Il y a tout juste un an, le 4 août, à Cherbourg, Mégane était sauvagement violée par Oumar M., 18 ans, brute multirédiciviste. Aucun regret, aucune excuse. Un mois de coma artificiel pour Megane et une vie pour s’en remettre. Cette affaire atroce pose une fois de plus la question de la nature des « faits divers » tant ils sont devenus aujourd’hui des faits de société.
Elle, c’est Mégane, une petite Blanche de vingt-neuf ans violée en rentrant de soirée, sodomisée par soixante-quinze centimètres de balai, les entrailles déchirées et les côtes fracturées. La vie, pour elle, désormais, c’est l’intermède d’un coma artificiel, l’immensité insondable d’un traumatisme plongée en dormance, des cauchemars sans fin sous sédatifs, des organes en lambeaux et un corps meurtri en proie à une septicémie généralisée. Son hypothétique réveil, c’est la mort en elle que les médecins ne pourront jamais guérir, un immense cri de terreur venu du fond des âges, des yeux hallucinés sortant de leur orbite pour fuir la conscience d’une âme profanée, physiquement, moralement et psychologiquement à jamais anéantie.