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religion - Page 231

  • Pologne : le parlement vote l’interdiction de l’abattage rituel

    Comme quoi c’est possible !

    Lu sur La Croix :

    Le vote du Parlement polonais a été sans appel : vendredi 12 juillet 2013, la Diète a refusé, par 222 voix contre 178 et neuf abstentions, d’autoriser de nouveau les abattages rituels pour la viande casher. « Le résultat du vote d’aujourd’hui à la Diète (…) a été un choc pour nous », ont immédiatement indiqué le grand rabbin de Pologne Michael Schudrich et le président de la communauté juive Piotr Kadlcik dans une déclaration.

    Par conséquent les Polonais sont antisémites et islamophobes…

    Pour le journaliste et militant juif polonais Konstanty Gebert, les choses sont claires : « Il y a un courant antisémite, mais aussi islamophobe en Pologne. La question de la protection des animaux est une hypocrisie. Beaucoup de Polonais sont persuadés que, lors de l’abattage, la souffrance de l’animal est requise par le rituel, alors que ce n’est absolument pas le cas. »

    http://www.contre-info.com/

  • Recherche sur l'embryon : le triple NON de Yannick Moreau

    YmCommuniqué de presse du député : 

    "Yannick MOREAU, député de la Vendée Littorale, s’élève contre la proposition de loi modifiant le statut de l’embryon et autorisant la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Yannick MOREAU votera contre pour trois raisons :

    1. Au nom de l’éthique et de la dignité humaine. Nous ne pouvons accepter que le plus fragile membre en devenir de la communauté nationale soit réduit à un matériau de recherche industrielle. Il faut cesser cette marchandisation rampante, fondamentalement contraire à la dignité de l’homme.
    2. Au nom du progrès de la science. En Démocratie il n’existe pas de vrai progrès technique s’il ne se conjugue avec le respect fondamental des droits de tous les hommes. D’autres méthodes de recherches, alternatives, existent. Parmi celles-ci l’utilisation des cellules souches reprogrammées (IPS) découvertes par le Professeur YAMANAKA, prix Nobel de médecine 2012. En effet, concernant la modélisation des pathologies et du criblage de molécules, les cellules souches non-embryonnaires égalent les cellules souches embryonnaires. Elles sont même plus prometteuses en matière de thérapie cellulaire. Cette méthode techniquement valable est moralement acceptable.
    3. Au nom du Droit et du respect du Parlement. Ce passage en force est indigne. La Loi de Bioéthique votée en 2011 n’est pas respectée par le gouvernement et la majorité. Le Code de la santé publique prévoit qu’un projet de réforme portant sur un problème éthique doit être précédé d’un débat public organisé sous forme d’Etats Généraux. Ceux-ci n’ont pas eu lieu. Quel manque de considération pour un sujet à l’enjeu si fondamental que de l’introduire en juillet durant la session extraordinaire, en bousculant l’ordre du jour, refusant le vote par amendements, et en commençant l’examen à 23h.

    La procédure est à l’image du fond, déplorable. Les urgences sont ailleurs. Il ne suffira pas de voter contre ce texte mardi, il faudra avoir le courage de revenir dessus car la politique c’est aussi la volonté au service de la dignité.

    Yannick MOREAU 

    Député de la Vendée Littorale

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Parti islamiste en France : Amirshahi s’excite contre Delahousse

    PARIS (NOVOpress) – Lors de la traditionnelle interview du président de la République le 14 juillet, le journaliste Laurent Delahousse a évoqué la possible création d’un parti islamiste en France. « Une question digne de la propagande des groupuscules d’extrême-droite » pour Pouria Amirshahi (photo). Le député socialiste des “Français établis hors de France” s’est ensuite déchaîné sur Twitter : « Il travaille pour qui Delahousse ? Le FN ou Al Qaïda ? », a-t-il posté sur internet.

    Selon Pouria Amirshahi la question « était pitoyable, pour un 14 juillet. Elle ne fait que nourrir les peurs et les fantasmes (…). C’est une question digne de la propagande des groupuscules d’extrême-droite. Au mieux, elle était dérisoire, au pire elle était un élément de plus dans la peur ambiante relayée par les théoriciens de l’invasion ». Pourtant, la création d’un parti islamiste n’a rien d’un phantasme. Elle serait une suite logique de l’islamisation galopante en France.

    Si au début des années 1960, un Français avait prédit que quelques années plus tard des millions de mahométans s’installeraient dans l’Hexagone, que des milliers de mosquées s’y implanteraient, que de nombreuses femmes voilées déambuleraient dans les rues  des villes parfois encombrées de prières publiques musulmanes et que des attentats au nom de l’islam feraient couler le sang… ses contemporains l’auraient peut-être traité de fou ou de « facho » ?

    http://fr.novopress.info

  • 14 juillet à Dijon : le feu d’artifice a été tiré à 2h du matin pour cause de ramadan !

    La laïcité républicaine, si elle s’acharne contre le christianisme, s’accommode bien de l’islam…

    « Phénomène rare du calendrier, la fête nationale coïncide cette année avec le début du Ramadan. Au coucher du soleil, des milliers de Dijonnais auraient donc dû faire le choix de manger ou d’assister au feu d’artifice. Après une requête formulée dans l’urgence à la mairie par une association mystérieuse, les pratiquants ont finalement obtenu le décalage du début des festivités.

    [...] le feu d’artifice du Lac Kir est un événement dont raffolent les Dijonnais. Pour l’occasion, beaucoup d’entre eux n’hésitent pas à prendre place dans la procession des voitures qui roulent au pas jusqu’à la Fontaine d’Ouche dans un vacarme de klaxons et de pétards.
    Mais cette année il faudra être patient : Des membres d’une association appelée « Touche Pas à Mon Culte » ont fait pression sur la mairie afin d’obtenir un report des festivités. Celles-ci commenceront donc plus de trois heures après le début de la nuit afin de permettre aux pratiquants de manger chez eux en toute tranquillité. »

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • Le totalitarisme laïcard de Maître Collard !

    Lors d’un discours aussi peu médiatisé que rudement proclamé il y a déjà quelques semaines devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, le député du Gard et secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, Gilbert Collard, s’est prononcé pour l’interdiction de tout signe religieux dans l’espace public :

    « Il faut interdire toute forme de manifestation religieuse […] peu importe la religion », a-t-il déclaré. Et de poursuivre, en prenant les exemples des « cornettes » (coiffe de tissu blanc portée par les religieuses chrétiennes), des « voiles » et des « croix » : « Il faut pacifier ce pays, et le seul moyen, c’est qu’on dise aux cornettes de ne plus apparaître, au voile de ne plus se montrer, aux croix de ne plus s’exhiber, de façon que l’on puisse vivre dans un pays pacifié. »

    Maître Collard est-il tombé sur la tête ? On ne sait ! En tout cas, le jeudi 6 juin 2013, il récidive au cours d’un débat à l’Assemblée en prêchant pour une laïcité plus radicale. Il parle de la fameuse « neutralité religieuse » qui, selon lui, doit s’exercer dans les « lieux publics et les lieux privés ». Est-ce un gag ? Non, il s’agit certainement d’un écart de langage car, sinon, cela reviendrait à proscrire la pratique de la religion en dehors des lieux de culte. Une nouvelle charia laïque ! [...]

    Arnaud Guyot-Jeannin - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Tours : manifestation de Vox Populi contre le financement public de la Grande Mosquée

     

    Tours : manifestation de <em>Vox Populi</em> contre le financement public de la Grande Mosquée

    TOURS (NOVOpress) – A la suite de la déclaration d’une adjointe au maire de Tours (Indre-et-Loire) indiquant que la communauté d’agglomération Tour(s) plus et le Conseil Régional veulent financer, à hauteur de 2,5 millions d’euros, la Grande Mosquée de Tours, l’association tourangelle Vox Populi, a manifesté (photo) mercredi soir devant la mairie de Tours pour s’opposer à ce financement public qui serait fait au mépris des principes de laïcité.

     

     

    Le mouvement a réclamé un référendum local sur ce sujet et son porte-parole, Pierre-Louis Mériguet, a déclaré au micro de France Bleu Touraine « En démocratie, les responsables politiques doivent consulter le peuple avant d’envisager ce genre de décision». Toutes les possibilités susceptibles de faire avorter ce projet de subvention devant être voté courant juillet, seront étudiées par Vox Populi.

     

    Les manifestants ont été pris à partie par des partisans de la mosquée : «On baise vos mères, on vous tuera tous !». L’association va déposer plainte et elle conclut Nous ne céderons pas face aux intimidations et nous poursuivrons le combat pour la défense et la promotion de notre identité devant ceux (en costard ou en casquette) qui veulent faire de la France une terre d’Islam.”

    http://fr.novopress.info

  • Le Printemps Français répond à ChristineTasin suite à son article sur Boulevard Voltaire

    Le Printemps passera l’été

    « Et les fruits passeront la promesse des fleurs »
    Malherbe, Stances.

    Frigide Barjot lance L’Avenir Pour Tous au moment où Christine Tasin nous assure que le Printemps Français n’aura pas d’avenir… Flûte. Visiblement, on a loupé tous les coches. Pourtant, on y croyait ! Mais bon. Comme nous ne faisons pas de la lutte contre l’islam notre principal cheval de bataille, nous sommes promis à l’échec, c’est comme ça. Tant pis, hein… Oh, et puis, on ne sait jamais, frappés de stupeur, mis en face de nos responsabilités, peut-être allons-nous tous descendre dans la rue et devenir les hérauts d’une reconquista laïque en veillant assis, debout et couchés devant les magasins hallal ! Futé, Christine !

    Ou pas. Les arguments de Christine Tasin ne sont pas dépourvus d’intérêt pour qui a envie de se consacrer au choc des civilisations dont la France est le champ ouvert. Elle indique les causes, elle pointe les écueils, elle énumère les actions. C’est lumineux, il n’y a plus qu’à. D’ailleurs, il paraît qu’un parti comme le Front National est assez sensible au sujet et qu’un député de la “droite décomplexée” a affirmé que démocratie et islam étaient incompatibles. C’est pas pour dire, mais Christine n’est pas la première à avoir remarqué que l’islam posait problème.

    D’un autre côté, elle paraît nous reprocher de n’être pas révolutionnaires et semble considérer qu’être religieux est une qualité suspecte : compliqué de défendre la civilisation chrétienne contre l’islamique, dans ces conditions, mais ne chipotons pas. Enfin, elle évite de dire que l’afflux massif d’immigrés musulmans est d’abord le fait des acteurs capitalistes, désireux d’importer une main d’œuvre à bas prix, que la République n’a rien fait pour les intégrer, considérant que la Nation a moins de sens que le Marché, que les partis de droite et de gauche ont tous jugé que les racines chrétiennes de la France n’avaient pas d’importance, et que la laïcité militante à la française, qui nous vaut les délicieuses déclarations de Peillon et Bianco, n’est que la résurgence de plusieurs siècles de lutte ouverte contre les catholiques.

    Bref, il n’est pas certain que Christine Tasin réussisse à conjuguer une analyse pertinente des causes et un exposé satisfaisant des solutions. Elle ne propose aucune solution, d’ailleurs : elle se contente de regretter que nous ne soyons pas tous en train de hurler au loup chaque fois que l’islam gagne du terrain. Pour qui aime hurler, le programme est beau. Pour qui veut construire une autre société, ça paraît un peu court.

    Car le Printemps Français n’est pas l’ultime rempart d’un communautarisme laïcard à la française. Si nous avons choisi de lutter contre la loi Taubira, et contre l’euthanasie, et contre les recherches sur l’embryon, c’est parce que nous avons choisi de lutter contre le totalitarisme technologique, qui nous réduit à n’être que des machines, contre la culture de mort des héritiers de la Révolution, qui n’ont pas abandonné le rêve d’un homme nouveau mais cherchent d’abord à tuer le vieil homme, et surtout parce que nous avons choisi de lutter pour la vie et les communautés.

    D’un point de vue purement politicien, et en s’enfermant dans les mêmes ornières que les partis de la France actuelle, le droit de vote des étrangers musulmans dont rêve la gauche (assurée d’un formidable réservoir de voix et prête à tous les abandons pourvu qu’elle se maintienne au pouvoir) est une catastrophe annoncée ; susciter une prise de conscience des méfaits d’une islamisation de la société (dans les faits, dans les territoires, sinon dans les institutions) est évidemment pertinent. Mais après ? Quelle nécessité de se focaliser sur ce point si la vie elle-même est menacée ? Et quel intérêt de préserver un système républicain où le fait d’être croyant est suspect alors que le messianisme révolutionnaire athée, en France et dans le monde, hier comme aujourd’hui, sous tant de noms, a déclenché les pires calamités ?

    Le Printemps Français veut sortir du système, pas préserver un système néfaste et moribond. Il y a une convergence des luttes : lutter contre l’eugénisme rampant, contre la marchandisation des corps, contre la privatisation de la nature, contre le libéralisme qui ne rêve que d’individus isolés, prisonniers de leurs appétits et seuls face à un État garant des intérêts économiques des puissants – c’est aussi important que de lutter contre un islam conquérant. Des gens en ont fait, à bon droit, leur cheval de bataille. Nous nous engageons là où moins de gens se mobilisent, là où le système broiera tout le monde quand bien même le danger d’un islam non intégré se serait éloigné.

    Ce qui nous éloigne le plus de Christine Tasin, hélas, c’est que nous sommes persuadés que nous ne bâtirons une autre France qu’en rassemblant, au-delà des vieux clivages ; une France où le vivre ensemble ne se résumera pas à un entre-soi de rad’socs de sous-préfecture discutant du progrès avec des frissons d’esprit supérieurs en moquant les catholiques. Car le Printemps Français est un état d’esprit, pas une machine à lancer des mots d’ordre. La France, la République, la laïcité ne manquent pas de défenseurs, prêts à en découdre ; nous pensons que les Français manquent de défenseurs prêts à leur donner des raisons d’espérer. Et nous pensons que la lutte est d’abord un moyen de se rassembler, pas d’appeler à des divisions supplémentaires.

    http://www.printempsfrancais.fr

  • Egypte : un copte retrouvé décapité

    L’islam est une religion de paix, d’amour et blablabla….

    Lu sur le Figaro :

    Un chrétien d’Egypte (copte) a été retrouvé mort, après avoir été décapité, aujourd’hui dans le nord de la péninsule du Sinaï, plusieurs jours après son enlèvement par des hommes armés, ont affirmé des responsables de sécurité et des témoins.
    L’homme, dont l’âge n’a pas été précisé, avait les pieds et poings liés, ont-elles précisé.
    D’après une source de sécurité, il avait été enlevé par des « groupes extrémistes » samedi dernier, le jour même où un prêtre copte a été tué par des hommes armés.

    http://www.contre-info.com/

  • Révolution et crise politique en Egypte : état des lieux et perspectives

    Le 30 juin 2013, les Égyptiens sont descendus en masse dans la rue pour réclamer le départ du Président Morsi. Le 3 juillet, l’armée le destitue et confie le pouvoir à Adly Mansour, présenté comme un inconnu. Les récents événement survenus en Égypte et ayant amenés au départ de Mohammad Morsi démontrent que la révolution égyptienne n’est pas terminée et que le peuple égyptien est déterminé à voir ses revendications aboutir. Pour bien comprendre la portée des événements et leur place dans la révolution égyptienne, ainsi que la nature des principales forces politiques (ici les Frères Musulmans et l’institution militaire), il est nécessaire de revenir, même brièvement, sur l’Égypte et sur les début de la révolution égyptienne de 2011. Explications.

    L’Égypte, bon élève du FMI et de l’impérialisme américain

    La fin des années 70 voit l’émergence d’un nouveau paradigme dans la vision américaine du monde. La lutte contre l’islamisme succède à la lutte contre le communisme comme argument justifiant toutes les agressions de l’impérialisme américain contre les peuples. Après avoir utilisé les Frères Musulmans pour affaiblir les organisations syndicales et les militants de gauche, le régime égyptien, largement dominé par l’institution militaire depuis le coup d’État de Nasser, fait sien cet argument pour entreprendre une féroce répression du peuple égyptien cherchant à s’organiser pour obtenir de meilleures conditions de vie et plus de démocratie. Les accords entre l’armée égyptienne et l’État fédéral américain aboutissent en 1978 à la signature des accords de Camp David (accord de paix avec l’État d’Israël), sous l’égide de l’administration américaine. Depuis, l’état major égyptien à reçu 27 milliards de dollars d’aide militaire américaine et continue à recevoir un milliard de dollars par an. En 1991, l’Égypte s’engage auprès de la coalition américaine dans la première guerre du Golfe. Suite à cela, une importante partie de sa dette militaire vis à vis des États-Unis est annulée. En contre partie, le FMI exige l’application en Égypte de Plans d’Ajustement Structurel (PAS), véritables entreprises de pillage et de vassalisation des pays du Sud. Un premier plan aboutit à la privatisation de plus de 150 entreprises publiques. Ce qu’il restait de socialisant dans le régime égyptien vole en éclat: répartition équitable des revenus, subventions et embauche systématique des diplômés de l’Université par l’État. Le FMI dicte, l’État égyptien applique, le peuple paie et les proches du pouvoir se remplissent les poches. Le plan quinquennal 1992-1997 poursuit sur la même voie et accentue les privatisations des secteurs rentables. Le taux de population vivant sous le seuil de pauvreté atteint 40%. Un rapport de l’OCDE de 1997 consacré à l’Égypte rapporte :

    au cours des années 1990, ce pays a adopté avec succès des politiques de stabilisation macro-économique et engagé les programmes de réforme structurelle nécessaires pour entrer sur le chemin d’une croissance forte, tirée par les exportations. La principale contrainte reste d’introduire les changements à un rythme qui ne mette pas en danger la stabilité politique (1)

    Le lien entre le tournant néo-libéral de la politique économique égyptienne et le mécontentement populaire est donné par l’OCDE elle même. En effet, les années 1990 et 2000 verront se multiplier les mouvements de grèves qui rassembleront, entre 2004 et 2008, plus de 1,7 million d’ouvriers dans plus de 1900 grèves. Ces mouvement de contestation contre les dirigeants égyptiens expriment l’opposition radicale du peuple à l’ordre voulu par l’impérialisme américain, au « Grand Moyen-Orient« . Cet ordre, c’est celui de la remise en cause des barrières douanières, de la déréglementation, de la privatisation et de l’instauration d’un dispositif militaire sous contrôle américain. Cet ordre, c’est celui dans lequel s’est engagé, entre autres, le régime égyptien depuis la fin des années 1970, sommé par le FMI d’aller plus loin dans les réformes. La Tunisie et Égypte, dont les partis dirigeants étaient membres de l’Internationale socialiste, sont les pays qui ont le plus avancé dans ce sens, provoquant la réaction des populations.

    De la contestation à la révolution : le peuple face à Moubarak, à Tantaoui et à Shafiq, le peuple face à la subordination à l’impérialisme américain.

    Les vagues de grèves et les soulèvements populaires contre les politiques anti-ouvrières et anti-démocratiques du régime égyptien ont eu raison du dirigeant de celui là, Hosni Moubarak. Pour autant, le régime à survécut, en premier lieu grâce à l’intervention de l’armée. Il est évident, depuis la publication de télégrammes par Wikileaks, que l’administration américaine à financé la formation de cyber-dissidents dans le monde arabe. Néanmoins, le déroulement des événements en Egypte comme en Tunisie, ont montrés que les peuples étaient déterminé à s’affranchir de la domination américaine et que la principale intervention américaine ne se situait pas dans la formation de blogueurs, mais à travers l’institution militaire égyptienne. Mansouria Mokhefi, responsable du programme Maghreb/Moyen-Orient de l’Ifri, rappelle :

    S’il est vrai que lors des soulèvement tunisien et égyptien, on n’a guère vu ou entendu de slogans antiaméricains, le ressentiment s’est exprimé dès mars 2011 à la fois en Tunisie et en Égypte lors de la visite d’Hillary Clinton. Celle-ci a été accueillie à Tunis par des manifestants aux slogans hostiles tels que: « Tunisia is free – America get out » et les Jeunes Égyptiens de la coalition du 25 janvier ont tout simplement refusé de s’entretenir avec elle. (2)

    Toujours Mansouria Mokhefi, à propos de l’attitude américaine face aux révoltes arabes :

    Après quelques hésitations , il était apparu nécessaire et urgent de s’assurer de la fidélité de l’armée égyptienne – qui reçoit l’essentiel de son équipement des États-Unis – et de convaincre les Israéliens que la stabilité de la région ne serait pas remise en cause par l’arrivée au pouvoir de cette armée. [...] Les commentaires arabes de la rue et dans la presse ainsi que les blogs font remarquer qu’il n’y a rien de nouveau dans le fait que les États-Unis aient lâché la Tunisie, où leurs intérêts étaient moindres, ou qu’ils aient négocié la stabilité égyptienne avec une armée qu’ils savent fidèle, qu’ils financent à hauteur de 1,3 milliard de dollars par an, qui est au pouvoir depuis 60 ans et qui détient plus de 40% de l’économie du pays. (3)

    Les soulèvements égyptiens ont eu raison de Moubarak, puis du général Tantaoui et du premier ministre Ahmed Shafiq. Après la chute de Moubarak, jamais les mobilisations n’ont faiblis, les égyptiens restant déterminés a voir leurs revendications satisfaites. Des dizaines de milliers d’ouvriers et d’ouvrières se sont mis en grève dans l’industrie pétrolière, les arsenaux, l’autorité du canal de Suez, les transports, le textile, le ciment, la métallurgie, les hôpitaux, les universités, les télécommunications etc. Les revendications avaient une forte charge économiques et sociales: augmentation de salaire, salaire minimum à 1200 livres égyptiennes (150 euros), fin des disparités salariales et de meilleures conditions de travail et surtout, la liberté syndicale (4). Le mouvement des travailleurs s’est ainsi joint au soulèvement général du peuple autour de la revendication d’une Assemblée Constituante.

    Moubarak est destitué et remet le pouvoir au Conseil suprême des forces armées (CSFA). les grèves se multiplient et les « Morsi dégage » deviennent des « Tantaoui dégage« , « le peuple veut la chute du régime » (Mohamed Hussein Tantaoui préside le Haut Comité militaire issu du CSFA). Le CSFA s’empresse de rassurer les américains et affirme sa volonté de maintenir l’Égypte dans le cadre des accords passés: les accords de Camp David, les PAS du FMI et le remboursement de la dette. Une fois élus, c’est ce que feront également les responsables des Frères Musulmans. La base d’une union nationale entre l’armée et les Frères Musulmans se réalisait alors, à la grande satisfaction de l’administration américaine

    Troisième secousse de la révolution égyptienne : entre mobilisations populaires et coup d’Etat

    En commentant la dernière de mobilisation en Égypte qui a aboutit à la chute de Morsi, Ibrahim al-Amin, rédacteur en chef du quotidien libanais Al-Akhbar souligne :

    C’était une révolte contre l’échec assourdissant dans la gestion des affaires du peuple, la suppression continue des droits individuels et collectifs, sans mentionner une incapacité à introduire quoique ce soit de nouveau à même de reconsidérer le rôle de l’Égypte dans les mondes Arabe et Islamique.

    La Confrérie (Frères Musulmans) ont échoués dans tout cela et plus encore. Ils n’ont réussis qu’une seule chose, nettoyer la bureaucratie de l’ancienne garde et la remplacer par leurs propres partisans dans l’intention de maintenir les institutions étatiques sous le contrôle de leur clan. Ils ont fait cela sans compromis – la majorité des Égyptiens n’ont rien eu dans ce processus, pas même un sentiment d’espoir qu’un changement était à l’horizon.

    Quant à leur performance dans le domaine des relations extérieures, les perspectives de la Confrérie n’étaient que des copies de celles de Moubarak. Ils ont d’abord couru vers les Américains, croyant que la bénédiction de Washington leur garantirait la survie et leur procurerait une immunité contre une destitution. Et sans aucun doute, beaucoup d’Egyptiens n’ont pas vu d’un très bon oeil que leur gouvernement joue les seconds violons des volontés du Qatar et de l’Arabie Saoudite en échange d’un patronage économique et financier douteux. (5)

    Les Frères Musulmans n’auront pas tenus plus d’un an face à la détermination populaire à en finir avec un système d’exploitation ne promettant que misère et souffrance. Les conditions de vie se sont encore plus détériorées sous leur administration. Le 30 juin 2013, dans la continuité des mobilisations de 2011, plus de 10 millions d’Egyptiens sont descendus dans les rues pour exiger le départ de Mohammad Morsi. Les Frères Musulmans ont pu exposer à la face de 80 millions d’Égyptiens leur véritable nature: une organisation en quête de pouvoir, inféodée à la bourgeoisie nationale et déterminée à maintenir l’ordre capitaliste internationale. L’excellent article de Gilbert Achcar publié dans Le Monde Diplomatique de février 2013 le souligne bien :

    Le principal obstacle à la collaboration de la confrérie avec le capitalisme égyptien, la répression qu’elle subissait sous M. Moubarak, est maintenant levé. Les Frères musulmans s’efforcent de prendre exemple sur l’expérience turque en créant une association d’hommes d’affaires s’adressant en particulier aux petites et moyennes entreprises, l’Egyptian Business Development Association (EBDA). A l’instar du Parti de la justice et du développement (AKP) et du gouvernement de M. Recep Tayyip Erdogan, la confrérie et M. Mohamed Morsi estiment toutefois représenter les intérêts du capitalisme égyptien dans toutes ses composantes, sans exclure la plupart des collaborateurs de l’ancien régime qui, par la force des choses, en constituent une partie importante, surtout au sommet.

    Ainsi, une délégation de quatre-vingts hommes d’affaires a accompagné M. Morsi en Chine en août 2012. Le nouveau président souhaitant, à la manière des chefs d’Etat occidentaux, jouer les commis voyageurs du capitalisme national, plusieurs chefs d’entreprise liés à l’ancien régime furent invités à faire partie du voyage. (6)

    Cela fait échos aux analyses de Mansoor Hekmat, homme politique iranien, sur l’Islam politique (2001) :

    A mon avis, l’Islam politique est un mouvement réactionnaire contemporain qui n’a rien à voir, si ce n’est dans la forme, avec les mouvements islamiques de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle. Quant à son contenu social et aux objectifs socio-politiques et économiques, ce nouveau mouvement est complètement enraciné dans la société contemporaine. Ce n’est pas une répétition du vieux même phénomène. C’est le résultat de la défaite – ou de l’avortement – du projet de modernisation à l’occidentale dans les pays musulmans dans les années 60 et au début des années 70, ainsi que du déclin du mouvement laïc et nationaliste, qui était l’agent principal de cette modernisation économique, administrative et culturelle. La crise idéologique et gouvernementales dans la région s’est accrue. Avec ce vide idéologique et politique et la confusion de la bourgeoisie locale, le mouvement islamiste s’est imposé comme une alternative de droite pour la réorganisation de la domination bourgeoise et pour affronter la gauche et la classe ouvrière, qui avait émergé avec l’avènement du capitalisme. (7)

    Le 3 juillet 2013, l’armée destitue le Président. Le lendemain, des responsables des Frères Musulmans, dont le désormais ex-Président, sont arrêtés. D’aucun diront qu’il s’agit d’un coup d’État contre le premier président démocratiquement élu de l’Égypte. Ce n’est pas faux. Les Frères Musulmans ont bénéficié d’une vague de sympathie populaire due d’une part, à un légitimité venue de leurs activités sociales sous l’ancien régime et de leur ancrage dans la scène politique égyptienne et, d’autre part, à la terrible répression à laquelle ils ont fait face de Nasser à Moubarak. Dans le tumulte de la révolution, ils constituaient aussi l’une des forces politiques les mieux organisé. Mais en inscrivant leur politique dans une parfaite continuité avec celle de Moubarak, dans tous les domaines, ils ont provoqués la colère et la sanction irrémédiable d’un peuple qui décidé à prendre son destin en main. Le CSFA vient de nommer Président par intérim Adly Mansour, présenté par la presse comme un « inconnu ». Sa mission est de diriger l’Etat le temps de réviser la Constitution et d’organiser de nouvelles élections. En réalité, il n’est pas si inconnu. L’homme est un juriste ayant connu une brillante carrière sous le régime de Moubarak. Exerçant dans des tribunaux religieux encadrés par l’Etat, il intègre le conseil d’Etat, en gravit les échelons avant de devenir vice-président du Conseil constitutionnel en 1992. En 2012, il est nommé par Mohammad Morsi président du Conseil Constitutionnel.

    Certaines lectures un peu trop optimistes font apparaître l’intervention de l’institution militaire comme allant dans le sens de la révolution. Julien Salingue, doctorant en science politique à l’Université Paris 8 et membre de l’observatoire critique des médias ACRIMED, précise:

    Telle est en effet la faiblesse des lectures trop enthousiastes qui voient dans l’intervention de l’armée une nouvelle étape de la révolution, alors que l’objectif de l’état-major est précisément d’y mettre un terme. Le paradoxe n’est pas des moindres : les événements de ces derniers jours sont l’expression simultanée de l’existence d’une dynamique populaire et révolutionnaire et de rapports de forces politiques très défavorables pour les révolutionnaires. Ces derniers n’ont pas réussi jusqu’à aujourd’hui à se doter de structures suffisamment unifiées, fortes et légitimes pour jouer le rôle que l’état-major joue aujourd’hui, laissant dès lors l’initiative à une force sociale qui est essentiellement préoccupée par le retour à la normale et non par la satisfaction des revendications de la révolution. (8)

    Sous les coups de la révolution du peuple égyptien, le régime n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise politique. Moubarak, Tantaoui, Shafiq et Morsi sont tombés. Adly Mansour, promut par Moubarak, par Morsi et aujourd’hui par l’armée, à le profil de la mission qui lui est confié: s’assurer de la transition, c’est à dire de la sauvegarde du régime en attendant la mise en place d’une nouvelle gouvernance. Il n’y a aucune perspective pour le peuple égyptien dans le coup d’Etat militaire, pas plus qu’il n’y en avait par le gouvernement de transition mis en place par Moubarak, pas plus qu’il y en avait dans le gouvernement des Frères Musulmans.

    Loin « d’apprendre la démocratie » ou de se faire « confisquer sa révolution », le peuple égyptien à démontré et démontre qu’il à très bien compris les ressorts de la lutte pour la démocratie et pour l’émancipation. Le coup d’Etat militaire ne doit pas faire oublier que c’est avant tout la mobilisation populaire qui à amené à la chute de Morsi. Sans la mobilisation populaire, l’entente entre les Frères Musulmans et l’armée se serait perpétué, dans le cadre fixé par l’impérialisme américain et par le FMI. Plutôt que de dire que l’Egypte vit une nouvelle période de transition, il est plus juste d’affirmer que s’ouvre une nouvelle phase dans la période de transition que constitue la révolution égyptienne. Celle-ci continue, autour de la revendication d’une Assemblée Constituante, seule force capable de prendre les mesures urgentes de sauvegarde de la population, contre l’exploitation, contre la guerre et contre l’impérialisme américain. Nous faisons notre la conclusion de Julien Salingue :

    Depuis 30 mois, la population égyptienne a en réalité fait la démonstration qu’elle n’entendait pas laisser qui que ce soit, civil ou militaire, lui confisquer sa révolution. Et rien n’indique, bien au contraire, que cette dynamique populaire soit brisée. (9)

    Il revient aux d’Europe et d’Amérique du nord de s’organiser et de poursuivre leur lutte contre leurs propres dirigeants, qui organisent guerres et exploitation sur les cinq continents. C’est le meilleur hommage et coup de main que nous pouvons rendre au peuple égyptien.

    Simon Assoun http://www.cercledesvolontaires.fr

    Références

    (1) http://www.oecd-ilibrary.org/docserver/download/5lgsjhvj7clw.pdf?expires=1372942088&id=id&accname=guest&checksum=BF0A2F39123A8DBEECC1C30CC20973ED (page 7)

    (2) Mokhefi Mansouria « Washington face aux révolutions arabes », Politique étrangère, 2011/3 Automne p.12

    (3) Ibid. p 9 et 12

    (4) quelques exemples (non exhaustif): Dans les banques, les grèves furent si massives que la Banque centrale d’Egypte a décidé unilatéralement de fermer toutes les banques du pays pendant une semaine en février 2011. Dans l’usine minière Abu Hamda, 200 ouvriers en grève contre les bas salaires, l’augmentation du nombre d’heures travaillées et des conditions de travail déplorables. 70 employés des magasins Omar Effendi manifestent pour les mêmes raisons. A Mahalla al-Kubra, 15 000 ouvriers et ouvrières de l’usine de tissage et filature Misr se mettent en grève.

    (5) http://english.al-akhbar.com/content/warning-against-exaggerated-hopes-egypt

    (6) Gilbert Achcar, « Le capitalisme extrême des Frères Musulmans », in Le Monde Diplomatique, février 2013. Aussi accessible sur l’espace abonné du site duMonde Diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/ACHCAR/48742

    (7) en anglais : http://www.marxists.org/archive/hekmat-mansoor/2001/misc/rise-fall-islam.htm

    (8) http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/p/mefiez-vous-de-larmee-et-si-on-arretait.html

    (9) Ibid.