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magouille et compagnie - Page 1596

  • Valse d’incompétence des députés macronistes qui votent contre leur propre proposition sans rien y comprendre

    La quantité d’incompétents propulsés à l’Assemblée Nationale grâce à l’effet Macron entretient de jour en jour les sujets de plaisanterie.

    Les débats à l’Assemblée nationale ressemblent à une foire sans nom et les présidents de séance alternent, plus incapables les uns que les autres, malgré le souffleur qui reste collé à leur oreille.

    Sommet du ridicule : la majorité LREM suivant le déroulé des votes des articles et des amendements sans en comprendre la différence, a voté contre un article validé par ses représentants en commission.

  • Macron: faux libéral, vrai autoritaire

    Macron s’est complu dans ses premières déclarations publiques, comme son discours au Congrès de Versailles, à dénoncer les « démocraties illibérales ». Mais respecte-t-il lui-même le libéralisme?

    Il avait suffi qu’il débute sa campagne présidentielle avec une réputation de libéral pour prendre plusieurs longueurs d’avance sur ses concurrents: il a ainsi d’emblée conquis 10 % de voix de droite sans beaucoup perdre sur sa gauche grâce à ses connivences libertaires.

    Quelques faux-semblants

    D’être issu de l’aile droite du Parti socialiste n’aurait pas suffi. La loi Macron de 2015 avait pour but d’ancrer cette réputation libérale, notamment auprès du patronat. Les réticences qu’elle a rencontrées au parti socialiste – au point de nécessiter le passage en force par le 49-3, n’ont fait que conforter l’image du jeune ministre.

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  • Les enjeux d’une chute de popularité

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    Emmanuel Macron vient d’enregistrer la seconde plus forte baisse de popularité d’un Président de la République trois mois après son élection, avec une baisse de 10 points[1]. Le record restant le cas de Jacques Chirac après son élection de 1995 (15 points). Ce n’est pas étonnant, et c’est même logique en un sens. Pourtant, la situation n’est pas ici comparable. La particularité de l’élection présidentielle qui a porté Macron à la magistrature suprême donne une signification spécifique à cette chute de popularité. Dans un monde de communication, rien n’est pire que d’avoir une mauvaise image. Et c’est ce qui est en train d’arriver à Emmanuel Macron. Car, si la prophétie auto-réalisatrice à fonctionné dans un sens, et a permis son élection, elle pourrait fort bien fonctionner dans l’autre sens.

    Le précédent de Jacques Chirac

    On se souvient de l’élection de 1995. Jacques Chirac, concurrencé par Edouard Balladur, avait du gauchir son discours, et faire campagne sur la « fracture sociale » pour l’emporter. Mais, dès son arrivée au pouvoir, il mit en œuvre une politique de droite classique, orchestré à l’époque par Alain Juppé. Cette politique devait aboutir à l’un des plus long et des plus durs conflits sociaux, à propos de la réforme des retraites. Ce conflit obligea le gouvernement d’Alain Juppé de retirer son texte, et déséquilibra toute la politique de Jacques Chirac, aboutissant à la dissolution, et à l’élection d’une majorité de « gauche » en 1997.

    En un sens, c’est un peu ce que l’on constate avec l’élection d’Emmanuel Macron. La réalité du Président n’est visiblement pas celle du candidat, et la distance entre les dires du candidat et les faits du Président égale celle de Jacques Chirac. Après avoir limogé 4 ministres en raison des soupçons que pesaient sur eux, il s’obstine à conserver sa ministre du travail qui traine cependant un lourd dossier derrière elle (l’affaire de Las Vegas). Il est revenu sur ses promesses qu’il s’agisse de l’enseignement supérieur et de la recherche ou du budget de la défense. Il paie ici au prix fort la démission du général Pierre de Villiers, l’ex Chef d’Etat-Major des Armées. Mais d’autres dossiers pèsent aussi lourdement sur sa politique comme l’annonce d’une forte augmentation de la CSG, l’annonce de restrictions budgétaires pour les collectivités locales, ou encore les tergiversations sur la suppression de la taxe d’habitation. Mais, le plus grave est, bien entendu, la réforme qu’il entend faire passer par ordonnances du Code du Travail, une réforme qui va considérablement aggraver la situation des salariés[2].

    Il n’est donc pas étonnant qu’Emmanuel Macron connaisse le même sort que Jacques Chirac en 1995. Et cela pourrait promettre un automne particulièrement chaud[3].

    Emmanuel Macron n’est pas Jacques Chirac

    Mais est-ce réellement la même situation qu’avec Jacques Chirac ? La grande différence est ici le pourcentage des électeurs inscrits sur le total des votants qui ont voté soit pour Emmanuel Macron soit, aux élections législatives pour le parti qu’i a créé, La République en Marche. De fait, Emmanuel Macron est certainement l’un des Présidents les plus mal élus de la Vème République, et il s’appuie sur une majorité parlementaire qui, elle aussi, est certainement la plus mal élue depuis 1958.

    Tout ceci rappelle une métaphore dont les économistes sont friands, celle de la « bootstrap economy »[4]. C’est, en fait, une métaphore avec un personnage de bande dessinée qui court vers une falaise, l’atteint, et continue à courir, jusqu’à ce qu’il regarde le sol sous lui. Et ce n’est qu’à ce moment qu’il tombe…En un sens, nous avons une Présidence qui repose largement sur un effet de « bootstrap ». La capacité d’Emmanuel Macron a exercer le pouvoir dépend largement de l’illusion du pouvoir qu’il peut donner. Si cette illusion se dissipe, alors il sera ramené à la réalité : un Président mal élu, appuyé sur une majorité encore plus mal élu que lui-même.

    Et, c’est pourquoi la chute de 10 points dans les sondages que l’on constate aujourd’hui est, pour Emmanuel Macron, bien plus inquiétante qu’elle ne l’était pour Jacques Chirac. De plus, Jacques Chirac pouvait se targuer d’une certaine expérience en politique, à la différence d’Emmanuel Macron. Pour ce dernier, les fautes qu’il accumule, et il commence à en accumuler depuis ces dernières semaines, vont se combiner dans une interrogation qui agira comme un acide sur sa Présidence : est-il digne d’occuper ce poste ? L’autoritarisme affiché du Président, et qui se révèle dans la direction de LREM commence déjà à provoquer des problèmes avec les « militants »[5]. Si nul ne conteste la légalité de son élection, sa légitimité est de moins en moins acquise

    Le dilemme des souverainistes

    Mais, Emmanuel Macron peut s’appuyer sur un élément qui pourrait le maintenir en place ; c’est l’absence d’une opposition crédible. Les « Républicains » (l’ex-UMP) sont divisés, et certains se sont d’ores et déjà ralliés. Les souverainistes des deux bords sont à la fois peu nombreux à l’Assemblée Nationale (du fait du mode de scrutin) et affaiblis par des problèmes de cohérence dans leurs positionnements, mais aussi par la guerre intestine qui les mine, et qui parfois les oppose. Pourtant, ils devraient savoir qu’ils n’ont aucun avenir tant qu’ils n’uniront pas leurs forces, et ceci n’impliquant nullement que les divergences qui les opposent doivent être oubliées. Mais le politique a ceci de différend avec la politique qu’il se concentre sur ce qui oppose le plus. La question du politique, c’est celle de la relation ami-ennemi. Sans une coordination entre les différentes forces d’opposition un pouvoir affaibli, décrédibilisé et progressivement dépourvu de légitimité, pourra se maintenir. C’est à cette vérité que les souverainistes devront, rapidement, se confronter.

    [1] lejdd.fr

    [2] fr.sputniknews.com

    [3] Voir mon interview-vidéo consacré à cette question : YouTube

    [4] Cette métaphore est prise très au sérieux, comme en témoigne des travaux comme lien – pdf 

    [5] bfmtv.com

    Source

    http://www.voxnr.com/12239/les-enjeux-dune-chute-de-popularite

  • Les vérités romaines d’Édouard Philippe

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    Franck Buleux EuroLibertés cliquez ici

    S’interroger sur le président Emmanuel Macron est naturel, n’est-il pas celui qui trace le destin national pendant, au moins, une mandature quinquennale ?

    Trois mois après son investiture, j’ai souhaité rappeler ce que pensait alors le député-maire du Havre, loin d’être Premier ministre, du candidat En marche ! Emmanuel Macron. En effet, il est intéressant, pour tester la cohésion (à terme) du couple représentant l’exécutif français, de rappeler l’estime portée par Édouard Philippe à l’homme, certes seulement candidat, qui le nommera Premier ministre dès la victoire de mai 2017.

    Pour ce – politiquement – proche d’Alain Juppé, à la barbe bien taillée, qui pratique la boxe (sport interdit par la Fédération sportive lorsque l’on porte un système pileux développé, mais passons sur ce sujet épineux…), le candidat issu du gouvernement de Manuel Valls n’a ni le charisme de Kennedy, ni les principes moraux de Pierre Mendès-France.

    Non, pour l’ancien élu normand aujourd’hui au sommet de l’exécutif bicaméral, Macron ressemble à Macron ou, plus précisément, à Naevius Sutorius Macro, dit Macron. Ce Macron (né en 21 avant J.-C. et mort en 38) était préfet – haut fonctionnaire – devenu, à la suite d’une révolution de palais, le conseiller de l’empereur Tibère. Certains historiens indiquent que ce dévoué Macron finit par étouffer Tibère.

    Le successeur de Tibère, Caligula, qui avait une relation intime avec l’épouse de Macron, finit par pousser le couple au suicide. Ce qui fut fait.

    Dans un article écrit pour le quotidien Libération le 19 janvier 2017, soit avant la révélation de l’affaire qui plomba la candidature du « candidat de la droite et du centre », Édouard Philippe rappelle malicieusement cette antique histoire tout en indiquant (pour se dédouaner ?) qu’il ne « souhaite cela ni à son homonyme ni à Brigitte ». Oui, Édouard Philippe appelle l’épouse du futur Président par son seul prénom, sans doute pour réduire la portée de ce personnage à son prénom. On n’oserait pas écrire machisme…

    Sans souhaiter la bunkerisation du couple Macron et le suicide comme expression finale d’une volonté politique fondée sur la trahison, Édouard Philippe, doux maire de la ville normande la plus peuplée, n’hésite pas à évoquer cette méthode de fin de vie.

    Rappelons que le livre Suicide, mode d’emploi écrit par Claude Guillon et Yves le Bonniec, paru en 1982 aux éditions Alain Moreau, fut interdit à la vente en France pour « incitation au suicide ». Mais Édouard Philippe, dont le jeunisme est un atout déclaré, n’était même pas encore, à cette époque, militant chez les jeunes (sic) rocardiens.

    Macron, le nôtre, est, pour son futur collaborateur, l’expression du populisme patricien. Et Dieu sait que le terme « populisme » est chargé d’une énergie on ne peut plus négative. Heureusement que le sectateur Philippe ajoute que le candidat Macron plaît « à ceux qui n’aiment ni Fillon, ni Le Pen ». C’est probablement le cas de ce juppéiste, partisan du « ni, ni » (ni Fillon, ni Le Pen), mais le 19 janvier dernier, il n’en a pas encore conscience. L’homme de Sablé est encore favori. Ce choix se concrétisera après l’affaire dite Pénélope. Comme quoi l’esprit ne vient pas toujours si rapidement aux « bien nés ».

    Pour l’héritier d’Antoine Rufenacht, ancien directeur de campagne de Jacques Chirac en 1995 et « tombeur » des communistes au Havre la même année, Emmanuel Macron « n’assume rien mais promet tout »… Laissons-lui la paternité de ce message et abstenons-nous de le commenter.

    Pour le sage du Havre, le candidat Macron est le « promoteur des autocars », à la fois « juvénile » et « cynique ». Quel portrait !

    Heureusement que notre futur Premier ministre étale sa culture de l’Antiquité romaine pour nous rappeler que la traduction latine « En marche ! » est ambulans.

    Depuis, Édouard Philippe, pourfendeur du « banquier technocrate » (je le cite toujours…) est monté dedans. À grandes enjambées…

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Suppression de la taxe d’habitation : l’exemple inquiétant de l’Empire romain

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    Un État a besoin d’or pour payer ses fonctionnaires.

    L’Empire romain a disparu depuis 1.600 ans en Occident. Pourtant, il a rencontré des problèmes sociaux et économiques semblables aux nôtres et sa chute est riche d’enseignements pour notre époque.

    Bien avant nous, Rome a inventé le revenu universel. Le pouvoir nourrissait les classes défavorisées de la capitale et s’employait à les distraire par de nombreux jeux (d’où la formule « du pain et des jeux ») et à construire des aqueducs, des thermes et des fontaines. Les autres villes étaient tenues d’imiter l’Urbs, mais les frais (ruineux) étaient alors à la charge des édiles municipaux. Les classes favorisées n’avaient pas le droit de se dérober à cet « honneur » douteux, car l’État leur imposait d’appartenir aux assemblées de leur lieu de résidence. Ces dépenses imputées aux « riches » de l’époque étaient des impôts locaux avant la lettre (et la grande majorité des contribuables ne les payaient pas).

    La chute de l’Empire à l’ouest tient à plusieurs raisons. L’une est sans doute un refroidissement climatique vers 250, qui a chassé les populations de la Scandinavie et les a poussées à se rapprocher de la Méditerranée. Certains chercheurs estiment qu’à l’époque de César, il faisait deux ou trois degrés de plus qu’actuellement. Et pourtant le taux de CO2 (gaz carbonique) était bas… Ensuite, la destruction de cet État n’avait rien d’inéluctable. Il aurait sans doute pu survivre : si, en 378, l’empereur d’Orient Valens avait attendu son collègue d’Occident Gratien et n’avait pas attaqué seuls les Wisigoths, ceux-ci auraient été anéantis et ils ne se seraient pas emparés de Rome trente ans plus tard. Ce pillage de la Ville éternelle a amené par étapes la ruine totale de la partie occidentale de l’Empire. De même, si la peste n’avait pas éclaté en 550 et tué la moitié des soldats byzantins, l’empereur d’Orient Justinien aurait sans doute restauré l’ancien Empire dans son intégralité.

    Néanmoins, la chute de l’Empire d’Occident est due à une autre cause essentielle. Les classes aisées, rechignant à payer seules les impôts locaux, ont fui les villes et se sont repliées sur leurs domaines à la campagne (leurs villae), fuyant tout contact avec la vie urbaine, afin de ne plus être contribuables. Cette désaffection a provoqué une crise économique multiforme dont le mécanisme est complexe et qui a sans doute, plus que tout, contribué à l’effondrement de l’Empire d’Occident. Pour simplifier à l’extrême, la circulation monétaire s’est raréfiée, obligeant le pouvoir à percevoir les impôts en nature et non plus en argent. Or, un État a besoin d’or pour payer ses fonctionnaires. Tout autre moyen s’apparente au troc et manque de la souplesse nécessaire. Les mercenaires veulent des écus sonnants et trébuchants et non du blé dont ils n’ont que faire. L’Orient a été moins touché que l’Ouest par ce repli de la vie urbaine et a continué sur sa lancée. Comme par hasard, l’Empire s’y est maintenu jusqu’en 1452.

    Un précédent historique que M. Macron devrait peut-être méditer avant d’exonérer 80 % des Français de la taxe d’habitation.

    http://www.bvoltaire.fr/suppression-de-taxe-dhabitation-lexemple-inquietant-de-lempire-romain/

  • Derrière le masque des élus LREM, le retour des socialistes

    Lu dans La Lettre A :

    Capture d’écran 2017-07-24 à 19.54.40

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Gagnez 400€ chaque mois pour oeuvrer au grand remplacement

    Voilà un scandale dénoncé par Minute :

    6a00d83451619c69e201b8d299714e970c-250wi.png"[...] Les familles citoyennes et volontaires toucheront 380 euros par mois [versé par le département du Nord] par mineur accueilli pour, explique-t-on encore, « favoriser leur intégration sociale et culturelle », un aveu même pas masqué que ces migrants, loin d’être des « réfugiés » qui ont vocation à repartir une fois que leur pays est redevenu vivable, sont venus en France pour s’y installer. [...] De plus, les familles d’accueil subventionnées pourront choisir : au catalogue, il y a des Afghans, des Guinéens et... des Maliens. Oui, des Maliens, ressortissants, donc, d’un pays où l’opération Barkhane, menée par l’armée française, est supposée les protéger ! Nos soldats vont donc se faire casser la gueule chez eux pour qu’ils déboulent chez nous ! Comme quoi la double peine, du moins pour les Français, n’a pas été abolie.

    Dans les faits, le département du Nord n’a rien inventé. En juin dernier, le département du Bas-Rhin s’est également lancé à la recherche de familles bénévoles pour l’accueil de mineurs migrants. En Alsace, l’opération intitulée « Réseau d’accueil solidaire » a pour but de loger chez l’habitant des jeunes âgés de 13 à 16 ans. Président du conseil départemental, Frédéric Bierry (Les Républicains) a lui aussi souligné « un engagement citoyen et une démarche solidaire ». La « novlangue » fait décidément des ravages. Là aussi, si les familles sont bénévoles, « le département versera une indemnité d’entretien au tiers bénévole afin de couvrir les frais courants liés à la prise en charge du jeune (nourriture, eau-électricité, fournitures scolaires, santé, déplacement du jeune et du bénévole...). Le montant de cette indemnité sera de 373,50 €/mois ». [...]

    Dans la Vienne, selon les tarifs en vigueur, prendre chez soi un sans toit rapporte 14,22 € par jour, soit, pour un mois de trente jours, environ 426 euros. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Assassinat du Père Hamel: un an après - Journal du mercredi 26 juillet

  • Défense : Des Coupes claires qui ne passent pas [2]

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    C’est peu de dire que le coup de rabot de 850 M€ imposé à la Défense, fait grincer des dents dans le milieu de la Défense. & ce jusque dans les rangs du pourtant très présidentiel LREM (La république en marche). Alors simple coup de vent ou début de fronde ? Quelques réactions pour nous éclairer. 2ème Partie.

    | Tac au tac.

    « Personne ne mérite d’être aveuglément suivi (…). La confiance doit être nourrie jour après jour, pour faire naître l’obéissance active, là où l’adhésion l’emporte sur la contrainte ».
    Général Pierre de Villiers chef d’État-major des armées (CEMA).

    | Recadrage.

    « Il ne m’a pas échappé que ces derniers jours ont été marqués par de nombreux débats sur le sujet du budget de la Défense. Je considère, pour ma part, qu’il n’est pas digne d’étaler certains débats sur la place publique. J’ai pris des engagements. Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant nos concitoyens et devant les armées, je sais les tenir. Et je n’ai à cet égard besoin de nulle pression et de nul commentaire. De mauvaises habitudes ont parfois été prises sur ces sujets, considérant qu’il devait en aller des armées comme il en va aujourd’hui de nombreux autres secteurs. Je le regrette. J’aime le sens du devoir. J’aime le sens de la réserve qui a tenu nos armées où elles sont aujourd’hui. Et ce que j’ai parfois du mal à considérer dans certains secteurs, je l’admets encore moins lorsqu’il s’agit des armées ».
    Emmanuel Macron.

    | Des coupes qui ne font pas l’unanimité…

    … Note notre excellent consœur Julie Boquet, sur le site d’Air & Cosmos. Et « De quoi faire bondir les militaires et représentants des armées qui doivent faire face au sur-engagement des forces et travailler avec des matériels usés (…). Le grincement de dents du monde militaire ne vient pas seulement de cette coupe. Cela provient également des 2,7 milliards de gel de crédit annoncé en juin ainsi que du coût des OPEX qui ne sera plus assuré par un financement interministériel ».

    Une annonce qui « apparaît en contradiction avec la publication d’un grand nombre de rapports publiés ces derniers mois. En effet, le Sénat avait mis en avant la nécessité de moderniser la force de dissuasion nucléaire française. Elle vient également en opposition avec les promesses faites par le président Emmanuel Macron pendant sa campagne, à savoir d’atteindre les 2% du PIB »1.

    | Silence dans les rangs…

    « Le chef d’état-major des armées est un ‘technicien’ de la Défense. Son devoir est de dire si les moyens qui sont alloués aux armées sont suffisants pour assurer la sécurité de la France, non seulement aujourd’hui, mais demain. Le devoir du chef de l’État est de donner ces moyens aux armées »2.
    Colonel (R) Georges Michel, sur Boulevard Voltaire.

    | Partira ? Partira pas ?

    Pierre de Villiers peut-il rester en fonction ? « Bien entendu. Vous savez, un message, quand il est exprimé par un chef, est formulé de façon forte et claire et il est reçu », a répondu le Premier ministre, Édouard Philippe, sur BFMTV, après le défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Élysées.

    « Je comprends tous les débats, toutes les interrogations, toutes les discussions, mais s’agissant des armées et s’agissant du chef des armées, quand une consigne est donnée, elle est tenue (…). Le président de la République a indiqué qu’il était chef des armées, qu’il avait pris des engagements et les tiendrait et que tous ceux qui voulaient commenter ou s’exprimer sur ces sujets perdaient peut-être de vue le fait qu’il s’était engagé et qu’il tiendrait ses engagements ».

    | Nos armées sont sur l’os.

    « Il faut peut-être arrêter de désarmer les ministères régaliens, comme la Défense, l’Intérieur ou la Justice (…). Aujourd’hui, nos armées sont sur l’os. On peut s’interroger sur la viabilité de l’ensemble ».

    Les coupes budgétaires visant les Armées contribuent « à la désindustrialisation du pays » alors que les entreprises du secteur de la Défense « reposent sur des emplois non délocalisables et qui participent à l’innovation technologique en France ». Et « Il y a quelque chose de choquant à demander aux armées de financer le surcoût des opérations extérieures dans lesquelles elles sont engagées. Comme si on demandait à un salarié de payer ses heures supplémentaires ».
    Jean-Charles Larsonneur, député LREM (Finistère), in Ouest France.

    | Choix plus que douteux.

    « C’est un choix. Personnellement, je le regrette, surtout quand je vois l’explication qui a été donnée par Bercy, puisqu’on nous dit qu’il faut faire 4 et quelques milliards d’économies mais que dans le même temps, on ouvre 1,5 milliard d’ouverture de crédit pour la capitalisation d’Areva ».

    « Je trouve un peu délicat de donner cette explication. Nos hommes risquent leur vie tous les jours sur les théâtres d’opération et on leur demande de faire des sacrifices budgétaires pour recapitaliser une société, qui est certes importante, mais pour qui on aurait pu trouver d’autres solutions.

    « Quand le chef d’état-major dit qu’il faut des moyens, ce n’est pas du chantage. Si l’on veut continuer à employer les armées il faut leur donner des ressources, ou sinon les retirer de certains théâtres d’opération »3.
    Jean-Jacques Bridey, député LREM (Val-de-Marne), président de la Commission de la Défense à l’Assemblée nationale.

    | Pas question de lâcher l’affaire.

    Ces « 850 millions, ça veut dire des problèmes d’hélicoptères – qui s’usent beaucoup plus vite au Mali – qui sont en nombre insuffisant en état de fonctionner, des véhicules au sol dans les mêmes conditions. Ça veut dire toute une série de questions pratico-pratique où ça ne le fera pas ».
    Jean-Marie Bockel, sénateur (UDI) sur Sud Radio & Public Sénat.

    | De Villiers était dans son rôle.

    « Pour mesurer l’effort qui est demandé aux Armées, quelques chiffres suffisent. La dépense publique, en France, est équivalente à 56-57% du PIB tandis que la part du budget de la mission défense en représente environ 1,7%. Et c’est donc sur ce 1,7% que seront pris 20% des sommes dont le ministère de l’Action et des Comptes publics a besoin pour satisfaire le pacte de stabilité, qui a donc pris le pas sur le pacte de sécurité.

    « Cela étant, cette méthode qui consiste à faire des Armées une variable d’ajustement budgétaire n’a rien de surprenant : elle est appliquée non sans acharnement depuis des années sans avoir d’autre résultat que d’amoindrir les capacités militaires de la France, tout en faisant mine d’oublier qu’ »un euro investi dans la défense représente deux euros de retombées pour l’économie nationale avec des effets de levier extrêmement puissants en matière de recherche et de développement, d’aménagement du territoire, d’emploi, d’exportations et, in fine, de compétitivité.

    « Or, en protestant vigoureusement contre les coupes budgétaires qui vont de nouveau s’appliquer aux armées, le général de Villiers est parfaitement dans son rôle. C’est même son devoir d’alerter sur les conséquences qu’une telle décision peut avoir sur les capacités opérationnelles, la vie de ceux dont il a la charge et surtout sur la défense de la France et des Français »4.
    Laurent Lagneau, sur son blog.

    | Coup de gueule légitime.

    « Pierre de Villiers, qui arrive en fin de carrière et que Macron avait reconduit en croyant faire un bon coup de communication, avait déjà expliqué que sans effort budgétaire, il ne pourrait pas tenir le contrat opérationnel signé avec la France. Il est normal qu’il tienne cette position aujourd’hui. Il met simplement à jour la responsabilité du président et du gouvernement. Ce qui est invraisemblable est que le chef de l’État, élu sur la promesse d’augmenter le budget des Armées, annonce des coupes budgétaires quelques jours avant le 14 juillet. C’est cela qui est irresponsable (…). Emmanuel Macron est dans l’image et n’a pas saisi le fond du problème. Il invite Trump, expose les troupes françaises mais il n’a pas compris que nos forces ont besoin de moyens et n’a pas pris la mesure de leur importance dans la lutte contre le terrorisme ».
    Jérôme Rivière, conseiller Défense de Marine Le Pen (FN).

    | Mauvais débuts.

    « Une petite déception de se dire que l’on commençait par ça », relève encore Éric Trappier, président du GIFAS & pdg de Dassault Aviation. « Il y a une volonté de monter à 2 % du PIB en 2025, volonté exprimée par le Président de la République lors du Salon du Bourget et réitérée dans le discours du Premier ministre, donc pour arriver à ces 2 milliards de plus par an (en moyenne), on ne peut pas commencer par une encoche (…) Cela donne l’idée que la Défense va encore être la variable d’ajustement » car, « il aurait fallu, en parallèle des 850 millions, dresser la feuille de route qui permet d’arriver à 2025 » afin de préparer l’avenir.

    | Rôle à jouer.

    « La France a un rôle à jouer, d’abord parce qu’elle est la seule à conserver la capacité nucléaire, deuxièmement parce qu’elle est la seule qui a une cohérence entre les armées qui sont en opérations, qui a une industrie de l’armement importante et qui peut se féliciter de sa réussite duale’, à la fois civile et le militaire ».
    Éric Trappier, président du GIFAS & pdg de Dassault Aviation.

    | Tailler dans le vif & de suite.

    « En effet, le document transmis à la Commission des finances de l’Assemblée nationale mentionne une ponction immédiate de 850 millions d’euros (une somme jusque-là gelée) sur le Programme 146, dit Équipement des forces. Autrement dit les surcoûts des OPEX et de l’Opération Sentinelle, normalement assumés par la solidarité interministérielle.

    « Par ailleurs, plus de 40 millions d’euros de crédits de paiement supplémentaires ont été annulés au sein du ministère des Armées dont 25 millions portent sur le programme 169 de Reconnaissance & réparation en faveur du monde combattant, 1,2 million sur le Programme 167 dit Liens entre la Nation & son armée, et enfin 15,6 millions sur le Programme 191 Recherche duale destiné au financement du CNES et du CEAV ».

    Éric Trappier, président du GIFAS & pdg de Dassault Aviation.

    | Erreur colossale.

    « 850 millions c’est considérable » a réagi le prédécesseur de Gérald Darmanin, qui indique qu’il avait pour sa part chiffré ce montant à 350 millions d’euros en 2017. « Comme, en plus, on a compris que le surcoût des opérations extérieures devait être financé par le budget de la Défense, c’est plus d’un milliard de diminution de crédits de la Défense ».
    Michel Sapin, ancien ministre de l’Économie & des Finances.

    [à suivre]

    Notes

    1 Air & Cosmos .
    2 Boulevard Voltaire .
    3 RFI (14 juillet2017).
    4 Opex360.com .

    De Villiers, Michel Sapin, Éric Trappier, Jean-Marie Bockel, Jean-Jacques Bridey,Jean-Charles Larsonneur, Édouard Philippe, Emmanuel Macron,

    http://www.voxnr.com/11943/defense-des-coupes-claires-qui-ne-passent-pas-2