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Communiqué de Choisir la vie :
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Communiqué de Choisir la vie :
« Les petites cathos d’extrême droite ça m’excite (…) Nous ferons l’amour bestialement comme deux bergers allemands » etc. Où sont les Mee too et les Balance ton Porc pour protester aujourd’hui contre la chronique répugnante de Daniel Morin sur France-Inter contre Charlotte d’Ornellas ?
Sur France-Inter qui nous a bassinés pendant des mois avec le sexisme et le harcèlement (et sous les gloussements un peu gênés de deux journalistes femmes sur le plateau qui se gardent bien d’intervenir), le chroniqueur Daniel Morin se livre le 27 septembre à un ahurissant numéro sur le mode « Fais-moi mal, chienne » contre la journaliste de Valeurs Actuelles, ancienne collaboratrice de Présent, « à droite, droite, droite » où tout y passe : l’armure de Jeanne d’Arc, les culottes de peau autrichiennes, les bergers allemands et les nazis, sur fond de halètements et de « Maréchal nous voilà ».
C’est particulièrement choquant et sexiste et tout le monde rigole autour de la table. Le respect des femmes sur France Inter, radio du service public qui passe son temps à donner des leçons, c’est à la tête de la cliente. On imagine un instant si la cible n’avait pas été blanche, catho et de droite. Et le même genre de sketch avec par exemple Rokhaya Diallo ou Raquel Garrido dans le rôle de la « salope ».
Dans le même temps, Eric Zemmour pour une phrase désobligeante (et coupée au montage) sur le prénom d’Hapsatou Sy, doit être interdit partout d’antenne et de plateau ! Est-ce que Marlène Schiappa et toute la classe médiatique et politique qui a volé au secours d’Hapsatou Sy comme un seul homme, va demander l’interdiction de Daniel Morin ? Il ne risque absolument rien ni du CSA ni des chiennes de garde, il a tous ses totems d’immunité. Vous voulez appeler au meurtre (comme Laurent Ruquier appelant à abattre Donald Trump sur la chaîne publique France 2 sans jamais avoir été sanctionné) vous voulez appeler au viol ou au racisme anti-blanc et anti-catho, vous voulez diffamer, insulter ? Soyez journaliste de gauche sur une radio d’Etat.
Photo : La photo officielle de Daniel Morin sur le site de France-Inter. Il s’était mis du rouge à lèvres en signe de solidarité pour la Journée de la Femme comme le tartuffe obsédé sexuel, Denis Baupin…
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 1er octobre 2018
Le clip « Pendez les Blancs » du rappeur Nick Conrad a suscité un tollé et a engendré de nombreuses réactions. Sur LCI, Eric Zemmour a dénoncé la « culture du rap francophobe (...) qui appelle au meurtre des Français » et qui se répand dans les banlieues. Ecoutez !
La vidéo du rappeur Nick Conrad n'en finit plus de faire réagir. Invité de la matinale de LCI vendredi 28 septembre au matin, Eric Zemmour s'est lui aussi exprimé sur la chanson et le clip tournés à Noisy-le-Grand, accusés de racisme anti-blanc. « Ce n’est pas un acte isolé, c’est une culture. Ça fait longtemps : 10 ans, 15 ans que les rappeurs appellent à tuer les flics, appellent à tuer les Français, appellent à détruire la France. Je peux vous sortir des listes de chansons longues comme le bras. Ce n’est que le dernier » , a-t-il expliqué.
« Il y a une culture du rap francophobe qui déteste la France, qui déteste les Français, qui appelle au meurtre des Français. Les blancs ne sont qu’une expression pour dire les Français (...). Il y a une culture de la haine de la France qui s’est répandue dans d’innombrables banlieues. Alors heureusement, tous les banlieusards, même ceux qui sont de culture musulmane ne sont pas touchés, grâce à Dieu » a ajouté celui qui a été sous le feux des critiques pour avoir critiqué le prénom d'Hapsatou Sy, la chroniqueuse de Thierry Ardison.
Toujours sur les banlieues, assurant que la France se dirigeait vers une nouvelle guerre civile, Eric Zemmour a conclu ainsi ses propos : « Il y a aujourd’hui dans toutes nos banlieues une contre-société qui a créé un contre-peuple, avec une contre-civilisation qui repose sur l’islam. C’est ça la vérité de nos banlieues que l’on ne veut pas dire et que l’on ne veut pas croire. »
EUROPE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Jeudi dernier, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a effectué sa première visite en Tunisie. Cette visite fait suite à l’adoption d’un décret anti-immigration en début de semaine dernière par le gouvernement italien. Deux mesures de ce décret sont particulièrement notables : la restriction de la délivrance du permis de séjour et la réduction considérable de la durée maximale de la rétention administrative des clandestins.
Suite à l’adoption de ce décret, Matteo Salvini s’est rendu à Tunis où il a rencontré le président Tunisien Béji Caïd Essebsi. La discussion a porté sur la limitation de l’immigration clandestine en provenance de la Tunisie et sur le rapatriement des ressortissants tunisiens.
Rappelons que, selon le ministère italien de l’Intérieur, 4.487 Tunisiens sont arrivés clandestinement en Italie depuis le début de l’année. En termes d’arrivées de clandestins en Italie, la Tunisie est ainsi classée première en 2018, avant l’Érythrée.
La rencontre à Tunis entre les deux responsables politiques s’est déroulée en présence de plus de cent de chefs d’entreprise italiens. En ce sens, le président tunisien a reçu l’assurance que l’Italie soutiendrait financièrement et économiquement la Tunisie.
Toutefois, Matteo Salvini se heurte à ses opposants européens. En effet, la Commission européenne a d’ores et déjà jugé sa proposition de budget « hors des clous ». Il est probable que ce jugement résulte en partie du fait que Matteo Salvini a menacé de réduire la contribution de l’Italie au budget européen, si l’Union ne s’engage pas dans la même voie de régulation migratoire.
Pour toute une intelligentsia bien-pensante, il n’est qu’une opinion acceptable sur les attentats islamistes, et en particulier celui du Bataclan. Et cette doxa a été rapidement et définitivement érigée en dogme avec l’opuscule d’Antoine Leiris, qui a perdu sa femme au Bataclan : Vous n’aurez pas ma haine.
Leur article commence donc par là, par le dogme, histoire de montrer toute l’hétérodoxie de Patrick Jardin : « Il est l’anti-Antoine Leiris. » Et, à partir de là, la cause est entendue, l’enquête est close, le jugement est fixé, définitif dès la première phrase et peut donner son titre à l’article du Monde, cet Osservatore parisiano du dogme : « Après le Bataclan un père sur le chemin de la haine. » Ce père, c’est Patrick Jardin.
Ce père a emprunté un parcours différent, n’a pas immédiatement crié son pardon et son amour des assassins islamistes, ce père a voulu enquêter, démêler l’écheveau des causes et des responsabilités qui ont amené ces centaines de crimes, les ont rendus possibles en France. Ce père s’est mobilisé, avec d’autres victimes, pour que Médine ne chante pas au Bataclan. Et il a obtenu gain de cause, preuve qu’il y avait là une indécence et un irrespect sacrilèges qui auraient peut-être mérité une enquête du Monde, non ? Une chose est sûre : quand votre enfant est tombé, avec des dizaines d’autres, sous les coups d’une idéologie et d’individus animés par la haine, il y a des choses qui ne se font pas, des mots qui ne s’emploient pas. On ne met pas dans le même sac de la « haine » les barbares islamistes et les victimes. C’est indécent. Écœurant.
Mais qui sont-elles donc, ces deux journalistes, pour avoir la prétention d’assener une telle sentence ?
On est sidéré qu’elles ne soient même pas capables de reconnaître ce qu’il y a de résilient (pour employer les mots qu’aime d’ordinairement Le Monde, mais seulement quand la résilience va dans le sens attendu) dans les combats que mène Patrick Jardin : recherche de la vérité, enquête, écriture d’un livre, recherche de soutiens et d’engagement auprès de personnalités et de mouvements politiques. Faut-il leur rappeler, à nos deux journalistes péremptoires, que c’est cela, un chemin de deuil et de vie, aussi ? Et qu’elles n’ont le droit de porter aucun jugement ? Qu’elles se discréditent en réduisant la démarche de Patrick Jardin à ce seul affect ? Comme il est facile d’apposer le mot « haine » sur ce parcours… Comme c’est bien commode, car cela empêche aussi d’écouter ce qui, dans son discours, relève de la raison, du questionnement légitime, de l’analyse d’une situation historique qui dépasse son drame personnel. Et tout cela est à son honneur.
Ne peut-on pas leur suggérer, enfin, que ce qui est le plus suspect, dans de tels drames, c’est bien plutôt – tous les psychologues le savent bien – le pardon immédiat et précipité ?
On aurait aimé un peu plus de respect, de pudeur devant ce père qui, en perdant sa fille, a tout perdu. Il faut vraiment ne pas avoir eu, dans son entourage, des parents ayant subi de tels drames pour oser écrire ce qu’elles ont écrit. Ou être aveuglé par ses préjugés, son idéologie. Patrick Jardin est sur le chemin de la vérité et de la reconstruction. Le Monde sur celui de l’indécence et de la confusion.
Alger, 1957 ...
par Louis-Joseph Delanglade
Pendant la campagne présidentielle, de passage à Alger, M. Macron avait cru bon de condamner moralement la présence « coloniale » française en Algérie - condamnation évidemment inadmissible notamment au vu du contexte.
Un peu plus tard, dans une interview au Figaro, il avait rééquilibré son propos : « Nous devons réconcilier des mémoires fracturées : celle des harkis, celle des pieds-noirs, celle des Français d'origine algérienne, celle des binationaux . » Cette fois, il s’agissait de traiter sur un pied d’égalité, en leur accordant à toutes la même légitimité aux yeux de l’Etat, des « mémoires » dont le rapport à la France n’est pas le même : harkis et pieds-noirs ne sont ni des immigrés ni des binationaux ; la mémoire des premiers fait partie de la mémoire française, celle des seconds est une mémoire étrangère et la conception mémorielle égalitariste de M. Macron n’est pas satisfaisante.
Or, voici que ce dernier vient de commettre une double faute en reconnaissant la responsabilité de l’Etat français dans la disparition à Alger en I957 de Maurice Audin. La première faute est de faire passer pour une innocente victime celui qui, au nom de son engagement communiste, n’aura été qu’un porteur de valises pour le compte du F.L.N., organisation terroriste avant l’heure en guerre contre la France. La dixième division parachutiste commandée par le général Massu (photo avec De Gaulle) n’a fait que son devoir en gagnant la bataille d’Alger, mission dûment confiée par le pouvoir politique. Quand on sait les atrocités commises par les combattants du F.L.N., quand on veut bien comprendre que ces atrocités constituaient un mode de combat, on voit mal comment nos soldats auraient pu répondre efficacement, sauf à utiliser tous les moyens. Celui qu’il faut bien appeler un traître a sans doute été arrêté et interrogé pour obtenir des renseignements visant à éviter des dizaines d’attentats perpétrés contre des civils. M. Macron n’avait donc pas à demander pardon à Mme veuve Audin.
La seconde faute aura été le moment choisi, quelques jours seulement avant le 25 septembre, « journée nationale d’hommage au harkis » (photo). Il se trouve que, outre quelques décorations et quelques millions d’euros de mesures en leur faveur (le tout bien mérité, convenons-en), Mme Darrieusecq, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Armées, a annoncé pour décembre « une initiative mémorielle d’envergure […] une reconnaissance pleine et entière » de l’engagement puis du calvaire de ces soldats français en Algérie et en France même. Très bien. Mais comment ne pas penser que M. Macron, encore et toujours soucieux de « travailler sur l'apaisement des mémoires » semble vouloir ainsi faire l’équilibre entre un Audin complice des terroristes et tortionnaires du F.L.N. et ces soldats français trahis et abandonnés par certains de leurs chefs ? S’il y a eu faute de l’Etat voire de l’Armée, ce n’est pas pendant la bataille d’Alger, c’est plutôt lors du dénouement tragique de 1962.
M. Macron se souvient mal et mal à propos. A force de vouloir faire du « en même temps » une sorte de méthode opératoire, il participe à un nivellement mémoriel inacceptable.
Dans la Somme, un professeur de lycée gauchiste a, « dans le cadre de ce qu’on appelle un parcours de lecture », choisi Le Porteur de cartable, un roman d’un certain Akli Tadjer.
Dans ce livre honteux, l’auteur raconte « l’histoire à Paris de deux enfants, Omar, petite main pour les indépendantistes algérien [sic] et Raphaël, rapatrié d’Algérie ».
Porteur de cartable est une allusion à porteur de valises, comme on appelait ainsi les Français – souvent communistes – qui trahissaient leur patrie pour soutenir l’organisation sanguinaire et terroriste FLN…
Le Parisien a dévoilé quelques éléments d’un document confidentiel concernant les dépenses du Palais Bourbon qui dépassent largement le budget prévisionnel 2019. L’Assemblée nationale devra puiser dans ses réserves près de 47 millions d’euros l’an prochain – sur un total de 318 millions d’euros -, contre 28,4 millions d’euros prévus à la fin de l’année 2017.
Le document cité par Le Parisien souligne : «Les charges prévisionnelles de l’exercice 2019 sont supérieures à la dotation de l’État et aux recettes propres de l’Assemblée».
Les dépenses somptuaires s’accumulent sous l’ère Macron.
Acquis en 2016 pour 63 millions d’euros, l’Hôtel de Broglie à la suite du vote des députés en décembre 2017, sera aménagé en bureaux-couchettes et espaces de travail pour les élus et leurs collaborateurs.
Les retraites des députés – une des causes principales causes de la hausse des dépenses – atteignent les 67 millions d’euros pour l’année 2018 mais devraient augmenter de 11% l’an prochain. Un déficit aggravé que l’Assemblée nationale doit combler grâce à une subvention interne d’équilibre d’environ 40 millions d’euros.
La catégorie «Autres charges» augmente de près de 160%, passant de 16 à 60 millions d’euros, entre le budget initial 2018 et celui prévu l’an prochain. Ces autres charges sont notamment les frais postaux ou de taxi, le téléphone, ou encore l’équipement numérique des députés et de leurs collaborateurs (tablettes, ordinateurs et connexion Wi-Fi).
https://www.medias-presse.info/macronie-le-budget-de-lassemblee-nationale-explose/98607/
On apprend cela en lisant L’Incorrect :
Conseiller municipal d’opposition au maire à Saint-Leu-la-Forêt de 2001 à 2008, Sébastien Meurant a pris la municipalité en 2008, mettant ainsi fin à une gestion municipale de gauche longue de 30 ans. En 2014 il est réélu dès le premier tour. En 2017, il se présente aux élections sénatoriales comme candidat divers droite et est élu. Se trouvant en situation de cumul de mandats, il est obligé de quitter sa fonction de maire et de conseiller départemental.
Le sénateur LR Arnaud Bazin, qui dirigeait la liste LR officielle aux sénatoriales, s’est fendue d’une condamnation pathétique sur Facebook :
C’est une faute politique lourde, très préjudiciable à notre parti et à nos valeurs. Je la condamne absolument.
Comment peut-on se proclamer gaulliste et vouloir discuter avec l’anti de Gaulle ? Un sénateur véritablement LR ne devrait pas faire cela !
Cela démontre aussi son manque de sang-froid face aux défis que notre famille doit relever pour diriger de nouveau les affaires de la France. Nous y arriverons ! Et sans nous renier, sans brader nos valeurs, comme ont toujours su le faire Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, et comme Laurent Wauquiez s’y attelle, avec nous tous, aujourd’hui !
Comment Monsieur Meurant peut-il désormais vouloir représenter les LR du Val d’Oise, à la tête de notre fédération ou à la commission d’investiture ? Nos futurs candidats, aux municipales ou ailleurs, seront-ils obligés de faire alliance avec le RN de Le Pen pour avoir le soutien de Monsieur Meurant ?
La réponse est évidemment négative, et je demande aux instances de notre parti de sortir le carton rouge que la dérive idéologique et la confusion politique évidentes de Monsieur Meurant méritent.
Sébastien Meurant explique être
“resté sur l’ADN du RPR des années 1986-1988 : Etat fort, primat de la liberté, France puissance, création de richesse avant de la distribuer.”
“Un parti politique doit se structurer autour d’idées, et non pas être le syndicat des places. Or il n’y a plus, nulle part, de corpus idéologique identifié”. “Cela vaut pour le RN ex-FN avec ses zigzags sur l’économie ou sur la question européenne, mais cela vaut aussi pour LR, hésitant ou flou dans plusieurs domaines.” “Quand il n’y a plus de formation doctrinale des élus, il ne faut pas s’étonner qu’il ne reste plus que des ambitions de carrière”. “Le préalable à l’ouverture de discussions est la clarification des lignes politiques. Quand on est fort sur ses positions, on n’a rien à craindre de la confrontation des idées“.
Sortira-t-on des condamnations pathétiques pour entrer dans le débat d’idées ? Le sénateur explique dans l’Incorrect :
Evidemment qu’il faut se parler! Si on ne parle qu’avec ceux avec lesquels on sait d’avance qu’on va être d’accord, ça n’a aucun intérêt. Il faut s’asseoir, discuter, voir sur quoi on est d’accord et sur quoi on ne l’est pas. […]
Les idées n’appartiennent à personne et moi, ce qui m’intéresse, c’est le bien commun. Le bien commun est la seule chose qui compte. Or il faut abso- lument mettre dehors ceux qui sont actuellement au pouvoir et qui sont porteurs d’une idéologie mondialiste qui nie jusqu’à l’existence même de la France et de sa culture. Je n’oublie- rai jamais cette phrase d’Emmanuel Macron durant sa campagne : « Il n’y a pas une culture française. » Eh bien si ! Evidemment que si ! Quand je vois des mômes voilées à dix ans, ce n’est pas la France ! Le vrai clivage est là, et c’est à partir de cela qu’il nous faut voir, en mettant de côté les querelles de chapelles parfaitement dérisoires eu égard à l’enjeu, sur quels déno- minateurs communs nous pouvons nous entendre.
https://www.lesalonbeige.fr/un-senateur-lr-appelle-a-discuter-avec-le-rn/
Alors que sur le terrain, la guerre se termine et qu’il ne reste qu’Idleb à libérer des terroristes, les Occidentaux repartent en campagne. Ils viennent de présenter leurs revendications à l’envoyé spécial de l’Onu, Staffan de Mistura. Sans surprise, les États-Unis refusent le processus conduit par la Russie pour la seule raison qu’ils n’y ont pas participé, tandis que le Royaume-Uni et la France entendent imposer des institutions qui leur permettraient de contrôler le pays en sous-main.
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a reçu à Genève une délégation du Groupe d’Astana (Iran, Russie, Turquie), puis le 14 septembre, une autre du Petit Groupe (Arabie saoudite, Égypte, États-Unis, France, Jordanie et le Royaume-Uni).
Côté occidental, l’ambassadeur James Jeffrey et le colonel Joel Rayburn conduisaient la délégation US, tandis que l’ambassadeur et ancien directeur du Renseignement extérieur (DGSE 2012-16), François Sénémaud, présidait la délégation française.
Chaque délégation a remis aux Nations unies un document secret sur ses revendications, en vue de peser sur les négociations intra-syriennes en cours. Russia Today a fait fuiter le document occidental [1], comme Kommersant avait fait fuiter il y a deux semaines les directives internes de l’Onu [2].
Première remarque, le point 3 du document du Petit Groupe reprend la directive interne de l’Onu : « Il n’y aura pas d’assistance internationale à la reconstruction dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien en l’absence d’un processus politique crédible conduisant inéluctablement à la réforme constitutionnelle et aux élections supervisées par l’ONU, à la satisfaction des pays donateurs potentiels. » [3].
L’Allemagne, qui a participé à des réunions du Petit Groupe, ne semble pas avoir été représentée à celle-ci. La veille, son ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, s’était désolidarisé de ce point. Juste avant de rencontrer son homologue russe, Sergeï Lavrov, il avait tweeté que son pays était prêt à participer à la reconstruction « s’il existe une solution politique menant à des élections libres » [4] [5]. Pour le Petit Groupe et pour l’Onu, la reconstruction ne commencera pas tant que les pays donateurs potentiels n’auront pas atteint leurs objectifs de guerre, pour l’Allemagne, elle peut accompagner le processus de réconciliation politique.
Deuxième remarque : les différents interlocuteurs internationaux font référence à la résolution 2254 du 18 décembre 2015 [6]. Cependant, le Petit Groupe extrapole le sens du texte. Alors que la résolution du Conseil de sécurité pose que la rédaction de la Constitution est l’affaire des seuls Syriens entre eux, le Petit Groupe affirme qu’elle ne doit être rédigée que par un Comité placé sous les auspices et contrôlé par l’Onu.
Il s’agit évidemment de casser les décisions de Sotchi, c’est-à-dire à la fois de détruire ce qui a été fait dans les derniers mois et de s’opposer au rôle de la Russie dans la solution de la crise [7]. Les États-Unis veulent conserver leur statut de puissance indispensable, tandis que le Royaume-Uni et la France entendent poursuivre leur projet colonial.
Troisième remarque : le Petit Groupe n’entend pas seulement transférer la responsabilité de la rédaction de la Constitution de Sotchi à Genève, il a déjà son idée sur ce qu’elle doit être. Il s’agirait de reproduire le modèle que Washington a imposé à l’Iraq et qui y maintient une crise permanente pour le plus grand bénéfice des Occidentaux. Les pouvoirs du président seraient exclusivement protocolaires ; ceux du Premier Ministre seraient inexistants au niveau régional ; et ceux de l’armée devraient être limités.
Les puissances coloniales maintiennent leur pouvoir au Proche-Orient derrière des apparences de démocraties. Elles parviennent toujours à constituer des gouvernements non-représentatifs de leurs peuples. Depuis 1926 au Liban et depuis 2005 en Iraq, les institutions ont été conçues pour surtout empêcher que ces pays redeviennent des États-nations. Le Liban est divisé en communautés religieuses et l’Iraq en régions distinctes à prédominance d’une communauté religieuse. Israël, quant à lui, n’a pas plus de gouvernement représentatif, non pas à cause de sa Constitution —il n’en a pas—, mais de son système électoral.
Quatrième remarque : alors que la résolution 2254 édicte que les élections devront avoir lieu sous la supervision de l’Onu, le Petit Groupe considère que l’organe syrien chargé de l’organisation des élections devra travailler quotidiennement sous les ordres de l’Onu, notamment en ce qui concerne d’éventuelles plaintes pour fraude.
Ainsi, les Occidentaux se conservent la possibilité d’annuler des résultats qui ne correspondraient pas à leurs attentes : il suffira de faire déposer une plainte pour fraude et de la déclarer fondée. Le Peuple syrien aurait le droit de voter pourvu qu’il tombe dans le piège qui lui est tendu, et encore à la condition qu’il vote pour ceux que l’on a choisis pour lui.
En Europe, les citoyens cherchent leur souveraineté, en Syrie ils se battent pour leur indépendance.
[1] « Déclaration de principes du Petit Groupe pour la Syrie », Réseau Voltaire, 18 septembre 2018.
[2] « Paramètres et principes de l’assistance des Nations Unies en Syrie », par Jeffrey D. Feltman, Réseau Voltaire, 3 septembre 2018.
[3] “There will be no international reconstruction assistance in Syrian-governement-held areas absent a credible political process that leads unalterably to constitutional reform and UN-supervised elections, to the satisfaction of potential donor countries”.
[4] “Wenn es eine politische Lösung in #Syrien gibt, die zu freien Wahlen führt, sind wir bereit Verantwortung beim Wiederaufbau zu übernehmen”
[5] « L’Allemagne se positionne contre la directive Feltman », Réseau Voltaire, 14 septembre 2018.
[6] « Résolution 2254 (Plan de paix pour la Syrie) », Réseau Voltaire, 18 décembre 2015.
[7] « Consensus entre Syriens à Sotchi », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 février 2018.