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France et politique française - Page 2593

  • Ne faites pas d'amalgame, sauf entre les islamistes et les catholiques

    6a00d83451619c69e201b8d2c7cb73970c-320wi.jpgMarianne vient de publier un hors-série (« Intégristes et fous de Dieu, 400 ans de guerres contre les libertés » (Hors-série décembre 2017 -janvier 2018) faisant l'amalgame entre des assassins et des catholiques de conviction :

    L'un de nos lecteurs a eu le courage de le lire et revient sur la réécriture de l'Histoire :

    Amalgame

    Ils sont tous pleins. De quoi ? Peu importe. Puisqu’ils ont cette plénitude en commun, le pot de yaourt et le baril de lessive sont évidemment interchangeables. C’est le brillant raisonnement de Marianne. Les intégristes sont tous les mêmes puisqu’ils gardent tous l’intégrité de leur religion. Quelle religion ? Peu importe ! Puisqu’ils ont cet intégrisme en commun, ils sont également condamnables.

    Que l’intégrisme catholique trouve son modèle en un Mgr Lefebvre dont même les ennemis ont dû reconnaître l’exquise charité, tandis que l’intégrisme musulman s’incarne dans le djihadisme, peu importe ! Marianne est incapable de faire la différence. Quant à réaliser que l’on est toujours l’intégriste de quelque chose et que Marianne est celui du laïcisme maçonnique, cela semble tout simplement dépasser ses capacités intellectuelles.

    Bourdes en tout genre

    Rien ne fait peur à Marianne. Un de ses directeurs, Joseph Macé-Scaron n’avait-il pas déjà fait mourir Copernic sur un bûcher ? (15 novembre 2016). Son digne successeur ose annoncer dans un tweet triomphal un « hors-série exceptionnel » sur les Intégristes et fous de Dieu. Après avoir dépensé 6,90 euros, le lecteur sera ravi de découvrir qu’il n’a en mains qu’une compilation de vieux articles, datés parfois de 36 ans ! Pourtant, effort louable : l’avant-propos ainsi que 6 autres pages (sur 97) ont été rédigés pour l’occasion.

    L’écrasante majorité des articles n’est qu’une « version revue et mise à jour », mais comment expliquer que l’on y trouve autant d’erreurs ?

    Marianne est fâchée avec les dates : dès la première page la célèbre bulle Unam Sanctam (1302) est placée en 1308 ; les dates des encycliques pontificales ne sont pas davantage respectées [p. 22] ; un évènement survenu en 1562 est illustré par une gravure « fin XVe siècle » [p. 8] ; Pie IX est censé avoir condamné la « laïcité » dans son Syllabus de 1864, alors que ce mot n’avait pas encore été inventé. Etc. Mais comment attendre l’exactitude de détail de la part de négationnistes déclarés ?

    Négationnisme

    Marianne, lucide, admet que « certaines vérités d’ordre profane, tout aussi absolues et exclusives poussent des gens à tuer ou à se faire tuer : des religions de substitution, comme le communisme par exemple. » [p. 6]. ! Mais l’auteur oublie immédiatement cette concession pour affirmer que : « de toutes les idéologies, la plus exigeante et, à l’occasion la plus meurtrière, est la religion. »

    Si l’on comprend bien, Robespierre, Lénine, Hitler, Mao, Staline et leurs émules ne seraient que des enfants de chœur à côté d’Abraham et de Jésus. Comment comprendre ce passage sinon comme une négation des 100 millions de morts du communisme et, ce qui devrait interpeller la LICRA, des crimes du nazisme lui-même ?

    Le décor est planté. Après ce brillant départ les négations s’enchaînent. On apprend que l’intolérance est une invention monothéiste tandis que « la nature ouverte des polythéismes les conduit structurellement à la tolérance. » [p. 9]. Vieille thèse voltairienne qu’Antoine Guénée avait déjà brillamment réfutée en 1762 (http://urlz.fr/6him). Marianne gagnerait à tenir son historiographie à jour. C’est en tout cas une négation très claire des 300 ans de persécutions antichrétiennes, ce qui n’est pas rien.

    Mais Marianne fait toujours plus fort. Elle présente les écrivains catholiques du XIXe siècle [pp. 18-22] comme des terroristes qui « ouvrent le feu sur la république laïque ». Apparemment, l’auteur, pourtant réputé, n’a pas réalisé que la situation est exactement inverse. La France catholique, déjà agressée par la Terreur de 1792-1793, par les révolutions de 1830 et 1871 et par les « lois laïques » de Jules l’Imposteur (vol des biens de l’Eglise, violences physiques, religieux chassés par les armes, école totalitaire imposant à tous les enfants la religion maçonnique des Droits de l’Homme, discours haineux des anticléricaux etc.). Marianne présente comme les « défenseurs de la laïcité » [p. 19] ceux qui travaillaient, en réalité, à imposer par la violence leur nouvelle religion à un peuple massivement catholique. Elle ose même prétendre qu’en 1905 : « la France […] vote la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat » [p. 20]. Comme si le personnel maçonnique qui avait investi la République avait demandé, sur ce sujet, l’avis de la population française très majoritairement catholique.

    Installé dans le déni, Renaud Dély présente la loi persécutrice de 1905 comme un « texte de concorde » [p. 95]. Il se plaint douloureusement de ce que les « extrémistes » catholiques « continuent de contester de façon plus ou moins souterraine » ce texte sacré de sa religion. Car lui, bien sûr, considère que sa religion va de soi. Elle est obligatoire et doit s’imposer à tous (vous avez dit intégrisme ?). Il se sent même persécuté par les catholiques qui refusent d’y adhérer, et, magnifique dans sa posture de victime, entame son credo républicain dans « l’indispensable laïcité républicaine », cet « idéal d’émancipation », cet « indépassable ciment pour faire vivre le pacte républicain », ce « miracle laïque », « lumineux idéal à perpétuer ». Il célèbre avec Régis Debray la « communion laïque », le « sacré républicain », « réflexe vital d’une âme collective ».

    Figurez-vous, M. Dély, que ce n’est pas de façon souterraine, mais en face et en plein jour, que les catholiques contestent votre idole. Vous affirmez, à la mode maçonnique, que « ce n’est pas la civilisation chrétienne qui a inventé la laïcité, mais la résistance aux violences qu’elle provoqua ». En réalité, la saine distinction du spirituel et du temporel a été apportée par le christianisme. Elie Barnavi l’avoue lui-même aux pages 7-8 de votre éblouissant « hors-série exceptionnel » : rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Cette saine distinction qui a dominé toute la Chrétienté a été abolie par la Révolution.

    Depuis 1789, César veut être Dieu. Pour se faire Dieu, votre César républicain n’a pas hésité à tuer, massacrer, terroriser. La République maçonnique n’a toujours pas fait repentance pour le génocide vendéen. Comment nier qu’elle ne soit une de ces « religions de substitution » qui « poussent les gens à tuer ou se faire tuer » et même, dans toute l’histoire de France, la plus meurtrière de toutes ?

     par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/12/ne-faites-pas-damalgame-sauf-entre-les-islamistes-et-les-catholiques.html

  • L'aéroport Notre-Dame-des-Landes, projet inutile et dangereux.

    Revoici, une fois encore, le dossier de Notre-Dame-des-Landes... Le rapport remis au Premier ministre ce mercredi ne tranche pas exactement pour l'une ou l'autre des solutions (soit la construction du nouvel aéroport nantais, soit l'aménagement de l'actuel), et ce n'était pas son rôle car c'est celui du Président de la République de prendre la décision finale. Souhaitons que celle-ci, forcément clivante et désagréable pour l'une ou l'autre des parties engagées dans le débat, prenne en compte les enjeux environnementaux et la nécessité d'en finir avec une politique et une économie du tout-béton qui n'est plus, à l'heure actuelle, ni viable ni même acceptable au regard de nos paysages et de leur aménagement.

    Dans cette affaire, je me suis toujours trouvé, en tant que militant royaliste et traditionaliste critique, dans le camp des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, camp effectivement très hétérogène dont certains ne veulent voir et reconnaître que les fameux « zadistes », devenus l'obsession d'une Droite et d'une Gauche, toutes deux libérales, qui, en bien d'autres lieux et envers d'autres groupes autrement plus dangereux (y compris idéologiquement), sont beaucoup plus « prudents », pour ne pas dire lâches... Hypocrisie d'un système politicien qui se cherche des ennemis pour éviter de se confronter à ses propres contradictions et à la paresse de son idéologie dominante, fondée sur la mondialisation, la métropolisation et la société de consommation. Ne sont-ce pas, d'ailleurs, ces mêmes « Messieurs » de Nantes et de Loire-Atlantique qui sont à l'origine d'un plan de circulation autour de la ville qui laisse pourtant largement à désirer, comme peuvent le constater les automobilistes du matin, du soir et des périodes vacancières, et qui militent pour un aéroport dont les accès « rapides » ne sont même pas pensés et encore moins financés ? Il y aurait beaucoup à dire sur ce qui apparaît, non comme une maladresse, mais bien comme une inconséquence de la part de notables qui raisonnent en hommes d'un monde fondé sur les énergies fossiles quand il faut réfléchir à celui qui saura s'en passer... La courte vue de ces politiciens républicains et socialistes peut-elle vraiment surprendre quand on connaît les arcanes de la « société de connivence » que dénonçait jadis un certain Philippe de Villiers, et que l'on sait l'absence de prise en compte du « temps long » (ce temps qui n'obéit pas aux seules oukases de l’Économie et aux nécessités du calendrier électoral) par les « élites » autoproclamées du Pays légal ?

    Que la Droite (une certaine Droite en fait...) soit la plus acharnée, contre sa tradition profonde et sa propre histoire, à défendre le projet d'un aéroport qui sera une verrue polluante de béton et de verre au milieu de ce qui reste d'une campagne de plus en plus étrangère à sa propre vocation, nourricière et accueillante aux hommes qui savent la respecter et lui obéir pour mieux lui commander, selon la formule de Bacon, voici bien une des absurdités de ce monde contemporain enivré de sa propre suffisance et des abus qui le font « vivre » ! Que le catholique Retailleau oublie les leçons de l'encyclique Laudato Si' et préfère la Sainte Économie au message de la Sainte Église sur la question environnementale en dit long sur les errements de la Droite qui se veut « moderne » à défaut d'être enracinée et « durable »...

    Dans l'édition du Figaro de ce matin, Philippe de Villiers, fondateur et promoteur du parc à thème du Puy-du-Fou, et retraité (actif) de la politique, dénonce le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes avec des arguments qui peuvent même faire réfléchir ceux qui pensent en termes purement économiques : «C'est un projet des années 1960 qui est complètement obsolète. A l'époque on pensait que les lignes transcontinentales viendraient se poser sur des plateformes régionales. Or on constate qu'aujourd'hui les low-costs, qui sont ultrasensibles au surcoût aéroportuaire, ne voudront jamais s'installer à Notre-Dame-des-Landes. Les lignes transcontinentales qui font rêver les propagandistes du nouvel aéroport ne viendront jamais là-bas, pas plus qu'elles n'iront à Lyon ou à Nice. C'est un projet utopique et une escroquerie. » De plus, l'économie de la Vendée serait fortement dégradée par l'installation du nouvel aéroport, ce que soulignaient nombre de chefs d'entreprise vendéens au mois de juin dernier, craignant un enclavement aérien définitif de la Vendée, préjudiciable aussi au parc du Puy-du-Fou, comme le rappelle Villiers : « Évidemment le transfert de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes entraverait gravement le développement du Puy-du-Fou. Dois-je rappeler qu'il s'agit d'une des premières concentrations touristiques françaises et la première des Pays de la Loire ? ». L'AFP, reprenant il y a quelques jours des propos du même Philippe de Villiers, synthétisait ses arguments en quelques lignes : « Le temps de trajet, actuellement d'environ une heure entre l'aéroport de Nantes et le parc d'attractions du Puy-du-Fou qu'il a créé, serait, argumente-t-il, triplé en raison d'un « périphérique souvent trop encombré » (je confirme !) et du « pont de Cheviré, fermé en cas de mauvaise météo ». » Quand on sait que le parc du Puy-du-Fou a enregistré en 2016 plus de 2,2 millions de visiteurs et qu'il est au deuxième rang des plus fréquentés de France derrière Disneyland-Paris, et qu'il est une des plus belles réussites françaises sans coûter un seul sou au contribuable (ce qui n'est pas totalement anodin), il ne semble pas inutile de réfléchir aux conséquences concrètes et plutôt néfastes de la construction d'une nouvelle plateforme aéroportuaire à Notre-Dame-des-Landes. D'autant plus que, comme le souligne le Vendéen, en prenant en compte les difficultés récurrentes de circulation autour de Nantes, « les Vendéens « renonceront à aller à Notre-Dame-des-Landes et prendront le train pour aller à Roissy » et « Notre-Dame-des-Landes ne trouvera jamais son point d'équilibre économique », ajoute-t-il. ». Sans oublier que les coûts de construction risqueraient bien d'exploser lorsqu'il faudra créer de nouveaux accès routiers et ferroviaires à cet aéroport pour chercher à le rentabiliser, ce qui promet aussi bien des conflits à venir, de Vannes à Rennes, de Redon à Angers, entre autres... Qu'en pensent et qu'en penseraient alors les contribuables de l'Ouest de la France, appelés à financer de tels équipements condamnés à n'être jamais rentables, du moins pour eux ?

    Sans être villiériste ni me reconnaître complètement dans l'étiquette de « droite », je ne peux que souscrire à ses propos qui dépassent la seule question de l'opposition à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes : « Non seulement j'ai la fibre écologiste, mais je ne comprends pas pourquoi la droite ne s'empare pas du sujet de l'écologie. L'écologie est profondément une attitude de droite. Car qu'est-ce que la mission de la droite, si ce n'est l'enracinement, la préservation de nos paysages intimes ? (…) Je suis pour la liberté d'entreprendre, le Puy-du-Fou en est la preuve, mais aussi pour la préservation des écosystèmes. »

    « L'enracinement, la préservation de nos paysages intimes, la préservation des écosystèmes » : voici un programme que défendent, depuis toujours et longtemps dans le silence assourdissant de la République machiniste et « progressiste », les écologistes intégraux que sont les royalistes héritiers de Chateaubriand, Bourget ou Bernanos, entre autres, et qui se reconnaissent aussi dans les textes de Bertrand de Jouvenel et de JRR Tolkien...

    Notre opposition à la construction d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes n'est pas qu'une position politique, elle est d'abord et surtout un combat de civilisation, et de civilisation française, « à la française » : il n'est pas inutile de le rappeler, et de le faire savoir.

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1469:laeroport-notre-dame-des-landes-projet-inutile-et-dangereux&catid=51:2017&Itemid=62

  • Rappel : Auto électrique : la grande arnaque

    Alors qu’on appelle le contribuable à se serrer la ceinture pour combler les déficits publics, l’Etat va dépenser des dizaines de milliards d’euros pour développer la voiture électrique. Une obsession estampillée « transition énergétique » qui oublie totalement le coût financier et environnemental exorbitant de la voiture électrique, et qui vise simplement à maintenir le nucléaire. 
    « La Zoé coûte 21 000 euros, mais avec le bonus à l’achat, elle baisse à 15 000 euros, soit le prix d’une Clio ». L’argument est huilé, le calcul prêt à l’emploi. Vincent Carré, directeur commercial de la gamme électrique de Renault, qui l’expose à Reporterre, le répètera maintes fois lors du Mondial de l’automobile qui s’ouvre aujourd’hui à Paris. Zoé ? Le modèle électrique phare du groupe automobile. 
    Avec l’appui massif du gouvernement et du lobby nucléariste : la voiture électrique sera « La voiture de demain en France » selon le ministre de l’économie Emmanuel Macron. 
    Le ministre de l’économie a donné un nouveau coup d’accélérateur au dispositif : une prime de reconversion de 3.700 euros peut s’ajouter à la subvention existante de 6.300 euros, portant ainsi le total du bonus à 10.000 Euros. Et l’augmentation sensible des bornes de recharge électrique, avec un objectif de 16.000 en France d’ici la fin de l’année 2014, en vue d’atteindre les sept millions d’ici 2030. Aux frais de l’Etat, donc du contribuable, appelé par ailleurs à se serrer la ceinture pour combler les déficits publics. 
    La loi de transition énergétique : dites plutôt, la loi de l’auto électrique 
    Le projet est au cœur de la loi sur la transition énergétique, soumis actuellement au vote des députés, qui réjouit l’entreprise Renault, dont l’électrique est un pilier de la stratégie : « La confirmation des aides d’Etat et le niveau d’infrastructures appelées à être développées doivent nous permettre de sortir du marché de niche », dit Vincent Carré. Alors que le parc électrique français représente aujourd’hui 20 000 véhicules, Renault espère franchir rapidement le palier des 100 000 véhicules électriques par an. 
    Mais pour Lorelei Limousin, chargée de mission au Réseau Action Climat (RAC), « il y a une focalisation excessive sur la voiture électrique, alors même que le sujet n’a pas émergé dans le Débat National sur la Transition Energétique. Il n’était pas question de la voiture électrique dans les recommandations qui en sont issues ». 
    L’attention portée aux véhicules électriques tranche d’autant plus que le transport est totalement oublié par la loi, qui est muette sur le report modal ou les transports en commun. 
    En réalité, une première loi est passée dans le silence de l’été, le 4 août dernier : elle vise à faciliter « le déploiement d’un réseau d’infrastructures de recharge de véhicules électriques sur l’espace public » (Voir ici le texte de la loi n°2014-877). Celle-ci exempte de toute redevance l’Etat lors de l’installation des bornes. « C’est une loi d’exception pour favoriser au plus vite le développement de la voiture électrique » dénonce Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire. 
    Un empressement qui fait d’ailleurs l’impasse sur les études d’impact : « Un amendement a été déposé pour demander l’évaluation des impacts de la voiture électrique, mais il a été refusé par Mme Royal au motif que le réseau n’était pas assez développé pour qu’on puisse les mesurer… On fonctionne complètement à l’envers », constate Lorelei Limousin. 
    « Un gouffre financier » 
    Il s’agit en fait d’un passage en force, juge Stéphane Lhomme : « Avec les sommes astronomiques mises en jeu, cela mériterait un grand débat de société ». Car le dispositif coûte cher : 42 milliards a minima. En juillet, Reporterre avait révélé les hésitations troublantes de la ministre de l’Écologie sur le coût de la mesure et son financement, en particulier celui de l’installation des bornes de recharge. Si la fourchette d’estimation reste large à défaut de clarification depuis – entre 5 000 et 20 000 euros la borne – le coût global pourrait s’alourdir au gré des évolutions techniques dans les prochaines années : « Le risque d’obsolescence est important sur ce genre de technologie », note M. Lhomme. 
    Rien ne semble par ailleurs garantir l’amortissement des investissements. Au début de l’été, un rapport de la Chambre régionale des Comptes d’Aquitaine révélait la mauvaise expérience du véhicule électrique en Poitou-Charente à la fin des années 2000, au moment où Ségolène Royale présidait le Conseil Régional. 
    Outre les critiques quant à une gestion opaque des aides, le rapport mettait en relief le « gouffre financier qu’a creusé le soutien ‘‘important et inconditionnel’’ de l’ancienne présidente du Poitou-Charentes », alors que son projet s’est soldé par la liquidation de la PME en mai 2012… 
    Mais côté constructeur, on défend le soutien de l’Etat dans une filière qui représente quatre milliards d’euros d’investissement au total, chez Renault : « C’est une technologie produite en France, qui sert donc l’économie nationale. Les aides publiques vont relancer le secteur industriel et créer de l’emploi », assure Vincent Carré. 
    L’augmentation de la consommation d’électricité ? 
    La facture pourrait encore s’alourdir si l’on en croit les derniers travaux sur le coût du nucléaire qui annoncent la hausse du prix de l’électricité : « Que ce soit à travers le grand carénage des centrales ou par l’introduction de l’EPR, il y aura un renchérissement du prix de l’électricité dans les prochaines années », estime Benjamin Dessus, ingénieur et économiste président de Global Chance. 
    Le développement du parc automobile électrique n’implique-t-il pas, à terme, une augmentation de la consommation d’électricité ? Chercheur à l’IDDRI, Andreas Rüdinger tempère : « Développer la voiture électrique ne va pas forcément mener à une électrification à outrance. En partant de la consommation actuelle d’une Renault Zoé (12 kWh/100km) et à raison d’une distance moyenne de 15 000 km par an, mettre dix millions de véhicules électriques sur les routes en France [soit environ un tiers de l’ensemble du parc automobile estimé à 35 millions de véhicules, ndlr] à l’horizon 2030, cela représenterait une consommation d’électricité de 18 TWh sur l’année. Soit, en volume, moins de 4 % de notre consommation totale d’électricité actuelle (500 TWh) ». 
    L’objectif politique affiché étant de deux millions de véhicules électriques d’ici 2020, l’effet reste donc marginal en termes de consommation d’électricité. L’impact, toutefois, serait beaucoup plus conséquent sur le réseau de distribution, « avec des risques de pointe qui pourraient considérablement perturber le réseau », selon Benjamin Dessus. 
    Le constructeur dénonce cette approche : « On joue souvent sur la sidération en imaginant des scénarios anxiogènes où toutes les voitures se brancheraient au même moment. L’enjeu, c’est la recharge nocturne, car la nuit, nous avons une disponibilité d’électricité colossale et le réseau électrique est largement capable de supporter la demande, affirme Vincent Carré. Et avec une autonomie d’au moins 150 kilomètres alors que 40 % des voitures en Europe font moins de 100 kilomètres par jour, on ne rechargera pas quotidiennement ». 
    La controverse reste ouverte. Avec des durées de rechargement à domicile de huit à dix heures, d’aucuns craignent des moments de pointe sur le réseau, à l’heure du retour du bureau ou le week-end. « A l’image de ce qui se passe déjà l’hiver avec le chauffage, compare Stéphane Lhomme. La solution serait alors la même : on rechargerait alors avec de l’électricité venue d’Allemagne et produite par… du charbon »
    Le mythe de la voiture propre 
    En plus d’alourdir la balance commerciale française, l’argument remet en cause celui que ressassent les industriels : « La voiture électrique est la seule solution en main pour réduire les émissions de CO2. Elle est rapide à mettre en œuvre, et même en période d’austérité, ce n’est pas à vous que je vais apprendre qu’il ne faut pas attendre pour s’attaquer à ce problème ! », nous assure à nouveau Vincent Carré. 
    L’idée d’une voiture neutre en CO2 a pourtant été battue en brèche. En novembre 2013, une étude de l’ADEME analyse les émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie de la voiture électrique. Le résultat est marquant : une voiture électrique « rentabilise » son impact CO2 à partir de 50 000 km en France, et de 100 000 en Allemagne – une différence qui s’explique par l’alimentation électrique au charbon, à hauteur de 44 % outre-Rhin. 
    Nouveau calcul : « Cela revient à une moyenne de 15 kilomètre par jour, 365 jours par an, pendant 10 ans. En dessous, la voiture électrique est moins efficiente en CO2 qu’une voiture thermique », dit Stéphane Lhomme. Avec l’Observatoire du nucléaire, il a récemment obtenu du Jury de déontologie publicitaire le retrait des adjectifs « propres », « vert » ou « écologique » qu’utilisaient les constructeurs automobiles pour qualifier la voiture électrique. 
    Aucun plan de recharge électrique sur un réseau d’énergies renouvelables n’est pour l’heure prévu. Pourtant, comme le note France Nature Environnement dans une récente étude sur la voiture électrique, la clef de l’impact environnemental de la voiture électrique réside dans la production d’électricité. « Dès lors que tout est en place pour l’alimenter par le réseau ERDF, la voiture électrique est celle du nucléaire et donc comptable de toutes les pollutions associées à cette énergie », explique Stéphane Lhomme. 
    Mais pas seulement : la batterie, très consommatrice en lithium, participe du développement de la consommation de ce métal. Or, l’extraction de l’« or blanc » est la cause de nombreux ravages environnementaux et sociaux, tel que l’a récemment montré l’enquête de Reporterre, tandis qu’« on ne sait toujours pas comment on recycle le lithium, et qu’une usine-pilote vient seulement d’ouvrir en Allemagne, plus de vingt ans après le début de sa commercialisation en France », appuie Camille Lecomte des Amis de la Terre. 
    Pour Stéphane Lhomme, « on a simplement délocalisé la pollution. Mais on peut faire les mêmes critiques à la voiture électrique qu’aux voitures thermiques. On remplace la peste par le choléra ». 
    Une délocalisation qui renforce la fracture sociale : « Le riche qui possède sa voiture électrique ne pollue plus là où il conduit, essentiellement en milieu urbain, mais avant, là où il produit son électricité, chez les pauvres », dit Stéphane Madelaine, professeur en mécanique et engagé dans le Parti pour la Décroissance. 
    Un cheval de Troie du lobby nucléaire ? 
    « Une bêtise », pour la député EELV Barbara Pompili, « une affaire qui ne tient pas debout, on est hors du rationnel », pour Benjamin Dessus, la voiture électrique soulève l’opposition des écologistes de tous bords. Bernard Laponche y voit lui une « rouerie », qui consiste à entretenir savamment l’assimilation de la transition énergétique au seul enjeu de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. 
    « En France, on a branché la transition énergétique uniquement sur l’idée de ‘‘civilisation bas-carbone’’. Pourtant, l’enjeu est plus large : il s’agit de sortir des fossiles, mais aussi du fissile », rappelle Benjamin Dessus. 
    Alors que la France observait ces dernières années une diminution de la consommation d’électricité, la voiture électrique apparaît comme un moyen de freiner cette diminution, voire de l’inverser. Pour Stéphane Madelaine, c’est « une filière qu’on développe de manière absurde afin de maintenir l’industrie nucléaire ».

  • POUR UNE PROTECTION DOUANIÈRE ÉLEVÉE FACE À LA PIEUVRE CHINOISE ET AUX PAYS ÉMERGENTS

    3779246760.jpgMarc Rousset

    Renault, après le site de Pitești en Roumanie, a construit l’usine géante de Melloussa avec une capacité de production de 340.000 véhicules par an dans la zone franche du port marocain de Tanger. Pourquoi ? Pour bénéficier des exemptions fiscales, de la main-d’œuvre à 4,5 euros de l’heure, contre 30 euros en France, de droits de douane pratiquement inexistants en Europe, à deux jours de bateau des côtes françaises. Un investissement justifié seulement pour le marché marocain et africain, mais une catastrophe pour l’emploi en France et en Europe !

    Comme la soupe est bonne, rebelote avec le groupe chinois BYD qui vient de signer, le 9 décembre 2017, en présence du roi Mohammed VI, un accord pour la construction de quatre usines de voitures, batteries, bus, camions, trains électriques. Le président de BYD a pu déclarer : « Nous souhaitons bénéficier de la situation géographique du Maroc, en tant que porte d’entrée pour l’Europe et le marché africain. » À la catastrophe Renault pour l’emploi s’ajoutera, à terme, un tsunami chinois et maghrébin, tout comme le Mexique pour les États-Unis. Ces stratégies de zones franches aux portes de l’Europe ne fonctionnent que parce que l’Europe est incapable de se défendre avec des droits de douane suffisamment élevés.

    L’Europe naïve, pas défendue, perdra à terme tous ses emplois industriels face au coût de la main-d’œuvre des pays émergents et face à la stratégie de la pieuvre chinoise qui étend ses tentacules de par le monde. Trump a 100 % raison et il suffit d’écouter l’accent de tous nos interlocuteurs des opérateurs télécoms qui sont déjà tous installés en Tunisie ou au Maroc.

    Le grand avantage de la Chine, c’est que ses décisions politiques et économiques sont centralisées et dirigées par le pouvoir politique avec l’aide de l’État, des banques et des entreprises publiques ou privées. Les Européens font penser à de jeunes étourneaux imprévoyants, mal organisés, mal dirigés si ce n’est par le profit à court terme de l’entreprise, qui vont se faire dévorer dans la « volière Europe » !

    Au cours des dix prochaine années, la Chine dépensera entre 1.000 et 2.000 milliards de dollars pour mettre en place les infrastructures conquérantes « de la nouvelle route de la soie ». Ce seront de nouveaux tracés ferroviaires, routiers, de nouveaux gazoducs ou oléoducs dans de nombreux pays (Asie centrale, Pakistan, Iran, Turkménistan…), de nouvelles infrastructures militaires (Djibouti) ou portuaires comme l’achat du port du Pirée, en Grèce. Tout est bon pour que l’araignée géante chinoise tisse sa toile depuis Pékin, afin de pouvoir mieux croquer les moucherons européens et africains.
     
    La seule façon, pour les Européens, de survivre économiquement est de constituer, avec des barrières douanières infranchissables, un bloc économique auto-centré à l’ouest de l’Europe qui, par définition, comme l’a suggéré Maurice Allais, fabriquerait tous les biens économiques de tous les secteurs, sans exception autre que climatique ou naturelle (cacao, minerais inexistants en Europe). Afin d’être encore plus indépendant, ce bloc ouest-européen devrait se rapprocher de la Russie, riche en ressources naturelles.

    C’est donc une question de survie pour l’Europe que d’abolir le libre-échange mondialiste suicidaire, ce que Macron n’a pas encore compris ! Les patrons du CAC 40, le MEDEF et les élites politiques au pouvoir diront non, mais la révolution et les populations à 40 % au chômage les obligeront d’en venir à cette mesure extrême. Le seul danger serait que chaque nation européenne, en voulant se sauver par elle-même, avec des débouchés insuffisants et des coûts de production trop élevés, empêche l’apparition de productions européennes à des coûts acceptables ou de secteurs technologiques nécessitant au moins 200 millions d’hommes (spatial, défense, etc.).

    La constitution de blocs économiques auto-centrés dans le monde entraînerait, de plus, une diminution drastique du transport maritime par conteneurs et, donc, de la pollution de la planète.

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  • Affaire Urvoas-Solère : La Justice a ses naïfs !, par Philippe Bilger

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    Il y a le paysage officiel, ce que la Justice montre d’elle-même et qui, contrairement à ce que pensent des contempteurs compulsifs, n’est pas médiocre et mérite d’être expliqué et défendu.

    Il y a, sur le plan des apparences qui – par l’entremise de médias qui ne seraient pas trop ignorants ou partiaux – sont offertes à la curiosité du citoyen, des avancées considérables. Non seulement par rapport à ce que j’ai pu connaître comme magistrat en quarante années de carrière mais au regard de la simple observation politique qui permet de distinguer un état de droit dévoyé sous la présidence de Nicolas Sarkozy et une normalité judiciaire favorisée par François Hollande et Christiane Taubira à l’égard de laquelle, pour l’essentiel, j’ai pourtant économisé mon indulgence.

    Aussi surprenant que ce constat puisse apparaître pour beaucoup qui préfèrent leurs préjugés à une réalité qui les contredirait, nous n’avons pas pâti de 2012 à 2017, pas davantage avec les premiers mois d’Emmanuel Macron, d’une justice politique dans le mauvais sens du terme. Une indépendance du juge battue en brèche par un pouvoir ayant caporalisé les Parquets et les procureurs ! Cette vision serait totalement erronée et injuste.

    Il y a une Justice qui dans sa transparence – limitée par le secret de l’enquête et de l’instruction – et avec son visage public n’est pas indigne de ce qu’une démocratie se doit d’exiger d’elle. Ce ne sont pas l’ineptie, le sommaire ou l’amateurisme de beaucoup de critiques qui me feront dévier de cette cohérence appuyée sur une certaine expérience.

    Mais je ne suis pas naïf.

    Derrière le paysage officiel, il y a les coulisses, l’officieux. Les cachotteries, les petits secrets.

    Je ne fais pas seulement référence à ce qui vient de surgir et qui semble concerner l’ancien garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas – certains se déchaînent sans attendre – et le député Thierry Solère. Pour ce dernier qui a donné si volontiers des leçons de moralité politique à une droite qui a décidé, elle, de ne pas s’éparpiller, il y a comme une étrange ironie à relever qu’il y a l’éthique affichée et les accommodements personnels. J’apprécie que le délégué général de LREM ait immédiatement réagi et envisagé que Thierry Solère puisse être exclu de ce groupe si largement majoritaire (Le Figaro).

    Quand on réfléchit aux statuts, aux structures, à la pureté des principes, on oublie – ou on feint d’oublier – cette triste évidence que de manière occulte il y aura toujours des circuits, des processus, des ententes, des complicités, des amitiés, des appartenances et des fraternités qui viendront sinon mettre à bas l’édifice ostensible, l’institution éclatante mais les éviter, les suspendre ou les négliger quelque temps. Il y a des exemples à foison dans l’histoire judiciaire.

    Au risque de sembler trop pessimiste, je n’imagine pas un seul instant qu’une rectitude singulière et collective puisse être si globalement respectée qu’elle garantisse que derrière le monde officiel espéré irréprochable, il n’y ait pas une multitude d’ombres s’agitant sur un mode clandestin et à l’abri d’une imprudence à la Thierry Solère ayant gardé la preuve dans son portable.

    Pourtant c’est cette certitude d’exemplarité absolue – de ceux qui sont en charge du pouvoir et de ceux qui viennent abusivement le solliciter – qui serait seule à entraîner la coïncidence de la superficialité, de ce qui est montré, avec le profond, ce qui est caché. Du discours et des pratiques à l’air libre avec les manoeuvres en catimini. Et donc la disparition de ce qui n’est plus acceptable.

    Cette certitude, nous ne l’aurons jamais, parce que l’univers idéal où une éthique sans faille, une résistance roide et constante à tous les sentiments, à l’amitié, à la réciprocité des services, à l’appréciation indulgente des transgressions discrètes domineraient, sera toujours à mille lieues de notre monde si tragiquement, humainement imparfait.

    Pourtant il convient, pour ne pas tomber dans un désespoir républicain, une sorte de cynisme à la “à quoi bon”, de se battre, fût-ce tout seul, contre les facilités de la souplesse morale et intellectuelle, en portant haut l’exigence de l’éthique personnelle et professionnelle (La Croix).

    La Justice a ses naïfs mais il ne faut pas se moquer d’eux. Ils sont comme un aiguillon, un défi.

    Article paru sur le site de Philippe Bilger

    https://fr.novopress.info/

  • Catholiques et Identitaires (Julien Langella)

    catholiques-et-identitaires.jpgJulien Langella, ancien militant de l’Action française, fut co-fondateur de Génération Identitaire en 2011 et a rejoint en 2013 l’association Academia Christiana dont il est devenu le vice-président.

    Son livre Catholiques et Identitaires part d’un constat. Une nation disparaît purement et simplement si le peuple qui l’incarne cesse d’exister, emporté par la haine de son Dieu et progressivement remplacé par une population étrangère. Face à la menace de voir notre identité chrétienne, intrinsèque substance de la France, submergée par ce grand remplacement, une contre-offensive catholique et enracinée doit voir le jour.

    Ce livre a l’ambition de convaincre les hommes de bonne volonté que charité chrétienne et combat identitaire ne s’opposent en rien. Défendre son identité, c’est d’abord et avant tout aimer son peuple, c’est-à-dire sa famille élargie. Préserver son identité, c’est préférer la diversité authentique, garantie par des frontières mutuellement respectées, plutôt que l’uniformité imposée par la mondialisation et le consumérisme. Julien Langella insiste sur le fait que les catholiques qui combattent à juste titre la théorie du genre doivent prendre conscience que la religion du métissage est une variante de la théorie du genre et doit également être combattue. Il met aussi en garde contre l’utilisation du mot « migrant », un mot piégé et à bannir. Car un clandestin, on le reconduit à la frontière, tandis qu’un « migrant », on considère qu’il faut l’accueillir.

    L’auteur prône aussi le rétablissement d’un ordre social corporatif comme antidote à l’émigration et rappelle que l’enracinement passe par le localisme. Et pour éviter la guerre civile, il conclut naturellement que la solution passe par la remigration.

    Ce livre accumule des réflexions de bon sens. Son principal défaut est de ne pas prendre en compte que l’Eglise conciliaire est en rupture complète avec le catholicisme bi-millénaire. Julien Angella tente de s’accrocher à quelques phrases tirées ici ou là d’un propos du Pape François pour y voir un soupçon d’encouragement à l’enracinement. C’est se leurrer. Celui qui est en ce moment assis sur le trône pontifical se révèle un promoteur du mondialisme, du syncrétisme religieux et d’un suicide de l’Europe par l’accueil inconditionnel d’une immigration de remplacement. Le vrai catholicisme est bel et bien identitaire mais il n’a pas grand chose en commun avec la version frelatée qui nous est présentée par les modernistes. S’il veut être conséquent, Julien Langella, incontestablement de bonne volonté, finira par comprendre que le retour au catholicisme traditionnel, antérieur au Concile Vatican II, est un passage obligé et indispensable.

    Catholiques et Identitaires, Julien Langella, éditions Dominique Martin Morin, 360 pages, 22 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

    http://www.medias-presse.info/catholiques-et-identitaires-julien-langella/84946/

  • RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE POPULAIRE : MAIS POURQUOI EN ONT-ILS SI PEUR ?

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    Le quotidien de référence a publié, le 15 décembre, un article assez ahurissant concernant ce qui se passe en Autriche où Sebastian Kurz, le très jeune nouveau chancelier, est en train de former un gouvernement avec Hans-Christian Strache, le président du FPÖ. Les discussions sont très avancées et il semble que le poste de vice-chancelier reviendrait à Strache, dont un des amis deviendrait ministre de l’Intérieur.

    Ce qui motive la fureur du Monde, c’est, beaucoup plus que le retour du FPÖ aux affaires (retour qui se fait dans le plus grand calme, ce qui traduit l’évolution de l’opinion publique autrichienne), l’annonce qui a été faite par les deux principaux protagonistes concernant l’adoption à venir du référendum d’initiative populaire.

    Le Monde nous explique que si le référendum est parfois utilisé en Italie et en Irlande, il ne l’est que rarement, contrairement à ce qui se pratique en Suisse. Or, c’est au modèle suisse de référendum d’initiative populaire que se réfère le FPÖ, un parti qui, nous dit le plumitif du Monde, fut créé par d’anciens nazis, comme s’il y avait un lien entre ces deux faits ! Comme si le régime nazi avait laissé la possibilité aux Allemands d’organiser des votations ! Le régime nazi a organisé des plébiscites ; ce n’est pas du tout la même chose mais l’oligarchie, qui a horreur de la démocratie et plus encore de la démocratie directe, associe en permanence le plébiscite et le référendum d’initiative populaire afin de faire régner la plus grande confusion. Le plébiscite et le référendum d’initiative populaire sont une seule et même chose. Or, le plébiscite est l’arme des dictateurs, donc le référendum d’initiative populaire l’est aussi. D’ailleurs, le FPÖ a été créé par d’anciens nazis ! CQFD. 

    Le raisonnement est primitif, mais ils en sont là ! La gauche perd pied de plus en plus clairement et il ne se passe pas une semaine sans qu’un des siens n’invente une dinguerie consternante. De Yann Moix qui suggère de mêler les bébés dans les maternités de façon à ce qu’il n’y ait pas de lien de sang entre parents et enfants aux inventeurs de la langue inclusive en passant par ceux qui veulent imposer le concept de « matrimoine », on ne compte plus les délires de l’engeance libérale/libertaire.

    Pour en revenir au référendum d’initiative populaire, il faut rappeler que la Suisse est un pays hautement démocratique, le plus démocratique d’Europe sans nul doute, et que le référendum d’initiative populaire est l’élément clef de cette démocratie. L’oligarchie libérale/libertaire craint cette institution comme la peste, non sans raison car si notre Constitution en était dotée, la vie politique de notre pays serait bouleversée, et notre vie tout court aussi, d’ailleurs.

    Le référendum d’initiative populaire présente l’avantage de contourner les clivages partisans et de réunir des majorités composites. Ainsi, il serait possible de faire voter des lois allant dans le sens de l’arrêt de l’immigration ou dans celui d’une limitation des pouvoirs de l’Union européenne, puisque la majorité des Français le souhaite comme elle souhaite d’ailleurs, à plus de 70 %, l’introduction du référendum d’initiative populaire dans notre Constitution.

    Le référendum d’initiative populaire est l’objectif essentiel ; il est l’arme de destruction massive du pouvoir de l’oligarchie, et cela, Strache l’a bien compris.

    http://bvoltaire.com/referendum-dinitiative-populaire-ont-peur/

  • LE DÉCLENCHEMENT D'UNE RÉVOLUTION NE SE DÉCRÈTE JAMAIS LA VEILLE... CELA SE PRÉPARE !

    1122208345.jpgRoland Hélie

    Directeur de Synthèse nationale

    2017 restera sans doute dans les mémoires comme ce que l’on appelle une « année noire » à la fois pour la France et aussi pour la Droite nationale.

    En effet, alors que tout avait commencé plutôt sous de bons hospices, les choses se sont très vite dégradées. Usée par le calamiteux quinquennat du non moins calamiteux François Hollande, la France s’apprêtait à tourner allègrement la page de l’aventurisme socialo-boboïsant en élisant un candidat imprévu, François Fillon, qui, sous une allure rassurante de notable provincial, lui donnerait l’impression de rompre avec les excentricités des derniers locataires de l’Elysée. Elle s’apprêtait aussi à laisser à une Marine Le Pen flamboyante le rôle de principale opposante nationale à ce dernier. Tel était le contexte qui était celui du début de l’année… Et patatra, rien de ce qui était prévu n’arriva. Ce fut l’outsider Emmanuel Macron, roue de secours improvisée du Système agonisant, élevé en quelques mois au premier plan de la vie politique grâce aux soutiens financiers et médiatiques de l’oligarchie, qui emporta la mise…

    Fillon, victime de sordides affaires financières remontées opportunément à la surface, fut dégagé dès le premier tour et Marine Le Pen, éblouie par le miroir aux alouettes de la respectabilité et achevée par sa pitoyable prestation télévisuelle de l’entre deux tours, ne fit pas vraiment le poids en finale. Les tenants du Système pouvaient, à l’issue de ce printemps électoral fort chargé, être rassurés : tout allait donner l’impression de changer pour que, surtout, rien ne change… Nous avons assisté, en ce début d’année 2017, à un véritable tour de passe-passe politique digne des meilleurs illusionnistes et dont on se serait bien passé car, une fois de plus, notre peuple à raté l’occasion de rompre avec l’idéologie dominante qui la conduit à sa perte.

    Tout aurait dû en effet changer car la France en avait assez d’être dirigée par des charlots type Sarkozy ou Hollande pour ne citer qu‘eux, qui donnaient d’elle une image déplorable et qui lui imposait, de quinquennat en quinquennat, encore plus de soumission aux diktats mondialistes. Tout aurait dû changer parce que, partout autour de nous en Europe, face au danger de plus en plus menaçant que représente l’implantation d’une civilisation venue d’ailleurs, on observe une véritable réaction identitaire. Tout aurait dû changer parce que les peuples se rendent compte qu’ils ne sont plus vraiment maître chez eux et que leur avenir est décidé par les conseils d’administration des organismes financiers apatrides qui ont acquis plus de pouvoirs que leurs propres Institutions, fussent-elles démocratiques. Tout aurait dû changer mais, finalement, rien ne changera…

    Avec Macron et sa clique de politicards recasés, de plumitifs soumis et de patrons de start up arrogants, la finance mondialisée a de beaux jours devant elle. Les Sorros et autres Attali ont, une fois de plus, gagné la partie. Mais pour combien de temps encore ?

    Malgré les « désillusions » du printemps nous sommes de ceux qui continuent à croire que cette déchéance ne sera pas éternelle. Il n’y a pas de fatalité du déclin et la soumission finit toujours par atteindre ses limites. Nous sommes persuadés que, un jour ou l’autre, nos peuples européens se réveilleront et qu’ils reprendront en main leur destin. Mais, hélas, cela n’est pas encore pour demain.

    Ces dernières années le mouvement national a été squatté par un leurre qui, peut-être par défaut de convictions, l’a conduit au fond du trou. Lors de notre XIe Journée nationale et identitaire, le 1er octobre dernier à Rungis, Jean-Marie Le Pen, notre invité d’honneur, déplorant avec raison et peut être une certaine amertume l’état actuel du Front national qu’il avait bâti, constatait que celui-ci est aujourd’hui le seul mouvement politique existant qui n’a pas son propre journal. Ce qui est vrai… mais je suis tenté d’ajouter que le Front national a aussi une autre particularité : c’est sans doute le seul mouvement au monde dont la présidente n’a pas les idées. Ce qui explique bien des choses et en particulier la série de revers qu’il vient de subir. En fait, partant de ce constat, on peut considérer que le crash de Marine Le Pen était malheureusement prévisible… Hubert de Mesmay dans son livre (cliquez ici) analyse parfaitement cette chute. Mais cela relève déjà du passé.

    Il est temps maintenant de tirer les leçons de ces déconvenues et de remettre le mouvement national en ordre de marche. En réunissant à maintes occasions à la même tribune, ou dans les colonnes de ses publications, toutes les personnalités et les diverses sensibilités de la Droite d’idée, Synthèse nationale répond à sa vocation d’être le ferment du renouveau national dans notre pays. Je dis cela sans aucune vanité car force est de constater que la démarche qui est la nôtre commence à rencontrer un certain succès. Alors que cela était inenvisageable il y a quelques années, nous pouvons nous réjouir de voir agir, si ce n’est ensemble tout du moins dans la même direction, des organisations et des revues aussi diverses que toutes celles qui étaient présentes à Rungis le 1er octobre.

    L’époque dans laquelle nous vivons est bien incertaine. Nous savons que le « sens de l’histoire » est une baliverne inventée par les marxistes et que, à tout moment, les choses peuvent changer rapidement. Qui aurait imaginé il y a quelques mois  par exemple que le dévoiement de l’identitarisme catalan aurait comme conséquence le renouveau du sentiment national en Espagne ? Qui aurait imaginé il y a quelques années, alors qu’elles étaient asservies par des régimes communistes, que la Hongrie ou la Pologne seraient à l’avant-garde face à la submersion de notre continent ? Les exemples sont nombreux et ils confirment tous la fameuse réflexion de Charles Maurras comme quoi « en politique le désespoir est la pire des sottises ».

    Alors Amis et Camarades lecteurs de Synthèse nationalene vous laissez pas décourager par quelques facéties électorales. Le déclanchement des révolutions ne se décrètent jamais la veille de celle-ci. Ils sont l’aboutissement d’un long et fastidieux travail de préparation et de conditionnement des esprits. C’est à cette tâche que nous nous attelons à Synthèse nationale. Et pour la réussir, nous avons besoin de votre aide à tous.

    Éditorial du n°47 de la revue Synthèse nationale

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  • “Vais-je devenir minoritaire chez moi ?” : la question qui hante les Corses et toute la France périphérique

    Dans une interview publiée dans Le Figaro, Christophe Guilluy revient sur la victoire des nationalistes en Corse.

    Le géographe rappelle que la sensibilité des Corses à la question identitaire est liée à leur histoire et leur culture, mais aussi à des fondamentaux démographiques.

    La question qui obsède les Corses aujourd’hui est la question qui hante toute la France périphérique et toutes les classes moyennes et populaires occidentales au XXIe siècle: «Vais-je devenir minoritaire dans mon île, mon village, mon quartier?»

    C’est à la lumière de cette angoisse existentielle qu’il faut comprendre l’affaire du burkini sur la plage de Sisco, en juillet 2016, ou encore les tensions dans le quartier des Jardins de l’Empereur, à Ajaccio, en décembre 2015. C’est aussi à l’aune de cette interrogation qu’il faut évaluer le vote «populiste» lors de la présidentielle ou nationaliste aujourd’hui. En Corse, il y a encore une culture très forte et des solidarités profondes. À travers ce vote, les Corses disent: «Nous allons préserver ce que nous sommes.»

    Voir l'image sur Twitter 

    À lire - Christophe Guilluy dans @Le_Figaro : "vais-je devenir minoritaire chez moi ?", l'angoisse des Français et pas seulement en Corse