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magouille et compagnie - Page 1547

  • ALSTOM/SIEMENS : LA GESTION CALAMITEUSE D’EMMANUEL MACRON AU BANC DES ACCUSÉS

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    La gestion calamiteuse du dossier Alstom risque de hanter l’exécutif pour longtemps. Et si, en mai dernier, le candidat Macron avait eu beau jeu de balayer les allégations de Marine Le Pen lors du débat de l’entre-deux-tours, les faits égrainés par l’actualité économique depuis lors n’ont eu de cesse de donner raison à cette dernière.

    En novembre 2014, Emmanuel Macron refusait de s’opposer, par le décret n° 2014-479, à la fusion entre General Electric et la branche énergie d’Alstom. Alstom Transport devait, de son côté, rejoindre l’Allemand Siemens.

    Or, non seulement les fonds tirés de la vente de la branche énergie n’ont finalement jamais été pleinement réinvestis dans « l’Airbus du rail », mais, le 26 septembre 2017, l’État renoncera à faire valoir l’option d’achat de 20 % d’actions d’Alstom, se privant d’un bénéfice potentiel de 350 millions d’euros à partir de septembre 2018. L’heureux bénéficiaire de cette décision n’est autre que le groupe Bouygues, par ailleurs attributaire du chantier controversé du « Pentagone français ». 

    Alors que l’association Anticor a déposé, le 30 janvier, une plainte pour négligence, il est déjà patent que le dépeçage de ce fleuron français n’aura eu que des retombées systématiquement négatives pour la France en matière économique et industrielle.

    S’y ajoute, d’ailleurs, la casse sociale puisque, bien loin des promesses faites en 2015 de création de 1.000 emplois pour 2018, les salariés passés sous le pavillon de l’Américain General Electric, qui a depuis jugé son opération « très décevante », vivent désormais sous l’épée de Damoclès constante d’un vaste plan social. Ceux placés sous la houlette de Siemens pourraient, d’ailleurs, connaître le même sort, puisque l’Allemand s’est également engagé dans un plan de restructuration.

    Les incantations d’Emmanuel Macron sur les « emplois de demain », qui se veulent un pied de nez au protectionnisme industriel de Donald Trump, n’y changeront rien, car si ces fameux nouveaux emplois et leurs promesses de lendemains qui chantent pour nos régions sinistrées se font toujours attendre, la perte de vitesse de l’industrie française ces vingt dernières années est, elle, une réalité tangible.

    Alstom hier, Ascometal aujourd’hui : avec chacune de nos entreprises, c’est un pan de notre savoir-faire et de notre souveraineté industrielle qui s’effondre, puisque ce sont les Américains, les Allemands ou bien les Indiens qui maîtriseront dorénavant les technologies indispensables, entre autres, à l’équipement de la Défense nationale, de nos TGV ou de nos voies de chemins de fer. Avec l’affaire Alstom, c’est donc, une fois de plus, l’incapacité de nos gouvernants à faire primer l’intérêt de la nation sur le pouvoir financier qui se retrouve sur le banc des accusés.

    http://www.bvoltaire.fr/alstom-siemens-gestion-calamiteuse-demmanuel-macron-banc-accuses/

  • Neige dans le désert marocain! L’hiver n’a jamais été aussi rigoureux ni les taxes sur le réchauffement climatique… Vidéo

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    Vague de neige aux portes du désert au Maroc. Du jamais vu depuis 1960 !!! Les médias français qui font de récurrents lavages de cerveau sur le réchauffement climatique, se montrent bien muets sur les vagues de froid exceptionnelles qui ont frappé cet hiver le Maghreb, l’Inde ou les États-Unis. Depuis longtemps l’hiver n’avait pas été aussi froid en France non plus.  Il faut dire que Paris s’est fait une spécificité du réchauffement climatique, bon prétexte pour obliger les Français à jeter leurs vieilles voitures, et pour grever les Français de taxes et de contraintes nouvelles en tout genre. Et si Donald Trump avait raison ? Les idiots utiles de France Info, BFMTV  et autres journalistes à la botte des oligarques de la Haute finance ne sont, de toute évidence, pas payés pour dire la vérité. La Conférence de Paris sur le Climat de laquelle Donald Trump a libéré les États-unis, continue de frapper de plein fouet les Français…

    Bulletin météo du 1er février au Maroc

  • CALAIS, ÇA SUFFIT !

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    Atterrés, désemparés, défaits devant une situation de plus en plus ingérable, les Calaisiens n’en peuvent plus. Voilà quinze mois, on nous disait pourtant avoir réglé le problème. Les troupes mandatées par un François Hollande gonflé d’autosatisfaction embarquaient les habitants de la jungle dans des cars, direction les 280 centres d’accueil et d’orientation répartis dans toute la France.


    Combien, sur les 6.500 personnes alors recensées, y ont réellement été conduites et combien, surtout, y sont demeurées ? Mystère. Ce qu’on sait, en revanche, c’est que des centaines de migrants (entre 600 et 800) venus de toute part rôdent encore autour de Calais. Et entre eux, ce n’est pas la tendresse.

    Une rixe d’une violence inouïe a ainsi éclaté, jeudi, entre migrants afghans et africains à l’occasion d’une distribution de repas, près de l’hôpital de Calais. D’autres bagarres ont suivi jusque dans la soirée, à Marck-en-Calaisis puis dans la zone industrielle des dunes. Bilan : vingt-deux personnes hospitalisées, dont cinq touchées par balle sur lesquelles quatre sont dans un état critique. Il s’agirait de jeunes Érythréens visés, sans doute, par des passeurs afghans. Les autres – dont deux policiers – ont été blessés à coups de pierres, de barre de fer et d’arme blanche.

    C’est la première fois, nous dit-on, que des armes à feu font leur apparition.

    « C’est un degré de violence jamais connu »on a atteint une escalade de la violence devenue insupportable pour les Calaisiens et les migrants », a dit le ministre de l’Intérieur venu sur les lieux. Et Gérard Collomb d’ajouter : « Je suis venu réaffirmer notre mobilisation face aux passeurs qui nourrissent quotidiennement violences et rixes. » 

    Les passeurs, oui, mais pas que…

    Natacha Bouchard, maire de Calais, pointe d’autres responsabilités. Interrogée, vendredi matin, sur France Info, elle a évoqué « la complicité de certains passeurs, de certains activistes, de certains No Border ou de certains associatifs » qui, par intérêt pour les premiers et naïveté pour les seconds, entretiennent les faux espoirs des migrants. « Ils sont complices parce qu’ils sont en permanence avec les migrants, leur font commettre des actes délictueux et ne les incitent pas à rejoindre les dispositifs d’État qui sont mis en place », a-t-elle affirmé.

    Pire que cela : interrogé par France Info lui aussi, un responsable associatif accusait, vendredi, les forces de police d’être à l’origine des émeutes. C’est « la faute au harcèlement », disait-il. On comprend, dès lors, que tous ces activistes/associatifs soient vent debout contre le projet de loi « asile et immigration »actuellement en préparation, lequel permettrait de recenser enfin les migrants présents sur notre territoire, puis de prendre officiellement en charge ceux qui sont fondés à y rester et de renvoyer les autres construire leur propre pays.

    Seulement voilà, la question de l’immigration est éminemment politique. C’est même le dernier bastion idéologique d’une gauche moribonde, engloutie dans la faillite sociale et économique, et qui n’a plus, pour exister, que ses discours creux sur l’universalité de la fraternité humaine – propos démentis chaque jour dans les faits.

    Dans ce jeu-là, les migrants sont des pions, tout comme les bénévoles qui, en toute bonne foi, se dévouent par altruisme. Aux belles années du communisme révolutionnaire, on les appelait « des idiots utiles ».

     

     

    http://www.bvoltaire.fr/calais-ca-suffit/

  • PMA et GPA : le Gouvernement nous précipite vers un marché de la procréation

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/02/pma-et-gpa-le-gouvernement-nous-pr%C3%A9cipite-vers-un-march%C3%A9-de-la-procr%C3%A9ation.html

  • Tous les pouvoirs du Système au service de Macron

    6a00d83451619c69e201bb09efee37970d-250wi.pngLu sur Ligne Droite :

    "Mandaté par le Système, M. Macron a été élu grâce à lui. Une fois en place, il dispose d’un pouvoir qu’aucun président n’a jamais eu car il peut s’appuyer non seulement sur le pouvoir politique mais aussi sur celui du Système avec le soutien des médias, de la justice et du monde économique. Et, plus encore, il cherche à renforcer son contrôle sur toutes les voix dissidentes et s’efforce d’entretenir la confusion dans l’esprit des Français pour mieux abuser ses adversaires. Avec lui, le Système, qui n’a jamais été aussi fort, peut à travers le président, faire appliquer son programme sans coup férir.

    Macron, le président voulu et fabriqué par le Système pour appliquer son programme

    L’élection de M. Macron à la présidence de la République a en effet été programmée pour empêcher le peuple français de remettre en cause l’idéologie libérale/libertaire et immigrationniste du Système. Ce dernier a donc déployé tous les moyens à sa disposition pour assurer le succès de son candidat : propagande médiatique en sa faveur sans précédent sous la VeRépublique et harcèlement judiciaire inédit contre ses opposants de droite. Pure fabrication du Système, M. Macron ne représente donc en aucune façon le renouveau que notre pays attend. Il incarne au contraire l’instrument, ou plutôt le fléau, du Système et c’est donc le programme de celui-ci qu’il entend appliquer. M. Macron l’a d’ailleurs clairement annoncé lors de ses vœux pour 2018 : « Toujours j’écouterai, j’expliquerai, je respecterai, mais toujours à la fin je ferai ». En d’autres termes, il appliquera le programme libéral/libertaire et migratoire voulu par le cartel de Davos envers et contre tout. Et il en a les moyens.

    Tous les pouvoirs du Système au service de Macron

    Bien que lui-même et ses partisans n’aient été élus que par une minorité de Français, M. Macron dispose en effet de tous les pouvoirs : une majorité à l’Assemblée nationale, l’appui du grand patronat et des puissances d’argent, le soutien discret mais efficace de la justice, comme on l’a vu pendant la campagne électorale, et surtout l’engagement permanent du pouvoir médiatique en sa faveur, fonctionnant tel un appareil de propagande mis à son service. Sa ligne atlantiste et européiste lui assure également la bienveillance des institutions financières internationales dominées par les États-Unis.

    De plus, M. Macron peut compter sur l’absence de toute opposition politique constituée : la droite a implosé et ce qui reste de la gauche socialiste s’est globalement rallié à lui. La ligne gauchiste et communautariste adoptée par « la France insoumise » de Mélenchon ne rencontre qu’un faible écho dans l’opinion et ne gêne donc nullement le nouveau pouvoir. Les centrales syndicales, de leur côté, privées du relais politique de la gauche socialiste, peinent à mobiliser. Quant aux groupes d’extrême-gauche, ils s’attaquent non pas à lui, mais prioritairement aux dissidents de droite, aux traditionnalistes et aux identitaires. Homme de réseaux, le nouveau président peut en outre compter sur le soutien de puissants lobbies et de nombreux cercles d’influence. Chanceux, il profite enfin de l’amélioration tendancielle de la conjoncture économique mondiale. La voie est donc libre pour M. Macron !

    Contrôle et censure de l’opinion au surplus

    Pour autant, cela ne lui suffit pas car le nouveau président cherche à museler encore plus l’opinion. Ainsi, conformément d’ailleurs aux recommandations du Forum de Davos de janvier 2017, a-t-il annoncé son intention de légiférer contre les « fausses nouvelles » diffusées par les médias alternatifs et par Internet. Il s’agit en réalité de renforcer le contrôle de l’information par l’oligarchie pour qui les prétendues « fausses nouvelles » ne sont rien d’autre que celles qui ne respectent pas le politiquement correct, c’est-à-dire l’idéologie du Système. Avec les lois mémorielles, les juges décident déjà de la vérité historique, avec Macron ils décideront bientôt des informations que les Français seront quotidiennement autorisés à connaître.

    Preuve de la synergie entre Macron et le Système à l’échelle internationale, cette censure revendiquée haut et fort par l’intéressé intervient au moment même où les principaux opérateurs occidentaux abandonnent le principe de la neutralité d’Internet. Le Système, qui entend gouverner contre les peuples, cherche en effet à renforcer son contrôle sur l’information, à limiter le pluralisme et donc à verrouiller toujours plus la démocratie. Pour survivre politiquement, M. Macron et le Système qu’il représente savent qu’il leur faut conserver coûte que coûte la maîtrise de l’information. Et, plus globalement, resserrer l’emprise sur les Français. C’est dans cet esprit que les dispositions de l’état d’urgence ont été introduites dans le droit commun. La France vit donc désormais dans un régime où les libertés publiques se trouvent limitées de façon permanente, au prétexte de lutter contre le terrorisme, une lutte pourtant par ailleurs bien timide.

    Usage des leurres et brouillage des esprits de surcroît

    Pour consolider encore davantage son pouvoir, M. Macron, comme il l’a fait pendant la campagne électorale, cherche à brouiller les cartes et à créer la confusion dans l’esprit des Français. S’appuyant sur des données considérables collectées auprès de la population et utilisant des méthodes sophistiquées de traitement et d’analyse, il dispose d’informations très poussées sur l’état de l’opinion, ce qui lui permet, sans s’engager le moins du monde, de prononcer les phrases que nos compatriotes ont envie d’entendre. Dans le même esprit, il multiplie les propos, les annonces et les petits signes concrets sur l’école, l’économie ou l’immigration qui laissent croire à certains que Macron les a entendus. Une technique d’autant plus efficace que les organisations de gauche donnent la réplique en poussant des cris d’orfraies. Beaucoup d’électeurs de droite se laissent ainsi piéger, croyant voir en lui quelqu’un d’autre que le représentant du Système et donc de la Nouvelle Gauche. Aussi, grâce aux leurres qu’il envoie pour tromper ses adversaires, M. Macron peut-il poursuivre sur le fond la politique très radicale que lui dicte le Système.

    Avec Macron, le Système a les mains libres en France

    Doté de tous les pouvoirs institutionnels, protégé par la propagande médiatique et par la censure de toute opinion dissidente, Macron, et à travers lui le Système, peut désormais tout se permettre. Il peut donc mettre en œuvre ce pour quoi le Système l’a promu : la déconstruction méthodique des valeurs et de l’identité européenne de la France. Avec Macron, le Système n’a jamais été aussi fort."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La guerre frauduleuse de l’OTAN au nom des femmes

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    Par George Szamuely, chargé de recherches principal au Global Policy Institute de la London Metropolitan University 

    Dans un récent article du Guardian intitulé « Why NATO Must Defend Women’s Rights » (Pourquoi l’OTAN doit défendre les droits des femmes), le secrétaire général de l’agence, Jens Stoltenberg, et la star de cinéma Angelina Jolie affirment que « l’OTAN a la responsabilité et l’occasion d’être un défenseur de premier plan des droits des femmes ». En outre, elle « peut devenir le chef de fil militaire mondial en matière de prévention et de réponse à la violence sexuelle lors des conflits ». Tous deux se sont engagés à identifier « les moyens par lesquels l’OTAN peut renforcer sa contribution à la protection et à la participation des femmes dans tous les aspects de la prévention et de la résolution des conflits ».

    L’association d’un bureaucrate de l’OTAN et d’une actrice de cinéma célèbre pourrait paraître étrange à première vue. Cependant ce partenariat a nécessité beaucoup de temps. Il y a quelques années, l’OTAN, toujours à la recherche d’une raison pour justifier son existence, sans parler de son expansion constante, a trouvé une nouvelle raison d’être : elle serait la championne mondiale des femmes. « Réaliser l’égalité entre les genres est notre tâche collective. Et l’OTAN fait sa part » a déclaré Mari Skåre, la représentante spéciale pour les femmes, la paix et la sécurité de l’OTAN, en 2013. En mars 2016, lors de la Journée internationale pour les droits des femmes, l’OTAN a organisé une conférence dite « Barbershop Conference » sur l’égalité des genres. Stoltenberg a saisi l’occasion pour déclarer que l’égalité des sexes était une question terriblement importante pour l’OTAN, parce que « l’OTAN est une organisation basée sur des valeurs et aucune des valeur fondamentales de l’Alliance – libertés individuelles, démocratie, droits et l’homme et primauté du droit – ne fonctionne sans égalité ». La diversité est une source de force. « Nous avons appris en Afghanistan et dans les Balkans qu’en intégrant la question du genre dans nos opérations, nous faisons une différence tangible dans la vie des femmes et des enfants » a expliqué Stoltenberg. Il a souligné que l’OTAN est fière de son bilan en matière d’intégration dans son travail des perspectives de genre. En novembre dernier, Stoltenberg a remis ça : « L’autonomisation des femmes n’est pas seulement la bonne chose à faire, c’est la chose intelligente à faire : cela rend les pays plus sûrs et plus stables. L’OTAN est déterminée à faire une différence. »

    L’OTAN a en effet fait une différence mais pas en autonomisant les femmes. Lorsqu’elle n’est pas occupée à bombarder, à tuer, à faire sauter des ponts et des bâtiments, à détruire des réceptions de mariage, à dynamiser des djihadistes, à provoquer des flots de réfugiés et à ruiner les vies d’innombrables femmes, l’OTAN organise des points de presse onctueux, des conférences d’auto-satisfaction et publie des articles comme celui de Stoltenberg / Jolie, cherchant à présenter une coalition militaire gargantuesque de 29 pays comme une organisation caritative d’aide aux nécessiteux.

    C’est là qu’Angelina Jolie entre en scène. Jolie est une ambassadrice de bonne volonté du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et, à ce titre, elle parcourt le monde pour reprocher à la « communauté internationale » de ne pas faire assez pour résoudre les crises humanitaires. Son point de vue sur ces crises est systématiquement le même que celui de l’OTAN. « Il est important que nous intervenions en temps opportun » a-t-elle expliqué un jour, « diplomatiquement si nous le pouvons, par la force si nous le devons ». En octobre 2011, après sept mois de bombardements incessants, Jolie s’est précipitée en Libye et a salué avec enthousiasme la « révolution » libyenne.

    « Je suis ici […] au nom du peuple libyen pour lui témoigner ma solidarité. Je pense que c’est une révolution au nom des droits de l’homme, je pense que c’est ce que ces gens ont vraiment fait et ce qu’ils ont réclamé, et il faut les aider à mettre en œuvre ces nouvelles lois et à assurer l’avenir de leur pays. »

    Parfois, c’est un enthousiasme à couper le souffle pour la « révolution » parfois c’est un plaidoyer larmoyant pour une « intervention humanitaire » – Angelina Jolie est tout sauf cohérente dans sa défense de l’usage occidental de la force. À propos de la Syrie, Jolie a déclaré qu’ « une certaine forme d’intervention est absolument nécessaire ». Elle s’est moquée des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU qui s’opposaient à une intervention. « Je suis convaincue que le recours au droit de véto, lorsque vous avez des intérêts financiers dans le pays, devrait être remis en question et qu’un véto contre une intervention humanitaire devrait être remis en question » a-t-elle déclaré dans une interview. Jolie ne faisait bien sûr que reprendre les paroles violentes de l’administration Obama. Rappelez-vous la tirade de Susan Rice après le veto de la Russie et de la Chine contre une résolution de février 2012 du Conseil de sécurité appelant Bachar al-Assad à se démettre et l’armée syrienne à rentrer dans ses casernes. Rice, alors représentante permanente pour les États-Unis à l’ONU, a qualifié les vétos de « dégoûtants et honteux ». Les pays « qui ont potentiellement bloqué le dernier effort pour résoudre ce problème pacifiquement […] auront du sang sur les mains ».

    Ce genre d’attaque contre les membres du Conseil de sécurité qui recourent au droit de véto est devenu un incontournable de tous ceux qui prônent l’intervention humanitaire. Par exemple, l’ancien président français François Hollande a déclaré à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2013 que lorsque des atrocités massives ont lieu, les membres permanents du Conseil de sécurité devraient renoncer à leur droit de véto :

    « Les Nations unies ont la responsabilité d’agir. Et chaque fois que notre organisation se révèle impuissante, c’est la paix qui en paie le prix. C’est pourquoi je propose que les membres permanents du Conseil de sécurité définissent un code de bonne conduite et que dans l’éventualité d’un crime de masse, ils puissent décider collectivement de renoncer à leur droit de veto. »

    Agir, bien sûr, c’est agir militairement. Cela ne signifie jamais, par exemple, la levée des sanctions afin que la nourriture, le pétrole, les fournitures médicales puissent passer. Au contraire, si une action militaire est écartée, les humanitaires demandent immédiatement un durcissement des sanctions. Les interventionnistes comme Hollande, Rice et autres n’expliquent jamais pourquoi il faut que les membres permanents de l’ONU renoncent à leur droit de véto si la bonne ligne d’action est si évidente. L’hypothèse non énoncée est que toute réticence à sanctionner l’usage de la force ne peut être motivée que par des fautes morales comme la cupidité, l’égoïsme, l’ambition politique ou le manque de compassion.

    L’insensibilité de la soi-disant communauté internationale était le message du film qu’Angelina Jolie a écrit et réalisé sur la guerre de 1992-1995 en Bosnie, Au pays du sang et du miel. Le film, dit-elle, « pointe du doigt la communauté internationale, qui aurait dû intervenir beaucoup plus tôt dans la guerre de Bosnie ». Elle s’enorgueillit que Richard Holbrooke et Wesley Clark aient fait partie des experts qu’elle a consultés pour faire le film, deux personnalités qui ont joué des rôles importants dans la dévastation de la Bosnie et du Kosovo. Le film, comme on peut s’y attendre, met en scène de méchants Serbes persécutant d’innocents musulmans. À la question de savoir si son film aurait pu être un petit peu plus équilibré, Jolie a répondu : « Le fait est que la guerre n’était pas équilibrée. Je ne pouvais pas réaliser un film où c’est 50–50. C’est inexact par rapport à ce qui s’est passé. » C’est des trucs standards de l’OTAN, en particulier la partie concernant l’intervention militaire de cette dernière, qui aurait finalement amené la paix en Bosnie.

    Jolie est utile à l’OTAN non seulement parce qu’on peut compter sur elle pour faire écho aux justifications de l’Alliance pour sa solution favorite à tout problème, à savoir la menace de recourir à la force. Jolie est le visage glamour de la nouvelle campagne de l’OTAN. Celle-ci voudrait nous faire croire qu’il ne s’agit pas seulement d’éclairer les sociétés arriérées mais nous aussi, citoyens des États-membres, en nous informant sur quelque chose dont nous n’avions apparemment pas conscience jusque là : les violences sexuelles se produisent en temps de guerre. Le remède évident – faire tout ce qui est possible pour éviter la guerre – n’est pas celui que l’OTAN ou Jolie privilégient. On ne peut pas vraiment s’attendre à ce que l’OTAN prône elle-même sa disparition. La langue de l’OTAN, c’est menacer et défendre l’action militaire tout en déplorant en termes larmoyants ses conséquences prévisibles, à savoir les crimes de guerre, y compris les crimes sexuels.

    En avril 2014, Jolie a arpenté les Balkans avec le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, visitant le mémorial de Srebrenica à Potocari en Bosnie. Au cours de sa visite, Jolie a déclaré « Le recours au viol comme arme de guerre est un des crimes les plus cruels et les plus brutaux contre les civils. C’est du viol si brutal, avec une violence si extrême, qu’il est même difficile d’en parler. » Hague et Jolie ont lancé une campagne commune sous le titre de « Prévenir la violence sexuelle en situation de conflit » dont le but était de « lutter contre la culture de l’impunité, veiller à ce que davantage d’auteurs soient traînés en justice et garantir un meilleur soutien au survivants. Nous faisons campagne pour alerter l’opinion publique, mobiliser une action mondiale, promouvoir la cohérence internationale et accroître la volonté et la capacité des États à faire plus. »

    Hague a expliqué sérieusement : « J’ai commencé cette campagne avec Angelina Jolie parce que la politique ne doit pas se limiter à traiter des crises urgentes – elle doit aussi améliorer la condition humaine. » Puis Hague s’est échauffé sur son thème : « Des dizaines de milliers de femmes, de fillettes et d’hommes ont été violés pendant la guerre en Bosnie. Nous sommes venus ici pour attirer l’attention du monde sur leur quête de justice et pour appeler à une action mondiale pour mettre fin une fois pour toutes à l’utilisation du viol comme arme de guerre. » Dans une interview à la BBC, Hague a affirmé que les violences sexuelles dans les conflits étaient « l’un des grands crimes de masse du XXe et du XXIe siècle (…) Cela devient de pire en pire – le viol en zone de guerre, utilisé systématiquement et délibérément contre les populations civiles ».

    Hague était bien sûr ministre britannique des Affaires étrangères pendant les bombardements de l’OTAN en 2011 sur la Libye. Inutile de dire que l’OTAN n’a rien fait pour aider les femmes en Libye. Au contraire : des milliers de femmes ont perdu la vie en raison des bombes humanitaires de l’OTAN et de Hague. L’OTAN a détruit le gouvernement, la loi et l’ordre public, les institutions qui, avant son intervention, avaient protégé les femmes libyennes des crimes sexuels. Le plus frappant, l’OTAN a aidé à remettre peut-être des millions de femmes dans les mains d’ISIS. Voici un compte-rendu du record du gouvernement d’ISIS en Libye établi par Human Rights Watch (un organisme pro-interventionniste fiable) dans son rapport de 2017 sur la Libye : « Au cours du premier semestre de 2016, des combattants loyaux à ISIS contrôlaient la ville côtière centrale de Syrte et soumettaient les résidents à une interprétation rigide de la Charia qui incluait des flagellations publiques, l’amputation de membres et des lynchages publics, laissant souvent les corps des victimes exposés. »

    Ne vous faites pas de souci : en juin 2014, Hague et Jolie ont co-organisé à Londres un grand Sommet mondial de trois jours pour mettre fin à la violence sexuelle. Parmi les participants, le secrétaire d’État américain John Kerry et le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. Selon un rapport, le sommet a coûté £5.2 millions pour accueillir les hôtes. La facture des repas seule s’est élevée à plus de £299 000, tandis que les dépenses totales en taxis, hôtels et transport ont atteint £576 000. Jolie a déclaré :

    « Nous devons briser cette culture de l’impunité et faire de la justice la norme, et non l’exception, pour ces crimes. Nous avons besoin de volonté politique, reproduite dans le monde entier, et nous devons traiter ce sujet en priorité. Nous avons besoin de voir un véritable engagement et de nous attaquer aux pires auteurs, de financer une protection adéquate pour les personnes vulnérables et d’intervenir pour aider les pays les plus touchés. Nous avons besoin que toutes les armées, les troupes de maintien de la paix et les forces de police reçoivent une formation sur la prévention de la violence sexuelle dans les conflits. »

    Punir les auteurs de violences sexuelles semble assez louable. Le problème est que le bilan de l’OTAN en matière d’accusations incendiaires et d’échec à les étayer par des preuves sérieuses n’inspire pas vraiment confiance. Pendant la guerre de Bosnie, par exemple, les médias ont rapporté de manière obsessionnelle l’utilisation du viol comme instrument de guerre. En 1992, la délégation parlementaire européenne de Mme Ann Waburton a estimé que 20 000 viols avaient déjà eu lieu en Bosnie. En janvier 1993, Newsweek a publié une long article de couverture accusant les Serbes du viol de plus de 50 000 femmes, pour la plupart musulmanes, dans le cadre de « programmes délibérés visant à imposer aux femmes musulmans des bébés serbes non désirés ».

    Des enquêtes systématiques sur le sujet ont cependant fourni des résultats insuffisamment spectaculaires pour les intégrer à l’article. Le 29 janvier 1994, le secrétaire général de l’ONU a publié un rapport sur les viols en ex-Yougoslavie, y compris en Bosnie et en Croatie, basé sur une étude de la Commission d’experts des Nations unies. Le rapport a trouvé « 126 victimes, 113 incidents, 252 auteurs présumés, 73 témoins ». Le rapport indiquait également que « certains cas de viol » étaient « à l’évidence le résultat d’un comportement individuel ou en petit groupe, sans preuve de responsabilité du commandement. D’autres pourraient faire partie d’un schéma général. En raison de la diversité des facteurs, un tel schéma peut mener à la conclusion qu’il existait une politique de viol systématique, mais cela reste à prouver ».

    Les allégations de viols de masse étaient une composante essentielle de la campagne de propagande de l’OTAN pendant le bombardement de la Yougoslavie en 1999. Le ministre britannique des Affaires étrangères Robin Cook a régalé le public avec des contes sordides de Serbes forçant les femmes « à subir des ‘viols systématiques’ dans un camp militaire de Djakovica. » Clare Short, ministre britannique du Développement international, ajoutait que les viols étaient « délibérément commis devant les enfants, les pères et les frères ». Le ministère britannique des Affaires étrangères a poursuivi en prétendant avoir découvert encore trois autres camps de viol : « Des réfugiés ont rapporté des viols orchestrés à Globocica, Urosevac et entre le Kosovo et l’Albanie. » Ensuite, lorsqu’il fut trop tard pour s’en préoccuper, les médias, penauds, ont admis que les histoires de camps de viol, comme la plupart des allégations de l’OTAN, étaient des mensonges. Le Washington Post a rapporté que « les accusations occidentales selon lesquelles il y avait des camps de viol gérés par les Serbes dans les villes de Djakovica and Pec, et des allégations mal sourcées dans certaines publications selon lesquelles les Serbes s’adonnaient à la mutilation des vivants et des morts – y compris la castration et la décapitation – se sont toutes avérées fausses ». Même Fred Abrahams, de Human Rights Watch, qui avait travaillé comme enquêteur pour le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a admisdans son témoignage qu’il n’avait trouvé aucune preuve à l’appui des accusations incendiaires de camps de viol.

    Pourtant, l’OTAN n’a pas hésité. Au cours de sa campagne suivante, celle dirigée contre la Libye, les histoires de viol ont fait leur apparition quelques jours après le lancement des premières bombes. Susan Rice, la représentante permanente des États-Unis à l’ONU, a informé le Conseil de sécurité que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi délivrait du Viagra à ses soldats afin de les aider à commettre des viols de masse. Même si Rice n’a présenté aucune preuve à l’appui de ses affirmations, son accusation a été suffisante pour que le procureur du Tribunal pénal international, Luis Moreno-Ocampo, annonce qu’il disposait d’« informations confirmant que c’était la politique libyenne de violer ceux qui s’opposent au gouvernement. Le viol est un nouvel aspect de la répression ». Moreno-Ocampo a même accepté comme confirmée l’histoire du Viagra de Rice : « Nous trouvons certains éléments confirmant cette question de l’acquisition de médicaments de type Viagra comme outil politique. Ils ont acheté des conteneurs avec des produits pour augmenter la possibilité de violer et nous recevons des informations détaillées confirmant cette politique. »

    Au bout du compte, comme on pouvait s’y attendre, il s’est avéré que les allégations de viol de l’OTAN étaient totalement inventées. Donatella Rovera, conseillère principale pour les réponses aux crises à Amnesty International, a rapporté que l’organisation « n’avait trouvé aucune preuve ni une seule victime de viol, ni un médecin qui connaissait quelqu’un ayant été violé ». Rovera a également rejeté l’histoire du Viagra. Elle a déclaré que « des rebelles en relation avec les médias étrangers à Benghazi avaient commencé à montrer aux journalistes des paquets de Viagra, affirmant qu’ils venaient de chars incendiés, même si la raison pour laquelle ces paquets n’ont pas brûlé n’est pas claire ».

    Bien qu’une allégation après l’autre se soit révélée fausse, l’OTAN continuera à les émettre, s’emparant de tout ce qui fait la question brûlante du moment. L’OTAN ne fait rien pour les femmes et ne fait rien pour mettre fin aux crimes sexuels, que ce soit dans ses États-membres ou ailleurs dans le monde. Ce que l’OTAN fait bien, grâce à son mécanisme sophistiqué  de relations publiques alimenté par plusieurs millions de dollars, est de s’emparer de problèmes hautement émotionnels comme le viol et de les transformer en justifications pour obtenir des budgets plus élevés, davantage d’armes, plus de déploiements dans un plus grand nombre de pays et, à la fin, une action militaire.

    George Szamuely 11/01/2018

    Article original en anglais : NATO’s Fraudulent War on Behalf of Women, publié le 11 janvier 2018. Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker francophone. La source originale de cet article est Mondialisation.caCopyright © George Szamuely, Mondialisation.ca, 2018.

    https://www.polemia.com/la-guerre-frauduleuse-de-lotan-au-nom-des-femmes/

  • INTRODUCTION SÉRIE PMA: QUELQUES CHIFFRES

  • Violences conjugales : pourquoi Mme Schiappa ne demande-t-elle pas la démission du maire de Carpentras ?

    Extrait de la lettre ouverte de Marie Thomas de Maleville, conseillère départementale FN de Vaucluse et conseillère municipale de Carpentras, à Mme Schiappa :

    6a00d83451619c69e201b8d2d6b2f6970c-250wi.jpg"[...] Puisque vous vous permettez de commenter une affaire judiciaire qui n’en est qu’à ses débuts, puis-je vous faire une suggestion ? J’en connais une que le Code pénal qualifie de « violences conjugales ». Les étapes de la garde à vue, de la mise en examen, du jugement en première instance et même du jugement en appel ont été franchies depuis de longs mois et l’on en est actuellement au stade du pourvoi en cassation. Donc, votre prise de position sur le cas que je vais vous soumettre sera infiniment moins « casse-gueule » que celle que vous avez prise sur l’affaire Daval.

    Il s’agit du cas de M. Francis Adolphe, maire de Carpentras, ancien membre du Parti socialiste et, depuis l’an passé, ardent soutien de M. Macron. Il a été condamné le 28 juin 2017 (vous étiez déjà secrétaire d’État) en appel par le tribunal correctionnel de Nîmes à huit mois de prison avec sursis, condamnation assortie d’une privation pour cinq ans de ses droits civiques et familiaux, ce qui n’est pas rien, surtout lorsqu’on est le premier magistrat de sa ville, officier de police judiciaire et officier de l’état civil. Un pourvoi est en cours : du fait de vos fonctions gouvernementales, vous ne pouvez ignorer que la cour d’appel a statué souverainement quant aux éléments de faits, la Cour de cassation n’étant là que pour contrôler l’application de la loi. Je pourrais vous parler de l’effroi, qui a frappé les personnes de ma connaissance qui ont assisté au procès, à l’énoncé des faits et des circonstances de cette affaire dans laquelle M. Adolphe est impliqué.

    Personne, à l’exception des élus du Front national dont je suis, n’a demandé la démission de M. Adolphe. Votre collègue au gouvernement, Mme Poirson, élue député de Vaucluse le 18 juin 2017, qui vous accompagnait encore récemment dans notre département lors de votre « tour de France de l’égalité femmes-hommes », garde un silence de vestale sur ce sujet.

    Alors, madame le Ministre – c’est une femme, une épouse, une mère qui vous le demande -, s’il vous plaît, prenez la parole pour demander la démission de M. Adolphe de sa fonction de maire. Ou taisez-vous ! Cessez, en tout cas, ces longs et inefficaces monologues de diva en mal de notoriété. Quelques instants. Au moins par solidarité féminine…"

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/02/violences-conjugales-pourquoi-mme-schiappa-ne-demande-t-elle-pas-la-d%C3%A9mission-du-maire-de-carpentras.html

  • DE LA ZAD À GARGES-LÈS-GONESSE : L’USAGE COLLECTIF DE LA FORCE PAYE

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    Deux événements, en quelques jours, amènent à penser que l’usage collectif de la force paye aujourd’hui dans un pays où l’État de droit semble lourdement défaillant.

    Ainsi, à Garges-lès-Gonesse, ce sont des dizaines de « jeunes » d’une cité qui sont allés déloger des Roms qui squattaient une propriété privée appartenant à un retraité maghrébin. Ils y sont allés à la manière forte, armés et déterminés, et ils ont réussi à libérer la maison du propriétaire (au passage, on imagine le scandale médiatique si la même chose s’était produite lors de l’affaire Maryvonne).

    À Notre-Dame-des-Landes, Emmanuel Macron a annoncé qu’il ne construirait pas l’aéroport, mais surtout a renoncé à expulser par la force les zadistes les plus violents, ceux qui n’ont eux de cesse de casser dans les manifestations en 2016 et 2017 à Nantes – parfois avec des arrestations et des condamnations lourdes à la clé.

    Ces deux exemples frappants pourraient être additionnées avec les nombreuses avancées financières et sociales qu’obtiennent, en Bretagne, les syndicalistes paysans lorsqu’ils bloquent, brûlent et violentent si nécessaire pour se faire entendre. Ou avec la révolte des Bonnets rouges, il y a quelques années, les portiques écotaxe descendus, les radars automatiques attaqués, qui avaient entraîné le retrait de cette nouvelle taxe. 

    Les exemples sont pléthore, désormais, en France : lorsqu’un groupe – social, ethnique, professionnel – s’organise et décide de s’approprier une partie du territoire, ou de se faire justice lui-même, ou encore de déclencher des violences pour qu’elles deviennent médiatisées, alors à chaque fois, le gouvernement capitule (cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’arrestations, de répression, de condamnations parfois, mais il y a tout de même une capitulation au bout).

    Parallèlement à cela, toutes les revendications lancées à coups de pétitions sur Internet, de manifestations avec des ballons roses, de sit-in, de « grands colloques », n’aboutissent à rien, systématiquement à rien.

    Parallèlement encore, le moindre acte individuel de rébellion est lourdement sanctionné : pas la peine d’être très imaginatif pour savoir ce qui va vous arriver si vous lancez, seul, une grève des charges sociales parce que vous vous estimez asphyxié, ou bien si vous vous mettez à parler au gendarme qui vous arrête dans le même langage que certains émeutiers de banlieue.
     
    L’État, en France, est fort avec les faibles et les isolés, mais faible avec les forts et les organisés.

    La conclusion ? À chacun, dans ce pays, de la tirer.

    http://www.bvoltaire.fr/de-zad-a-garges-gonesse-lusage-collectif-de-force-paye/

  • Notre liberté est redevable au christianisme et non pas aux Lumières

    Rémi Brague est interrogé dans le numéro de février de La Nef :

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    Et dans la suite de l'entretien, Rémi Brague constate une coïncidence entre régions christianisées et institutions libres.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html