
Marion Maréchal a été longuement interrogée dans Valeurs Actuelles. Extraits :
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Après avoir alourdi les sanctions contre ceux qui ne respectent pas le confinement, le gouvernement a annoncé par la voix de Laurent Nunez qu’appliquer cette consigne dans les banlieues n’était « pas une priorité ». Le gouvernement a-t-il entériné la partition de fait de notre pays, où l’autorité de l’Etat ne s’applique plus de la même manière dans tous les “territoires” – comme on dit désormais ?
Soljenitsyne, dans son discours d’Harvard, décrivait brillamment le déclin du courage dans le monde occidental. « Ce déclin du courage, disait-il, est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société tout entière ».
Ce gouvernement, comme ceux qui l’ont précédé, a peur. Il a peur de devoir faire face à la réédition des émeutes de 2005. Il a peur de subir les conséquences politiques d’un embrasement des banlieues dont il achète soigneusement la paix sociale à coups de subventions, en fermant les yeux sur les trafics en tout genre ou en déléguant l’ordre public aux salafistes. Il a peur d’une tension diplomatique en luttant contre la subversion organisée de la communauté musulmane française par des réseaux et des pays étrangers. Le séparatisme dont parlait Emmanuel Macron est combattu dans les mots mais il est accepté, et même alimenté, dans les faits. Ces quartiers sont exemptés de la solidarité nationale sauf quand il s’agit de bénéficier de notre système social ou de notre système de santé.