France et politique française - Page 2673
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Les tensions religieuses au coeur de l'entreprise - Journal du jeudi 28 septembre 2017
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Migrants : 3 nouveaux centres de "pré-accueil" vont ouvrir en Île-de-France
Le préfet d'Île-de-France, Michel Cadot, a annoncé l'ouverture de ces centres pour ne plus voir "aucun migrant dans les rues ou dans les bois d'ici la fin de l'année".
Avis d'Orage: Monsieur Michel Cadot, peut aussi commencer à vider la mer à la petite cuillère afin que les plages soient moins humides. Il est probable que le résultat soit aussi efficace que l'ouverture de centres pour les clandestins afin qu'il n'y en ai plus aucuns dans les rues.
Pour compenser la saturation du centre de la porte de la Chapelle (XVIIIe arrondissement de Paris), unique centre humanitaire à Paris, le préfet de la région Île-de-France, Marc Cadot, a annoncé la création de trois centres de "pré-accueil" d'une capacité de 200 à 250 places chacun.Au micro de France Bleu Paris lundi 25 septembre, le représentant de l'État affichait l'ambition de ne plus voir "aucun migrant dans les rues ou dans les bois d'ici la fin de l'année."
Le premier des trois centres est attendu pour le 1er octobre en grande banlieue. Le nom de la ville qui l'accueillera n'a pas été précisé. Le deuxième sera ouvert à Paris intramuros avant le mois de décembre 2017. Quant au dernier, il sera inauguré avant le 1er janvier 2018 en banlieue lui aussi.
Ces centres dits aussi de "pré-orientation" permettront un accueil "inconditionnel" des migrants, ce qui n'empêchera pas une vigilance particulière sur le droit de séjour. L'idée est de "ne plus répondre dans l'urgence" mais de "bâtir un système plus structuré", où les personnes seront "davantage regroupées selon la nature de leur dossier", a résumé Marc Cadot. Les demandeurs d'asile iront en Cada (Centre d'accueil des demandeurs d'asile). Le centre humanitaire, lui, se recentrera sur sa mission d'accueil des primo-arrivants, puisqu'il n'accueillerait "pas forcément les 'dublinés'", a indiqué le préfet.
Ces derniers, qui ont pour "obligation de repartir rapidement vers le pays où ils ont déposé leur demande d'asile", seront orientés vers le millier de places d'hébergement ad hoc créées en Île-de-France depuis l'été.
Un traitement "dès la première minute" des dossiers
Avec ce dispositif, la préfecture veut d'abord régler le problème des campements de migrants à Paris, que l'ouverture du centre humanitaire il y a un an n'a pas résolu. La préfecture cherche également à répondre à la demande du président qui a exigé un traitement "dès la première minute" des dossiers des migrants, en promettant de n'avoir "plus personne à la rue" d'ici la fin de l'année.
http://www.oragesdacier.info/2017/09/migrants-3-nouveaux-centres-de-pre.html
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"Les vaccins servent à affaiblir le peuple" - Philippe Ploncard d'Assac
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Pourquoi la liberté d’expression est un conte de fées
Bruno Guigue, ancien élève de l’Ecole normale supérieure et de l’Ecole nationale d’administration, est un ex-haut fonctionnaire français. Chercheur en philosophie politique et analyste politique.
La liberté d’expression fait partie des nobles principes dont se prévalent les régimes qui se disent « civilisés » et se prétendent « démocratiques ». Pour l’idéologie libérale, les choses sont simples. Comme nous sommes libres et égaux, nous jouissons tous de la possibilité de nous exprimer comme nous l’entendons. Attachée à notre nature, cette liberté inaliénable serait à la portée de tous.
Dans ce monde idéal où les libertés n’attendent que l’initiative individuelle pour s’accomplir, où chaque individu est un Robinson en attente d’une île déserte pour y bâtir un monde à son image, chacun serait libre de s’exprimer en toutes circonstances.
En réalité, il suffit de formuler clairement – comme nous venons de le faire – ce que devrait être la liberté d’expression pour s’apercevoir qu’elle est non seulement irréelle, mais absolument impossible sous le régime social qui est le nôtre. Elle est irréelle, en effet, pour la simple raison que tous les citoyens ne peuvent pas exercer cette liberté dans les mêmes conditions. Lorsqu’on vante la liberté d’expression qui régnerait dans les démocraties occidentales, on se contente en réalité d’une liberté abstraite, « formelle » comme disait Marx, et on raisonne comme s’il suffisait d’ouvrir la bouche pour jouir de cette merveilleuse liberté accordée à tous.
Or cette liberté tant vantée est un véritable conte de fées. Car son exercice effectif – et non la simple possibilité abstraite de cet exercice – suppose la possession de moyens dont nous ne sommes pas également dotés. Dans le monde féérique du libéralisme cette inégalité ne pose aucun problème, mais il se trouve que nous vivons dans le monde réel. Si je n’ai pas les mêmes idées que mon voisin, il n’est pas indifférent de savoir qu’il possède un journal alors que je n’en possède aucun. Sa liberté d’expression ne sera pas équivalente à la mienne. Dans une société où une minorité détient la majeure partie du capital, il est clair que certains sont « plus libres » que d’autres. Parce qu’ils monopolisent l’exercice de la liberté d’expression, les riches, en réalité, en privent les pauvres.
Envisagée de manière concrète, la question de la liberté d’expression, par conséquent, recoupe celle de la propriété des moyens d’expression. En France, une dizaine de milliardaires possède la quasi-totalité des titres de la presse écrite et audiovisuelle, nationale et régionale. Mais ce n’est pas par amour pour la « liberté d’expression » que ces détenteurs de capitaux ont pris le contrôle des médias. Si c’était le cas, la ligne éditoriale de ces organes de presse ne serait pas monolithique jusqu’à la caricature. Elle ne refléterait pas aussi crûment les choix idéologiques d’une caste qui entend imposer sa vision du monde. « La liberté de la presse, disait Marx, est la liberté que les capitalistes ont d’acheter des journaux et des journalistes dans l’intérêt de créer une opinion publique favorable à la bourgeoisie ». Le matraquage médiatique ayant conduit le godelureau de la finance à l’Elysée en est un bon exemple.
On objectera que malgré cette mainmise sur les médias on peut s’exprimer comme on veut sur la Toile. C’est vrai et faux à la fois. Heureusement, de nombreux sites animés par des bénévoles diffusent une information alternative qui bat en brèche le discours dominant. Mais ce n’est pas un combat à armes égales. Les médias officiels disposent de moyens colossaux qui proviennent non seulement de leurs actionnaires privés mais aussi de subventions publiques. Organe central du parti euro-atlantiste, le quotidien Le Monde, par exemple, perçoit 4 538 000 euros de la part de l’Etat (2015). Bien sûr, de tels subsides n’empêchent pas ce journal de publier des énormités. On peut même se demander s’il n’y a pas une relation de cause à effet. Chacun se souvient des nombreux articles dans lesquels le « quotidien de référence » annonçait la chute imminente de Bachar Al-Assad, conformément à la doctrine du Quai d’Orsay.
Si les sites d’information alternative percevaient le dixième de ce que touchent neuf milliardaires pour maintenir en vie leurs feuilles de chou, on imagine à peine ce qui se passerait. Mais cette répartition équitable de la manne publique ne risque pas de voir le jour. Le système médiatique des démocraties libérales, en effet, repose à la fois sur la concentration capitaliste et la faveur du pouvoir. Un bon journal est un journal qui dit ce qu’il faut dire – du point de vue de l’oligarchie – et à qui l’Etat donne les moyens d’éliminer la concurrence. Le summum a été atteint lorsque la ministre sortante de l’Education nationale a ordonné aux établissements d’offrir aux lycéens un accès gratuit à une dizaine de journaux tout en leur demandant de dissuader les élèves d’aller s’informer sur Internet. En les prenant au berceau, nul doute qu’on obtiendrait encore de meilleurs résultats.
La sphère médiatique une fois verrouillée par l’oligarchie, la liberté d’expression est un droit formel dont l’exercice effectif est réservé à ceux qui la servent. La liberté d’expression se résume dans cet univers orwellien à la dictature de la doxa, le procès en « complotisme », version moderne du procès en sorcellerie, permettant de neutraliser les récalcitrants. Mais cela ne suffit pas. Non seulement l’espace médiatique est saturé par l’idéologie dominante pour cause d’actionnariat privé, mais on veille aussi à ce que l’espace public reste sous contrôle. On refuse alors à un intellectuel américain de l’envergure de Noam Chomsky l’entrée des locaux de l’Assemblée nationale où il devait faire une communication à caractère scientifique. Transformé en SDF, cet éminent linguiste coupable d’un obscur délit d’opinion (il eut le tort de critiquer Israël et les USA) trouva refuge au centre culturel belge.
Pour sauver ce qui reste de cette liberté d’expression moribonde, on pouvait alors espérer que le service public de l’information, hors de portée des affairistes et des lobbies, puisse faire contrepoids. C’était sans compter sur l’intervention du pouvoir. On a récemment pu voir une remarquable émission de la série « Un œil sur la planète » consacrée à la Syrie. Avec un rare professionnalisme, l’équipe de France 2 dévoilait les aspects contradictoires du drame syrien, rompant avec la narration dominante de cette guerre par procuration. Mais le lobby qui défend les intérêts de l’OTAN et d’Israël a procédé au nettoyage. Après quinze ans de bons et loyaux services, l’émission « Un œil sur la planète » vient d’être effacée des programmes de la chaîne. Aucun motif n’a été avancé. CQFD.
Pour défendre la liberté d’expression, il faut d’abord cesser de lui prêter une réalité qu’elle n’a pas. On fait comme si chacun était libre d’en jouir, alors qu’il s’agit d’une possibilité dont la réalisation dépend de moyens dont le simple citoyen est dépourvu. Tant que ces moyens sont monopolisés par la bourgeoisie d’affaires, cette réalisation est chimérique. Dans les prétendues démocraties, la liberté de la presse est le manteau dont se drape la classe dominante pour formater l’opinion. « La propagande est à la démocratie ce que la matraque est à la dictature », disait Chomsky. Toute parole qui échappe à la censure de la classe dominante est une victoire, mais c’est l’arbre qui cache la forêt. La seule façon de promouvoir le pluralisme, c’est l’expropriation sans condition des magnats de la presse.
Bruno Guigue 17/09/2017
Ancien élève de l’Ecole normale supérieure et de l’Ecole nationale d’administration, Bruno Guigue est un ex-haut fonctionnaire français. Chercheur en philosophie politique et analyste politique, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Aux origines du conflit israélo-arabe, l’invisible remords de l’Occident », « Faut-il brûler Lénine ? » et « Les Raisons de l’esclavage », publiés chez L’Harmattan. Chroniqueur de politique internationale, il a publié des centaines d’articles diffusés en huit langues par plusieurs dizaines de sites d’information indépendants.
La source originale de cet article est Mondialisation.ca
https://www.polemia.com/pourquoi-la-liberte-dexpression-est-un-conte-de-fees/
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Le Front National se met à l’heure de la dynamique des groupes
De Bernard Antony à propos de la refondation du FN :
"Je ne suis nullement passéiste et fort peu nostalgique de toutes les phases de ma vie. Ce qui m’intéresse, c’est le devenir des choses, et d’abord de ce que la France et le monde seront pour nos enfants. Je ne me désintéresse donc pas des évolutions du Front National dont j’ai été jadis un responsable et surtout un militant fidèle et actif sans pour autant avoir jamais été un homme de parti inconditionnel de toutes les positions de son chef. Catholique, j’ai toujours abhorré le « furhër prinzip ».
La direction actuelle du Front National veut donc le « refonder ». Je m’interroge sur la signification de ce mot et le contenu que l’on peut bien vouloir lui donner. Je ne sais pas bien ce que « re-fondation » peut bien signifier. Architecturalement, cela peut signifier de déplacer des vieux murs sur de nouvelles excavations ou alors de construire des murs nouveaux sur d’anciennes fondations. C’est ce que l’on a fait dans la reconstruction de Rhodes, de Varsovie ou de Babylone.
Pour ce qui est de la « refondation » du Front National, cela signifie-t-il donc de le réajuster sur ses fondamentaux initiaux ou au contraire de donner à sa réalité d’aujourd’hui d’autres fondements ? La différence n’est pas mince. Comme aurait chanté Dalida : « Qui vivra verra ».
Si l’on interroge l’immense histoire de l’Église catholique, on vérifiera que l’on y a procédé tout au long des siècles soit à la création de nouveaux ordres, soit à des « réformes » c’est-à-dire de nouvelles branches greffées sur l’ancien tronc (ex : « Cisterciens » chez les Bénédictins ou « Carmes déchaussés » dans l’ordre du Carmel).
On verra donc ce que l’on entend au Front National par l’annonce d’une « re-fondation ». S’agira-t-il d’une réaffirmation des idées et valeurs du corpus doctrinal des années 1980-90 ou d’une rénovation de leur présentation ou encore d’un changement significatif ? Quid du respect de la vie ? Quid d’une Europe nouvelle ? Quid d’une autre organisation administrative du territoire ? Quid sur le plan social et syndical ?
D’autant qu’à Toulouse, Marine Le Pen a martelé à l’adresse des militants que c’était à eux d’apporter les idées de la refondation. Somme toute, le Front National comme les synodes de l’Église de François se met à l’heure de la dynamique des groupes ! Et bien sûr, sans manipulation…
Quoi qu’il en soit, si le changement de dénomination semble fortement suggéré, il semble improbable que la refondation soit voulue au point de rompre avec la marque Le Pen !"
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Les Brigandes en live à la fête de la Ligue du Midi - Septembre 2017
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Un ancien fiché S entre dans la police !
Un communiqué du MNR :
D'après une information de RTL, confirmée par Europe 1, un homme, fiché S en 2012 pour son intérêt pour l'islam radical, était néanmoins entré dans la police comme adjoint de sécurité (ADS), après avoir tenté de faire carrière dans l'armée.. Après trois années de surveillance, la fiche S est levée. Et, « couronnement» de cette histoire, il est devenu vendredi dernier gardien de la paix... Que doit-on penser de la hiérarchie qui a permis cela, cependant que le policier patriote Sébastien Jallamion a été démis de ses fonctions et contraint de s'exiler, suite à la dénonciation d'une collègue qui n'avait pas apprécié un message (privé) sur Facebook pointant du doigt le danger de l'État islamique ? Comment peut-on sérieusement penser que nous sommes protégés des dangers du terrorisme islamique ? Combien faudra-t-il de nouveaux morts pour que nos autorités ouvrent les yeux et arrêtent de parler d' « islamophobie » quand certains veulent attirer l'attention sur les dangers liés à l'islam ?
Avec tous les patriotes, dénonçons sans relâche les dangers extrêmes de la complaisance envers l'islam radical, fruit abouti de l'islam orthodoxe. -
Front national : vers une révision de la ligne sur l’Europe ?
Le départ de Florian Philippot va-t-il entraîner une révision de la ligne politique du Front national sur l’Europe ? C’est ce que l’hebdomadaire Minute entrevoit dans son numéro paru ce matin, qui fait sa Une sur Marine Le Pen à l’heure du « renouveau » du FN. Extrait.
« Il n’est pas innocent, à l’égard de l’évolution de la ligne politique que Marine Le Pen ne veut pas reconnaître, que la direction du Front national ait choisi, pour succéder à Florian Philippot à la tête du groupe FN au conseil régional du Grand Est, région frontalière s’il en est, l’élue alsacienne Virginie Joron qui avait signé en juin dernier sur Boulevard Voltaire une tribune très remarquée, qui avait été reprise par de nombreux sites, intitulée « L’Europe que nous voulons ».
Habilement, elle y défendait une vision européo-centrée du combat politique du Front national (« La civilisation européenne, cet ensemble unique de peuples, de cultures, de traditions, de conscience de soi face au reste du monde, a toujours été dans l’ADN de notre mouvement »), n’excluant pas qu’il soit possible de réformer l’Union européenne « pour qu’elle devienne réellement l’instrument de la grandeur retrouvée des peuples européens » (« L’avenir le dira ») mais disait, « à titre personnel », préférer « le modèle du Conseil de l’Europe », qui, « refondé, renforcé et disposant d’un volet en matière de coopération militaire et de sécurité ferait du bien à l’Europe, du bien à la France ».
C’est, aussi, sur la question européenne que va se jouer la crédibilité du Front national alors que, justement, le prochain scrutin qui se profile est les élections européennes de 2019. « C’est le moment où il faut refaire du contenu », a lancé Marine Le Pen à Toulouse samedi dernier. « On va parler des idées », a-t-elle promis aux militants venus l’écouter, après avoir insisté sur la nécessité de disposer de projets municipaux, de projets départementaux, de projets régionaux, d’un projet national et d’un projet… européen. Que l’Europe des nations et des libertés « prenne chair », a-t-elle lancé !
Une manière d’entrouvrir une porte à une évolution puisqu’on ne voit pas comment, si le corpus frontiste était figé, on pourrait – enfin ! – parler des idées. Peut-être dans quelques mois rira-t-on, un peu jaune tout de même en pensant aux années perdues et à la logorrhée que les cadres FN ont dû ingurgiter et propager, à la relecture des argumentaires de Joffrey Bollée, le directeur de cabinet de Philippot, qui ramenait chacune des problématiques abordées à l’Union européenne, cause de tous les maux, y compris, on s’en souvient tant nous nous en étions moqués, lorsqu’un islamiste avait tué à Berlin au volant d’un camion qui avait eu le tort d’être… polonais. Un retour à la raison ne sera pas du luxe pour repartir sur des bases un peu plus sensées. »
Extrait du dossier sur le Front national paru dans Minute n° 2840 daté du 27 septembre 2017
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Jean Messiha (FN) : « Personne n’est obligé de venir chez nous ! »
L’énarque Jean Messiha, porte-parole des Horaces, ce groupe de hauts fonctionnaires proches du Front national, a accordé un entretien au magazine Monde & Vie sur la « question identitaire ». « Il faut commencer par dire et par être ce que nous sommes, explique-t-il. Il faut écouter ce cri du tréfonds des âges : “Deviens ce que tu es“, “Connais-toi toi-même“. On peut résumer l’évolution de la situation migratoire et identitaire de manière très simple. Dans les années 50, on disait aux personnes qui venaient en France : “Devenez ce que nous sommes. “C’était l’époque de l’assimilation. En 1980, sous couvert d’antiracisme on a abandonné cette notion au profit de l’intégration que j’appelle de première génération, qui dit aux immigrés : “Restez ce que vous êtes.“ À partir des années 2000, on assiste à l’intégration de deuxième génération, qui est une gradation de la première par laquelle on dit aux immigrés : “Devenons ce que vous êtes.“ »
En conséquence,
« il faut renverser cette évolution régressive. Personne n’est obligé de venir chez nous. Si certains veulent devenir ce que nous sommes, ils sont les bienvenus. Mais nous ne deviendrons pas ce que certains agitateurs parmi eux veulent que nous devenions. La France doit rester la France. »
Celui qui est né égyptien, est arrivé en France à l’âge de huit ans et n’a obtenu la nationalité française qu’à l’âge de vingt ans ajoute :
« Dans les années 80, celles de ma jeunesse, on a appris à ce peuple qu’être français est une honte, que la France était un pays rance, qui a livré des enfants juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale, qui a été colonialiste, esclavagiste, etc. L’islamisme s’explique en grande partie, dans ce pays, par le fait qu’on a interdit à une génération de citoyens de se sentir fiers d’être français. À 15 ans, j’aspirais à devenir un Français et on m’interdisait de le devenir. Je me suis retrouvé face à un Mur de Berlin m’enfermant dans mon identité d’origine. J’ai dû consentir, pour devenir français de cœur, à un investissement personnel gigantesque. Mais chez beaucoup, ce mur a produit un effet rebond vers la culture d’origine. »
Et Jean Messiha de conclure ainsi :
« On a voulu instaurer dans les individus cette terre brûlée identitaire, qui correspondait à la culture soixante-huitarde, mais la nature a horreur du vide. Sur cette terre brûlée “laïque“ ont fleuri les cultures d’origine des immigrés et pour beaucoup cela a été l’islamisme. Le consumérisme ne suffit pas aux individus. On ne meurt pas pour son I-Phone ! »
Extraits d’un entretien à lire en intégralité dans Monde & Vie n° 945 daté de septembre 2017
https://fr.novopress.info/207484/jean-messiha-fn-personne-nest-oblige-de-venir-chez-nous/