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Science et techniques - Page 44

  • La confusion des genres

    Tandis qu'il esquisse des « orientations stratégiques pour les recherches sur le genre », le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche cultive la confusion, confondant la quête du savoir et prosélytisme éhonté.
    Les "études de genre" ont acquis une notoriété inédite à la faveur de leur immixtion, sinon dans la lettre des programmes scolaires, du moins dans les manuels de sciences de la vie et de la terre (SVT) de première. La faute aux éditeurs trop zélés ? Peut-être faut-il y voir, également, l'influence des milieux universitaires, où l'intérêt pour les gender studies va croissant : tandis que sept revues leur seraient entièrement consacrées, elles auraient mobilisé, ces dernières années, plus ou moins assidûment, près de deux mille chercheurs. Des « orientations stratégiques » devraient leur être assignées, clame le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui vient de publier un rapport en ce sens, coordonné par Alban Jacquemart, Agnès Netter et Françoise Thibault.
    Genre et sexe
    « Le genre est d'abord un concept, initialement issu des sciences médicales et de la grammaire française puis repris par les sciences sociales », rappellent-ils. Un concept censé aider « à mettre au jour, en les questionnant, les rapports sociaux entre hommes et femmes ». Le psychiatre Robert Stoller aurait été le premier à l'utiliser, dans les années soixante, pour « distinguer la conformation sexuelle des individus (le sexe) de l'identité sexuée, psychologiquement et socialement construite (le genre) ». Outre l'anthropologie, la psychologie, la littérature et les langues, le "genre" affecterait plus particulièrement la sociologie et l'histoire, disciplines où il serait majoritairement enseigné. Aux dires des rapporteurs, par exemple, la compréhension du fait colonial s'en serait trouvée revisitée.
    Une priorité du CNRS
    Le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) se serait saisi des ces recherches dans les années quatre-vingt. En son sein, l'Institut des sciences humaines et sociales (INSHS) les a depuis érigées au rang de priorité, permettant le recrutement de sept chargés de recherche. Toujours sous la houlette du CNRS a été créé, l'année dernière, l'Institut du genre, un "groupement d'intérêt scientifique" réunissant trente-cinq universités et autres institutions. Parallèlement, l'Institut d'études politiques de Paris, ainsi que l'université Paris 7, ont décidé de familiariser leurs étudiants avec les gender studies. Aux yeux des rapporteurs, cependant, cela reste insuffisant. Ainsi conviendrait-il, selon eux, d'« inciter les universités à construire des licences qui comportent aux moins deux modules obligatoires sur le genre ». Mais aussi d'y confronter tous les enseignants au cours de leur formation. Voire un plus large public, à l'intention duquel pourrait être créée une « université populaire ». D'autres propositions sont formulées « afin de lutter contre [des] inégalités persistantes » et « de faire évoluer les établissements supérieurs et de recherche vers la parité », ceux-ci devant « prendre conscience de l'existence des stéréotypes de genre qui biaisent l'évaluation ». Si, contrairement à d'autres, les rapporteurs ne demandent pas que soit rebaptisée l'école maternelle, ils appellent néanmoins à « généraliser l'usage d'une langue non sexiste » - ce à quoi ils s'emploient en bannissant le "masculin générique" : sous leur plume, ce sont des chercheur-e-s qui se sont ex-primé-e-s !
    Mouvement LGBT
    Parmi eux, relèvent-ils, « plusieurs [...] sont, par exemple, membres de l'Observatoire de la parité et permettent que les politiques publiques se nourrissent des savoirs académiques ». Autant dire qu'ils versent volontiers dans un certain prosélytisme. En cela, ils s'inscrivent d'ailleurs dans un tradition historique. Les recherches portant plus particulièrement sur « les sexualités et les identités de sexe [...] en partie initiées par le mouvement LGBT (qui regroupe des militant-e-s lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transgenres), ont été particulièrement importantes dans l'élaboration même du concept de genre », soulignent les rapporteurs. C'est dire combien le militantisme interfère, depuis l'origine, dans les études de genre. Comment s'étonner, dans ces conditions, que « la recherche sur le genre peine à trouver, dans l'organisation scientifique actuelle, la reconnaissance » que revendiquent ses promoteurs ?
    Grégoire Dubost Action Française 2000 février 2013

  • Philosophie et discours biologique

    Lorsqu'on lit des livres de biologistes qui se mettent à « philosopher » comme si cela était le prurit de leur fin de carrière, en général on en apprend plus sur leurs idées politiques que sur la biologie.
    Cela revient la plupart du temps à remâcher des obsessions humanistes ou anti-humanistes en utilisant tout l'attirail de la biologie c'est-à-dire son vocabulaire pour enrober leur vision du monde d'une légitimité scientifique. Il y a au final toujours un combat entre ceux qui veulent discriminer les hommes et même établir des hiérarchies et ceux qui postulent l'égalité entre les hommes et lorsqu'ils ne peuvent que constater des différences veulent n'y voir qu'une richesse dans la diversité. Ce combat de donation de sens feutré entre universitaires peut devenir violent sur le plan politique. Choisir le « mauvais » camp peut détruire une carrière universitaire. Il y a toujours derrière cela le désir de justifier l'ordre établi et surtout la répartition des richesses entre les hommes. Les hommes veulent aussi se différencier. Le discours « tous pareils » n'est pas toujours séduisant pour certains. Un biologiste juif cherchait un gène «juif» dans l'ADN. Les sujets passionnels qui reviennent de façon cyclique sont l'idée de race, l'héritabilité de l'intelligence ou plus généralement des dons, l'acquis et l'inné, l'origine de l'homme, le déterminisme génétique, le rôle de la femme dans la société. Est-elle soumise « génétiquement » à l'homme ? Bref nous analyserons ici tous les sujets qui échauffent les esprits.
    Avant d'aborder les sujets ayant une portée sociale et politique, il y a le débat entre le vitalisme et le mécanisme.
    Pour le vitalisme, la vie ne se réduit pas à des réactions physico-chimiques.
    Le mécanisme lui réduit la vie à des relations physiques et chimiques. Pour Descartes par exemple, les corps sont des machines. Le corps est un ensemble de rouages. Les animaux comme les humains sont des machines. Kant s'opposa à cette vision : « un être organisé n'est pas seulement une machine ».
    Jacques Monod dans le Hasard et la nécessité dira que l'être vivant est mu par un projet.
    Toutes ces théories provoquèrent des débats passionnés mais guère politiques si ce n'est que Monod excluait l'idée de Dieu. Nous allons maintenant résumer deux théories qui s'opposèrent aux religions et donc à l'ordre social, le transformisme et le darwinisme.
    Le transformisme de Lamarck
    Les êtres selon lui sont distribués du plus simple au plus complexe. Il y a presque un principe de complexité. Le milieu agit chez Lamarck sur les êtres. L'organisme fait un effort biologique pour répondre aux exigences du milieu. Un point important chez Lamarck est l'hérédité des acquis.
    Weismann refusera l'hérédité de l'acquis. Darwin avait repris l'hérédité de l'acquis mais le néo darwinien Weismann la remplacera par un mécanisme de sélection naturelle.
    Le néodarwinisme abandonnera la notion de cause et de déterminisme pour des explications probabilistes (on a une explication similaire en mécanique quantique).
    Le darwinisme
    Tout d'abord il serait plus exact de dire néo-darwinisme. Dans le néo-darwinisme dû à Weismann, l'évolution dépend des variations et de la sélection.
    De petites différences donnent des avantages à certains individus. Le tri des variations se fait par sélection naturelle. La « lutte pour la vie » peut prendre des aspects divers puisqu'il n'y a pas de transmission des caractères acquis, le capital génétique ne change pas. Sur le plan religieux, la doctrine de Darwin remettait en question la doctrine chrétienne.
    La vulgate darwinienne revenait à dire : « l'homme descend du singe » ou « l'homme est un animal comme les autres ». Le christianisme avait toujours bien séparé l'homme (avec une âme) du reste du monde animal. En dehors de la religion on s'est aussi servi du darwinisme pour une utilisation politique : le darwinisme social. Il y a des individus supérieurs et d'autres inférieurs. Les eugénistes redoutaient, que les inférieurs supplantent démographiquement les supérieurs. Galton (fondateur de l'eugénisme) pensait que certaines races sont moins évoluées. Un certain libéralisme économique s'appuiera sur l'idée de compétition sociale naturelle.
    Konrad Lorenz (prix Nobel père de l'Éthologie) ne voulait pas que les « parasites sociaux » (on dirait maintenant les cas sociaux) se multiplient. Dans la théorie de l'évolution, l'origine de l'homme fut bien sur une affaire politique. Il y a d'ailleurs beaucoup d'interrogations. Et les théories se font et se défont chaque fois qu'on découvre une nouvelle Lucy. Pour les « humanistes » il faut absolument que les hommes aient la même origine en Afrique de préférence même si le concept « Afrique » n'a pas grand sens à l'époque du début de l'humanité. Il existe toujours l'obsession raciale même en négativité.
    La Sociobiologie s'est voulue une synthèse englobant le social et la sociologie. Le livre d'Edward Wilson : Sociobiology, The new synthesis date de 1975. Ce travail fut intéressant car il suscita une polémique très forte, ce qui oblige les biologistes à affiner leurs positions. Cette vision du monde vivant concernait toutes les espèces homme compris. La sociobiologie se définit comme « étude systématique du fondement biologique de tout comportement social ». On découvrait une « morale du gène » qui est égoïste.
    Wilson expliquait tout par le gène : la guerre, la xénophobie, l'altruisme, la soumission des femmes... Edward Wilson n'a jamais cherché à plaire aux féministes. La critique que l'on a fait à la sociobiologie est que l'homme n'est pas un automate génétique à la différence des autres animaux. Il y a chez lui tout un processus d'apprentissage et la culture. La sociobiologie fut « étiquetée comme raciste, élitiste, discriminatoire d'être d' « extrême droite » bref ce qui fatalement sentait le soufre ».
    L'hérédité de l'intelligence
    Ce débat fut très vif aux Etats-Unis où les tests de quotient intellectuel sont systématiques.
    Le prix Nobel Schockley fut un donateur de sperme de prix Nobel. L'intelligence aurait une base génétique. Les noirs auraient un quotient intellectuel inférieur en moyenne selon lui. Tout ce que l'on sait comme le dira l' « Humaniste » Jacquard, s'il existe des gènes de la débilité, il n'y a pas de gènes de l'intelligence. Si l'on constate des différences de dons, d'intelligences spécifiques, l'explication biologique ou génétique est encore de nos jours hasardeuse ou prématurée. Il y a bien sûr chez l'homme toute une part d'acquis. Ce débat sur l'intelligence, son hérédité, fut d'autant plus vif qu'il avait une connotation raciale et de légitimation des classes sociales. Individuellement l'intelligence est perçue comme la valeur suprême sur le plan social.
    Le biologisme
    Courant qui consiste à fonder la société sur le caractère biologique de l'animal humain. La façon dont réagit un individu est déterminée par les propriétés des molécules d'ADN, de son cerveau et de ses cellules germinales. L'homme est réduit à la biologie, et donc aussi aux lois de la chimie.
    Si l'homme accepte l'utilisation de la physique et de la chimie pour expliquer le monde extérieur à lui, il refuse par orgueil ou pour des raisons morales de l'appliquer à lui-même. Il appelle cela un réductionnisme biologique, moléculaire ou autre. Les déconstructeurs de la science comme Heidegger ou Feyerabend ont été nombreux au XXieme siècle. On a parlé des gènes de la criminalité, des gènes pour les QI déficients. Le biologisme a détourné de la science de nombreux individus. Nous citerons Horkheimer (un des fondateurs de l'école de Francfort) « Le rejet philosophique de la science est un soulagement pour la vie privée, mais pour la société un mensonge ». Horkheimer croit encore peut-être un peu naïvement à l'objectivité et à la neutralité de la science.
    L'idée de la race
    Les bonnes âmes nous expliquent qu'elles n'existent pas. Dans les manuels scolaires on écrit : « les races n'existent pas » « Il n'y a pas de races, il y a une race humaine ». On a des phrases qui dans le fond ne veulent rien dire mais qui ont un fort contenu idéologique. En philosophie analytique, on appelle cela des performatifs c'est-à-dire des énoncés dont la fonction n'est pas de décrire mais d'agir, ici sur le plan politique et idéologique. En tout cas, dans l'ADN, on retrouve la race d'un individu, ce qui veut dire une corrélation entre le génotype et le phénotype. L'idée de la race a obsédé les hommes, même chez les humanistes qui cherchent à tout prix à la nier ou la détruire par le métissage. Pourquoi détruire ce qui n'existe pas ? Dans le Cantique des Cantiques de la Bible, on a la phrase « Je suis belle mais noire ». Buffon dans son Histoire Naturelle présente les lapons comme abjects et les Hottentots « se trainant à quatre pattes ». L'argument esthétique était important au XVIIIeme siècle. Linné a fait une classification raciale des hommes. Comme au XIXeme siècle, on a mesuré sans cesse les crânes humains pour savoir ceux qui avaient la capacité crânienne la plus importante, au XXeme siècle, on a mesuré les quotients intellectuels (comme le fit Eysinck aux États-Unis) pour hiérarchiser les hommes et aussi les races. Il va de soi que les tests de Q.I. ne mesurent pas toute l'intelligence comme l'intelligence corporelle, musicale, psychologique ou la sensibilité gui permet de ressentir plus fortement, la créativité... On s'est engouffré dans ces failles pour décrédibiliser les tests et ainsi les classements établis qui dérangeaient les bonnes consciences.
    Conclusion
    Dans l'affrontement qui s'est opéré entre « humanistes » et ceux que l'on nomme « anti-humanistes » ou différentialistes la soi-disant neutralité de la science a été mise à mal. De nos jours, il va de soi que tout individu qui veut faire une carrière universitaire a intérêt à se rattacher au courant humaniste imposé par le politiquement correct. La biologie se trouve (à la différence de la physique) mêlée de très près aux convictions morales, religieuses ou politiques. Certains refusent encore la théorie de l'évolution et prônent le créationnisme. En tout cas, en biologie on peut dire que l'innocence n'existe pas. Des qu'un « scientifique » veut donner du sens à la « science biologique », la frontière entre savoir et opinion devient de plus en plus floue.
    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • Quand l’antiracisme confine à la grosse blague !

    La sixième chambre du tribunal de Paris va devoir trancher une affaire bien singulière.Les associations antiracistes, qui ont assigné le CNES et plusieurs sociétés d’astronomie en justice, exigent la suppression des termes ‘matière noire ‘ et ‘énergie noire ‘, utilisés en astronomie et en physique.

    Ce sont là des mots utilisés depuis des années dans le domaine scientifique afin de désignés des réalités physiques. Or, selon les associations antiracistes ces termes « prolongent une stigmatisation qui ne dit pas son nom ». Devant une revendication aussi absurde, l’avocat du CNES et de la douzaine de fédérations et associations d’astronomie française assignées s’explique simplement : « On utilise ces termes depuis toujours et jamais personne ne s’en est plaint, nos clients ne comprennent pas cet acharnement ».

    Le porte-parole des associations antiracistes s’érige alors en caricature la plus ridicule et la plus convenue du mouvement qu’il représente. Un discours à faire tordre de rire n’importe quel homme de bonne volonté, que le bon sens n’a pas encore quitté : « L’astronomie doit faire son mea-culpa. On ne sait quasiment rien de ces énergies ou matières, on leur attribue une couleur, sans même penser aux conséquences que cela implique. Cette dénomination porte en elle un jugement de valeur discriminant qui nous renvoie aux heures les plus sombres de notre histoire (sic)».

    Allez, quand le sens des réalité et le sens commun sont à ce point étouffés et endormis par la grille de lecture idéologique de ces lobbies, il n’y a qu’à passer son chemin, sans consacrer davantage de temps à ce genre d’élucubrations. Ce serait leur faire trop d’honneur.

    http://www.contre-info.com/

  • La bulle des gaz et pétrole de schiste va bientôt éclater

    L’extraordinaire progression de la production de gaz et pétrole de schiste aux États-Unis génère un questionnement dans tous les pays qui disposent de grandes quantités de cet hydrocarbure : faut-il se lancer dans ce nouveau type de production pour réduire notre facture énergétique ?

    En 5 ans, la production d’hydrocarbures de schiste y a été multipliée par 14 pour le gaz et par 5 pour le pétrole. Cela représente une progression considérable qui ne manque pas d’attirer les regards et de provoquer une frénésie dans de nombreuses régions du monde.

    Mais l’expérience américaine offre de bonnes indications sur ce qu’implique une telle politique énergétique et sur sa durabilité. En effet, il est déjà question d’une «bulle» prête à éclater et nous allons voir pourquoi.

    Évolution de la production de “tight oil” aux États-Unis

    Il y a un an, j’écrivais un article donnant quelques éléments techniques pour comprendre les contraintes d’exploitation de ces hydrocarbures. Aucun des problèmes évoqués alors n’a été vraiment résolu. Bien au contraire, de nouveaux sont apparus, remettant en cause de manière quasi certaine les perspectives optimistes que l’on trouve dans les communications officielles sur le sujet.

    L’eau de fracturation

    J’avais déjà commenté le problème de l’eau en juillet 2012, pendant qu’une terrible sécheresse sévissait aux États Unis. En 2012, 150 millions de tonnes d’eau douce ont été utilisées pour la fracturation, soit la consommation annuelle de 3 millions de personnes (moyenne de consommation mondiale). Aujourd’hui, l’utilisation d’eaux toxiques, contaminées ou d’eau désalinisée est envisagée.

    Le sable

    C’est fin septembre 2012 qu’ont été réunis tous les acteurs impliqués dans la production, la logistique et la consommation du sable de fracturation pour tenter de répondre aux enjeux auxquels ils sont confrontés. La consommation de sable est passée de 6,5 à 30 millions de tonnes entre 2009 et 2011 et la demande pourrait atteindre 38 à 50 millions de tonnes en 2017 (voir graphique ci-dessous). Le défi est colossal et les infrastructures à mettre en place également. Près de 100 carrières ont été ouvertes à travers les États-Unis en deux ans. Le nombre important de convois routiers abîme les routes, augmente le nombre d’accidents et la pollution. Enfin, les investissements nécessaires pour un transport ferroviaire adéquat vont coûter 148 milliards de dollars avant 2028 pour remplir les objectifs.

    Évolution de la demande de sable de fracturation aux États-Unis

    L’amplification du phénomène «shale oil&gas» va coûter très cher en infrastructures, en coûts environnementaux et en nuisances diverses.

    Déclin imminent de la production

    Le boom des hydrocarbures de schiste commence à montrer ses premiers signes de faiblesses. Au-delà des différentes contraintes que nous venons d’évoquer, une autre semble encore plus importante et problématique : réussir à stabiliser la production nationale, alors que le taux de déclin ne cesse d’augmenter.

    Contrairement aux hydrocarbures conventionnels, les pétroles et gaz de schistes doivent être considérés comme non-conventionnels, car ils doivent être extraits grâce à la technique de fracturation hydraulique. Or, avec ce procédé, la production est maximale au moment de la fracturation puis elle diminue généralement de 70% à 80% la première année (voir graphique ci-dessous). Au bout de quatre années, elle ne représente plus que 5% à 15% de la production initiale. Autrement dit, le taux de déclin de chaque puits est extrêmement élevé.

    Évolution typique de la production d’un puits du Bakken

    A cause de la généralisation de ce type d’exploitation, le taux de déclin de la production américaine de gaz est passé de 23 % à 32 % par an, en 10 ans. Il faut donc forer davantage de puits chaque année, simplement pour compenser le déclin des puits qui produisent actuellement.

    Hausses des besoins en investissements

    La conséquence directe de ce phénomène, c’est une croissance exponentielle des investissements nécessaires pour simplement stabiliser la production et un risque accru de voir la production décliner rapidement en cas de diminution des forages par certains opérateurs. Or, c’est ce qui risque de se passer dans les mois qui viennent puisque, selon Arthur E. Berman, le prix actuel du gaz ne permet pas de supporter l’ensemble des coûts réels et certains opérateurs devront ralentir leur activité.

    Exagération des chiffres

    Berman, après avoir modélisé la production de milliers de puits dans les régions productrices, a également déterminé que les réserves exploitables ne représentaient en réalité que la moitié des chiffres annoncés par les opérateurs, car ceux-ci ont été gonflés par un taux de récupération bien supérieur à ce qui est constaté sur le terrain. D’après ses travaux, la durée de vie moyenne d’un puits dans le Barnett (Texas) est de 12 ans et non pas de 50 ans comme annoncé, là-encore, par les opérateurs.

    Limitation du nombre de forages

    A tout cela, s’ajoute la contrainte spatiale, puisque sur un territoire donné, il n’est pas possible de dépasser un certain nombre de forages. Une fois ce nombre atteint, le maximum de la production est atteint et celle-ci s’effondre. Pour le Bakken par exemple, qui représente la moitié de la production totale de pétrole de schiste aux US, le pic pourrait être atteint entre 2013 et 2017 (voir p. 45).

    Emplacement des forages dans le Bakken

    Comment aggraver une situation déjà catastrophique !

    Des centaines de milliards auront été investis dans cette aventure et comme le reste de la dette américaine, ils ne seront jamais remboursés. Les investissements sont réalisés sur la base d’une production qui va s’amplifier or, le prix de vente du gaz est inférieur au coût réel et la production va probablement décliner dans les mois qui viennent. Nous pouvons donc craindre l’éclatement de cette nouvelle bulle, basée sur une exagération de tous les paramètres et une sous-estimation des contraintes globales.

    Malheureusement, la perspective (mensongère) de 100 années d’approvisionnement en gaz provoque déjà une modification structurelle avec un renouvellement des véhicules pour des moteurs fonctionnant au gaz, l’équipement des stations services, le remplacement des chaudières etc.

    Cette situation présente un très fort risque pour les Étasuniens, car lorsque la bulle va éclater, la production va rapidement décliner, les prix du gaz vont augmenter très fortement et de nombreux investissements auront été effectués, principalement financés par l’endettement, pour s’adapter à une énergie qui ne sera plus disponible. Le fantasme d’une indépendance énergétique qui n’interviendra probablement pas, risque d’entraîner les citoyens américains dans une impasse et une situation encore plus grave qu’elle ne l’est actuellement.

    Cet article est adapté du rapport “l’Europe face au pic pétrolier“.

    Un avenir sans pétrole ?

    http://fortune.fdesouche.com/

  • 21 février 1804 Naissance du chemin de fer

    Un train à vapeur circule pour la première fois au monde le 21 février 1804, à Pen-y-Darren, une région minière du pays de Galles, près de Merthyr Tydfil.

    La locomotive a été conçue par l'ingénieur des mines Richard Trevithick, passionné par la motorisation à vapeur. Elle tracte ce jour-là dix tonnes de fer et 60 personnes montées sur cinq wagons, effectuant 16 km en 4 heures et 5 minutes.

    Parmi quelques autres réalisations de Richard Trevithick, la locomotive «Catch me who can» (M'attrape qui peut) finira à Londres, dans un manège.

    Les mines donnent naissance au chemin de fer

    L'idée de faire circuler des charges lourdes sur des rails remonte sinon à la nuit des temps du moins aux premières exploitations minières.

    Dès l'époque médiévale, en Europe, ces exploitants s'aperçoivent en effet que les charrettes de produits lourds rencontrent moins de résistance au frottement lorsqu'elles roulent sur des rails. Ces rails improvisés sont d'abord en bois et les véhicules eux-mêmes sont tirés par des chevaux.

    Avec le développement de la métallurgie, on remplace peu à peu les rails en bois par des rails en fer, ce qui améliore encore de beaucoup les performances de la traction.

    Au pays de Galles, où les fonderies ont des produits lourds à transporter, le transport sur voie ferrée apparaît très tôt comme la solution idoine. Reste le problème de la traction : doit-on se limiter à des chariots tirés par des chevaux ?

    L'invention de la machine à vapeur par James Watt en 1776 et les premiers engins mus par la vapeur, comme le fardier de Cugnot, laissent espérer des solutions plus performantes.

    Samuel Homfray, propriétaire des fonderies de Penydaren, met au défi son ami ingénieur Richard Trevithick de construire un engin capable de tracter dix tonnes.

    C'est ainsi qu'il conçoit la première locomotive à vapeur, avec une chaudière montée sur chariot ; la vapeur sous pression actionne un piston, lequel fait tourner un grand volant extérieur.

    Richard Trevithick, toutefois, néglige d'exploiter son savoir-faire. Inventeur dans l'âme, il abandonne à d'autres le passage du ferroviaire à la phase industrielle.

    Le chemin de fer acquiert droit de cité

    Différents artisans se lancent dans la traction ferroviaire, pour les besoins de la sidérurgie et des mines.

    En 1825 est inaugurée la ligne Stockton & Darlington, dans les Midlands. Il s'agit de la transposition à l'air libre d'un chemin de fer minier, avec ses chevaux et ses machines à vapeur fixes qui tirent les wagonnets. Outre le transport du charbon, elle s'accommode du transport de voyageurs.

    Cette ligne très rustique est un lieu d'expérimentation capital avant la décision de construire une première ligne ferroviaire commerciale entre Liverpool et Manchester.

    Pour ce projet capital, les autorités locales organisent un concours, avec une récompense de 500 livres sterling, afin de sélectionner un constructeur capable de faire rouler sur rails un engin de moins de 6 tonnes à la vitesse de 16 km/h. Les concurrents doivent se prêter à une démonstration sur un circuit, à Rainhill, dans les Midlands. Le concours s'étale sur une semaine et attire des curieux de toute l'Angleterre.

    Parmi les concurrents, la «Sans Pareil» de Timothy Hackmorth atteint la vitesse de 30km/h. Son concepteur est un ingénieur qui travaille sur la ligne du Stockton & Darlington. Il prend sur ses nuits pour construire la machine dans les ateliers de la ligne. Malheureusement, le jour du concours, il joue de malchance et essuie de nombreuses pannes, réussissant tout de même à tracter 19 tonnes sur 36 km à la vitesse de 22 km/h.

    C'est finalement Georges Stephenson et son fils Robert qui remportent la récompense avec leur locomotive, «The Rocket» (la «Fusée»), plus performante et ingénieuse, avec des astuces techniques empruntées à la «Sans Pareil».

    Elle prend l'apparence que l'on connaît depuis lors aux locomotives à vapeur, avec une chaudière horizontale, un foyer à l'arrière et une cheminée à l'avant. Sa chaudière tubulaire multiplie par quatre la production de vapeur par rapport aux simples chaudières. Un «tender» contenant l'eau et le charbon est attelé à l'arrière de la locomotive. D'un poids d'à peine plus de 4 tonnes, elle roule jusqu'à 56 km/h. C'est le premier record du monde de vitesse.

    Georges Stephenson fournit donc les premières locomotives de la ligne commerciale Liverpool-Manchester, laquelle fait chuter de moitié le prix des marchandises lourdes vendues à Manchester. La ligne s'avère très rentable pour les actionnaires de la compagnie. Le succès est tel que bientôt, Stephenson n'arrive plus à fournir.

    Le chemin de fer, source de profit sans pareille

    En 1835, c'est à une locomotive fournie par les établissements Sharp & Roberts que revient la gloire de franchir la barre des 100 km/h. La nouvelle fait sensation et commence à inquiéter les professionnels du transport (diligences, coches d'eau etc).

    Dans les années qui vont suivre, ils ne vont avoir de cesse de multiplier les obstacles à la construction de lignes, voire de saboter les chantiers, en Angleterre comme ailleurs.

    Mais rien n'y fait. Il faut dire qu'en dépit d'investissements importants, les promoteurs du chemin de fer réalisent des profits colossaux, jusqu'à 50% par an, tant dans le transport de marchandises que dans celui de voyageurs. Les investisseurs et les épargnants se laissent griser par ce secteur aux allures d'eldorado.

    Déjà la technologie ferroviaire franchit la Manche et atteint le Continent. Des lignes à usage minier ou de démonstration sont réalisées en Belgique et en France.

    Les Belges inaugurent une première ligne pour le transport des voyageurs entre Bruxelles et Malines, le 5 mai 1835

    La même année, le 7 décembre 1837, en Allemagne, une première ligne de 6,4 km est ouverte entre Nuremberg et la ville voisine de Führt, au nord de la Bavière.

    En France, une première voie ferrée a été ouverte en 1827 pour le transport des marchandises, entre Saint-Étienne et Andrézieux (18 km), deux villes du bassin industriel et minier de la Loire. Elle a été étendue aux voyageurs en 1832. Puis est ouverte en 1835 la ligne Saint-Étienne-Lyon (57 km), pour le transport de marchandises lourdes et de produits sidérurgiques.

    Le 24 août 1837, en avance de quelques mois sur le roi Louis 1er de Bavière, la reine Marie-Émilie, épouse de Louise-Philippe 1er, inaugure la première ligne française dédiée au transport de voyageurs. Cette ligne relie Paris à Le Pecq (18 km). Elle est dix ans plus tard prolongée jusqu'à Saint-Germain-en-Laye, de l'autre côté de la Seine. 

    En 1842, sur la ligne Paris-Versailles se produit le premier drame ferroviaire de l'Histoire : 55 morts. Malgré son caractère spectaculaire et inédit, il ne remet pas en cause la confiance des banquiers et de l'opinion publique dans ce nouveau mode de transport.

    En 1848, à la veille de faire sa révolution industrielle, la France compte déjà près de 2000 km de voies ferrées. En 1860, l'Allemagne en a quant à elle 11.000.

    Bibliographie

    Il n'y a pas beaucoup de livres en français sur la naissance du chemin de fer. On peut retenir un bel album aux Éditions Atlas : Les trains de légende (2000).

  • La ruine par la science extrême

    Cela va peut-être surprendre certains lecteurs : il est clair que la science extrême conduit à la ruine publique tout en luttant contre l'idée de Dieu.
    Dans un livre qui va paraître incessamment, le célèbre astrophysicien britannique Stephen Hawking exclut toute intervention divine dans la création de l'univers, la force gravitationnelle suffisant selon lui pour expliquer qu'il y ait quelque chose plutôt que rien ! D'autre part un magazine vient de sortir un numéro intitulé : « Dieu existe-t-il ? (ce que les scientifiques en disent) ». Il a interrogé huit chercheurs, sur leurs recherches certes, mais principalement sur leur attitude vis-à-vis de l'existence de Dieu. Ces faits sont l'occasion de montrer comment la science extrême ruine les nations et les gens tout en se donnant des objectifs métaphysiques discutables.
    DES RÉALISATIONS PHARAONIQUES
    Elle conduit à des réalisations pharaoniques ainsi qu'à un florilège de projets moindres mais inutiles.
    Le LHC. Retenez bien ces initiales. C'est le nom résumé du plus grand collisionneur de hadrons, ce qui, évidemment, ne dit rien à la plupart d'entre nous. Imaginons que l'on envoie se rencontrer à des allures folles des particules infiniment petites pour observer ce qui se passe lors de leurs innombrables collisions. Après 20 années d'études et de travail acharné, le premier faisceau de protons a été récemment injecté avec succès dans cette énorme machine. La propagande officielle célèbre l'événement et, pourtant, on doit s'interroger sur la pertinence de cette fabuleuse création.
    Selon les projets des physiciens, la machine va tenter de reconstituer en une fraction de seconde les conditions qui prévalaient il y a 13,7 milliards d'années juste après le supposé big-bang. Nous disons le "supposé", car ce big-bang est une simple hypothèse reposant sur des calculs purement mathématiques. Les collisions doivent se produire dans un anneau de 27 kilomètres de circonférence enfoui à 100 mètres sous terre à cheval sur la Suisse et la France. Sa construction a mobilisé 7 000 chercheurs et ingénieurs depuis 15 ans. Plusieurs objectifs sont énoncés. Par exemple : « savoir d'où l'humanité vient, où elle va, et si l'univers à une fin ». D'autres parlent de percer les secrets de la matière ou de connaître la vraie vérité sur la naissance du monde (sic). Nous verrons plus loin ce qu'il faut penser de tels objectifs.
    Pour plus de précision, il nous est dit qu'il s'agit de résoudre quatre grandes énigmes de la physique dans les détails desquelles nous n'entrerons pas, tellement c'est compliqué.
    Pour justifier ce qui risque de sembler injustifiable, l'on ajoute un argument classique : il y aurait des retombées scientifiques à attendre dans des domaines plus pratiques. En fait, toute recherche quelle qu'elle soit et dans n'importe quel domaine peut conduire à des retombées multiples et imprévues.
    Parlons maintenant « gros sous ». Le coût de l'immense appareil est évalué officiellement à 3,9 milliards d'euros, répartis entre plusieurs pays, la France comptant pour 16 %. En fait, c'est un faux calcul. L'on ne tient pas compte du phénomène du temps ; les travaux ont commencé depuis de longues années et il est nécessaire de prendre en compte des agios considérables se cumulant par le phénomène des intérêts composés ; en outre, l'on n'aura pas de résultats palpables avant de très longues années, ce qui déclenchera d'autres agios.
    Comme dans toute opération étatique il faut aussi intégrer le foisonnement des organismes qui s'en occupent au sein des gouvernements, avec l'immense gaspillage de temps et d'argent habituel dans toute la pyramide étatique des pays participants.
    Il est probable que le coefficient "10" appliqué aux 3,9 milliards officiels correspond bien à la réalité : il faut donc parler de 39 milliards d'euros répartis dans les divers pays. L'on n'ose pas chiffrer le nombre de chômeurs qui vont le devenir ou le rester dans ces pays par l'effet des impôts nécessaires, ni mesurer les pauvres qui le deviendront ou le resteront pour la même raison.
    Si les divers pays partenaires de ce projet dantesque n'étaient pas, à des degrés divers, gangrenés par le socialisme, ils ne s'occuperaient pas au niveau de l'État de recherches de ce type mais laisseraient aux mécènes le soin de se livrer aux recherches fondamentales si l'envie leur en prend ; de tous temps la recherche fondamentale a été le fait de particuliers soit très peu argentés, soit très riches. Il se trouve en plus que la planète ne manque pas, fort heureusement, de milliardaires ayant les moyens de se payer ce caprice.
    Si la recherche était libérée du poids et des chaînes insupportables de l'État, elle s'orienterait vers des objectifs pratiques pouvant rendre service à l'humanité d'aujourd'hui, et ceci selon les indications du libre marché.
    Il est évident que dans l'ardeur des divers États à se lancer dans ce type de projet le "panurgisme" joue un rôle : d'autres le font pourquoi pas nous ! Des politiciens qui refuseraient que leur pays participe seraient facilement considérés comme "ringards" par la presse aux aguets.
    Le lobby des physiciens joue à plein pour satisfaire leur curiosité ; ils s'appuient sur les industriels qui conçoivent ou diffusent des machines de plus en plus compliquées.
    À lire les objectifs officiels, on peut penser que derrière cette opération et d'ailleurs bien d'autres semblables, il y a une curiosité parfaitement inappropriée, car elle cache mal une offensive contre Dieu et le désir de se passer de Lui. Une des particules que l'on cherche à repérer dans la machine, le Boson de Higgs, est appelée couramment la « particule de Dieu » par les chercheurs et les journalistes. Les hommes de bonne volonté savent que, seul, Dieu sait comment il a créé le monde et quand il décidera de lui assigner sa fin.
    ITER. C'est une autre chimère. La machine est aussi gigantesque et située depuis 2005 à Cadarache dans le Lubéron ; elle a pour objet d'essayer de maîtriser les réactions de fusion thermonucléaire qui s'opèrent dans le cœur du soleil. Si l'essai venait à être concluant, un autre appareil devrait voir le jour pour nous délivrer une énergie apparemment gratuite. Nous avons été invités à lutter contre le soleil par la chimère du réchauffement et nous voici conviés à le copier grâce à une autre chimère. 
    Il est particulièrement difficile d'évoquer ces faits car l'on est ignorant des aspects scientifiques qu'il comporte. Les décideurs politiques, qui ruinent les populations en s'y engageant pour leur seul bon plaisir, sont tout aussi ignorants et c'est un danger de plus. Ils ressemblent à ces banquiers qui ont coulé leurs banques en avalisant des projets qu'ils ne comprenaient pas.
    Cette fabuleuse expérience a sa première origine dans les années 1980. Après beaucoup de péripéties, elle devait démarrer en 2015 ; puis il fut question de 2019 et de 2026 ; maintenant les journaux parlent de 2060 ou de la fin du siècle. Cela reflète une autre difficulté dans l'analyse : les seules informations que l'on reçoit sont celles des journalistes qui, selon leurs habitudes, ne sont pas clairs ni complets ou, comme d'autres, ignorants.
    Sur le plan du coût c'est un emballement sans limite. Au départ il était question de 4,6 milliards d'euros pour dix ans de construction. Les délais se sont envolés et aussi le prix des matériaux. Aux dernières nouvelles il serait question de 15 milliards. Grosso modo les Européens supporteront 45 % ; le reste se répartira entre la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, l'Inde, le Japon et la Russie. Le nombre total de pays contributeurs est de 34.
    Comme toujours dans les projets publics, et nous sommes peut-être les seuls à le montrer, c'est le coût sec qui est annoncé et pas du tout le coût véritable. Deux éléments manquent toujours. D'abord les dépenses adjacentes ; dans chacun des 34 pays partenaires une foule de dépenses adjacentes se déclenchent pour gérer l'immense projet avec des créations d'organismes et de fonctions, sièges de fructueux fromages.
    En outre, plus les projets sont chimériques plus ils s'étalent dans le temps et les intérêts composés partent alors en fusée. Il faudrait pouvoir établir le calcul du coût total prévisible à la fin du siècle avec un taux raisonnable d'intérêt de 3 %. Les chiffres publiés par la presse ne sont pas assez précis pour établir ce calcul essentiel. Notons en outre qu'il s'agit d'une simple expérience pour montrer la faisabilité de la copie du soleil : en cas de succès et après le "copier" il faudra le "coller", soit pourquoi pas un siècle de plus !
    Pour mesurer l'étendue du travail, quelques chiffres probablement assez exacts ont été publiés. Pour niveler le site de 40 ha il a fallu déplacer 2 millions de m³ de terre soit autant de volume que la pyramide de Khéops. L'édifice sera de 60 mètres de haut et pèsera 23 000 tonnes.
    Venons-en aux écolos qui sont les grands gagnants de l'incroyable entreprise. Ces personnages sont des fumistes, mais ils ont une immense qualité : ce sont des vendeurs de l'impossible ; leur champion est Nicolas (le grand, pas l'autre), car Hulot a fait sa fortune sur l'art de vendre à la terre entière la chimère du réchauffement.
    Pour la chimère de l'ITER, ces écolos s'appuient en partie sur une route à grand gabarit qui a dû être bâtie au sud du Lubéron pour faire passer 300 convois exceptionnels pendant cinq ans. Cette route avec son trafic futur est une vraie insulte aux paysages du Lubéron et aux populations environnantes ; elle restera pendant longtemps la signature visible du pouvoir dictatorial mondialiste en place.
    Ils ont obtenu de la région PACA que pour chaque euro affecté au réacteur un autre euro serait affecté aux énergies "durables" et à la maîtrise de l'énergie. Comme ces fumistes sont arrivés à domestiquer un grand nombre d'États, l'exemple de cette compensation peut être suivi ailleurs qu'en France : il y a de quoi frémir car le coût total pourrait s'envoler plus haut encore.
    Parmi les projets décidés en PACA, citons : l'isolation thermique des bâtiments, 100 000 panneaux solaires sur le toit des lycées, 40 chaufferies à bois, une cinquantaine de centres culturels subventionnés pour l'amélioration de leurs performances environnementales, 30 000 chèques énergies renouvelables donnés aux particuliers. Cette énumération n'est pas limitative ; ces projets sont tous ruineux car reposant tous plus ou moins sur des subventions publiques ; c'est donc une nouvelle cause de ruine résultant du mariage incestueux entre ITER et les écolos et s'ajoutant à la cavalcade des coûts.
    Devant cette fabuleuse et magnifique farce internationale qu'est le projet ITER, interrogeons-nous sur l'étrangeté de son apparition au niveau mondial. Comment est-ce possible ? Au départ se trouve la mise en place accélérée de la dictature mondialiste qui fait fi de la liberté des personnes et des États et intervient dans tous les domaines jusqu'aux plus inattendus. Le jeu des lobbies s'engouffre alors avec allégresse. Observons ici le lobby des scientifiques déjà cité plus haut, celui du bâtiment, celui des banquiers. D'une bizarre façon se trouve aussi celui des écolos, qui y trouvent, comme signalé, une magnifique occasion de faire fructifier leur business. 
    Ensuite, s'ajoute la cupidité solidaire des politiques de tous niveaux et de tous pays : un projet de cette ampleur génère partout de fructueux fromages avec la rivière argentée de l'argent public.
    Pour lancer et entretenir la chimère, il fallait cependant pour les décideurs politiques s'abriter sous une apparence de bonne compagnie. Le rêve insensé d'une énergie gratuite arrive à point nommé et le tam-tam médiatique le répète à l'envi ? En outre, pour des ignorants, il est toujours élégant de se rassurer en jouant au faux savant.
    Le résultat le plus certain est la ruine pour des États, en majorité surendettés, la ruine allant par une chaîne de conséquences inéluctables fracasser d'abord les plus pauvres de la planète.
    Un pouvoir français soucieux du bien commun arrêterait la catastrophe pendant qu'il en est encore temps en révélant au peuple la vérité et en dénonçant les traités correspondants.
    La NASA : Un mot de cette machinerie américaine. L'objectif de l'expédition sur la planète Mars est clairement l'espoir de trouver des traces d'eau supposées être la signature d'une vie anciennement éteinte. Ainsi se trouverait la confirmation d'une vie antérieure à sa venue sur terre accréditant l'idée que l'homme et pourquoi pas le cosmos entier seraient arrivés par hasard ici ou là. Il est vrai qu'aux USA où les électeurs sont moins dociles qu'en France la NASA doit batailler dur pour garder ses privilèges et son financement.
    Il y a beaucoup d'autres dépenses générées par la science extrême et qui bien que plus modestes forment des totaux respectables.
    Toutes ces dépenses extravagantes ont un trait commun signalé pour le LHC : tenter de se passer de Dieu.
    L'EFFET DE RUlNE
    Par le canal de cette science extrême, la ruine se répand à grande allure pour plusieurs raisons. D'abord les dépenses sans limite ; ce sont quasi exclusivement des dépenses publiques, lesquelles conduisent aux impôts et à l'endettement public dont l'effet sur la paupérisation est connue ; s'ajoute l'assèchement corrélatif des fonds destinés aux recherches utiles et avec résultats applicables.
    La ruine vient aussi par le processus de décision ; aucun des électeurs qui alimentent ces machines fantastiques par leur sueur n'est convié à décider. Les décisions sont prises dans des bureaux cadenassés par les gouvernements des divers pays partenaires : c'est l'arbitraire d'autant plus que les décideurs politiques ne comprennent pas plus que nous autres les données scientifiques ; ils sont en fait terrorisés par la crainte de paraître timorés ou démodés. Evoquer l'effet de ruine c'est, bien entendu, montrer comment, par conséquences successives, l'on arrive à la désolante prospérité des restos du cœur.
    Au final, ce sont les lobbies qui décident : ceux des physiciens, des industriels, des travaux publics et d'autres. Dès lors que les contribuables acceptent d'apporter gentiment leur argent, pourquoi se gêner ?
    Certains objecteront que la science extrême conduit à des retombées dans la vie courante et ils trouveront toujours un exemple ; fatale erreur : tout travail scientifique, surtout quand il se déroule dans des entreprises privées, aboutit quelque part à des résultats tangibles ailleurs et souvent imprévus. D'autres avanceront le nombre d'emplois créés pour construire, entretenir et exploiter : erreur aussi car la recherche privée crée de multiples emplois.
    L'EXISTENCE DE DIEU
    Finalement, quant à l'existence de Dieu, le numéro du magazine évoqué plus haut est très révélateur. Il apparaît que l'on ne peut pas faire carrière dans ce milieu si l'on s'affiche vraiment croyant. Certains des chercheurs interrogés se disent timidement chrétiens mais avouent qu'il est difficile de professer ouvertement le créationnisme dans le métier qu'ils exercent : Or, peut-on être vraiment chrétien sans croire ouvertement à la création de l'univers par Dieu dans un acte de sa Miséricorde infinie ? D'autres déclarent sans ambages que tout est venu par hasard sans s'apercevoir que la notion de hasard ne peut exister que dans le cadre de la création. De même si la force gravitationnelle explique tout jusqu'à l'homme et jusqu'aux plus grands savants, c'est repousser le problème car la loi de la gravitation universelle ne peut exister que dans le cadre d'une création.
    En fait il apparaît que la raison principale de tous ces travaux avec la ruine en conséquence est bien la lutte de certains contre l'idée de Dieu dont on aimerait bien se passer. Il y a donc conjonction entre la ruine et la lutte ouverte contre Dieu.
    Cela s'explique. Quand après la chute, l'homme fut chassé du jardin d'Eden, il découvrit un univers hostile. Mais Dieu dans sa Miséricorde lui avait laissé l'usage de la raison pour lui permettre de dominer la nature. Une multitude de grands saints ont célébré la Providence divine, laquelle a tout disposé non seulement pour le salut éternel de l'homme mais aussi pour ses besoins matériels ; c'est si vrai que, malgré ce que dit la propagande officielle, des milliards d'hommes auraient tout ce qu'il faut pour se nourrir, se vêtir, se former, etc, si des pouvoirs dictatoriaux et abusifs ne captaient pas la richesse de leurs peuples, ceci pour leur avantage personnel.
    Sainte Catherine de Sienne, qui reçut des dictées directement de la Sainte Trinité, a écrit : « La science est bonne en soi mais elle peut être dépravée par le mauvais usage que le savant en peut faire ».
    Il est donc essentiel que les hommes ne gaspillent pas leurs talents en se livrant à une offensive contre Dieu.
    Michel de PONCINS, Rivarol
    <  micheldeponcins@orange.fr  >.

  • Un air de fin du monde en Russie

    Ce vendredi, une météorite s’est disloquée au-dessus de la Russie et ses morceaux ont causé des dégâts notables (faisant voler en éclat de nombreuses fenêtres suite à l’onde de choc). Pis, le nombre de blessés (un millier) est un record pour ce genre d’événement.

    http://www.contre-info.com/

  • Au Mali, les ethnies sont-elles des créations françaises ?

    Dans sa livraison du 26 janvier 2013, l’hebdomadaire Marianne rapporte les propos suivants tenus par Jean-Loup Amselle, anthropologue et directeur d’études à l’Ehess (Ecole des hautes études en sciences sociales) : « J’ai passé de nombreuses années sur le terrain au Mali, avec les Peuls, les Bambaras, les Malinkés, et nous avons démontré qu’en réalité les ethnies telles qu’elles existent sont des créations coloniales ».

    Avec cette phrase, l’explication des événements maliens devient soudain claire : si les Maures du Mujao coupent les mains des Bambara et si les Songhay tabassent les Touareg du MNLA, c’est parce que tous sont les prisonniers inconscients de catégories sociales qui leur furent imposées par les colonisateurs. In fine, la France, ancienne puissance coloniale, est donc responsable de la guerre civile malienne... CQFD !

    En soutenant que les ethnies africaines « telles qu’elles existent sont des créations coloniales », l’anthropologue Jean-Loup Amselle nie donc l’existence des peuples qu’il a pourtant pour vocation et pour mission d’étudier. Le paradoxe est d’autant plus réel qu’au même moment, l’histoire de ces mêmes peuples a été introduite dans les programmes français du cycle secondaire…Ferait-on donc étudier à nos enfants des peuples qui n’existèrent pas ?

    Une question mérite donc d’être posée à l’anthropologue Jean-Loup Amselle : à la fin du XIX° siècle, quand débuta la colonisation, les Peul, les Bambara, les Malinké, les Maures, les Songhay et les Touareg au Mali, les Tutsi et les Hutu au Rwanda, les Darod et les Saab en Somalie, les Sotho, les Zulu et les Xhosa en Afrique du Sud, les Ovimbundu et les Kongo en Angola, les Kru et les Mano au Liberia, les Temné et les Mendé en Sierra Leone, les Baoulé et les Bété en Côte d’Ivoire, les Gbaya et les Zandé en RCA, les Tama et les Toubou au Tchad, etc., existaient-ils, oui ou non ? [...]

    Bernard Lugan - La suite sur Afrique Réelle

    http://www.actionfrancaise.net

  • DARWIN ETAIT·IL UN ÂNE ?

    L'évolutionnisme ne serait-il qu'un « conte de fées pour grande personne » ? Telle est l'opinion développée ici par notre collaborateur Daniel Raffard de Brienne.

    Nous vivons à une époque mirobolante : grâce à la liberté et à la démocratie, nous sommes informés de tout. La télévision ne nous laisse ignorer aucun éternuement de telle admirable vedette ou de tel dictateur antipodien. L'école nous fabrique 80 % de bacheliers sachant tout (sauf lire et écrire, mais personne n'est parfait).

    Mais, si l'on y regarde de plus près, on s'aperçoit que les abondantes informations se trouvent filtrées, canalisées, voire déformées pour alimenter une pensée officielle, juste ou fausse, mais seule autorisée. C'est vrai pour l'Histoire et la politique. Ce l'est tout autant pour les Sciences. Dans ce domaine, il existe une vérité obligatoire : l'évolutionnisme, cette théorie selon laquelle toutes les espèces vivantes, de la plus simple à la plus complexe, sortiraient les unes des autres et, à l'origine, de la matière inanimée. Or l'évolutionnisme a fait faillite au point de ne plus paraître que ce qu'en disait Jean Rostand : « un conte de fée pour grande personne ».

    Ce conte de fée est enseigné comme un dogme infaillible dès l'école primaire. Il est assené sans discussion ni réserve par tous les médias, les dictionnaires, les Quid. Nous feuilletions dernièrement une nouvelle encyclopédie destinée aux enfants. Là, en pleine page, une rangée de personnages montrait la filiation du singe à l 'homme en passant par l'australopithèque et le pithécanthrope. Pour mieux marquer cette filiation, chaque sujet avait la même pilosité, la même couleur de peau et le même geste, toutes choses que ne conservent évidemment pas les seuls témoins : les fossiles. Or il faut savoir pour nous en tenir à deux exemples, que l'australopithèque n'était qu'un singe de prairie africain disparu sans descendance, et que le pithécanthrope a été entièrement inventé à partir d'une calotte crânienne de gibbon géant et d'un fémur humain, deux os trouvés à quinze mètres de distance l'un de l'autre à Java, dans une couche sédimentaire indatable qui contenait aussi des crânes d'homme. On avait bien imaginé en 1922 un autre ancêtre de l'homme, l'hespéropithèque, à partir d'une unique dent ... de cochon sauvage !

    Pourquoi tant d'acharnement à maintenir en survie artificielle une théorie périmée ? Réponse : parce que le matérialisme et le progressisme, même chrétien, ne reposent que sur elle.

    Dans ces conditions, l'opposition à l'évolutionnisme ne dispose que de bien rares moyens de s'exprimer. C'est pourquoi l'on accueillera avec plaisir la récente sortie d'une vidéo cassette consacrée à : Evolution, Science ou Croyance.

    UN ARGUMENT CIRCULAIRE

    Nous ne trouvons malheureusement pas le fond tout à fait à la hauteur de la forme. Certes, la conclusion de la cassette, due à un généticien polonais, Maciej Giertych, est excellente. Son auteur montre notamment que l'évolutionnisme n'est pas une hypothèse scientifique. En effet, on ne peut dire scientifique une hypothèse que si elle s'appuie sur des faits constatables, mesurables et, en principe, reproductibles en laboratoires, or personne n'a jamais constaté, mesuré ni reproduit un seul fait d'évolution. L'évolutionnisme se présente donc comme une théorie philosophique cherchant dans la Science, comme toute théorie de ce type, des motifs de crédibilité : c'est une véritable escroquerie intellectuelle de l'enseigner en classe de sciences naturelles .

    Dans le corps de la cassette, les arguments les plus solides sont présentés par les professeurs italiens Roberto Fondi et Giuseppe Sermonti. Malheureusement le temps trop court qu'on leur a assigné ne leur a pas permis de développer suffisamment leurs affirmations ni de les illustrer par des exemples détaillés.

    Les auteurs de la cassette semblent avoir eu pour souci principal de suggérer que tous les fossiles proviennent d'une unique catastrophe qui ne daterait que de quelques milliers d'années. Une hypothèse aussi surprenante éliminerait l'évolutionnisme à condition, bien entendu, de reposer sur des arguments au moins vraisemblables.

    C'est pourquoi il est fait appel à un Américain, Edward Boudreaux, qui expose des réserves justifiées sur la fiabilité des méthodes radiométriques de datation. Mais il y a loin de ces réserves à la réduction de millions de siècles à quelques dizaines; les erreurs pourraient d'ailleurs se produire dans l'autre sens.

    La cassette fait aussi état, longuement des travaux de Guy Berthault, selon qui les couches géologiques n'ont pas de signification chronologique. Certes Guy Berthault a sans doute raison dans des cas marginaux, pour que son hypothèse puisse être généralisée, il faudrait démontrer que toutes les couches sédimentaires et leurs fossiles résultent d'une unique catastrophe. Il faudrait donc éliminer, l'élément temps en ce qui concerne la sédimentation; et aussi en ce qui l'érosion, car il n'y a pas de sédimentation sans sédiments. Guy Berthault appuie son raisonnement sur une pétition de principe : sa théorie supposant une catastrophe unique, il y a eu une catastrophe unique, sa théorie se trouve ainsi fondée.

    Quel savant pourrait accepter une telle méthode (que les évolutionnistes emploient de leur côté) ? Nous croyons pour notre part que l'on peut montrer la fausseté de l'évolutionnisme sans recourir à des voies aussi périlleuses. Dans un récent essai, nous avons accepté par hypothèse toutes les affirmations de la Science officielle et c'est en nous appuyant sur elles que nous avons démontré que l'évolutionnisme est insoutenable (2).
    ARGUMENTS CONTRE L' ÉVOLUTIONNISME

    Certes, la faune et la flore varient fortement selon les ères géologiques, mais on n'a découvert aucun intermédiaire d'un groupe à l'autre, alors qu'on devrait en trouver à foison. En revanche, de nombreuses formes de vie, de nombreuses espèces traversent les milliers et les millions de siècles sans subir le moindre changement.

    Il y a d' ailleurs là une étrange loterie où ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Prenons deux souches de poissons crossoptérygiens nageant tranquillement de conserve. L'une serait sortie de la mer et aurait donné naissance aussi bien au colibri qu'à l'éléphant, au serpent qu'à l'homme et à la grenouille. L'autre, celle du coelacanthe, continue à frétiller dans l'océan sans avoir changé la moindre de ses écailles en un million de siècles.

    Et puis, il y a la loi du tout ou rien, Pour qu'une seule cellule vivante ait pu se former au hasard dans la matière brute, il aurait fallu qu'elle fût complète d'un seul coup, car aucun stade intermédiaire n'aurait permis sa conservation ni sa reproduction. Il aurait donc fallu que le hasard créât à la fois toutes les molécules organiques nécessaires et les assemblât pour former les machines de cette usine chimique qu'est la cellule, capable de synthétiser 10.000 produits différents, et lui donner son organe directeur composé de millions de gènes enchaînés dans un ordre rigoureux.

    Les mathématiciens se refusent à l'admettre comme ils refusent d'envisager la possibilité de l'apparition subite d'un seul organe nouveau, tel que l' œil, car là aussi les probabilité seraient si fabuleusement faibles qu'on pourrait les estimer rigoureusement nulles. Notons que l'apparition par étapes d'un organe ne cadrerait pas avec la théorie évolutionniste, car une ébauche non fonctionnelle d' organe serait éliminée par la sélection naturelle. Le hasard ne peut pas préparer par des inconvénients immédiats des avantages futurs qu'il est incapable de prévoir.

    Voilà, très brièvement résumé quelques arguments que la cassette ne présente pas suffisamment, me semble-t-il. Il nous reste à souhaiter une nouvelle édition améliorée.

    • Daniel Raffard de Brienn

    (2) De nous: Evolution: mythe ou réalité (Lecture et Tradition). chez DPF, 86190 Chiré-en-Montreuil.

    Le Choc du Mois. Avril 1991 •

  • La PMA fabrique des orphelins !

    En plein débat sur la procréation médicalement assistée, la première génération d’enfants issus d’un don de gamète anonyme tente de s’exprimer et de faire entendre sa plainte : «Nous sommes une génération d’abandonnés, orphelins de nos origines», fait-elle savoir. L’association Procréation médicalement anonyme (PMA), qui militent pour l’accès de l’enfant à ses origines, apporte en effet des témoignages éclairants et bouleversants sur la détresse des jeunes issus de la technologie : «Nous avons à présent un recul de plus de 40 ans sur ces techniques. L’ouverture de l’assistance médicale à la procréation implique au préalable le devoir impérieux de prendre en compte notre expérience, celle des parents et des donneurs», expliquent les membres de l’association.

    Ce que le monde moderne refuse de comprendre, c’est que la technologie ne se substituera jamais à la morale. L’homme a peut-être su développer un pouvoir incroyable sur la matière, au point de savoir fabriquer un être humain, il reste que ces avancées scientifiques, si elles ne sont pas subordonnées à un progrès éthique, peuvent aussi bien devenir un facteur de destruction pour une humanité en perte de sens et de repère.

    Ce que soulignent notamment ces appels de détresses des enfants issus de la PMA, c’est que la recherche du sens, inhérente à la conscience humaine, commence par la recherche de ses origines. D’où vient-on ? Car l’homme ne vient pas de nulle part, et il ne saurait savoir où il va sans savoir déjà d’où il vient.  Une recherche qui suppose déjà celle de ses parents…

    http://www.contre-info.com/