Le premier livre de Seyyed Hossein Nasr que j'ai lu en 1979 était Man and Nature. The Spiritual Crisis of Modern Man (Mandala Books/Unwin, London, 1968/76). Le propos de cet ouvrage était à la fois religieux et "écologique", bien avant que ce vocable n'ait été à la mode. Seyyed Hossein Nasr, avant tout le monde, nous demandait de ne pas penser séparément la crise spirituelle de l'homme, provoquée par les assauts de la modernité, et la crise écologique, subie par la nature, à cause de la logique accumulatrice et exploitante, inaugurée par cette même modernité. Le tour de force du Prof. Nasr a été d'aborder la double problématique de l'homme et de la nature en se référant au taoïsme, à l'hindouïsme, au bouddhisme, au christianisme et à l'islam.
Vaste panorama des doctrines traditionnelles, présenté dans une optique qui pose comme axiome, en toute bonne logique traditionaliste et à la suite de Frithjof Schuon, l'"unité transcendante des religions", les travaux de Seyyed Hossein Nasr visent, en fait, à recomposer cette harmonie entre l'homme et la nature qu'a brisée la modernité. La connaissance des doctrines traditionnelles, énoncées avec beaucoup de pédagogie par le Prof. Nasr, doit servir à reconstituer, pièce par pièce, l'unité perdue. La négligence des principes traditionnels a conduit à la crise (morale, politique, écologique). L'omniprésence des effets de cette crise dans la vie quotidienne moderne signale l'absence de "quelque chose". Et ce sentiment d'absence est dû au bannissement de la nature hors de l'environnement quotidien moderne. Dépourvue de toute signification spirituelle, la nature déchoit: elle n'est plus qu'une "chose", exploitable, pillable, instrumentalisable, qui est à la disposition de tous et d'un chacun.
Parallèlement à cette désacralisation généralisée, à cette triste choséification de l'espace physique naturel, l'expérience religieuse, désormais débarrassée de tout ancrage fécond, n'est plus ouverte sur le cosmos; elle n'est plus qu'une expérience strictement privée entre un homme et son Dieu. Dans un tel appauvrissement de l'expérience religieuse, le cosmos, le monde, ne sont plus perçus comme les oeuvres de Dieu. Contrairement aux autres religions traditionnelles, le christianisme est, dans une certaine mesure, responsable de cette désacralisation, parce qu'il prêche le renoncement au monde et ne lui accorde, par conséquence, aucune importance métaphysique. Il ne s'agit évidemment pas du christianisme médiéval qui a su conserver relativement intactes les grandes doctrines ésotériques, notamment dans les gildes de bâtisseurs de cathédrales, chez les Fedeli d'amore (auxquels appartenait Dante; cf., à ce propos, René Guénon, Aperçus sur l'ésotérisme chrétien, Editions traditionnelles, Paris, 1988), dans les cercles hermétiques de tradition pythagoricienne. Ce christianisme européen médiéval possédait sa science sacrée des objets matériels, capables de conduire l'âme, depuis les ténèbres de la materia prima, vers la luminosité du monde intelligible.
Mais cette science sacrée a sans cesse été refoulée par la tentation chrétienne de refuser le monde, d'une part, par la théologie trop rationaliste de l'Occident, d'autre part. Pour Seyyed Hossein Nasr, c'est le contact entre la chrétienté et l'Islam, pendant les croisades, par l'intermédiaire de l'Ordre du Temple notamment, qui réveille les éléments dormants de l'ésotérisme religieux en Europe, après le rejet, au XIième siècle des thèses néo-platoniciennes. En effet, en Islam comme en Chine taoïste, l'observation de la nature et l'expérimentation ont toujours conservé leur attachement aux traditions gnostiques et mystiques, empêchant du même coup que ne s'opère là-bas le divorce complet entre science et sacré, survenu dans l'Europe du XVIIième siècle. En refusant de séparer totalement l'homme de la nature, l'Islam préserve une vision intégrale de l'Univers, non fragmentée, à l'instar de celle de Hugues de Saint-Victor et de Joachim de Flore au Moyen Age, ou de Swedenborg, après la Renaissance. Dans cette perspective cosmique, intégrale, dépourvue de césure, l'homme cherche la transcendance et le surnaturel, non pas en s'opposant à la nature, mais en prenant appui sur cette même nature. Ce n'est qu'en étant ancré dans la nature que l'homme peut correctement la dépasser. L'homme doit apprendre à contempler la nature, non comme si elle était un domaine du réel tout-à-fait indépendant de lui, mais comme si elle était un miroir réfléchissant une réalité supérieure.
Seyyed Hossein Nasr réhabilite également les traditions animistes ou païennes qui ne véhiculent pas de césure entre l'homme et la nature. D'abord, les traditions des Amérindiens, surtout ceux des Plaines, qui n'ont évidemment pas développé une métaphysique bien articulée mais en possédaient néanmoins les fondements dans leur intériorité et les exprimaient par des symboles très parlants. L'Indien des Plaines était une sorte de monothéiste primordial, écrit Seyyed Hossein Nasr, et voyait dans la nature vierge, les forêts, les arbres, les fleuves et le ciel, les oiseaux et les bisons, les symboles immédiats du monde spirituel. Raison pour laquelle l'Indien refuse que l'on meurtrisse la nature, qu'on la sollicite outrancièrement.
Ensuite, le paganisme nord-européen, différent du paganisme méditarranéen, urbanisé et dénaturé, attribue également, selon Seyyed Hossein Nasr, une signification symbolique et spirituelle à la nature.
L'unité entre l'homme et la nature, présente dans les doctrines traditionnelles, dans le christianisme ésotérique, dans la vision du cosmos des Indiens des Plaines et des Nord-Européens, disparaît avec Descartes, qui réduit le réel à l'esprit et à la matière, appauvrissant pendant plusieurs générations la perception occidentale de la nature. Celle-ci n'est plus perçue que sous l'angle d'une physique quantitative et mécanique, qui, d'abord, n'est pas la seule physique possible et qui, ensuite, ne rend compte, justement, que des aspects quantitatifs et mécaniques du monde, laissant de côté une myriade de facettes, d'harmonies, de formes, qui ne sont nullement accidentelles ou négligeables, mais, au contraire, étroitement liées à la racine ontologique des choses. Cette négligence et cette réduction conduisent à un déséquilibre dangereux, au désordre généralisé et à la laideur des productions artistiques et architecturales des hommes, surtout dans un monde comme le monde occidental où il n'y a plus d'autres sciences de la nature et où toute sapientia a été refoulée. L'Occident en vient ainsi à oublier que les phénomènes participent tous de plusieurs niveaux cosmiques différents et que leur réalité ne s'épuise pas dans un et un seul niveau d'existence. De la même façon qu'un tissu vivant peut être objet d'étude pour le biologiste, le chimiste ou le physicien, ou qu'une montagne peut être objet d'études pour le géologue, le géophysicien ou le géo-morphologue, tout phénomène, quel qu'il soit, doit être observé, analysé et contemplé sous différents angles ou points de vue.
L'Occident a du mal à se dégager de cette gangue physiciste/mécaniciste. L'attitude romantique envers la nature, première réaction contre le paradigme newtonien et cartésien, est demeurée plus sentimentale qu'intellectuelle, écrit Seyyed Hossein Nasr. Il poursuit: "Cette attitude passive n'a pu inaugurer un nouveau savoir. Quels que soient les services que le mouvement romantique a rendu à l'esprit en rédécouvrant l'art médiéval ou la beauté de la nature vierge, il n'a pu influencer le cours de la science ni ajouter une nouvelle dimension à l'intérieur même de la science...". Plus tard, la théorie de l'évolution, bien que biologisante et non plus unilatéralement mécanicisante, ne reflète que le Zeitgeist accumulateur, écrit Seyyed Hossein Nasr, sans "ré-organiciser" de fond en comble les sciences physiques, tout en parodiant l'historicisme inhérent à la vulgate chrétienne.
Et quand la physique newtono-cartésienne s'effondre à la fin du XIXième siècle, l'Occident se retrouve sans aucune force spirituelle capable de ré-interpréter la nouvelle physique et de l'intégrer dans une perspective plus générale et universelle. Par ailleurs, l'effondrement du paradigme mécaniciste ouvre la voie à toutes sortes de mouvements pseudo-spirituels ou occultistes, tandis que les théologiens, maladroits et éloignés de toute véritable sapientia, ne parviennent pas à donner une réponse satisfaisante ou élaborent des corpus boîteux, comme celui de Teilhard de Chardin, qui, écrit Seyyed Hossein Nasr, "est une absurdité sur le plan de la métaphysique et une hérésie sur le plan de la théologie".
Dans un second ouvrage de Seyyed Hossein Nasr, paru en traduction allemande en 1990
Seyyed Hossein Nasr, Die Erkenntnis und das Heilige, (Knowledge and the Sacred) Eugen Diederichs Verlag, München, 1990, 438 S., ISBN 3-424-01031-6
notre auteur récapitule ses arguments, tout en opposant la connaissance sapentiale et les processus involutifs de désacralisation, l'homme pontifical (de pontifex, pontem-facere, faire de soi un pont entre le ciel et la terre) à l'homme prométhéen. Le propos de Seyyed Hossein Nasr vise à réhabiliter le sacré dans la science, à réouvrir la science aux perspectives métaphysiques, c'est-à-dire aux plans qualitatifs ignorés par le paradigme newtono-cartésien, mais présents dans l'Islam traditionnel, par exemple.
Pour Seyyed Hossein Nasr, en Islam, religion qui, comme le judaïsme, repose sur la spiritualité abrahamique, le message de la révélation s'adresse essentiellement aux facultés de connaissance; en effet, la révélation islamique s'adresse à l'homme en tant qu'intelligence, capable de faire la distinction entre le réel et l'irréel, de reconnaître et de vénérer l'Absolu. Ce message, écrit Seyyed Hossein Nasr, a été déterminé dans l'histoire par son premier conteneur, c'est-à-dire la mentalité sémitique-arabe, qui lui a conféré une certaine émotionalité, une propension à l'inspiration exaltée, qui, sur le plan théologique, se traduit par une forme d'"anti-intellectualisme" volontaire/volontariste. Il n'en demeure pas moins que cette émotionalité anti-intellectualiste de facture sémitique-arabe n'est qu'un aspect circonstantiel de l'Islam. Son noyau essentiel demeure le primat de la connaissance, auquel émotions, inspirations et exaltations doivent rester subordonnées. Le premier article de la foi islamique Lã ilãha illa¹ Llãh (Il n'y a point d'autre divin que le Divin) s'adresse en premier lieu à la connaissance et non au sentiment ou à la volonté. Le principe de connaissance est le moteur de l'Islam et tous les noms traditionnels relatifs aux écrits sacrés ont un rapport avec la connaissance: al-qur¹ãn (exposé, discours), al-furqãn (distinction), etc. En terre d'Islam, tout au long de l'histoire, nous repérons un véritable culte de la connaissance.
Culte de la connaissance qui est lié, écrit Seyyed Hossein Nasr, à cette sapientia, cette sophia, qui dépasse la dichotomie conventionnelle entre l'intellectualisme grec et l'"inspirationalisme" hébraïque. La sophia, en effet, n'est ni pure intellectualité ni pure foi. Elle est les deux, à la perfection. Les néo-platoniciens l'ont mise en valeur, mais leur message n'a pas été entièrement compris, du moins dans le contexte chrétien et européen. La tradition chrétienne ne se veut pas a priori un chemin de la connaissance, mais un chemin de l'Amour, ce qui a conduit, dès l'aube de l'ère moderne, à négliger la sagesse/sophia, comme si elle était un corps étranger au sein d'une religion purement éthique, dont le socle serait l'amour pour Dieu et pour le prochain et l'élément central la foi. Certes, écrit Nasr, le christianisme est une religion qui privilégie la voie de l'Amour, mais son histoire révèle tout de même des pistes qui ont valorisé les voies de la connaissance et de la sagesse. Notamment, dans les traditions johannites, qui affirment le primat du logos, source de la révélation et de la connaissance ("Au commencement était le Verbe"). Cette attention moindre du christianisme au primat de la connaissance à conduit à la surévaluation contemporaine de l'éthique, au détriment de la naturalité, du politique et du travail (cf. Sigrid Hunke, Vom Untergang des Abendlandes zum Aufgang Europas. Bewußtseinswandel und Zukunftsperspektiven, Horizonte Verlag, Rosenheim, 1989).
Ce "chemin de la sagesse", nous le retrouvons à Byzance, où se dresse la construction sacrée la plus belle du christianisme primitif, la Hagia Sophia, dédiée à la Sagesse, représentée par ailleurs sous les traits d'une belle jeune femme, qui sera, tour à tour, la Vierge Marie ou la Béatrice de Dante ou Fatima, la fille du Prophète. Mais ce culte de la sophia et de la gnosis sera graduellement refoulé, si bien qu'en Occident le concept de connaissance sera entièrement sécularisé. Pourtant la dimension sapientiale a été présente dans le christianisme, surtout chez Denys l'Aréopagyte, que le grand métaphysicien indien A. K. Coomaraswamy appelle le plus grand des Européens à côté de Dante. Son message est revenu au IXième siècle grâce aux traductions et aux travaux de l'Irlandais Jean Scot Erigène (810-877), dans le De divisione naturae, écrit entre 864 et 866. Pour Denys l'Aréopagyte et Jean Scot Erigène, la connaissance est centrale, elle est le moteur permanent de tout et non pas le simple moteur premier (à la phrase latine "in principio erat verbum", soit "au commencement était le Verbe", Scot Erigène substitue "in principio est Verbum", "au commencement est le Verbe", signalant par ce présent, qui est au fond intemporel, que le commencement de toute chose réside dans la connaissance). Cette vision du divin renoue avec l'émanatisme néo-platonicien: tout procède du moteur premier, c'est-à-dire du principe supérieur, thèse radicalement différente de celle de l'évolutionnisme, où tout part des êtres les plus bas de l'échelle.
Jugé hérétique et condamné par le Pape Honoré III en 1225, Jean Scot Erigène est compté parmi les philosophes panthéistes; les penseurs et philosophes islamiques, surtout ceux qui sont marqués par le soufisme, aiment son ¦uvre, comme celle de tous les néo-platoniciens, panthéistes et mystiques européens (Pélage, Maître Eckhart, Nicolas de Cues) car elle correspond à la théorie soufique de la Création que l'on désigne par "le renouvellement de la Création en chaque instant" ou "à chaque souffle" (Tajdîd al-khalq bilanfas), théorie proche de celle qui posent les archétypes se projettant dans l'existence par émanation à chaque instant, émanation qui traverse les hommes, anéantissant leur passé au même moment où elle les renouvelle. Les "expirs" (anfãs) du Clément sont dilatations du divin, c'est-à-dire déploiement de "possibilités relatives" à partir des archétypes; la surabondance de l'Etre "déborde" (afãda) sur les essences limitées. Ibn Arabî identifie l'"Expir" divin à la Nature universelle (at-Tabî'ah), attribuant à celle-ci une fonction cosmogonique analogue à celle que les Hindous désignent comme la Shakti, l'"énergie productive" de la Divinité (source de ce §: Titus Burckhardt, Introduction aux doctrines ésotériques de l'Islam, Dervy-Livres, Paris, 1969).
L'Occident n'a pas approfondi cette veine mystique et néo-platonicienne, contrairement à l'Inde et à l'Islam. Il a préféré les "synthèses théologiques" de Saint-Bonaventure, de Saint Thomas d'Aquin ou de Duns Scot, mettant l'accent sur la contemplation, le silence contemplatif ou la volonté. Pour Seyyed Hossein Nasr, ces synthèses scolastiques surtout celle de Thomas d'Aquin, enferment leurs intuitions métaphysiques, qui sont justes, dans le corset étouffant de catégories syllogistiques, dans un rationalisme étroit. La sophia, dans ses avatars christianisés, est ainsi voilée; la connaissance, la sapience, perd son caractère sacré, et un divorce s'instaure entre la philosophie et la sagesse/sophia. Cette théologie et cette philosophie du voilement, amorçant la désacralisation généralisée du savoir et de la connaissance, donne le ton en Occident et refoule dans la marginalité les traditions mystiques (dont celle de Maître Eckhart). Le thomisme a donc été la forme la plus achevée et la plus mûre de la théologie chrétienne: mais il n'était pas pure sapientia et médiatisait dangereusement le rapport entre l'entendement humain et la raison divine.
Pour comprendre ce processus d'occultation de la sophia et de désacralisation, il faut signaler l'influence exercée par les doctrines d'Ibn Sînâ (Avicenne) et Ibn Rushd (Averroës) dans le monde où le latin était langue savante. La traduction en latin a gommé une bonne part des potentialités scientifiques et sapientiales de ces doctrines: en effet, en Islam, avec Suhrawardî, l'interprétation des travaux d'Avicenne et d'Averroës renforce la scientificité de la science islamique pré-moderne, sans scotomiser le fond sapiential, tandis qu'en Occident latin, les fragments épars les plus rationalistes de ces philosophies s'imposent. L'Occident opte dès lors pour une interprétation rationaliste de l'avicennisme et de l'averroïsme; l'Islam, lui, proclame la primauté de l'intellectio sur la ratiocinatio. Suhrawardî parle d'illumination immédiate par la nature aux dimensions sacrées; l'Occident privilégie les mécanismes médiats du discours.
La présence de ces doctrines émanatistes, où la nature est respectée en tant que véhicule des grâces divines, dans toutes les traditions islamiques, christianisées, hindoues, chinoises, néo-platoniciennes, etc. permet de parler d'une philosophia perennis ou d'une sanatâna dharma (A.K. Coomaraswamy) ou de "religion pérenne" (F. Schuon; cf. Sur les traces de la religion pérenne, Le Courrier du Livre, Paris, 1982) ou de "vraie religion de l'Europe" (Sigrid Hunke, La vraie religion de l'Europe, Le Labyrinthe, Paris, 1985; le livre de Sigrid Hunke se limite géographiquement à l'Europe). Seyyed Hossein Nasr nous rappelle que l'expression de philosophia perennis remonte au XVIième siècle et se retrouve dans l'oeuvre d'un hébraïsant et arabisant italien, bibliothécaire du Vatican, Agostino Steuco (1497-1548), notamment dans son De perenni philosophia, un ouvrage clef, marqué par les pensées de Marcille Ficin (qui parlait de philosophia priscorium ou de prisca theologia), Pic de la Mirandole et Nicolas de Cues. Dans De pace fidei, Steuco plaide pour une réconciliation ou du moins pour une coexistence harmonieuse des grandes religions, qui s'opérerait par le haut, précisément sur base de la philosophia perennis. Ce recours à la philosophia perennis permet de renouer avec les traditions grecques païennes (Platon, Pythagore, Empédocle, etc.) et celles de l'Iran pré-islamique. La Sophia perennis précède donc les révélations du Livre, ce qui permet de parler de Tradition (primordiale) ou, en arabe, d'al-dîn.
[Synergies Européennes, Vouloir, Juillet, 1992] http://robertsteuckers.blogspot.fr/
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L'oeuvre de Seyyed Hossein Nasr: Islam, connaissance, nature et sacré
Peu connu du public francophone, parce peu de ses ouvrages ont été traduits en français (bien que les éditions L'Age d'Homme de Lausanne préparent la traduction de l'un de ses livres, L'Islam traditionnel face au monde moderne), Seyyed Hossein Nasr est né à Téhéran, a fait ses études au Massachusetts Institute of Technology et à l'Université d'Harvard. En 1958, il est retourné à Téhéran, où il est devenu directeur de l'Académie impériale iranienne de philosophie en 1974 et professeur de philosophie à l'Université de sa ville natale. Aujourd'hui, il enseigne les sciences religieuses à la Temple University de Philadelphie. Notons aussi que Seyyed Hossein Nasr a été le collaborateur du célèbre islamologue français Henri Corbin dans la rédaction de son Histoire de la philosophie islamique, parue chez Gallimard en 1964. -
Scandale : parce qu’ils sont musulmans, ils sont relachés après avoir tabassé trois policiers
Quatre musulmans sont arrêtés après avoir tabassé trois policiers et sont immédiatement remis en liberté. Pourquoi une telle clémence ? Parce qu’ils sont musulmans! Nicolas lui, n’avait pas cette « chance »… En République il n’est pas de bon ton d’être blanc et catholique. Il est urgent de mettre un bon coup de pied dans la fourmilière !
Lu sur RMC : « Dans la nuit de mardi à mercredi à Marseille, trois policiers ont été tabassés après un contrôle d’identité qui a mal tourné. Vers 00h45 à proximité de la mosquée Es-Sunna, trois agents de police se sont approchés d’une jeune femme de 18 ans qui portait un voile intégral, le niqab. Conformément à la loi de 2010 sur le voile intégral, des policiers ont décidé de faire un contrôle d’identité. Mais cette dernière a refusé de se soumettre à l’autorité policière.
« Je n’obéis pas aux lois de la République », a-t-elle expliqué (NDLR : on ne va pas lui reprocher). Elle s’est alors mise à crier et a dénoncé une agression de la police. Elle a même donné des coups de poing au visage d’un policier. C’est là que le compagnon de la jeune femme s’est interposé, de manière à empêcher définitivement le contrôle d’identité. L‘homme a ensuite appelé à la rescousse. Une cinquantaine de personnes ont rejoint la bagarre et roué de coups les policiers de la tête aux pieds. L’arrivée de renforts a permis l’interpellation de quatre personnes dont la femme voilée. Mais tous ont été remis en liberté dans la nuit par le parquet de Marseille dans un souci d’apaisement en période de ramadan.
« Le signal donné à cette affaire par le parquet de Marseille nous laisse dans l’expectative la plus totale, explique David-Olivier Reverdy qui est secrétaire adjoint du Syndicat de police « Alliance » dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Comment peut-on s’en prendre aux forces de l’ordre et être remis en liberté sans garde à vue, sans être inquiété ? Il me semble que le message donné à la population et à la délinquance, qui je vous le rappelle est assez prégnante à Marseille, est un message qui est absolument hors de propos. On aurait aimé le soutien de la justice et non pas une défiance à ce sujet. Encore une fois, les agents de police de Marseille se sentent délaissés ». »
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Il est interdit de demander si l’islam est soluble dans la République
Mercredi 17 juillet, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a publié un communiqué suite à la diffusion par la chaîne Numéro 23, le 17 février 2013, d’un numéro de l’émission « Hondelatte Dimanche » posant la question : « L’islam est-il soluble dans la République ? » :
« la chaîne a manqué aux obligations déontologiques mentionnées dans sa convention, d’une part à l’article 3-1-1 qui prévoit que le service contribue à la cohésion sociale, d’autre part à l’article 2-3-2 relatif à la promotion des valeurs d’intégration et de lutte contre les discriminations »
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L'Assemblée nationale a cédé aux lobbies pharmaceutiques et à la culture de mort : l'embryon humain est chosifié et commercialisable
Journée noire pour la France :
"Le Parlement français a adopté aujourd'hui une proposition de loi qui autorise sous certaines conditions la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, malgré la vive opposition de la droite et des associations religieuses.
La loi de 2011 prévoit une interdiction de la recherche sur les embryons mais assortie de dérogations accordées par l'Agence de biomédecine. La proposition de loi présentée par les radicaux de gauche prévoit de passer d'un régime "d'interdiction assorti de dérogations" à un régime "d'autorisation encadrée" de la recherche sur l'embryon".
On relira cet article de 2011 pour comprendre l'influence des lobbies.
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Pologne : le parlement vote l’interdiction de l’abattage rituel
Comme quoi c’est possible !
Lu sur La Croix :
Le vote du Parlement polonais a été sans appel : vendredi 12 juillet 2013, la Diète a refusé, par 222 voix contre 178 et neuf abstentions, d’autoriser de nouveau les abattages rituels pour la viande casher. « Le résultat du vote d’aujourd’hui à la Diète (…) a été un choc pour nous », ont immédiatement indiqué le grand rabbin de Pologne Michael Schudrich et le président de la communauté juive Piotr Kadlcik dans une déclaration.
Par conséquent les Polonais sont antisémites et islamophobes…
Pour le journaliste et militant juif polonais Konstanty Gebert, les choses sont claires : « Il y a un courant antisémite, mais aussi islamophobe en Pologne. La question de la protection des animaux est une hypocrisie. Beaucoup de Polonais sont persuadés que, lors de l’abattage, la souffrance de l’animal est requise par le rituel, alors que ce n’est absolument pas le cas. »
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Recherche sur l'embryon : le triple NON de Yannick Moreau
Communiqué de presse du député :
"Yannick MOREAU, député de la Vendée Littorale, s’élève contre la proposition de loi modifiant le statut de l’embryon et autorisant la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Yannick MOREAU votera contre pour trois raisons :
- Au nom de l’éthique et de la dignité humaine. Nous ne pouvons accepter que le plus fragile membre en devenir de la communauté nationale soit réduit à un matériau de recherche industrielle. Il faut cesser cette marchandisation rampante, fondamentalement contraire à la dignité de l’homme.
- Au nom du progrès de la science. En Démocratie il n’existe pas de vrai progrès technique s’il ne se conjugue avec le respect fondamental des droits de tous les hommes. D’autres méthodes de recherches, alternatives, existent. Parmi celles-ci l’utilisation des cellules souches reprogrammées (IPS) découvertes par le Professeur YAMANAKA, prix Nobel de médecine 2012. En effet, concernant la modélisation des pathologies et du criblage de molécules, les cellules souches non-embryonnaires égalent les cellules souches embryonnaires. Elles sont même plus prometteuses en matière de thérapie cellulaire. Cette méthode techniquement valable est moralement acceptable.
- Au nom du Droit et du respect du Parlement. Ce passage en force est indigne. La Loi de Bioéthique votée en 2011 n’est pas respectée par le gouvernement et la majorité. Le Code de la santé publique prévoit qu’un projet de réforme portant sur un problème éthique doit être précédé d’un débat public organisé sous forme d’Etats Généraux. Ceux-ci n’ont pas eu lieu. Quel manque de considération pour un sujet à l’enjeu si fondamental que de l’introduire en juillet durant la session extraordinaire, en bousculant l’ordre du jour, refusant le vote par amendements, et en commençant l’examen à 23h.
La procédure est à l’image du fond, déplorable. Les urgences sont ailleurs. Il ne suffira pas de voter contre ce texte mardi, il faudra avoir le courage de revenir dessus car la politique c’est aussi la volonté au service de la dignité.
Yannick MOREAU
Député de la Vendée Littorale
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Parti islamiste en France : Amirshahi s’excite contre Delahousse
PARIS (NOVOpress) – Lors de la traditionnelle interview du président de la République le 14 juillet, le journaliste Laurent Delahousse a évoqué la possible création d’un parti islamiste en France. « Une question digne de la propagande des groupuscules d’extrême-droite » pour Pouria Amirshahi (photo). Le député socialiste des “Français établis hors de France” s’est ensuite déchaîné sur Twitter : « Il travaille pour qui Delahousse ? Le FN ou Al Qaïda ? », a-t-il posté sur internet.
Selon Pouria Amirshahi la question « était pitoyable, pour un 14 juillet. Elle ne fait que nourrir les peurs et les fantasmes (…). C’est une question digne de la propagande des groupuscules d’extrême-droite. Au mieux, elle était dérisoire, au pire elle était un élément de plus dans la peur ambiante relayée par les théoriciens de l’invasion ». Pourtant, la création d’un parti islamiste n’a rien d’un phantasme. Elle serait une suite logique de l’islamisation galopante en France.
Si au début des années 1960, un Français avait prédit que quelques années plus tard des millions de mahométans s’installeraient dans l’Hexagone, que des milliers de mosquées s’y implanteraient, que de nombreuses femmes voilées déambuleraient dans les rues des villes parfois encombrées de prières publiques musulmanes et que des attentats au nom de l’islam feraient couler le sang… ses contemporains l’auraient peut-être traité de fou ou de « facho » ?
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Les nouvelles guerres de religion + Pierre Hillard
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14 juillet à Dijon : le feu d’artifice a été tiré à 2h du matin pour cause de ramadan !
La laïcité républicaine, si elle s’acharne contre le christianisme, s’accommode bien de l’islam…
« Phénomène rare du calendrier, la fête nationale coïncide cette année avec le début du Ramadan. Au coucher du soleil, des milliers de Dijonnais auraient donc dû faire le choix de manger ou d’assister au feu d’artifice. Après une requête formulée dans l’urgence à la mairie par une association mystérieuse, les pratiquants ont finalement obtenu le décalage du début des festivités.
[...] le feu d’artifice du Lac Kir est un événement dont raffolent les Dijonnais. Pour l’occasion, beaucoup d’entre eux n’hésitent pas à prendre place dans la procession des voitures qui roulent au pas jusqu’à la Fontaine d’Ouche dans un vacarme de klaxons et de pétards.
Mais cette année il faudra être patient : Des membres d’une association appelée « Touche Pas à Mon Culte » ont fait pression sur la mairie afin d’obtenir un report des festivités. Celles-ci commenceront donc plus de trois heures après le début de la nuit afin de permettre aux pratiquants de manger chez eux en toute tranquillité. » -
Le totalitarisme laïcard de Maître Collard !
Lors d’un discours aussi peu médiatisé que rudement proclamé il y a déjà quelques semaines devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, le député du Gard et secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, Gilbert Collard, s’est prononcé pour l’interdiction de tout signe religieux dans l’espace public :
« Il faut interdire toute forme de manifestation religieuse […] peu importe la religion », a-t-il déclaré. Et de poursuivre, en prenant les exemples des « cornettes » (coiffe de tissu blanc portée par les religieuses chrétiennes), des « voiles » et des « croix » : « Il faut pacifier ce pays, et le seul moyen, c’est qu’on dise aux cornettes de ne plus apparaître, au voile de ne plus se montrer, aux croix de ne plus s’exhiber, de façon que l’on puisse vivre dans un pays pacifié. »
Maître Collard est-il tombé sur la tête ? On ne sait ! En tout cas, le jeudi 6 juin 2013, il récidive au cours d’un débat à l’Assemblée en prêchant pour une laïcité plus radicale. Il parle de la fameuse « neutralité religieuse » qui, selon lui, doit s’exercer dans les « lieux publics et les lieux privés ». Est-ce un gag ? Non, il s’agit certainement d’un écart de langage car, sinon, cela reviendrait à proscrire la pratique de la religion en dehors des lieux de culte. Une nouvelle charia laïque ! [...]
Arnaud Guyot-Jeannin - La suite sur Boulevard Voltaire