magouille et compagnie - Page 1304
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Acte 6 : Des milliers de Gilets Jaunes dans les rues de Paris !
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Muriel Pénicaud préfère les “réfugiés” aux Gilets Jaunes
Tout le monde a encore en tête la façon sèche et intraitable avec laquelle Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a abordé dès novembre les revendications des Gilets Jaunes.
Mais Muriel Pénicaud sait se montrer généreuse quand elle le veut. Surtout avec les immigrés et autres “réfugiés”. Encore une politicienne qui incarne le préférence étrangère.
Le 1er octobre 2018, Muriel Pénicaud, annonçait un appel à projets à hauteur de 15 millions d’euros pour aider à l’insertion des “réfugiés” et notamment à leur trouver un emploi. Les chômeurs français apprécieront.Présenté comme un volet du Plan Investissement Compétence, il s’agissait d’un nouvel appel à projets pour l’intégration professionnelle des bénéficiaires d’une protection internationale et des demandeurs d’asile de plus de 6 mois, à la recherche d’un emploi ou d’une formation professionnelle.
Le ministre du Travail appelait les structures d’insertion et de formation des réfugiés en France à candidater pour bénéficier d’aides financières, à hauteur d’une enveloppe globale de 15 millions d’euros.
https://www.medias-presse.info/muriel-penicaud-prefere-les-refugies-aux-gilets-jaunes/102744/
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Gilets Jaunes : Contre l’avis du parquet, le juge autorise Eric Drouet (figure du mouvement) à continuer à séjourner à Paris, donc à y manifester. Jugement le 5 juin 2019. (MàJ)
23/12/18
Contre l’avis du parquet, le juge autorise Eric Drouet à continuer de séjourner à Paris, donc manifester, droit que selon son avocat il continuera à exercer. Il reste mis en examen et sera jugé le 5 juin 2019.
– BFM TV, 18h0022/12/18
Laetitia Dewalle (Gilet Jaune) : «Eric Drouet a été interpellé violemment, une 15aine de gendarmes lui ont sauté dessus, j’étais à 50cm. Il s’est retrouvé au sol, a pris des coups et été gazé à bout portant. Une pétition est en ligne pour le libérer.»
– RT France, 15h10L’une des figures des « gilets jaunes » a été placée en garde à vue. Samedi 22 décembre en début d’après-midi, Eric Drouet, a été interpellé à Paris en marge d’une manifestation du mouvement, rue Vignon, dans le 8e arrondissement. Son arrestation a eu lieu vers 14h15.
Selon une source judiciaire, il est retenu pour trois raisons : organisation illicite d’une manifestation sur la voie publique, port d’arme prohibé, et participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations. Samedi matin, c’est notamment lui qui avait appelé les manifestants à se rendre à Montmartre, alors qu’un rassemblement des « gilets jaunes » était initialement attendu du côté de Versailles.
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Quand les lecteurs du Monde s'attaquent à ces "salauds de pauvres"...
Aristide Leucate
« Salauds de pauvres ! » Ainsi Marcel Aymé (et, plus tard, Claude Autant-Lara, dans son film éponyme) faisait s’exclamer Grandgil dans La Traversée de Paris à l’adresse d’une poignée de bougres apeurés, certes pas bien riches, mais petits-bourgeois d’esprit et de tempérament, « ceux qui, bêtement, confondent le bonheur avec la standing, rêvent de consommer toujours plus, préfèrent la quantité à la qualité, ne se posent pas de questions au sujet de la finalité de leurs actes, participent à la destruction de l’univers (sous l’alibi menteur de “progrès”) ou pensent “Après nous, le déluge” » (Freddy Buache, Claude Autant-Lara, Éditions L’Âge d’Homme, Paris-Lausanne-1982).
Mais à quels pauvres s’adressaient ces internautes anonymes, tous lecteurs du Monde, qui, de Facebook en Twitter, se sont répandus en verbiages fielleux suintant la haine de classe, suite à un reportage (15 décembre) sur le quotidien difficile d’un cariste de 26 ans, de son épouse au foyer et de ses quatre enfants, ayant rejoint les gilets jaunes sur le rond-point à côté de chez eux ?
Ici, on passerait très vite de La Traversée de Paris à Uranus, autre œuvre de Marcel Aymé décrivant les turpitudes humaines dans cet entre-deux sordide de la Libération, entre collaboration passive et fausse résistance, ce goguenot qu’à travers toute l’Europe l’on a pudiquement appelé « l’épuration ».
Nos pauvres internautes n’y sont pas allés de main morte. L’hommerie la plus crasse, aurait dit Montaigne.
On se demanderait presque si ce déferlement imbécile n’aurait pas été téléguidé d’un certain château où se terre un certain Emmanuel Can’t exhortant ses godillots « marcheurs » à cracher le portrait type des gilets jaunes, caricaturés en Deschiens : « Parmi les commentateurs figurent également des partisans d’Emmanuel Macron. L’un d’eux affirme ainsi que “rien ne démontre que la politique menée par [le Président] et son gouvernement leur ait enlevé un centime de pouvoir d’achat” », s’émeut notre plumitive…
Un autre d’y aller encore de ses doctes considérations boutiquières sur l’air bien connu du pauvre qui picole avec son pognon fraîchement gagné : « Désolé, mais je n’arrive pas à comprendre », écrit l’un d’eux. « Revenu total : 2.700 euros. Loyer + électricité : moins de 600 euros. Ça fait donc plus de 2.100 euros pour faire vivre 2 adultes + 4 jeunes enfants. Moi aussi je regarde les prix et il n’est pas compréhensible d’être à découvert dès le 15 du mois. »
Pour ces donneuses, au double sens de moralisateur et de délateur, qui connaissent aussi bien les ressorts historiques et sociologiques des luttes sociales que nous autres la physique quantique, la cause est entendue : « Cette révolte [des gilets jaunes] est définitivement celle des assistés. »
Pauvre c… ! aurait assené le regretté Gainsbourg. Décidément, il semblerait que le monde soit divisé en trois catégories : les gavés attaliens (ou oligarchie BHélienne), les cocus contents impatients d’aller transhumer dans les alpages l’hiver avant d’exhiber leur couenne l’été, et les prolos (chômeurs, artisans, petits patrons, femmes seules, familles isolées, retraités indigents…) se désespérant de voir la France de leurs grands-parents se désagréger entre leurs doigts.
Sociologie, certes sommaire, mais pas moins que celle des imMondes lecteurs susvisés…
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Gilets jaunes et immigration : le mea culpa de Christophe Barbier…
Ce qu’il y a de bien, avec les non-dits, c’est qu’on finit toujours par les dire. En prenant son temps et en y mettant les pincettes, toutefois, tel Christophe Barbier, le 19 décembre dernier sur BFM TV, à propos de cet autre non-dit voulant que l’immigration ne soit pas pour rien dans les revendications plus ou moins avouées des gilets jaunes.
Notre fin limier, auquel rien ne saurait échapper, rend donc son verdict : « Elle est où, la France de l’immigration sur les ronds-points ? Il y a quelque chose de blanc et de rural, dans tout cela… »Extraordinaire ! Si Christophe Barbier ne l’avait pas vu, on n’en aurait jamais rien su. Que ferait-on sans lui ? C’est vrai qu’on aurait dû s’en douter, que la France de Johnny ne bloquait pas le pays, depuis un mois, au seul nom de la célébrissime « ouverture à l’autre ».(*)
À l’en croire, il y avait néanmoins des indices : ce camion empli d’immigrés clandestins, par exemple, bloqué dans la Somme par ces mêmes gilets jaunes, dont la cargaison fut illico remise aux forces de l’ordre, provoquant ainsi la fureur des ligues de vertu antiracistes. Sans négliger la concomitance du pacte de Marrakech, dont le moins qu’on puisse prétendre est qu’il n’a pas soulevé l’enthousiasme de la France périphérique.
Mais Christophe Barbier n’est pas homme à se défiler devant les enjeux : « Le moment est venu de parler de la question migratoire ! Il faut laisser sortir le jet de vapeur pour dire “vous voyez, les mauvaises idées que vous trimbalez, on va en parler sur le fond”. » Monsieur est décidément trop bon. Attention, on ne va tout de même pas, non plus, débattre de n’importe quoi avec n’importe qui ; il y a des limites démocratiques à la décence humaniste. Et l’homme-tronc d’assurer : « Chaque parti doit se mettre au clair idéologiquement et, surtout, politiquement. » S’il reconnaît au parti de Marine Le Pen une certaine « cohérence » en la matière, il reproche à la droite et à la gauche de louvoyer, de la fermeté en trompe-l’œil affichée d’un Charles Pasqua à « l’identité heureuse » d’un Alain Juppé ; du « touchepotisme » d’un Harlem Désir à une autre fermeté de façade, celle de Manuel Valls. Nul doute que tous ces gens tiendront compte de ces conseils avisés.
Non content de se montrer fin observateur de la chose publique, Christophe Barbier est, de plus, pédagogue dans l’âme, sachant qu’avant même d’entamer un débat, autant le clore tout de suite. D’où cette sentence définitive : « Sans les immigrés, notre pays s’effondre ! » Nous y voilà. Ainsi, mes confrères journalistes et myself en personne se sont longtemps posé la question de savoir pourquoi les ventes de L’Express s’étaient effondrées sous le règne de Christophe Ier. Parce qu’il s’agit d’une buse de calibre olympique ? Parce qu’il peine souvent à aligner, en un seul article, moins de trois clichés gros comme des barges de débarquement, tout en transpirant à correctement s’exprimer dans sa langue pourtant natale, le français ?
Pas du tout, et nous n’y étions pas. Si L’Express s’est vautré comme un flan, c’est seulement parce que les journalistes issus de la diversité étaient cruellement absents de sa rédaction et, plus encore, de sa direction. D’ailleurs, et ce, histoire de rattraper cette terrible boulette, que ne fait-il pas le grand ménage chez BFM TV, son nouvel employeur, en cédant la place à des représentants des minorités visibles ? Soit, pour lui, l’occasion rêvée de démontrer que les médias sont susceptibles de laver blanc plus blanc que blanc. On attend.
(*) « Pour se faire mettre, il est vrai qu’on n’a pas encore trouvé mieux », me glisse un gilet jaune de mes proches amis. Excusez la trivialité du propos, mais il s’agit d’un ancien militaire. Il lui sera donc beaucoup pardonné.
http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-et-immigration-le-mea-culpa-de-christophe-barbier/
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Et les millions d’euros de subventions aux syndicats, qu’en pensent les Gilets Jaunes ?
Encore une promesse de Macron non tenue ! Souvenez-vous, le président de la république avait promis de réformer le financement des syndicats. Il devait instaurer le “chèque syndical” permettant “à chaque salarié d’apporter au syndicat de son choix des ressources financées par l’employeur”.
Au lieu de cela, ce sont encore et toujours de plantureuses subventions de l’Etat (et donc de tous les contribuables) qui sont versées aux syndicats. Et ce alors que le taux français de syndicalisation est de 8,79% dans le secteur national et associatif et de 19,8% dans le secteur non marchand comme dans le secteur public.
L’« Association de gestion du fonds paritaire national » créée en 2014 pour « financer leurs missions de dialogue social » fait savoir qu’elle a distribué en 2017 la bagatelle de 123,2 millions d’euros(122,8 millions d’euros en 2016).
Citons la répartition parmi les plus grands bénéficiaires :
. CGT : 18,9 millions d’euros
. CFDT : 18,6 millions d’euros
. FO : 14,9 millions d’euros
. CFE-CGC : 12,6 millions d’euros
. CFTC : 12,6 millions d’euros
. Unsa : 3 millions d’euros
. Solidaires : 2,6 millions d’euros
Et pour les autres partenaires sociaux :
. Medef : 12,3 millions d’euros
. CPME : 6,3 millions d’euros
. U2P (artisans, professions libérales) : 2,3 millions d’euros.
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Pour sortir de la crise de légitimité : donner la parole au peuple
Pour le sixième samedi, les gilets jaunes ont manifesté. Le pouvoir insiste sur la baisse du nombre des manifestants et sur leur radicalisation. Or, ce qui est remarquable, au contraire, c’est la permanence du phénomène malgré les mesures gouvernementales, la lassitude bien compréhensible des participants et l’approche de la trêve des confiseurs. Quant aux violences, elles demeurent marginales et limitées à des incidents de fin de journée montés en épingle.
Pourquoi un mouvement qui n’a réuni au maximum que quelques centaines de milliers de personnes dispersées sur l’ensemble du territoire et qui n’en mobilise plus que quelques milliers à Paris est-il parvenu à bouleverser la vie d’un grand pays comme la France ? D’abord, parce qu’il est représentatif d’un beaucoup plus grand nombre de Français qui le soutiennent ou éprouvent de la sympathie à son égard. Ensuite, parce qu’en face, c’est la légitimité du pouvoir qui est en cause. Le Président a raté l’incarnation de la fonction. Quoi qu’il fasse, désormais, quoi qu’il dise, ses gestes et ses paroles paraîtront faux. À l’exception d’un ou de deux, ses ministres ne font pas le poids. Leurs maladresses à répétition accroissent le doute. Quant à l’Assemblée, elle semble une anomalie sortie de nulle part, composée d’une majorité écrasante d’inconnus élus par hasard. Le pouvoir ne peut sortir de cette crise de légitimité qu’en donnant la parole au peuple. C’est ainsi que Georges Pompidou avait mis fin au chaos de 1968.
Certes, des élections européennes auront lieu au mois de mai prochain. Mais elles ne changeront rien au pouvoir institutionnel dans notre pays. L’oligarchie élyséenne songe même à faciliter l’existence d’une liste de « gilets jaunes » afin de réduire le résultat du Rassemblement national. C’est doublement absurde, parce que les gilets jaunes ne sont pas un mouvement politique animé par une doctrine mais un rassemblement protestataire composite. Qu’irait-il faire à Bruxelles, quand c’est Paris qu’il vise, et le microcosme arrogant qui y règne ? Même affaibli, le Rassemblement national sera, à court terme, l’opposition principale, avec pour corollaire d’être isolé, et donc battu au second tour par l’addition des autres, à la présidentielle comme aux législatives. On mesure, ici, l’impasse française qui exclut de la vie politique un quart des électeurs et donne le pouvoir à des gens qui sont désignés par défaut. C’est de ce piège démocratique qu’il faut sortir et le « grand débat national » n’est évidemment pas à la mesure du problème. Il va être conduit par une opportuniste passée du sarkozysme au centrisme « écolo » et recyclée, comme de juste, présidente de la Commission nationale du débat public, l’un de ces fromages de la République appelés « autorités administratives indépendantes » qui permettent d’employer les politiciens en fin de mandat et les énarques en quête de pantoufles. Il fera appel à des Français tirés au sort dont on imagine le poids qu’ils auront face aux « spécialistes ».
Ce débat portera sur quatre questions : transition écologique, fiscalité, organisation de l’État, démocratie-citoyenneté. La priorité donnée une nouvelle fois à l’alibi fiscal de l’écologie et l’élimination idéologique d’une cinquième question sur l’immigration soulignent, que la démocratie est verrouillée en France par les tabous et les obsessions de la caste contre laquelle, précisément, le pays se révolte. La consultation conduira-t-elle à une modification constitutionnelle et, donc, à un référendum introduisant, par exemple, le principe du « référendum d’initiative citoyenne » ? Ce serait un minimum, mais contre lequel l’oligarchie va se mobiliser avant et après le vote. Le RIC est une voie d’apaisement de la démocratie, s’il devient régulier en dehors de l’urgence. Le référendum qui l’instaurerait serait d’une nature bien différente : il pourrait comprendre plusieurs questions et conduire à un plébiscite pour ou contre le gouvernement. Est-ce le bon moyen de sortir de l’impasse ?
Il serait beaucoup plus légitime et efficace de poser directement la question de confiance au peuple, soit après une démission du Président – mais il ne faut pas rêver -, soit après la dissolution d’une Assemblée dont on voit bien qu’elle n’est plus représentative. Il restera alors aux oppositions à trouver la voie de l’union d’alternance. Des personnalités comme Nicolas Dupont-Aignan ou Jean-Frédéric Poisson, l’un venant des rangs gaullistes, l’autre du centrisme démocrate-chrétien, me paraissent de nature à jouer les traits d’union.
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Un Gilet Jaune répond à Griveaux : «Je suis un putschiste moi ? Raciste ? C’est pas ce vieux tweet d’un politique que je connais même pas qui va venir nous gâcher le mouvement.»
Jérôme Rodriguez (Gilet Jaune) répond à Benjamin Griveaux qui a qualifié dans un tweet les manifestants de “lâches, racistes, antisémites et putschistes” : «Ca me désole de voir des hommes politiques qui se permettent de traiter les Français comme ça. Ça veut dire quoi ? Que je suis un putschiste moi ? Je suis un raciste ? M. Griveaux, je défends mes droits. (…) Ça suffit ce genre de petite phrase, car si moi je me permettais de l’insulter comme moi je me sens insulté par son tweet, on vient me chercher chez moi en garde à vue ! (…) À un moment donné, il faut peut-être que ces gens-là mesurent un peu leurs paroles parce qu’aujourd’hui, on a besoin qu’à défaut d’avoir des tweets comme ça, des politiques s’excusent pour le mal qu’ils ont fait aux Français ! (…) Avec un tweet comme ça, il croit qu’il va arranger les choses ce monsieur ? Il croit que les choses vont s’améliorer ? À un moment donné, il ne faut pas s’étonner que les gens s’énervent, et l’énervement mène à la violence – que je ne cautionne pas – (…) C’est pas ce vieux tweet d’un politique que je ne sais même pas qui il est qui va venir nous gâcher le mouvement. Ça commence à bien faire. (…) Il faut peut-être respecter un peu les Français, parce que si vous voulez qu’on vous respecte vous, politiques, donnez-nous le respect.»
– CNEWS, 22 décembre 2018, 20h37Jérôme Rodriguez (Gilet Jaune) conteste les chiffres de mobilisation de l’Acte VI communiqués par le Ministère de l’Intérieur : «Je vous le dis, le mouvement ne s’essouffle pas. (…) Il faut arrêter de se moquer du monde. (…) Je vous invite à regarder les live.»
– 20h37 -
Le Maroc de nouveau frappé par le terrorisme islamique
On a d’abord cru à un acte criminel : on sait aujourd’hui qu’il s’agit d’une attaque terroriste. Deux jeunes randonneuses scandinaves, l’une norvégienne, l’autre danoise, ont été retrouvées, le 17 décembre, dans la région d’Imlil, près de Marrakech, tuées à l’arme blanche. La diffusion de deux vidéos sur les réseaux sociaux a rapidement orienté la police vers la piste islamique. Quatre suspects ont été arrêtés.
Une vidéo d’allégeance à l’État islamique, authentifiée par le procureur de Rabat, met en scène quatre personnes, dont trois des suspects. Ils affirment avoir répondu à l’appel de l’« émir des croyants, Abou Bakr Al-Baghdadi », chef de l’État islamique, « en soutien à nos frères de par le monde, et particulièrement nos frères de Hajin [ville détruite] par l’aviation croisée ». L’autre, horrible, montre l’exécution de l’une des jeunes femmes, égorgée vivante.
Le Maroc, qui fut un pourvoyeur de djihadistes en Syrie et en Irak, a déjà connu des attentats islamiques sanglants, comme à Casablanca, en 2003 (33 morts) ou à Marrakech, en 2011 (17 morts). Les services de sécurité ont fait une priorité de la lutte contre le terrorisme. Ce double assassinat est « un coup dans le dos du Maroc et des Marocains », a déclaré le Premier ministre. C’est aussi un coup dur pour le secteur du tourisme, une source importante de revenus (11,35 millions de visiteurs en 2017).
Cette tragédie montre de nouveau, s’il en était besoin, que l’État islamique, malgré ses défaites en Irak et en Syrie, est loin d’être vaincu – sans compter le retrait annoncé des troupes américaines, qui risque fort d’aggraver la situation. Il n’est pas besoin d’une armée ni d’une organisation structurée pour commettre des crimes barbares. Tous les combattants djihadistes sont unis par leur conception de l’islam, et l’on peut craindre que, dispersés ou non, leur combat ne perdure avec ses méthodes barbares : ils imposent la terreur, non seulement aux infidèles, en commençant par les chrétiens, mais aussi aux musulmans qu’ils jugent trop tièdes.
L’Europe est, bien sûr, visée, sur son territoire et dans les pays étrangers, notamment en Afrique. Il ne s’agit pas d’assimiler tous les immigrés à des terroristes, mais il est temps que tous les pays européens s’inquiètent de la protection effective de leurs frontières. Quand on voit avec quelle légèreté le gouvernement français a signé le pacte de Marrakech sur les migrations, sans même consulter le Parlement, arguant qu’il n’est pas « contraignant », on est en droit de se poser des questions sur ses intentions ou sur son irresponsabilité.
La force des groupes terroristes qui se réclament de l’islam repose d’abord sur la faiblesse de la plupart des États européens. Au nom de l’égalité des religions, ils ne veulent pas reconnaître que, plus que d’autres, la religion musulmane peut dériver vers le fanatisme. Au nom de l’État de droit, ils refusent de modifier les lois pour mieux protéger leurs peuples des agissements d’individus réputés dangereux. Au nom du multiculturalisme, ils considèrent comme une richesse l’apport des autres cultures, fussent-elles conquérantes.
Le terrorisme, lié à l’islam, n’a pas d’excuse, mais ceux qui ne font pas tout pour l’empêcher de prospérer ne sont pas dénués de responsabilité.
http://www.bvoltaire.fr/le-maroc-de-nouveau-frappe-par-le-terrorisme-islamique/
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Fraude à la Sécurité sociale : 14 milliards par an
Une nouvelle fois, le lièvre est levé : selon les derniers chiffres, le total des arnaques à la Sécurité sociale atteindrait 14 milliards d’euros par an et concernerait 1,8 million de numéros de Sécurité sociale attribués sur la base de faux documents. C’est ce que vient d’affirmer Charles Prats, magistrat spécialiste de la fraude ayant travaillé au ministère des Finances sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Depuis fin 2011, la fraude a été découverte et la supercherie identifiée et signalée. Pour empêcher cette fraude, une loi a été votée. En vain. Le décret d’application n’a jamais été appliqué. Conséquence : un grand nombre de « pros » de l’escroquerie continuent de percevoir indûment les prestations de Sécurité sociale et d’allocations familiales.
Comment ça marche ? La combine est simple : cartes Vitale – volées ? – dans un premier temps falsifiées (parfois de simples photocopies suffisent) puis passant de main en main permettent aux fraudeurs de percevoir un joli pactole tous les mois. Certains se font même enregistrer en créant plusieurs numéros de Sécurité sociale sous plusieurs identités. Le tout sans contrôle efficace de l’organisme concerné. D’où une situation surréaliste et une gabegie sans nom. Pour preuve, depuis 2012, seuls 550 dossiers frauduleux sur 1,8 million ont été traités. Pendant ce temps, les vrais assurés remplissent, eux, la cagnotte et voient leurs remboursements de soins et de médicaments fondre comme neige au soleil. Pour Marine Le Pen, le scandale est énorme : « 1,8 million de numéros de Sécurité sociale, c’est un chiffre colossal ! […] Un pillage frauduleux dont le gouvernement est complice ! »
A qui profite le crime ? Sans aucun doute plus subtils qu’un Gilles Le Gendre et profitant du laxisme ambiant, la plupart des profiteurs, aidés en cela par des réseaux que l’on peut qualifier de mafieux et qui connaissent la clé pour entrer dans le système de protection sociale, sont issus de l’immigration-invasion : chaque année, 400 000 personnes nées à l’étranger intégreraient la Sécurité sociale ! Des profiteurs, nés à l’étranger et aux familles souvent… très nombreuses, qui connaissent souvent mieux que le simple Gaulois toutes les ficelles d’obtention d’aides et de remboursements.
A l’heure où les Gilets jaunes manifestent dans les rues et sur les ronds-points contre la pression fiscale, à l’heure où les retraités voient leurs pensions amputées, Charles Prats estime que « si on coupe ce robinet, c’est de l’argent économisé immédiatement » qui rentrerait dans les caisses (vides) de l’Etat.
Réagissant à ces chiffres, la sénatrice Nathalie Goulet, membre du groupe Union centriste et secrétaire à la commission des Finances, a indiqué qu’elle venait de faire voter un amendement demandant au gouvernement de rendre un rapport dans les six mois sur cette situation bien connue de tous.
Pierre Malpouge
Article paru dans Présent daté du 21 décembre 2018