Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 1248

  • I-Média n° 236 – Macron et les médias : la dictature en marche

     

    01:50 Vers une Macronationalisation de la presse ?

    Lors d’une rencontre « en off » avec quelques journalistes, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’un contrôle étatique de la presse. Orwellien.

    07:00 Zapping

    Alors que Macron raille ceux qui construisent des murs, Sonia Krimi défend la possibilité que les Frères Musulmans puissent accéder à des responsabilités politiques en Egypte. En attendant la France ?

    15:38 Médiapart : Une perquisition et des questions

    Après que Médiapart ait révélé des nouveaux enregistrements mettant en cause Benalla, Crase et Macron, le média dirigé par Edwy Plenel a été visé par une tentative de perquisition pour le moins étonnante.

    22:35 Tweets

    Les médias parisiens n’en finissent pas de pousser le mouvement politique de Glucksmann. Dernier élément à charge en date : les Inrocks ont effacé de leur Une le logo de la parka de luxe de l’homme politique de gauche.

    31:45 Bilal Hassani : idole médiatique malgré tout

    Le représentant de la France à l’Eurovision en 2019 a été accusé d’avoir rédigé des tweets contre Israël et en soutien à Dieudonné. Malgré tout, le youtubeur homosexuel d’origine marocaine continue à recevoir le soutien des médias.

  • Combattre la gabegie pour sauver les finances publiques [2e partie]

    gabegie-polemia-posokhow-588x330.jpg

    Par André Posokhow, consultant ♦ Réduire les dépenses publiques ? Une volonté affichée de tous les prétendants au pouvoir en France. Mais force est de constater que les belles paroles cèdent toujours la place à des actes bien différents. Pour Polémia, André Posokhow analyse les postes possibles d’économies substantielles. Un travail à diffuser largement, notamment auprès des décideurs politiques !

    Pour retrouver la première partie du travail d’André Posokhow, cliquez ici : Combattre la gabegie pour sauver les finances publiques [1re partie]

    5° Chômage et dépenses en faveur de l’emploi et du travail

    Les allocations-chômage

    Il ne s’agit pas de remettre en cause le principe de l’indemnisation du chômage, ni d’affamer des gens qui souffrent. En revanche, les causes principales des difficultés de l’UNEDIC se trouvent dans la situation économique mais surtout dans un régime français d’indemnisation particulièrement favorable.

    Concrétiser les recommandations du rapport de la Cour des Comptes de 2016 pourrait permettre des économies et des recettes supplémentaires d’environ 4,5Md€.

    Des solutions existent et sont à la mesure des enjeux en évitant la hausse des cotisations que réclament les syndicats.

    Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail

    Selon l’étude de la DARES de décembre 2016, les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail se sont élevées en 2012 à 105Md€, soit près de 5 % du PIB, dont :

    • Les dépenses ciblées en faveur du marché de l’emploi : 53 Md€ ;
    • Les dépenses générales en faveur de l’emploi : 51 Md€.

    Il faudrait ajouter les dépenses sociales à la lisière des politiques de l’emploi à hauteur de 16,2Md€ :

    • RSA hors RSA activité ;
    • Allocations aux adultes handicapés (AAH).

    Et pour quel résultat ? Il y a 6 millions d’inscrits à Pôle Emploi en France dans les catégories A, B, C, D, E soit un taux  de 21,2 %de la population active et non pas de seulement 10% comme c’est communément dit.

    6° L’assistanat

    Le RSA

    Le RSA socle coûtait 8,4M€ en 2013 et suscite critiques et demandes de suppression.

    Il est tout à fait indispensable que la société garantisse un revenu minimum pour vivre à ceux qui n’ont aucun revenu et qui ne sont pas responsables de leur malheureuse situation.

    Cependant, par nature, le système est malsain car, au lieu d’encourager la recherche d’emploi, il encourage l’assistanat, démoralise les bénéficiaires et s’inscrit dans la durée. Il existe des abus : en particulier aucun étranger ne devrait le percevoir.

    Les emplois aidés

    Les emplois aidés sont au cœur de la gabegie. Leur coût était estimé à 3,7Md€ par an à fin 2015 pour 550 000 emplois aidés.

    Leur inefficacité est reconnue. Selon une étude publiée en 2015 par l’Insee et basée sur les bénéficiaires en 2008 de contrats subventionnés par l’Etat, «  l’effet moyen d’un passage par un contrat du secteur non marchand est significativement négatif sur le taux d’accès à l’emploi non aidé à moyen terme ».

    7° Social

    Le surcoût de la gestion de la Sécurité sociale

    L’Ifrap a estimé, fin 2012, les coûts de gestion des organismes sociaux à environ 33Md€, ce qui serait bien supérieur à ce qui se pratique chez nos voisins.

    Cet Institut a estimé à 6Md€ le montant de l’économie que l’on pourrait réaliser en éliminant les surcoûts notamment :

    • La simplification du système en s’attaquant à la galaxie sociale composée de centaines de caisses et de milliers d’administrateurs ;
    • L’allégement de la réglementation sociale. En 2012 la présidente de la CNAF a expliqué qu’elle avait 18 000 règles de droit à appliquer ;

    La santé

    Les économies possibles sur la santé peuvent être évaluées sur la base des études et rapports de la Cour des Comptes et de l’Ifrap à environ 20Md€.

    Prestations sociales

    L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) s’est transformée parfois en assistance matérielle en tous genres : chèque jardinage, heures de coiffure payées, financement de pédicure.

    L’IGAS a dénoncé dans un rapport avec de sévères conclusions le fonctionnement de la Prestation de compensation du handicap (PCH) pour des raisons de manque de contrôle des conditions de ressources et du coût de gestion qui est exorbitant.

    6° Politique de la Ville

    Rappelons que des études ont estimé à 90 Mds€ le coût de la Politique de la Ville depuis 1989 et à plus de 40 Mds€ le coût du Plan National de Rénovation Urbaine sur la période 2003-3013. Le tout en faveur des centaines de Zones Urbaines Sensibles c’est-à-dire largement des immigrés ; et ce en pure perte, la Politique de la Ville pouvant être considérée comme un échec complet.

    Selon Xavier Raufer et la Tribune du 17/6/2014, l’intention des pouvoirs publics était d’investir 20Md€ de 2014 à 2024 au titre de cette Politique.

    Dans un accès inattendu de lucidité, Macron a rejeté les propositions délirantes de Borloo  qui a donné l’impression d’ignorer la situation des finances publiques de notre pays. Pourvu que ça dure !

    8° Etat

    Comparaisons

    Il a été calculé que, si la France se situait dans la moyenne de l’OCDE pour le secteur public (15,5% de la population active), 1 600 000 personnes ne devraient plus travailler dans la fonction publique. Ce qui correspondrait dans l’absolu une économie sur les seules rémunérations de 48 Md€.

    Certes un tel calcul comparatif apparaît délicat et contestable, les structures de la fonction publique étant très différentes d’un pays à l’autre. Il permet cependant de percevoir le fossé qui nous sépare d’autres pays qui ont procédé à des réformes indispensables dans ce domaine, comme la Grande-Bretagne qui a diminué ses effectifs de fonctionnaires de 500 000 personnes. Le Canada ou la Nouvelle-Zélande ont fait de même.

    Ce qui est dramatique c’est que, même dans cette situation, la France manque de juges, de forces de sécurité, de soldats, bref de ce qui est indispensable à l’exercice du régalien.

    Les coûts illégitimes

    Détailler les coûts illégitimes du secteur public serait très lourd mais nous avons une liste à la disposition de qui la souhaite. Donnons un seul exemple.
    Un rapport du Sénat de janvier 2016 sur le temps de travail a mis en évidence le coût des 35h dans le secteur public.

    « L’essentiel du coût de la réduction du temps de travail pour les finances publiques avait résulté de sa mise en œuvre dans la fonction publique, dès lors qu’elle avait impliqué plus de 50 000 créations d’emplois entre 2002 et 2005 dans les fonctions publiques d’État et hospitalière. À cet égard, il a estimé que, pour ces deux fonctions publiques, le coût en année pleine des créations d’emplois approchait 2,1 milliards d’euros en 2015soit un coût cumulé d’environ 21 milliards d’euros au cours de la période 2005-2015.
    Partant de ces données, qui mettent en évidence l’importance de la question du temps de travail dans le pilotage des finances publiques, Albéric de Montgolfier a envisagé les effets d’une hausse de la durée du travail dans la fonction publique, après avoir rappelé que celle-ci était, en moyenne, plus faible que dans le secteur privé et les administrations des autres pays de l’OCDE. Ainsi, il a fait apparaître qu’ un alignement du temps de travail effectif – soit aujourd’hui 1 594 heures par an en moyenne, selon une enquête récemment réalisée par la Cour des comptes à la demande de la commission des finances – sur la durée légale, de 1 607 heures, correspondrait à une économie de 570 millions d’euros par an pour l’ensemble des fonctions publiques .
    De même, une hausse de la durée de travail des fonctionnaires d’une heure permettrait une économie de 2 milliards d’euros pour l’ensemble des administrations.
    Enfin, si la durée légale de travail était portée à 37,5 heures par semaine, ce qui correspond à la durée habituelle hebdomadaire de travail déclarée par les salariés du secteur privé, l’économie réalisée s’élèverait à 5 milliards d’euros pour les trois fonctions publiques ».

    Les finances des collectivités locales

    Les dérives des finances communales sont inquiétantes et parfois scandaleuses. Là aussi leur liste, très longue, est consternante. René Dozière, ancien député PS, qui traquait la mauvaise dépense publique, a estimé les économies potentielles au titre du mille-feuille à environ 15Mds€.

    9° L’économie et les entreprises

    Les aides aux entreprises

    L’Etat reverserait un montant total d’aides (au travers d’un nombre de dispositifs estimé à 6 000) évalué à environ 110 Mds€ afin de compenser le coût du travail. C’est un système aberrant qui consiste à taxer les entreprises et à les rendre addictives aux subventions et aux aides. Selon un rapport remis au ministre du redressement productif du temps de Hollande, ces aides forment un maquis illisible pour les chefs d’entreprise. Pas moins de 15 000 agents des collectivités locales travaillent à distribuer ces aides.

    Le CICE  constitue un excellent exemple. Sous Hollande, on a érigé une usine à gaz qui profite largement aux grandes entreprises au lieu de baisser simplement les charges sociales comme le demandaient les patrons.

    Normes et complexité administrative

    En France le stock de normes est évalué à 400 000, parmi lesquelles 10 500 lois et 127 000 décrets répartis dans 62 codes différents. Le coût moyen de la charge administrative pour les entreprises (qui ne relève plus des finances publiques qu’indirectement) a été évalué par l’OCDE en Europe à 3% ou 4% du PIB soit 60Md€ pour notre pays.

    Un effort de simplification a été lancé du temps de Hollande et semble pouvoir être poursuivi sous Macron du moins dans les intentions.

    Mais, incohérence socialiste, le gouvernement a lancé l’invraisemblable usine à gaz du compte pénibilité. Le Figaro économie du 29/1/2016 indique que le « compte personnel de prévention de la pénibilité » introduit dans la réforme Touraine des retraites de 2014 pourrait coûter aux entreprises entre 6,3 et 12,5 Md€ à horizon 2060 lorsqu’il tournera à plein selon l’institut patronal Coe-Rexecode dans une étude récente. Il n’y a pas que la gabegie actuelle, il y a celle de l’avenir.

    Absentéisme

    Selon une étude de l’institut Sapiens en 2018, l’absentéisme coûterait 108Md€ chaque année à la France et surtout aux entreprises françaises ; d’où des manques de recettes pour les impôts et la Sécurité sociale.

    10° L’Union européenne

    La contribution nette de la France à l’Union européenne s’élève à un montant compris entre 4 et 9 Mds € selon les modes de calcul et les années.

    Ce qui parait déjà très désagréable est appelé à augmenter nettement à court terme pour deux raisons :

    • Le souhait de la Commission européenne d’augmenter son budget ;
    • Un Brexit probable.

    Conclusion

    Les données chiffrées présentées ci-dessus sont, à l’évidence, approximatives et discutables à perte de vue.

    Les gisements d’économies envisagés sont potentiels et dépendent évidemment des décisions politiques qui seraient prises par un président et un gouvernement dignes de ce nom. C’est particulièrement vrai dans le domaine de l’invasion migratoire et de l’énergie.

    Cependant, la somme des gisements d’économies potentiels, et non pas des économies elles-mêmes répétons-le, pourrait représenter un montant total abyssal de plus de 200 Md€.

    Il convient de souligner que certains postes de coûts n’ont été qu’effleurés ou non pris en compte : l’école, l’Etat, les élus, l’insécurité, le logement, le ferroviaire.

    Ne sont pas incluses dans ce total les économies à réaliser sur les normes et la complexité administrative car elles allégeront les finances des entreprises et non celles des pouvoirs public. Il fallait néanmoins les citer.

    Nonobstant ces observations, le montant total présenté ci-dessus permet d’appréhender la démesure de la gabegie des finances publiques françaises qui pourrait représenter 10 % du PIB au sein de laquelle un pouvoir, libéral ou non, mais souverain et déterminé à faire prévaloir l’intérêt national et la prééminence du régalien, pourrait trouver les ressources nécessaires pour retrouver les marges de manœuvre qui manquent tant à la France aujourd’hui.

    André Posokhow 02/02/2019

    Crédit photo : Domaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/combattre-la-gabegie-pour-sauver-les-finances-publiques-2e-partie/

  • Malgré les Gilets Jaunes, Macron poursuit ses objectifs

    macron-strategie-tension-588x330.jpg

    Par André Posokhow, consultant ♦ Macron – que l’on croit affaibli par l’actualité tapageuse des gilets jaunes, du grand débat et de Benalla – poursuit, et même accélère, sa politique de bradage et de destruction de la France dans la plus grande discrétion : Pacte de Marrakech, facilitation de l’éolien, or de la banque de France, traité d’Aix la Chapelle…

    L’oligarchie mondiale et Macron dans l’urgence

    Depuis bientôt trois mois, l’actualité politique apparaît phagocytée par la crise des gilets jaunes. S’y ajoutent les controverses sur la mascarade du grand débat.
    Macron nous est décrit comme dépassé, affaibli physiquement, moralement et surtout politiquement, pratiquement en perdition. La question que beaucoup posent est de savoir s’il terminera son mandat ou non.

    Il existe une autre réalité. Tout d’abord, il n’a pas encore perdu la guerre qu’il mène contre le peuple français, ni son affrontement contre les révoltés de la France profonde. Il y est aidé par ses patrons de l’oligarchie mondialiste. Cette dernière et Macron lui-même, savent que, face aux avancées des peuples et des nations, il ne faut pas perdre de temps pour atteindre d’une manière irréversible leurs objectifs.

    Aussi, depuis plusieurs semaines, des décisions graves et qui engagent grandement notre avenir ont été prises d’une manière furtive, sans considération de ce que pourrait vouloir le peuple français s’il était consulté.

    Des décisions graves et qui engagent notre avenir

    Les pactes sur les migrations et les réfugiés

    La décision la plus connue est la signature en décembre du pacte de Marrakech auquel il faut ajouter son petit frère : le pacte sur les réfugiés, sans débat national, ni interrogation du Parlement comme cela a été le cas dans d’autres pays.

    Renverser les obstacles à l’invasion éolienne

    Le décret du 29 novembre 2018, dit Lecornu, met en œuvre des mesures destinées à renverser les obstacles à l’implantation de parcs éoliens qui détruisent nos paysages et le sol de la patrie. La mesure la plus emblématique confie aux cours administratives d’appel la compétence, en premier et dernier ressort, de traiter des litiges sur les décisions relatives aux parcs éoliens. Cela revient à supprimer un niveau de juridiction. Ces décisions avaient  été annoncées en janvier 2018. Mais c’est pendant la crise sociale de cet automne que ce décret est paru.

    L’or de la banque de France

    En octobre, la Banque de France a annoncé un partenariat avec J.P. Morgan pour permettre d’opérer des services de transactions sur l’or. Pourquoi cette banque alors que l’on sait que les Américains essayent de collecter le plus d’or possible dans le monde ? Certains annoncent la mainmise US sur nos 2 500 tonnes d’or. C’est à confirmer mais, en tout cas, cette affaire de caractère complexe est traitée dans la plus grande opacité.

    Le traité d’Aix la Chapelle

    Le 22 janvier a été signé le traité d’Aix la Chapelle. Son texte, connu depuis peu de temps, n’a pas fait l’objet des annonces indispensables ni d’un débat dans notre pays. Il met une fois pour toutes une France affaiblie au bout de quarante années de gouvernance par des ganaches, en situation de subordination et demain de servitude à l’égard d’une Allemagne surpuissante économiquement et ce, sur les trois points vitaux que nous retenons.

    • La politique étrangère, la défense, la sécurité intérieure et extérieure, domaines dans lesquels l’Allemagne et la France occupée se consulteront et agiront conjointement c’est-à-dire qu’elles collaboreront dans le cadre d’un conseil franco-allemand de la Défense et de la Sécurité. Terminées à terme l’indépendance et la souveraineté déjà bien entamées de notre pays dans ces domaines régaliens !
    • L’admission de l’Allemagne en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU devient une « priorité de la diplomatie franco-allemande ». Cela veut dire que notre pays offrira gratuitement au titre de ce que Macron pense être sa plus grande gloire, son siège gagné de haute lutte par Charles de Gaulle en 1945 ;
    • Enfin les gouvernements dotent les territoires transfrontaliers et les euros districts (?) de compétences, de ressources et de procédures appropriées pour réaliser des projets transfrontaliers. C’est à terme, étant donné le poids financier germanique, le risque du détachement économique puis politique de l’Alsace-Lorraine chère au cœur des Français au profit d’une République fédérale d’Allemagne héritière des Reich.

    Il s’agit d’abandons et de trahisons qui rappellent le traité de Troyes en 1420. A côté de Macron qui méprise et exècre la France et les Français, Pierre Laval fait figure de patriote intègre. Il eut une triste fin.

    André Posokhow 02/02/2019

    https://www.polemia.com/malgre-les-gilets-jaunes-macron-poursuit-ses-objectifs/

  • Le panachage : l’arme pour résister à la mainmise absolue des partis sur la vie politique

    Le panachage : l’arme pour résister à la mainmise absolue des partis sur la vie politique

    Extraits de l’article d’Antoine Vouillazère dans Minute :

    […] Jusqu’en 2013, on pouvait panacher, lors des élections municipales, dans les communes de moins de 3 500 habitants. Depuis la réforme de 2013, où les parlementaires urbains ont dû découvrir cette singularité, on ne peut plus panacher que dans les communes de moins de 1 000 habitants. Les députés et les sénateurs ayant planché sur cette réforme en ont finalement compris l’enjeu : il était encore trop de communes françaises – des communes peuplées de « Gaulois réfractaires », comme on ne le disait pas encore – qui disposaient de l’arme pour résister à la mainmise absolue des partis sur la vie politique […]

    Le panachage, tel qu’il subsiste donc dans les communes de moins de 1 000 habitants, consiste, d’une part, à pouvoir rayer des noms sur une liste de candidats – celui du voisin qui vous enfume avec son barbecue mais aussi, plus sérieusement, celui qui est défavorablement connu de la population mais qu’on essaye de faire passer en force sur la liste –, et, d’autre part, à pouvoir glisser plusieurs bulletins dans l’enveloppe, tout aussi biffés l’un que l’autre. Un seul impératif : que vous n’ayez pas voté pour plus de personnes qu’il n’y a de sièges à pourvoir.

    C’est compliqué ? A expliquer, un peu, mais concrètement, c’est très simple. Supposons la liste A, de droite, et la liste B, de gauche, dans une commune où il y a quinze sièges d’élus à pourvoir. Vous prenez le bulletin de la liste A et vous rayez sept noms ; vous prenez le bulletin de la liste B et vous rayez huit noms ; vous mettez les deux bulletins dans l’enveloppe, vous la glissez dans l’urne, et le tour est joué. Vous pouvez même rayer beaucoup plus de noms et n’en garder qu’un, deux ou trois si ça vous chante. […] Pour le dépouillement, évidemment, c’est un peu plus long et pour le comptage un peu plus encore, puisqu’il faut totaliser le nombre de voix obtenu par chacun des candidats et non compter par liste. […]

    Pourquoi vanter les mérites du panachage, ce phénomène en voie d’extinction ? Parce qu’il est le seul qui permettrait d’en finir avec la main-mise quasi-totale des partis politiques sur la vie politique française. Et européenne. Car prenons maintenant l’exemple des européennes de mai prochain, qui en sont la caricature. Organisées au scrutin de liste nationale, elles ne vont offrir aux électeurs que le choix de voter pour une liste, qui doit comporter autant de noms que de sièges à pourvoir (79 pour la France), liste évidemment composée de manière à ce que ceux que le président du parti veut voir élus – ses fidèles, ses copains, ceux envers lesquels il se sent redevable – soient placés en position dite éligible, c’est-à-dire dans les premières places, alors que l’électeur, lui, aimerait bien voter pour le 74e de la liste, mais n’a nulle envie d’envoyer siéger le 5e de liste dont il sait qu’il n’a aucune compétence et que, en prime, il ne le représentera pas, n’ayant pas ses idées. […]

    En instaurant le panachage, les électeurs de droite, qui voudraient voter – en l’état actuel des candidatures connues ou probables – pour François-Xavier Bellamy, la tête de liste LR, pour Nicolas Bay, Hervé Juvin et Jean-Paul Garraud qui figurent sur la liste du Rassemblement national et Jérôme Rivière qui devrait y figurer, ainsi que pour Jean-Frédéric Poisson, président du PCD, et Bruno North, président du CNIP, qui devraient être sur la liste de Nicolas Dupont-Aignan, pourraient le faire.

    De même qu’ils pourraient, sur ces mêmes trois listes, rayer les noms de ceux dont ils ne veulent pas, et que nous laisserons à chacun le plaisir d’identifier, comme ce Jean-Philippe Tanguy que Dupont-Aignan, dont il se présente comme le « lieutenant » (sic), veut faire député au Parlement européen, alors qu’il n’a de cesse de relayer les revendications des LGBT et de s’en prendre à La Manif pour tous. […]

    Avec le panachage, l’électeur purement contestataire pourra voter pour des candidats du RN et de La France insoumise si ça lui chante. L’électeur de droite, lui, à qui l’on ne cesse de dire que l’union des droites ne se fera que par la base, ce qui est exact, mais à qui on ne dit jamais comment elle pourrait se concrétiser – et pour cause !, puisque même aux élections municipales, ce sont les partis qui accordent les investitures –, disposerait ainsi du moyen de ne voter que pour les candidats se réclamant réellement de la droite, quelle que soit la liste sur laquelle ils figurent.

    Avec deux conséquences : la première est que choisis pour ce qu’ils sont, et non pas élus sur un éventuel malentendu, ils échapperaient de facto, sitôt élus, par la légitimité qu’ils auraient acquise, aux diktats du parti qui les avait présentés sur sa liste – et s’ils se sont présentés en « candidats libres », la question ne se pose même pas ; la seconde est qu’on ne voit pas ce qui les empêcherait, alors, de contracter alliance et de réaliser, enfin, l’union des droites ! […]

    https://www.lesalonbeige.fr/le-panachage-larme-pour-resister-a-la-mainmise-absolue-des-partis-sur-la-vie-politique/

  • France-Italie : c’est la guerre ?

    Le_Palais_Farnèse_à_Rome_5974705410-845x475.jpg

    Rien ne va plus entre la France et l’Italie, ou tout du moins entre les deux gouvernements et, plus précisément encore, entre Emmanuel Macron et le duo Salvini-Di Maio. La France (fait rare) vient de rappeler son ambassadeur pour consultation. Ce n’est pas encore la guerre mais, dans l’échelle des mesures diplomatiques, en cas de litige entre deux pays, ce n’est pas rien. Ce n’est pas rien, d’autant que nous avons affaire à deux pays frontaliers, deux pays fondateurs et membres de l’Union européenne, deux pays membres de l’OTAN.

    Qui a fait l’œuf, qui a fait la poule – ou le coq – dans cette brouille macro-romaine ? Difficile à dire mais les faits sont là. Et Emmanuel Macron – pour une fois ! – n’est peut-être pas le seul responsable. Nous ne remonterons pas à la guerre des Gaules mais, plus modestement, à celle que Nicolas Sarkozy fit en Libye en 2011 avec le coup de pouce qu’elle apporta à l’accélération du chaos migratoire dans le monde méditerranéen. Phénomène que l’Italie, malgré elle, dut subir, de par sa géographie, en première ligne, des années durant et seule. En septembre dernier, le ministre de la Défense italien Elisabetta Trenta (du Mouvement 5 étoiles) avait, du reste, pointé cette responsabilité française en déclarant : « Il est indéniable qu’aujourd’hui ce pays [la Libye] se retrouve dans cette situation parce que quelqu’un, en 2011, a privilégié ses intérêts. » Allusion on ne peut plus claire.

    Et puis, évidemment, il y a eu ces échanges d’amabilités, de part et d’autre des Alpes, depuis que les « populistes » sont arrivés au pouvoir en Italie. Au cœur de cette brouille, la question migratoire. Le 21 juin dernier, depuis Quimper, Macron se lançait dans une « envolée de bois vert » qui désignait, entre autres, clairement, Salvini : « Vous les voyez monter, comme une lèpre, un peu partout en Europe, dans des pays où nous pensions que c’était impossible de les voir réapparaître. Et les amis voisins, ils disent le pire, et nous nous habituons ! » Salvini, qui n’a pas fait ses classes dans la diplomatie ou chez une dentellière, répondait, quelques jours après : « Si l’arrogance française pense transformer l’Italie en camp de réfugiés pour toute l’Europe, peut-être en versant quelques euros en pourboire, elle se fourvoie complètement. » Il ajoutait : « Nous sommes peut-être des populistes lépreux, mais moi, les leçons, je les prends de qui ouvre ses ports. Accueillez les milliers de migrants et après on en reparlera. » Et l’on pourrait citer encore bien d’autres échanges d’amabilités, au sabre ou à fleuret moucheté.

    La question migratoire est évidemment au cœur de cette chamaillerie entre cousins latins. Mais, plus largement, ne doit-on pas y voir deux conceptions de l’Europe qui s’affrontent ? D’un côté, une vaste plate-forme d’échanges financiers et commerciaux, reliée au grand tout et n’importe quoi mondial, où les hommes sont finalement des consommateurs-producteurs interchangeables ? Ou bien une civilisation qui trouve ses racines à Rome et Athènes, constituée d’une mosaïque de nations millénaires ? Salvini ne lit peut-être pas Paul Valéry dans le texte comme Macron, mais il a sans doute l’intuition que les civilisations sont mortelles.

    En tout cas, le rappel de notre ambassadeur à Rome est une manière, pour Emmanuel Macron, de mettre en scène, de se mettre en scène, à quatre mois des élections européennes, dans ce combat de titans qu’il souhaite voir s’engager en Europe contre les populistes et où il serait le héros du camp du bien. Visiblement, les prises de position pro-gilets jaunes, tant de Salvini que de Di Maio, ont agacé Paris qui ne digère pas cette ingérence. Il est vrai qu’Emmanuel Macron s’y connaît en ce domaine. Ne déclarait-il pas, en janvier dernier, que l’Italie « mérite des dirigeants à la hauteur » ? À l’heure où sont écrites ces lignes, Salvini et Di Maio se disent prêts à rencontrer Macron. Tragédie ou comédie que tout cela ? « Comediante ! » « Tragediente ! » disait le pape Pie VII de Napoléon. Que disent nos deux Italiens de notre Président ?

    Georges Michel

    http://www.bvoltaire.fr/france-italie-cest-la-guerre/

  • [vidéo] Interdit d’interdire : «Dérive autoritaire» du gouvernement ou pas ?

    interdit-interdire-1-600x327.jpg

    Dans cette nouvelle émission, Frédéric Taddeï reçoit Guillaume Bigot, chef d’entreprise, Juan Branco, avocat, Stéphane Rozès, enseignant et Yves Lefebvre, secrétaire général UNITÉ SGP Police FO.

    Les invités évoquent la dérive autoritaire du gouvernement face notamment au mouvement des Gilets jaunes.

  • Grand débat : la mascarade de trop aux frais du contribuable

    affiche-grand-debat.png

    Jacques Guillemain Riposte laïque cliquez ici
    Voilà 15 jours qu’on nous bassine avec le Grand débat, arme fatale de Macron pour torpiller le mouvement des Gilets jaunes, en simulant un quelconque intérêt pour leur détresse et en feignant de les associer aux choix politiques de l’Élysée.
    15 jours que les larbins de la macronie, médias en tête, se gargarisent avec les 300 000 inscrits sur la plateforme internet dédiée, en nous vantant l’enthousiasme des Français pour cette mascarade.
    Ils se foutent vraiment du monde !
    300 000 personnes sur internet, qui s’ajoutent aux réunions physiques locales, c’est une goutte d’eau sur les 45,7 millions d’électeurs inscrits, appelés à voter le 26 mai prochain pour sanctionner la politique de Bruxelles et celle de son valet Macron, qui ne jure que par plus d’Europe.
    300 000 inscrits, c’est 0,65% des 45,7 millions d’électeurs inscrits et c’est 0,58% des 51,5 millions d’adultes français que compte le pays !
    Moins de 1% des Français s’intéressent au débat et on nous vend ce fiasco monumental comme le plus grand succès de démocratie participative  de tous les temps ! Du pur Macron pour rouler l’opinion dans la farine.
    Macron joue la montre et tente des “coups” pour remonter la pente.
    Il ne sait rien résoudre sans l’Europe.
    L’immigration ? Une fatalité qu’on ne peut surmonter seul ! Donc hors sujet !
    La fiscalité ? Il faut une harmonisation européenne.
    Pas question de fermer les frontières, de revenir sur le droit du sol, de limiter le regroupement familial, de réserver le social aux seuls Français, de supprimer la double nationalité.
    C’est Bruxelles qui décidera de notre avenir et certainement pas les Gilets jaunes !
    À nouveau distancé par le RN dans les sondages sur les européennes, Macron tente tout ce qui peut lui permettre d’arriver en tête le 26 mai. cliquez ici
    Il a d’abord misé sur la diabolisation des GJ, les accusant avec ses sbires de porter une chemise brune sous leur gilet jaune et de renouer avec les années 30 ! Tellement grotesque que le coup a foiré.
    Il a ensuite encouragé Tapie à favoriser une liste Gilets jaunes pour affaiblir le score de Marine, puisqu’une majorité de Gilets jaunes agitent des drapeaux français, chantent la Marseillaise et votent RN. Mais là aussi le coup est en train de foirer lamentablement.
    Dernier atout sorti de sa manche : c’est BHL qui part en croisade dans 21 villes d’Europe, pour agiter le spectre d’un retour du fascisme ! À bas Marine, le Hitler en jupons !
    La peur de Macron de voir le RN confirmé dans sa place de 1er parti de France à la proportionnelle l’empêche de dormir. 
    Il faut donc hurler au fascisme en diabolisant les populistes, ces salauds de patriotes qui ont la prétention de défendre leur identité et l’avenir de leurs enfants. 
    C’est une obsession. Être battu par les populistes qu’il exècre : un cauchemar.
    Peu importe que la France disparaisse sous le tsunami migratoire, pourvu que le RN soit battu à chaque élection !
    De toutes façons, c’est en avril que les masques vont tomber et que Macron sera bien obligé de reconnaître que la France est ruinée et que les Gilets jaunes n’auront pas un centime supplémentaire pour remplir les assiettes.
    Fiscalité, transition écologique, organisation de l’État et services publics, démocratie et citoyenneté, ce n’est pas ça qui arrondit les fins de mois.
    Social, salaires, immigration qui plombe le pouvoir d’achat, tout cela est survolé.
    En avril, ce sera la grande désillusion, car le seul domaine où il est possible de faire des dizaines de milliards d’économies, à savoir l’immigration, est interdit de débat.
    Les médias ont beau pratiquer une scandaleuse omerta sur un sujet existentiel qui menace l’avenir du pays, rien n’empêchera la vérité d’exploser à la tête de Macron.
    D’ici 2022, tout va s’aggraver.
  • La Cour des comptes épingle le gouvernement – Journal du jeudi 7 févier 2019

     

    La Cour des comptes épingle le gouvernement

    Alors que La République En Marche se voulait championne de l’équilibre budgétaire, le rapport annuel de la Cour des comptes fait état de l’insuffisance du gouvernement en la matière. Pire, l’exécutif pourrait voir le déficit dépasser les 3 % maximum exigés par Bruxelles.

    Social : Macron, l’échec face à la pauvreté

    Objectif 0 SDF ! Emmanuel Macron s’était engagé à enrayer la misère… près de deux ans après son élection, son bilan en la matière est bien fade… la tendance semble d’ailleurs être à la décentralisation de l’aide au plus démunis.

    Eric Zemmour invité de Racines d’Avenir

    Mardi, Erik Tegnér, ancien candidat pour la présidence des Jeunes LR et président de Racines d’avenir recevait Eric Zemmour pour un dîner-débat. L’occasion de revenir sur l’avenir de la droite à quelques mois des élections européennes.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/la-cour-des-comptes-epingle-le-gouvernement-journal-du-jeudi-7-fevier-2019

     
     
  • Emmanuel Macron dans les cités : « Nous sommes un pays qui a toujours été fait de migrations ! »

    immigration-845x475-600x337.jpg

    Il y a deux Emmanuel Macron. Celui qui théorise la « verticalité du pouvoir », évoquée durant sa campagne présidentielle, à l’occasion d’un entretien accordé au 1, revue dirigée par Éric Fottorino, ancien du Monde, où il remet à l’honneur la place laissée vide par la décapitation de Louis XVI.

    Et puis il y a l’autre Emmanuel Macron, celui qui se rend, le 4 février 2019, à Évry, parler aux maires de banlieue. Et qui, devant des édiles soumis aux problèmes qu’on sait, affirme : « Nous sommes dans un monde de migrations. Je ne crois pas du tout aux gens qui font des murs, ça ne marche pas ! » Ça, on le saura peut-être une fois qu’on aura laissé sa chance au concept. Il faut toujours laisser du temps au temps.

    Ensuite : « Aujourd’hui, ça bouscule notre société, le phénomène migratoire ! » Vraiment ? Puis : « Nous sommes un pays qui a toujours été fait de migrations. On a toujours eu entre 10 % et 12 % de personnes issues de l’immigration. Et à chaque fois, il y a eu les mêmes peurs. Les peurs qu’on a aujourd’hui avec les Subsahariens sont les mêmes qu’on avait à l’égard des Italiens ou des Polonais, il y a un demi-siècle, avec des violences absolument terribles et qu’on a progressivement réussi à intégrer. » Pour les Polonais et les Italiens, c’est manifestement chose faite. Pour les autres, les « Subsahariens », cela paraît être un peu moins bien parti, non ? Sans compter sur le fait que les mangeurs de risotto ne seront pas forcément ravis d’être amalgamés aux amateurs de kebab.

    En l’intervalle, d’autres prétendent que cette immigration serait un bienfait économique. Certes. Mais si tel était le cas, pourquoi ne pas davantage ouvrir les vannes ? Si ça rapporte, pourquoi se priver ? Encore qu’à propos de gros sous, le grand absent de la récente tournée présidentielle puisse évidemment demeurer Jean-François Borloo.

    En 2018, ce dernier présentait à Emmanuel Macron un énième grand plan pour les « banlieues ». Le gouffre, coûtant comme toujours « un pognon de dingue », fut sèchement recalé par l’Élysée. Mais il s’agissait peut-être encore du Macron première manière, le jupitérien vertical, auquel Borloo avait répliqué : « Mon sentiment, c’est qu’on est en train de remplacer le vieux monde des solidarités par le jeune monde des abandons de ceux qui ont besoin de la solidarité. »

    Ce disant, Borloo ne parlerait-il pas le Macron dans le texte, tel ces gens du « vieux monde », persistant à estimer que chaque problème de société peut se résoudre par de seules subventions ? Tout en voulant nous faire croire que l’insécurité civilisationnelle puisse tout aussi être soluble dans de simples lignes budgétaires, juste histoire d’être à la hauteur de cette « bonne gouvernance » si chère d’un Alain Minc assurant, naguère, qu’Emmanuel Macron demeurait un « pur produit du système », « système » qu’il entendait combattre par ailleurs ?

    Ainsi, il y a des choses que l’argent ne saurait acheter, quoi qu’en pense un Jean-Louis Borloo, même si tombé en disgrâce. On l’a constaté, de manière conjoncturelle, lors des émeutes des cités. On le constate plus encore, de façon structurelle, dans cette autre France, habitée par d’autres oubliés du système.

    Le premier Emmanuel Macron, qui voulait redonner le lustre nécessaire à sa fonction, a pu faire croire qu’il était apte à relever un tel défi. Le second, qui n’en finit plus de dégringoler de son piédestal, paraît autrement moins bien armé en ces temps de crise.

    Devant un « nouveau monde » à bout de souffle, « l’ancien monde » aurait-il encore de l’avenir ? On ne saurait raisonnablement écarter une telle hypothèse, tant ce même système, connu pour bien se défendre et mal gouverner, s’agite de plus en plus et en tous sens, ces temps derniers. Tel un canard sans tête ?

    Nicolas Gauthier

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/213525/emmanuel-macron-dans-les-cites-nous-sommes-un-pays-qui-a-toujours-ete-fait-de-migrations/

  • Combattre la gabegie pour sauver les finances publiques [1re partie]

    gabegie-polemia-posokhow-588x330.jpg

    Par André Posokhow, consultant ♦ Réduire les dépenses publiques ? Une volonté affichée de tous les prétendants au pouvoir en France. Mais force est de constater que les belles paroles cèdent toujours la place à des actes bien différents. Pour Polémia, André Posokhow analyse les postes possibles d’économies substantielles. Un travail à diffuser largement, notamment auprès des décideurs politiques !

    Au souvenir de ses promesses électorales, l’inaction de Macron pour réduire les dépenses publiques a déçu beaucoup de nos concitoyens. Selon le rapporteur général LREM de la commission des finances : Joël Giraud, la dépense publique aura augmenté à son mi-mandat (fin 2019) de 51 Md€ contre 31,7 Md€ sous Hollande qui y était pourtant allé fort (Faits et Documents)

    Entre les libéraux hostiles à toute dépense publique autre que le régalien, et encore, et les adeptes du tout Etat, la plupart de gauche, pour qui toute réforme budgétaire constitue une atteinte au modèle social de la France le débat est faussé et surtout bloqué.

    Pourtant entre les deux positions il existe à notre avis, mais surtout de ce qui ressort notamment des travaux de la Cour des Comptes de l’IFRAP et de Contribuables associés un chemin intermédiaire et difficilement réfutable qui est celui de la lutte contre la gabegie qui plombe nos finances publiques.

    Il semble salutaire, en pleine crise politique due à la montée de ces dépenses publiques et de la sur taxation des Français, de présenter à nouveauun inventaire, d’ailleurs forcément incomplet, non pas des économies précises à réaliser sur cette gabegie, mais des gisements potentiels d’économies. Il s’agit de montrer que leur ampleur pourrait permettre de baisser les prélèvements obligatoires, démarche nécessaire pour dégager des marges de manœuvre, inexistantes aujourd’hui, et retrouver de la compétitivité sans procéder à une dévaluation interne comme l’ont fait les Allemands avec les réformes Schroeder et sans opprimer les Français.

    Trois observations :

    • Nos travaux ont eu lieu en 2016/17 et certains chiffres sont peut-être anciens ;
    • Dix-huit mois de Macron sont passés et le panorama de nos dépenses publiques ne peut qu’en avoir été affecté ;
    • Enfin, la gabegie n’affecte pas que les dépenses publiques mais aussi le modèle économique et les finances des entreprises.

    1° L’invasion migratoire

    Les études visant le poids de l’immigration sur les finances publiques aboutissent à des chiffres considérables. Retenons, par prudence, le chiffre intermédiaire de Gérard Pince (Les Français ruinés par l’immigration, livre qui date de 2013) de 65Md€ chaque année pour les seuls allogènes des pays tiers c’est-à-dire ne relevant pas de l’UE.

    Même si ce chiffre ne correspond pas globalement à des économies possibles et immédiates des coupures sensibles pourraient être faites rapidement sur des postes particulièrement scandaleux : l’Aide Médicale d’Etat, l’immigration clandestine et illégale, les allocations familiales ressort de la mutation démographique, pauvreté et exclusion.

    Dans son petit livre tout à fait remarquable, G.Pince avait proposé trois mesures : l’arrêt de l’immigration en provenance des pays tiers, la suppression des prestations sociales versées aux étrangers de ces pays et le rapatriement de leurs chômeurs. Ce sont des mesures raisonnables en soi mais que la lâcheté ou plutôt la complicité de nos gouvernants excluent pour l’instant. La réduction du déficit budgétaire qu’il avait calculée était d’environ 40Md€.

    A cela s’ajoute le problème des MNA (mineurs non accompagnés) qui était marginal en 2013. Aujourd’hui avec bientôt 50 000 MNA, au coût individuel pour la France de 50 000€, le coût global pourrait s’élever à au moins 2,5Md€.

    Enfin n’oublions pas le coût de l’émigration définitive chaque année de 85 000 Français, jeunes et diplômés pour la plupart, estimé par Jean-Paul Gourevitch à environ 10Md€.

    2° Les fraudes

    La fraude sociale

    Le rapport de D. Tian, député des Bouches du Rhône, avait évalué en 2011 l’ensemble de la fraude sociale à 20 Md€ dont 15 Md€ pour le travail illégal, c’est-à-dire la fraude aux cotisations. En 2014, la Cour des Comptes a estimé celle-ci à 25Md€ soit 10Md€ de plus.

    Le juge Charles Prats, spécialiste de la délinquance financière a retenu en 2014 le chiffre de de la Cour des comptes pour la fraude aux cotisations, soit 25Mds€ et, concernant la fraude aux prestations, un montant compris entre 30 et 35Md€.

    C. Prats est intervenu récemment dans les médias pour affirmer une fois de plus, que 1,8 millions numéros de sécurité sociale seraient attribués avec de faux documents d’origine à 80% algérienne, marocaine, congolaise et malienne. Cette arnaque coûterait 14Md€ par an et peut-être plus. Soulignons qu’il existe bien d’autres types de fraudes aux prestations comme celle sur les retraites versées à l’étranger.

    Au final le montant total annuel de la fraude sociale aux cotisations comme aux prestations peut être évaluée entre 40 et 60Mds€ soit entre 1,5% et 2,5% du PIB. Il faut souligner la part importante prise par l’immigration dans ce pillage.

    La fraude fiscale

    La fraude fiscale a été estimée par le Syndicat National Unifié des Impôts (SNUI) à une fourchette annuelle comprise entre 60 et 80Mds€.C’est ce montant qu’a repris en 2013 le rapport à l’Assemblée nationale des parlementaires N.Dupont-Aignan et A.Bocquet.

    Selon Bruxelles la fraude à la TVA se monterait pour la France à 32 Md€ dont environ 10Md€ pour les carrousels de TVA (sans qu’il soit très clair s’il faut inclure ce montant de fraude dans le montant de fraude fiscale cité ci-dessus.)

    A un moment où la taxe carbone connait à nouveau une faveur, rappelons qu’en 2008-2009, elle fut à l’origine d’une fraude européenne qui a été estimée entre 5 et 10Md€. Il est probable que les mêmes causes produiront les mêmes dérives.

    Fraude et laxisme à la RATP

    Selon un dossier de Contribuables associés de 2013, la fraude à la RATP est un des secrets les mieux gardés de la République En partant de la comparaison du nombre de voyageurs transportés et des recettes, la RATP connait un manque à gagner annuel de 2,5 Mds€ soit 54% des recettes. Cette différence ne provient pas seulement de la fraude puisque les collectivités territoriales financent tout ou partie du voyage de certains usagers. Mais à ce chiffre purement comptable il faudrait ajouter le coût humain des agressions physiques et verbales, les arrêts de travail, les frais d’hospitalisation, les dégradations de matériel, etc…

    L’économie informelle

    Selon les publications en 2002 de J.P. Gourevitch, le spécialiste français de l’économie informelle, et en faisant court, celle-ci représentait en France un chiffre d’affaires annuel d’un peu moins de 20% du PIB soit à peu près 400Md€. Evidemment cette économie ne secrète ni TVA, ni impôts et taxes, ni cotisations sociales. Une partie de cette carence se recoupe d’ailleurs avec les fraudes citées ci-dessus.

    L’économie informelle, bien que peu évoquée sur la place publique est étroitement liée à l’immigration extra-européenne. Elle représente quelque chose de gigantesque qui menace à terme, l’existence même des activités économiques légales de nos pays.

    3° La transition énergétique

    En 2015 le gouvernement a fait voter la loi sur la transition énergétique destinée à promouvoir les énergies renouvelables et en particulier le développement de l’éolien industriel. Sans rentrer dans les détails de cette loi funeste, nous nous acheminons vers un parc national de 24 000 éoliennes industrielles et la fermeture de nombreux sites nucléaires.

    Tout cela a un coût exorbitant dont les montants qui sont cités sont incohérents, différents selon les auteurs et changeants d’une année sur l’autre.

    • Selon les estimations en 2018 de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), de 2018 à 2022, en 5 ans, le total des charges cumulées de soutien aux énergies renouvelables électriques, en hausse annuelle constante, représentera 30Md€.
    • Selon le rapport de la Cour des Comptes de mai 2018, de 2000 à 2015, l’Etat a pris des engagements irréfléchis. Les seuls engagements pris jusqu’à la fin 2017 engendreront, entre le début de 2018 et l’échéance des contrats, la plus tardive intervenant en 2046, une charge financière cumulée de 121Md€ pour la France.
    • On peut estimer que l’érection des 16 000 nouvelles éoliennes annoncées par Macron représenteront un investissement sur plusieurs années compris entre 40 et 50Md€ qui, achetées à l’étranger, détruiront encore plus le solde de notre commerce extérieur.
    • J.L. Butre insiste sur le fait que d’ici 2030 il faudra investir environ 40Md€ dans le renforcement des réseaux de transport de l’électricité
    • Selon Kergorlay supprimer la moitié des tranches nucléaires représenterait un coût de 200 Md€ alors que l’on pourrait prolonger la vie des centrales jusqu’à 60 ou 80 ans en utilisant l’option de « grand carénage » des 58 tranches nucléaires à raison de 1Md€ la tranche.

    Cette pseudo transition énergétique inspirée par l’idéologie de la décroissance et de la destruction de notre système énergétique qui est classé comme l’un des tout premiers du monde, notamment par le fait qu’il dégage peu de CO2, constitue une pure aberration alors que nous avons sous les yeux l’exemple calamiteux de l’Energiewende de l’Allemagne. Pour le sujet qui nous préoccupe cette politique absurde et néfaste coûte et coûtera des sommes écrasantes à la France et aux Français alors que les finances de la nation sont en perdition. Elle est l’une des causes de la révolte des gilets jaunes.

    4° Subventions diverses

    Les subventions à la presse

    Selon Wikipedia, le montant total des aides s’est élevé en 2010 à 1,8Md€ et à 2Md€ selon Benjamin Dorfmann, dans Ils ont acheté la presse.

    Ces subventions doivent être réduites à un minimum pour trois raisons :

    • Elles assujettissent la presse au pouvoir (Cf. l’affaire Valeurs actuelles et Minute) ;
    • Elles sont assimilables à des versements d’argent public à des milliardaires propriétaires de médias ;
    • En Allemagne, Royaume uni, et Suisse la presse ne bénéficie pas d’aide directe.

    Les subventions aux associations

    L’Etat et les Collectivités locales ont accordé en 2012 des subventions à des dizaines de milliers d’associations pour un montant d’environ 42Mds€ qui représente la moitié de leur budget si l’on en croit une chercheuse du CNRS : Viviane Tchernonog et Contribuables associés.

    7% des associations reçoivent 70% des subventions L’exemple type bien connu est SOS Racisme qui a sollicité 900 000€ des pouvoirs publics en 2014 alors que le montant des adhésions plafonne à moins de 20 000€.

    Une recherche systématique des économies possibles pourrait déboucher sur un montant d’économies intéressant. Pour cela il faudrait réaliser un très gros travail d’étude du document budgétaire appelé « le jaune des associations »qui compte 3 volumes et 1300 pages.

    Syndicats

    Selon le rapport Perruchot de 2011 qui n’a jamais été publié officiellement, les syndicats dont les cotisations représentent une faible part de leur budget, sont financés annuellement à hauteur de 4Mds€/an par les entreprises publiques et par des subventions publiques. 17 000 fonctionnaires sont détachés pour le compte des organisations syndicales.

    Fin de la 1re partie.

    André Posokhow 28/01/2019

    Source : Correspondance Polémia

    Crédit photoDomaine public, via PixaBay

    https://www.polemia.com/combattre-gabegie-sauver-finances-publiques-1/