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religion - Page 213

  • La christianophobie, une réalité même en Europe

    Daniel Hamiche, directeur de l'Observatoire de la christianophobie, répond à La Nef. Extraits :

    N"Notre travail est d’informer sur cette christianophobie multiforme qui va de la simple « incivilité » aux massacres de masse, et qui touche, à des degrés variables, tous les continents et tous les pays. Nous voulons informer ceux qui ignorent, secouer ceux qui ne veulent pas savoir et admonester ceux qui savent mais qui se taisent. [...]

    Y a-t-il selon vous une discrimination antichrétienne spécifique en Europe et en France ?

    Évidemment. Elle ne prend pas, en tout cas pas encore…, les formes extrêmes que l’on constate avec horreur dans certains pays musulmans ou communistes. Elle résulte, en Europe, d’un laïcisme exacerbé pour lequel tout est bon qui rabaisse, marginalise, stigmatise, offense ou agresse les chrétiens et cela est valable dans tous les pays européens. L’Obs a recensé en France 250 cas d’actes publics de christianophobie de janvier à septembre 2013, un par jour : perturbation de Messes, agressions contre des prêtes ou des religieux, articles ou propos injurieux dans les médias, incendies et tentatives d’incendies d’églises ou de lieux de culte, profanations de tombes chrétiennes, d’églises ou de lieux de culte, insultes publiques, vandalisme ou destruction de symboles ou d’objets chrétiens… [...]"

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  • 27ème Veillée parisienne : vendredi 8 novembre 2013 à 20 heures

    Suite à la liste diffusée par Louise, une précision sur la veillée parisienne :

    A la veille des cérémonies de commémoration de la signature de l'Armistice à Rethondes, entre la France et l'Allemagne, qui mit fin le 11 novembre 1918 à la Première Guerre Mondiale, les Veilleurs se rassembleront le vendredi 8 novembre 2013 à 20 heures.

    Le thème de cette 27ème veillée parisienne sera "Histoire & Mémoire".

    Le lieu de la Veillée sera communiqué vendredi à 12 heures mais il est proposé aux lecteurs du Salon Beige de suggérer en commentaires un lieu adapté (au thème) pour cette prochaine Veillée.

    Provinciaux et parisiens vous y êtes tous attendus ! Partagez cet événement et invitez vos amis français ou étrangers pour que nous soyons le plus nombreux possible pour partager ensemble ce beau moment de paix et de concorde.

    "Un homme sans passé est plus pauvre qu'un homme sans avenir" Elie Wiesel

    Vous pouvez être tenus informés des prochaines veillées par courriel en vous inscrivant à l'adresse suivante.

    Michel Janva

  • 27 novembre : colloque "nouvelles guerres froides : incidences sur les chrétiens"

    le site de l'AED.

    Aed

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  • La France et l’Europe muettes devant les crimes antichrétiens perpétrés en Syrie

    Alors que la France et l’Europe, à la remorque de la politique étrangère américaine, apportent leur soutien aux milices anti-Assad constituées des pires groupes armés islamistes, voici un communiqué qui mérite d’être lu :


    Sadad (Agence Fides) – « Ce qui a eu lieu à Sadad constitue le plus grave et le plus important massacre de chrétiens ayant eu lieu en Syrie depuis deux ans et demi ». Tels sont les termes péremptoires dans lesquels l’Archevêque Selwanos Boutros Alnemeh, métropolite syro-orthodoxe d’Homs et Hama, illustre à Fides le bilan tragique concernant la petite ville chrétienne de Sadad, envahie par les milices islamistes voici une semaine puis reprise par l’armée syrienne. « Les civils innocents, martyrisés sans aucun motif, sont au nombre de 45 et parmi eux se trouvent plusieurs femmes et enfants, nombre desquels ont été jetés dans des fosses communes. D’autres civils ont été menacés et terrorisés. Les blessés sont au nombre de 30 alors que les personnes portées disparues sont encore au nombre de 10. Pendant une semaine, 1.500 familles ont été tenues en otage et utilisées comme boucliers humains. Parmi eux se trouvaient des enfants, des personnes âgées, des jeunes, hommes et femmes. Certains d’entre eux se sont enfuis à pieds, parcourant les 8 Km qui séparent Sadad d’Al-Hafer pour y trouver refuge. Environ 2.500 familles se sont enfuies de Sadad suite à l’irruption des groupes armés, portant avec elles seulement les vêtements qu’elles portaient. Aujourd’hui, il s’agit d’évacués qui sont dispersés entre Damas, Homs, Fayrouza, Zaydal, Maskane, et Al-Fhayle ».
    L’archevêque continue, en manifestant toute son amertume : « En ville, l’énergie électrique, l’eau et le téléphone font complètement défaut. Toutes les maisons de Sadad ont été cambriolées et les propriétés saccagées. Les églises sont endommagées et profanées, privées de livres antiques et de mobilier précieux, recouvertes de graffitis hostiles au Christianisme. Les écoles, les édifices gouvernementaux et communaux ont été détruits tout comme le bureau de poste, l’hôpital et la clinique. Les enfants de Sadad se sont vus voler leur avenir. De nombreuses maisons ne pourront pas même être reconstruites ».
    « Ce qui est arrivé à Sadad – affirme-t-il – constitue le plus grand massacre de chrétiens en Syrie et le deuxième dans tout le Moyen-Orient après celui perpétré dans l’église Notre-Dame du Salut en Irak en 2010 ».
    L’archevêque Selwanos Boutros Alnemeh conclut : « Nous avons appelé au secours le monde mais personne ne nous a écoutés. Où est la conscience chrétienne ? Où est la conscience humaine ? Où sont mes frères ? Je pense à toutes les personnes souffrantes, qui se trouvent aujourd’hui dans le deuil et dans la gêne : j’ai la gorge nouée et mon cœur saigne pour ce qui est arrivé dans mon archidiocèse. Quel sera notre avenir ? Nous demandons à tous de prier pour nous ».
    Sadad est une petite ville de 15.000 habitants, en majorité chrétiens syro-orthodoxe, située à 160 Km au nord de Damas. Elle compte 14 églises et un monastère comprenant quatre prêtres. La ville était restée jusqu’à présent en dehors du conflit. (PA) (Agence Fides 31/10/2013)

    Voilà à quoi mène la politique internationale de François Hollande et d’Obama qui appuient les islamistes en Syrie.

  • LA CHARIA

    Grâce à un article dans le journal Présent signé Bernard Antony, président de l’Institut du Pays Libre, nous donnons une définition de la Charia.
    La proclamation à Benghazi de la Charia comme désormais source principale du droit en Libye, c’est vraiment le très beau, le superbe résultat de la politique, approuvée à droite comme à gauche, de messieurs Bernard-Henri Lévy, Sarkozy et Juppé et des bombardements protecteurs de l’OTAN !
    Pour beaucoup, que n’abreuvent que les informations ou la désinformation des médias, la Charia c’est simplement le retour à la législation de la polygamie et l’on ne saurait prendre cela au tragique. Les imbéciles ignorants feront sur cela des quolibets salaces.
    Or la Charia, c’est ni plus ni moins l’ensemble du code islamique intégrant et régissant la totalité des actes humains. L’islam, c’est la Charia, la Charia, c’est l’islam. C’est le socle de la théocratie totalitaire dont le modèle a été établi à Médine par Mahomet.
    Cent fois le Coran rappelle qu’obéir à Dieu, c’est obéir à son prophète. La Charia, c’est la codification aux premiers siècles de l’islam de ce qui est prescrit dans le Coran et de tout ce que le prophète, selon la tradition (sunna), aurait fait et enseigné (hadiths). C’est la perfection d’une théocratie totalitaire régissant tout le monde et toutes choses dans tous les ordres de la religion, de la morale, de la politique, de la culture, en résumé de la vie individuelle et sociale sous tous leurs aspects et sous le contrôle de tous par tous.
    Avec les phénomènes résultant de l’effondrement de l’empire ottoman et de la domination des puissances européennes, les peuples de plusieurs pays d’islam avaient connu plus ou moins de distanciation avec le système Charaïque. Mais nous assistons partout en islam à son retour en force.
    La Charia, ce n’est pas seulement le mariage possible avec quatre épouses simultanément et l’achat d’autant de concubines que l’on peut en avoir, avec toutes les facilités d’un divorce avec les unes, prononcé en trois répétitions de la phrase de répudiation, ou d’une simple expulsion pour les autres.
    La Charia, ce n’est pas seulement le statut d’infériorité et de soumission de la femme sur bien des plans. C’est encore notamment, comme le rappelle Le dictionnaire du Coran (Robert Laffont) sous l’éminente direction de Mohammed Ali Amin-Moezzi, grand universitaire de la Sorbonne, une affirmation de la stratification de l’humanité qui, idéologiquement, légitime l’esclavage.
    Au haut de la hiérarchie est le mâle musulman, parmi lesquels la Charia distingue le commun (al-âmma) et l’élite (al-khâssa).
    Au bas de l’échelle, il y a les hommes sans religion, les « adamiens ». Selon la Charia, ils sont « sans foi ni loi ». S’ils ne se convertissent pas, affirme la Charia, "leur sang est licite".
    Au milieu sont « les gens du Livre », les juifs et les chrétiens, gens inférieurs mais que l’on peut laisser vivre selon le statut de « dhimmi », ses tolérances et ses contraintes, mais que l’on a souvent persécutés quand ils refusent la conversion.
    C’est un dogme de l’islam et de sa Charia que d’affirmer que tous les non-musulmans païens ou gens du Livre iront en enfer.
    La Charia est aujourd’hui le code proclamé de l’ordre totalitaire islamique dans la plupart des grands pays d’islam, chiites ou sunnites, Iran, Arabie, Pakistan, Afghanistan, Soudan, Nigéria du Nord, etc… D’autres pays la rétablissent progressivement dans les faits selon le rideau de fumée de l’islamisme « modéré ». (Turquie-Égypte-Irak)
    En Libye, grâce à l’OTAN, grâce à la France, la Charia est donc proclamée. En Tunisie, avec la victoire électorale des dits « islamistes », elle va être d’abord imposée dans les faits.
    Mais la vérité, partout, c’est que l’islamisme, c’est l’islam réel fondé sur la Charia.
    Hélas, chez nous, tous les responsables des grands partis politiques, sans exception aucune, et aussi presque tous les responsables religieux, et encore la plupart des enseignants et des journalistes ne veulent voir dans l’islam qu’une religion.
    Soit ils sont des ignorants, soit des dissimulateurs de la vérité.
    http://libeco.net/

  • Accompagner les patients en fin de vie et non les éliminer

    Lu sur Gènéthique :

    "La prise en charge de la mort, une mission "occultée" par les acteurs hospitaliers. Tel était le constat de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans son rapport publié en 2009, intitulé "la mort à l'hôpital". Un constat toujours d'actualité. La médicalisation prend trop largement le pas sur "l'aspect socio-familial et spirituel", passé au second plan, et cela, "au détriment des familles..." précise le Quotidien du Médecin dans un article qui relate que ce constat a été également dressé par les participants à un colloque organisé par le centre Babel (Centre ressource européen en clinique transculturelle, de l'hôpital Cochin). Et pourtant, accompagner les patients en fin de vie et leur famille est possible.

    Le Quotidien du Médecin cite en exemple le Centre Hospitalier Universitaire de Montréal (CHUM) qui dispose d'un "service de soins...spirituels", dirigé non par un médecin mais par un docteur en théologie, Michel Nyabenda: "Au Québec, on part du principe que tout être humain a des besoins spirituels" précise-t-il. Concrètement, le service s'adapte à chaque demande, en allant "de l'accompagnement vers la mort au soutien de la famille endeuillée". Pour le Dr Régis Aubry, président de l'observatoire national de la fin de vie (ONFV), qui s'insurge contre la "surmédicalisation" de la fin de vie en France, ce modèle québécois est un exemple à suivre. Car en France, souligne-t-il, "On repousse le face à face avec la mort".

    En France, Famille Chrétienne fait état de l'Unité de soins palliatif de Malestroit (Morbihan), "un service pilote animé par les Augustines de la Miséricorde de Jésus". Cette unité est dirigée par le Dr Alain Hirschauer, ancien médecin de famille. "Démuni" face à la mort de certains de ses patients, le Dr Dr Alain Hirschauer précise qu'il s'est "alors formé aux soins palliatifs et [a] changé de voie". Il confie: "J'ai trouvé ici la vraie médecine de famille, puisque nous accompagnons nos malades, qui sont des cas extrêmes, aux heures les plus cruciales de leur existence, ainsi que leur proche". Il ajoute qu'il reçoit, dans cette unité, "de grandes leçons de vie et de courage de la part des patients, de merveilleuses leçons de patience et de bienveillance de la part des soignants". Soeur Roxane, responsable de l'unité de soins palliatifs précise les différentes missions de l'unité. Elle précise: "l'accueil de la personne et de sa famille est notre mission n°1" au même titre que la dimension spirituelle du malade."Nous avons [...] deux autres missions: la formation - nous recevons de très nombreux stagiaires, étudiants infirmiers, internes ou déjà médecins - [...] et la recherche, car bien des domaines de la fin de vie ne sont pas encore explorés, comme [...] l'hydratation", souligne-t-elle. Pour Soeur Roxane, le rôle des soignants est "capital". Car accompagner une personne en fin de vie implique "un soulagement de la douleur, une prise en charge psychologique, mais aussi un accompagnement spirituel". "

    Michel Janva
    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L'armée syrienne a libéré les chrétiens assiégés à Sadad

    L’Archidiocèse syro-orthodoxe de Homs et Hama, en Syrie, avait lancé un appel au secours aux institutions internationales au nom des chrétiens de Sadad et Hofar, assiégés par des rebelles et des djihadistes. L'armée syrienne a libéré le premier village, qu'elle a trouvé dévasté :

    "Les 1 500 syriens : hommes, femmes et enfants, qui étaient encerclés dans le village de Sadad, situé à 70 km à l’est de la ville de Homs, sont désormais libres. L'armée a repris lundi le contrôle de ce village chrétien après plusieurs jours d'âpres combats contre des rebelles et des jihadistes.
    En revanche, on est toujours sans nouvelles des dizaines de civils chrétiens assiégés dans le village voisin d’Hofar.

    Le prêtre syrien Ziad Hilal s’est rendu ce mardi matin à Sadad, il décrit un village dévasté et des familles traumatisées. « J’ai vu quelques voitures pleines d’enfants, d’hommes et de femmes qui ont vécu ces jours terribles et qui donc ont préféré sortir quelques jours pour rejoindre Homs ou d’autres lieux, et après je ne sais pas s’ils vont revenir ou non ». Le père Ziad, qui était accompagné d’un autre prêtre syro-catholique, déclare avoir rencontré le prêtre du village « jusqu’à hier, ils ont enterré 29 chrétiens du village et il en reste deux d’après lui ».

    De nombreux bâtiments ont été détruits ou endommagés, a pu constater le père Ziad Hilal, notamment l’école principale du village et d’autres bâtiments officiels et les quatre églises du village- trois syro-orthodoxe et une syro-catholique - ont été endommagées. « Ils les ont utilisées comme logement et il y avaient des matelas et des couvertures pour les fanatiques, les voyous qui sont venus au village.»

    « Ils ont aussi écrit partout, sur les murs des églises, des slogans et ont cassé le Saint-Sacrement dans les quatre autels des églises. » Le père Ziad Hilal indique par ailleurs que ce sont pour l’instant « les Églises qui organisent l’aide humanitaire » en contactant les organisations pour aider les habitants de Sadad."

    Louise Tudy

  • De 900 à 2300 mosquées en France

    Samedi 26 octobre, « On n’est pas couché », France 2 (via Minute)

    Alain Finkielkraut déclare :

    « En 1983, il y avait 900 lieux de culte musulman en France. Aujourd’hui, il y en a 2300. En Seine-Saint-Denis, il y a aujourd’hui 145 lieux de culte musulman contre 117 lieux de culte catholique. Pour un pays islamophobe, la performance est intéressante. Pendant ce temps-là, dans tous les pays de l’arc arabo-musulman, les chrétiens sont contraints à fuir et les églises sont attaquées ou détruites! »

    Michel Janva

  • Non, le problème n’est pas essentiellement lié à l’islam

     

    Suite à une information parue sur Novopress concernant le Secours Islamique en France, « Métro, R.E.R. … Jusqu’au 12 août, le Secours islamique en France (S.I.F.) s’offre une campagne de publicité massive dans les gares, sous-sols parisiens et lyonnais. Soit six cents affiches jouant la carte de l’action humanitaire », voici  une courte réaction répondant à ceux qui ne voit que le problème de l’Islam sans comprendre qu’il est beaucoup plus large.

     

    Pourquoi s’étonner de l’islamisation de la France, vieille terre chrétienne et précédemment païenne, quand l’on se réjouit de la christianisation de l’Afrique dont Bernard Lugan, non suspect de refléter un discours « mondialiste », a montré le rôle qu’elle avait tenu dans l’ethnocide de ce continent de pair avec son islamisation ?

     

    L’immigration de masse qui touche l’Europe occidentale est principalement africaine, et donc essentiellement musulmane. L’idée selon laquelle ces populations devraient « s’assimiler » pour « s’intégrer » et perdre progressivement leurs usages religieux est une vieille lune qui faisait partie, autrefois, de l’évangile républicain.

     

    Mais si le catéchisme républicain a fonctionné tant que l’immigration ne révélait pas une trop grande distance culturelle entre le milieu d’accueil et la représentation du monde que se faisait les nouveaux arrivants, il n’en va plus de même aujourd’hui. La République s’est en effet heurtée depuis une trentaine d’années à une vive résistance des milieux immigrés. Cette résistance « identitaire » est liée au nombre bien sûr, mais aussi à d’autres facteurs parmi lesquelles l’islam-civilisation joue un grand rôle.

     

    Aujourd’hui, la République a abandonné son discours assimilationniste et encourage une immigration qu’elle n’a plus le courage d’affronter, multipliant les concessions et inventant de toutes pièces une doxa de la « diversité » d’autant moins diverse qu’elle cache un alignement sur l’homogénéisation marchande.

     

    Qu’il y ait maintenant un « Secours Islamique » actif en France ne doit pas nous surprendre. N’y-a-t-il pas de nombreuses O.N.G. occidentales, chrétiennes ou laïques, qui agissent en Afrique au nom de l’humanitaire ?

     

    Notre situation serait-elle différente si au lieu d’être gratifiés d’une immigration principalement musulmane, nous admettions sur notre territoire des Africains chrétiens ? Certains traditionalistes, toujours partisans de « leur » prosélytisme, se plaisent à le croire. Mais les rares statistiques disponibles infirment leur point de vue et montrent que nos hôtes africains d’origine chrétienne produisent les mêmes pathologies sociales liées au déracinement.

     

    Non, le problème n’est pas essentiellement lié à l’islam.

     

    Le changement de peuple, selon l’ancienne plaisanterie de Brecht, est maintenant devenu notre réalité quotidienne. Je ne pense pas que l’on puisse mettre fin à ce cauchemar en désignant l’islam comme nouveau défi à affronter pour les européens et puisque on ne peut s’engager sans identifier son adversaire; dénommons-le exactement.

     

    C’est en dernière instance l’immigration ainsi que ces complices, comme ceux qui parmi nous la veulent expressément (par impuissance, jobardise ou calcul) et qui ont entrepris une guerre de longue durée contre notre identité afin de nous livrer sans défense à la déréliction d’un individualisme narcissique où s’abolit tout sens de la communauté.

    Pierre Bérard http://www.europemaxima.com/

     

    • D’abord mis en ligne sur La Droite strasbourgeoise, le 15 août 2013.

  • La politique est une science

    « Dieu merci, nous n’’avons pas à créer cette science de toutes pièces. Il y a depuis des siècles des maîtres pour l’’enseigner et l’’appliquer. Une longue expérience s’’est acquise à leur école. Les générations qui se sont suivies nous lèguent un précieux héritage de lumière. Nous n’’avons qu’à le recueillir et à le comprendre. Les enseignements qu’’il nous offre demandent à être vérifiés sur le passé par l’’histoire et sur le présent par l’’observation. Grâce à ce double travail de vérification, le vrai se distingue du faux ; le certain, du probable ; le nécessaire, du contingent. La raison procède donc en politique comme en philosophie ou en biologie. La politique est une science qui s’’apprend par le travail avec une méthode sous la direction de maîtres compétents. »
    Dom Besse
    Il n’’est pas superflu de rappeler que ces mots ne sortent pas de la bouche d’’un positiviste. Ils furent prononcés dans la chaire du Syllabus de l’’Institut d’’Action française par un moine bénédictin de Ligugé. Recueil d’’un an de conférences, Église et Monarchie fut publié en 1910.
    Dom Besse montre d’’abord que l’’Église romaine est une société organisée comme une nation, mais avec un but différent qui donne à chacune des sociétés des caractères distinctifs : « l’’une procure le bonheur de la terre, l’’autre, le bonheur des cieux. » La politique de l’’Église se comprend par l’’histoire qui la montre de l’’extérieur ; par le droit canon qui en révèle la structure ; par la théologie qui apprend qu’elle est sa vie intérieure dans laquelle la science ne fait que coordonner ce que la foi lui révèle.
    L’’Église a des droits universels mais elle ne les exerce que sur ses fidèles, et elle n’’est pas seule à avoir autorité sur eux : ses temples sont édifiés sur un sol qui appartient à un pays ; ses desservants ont une patrie qui a des droits sur eux. « Ses membres, ses terres, ses édifices appartiennent donc aux deux cités. L’’Église n’’entend pas les soustraire aux charges communes de la patrie ; il est juste que, de son côté, la patrie reconnaisse leur caractère ecclésiastique. »
    Comme l’’Église jouit d’’une constitution propre, l’’État ne peut l’’ignorer et des relations de société à société doivent nécessairement être instaurées. La politique de l’’Église consiste donc « dans la science et l'’art de son gouvernement intérieur et de ses rapports avec la société civile. » Tout cela est lumineux.
    Un concordat n’’est pas une concession ou un empiétement, c’’est l’’organisation légitime et nécessaire des rapports entre deux sociétés distinctes mais non séparées puisque les deux cités vivent l’’une dans l’’autre tout en évoluant chacune dans sa sphère propre. Mais il faut que les deux parties se respectent. Du jour où l’’État passe entre les mains des ennemis de Dieu, le concordat tombe de lui-même en fait avant d’’être dénoncé en droit. C’’est ce qui s’’est passé dans le courant du XIXe siècle et au début du XXe.
    Contre-Révolution
    Nous ne rapporterons pas dans le détail les neuf autres leçons de Dom Besse. Après avoir rappelé les diverses formes de monarchie, traditionnelle ou constitutionnelle, il montre l’’origine et le fonctionnement de la monarchie qui dirige l’’Église catholique, monarchie élective tempérée d’’aristocratie, « monarchie de droit divin, dans toute la force du terme ». Et seule cette monarchie permet l’’indépendance des Églises par rapport aux États.
    Après avoir défini l’’Église, sa politique, sa constitution monarchique, son attitude face à l’’État en général, Dom Besse passe aux rapports entre l’’Église et la dynastie capétienne : il expose les liens étroits, privilégiés, que l’’histoire a tissés entre les deux monarchies. Une leçon entière expose le sacre de nos rois qui fortifie religieusement les liens qui unissent le souverain à son peuple, renforçant et adoucissant à la fois l’’autorité et l’’obéissance.
    La dixième leçon porte sur la Papauté et la Révolution française. Elle montre la rupture de la tradition religieuse de la France, la condamnation pontificale de la révolution ecclésiastique, les insuffisances d’’un Concordat que les Gallicans contraignirent la Restauration à reconduire.
    Dom Besse conclut donc à l’’incompatibilité de l’’Église et de la Révolution. « L’’Église a politiquement échoué en France ». L’’une des causes est le viol de fait du Concordat par des hommes politiques hostiles au catholicisme ; l’’autre, moins visible mais plus profonde est que tout, dans la France telle que la Révolution l’a faite, contrariait l’’apostolat social de l’’Église. La France fut monarchique et chrétienne dès ses origines ; le trône et l’’autel, dit Dom Besse, y possèdent des intérêts communs en vue du Bien commun. L’’avenir moral et physique du pays passe donc par la contre-révolution.
    Gérard Baudin L’’Action Française 2000– du 21 décembre 2006 au 3 janvier 2007
    * Dom Besse : Église et Monarchie, Jouve & Cie Editeurs. Paris. 1910.