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religion - Page 234

  • Pape François : lorsque l'on vous propose des valeurs avariées, ayez cette fierté d'aller à contre-courant !

    PfaLe Saint-Père s'est adressé à la foule sur la Place Saint-Pierre. Des paroles et des appels qui s'inscrivent si bien dans l'actualité de notre pays : A contre-courant avec courage, on ne lâche rien!

    "Lors de la prière de l'Angélus place Saint-Pierre, dimanche 23 juin, le Pape s'est attardé sur une phrase de l’Evangile, quand le Christ dit : « Qui veut sauver sa vie, la perdra, mais celui qui perdra sa vie pour moi, la sauvera ». Pour le Pape, ce paradoxe est une synthèse du message du Christ. « Perdre la vie à cause de Jésus » signifie pour le Saint-Père confesser explicitement sa foi, mais aussi défendre la vérité, car le Christ a dit « Je suis la vérité ».
    Le Pape a ensuite insisté sur la figure du martyr, « le meilleur exemple de ceux qui ont perdu leur vie pour rester fidèles au Christ et à l’Evangile ». Aujourd’hui encore, et plus encore que lors des premiers siècles de l'Eglise, il existe de nombreux martyrs a relevé le pape François, des hommes et des femmes qui sont emprisonnés ou tués pour le seul fait d’être chrétien.
    Mais pour le Saint-Père, il existe également un martyre quotidien, qui ne va pas jusqu’à la mort mais qui est aussi une manière de « perdre la vie » pour Jésus : c’est la logique du don, du sacrifice par amour.
    « Tant de pères et de mères mettent quotidiennement en pratique leur foi en offrant leur vie pour le bien-être de la famille ! Tant de prêtres, de frères et de sœurs mettent généreusement leur vie au service du règne de Dieu ! Tant de jeunes renoncent à leurs propres intérêts pour consacrer leur vie aux enfants, aux handicapés, aux personnes âgées » s’est exclamé le Pape en les encourageant : « n'ayez pas peur d'aller à contre-courant, lorsque l'on vous propose des valeurs avariées, comme peuvent l'être des aliments, ayez cette fierté d'aller à contre-courant ».
    Le pape François a alors pris en exemple la figure de Saint Jean-Baptiste, fêté lundi 24 juin, qui a donné sa vie pour la vérité. Il a été choisi pour préparer la venue de Jésus et l’a annoncé comme le Messie au peuple d’Israël, « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Saint Jean-Baptiste a consacré toute sa vie à Dieu mais il est mort à cause de la vérité, quand il a dénoncé l’adultère entre le roi Hérode et Hérodiade.
    « Tant de personnes paient le prix fort leur engagement pour la vérité ! Tant d’hommes droits préfèrent aller à contre-courant, pour ne pas renier la voix de leur conscience, la voix de la Vérité ! N'ayez pas peur d'aller à contre-courant, soyez courageux et soyez-en fiers ! En avant ! » a conclu le Pape".

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 32 catholiques condamnés pour avoir manifesté leur indignation face aux pièces de théâtre blasphématoires

    christianophobie.jpgDes peines d’amende ferme de 200 à 2 000 euros ont été prononcées ce vendredi à l’encontre de 32 catholiques (proches de Civitas et du Renouveau français) ayant perturbé en octobre 2011 le déroulement au Théâtre de la Ville, à Paris, d’une pièce de Romeo Castelluci qui avait créé la polémique par son côté antichrétien et blasphématoire (voir nos articles ici).

    « Les catholiques se sont indignés mais il y a les bons et les mauvais indignés », a ironisé vendredi leur avocat Me Jérôme Triomphe.

    La plupart devrait faire appel.

    Nous vous tiendrons au courant.

    On peut aider certains des condamnés via le CSVR (en mentionnant « théâtre ») sur cette page.

    Précisons quand même que le « délibéré a consacré l’accès au service public de la culture et un droit absolu à la liberté d’expression » !
    Quand on sait que chaque année des Français sont lourdement condamnés, parfois à de la prison, pour s’être simplement exprimés hors du politiquement ou de l’historiquement correct, on savoure le cynisme parfait de cette sentence !

    Pour mémoire, une des protestations de l’époque parmi les plus médiatisées :

    http://www.contre-info.com/

  • L’ARGENT DES TOURANGEAUX NE DOIT PAS SERVIR À SPONSORISER L’ISLAMISATION !

    Vos Populi

    Nous apprenons, dans l’entretien que Madame Blosch (adjointe au maire de Tours) a accordé à La Tribune de Tours hier, que Tour(s)-plus et le Conseil Régional veulent financer, à hauteur de 2,5 M d’€, la Grande Mosquée de Tours dont les travaux ont été interrompus faute de dons.

    Au mépris des principes de laïcité que la gauche n’hésite jamais à utiliser contre les catholiques, et à bafouer en faveur des musulmans, voilà que nos responsables politiques volent au secours d’une communauté dont les codes (hallal, voile, prières de rue) relèvent davantage du symbole de conquête que de l’assimilation discrète…

    Les citoyens tourangeaux, eux, sont aussi en droit de s’interroger sur le financement de cette mosquée géante (dont le coût s’élève à 7 millions d’euros) par la collectivité… Tout comme il semble légitime aussi de s’intéresser aux activités parallèles qui seront rattachées à ce lieu. Car comme c’est bien souvent le cas, la mosquée de Tours ne sera pas qu’un lieu de culte mais sera également dotée d’un « centre multiculturel » dédié à l’enseignement du Coran et de la langue arabe. On sait malheureusement trop bien le type d’endoctrinement qui a parfois été professé dans de tels lieux, y compris en France (on peut notamment évoquer les djihadistes formés dans la région lyonnaise et retrouvés combattant à l’étranger). Alors que le traumatisme Merah est toujours présent, il n’est pas interdit de s’inquiéter, ou tout au moins de se questionner.

    En démocratie, on consulte le peuple avant de prendre de telles décisions avec son argent. Nous exigeons un référendum local sur le financement de cette mosquée par les pouvoirs publics car c’est avant tout aux tourangeaux de décider s’il est légitime.

    Car l’argent des Tourangeaux ne doit pas servir à sponsoriser l’islamisation de notre ville, Vox Populi étudie d’ores et déjà tous les recours possibles contre les financements directs ou déguisés (via l’aspect cultuRel) qui viendraient à intervenir.

    Source  www.actionfrancaise.net

  • Pour le Gouvernement, la religion catholique doit disparaître

    De la bouche même de Vincent Peillon, ministre : 

    "On ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique. Comme on ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France comme on l'a fait dans d'autres démocraties, il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine, qui doit accompagner la révolution matérielle, mais qui est la révolution spirituelle, c'est la laïcité. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'au début du XXe siècle, on a pu parler de foi laïque, de religion laïque, et que la laïcité voulait être la création d'un esprit public, d'une morale laïque, et donc l'adhésion à un certain nombre de valeurs".


  • Le 22 juin 1929, le Vatican « s’arrangeait » avec le gouvernement mexicain.

     

    6a00d09e75903fbe2b00e398f88c390005.jpgEt signait des « accords de paix », ce qui furent vécus par de nombreux catholiques comme une trahison, aux conséquences sanglantes.
    Il demandait aux Indiens catholiques, qui s’étaient légitimement révoltés face au gouvernement socialiste et franc-maçon virulemment antichrétien, de déposer les armes sous peine d’excommunication !

    Le 1er décembre 1924, le président mexicain avait privé de droits civiques les catholiques (laïcs et prêtres) sous prétexte qu’ils obéissaient à un souverain étranger, le pape ! Il avait expulsé le nonce, l’ambassadeur du Vatican, ainsi que tous les ecclésiastiques étrangers. Il avait interdit les congrégations enseignantes et fermé pas moins de 20.000 églises !

    Le clergé se rebiffa et suspendit le 31 juillet 1926 l’administration des sacrements dans tout le pays pour cristeros.jpgune durée de trois ans. Les paysans indiens du Jalisco se soulevèrent contre les autorités de la capitale au cri de «¡ Viva Cristo Rey !» (Vive le Christ-Roi !), dans un parallèle frappant avec le soulèvement des Vendéens en 1793, en lutte contre les Républicains. Ils furent appelés les Cristeros.

    Avec 50.000 combattants, ils constituèrent la plus importante rébellion qu’ait jamais connue le pays et parvinrent à conquérir la moitié des 30 États de la Fédération.

    Ce soulèvement des soldats du Christ-Roi fut réprimé de la manière la plus brutale qui soit. Pour l’occasion, le général Calles (chef des forces gouvernementales) accepta même de se réconcilier avec les États-Unis. Il accepta des concessions sur le pétrole en échange de l’aide de l’US Air Force dans son combat contre les Cristeros.

    En 1929, le gouvernement promit une amnistie pour les rebelles et s’engagea à ne plus tenter d’appliquer les articles antireligieux de la Constitution. Dans les faits, l’amnistie ne fut pas respectée et des milliers d’insurgés furent assassinés dans d’atroces conditions après avoir rendu leurs armes sur ordre de leur évêque.

    Environ 500 dirigeants Cristero et 5 000 autres Cristeros auraient été abattus, souvent à leur domicile et en face de leurs conjoints et de leurs enfants.

    Le général Luis Garfias reconnaîtra dans Epoca le 4 janvier 1993 : «L’armée fédérale a mené une guerre sans pitié. Elle ne faisait pas de prisonniers, les civils étaient pris comme otages et beaucoup d’entre eux fusillés. La torture fut systématique, on détruisit d’innombrables villages et hameaux».

    Pour creuser le sujet, on peut lire « Cristeros » de Jean-Louis Picoche disponible ici.

    http://www.contre-info.com

     

  • Prêtre et franc-maçon Quand le scandale a du bon !

    L'histoire d'un prêtre du diocèse d'Annecy qui voulait être curé et franc-maçon peut paraître anecdotique. En ces temps où la franc-maçonnerie est politiquement toute puissante, il fallait du courage pour condamner le Père Vesin...
    Le 26 novembre 1983, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, par son préfet qui était alors le cardinal Josef Ratzinger a fait une mise au point sur la franc-maçonnerie. Cette déclaration a été approuvée par le pape Jean Paul II. Elle dit ceci : « On a demandé si le jugement de l’Église sur les associations maçonniques était changé, étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique il n 'en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur. Le jugement de l’Église sur les associations maçonniques demeure donc inchangé [...]et l'inscription à ces associations reste interdite par l’Église ».
    La loge : L'avenir du Chablais
    C'est au nom de cette déclaration que, depuis 2010, le Vatican exigeait du diocèse d'Annecy et de son évêque Mgr Yves Boivineau qu'ils placent devant ses responsabilités le Père Pascal Vesin, curé de Megève. On finit donc par lui mettre le marché en main : ou il quitte la franc-maçonnerie ou il est relevé de ses fonctions de curé de Megève. L'intéressé est prêtre depuis le 30 juin 1996 et se revendique franc-maçon au Grand Orient de France - loge : L'avenir du Chablais - depuis 2001. Lorsqu'on lui demande les raisons de cette adhésion, il précise qu'approché d'abord par la GLNF, il a préféré adhérer au Grand Orient, « pris d'une envie de fraternité et en quête d'un lieu de réflexion, d'une vraie recherche et d'une pensée sociale ». Mais cette appartenance aurait dû rester discrète. D'ailleurs interrogé par son évêque, une première fois, en 2010 le Père Vesin avait lui-même nié son appartenance à la Maçonnerie. Confondu en 2011, à cause de publications intempestives dans la presse, il déclare depuis à qui veut l'entendre que sa « double appartenance » ne lui pose aucun problème et qu'il souhaite continuer son ministère sacerdotal dans cette perspective. La réaction de l'évêque d'Annecy a été à la hauteur de la circonstance : non seulement il condamne son prêtre, mais il rédige une véritable condamnation de la Maçonnerie, en écho à l'encyclique Humanum genus de Léon XIII (quoi que bien sûr sans la citer). Nous en donnons ci-contre les meilleurs passages.
    De son côté, le nouveau Grand Maître du GODF Joseph Gulino n'y est pas allé par quatre chemins, quand il a appris la chose. Nous évoquons Léon XIII pape à la fin du XIXe siècle. Lui remonte aux brumes du Moyen-Âge, en un temps où la Maçonnerie n'existait pas : « Cette décision rétrograde rappelle l'inquisition ». De tels amalgames suppriment toute possibilité d'une discussion sensée. C'est à se demander si l'on a encore le droit de condamner la franc-maçonnerie. Le Printemps français qui, le 22 mai dernier, a organisé une action devant le temple de la Rue Cadet (GODF) à Paris a expérimenté ce que pouvait coûter en République une telle liberté. Manuel Valls, ministre de l'Intérieur et initié au Grand Orient dans les années quatre-vingt, a parlé tout bonnement d'une interdiction du Printemps. Toute la grande presse s'en est fait l'écho. Il a été obligé de surseoir à ses menaces parce que le Printemps français (prudent) n'a pas de définition juridique et se présente avant tout comme « un état d'esprit ». Interdire un état d'esprit ? C'est compliqué !
    « rien à faire d'être vivant après la mort »
    Du point de vue de l’Église pourtant, condamner la franc-maçonnerie, c'est condamner les thèmes autour desquels s'organise toute la déviance moderniste de la théologie catholique. Symptomatique jusqu'au bout, le Père Vesin était tout de même un curé aux convictions religieuses problématiques. Dans un entretien daté du 17 janvier 2013, au Messager, hebdomadaire local, il s'exprime très librement. La foi catholique en prend un... sacré coup ! Exemple : « rien à faire d'être vivant après la mort ». Il expliquait aussi avoir refusé d'afficher l'annonce pour la Manif pour tous du 13 janvier 2013 et être « favorable à l'ordination de prêtres déjà mariés et qui montrent une certaine stabilité dans leur vie maritale ». Il reconnaissait que ses pratiques dérangeaient certains de ses paroissiens : « À Noël 2012, dans la crèche je n'ai pas mis de petit Jésus mais le livre de la parole. (...) Mais je les ai tous rassurés : on n'a pas perdu le petit Jésus, il est bien rangé ! » Remplacer une personne par un livre, si ce n'est pas l'abstraction maçonnique qui se manifeste, je n'y comprends rien ! Mais surtout, il s'étonne de ce que l'on puisse le condamner, alors que, pour lui, la liberté absolue de la conscience semble être un idéal commun aux chrétiens et aux francs-maçons : « Je n'absolutise aucune institution humaine, je ne défends pas la Maçonnerie, je défends la pluralité de pensée, le dialogue et l'ouverture. L’Église n'est-elle pas née plurielle ? Je n 'ai jamais eu de problèmes pour cohabiter, pour dialoguer avec des chrétiens partageant d'autres idées que les miennes, avec des courants dépensée différents dans notre Église ». Notre Église est née plurielle ? « La source est plurielle » disait autrefois le cardinal Congar, évoquant La Trinité.
    Le Credo du Père Vesin, c'est avant tout le pluralisme, un pluralisme indépassable. Or la foi catholique nous fait dépasser ce pluralisme dans l'unité du Credo.
    Claire Thomas monde & vie  11 juin 2013

  • Le Pape appelle à abroger la loi Taubira : merci François !

    Il n’a pas sa langue dans la poche, notre pape François, et c’est pour cela qu’on l’aime. En rappelant aux 45 députés et sénateurs français, reçus en audience samedi au Vatican, que leur tâche peut également consister à « abroger des lois », en affirmant que l’Église « désire apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin », non seulement au niveau « anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel », et en se félicitant que « la société française redécouvre des propositions faites par l’Église […] qui offrent une certaine vision de la personne et de sa dignité en vue du bien commun », le nouvel apôtre des pauvres prouve à nouveau son courage et sa perspicacité.

    Son courage, on n’en doutait plus ; la réforme de gouvernement de la curie qu’il a engagée, sa parole vraie, directe et incisive vis-à-vis de quelques princes cléricaux carriéristes en attestent. Mais l’allusion claire à l’abrogation de la loi Taubira, qu’il relie à une redécouverte en France de la doctrine sociale de l’Église, révèle sa capacité à comprendre ce qui se vit chez sa fille aînée, éternelle jouvencelle, d’une manière bien plus lucide que la plupart des administrateurs, élus ou non, du vieil Hexagone.

    S’il est une nation qui a été ratiboisée dans son identité par un laïcisme anticlérical, c’est bien la France. S’il est un pays où moins qu’un autre on pouvait imaginer que des chrétiens, que l’on croyait affadis et tous au moins septuagénaires, se lèvent au nom de leurs valeurs contre un projet de loi gay-friendly, c’est bien celui de la première convention.

    Pourtant, la profondeur de ce qui se dit dans les assemblées de Veilleurs partout en France chaque soir, la vitalité des engagements de groupes comme les Mères Veilleuses ou les Hommen, la sagesse qui inspire des associations soucieuses de la formation des leurs, comme Alliance Vita ou Renaissance catholique, témoignent d’une singulière conception anthropologique puisée aux sources d’une Église aussi inspirée qu’à son origine.

    Ils ont raison, les commentateurs, quand ils parlent de radicalisation, à condition qu’on la comprenne au sens de retour aux racines que donne son étymologie. Et n’en déplaise à quelques culs bénis, faux chouans et vrais tartuffes, qui cachent leur tiédeur derrière une pseudo-prudence de façade, c’est une bonne chose ! C’est le retour aux racines d’une civilisation qui a porté au plus haut la dignité de l’être humain et à laquelle quelques apprentis sorciers alliant malthusianisme et théorie du genre voudraient substituer la leur, toute imaginaire qu’elle est.

    45 parlementaires français vont revenir de Rome, exhortés par le Pape d’insuffler aux lois un « esprit, une âme qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment ». Ils vont rencontrer dans leurs départements et leurs circonscriptions des Français galvanisés par neuf mois de combat et de résistance contre une loi parfaitement emblématique de ce qu’est un « projet tendance » dépourvu de tout fondement naturel solide. Si tout ce petit monde est capable de s’entendre, d’entendre surtout le souffle mystique qui peut rendre au sel d’un peuple le goût qu’il croyait avoir perdu, les mois qui viennent nous promettent d’être particulièrement épicés.

    Merci François !

    Franck Talleu  http://fr.altermedia.info/

  • "Continuez à manifester, continuez à montrer que cette loi est injuste et immorale. L’Église vous soutiendra dans ce combat pour la justice"

     

    CbLes mots très forts et très encourageants du cardinal Burke,  préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, à Famille Chrétienne (intégralité) :

     

    "La loi que la Révélation nous a donnée nous apprend que le premier droit d’un être humain est de vivre. Cette vérité qu’est l’inviolabilité de la vie innocente, est d’autant plus évidente lorsque l’on se souvient que le Christ est mort pour tous les êtres humains, sans exception. (...) De plus, le premier précepte de loi naturelle est de promouvoir et de protéger la vie humaine. Inscrit dans le cœur de chacun, ce précepte est partagé par tout le monde, quelle que soit l’orientation spirituelle (...)  

    Les hommes politiques qui se disent catholiques, mais qui soutiennent l’avortement en prétendant ne pas vouloir imposer leurs convictions religieuses sont dans l’erreur puisque, ainsi que je l’ai dit, la révélation divine ne vient que confirmer ce que la loi naturelle, accessible à tous, a déjà établi. Et ceux qui font ouvertement la promotion de l’avortement ne doivent donc pas avoir accès à la sainte communion (...)

    La famille a le premier rôle [dans le dans le respect de la vie] car ce sont les parents qui doivent apprendre à leurs enfants à respecter la vie humaine et à se respecter eux-mêmes. Dans un deuxième temps, l’éducation religieuse doit préparer les enfants à avoir ce regard. Dans cette optique, la catéchèse est très importante. Pendant des années, la manière d’enseigner le catéchisme aux enfants a été tellement pauvre qu’il y a une nécessité de réaliser un vrai travail sur ce point. J’espère que ce temps où la catéchèse a été appauvrie est révolu. Je me souviens que, lorsque j’étais évêque d’un diocèse, j’ai essayé tant que j’ai pu de remédier à ces problèmes (...)

    L’enseignement de l’Église est très clair. L’union sexuelle est morale dans le cadre du mariage, celle-ci étant l’expression d’un amour fidèle, permanent et fécond, c’est-à-dire procréatif, entre un homme et une femme. Une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, parue en 2003 et signée par le cardinal Ratzinger, alors préfet de cette même congrégation, condamnait ainsi toute forme de légalisation des unions homosexuelles. La nature nous enseigne que l’homme et la femme sont faits l’un pour l’autre. L’altérité est une condition nécessaire au mariage. Il faut donc comprendre que l’Église catholique n’approuvera jamais les unions homosexuelles, qui ne peuvent être naturellement procréatives (...)

    J’ai suivi le combat des Français contre cette loi. Je peux leur dire ceci : continuez à manifester, continuez à montrer que cette loi est injuste et immorale. L’Église vous soutiendra dans ce combat pour la justice. J’encourage ainsi les prêtres et les évêques à continuer sur cette voie et manifester leur opposition dans la rue si nécessaire. C’est important qu’ils montrent l’exemple. Moi-même, il m’est arrivé de manifester, notamment à l’occasion de Marche pour la vie. Dans Evangelium vitae, Jean-Paul II fait référence à la désobéissance civile, c’est dans ce genre de cas que nous devons la pratiquer.

    Les parents ont également un travail à effectuer contre ces lois insidieuses. Ils doivent surveiller ce que font leurs enfants. Le pire aujourd’hui est sans nul doute la pornographie. Les parents doivent faire attention notamment lorsque les enfants utilisent l’ordinateur et regardent des choses dont ils ne mesurent pas les effets et qui font beaucoup de mal (...)

    Il faut que les parents essaient de garder leurs enfants loin de tout cela et de leur expliquer ce qui est bien et ce qui est mal. L’école est également un lieu dans lequel il faut s’investir. Il faut notamment que l’enseignement catholique soit encore plus catholique qu’il ne l’est actuellement".

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Féodalité, Église et chevalerie

    La prodigieuse aventure européenne a son origine dans les remous qui ont agité l'Europe et les pourtours de la Méditerranée autour de l'An Mil (Xe-XIe siècles de notre ère).

    André Larané

    États européens en gestation

    Suite à l'extinction de l'empire romain et de la culture hellénistique, le monde méditerranéen s'était divisé entre trois empires très différents et opposés les uns aux autres :
    – l'empire byzantin, resté très proche du modèle antique,
    – l'empire arabo-musulman, en rupture avec le passé chrétien de l'Occident,
    – l'empire de Charlemagne, vague réminiscence de l'empire romain, marqué par ses racines germaniques et coupé de l'Orient antique du fait de l'invasion arabe.

    Après la mort de Charlemagne, l'empire carolingien sombre très vite dans le chaos. Ses héritiers, divisés et dénués de pouvoir, se montrent inaptes à unir les forces de l'empire pour faire face à une deuxième vague d'invasions barbares.

     Les Normands (ou Vikings) sèment la terreur le long des grands fleuves.

    Ils profitent des désordres qui entourent la fin du règne de Louis le Pieux et des guerres entre ses fils et héritiers, au milieu du IXe siècle.

    Les Sarrasins s'établissent en Sicile et en Provence. Ils poussent des razzias jusqu'à Rome, détruite en 946, et dans... les Vosges. Les Magyars venus de l'Est chevauchent jusqu'à Nîmes.

    Les rois et les empereurs, faute de pouvoir être partout à la fois, délèguent à leurs compagnons (en latin comitis, dont nous avons fait comtes) la surveillance d'une portion du territoire. En échange de ce service, les nobles peuvent jouir des revenus des terres qu'ils ont reçues en dépôt.

    Pour les convaincre de les accompagner à la guerre en cas de besoin, les rois et empereurs carolingiens leur donnent l'assurance que les droits de leurs fils sur leurs terres seraient préservés au cas où ils viendraient à mourir à la guerre. En particulier, le roi Charles le Chauve garantit à ses seigneurs la faculté de léguer leurs terres à leur héritier par le capitulaire de Quierzy-sur-Oise (16 juin 877).

    C'est ainsi qu'émerge une noblesse héréditaire dont la puissance est liée à la richesse terrienne et dont la légitimité repose sur les liens de confiance (feudus en latin, dont nous avons fait féodal) entre supérieur (suzerain) et inférieur (vassal). C'est le triomphe de la féodalité, c'est-à-dire d'un ordre social fondé sur les liens d'homme à homme (et non pas comme dans l'Antiquité ou dans d'autres régions du monde sur l'obéissance à un chef tout-puissant).

    Dans le même temps, des châteaux rustiques mais robustes, en bois, s'élèvent un peu partout sur le territoire. Ils sont construites sur des hauteurs naturelles ou, dans les régions de plaine, sur des monticules artificiels, les «mottes féodales». Ces châteaux sont construits par les comtes, voire par de simples chefs de guerre sortis de la paysannerie, pour protéger les contrées environnantes contre les agresseurs potentiels et en premier lieu les Vikings.

    Énergique et bien armée, protégée derrière ses châteaux forts, la noblesse féodale a finalement raison des envahisseurs. Les Vikings s'installent dans l'estuaire de la Seine en 911 et s'assagissent. Les Hongrois sont arrêtés au Lechfeld en 955 et se stabilisent en Pannonie, dans la plaine du Danube. Les Sarrasins, enfin, sont expulsés de leur repaire de Fraxinetum (La Garde-Freinet), près de Saint-Tropez, en 972.

    La lutte contre les envahisseurs et l'arrêt définitif des invasions débouchent sur des coalitions de grands féodaux. De celles-ci vont sortir des embryons d'États qui vont faire la grandeur de la civilisation européenne.

    La naissance de l'Allemagne peut être datée de 911 avec l'élection du roi Conrad 1er de Franconie ; celle de la France, de 987 avec l'élection, ici aussi, d'un souverain national, Hugues Capet. L'Angleterre forge son identité définitive après la conquête normande et l'accession au trône de Guillaume le Bâtard, en 1066.

    Plus à l'est, le premier roi de Hongrie, Étienne, est couronné par le pape le 15 août 1001 ; un premier État russe émerge timidement autour de Kiev avec l'avènement du grand-prince Iaroslav le Sage, en 1019 ; Boleslav le Grand devient roi de Pologne en 1024... Le christianisme pénètre jusqu'au Danemark, avec la conversion du roi Harald-à-la-Dent-Bleue en 966.

    La chrétienté s'affirme

    Dans les dernières décennies de l'époque carolingienne, la papauté et le clergé séculier (curés et évêques) sont des objets de scandale.

    Un observateur superficiel aurait pu y voir le signe d'un déclin irréversible. Pourtant, après l'An Mil, en l'espace d'un siècle - le XIe -, l'Église catholique va se réformer hardiment sous l'impulsion des abbés de Cluny et des papes, de Grégoire VII à Innocent III.

    Des moines avides de culture redécouvrent la science antique à travers des traductions de l'arabe, à l'image de l'illustre Gerbert d'Aurillac, qui devient pape sous le nom de Sylvestre II.

    Aux XIIe et XIIIe siècles naissent les premières Universités, vouées avant toute chose à l'étude de la théologie et des textes anciens.

    L'Église intervient dans le droit civil en sacralisant le mariage (c'est aux alentours de l'An Mil qu'il est classé parmi les sept sacrements chrétiens) et surtout en interdisant les unions forcées.

     Les femmes ne peuvent plus être mariées sans leur accord explicite et public. C'est un changement d'une profonde signification : il consacre la primauté de l'individu sur le groupe ou le clan.

    À partir du moment où chacun, homme ou femme, devient libre de choisir son conjoint, il apprend à raisonner, décider et agir par lui-même.

    On peut dire que c'est à partir de là que la chrétienté occidentale commence à se démarquer des autres cultures et à prendre son essor.

    D'autre part, à l'opposé de la plupart des autres cultures où les pères reçoivent une «dot» lorsqu'ils livrent leur fille en mariage, le Moyen Âge développe l'usage d'une dot ou d'un trousseau que la future mariée, à l'inverse, apporte avec elle. Cette dot assure à la femme un certain ascendant sur son conjoint.

    L'Église s'immisce aussi dans les liens de vassalité. Elle introduit dans les hommages de vassal à suzerain un serment sur la Bible et des obligations morales. La féodalité devient partie prenante de la chrétienté occidentale.

    Émergence de la chevalerie

    Au temps de Charlemagne et des Carolingiens, les nobles et leurs vassaux pratiquaient la guerre à cheval. Ils bénéficiaient d'une innovation technique : l'étrier emprunté aux barbares Avars vers le VIIe siècle. Cet équipement nouveau donne aux guerriers à cheval une plus grande stabilité et leur permet de frapper leur adversaire avec la lance à l'horizontale. Désormais, grâce à l'étrier, c'est à ces guerriers à cheval, ou «chevaliers», que revient la prépondérance dans les combats.

    D'origine paysanne aussi bien que noble, les chevaliers sont des hommes avant tout assez aisés pour s'offrir le luxe d'un cheval et d'une armure. Ils vivent dans les villes comme dans les campagnes. Ils partagent leur temps entre la guerre, la chasse et les tournois, ces derniers étant parfois plus meurtriers que la guerre elle-même.

    Dès l'An Mil, en France puis dans le reste de l'Europe occidentale, noblesse et chevalerie en viennent rapidement à se confondre. Les nobles adoptent les pratiques guerrières des chevaliers et bon nombre de chevaliers se hissent dans la noblesse. Celle-ci devient héréditaire et prend la forme d'un groupe social fermé. Les seigneurs, par leurs exactions continuelles, empêchent tout fils de paysan d'y accéder et la solidarité familiale préserve tout fils de chevalier d'en être exclu.

    L'Église met au pas les chevaliers et leur transmet ses idéaux de paix et un certain code de l'honneur. Ainsi les chevaliers s'engagent-ils dans la défense de «la veuve et de l'orphelin».

    L'Église encourage aussi les «trêves de Dieu», c'est-à-dire les pauses dans les guerres privées qui mettent régulièrement à feu et à sang les campagnes. Non sans succès, elle atténue ainsi la violence des guerres féodales. L'appel à la croisade, pour secourir les chrétiens d'Orient menacés par l'offensive turque et délivrer le tombeau du Christ, achève de transformer la soldatesque en une milice plus ou moins dévouée à l'Église.

    Voici quelques passages d'un serment de paix établi par l'évêque de Beauvais, Guérin, en 1023-1025, à l'usage des chevaliers :
    Je n'envahirai une église d'aucune façon...
    Je n'attaquerai pas le clerc ou le moine s'ils ne portent pas les armes du monde, ni celui qui marche avec eux sans lance ni bouclier...
    Je ne prendrai pas le boeuf, la vache, le porc, le mouton, l'agneau, la chèvre, l'âne, le fagot qu'il porte, la jument et son poulain non dressé. Je ne saisirai pas le paysan ni la paysanne, les sergents ou les marchands; je ne leur prendrai pas leurs deniers, je ne les contraindrai pas à la rançon; je ne les ruinerai pas, en leur prenant leur avoir sous le prétexte de la guerre de leur seigneur, et je ne les fouetterai pas pour leur enlever leur subsistance...
    Je n'incendierai ni n'abattrai les maisons, à moins que je n'y trouve un chevalier, mon ennemi, ou un voleur; à moins aussi qu'elles ne soient jointes à un château qui soit bien un château...
    Je n'attaquerai pas les femmes nobles, ni ceux qui circuleront avec elles, en l'absence de leur mari, à moins que je ne les trouve commettant quelque méfait contre moi de leur propre mouvement; j'observerai la même attitude envers les veuves et les moniales...(*).

    Le roi de France Saint Louis apparaît au XIIIe siècle, le siècle chrétien par excellence, comme un chevalier modèle, courageux à la guerre, conciliant avec ses ennemis, compatissant envers les humbles, loyal envers ses vassaux... Les codes moraux de la chevalerie, notamment le code de l'honneur et le respect de la parole donnée, ont imprégné les sociétés occidentales jusqu'au XXe siècle, inspirant à la plupart des Européens un respect quasi-inné pour les institutions sociales et les lois.

    L'intériorisation de ces codes moraux a favorisé le développement d'une économie marchande fondée sur la confiance. Elle a contribué à l'épanouissement de la civilisation occidentale, européenne et chrétienne. Sans cette intériorisation, l'ordre social n'aurait pu être maintenu que sous la menace et la contrainte, à un coût très élevé et avec peu de résultats (comme c'est le cas aujourd'hui dans beaucoup de territoires d'Amérique latine, du Moyen-Orient et d'Afrique).

    Avènement de la laïcité

    Malgré son appétit de réformes, la papauté doit très vite reconnaître des limites à ses interventions politiques. L'empereur et le pape s'opposent au cours de la Querelle des Investitures sur la question de savoir à qui revient le droit de nommer les évêques, voire de désigner le pape. Avec, à la clé, les ressources financières colossales dont dispose le clergé (donations des fidèles, dîme...).

    La querelle se solde par un partage des responsabilités entre le pouvoir séculier (l'empereur) et le pouvoir spirituel (l'Église). C'est l'origine de la laïcité, une invention médiévale qui permettra aux Européens de développer leurs talents sans rendre de comptes aux censeurs de l'Église.

    La chrétienté occidentale au XIIIe siècle

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    L'Europe actuelle et une bonne partie de nos moeurs et de nos institutions ont été forgées au coeur du Moyen Âge, dans une époque assombrie par les disettes, les maladies et l'insécurité mais éclairée par la foi et la confiance en l'avenir...

    Bibliographie

    Parmi les livres essentiels sur les origines de l'Europe et l'An Mil, on peut lire avec profit L'An Mil de Georges Duby (Folio-Histoire, Gallimard/Julliard, 1980). C'est en fait un recueil de chroniques de l'époque, classées par thèmes et commentées par l'historien.

    À noter l'essai décapant de Jacques Le Goff : L'Europe est-elle née au Moyen Âge ? (Seuil 2003) et le beau livre de Pierre Riché sur Les Grandeurs de l'an mille (Bartillat, 2001) et les fortes personnalités de cette époque. -

    Élection et hérédité

    L'élection est la règle dans la plupart des communautés médiévales, que ce soit dans les corporations marchandes, dans les villages ou encore chez les guerriers. Les souverains eux-mêmes sont souvent cooptés ou élus par leurs pairs en fonction de leur aptitude au commandement (c'est en particulier le cas des premiers Capétiens, des Carolingiens et des empereurs d'Allemagne).

    L'élection est également la règle dans l'Église, qu'il s'agisse du pape, des évêques ou des abbés. C'est aux monastères qu'il revient en particulier d'avoir inventé la règle démocratique : «Un homme, une voix». Autant dire que le suffrage universel n'a pas jailli du néant au XIXe siècle mais puise ses racines dans les temps les plus «obscurs» du Moyen Âge.

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