrants, à toutes les étapes de leur migration, les papiers et actes d’état civil dont ils ont besoin »

    « Nous nous engageons à ménager des options et des filières de migration régulière pour faciliter la mobilité de la main-d’œuvre et le travail décent compte tenu des réalités de la démographie et du marché du travail, optimiser l’accès à l’éducation, défendre le droit à la vie de famille et répondre aux besoins des migrants qui se trouvent en situation de vulnérabilité »

    « Nous nous engageons à mettre en place des procédures accessibles et adaptées pour faciliter toute transition d’un statut à un autre et informer les migrants de leurs droits et obligations, afin qu’ils ne se retrouvent pas en situation irrégulière dans le pays de destination »

    « Nous nous engageons à renforcer les pratiques qui permettent aux migrants en situation irrégulière de demander un examen de leur dossier individuel qui serait susceptible de déboucher sur leur régularisation », etc.

    Certes, il est écrit au début que « le présent Pacte mondial établit un cadre de coopération juridiquement non contraignant », mais il est écrit ensuite, et cela a été signé par les chefs d’Etat ou représentants de près de 150 pays, dont la France en la personne du secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne, que « le Pacte fait autoritéde par sa nature consensuelle, sa crédibilité, l’appropriation collective dont il fait l’objet, sa mise en œuvre conjointe et ses mécanismes de suivi et d’examen ».

    Les signataires se sont même mis d’accord pour parapher ces deux formules, pour le moins « contraignante » : « Nous appliquerons le Pacte dans nos pays respectifs et aux niveaux régional et mondial », et « le Pacte devra être mis en œuvre dans le respect des droits et des obligations découlant du droit international ».

    Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières implique donc bien que, demain, un juge pourra tenir ce document officiellement signé par la France comme un texte juridique, et donner droit à toute réclamation se basant sur les « droits » infinis qui y sont énumérés, pour condamner la France, ou tout autre pays, au respect de ses « engagements ».

    Les juges du Conseil d’Etat, de la Cour de justice de l’Union européenne, de la Cour européenne des droits de l’homme, etc. sauront rappeler aux Etats « les obligations que leur fait le droit international », formule figurant, elle aussi, dans le texte adopté.


    https://info-nations.eu/si-le-pacte-de-marrakech-est-bien-contraignant/
  • Edward Bernays : la fabrique du consentement ou comment passer du citoyen au consommateur

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    Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

    Edward Bernays est né en 1891 à Vienne et il est mort en 1995 à Boston. 103 années d’une vie fructueuse. Une vie consacrée à l’une des tâches majeures de notre siècle : celle qui consista à pervertir les démocraties pour faire plier les volontés des masses aux desseins des élites, en toute non-violence. Edward Bernays était le neveu de sigmund Freud et il a su exploiter les avancées apportées par son oncle, ainsi que le rayonnement scientifique de ce dernier dans le domaine de la connaissance de l’irrationalité, à des fins économiques idéologiques et politiques.

    Sa discrétion dans notre paysage culturel actuel est inversement proportionnelle à l’ampleur de sa tâche. Même dans les agences de pub ou dans les services de relations publiques, son nom est presque inconnu, tout du moins en France. Il faut dire qu’il était un fervent partisan d’une « gouvernance de l’ombre » et ses écrits ne tarissent pas sur ce sujet. « créer du besoin, du désir et créer du dégoût pour tout ce qui est vieux et démodé » fut un de ses leitmotiv. « Fabriquer du consentement », « cristalliser les opinions publiques » furent les titres de 2 de ses œuvres écrites (une quinzaine en tout). « Dompter cette grande bête hagarde qui s’appelle le peuple ; qui ne veut ni ne peut se mêler des affaires publiques et à laquelle il faut fournir une illusion » en furent d’autres. 

    Ayant étudié la science de son tonton (la psychanalyse), et ayant été en contact régulier avec ce dernier, puis avec sa fille, Bernays va, par la mise en pratique de tels enseignements, passer maître dans l’art de manipuler l’opinion dans un environnement démocratique et « libre », que ce soit à des fins politiques ou publicitaires. Bernays est considéré à ce jour comme l’un des pères de l’industrie des relations publiques et comme le père de ce que les Américains nomment le « spin », c’est-à-dire la manipulation - des nouvelles, des médias, de l’opinion - ainsi que la pratique systématique et à large échelle de l’interprétation et de la présentation partisane des faits. Bernays va faire fumer les femmes américaines, Bernays va démultiplier les ventes de pianos ou de savons, Bernays va contribuer à faire basculer l’opinion publique américaine vers la guerre en 1917, et bien d’autres choses encore que je vais vous conter dans cet article.
    Le titre de son livre le plus célèbre ? « Propaganda, comment manipuler l’opinion en démocratie ». Tout un programme. Toute une idéeologie qui va d’abord être accueillie avec scepticisme par les oligarques et les politiques, puis utilisée à tort et à travers, dès les premiers succès, et ce jusqu’à notre époque contemporaine qui en fait l’apologie.
    À l’heure ou les débats pro et anti « conspiration » font rage sur les événements majeurs de notre période contemporaine, une petite mise au point historique sur la naissance et l’évolution de ce que nous appelons en France les « relations publiques » ou encore la « com » s’impose. 

    LA PUCE À L’OREILLE 

    Au début du siècle, étudiant en agriculture, fils d’un marchand de grains très prospère, Bernays s’ennuie et décide de se lancer dans le journalisme. Il rencontre à New York un ami qui a hérité de 2 revues scientifiques et qui a des difficultés dans ses prises de décisions quant à l’orientation de ces revues.
    Au même moment, en ville, une pièce de théâtre dont le sujet est très tabou est en train de se mettre sur pied. Cette pièce décrit l’histoire d’un homme qui a la syphilis et qui le cache à sa future femme. Ils ont un enfant qui naît malade. Bref, une sujet très délicat pour l’époque.
    Bernays teste alors une méthode qui sera le fondement de sa méthodologie : il met sur pied un comité pour la propagation d’idée en médecine, chapeauté par l’une de ces revues. Ce comité, à droits d’entrée payants, et dont les membres sont d’éminents médecins et professeurs en médecine, parraine la pièce de théâtre en question. Et c’est le succès pour la pièce... tout en donnant un coup de boost à l’une des revues de l’ami de Bernays.
  • Pacte de Marrakech. La colère des généraux inquiète-t-elle Macron ?

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    Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère ♦ Le 10 décembre dernier, plusieurs généraux retraités adressaient un vigoureux rappel à l’ordre à Emmanuel Macron pour l’empêcher d’engager la France quant au Pacte de Marrakech. Étrangement, les médias sont restés plutôt silencieux… Une preuve que le feu couve ?
    Polémia

    C’est le quotidien libéral L’Opinion, jugé sérieux, qui l’avait annoncé : « Publié le 10 décembre sur le site de Volontaires pour la France, un groupe de droite radicale, un appel de onze généraux officiers généraux et d’un colonel (qui ont quitté le service actif) et de l’ancien ministre de la Défense Charles Millon, dénonce la signature par la France du pacte mondial des migrations, dit “de Marrakech”. Les termes choisis dans cette lettre ouverte au président de la République sont particulièrement vifs et rejoignent ceux développés à l’extrême-droite et dans la fachosphère. On lit notamment ceci : « En décidant seul de signer ce pacte, vous ajouteriez un motif de révolte supplémentaire à la colère d’un peuple déjà malmené. Vous vous rendriez coupable d’un déni de démocratie, voire de trahison à l’égard de la nation ». « Vous ne pouvez pas décider seul d’effacer nos repères civilisationnels et nous priver de notre patrie charnelle. (…) Votre élection ne constitue pas un blanc-seing ».

    Un « complot  » trop beau pour être vrai

    Les signataires de ce texte sont le général (air) Antoine Martinez, très actif dans les cercles de la droite radicale et animateur de Volontaires pour la France, le général Marc Bertucchi, un ancien de la brigade alpine, le général Philippe Chatenoud, qui s’était déjà fait connaitre par ses critiques contre Nicolas Sarkozy, le général André Coustou, le général Roland Dubois, le général Daniel Grosmaire, le général Christian Houdet, élu RN en Nouvelle-Aquitaine, Général Michel Issaverdens, auteur d’un livre favorable au maréchal Pétain, l’amiral Patrick Martin, le général Christian Piquemal, qui s’était connaitre et sanctionner en allant manifester à Calais contre les migrants, le général Daniel Schaeffer, spécialiste de l’Asie, le général Didier Tauzin, qui avait tenté de se présenter à la présidentielle de 2017 et place désormais son combat politique sous le signe du « Christ-Roi », le colonel Eric Chanas, ex-DGSE reconverti dans la sécurité privée. S’y ajoute, Charles Millon, ancien ministre de la Défense, époux de la philosophe catholique Chantal Delsol et qui, circonstance très aggravante, avait été élu président du conseil régional de Rhône-Alpes en 1988 grâce aux voix du Front national dont il avait fait élire en remerciement treize FN vice-présidents de commissions frontistes, dont  le « sulfureux »Pierre Vial à la commission Culture.

    Trop beau pour être vrai. Le pouvoir, qui cherchait des factieux partout les a trouvés, et il n’a d’ailleurs pas tardé à réagir : « Ces propos sont inadmissibles et indignes. Les généraux 2S qui ont signé ce texte sortent du devoir de réserve auquel ils sont soumis. (…) En dérogeant à leurs devoirs, ils sapent ce qui les a conduits aux responsabilités du haut desquelles ils donnent aujourd’hui des leçons. Ce faisant ils ne répondent pas à leurs obligations statutaires et s’exposent de ce fait à des sanctions disciplinaires, dont nous apprécierons l’opportunité dans les jours à venir », a fait savoir le 16 décembre le ministère des Armées, authentifiant donc la réalité de ce « putsch ».

    Le stupéfiant silence des médias

    Mais, curieusement cette information sensationnelle n’est pas reprise. Pourtant, elle alimenterait les accusations de mains cachées derrière les Gilets jaunes et de la présence en leur sein d’éléments « sexistes, racistes, homophobes, xénophobes, antisémites » (cf. l’ancien garde des Sceaux Christiane Taubira), thématique conspirationniste qui fait des ravages dans les milieux dominants et les médias où le très suffisant Apathie, journaliste grand donneur de leçons, voit une organisation  souterraine derrière les protestataires.

    Cette fois, derrière les Gilets, la Cagoule ! Du nanan pour les charognards de presse. On est donc sidéré par le silence de l’audiovisuel. Normalement, les chaînes en continu auraient dû en faire des tonnes sur les thèmes « Qui sont ils ? —  Comment sauver la démocratie menacée par des militaires fascisants — Le retour du quarteron, etc. » Or, rien.

    Ce mutisme incite à redoubler d’attention et de prudence. Car soit, en dépit des menaces du ministre Florence Parly, l’affaire est sans importance. Soit elle révèle une réalité qui va au-delà de signataires très typés. Le fait de ne pas en parler dans les médias aux ordres du système prouverait plutôt que ce dernier s’inquiète sérieusement. Et qu’il redoute que « la colère des légions », les militaires après les policiers et les pompiers, ne soit contagieuse.

    Pierre Boisghilbert 25/12/2018

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photo : Domaine public, via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/pacte-de-marrakech-colere-generaux-macron/

  • Bock-Côté : « Même si l’immigration massive est partout rejetée par les peuples, les élites politico-médiatiques continuent de la présenter comme une chance »

    (…) Même si l’immigration massive est partout rejetée par les peuples et entraîne une recomposition de la vie démocratique, les élites politico-médiatiques continuent de la présenter comme une chance exceptionnelle, en jonglant même avec l’idée de censurer sa critique, comme on l’a vu avec le pacte de Marrakech.

    (…) La mutation du substrat démographique de la civilisation européenne et du peuple français ne devrait pas être débattue : un tel débat serait même obscène. Qu’importe que le commun des mortels se sente désormais étranger chez lui : il faudra alors le rééduquer et l’amener à consentir à l’effacement de la patrie.

    La France n’est-elle qu’un no man’s land à l’identité insaisissable ou demeure-t-elle une nation avec sa culture propre et porteuse d’un droit à la continuité historique ? Le peuple français peut-il refuser que des pans de plus en plus nombreux de son territoire se dérobent à la culture nationale et que certains de ses repères fondamentaux soient ouvertement défiés ? On serait sot de croire que cette préoccupation était étrangère à l’insurrection des « gilets jaunes », qui en défendant leur mode de vie défendaient aussi une manière d’habiter un monde reconnaissable, fidèle à son identité profonde, un monde qui soit aussi une demeure, et qui doit trouver ses défenseurs.

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/1132137-bock-cote-meme-si-limmigration-massive-est-partout-rejetee-par-les-peuples-les-elites-politico-mediatiques-continuent-de-la-presenter-comme-une-chance

  • Policiers attaqués sur les Champs-Elysées : ce qui s'est passé avant et après la scène (VIDEO)

    Policiers attaqués sur les Champs-Elysées : ce qui s'est passé avant et après la scène (VIDEO)
    © Ruptly.TV
    Aux abords des Champs Elyséeses, des individus chargent quatre policiers à moto, les forçant à fuir.

    Une enquête pour violences volontaires a été ouverte après que quatre policiers ont été pris à partie par des individus sur les Champs Elysées. Sur une vidéo plus longue de l'incident, on voit ces policiers lancer des grenades vers des Gilets jaunes.

    Filmée le 22 décembre en début de soirée lors de l'acte 6 du mouvement des Gilets jaunes, l'extrait vidéo montrant quatre policiers violemment pris à partie aux abords des Champs-Elysées a été largement commenté sur les scènes politique et médiatique.

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    Une version plus longue de la vidéo initialement publiée a été diffusée par un des journalistes présents sur place. Ces «nouvelles images de la scène» montrent ainsi les policiers en question, depuis la rue adjacente où ils ont stationné leurs motos, jeter plusieurs grenades, vraisemblablement lacrymogènes ou assourdissantes, en direction de la foule rassemblée sur les Champs-Elysées. C'est alors que survient la charge violente de plusieurs individus en direction des policiers, les forçant à fuir. 

    Dans la deuxième partie de la vidéo (nouvelle scène visiblement coupée et rajoutée au montage), la foule a été dispersée et, cette fois protégés par le cordon humain de leurs collègues, les policiers reviennent sur les lieux pour récupérer une des motos abandonnées dans la précipitation de la fuite. 

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  • Les Gilets jaunes et la crise de l’euro-libéralisme social

    Les Gilets jaunes et la crise de l’euro-libéralisme social

    De Roland Hureaux :

    Depuis au moins quinze ans, la politique économique de la  France est déterminée par trois  paramètres fondamentaux que la crise de Gilets jaunes a remis en cause.

    Ces paramètres : d’abord l’euro auquel  les gouvernements successifs ont choisi de s’accrocher coûte que coûte, quels que soient les inconvénients que certains y voient pour l’économie française. L’euro, on est dedans ou dehors, il n’y a pas d’entre-deux. Ce premier paramètre est donc déterminant.

    En découle l’objectif de l’équilibre budgétaire, conforme aux engagements communs des membres de la zone, et même, si possible, d’excédents afin de commencer à résorber la dette. Un objectif que la France n’a jamais réussi à atteindre.

    S’y ajoute un troisième paramètre, inavoué celui-là : le refus de toucher à l’Etat social particulièrement généreux qui caractérise notre pays. Cela est particulièrement vrai de la  dernière période : 2012-2018. Macron était le conseiller économique puis le ministre des finances de Hollande ; il y a donc parfaite continuité intellectuelle entre les deux mandatures. Ceux qui attendaient de Macron un vrai libéralisme, conduisant à la réduction des prélèvements  obligatoire oubliaient qu’il avait été élu d’abord avec les voix de gauche.

    Mais si l’on remonte dans le temps, la configuration n’était pas sensiblement différente :  Chirac et Sarkozy avaient beau venir de la droite, leur tempérament ne les poussait pas particulièrement  à la rigueur et donc à remette en cause les acquis sociaux, d’autant que sentant leur assise  fragile, ils ne souhaitaient pas se confronter aux syndicats. Les deux lois Sarkozy sur les retraites  eurent peu d’effets immédiats.

    La hausse des impôts, variable d’ajustement

    Maintien de l’euro, objectif d’équilibre budgétaire mais faible volonté de contrôler les dépenses publiques, la seule variable d’ajustement restait celle des impôts lesquels n’ont  cessé en conséquence de s’alourdir, particulièrement depuis 2012. Au demeurant, de l’équilibre budgétaire recherché, la France ne s’est approchée que de manière imparfaite. Elle a obtenu par  dérogation de ne l‘atteindre que de manière progressive, à partir d’un premier objectif  de 3 % qui devait se réduire mais qui a été reconduit d’année en année.

    Comme la hausse de la fiscalité ne pouvait peser ni sur les très grandes fortunes, trop mobiles, et que Macron a même fait bénéficier de la  suppression de la part financière de l’ISF, ni sur le tiers  du bas de l’échelle, smicards ou assistés, il ne restait qu’à écraser chaque année un peu plus les classes moyennes, au sens très large, en y incluant par exemple les petits retraités propriétaires de leur logement. Cela ne choquait ni la fibre socialisante du pouvoir actuel, de l’école Terra nova, plus  indulgente aux « exclus » , migrants compris, qu’aux travailleurs véritables, ni son  libéralisme de type mondialiste peu sensible au sort des classes  moyennes jugées trop enracinées. Un libéralisme très différent par exemple de celui de Margaret Thatcher qui s’appuyait , elle,  sur les classes moyennes.

    Ajoutons, pour compléter le tableau, la mollesse chronique de la croissance. Pour compenser  l’avance de compétitivité que l’Allemagne s’était donnée, de manière d’ailleurs assez peu loyale, dès l’entrée dans l’euro (réformes Schröder), il aurait fallu une  « dévaluation interne » à l’espagnole ou  à  la grecque par la baisse des salaires et des charges  publiques. Même la droite n’en a jamais eu que la velléité : on sait combien le programme Fillon qui l’envisageait un peu lui a porté préjudice. Et  rien ne dit qu’une telle stratégie qui aboutit  à contracter la demande et l’activité et donc les recettes fiscales aurait réussi. Ni que le peuple français ait été prêt à l’ accepter, comme le montrent les évènements  actuels.

    Le handicap de compétitivité que certains  chiffrent à 25%  a donc perduré  avec l’effet attendu : du côté allemand, croissance et excédents ; du côté français, déficit, même agricole,  et  désindustrialisation rapide.  Macron président n’a pas fait mieux à cet égard que Macron ministre.

    Dans ce contexte peu stimulant, les présidents successifs, Hollande surtout, ont  annoncé régulièrement, jusqu‘au  ridicule,  le redémarrage de l’économie  et la baisse du chômage. Aujourd’hui personne n’y croit. Et personne ne croit surtout que les réformes de Macron vont ramener la croissance;  nul ne pense donc que les sacrifices qu’il veut imposer au peuple français serviront  à quelque chose.

    La politique monétaire  flexible  de la BCE (quantitative easing) a un moment donné l’illusion que l’activité  pouvait repartir. Mais elle n’a produit  qu’une bulle, atténuée en France pour les raisons qui l’on a dites, et d’autant mieux dissipée que la BCE a cessé cette politique.

    La coupe est pleine

    Dans sa dimension économique, le mouvement des Gilets jaunes est l’aboutissement de cette conjoncture : une croissance molle, des dépenses publiques  élevées, des impôts lourds  pesant sur la  classe moyenne et la  classe moyenne inférieure  ayant le sentiment d’être devenues la « vache à lait » du système. Même si  les sacrifices exigés des Français  n’ont pas été jusqu’ici  aussi lourds que ceux qui ont été imposés à certains pays du Sud, pour beaucoup, la coupe est  pleine.

    C’est en vain que Macron a cru qu’avec une forte  volonté, il réussirait là où ses prédécesseurs  avaient échoué. L’équation telle que nous l’avons exposée, fondée sur une posture qui se veut à la fois européenne, libérale et sociale n’a pas de solution. La crise que la France traverse (avec d’autres pays d’Europe) ne pourra se résoudre que par un changement de paradigme.

    https://www.lesalonbeige.fr/les-gilets-jaunes-et-la-crise-de-leuro-liberalisme-social/

  • L’Autriche en guerre contre “l’islam politique”

    Le gouvernement du jeune Sebastian Kurz, élu sur un programme plus ferme envers l’immigration-invasion, se lance dans une guerre contre « l’islam politique ».

    Vendredi, le chancelier a annoncé que l’Autriche allait fermer 60 mosquées et expulser quelques 60 imams. Les familles de ces derniers sont également concernées par cette mesure.

    Lors d’une conférence de presse, Sebastian Kurz a expliqué : « Des sociétés parallèles, l’islam politique et la radicalisation n’ont pas leur place dans notre pays. »

    La décision est survenue, écrit le quotidien suisse Le temps après

    « la reconstitution, dans une des principales mosquées de Vienne affiliée à la communauté turque, d’une bataille emblématique de l’histoire ottomane jouée par des enfants habillés en soldats. […] Les photos de la reconstitution de la bataille de Gallipoli, jouée par des enfants dans les locaux de la mosquée, ont été publiées par l’hebdomadaire de centre gauche Falter et ont largement ému la classe politique autrichienne, toutes tendances confondues. Les clichés montraient les jeunes garçons en tenue de camouflage alignés en rang, faisant le salut militaire, et agitant des drapeaux turcs, devant un public d’enfants. Sur une autre photo, certains sont allongés pour figurer les victimes de la bataille, leur corps enroulé dans un drapeau turc.

    La mosquée incriminée est gérée par l’Union islamique turque d’Autriche (Atib), directement liée à la Direction turque des affaires religieuses (Diyanet). «Ce qui s’est passé à cet endroit […] n’a pas sa place en Autriche. Le gouvernement fera preuve d’une tolérance zéro», avait alors déclaré Sebastian Kurz, promettant une réaction «forte». »

    La bataille de Gallipoli est en effet le symbole de la résistance turque pendant la 1ère Guerre Mondiale : l’Empire ottoman a fini la guerre dans le camp des perdants et a été démantelé ce qui a abouti à l’avènement de la République turque moderne en 1923.

    Ces mesures autrichiennes fermes contre le prosélytisme coranique et l’attitude provocante de la communauté turque vivant en Autriche a suscité l’ire du président turc Recep Tayyip Erdogan bien connu pour son ouverture d’esprit et son respect des droits des autres ! Son porte-parole Ibrahim Kalin, a écrit sur twitter :

    «La fermeture par l’Autriche de sept mosquées et l’expulsion d’imams est le résultat de la vague populiste, islamophobe, raciste et discriminatoire dans ce pays. » « La position idéologique du gouvernement autrichien va à l’encontre des principes du droit universel, des politiques de cohésion sociale, du droit des minorités et de l’éthique de coexistence. »

    Une posture et une agitation fumeuse de musulman conquérant qui ne semble pas intimider le jeune Sebastian Kurz et son gouvernement. 

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/lautriche-en-guerre-contre-lislam-politique/102787/

  • Troubles entourant la « loi esclavagiste » hongroise : info et intox

    4091387090.jpgLe parlement hongrois a adopté mercredi 12 décembre 2018 une modification de la loi sur le travail, passant notamment le nombre d’heures supplémentaires légales par an de 250 minimum à 400 maximum (une fourchette trompeuse utilisée par l’opposition). L’opposition libérale a perturbé la séance du vote, et une manifestation a été appelée immédiatement devant le parlement pour le soir même. Manifestation répétée le jeudi soir, encadrée par les partis d’opposition libérale et pro-Bruxelles. Plusieurs policiers ont été blessés, quelques dizaines de personnes ont été arrêtées, et du mobilier urbain a été dégradé. Le sapin de Noël et les luges pour enfants l’entourant ont été vandalisés mais sauvés in extremis par les forces de l’ordre.

    Dans cette affaire comme dans d’autres, si la couverture de l’actualité hongroise dans la presse internationale n’était pas si biaisée, on serait presque gêné d’avoir à rectifier les menus mensonges des propagandistes de service :

    1. Non, la loi qui vient d’être votée au parlement hongrois n’impose pas l’acceptation d’heures supplémentaires non-payées, mais augmente simplement (d’à peu près un tiers) le nombre d’heures supplémentaires payées auxquelles un employé peut être contraint ; par conséquent, le sobriquet de « loi esclavagiste » que lui a accroché la presse d’opposition est pour le moins exagéré.

    2. Non, aucune « masse » n’a manifesté dans les rues de Budapest. En dépit des exagérations de cette même presse (largement relayées – notamment par une presse roumaine qui, par ailleurs, tourne le dos aux Gilets Jaunes français…), les manifestations contre la « loi esclavagiste » (dont on se garde bien de nous proposer des vues aériennes) n’ont rassemblé que quelques centaines – tout au plus un millier de personnes. Dans une situation de disparition du chômage conjoncturel, sur le marché de l’emploi hongrois, l’offre impose ses conditions. Gageons donc que la plupart des manifestants n’étaient pas personnellement concernés par la nouvelle loi.

    3. Relevons au passage l’hypocrisie de ladite opposition : pendant qu’à l’extérieur du parlement un député de la Coalition Démocratique « guidait les masses » vers une tentative de blocage du Pont Marguerite, à l’intérieur, l’ineffable Ferenc Gyurcsány, président de ladite Coalition, votait en faveur de la « loi esclavagiste ».

    4. Même la thèse du « chantage des multinationales » est trop simplificatrice : en réalité, les grandes entreprises (notamment de l’industrie automobile allemande) présentes en Hongrie ont besoin d’un personnel qualifié qui se fait rare, et dont elles prennent par conséquent grand soin. Les heures supplémentaires au noir, voire impayées, sont plutôt caractéristiques du secteur de la restauration, où prédominent les PME à capital hongrois. En revanche, on peut, avec Anita É, soupçonner qu’on assiste à une guerre by proxy entre patronat allemand et grands syndicats allemands (qui ont depuis longtemps ouvert des agences dans tous les pays de délocalisation massive du travail industriel allemand) – nouveau signe du très haut degré d’Anschluss économique de facto de l’Europe centrale dans le Reich merkelien.

    Une fois la propagande balayée, il serait en revanche intéressant de replacer cette évolution dans le contexte plus vaste des pays d’Europe continentale accablés d’une natalité désastreuse et cherchant malgré tout à limiter l’afflux d’immigrés extra-européens : l’Autriche de la semaine de 60 heures, la Russie qui repousse l’âge de la retraite. A terme, on peut se demander si leur projet de préservation de l’identité ethnique de chaque pays restera compatible avec un capitalisme qui, en détruisant notamment les valeurs familiales, exige tacitement la mondialisation de la main-d’œuvre.

    Source EuroLibertés cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/