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  • Suicides dans la police : ne serait-il pas temps que syndicats et administrations se mettent d’accord ?

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    À l’instar de l’année 1996, au cours de laquelle pas moins de 70 suicides de policiers avaient été dénombrés, l’année 2019 risque fort de compter parmi les plus sombres. Avec les nouveaux suicides, ces derniers jours, de deux policiers, l’un dans le Pas-de-Calais et l’autre dans le Gard, ce sont désormais pas moins de 41 fonctionnaires de police qui ont mis fin à leurs jours depuis le 1erjanvier. Et, une nouvelle fois, syndicats et ministère de l’Intérieur se renvoient la balle quant aux raisons qui présideraient à ce phénomène au sein de l’institution policière.

    D’après les statistiques disponibles, 30 à 50 policiers se suicident chaque année en France. Ces chiffres, qui ne représentent que des moyennes, attestent de ce que les autolyses qui touchent cette corporation sont de près de 40 % supérieures à la moyenne nationale. Pourtant, si cette situation est connue depuis longtemps par les différents partenaires concernés, l’administration rechigne toujours à faire la lumière sur ces faits largement préoccupants.

    Même si les conclusions, déjà anciennes, du sociologue Émile Durkheim relatives aux modalités du passage à l’acte lors du suicide ont pu être en partie remises en cause, il reste établi que le phénomène n’a rien d’univoque. En effet, dans son ouvrage consacré au suicide publié en 1897, le père de la sociologie moderne avait déjà émis un certain nombre d’hypothèses accréditant l’idée que si le suicide était bien un fait social, c’est-à-dire inhérent aux sociétés humaines, il pouvait s’expliquer de multiples manières. De ce fait, et malgré quelques nuances spécifiques à chaque cas d’espèce, se suicider devenait non pas une fatalité mais l’aboutissement d’un processus éminemment personnel. A priori, le suicide des policiers n’échappe pas à cette règle. Et les facteurs susceptibles d’y conduire sont faciles à identifier dès lors que l’on admet qu’ils sont le plus souvent à la fois personnels, c’est-à-dire qu’ils s’inscrivent dans une histoire de vie, mais également qu’ils sont corrélés par un vécu professionnel hors normes.

    Ainsi, le message porté par les syndicats de police, même s’il est en partie réel et vérifiable, ne saurait expliquer à lui seul le passage à l’acte suicidaire. De la même manière, celui défendu par l’administration policière selon lequel le suicide serait une affaire exclusivement personnelle ne résiste pas plus à l’analyse. Mais à travers ces positionnements de principe, il est facile de déterminer les enjeux de chacun. Les premiers sont tentés de se servir du phénomène comme d’un levier qui permettrait d’obtenir des avancées corporatistes. La seconde espérant, quant à elle, qu’une éventuelle enquête approfondie sur ce sujet remettra en question un mode de management interne largement dépassé.

    Pourtant, dans l’intérêt des policiers eux-mêmes, syndicats et administration auraient toutes les raisons de s’entendre pour faire la lumière sur ce qui s’apparente maintenant à une véritable hécatombe. Seule une enquête épidémiologique sérieuse et indépendante pourra déterminer les véritables causes qui conduisent de plus en plus de policiers (mais aussi un certain nombre de gendarmes) à mettre fin à leur vie dans des conditions dramatiques. Une telle procédure permettrait de trouver les solutions qui s’imposent en termes d’organisation du temps de travail, de reconnaissance, de conditions d’exercice du métier de policier et de mesures sociales aujourd’hui indispensables. Mais cela nécessite une réelle volonté de transparence de la part du ministre de l’Intérieur, dont les actes posés jusqu’à maintenant pour lutter contre le suicide dans la police sont encore bien insuffisants.

    Olivier Damien

    https://www.bvoltaire.fr/suicides-dans-la-police-ne-serait-il-pas-temps-que-syndicats-et-administrations-se-mettent-daccord/

  • «Virés comme des malpropres» : Ford Blanquefort ferme définitivement ses portes en catimini

    «Virés comme des malpropres» : Ford Blanquefort ferme définitivement ses portes en catimini 
    Source: AFP
    Des employés de la multinationale Ford et des membres de la Confédération générale du travail (CGT) attendent le 2 juillet 2019 la délibération de la 6e chambre civile de la Haute Cour de Bordeaux sur la fermeture de l'usine Ford à Blanquefort (illustration).
    25 juil. 2019   
    - Avec AFP
    La plus grande usine d’Aquitaine, soutenue pendant des années par les pouvoirs publics et les collectivités locales a fermé définitivement ses portes, une semaine avant la date prévue.
    Emotion parmi les derniers salariés.                       
    L'usine de boîtes de vitesse de Ford à Blanquefort (Gironde) a arrêté définitivement sa production le 24 juillet, épilogue de plus d'un an de conflit social pour tenter d'empêcher la fermeture de ce site qui a employé jusqu'à 3 600 salariés dans la banlieue de Bordeaux.
    Graffitis sur le panneau du constructeur automobile américain Ford devant l'entrée de l'usine Aquitaine Industries de Ford à Blanquefort, dans le sud-ouest de la France, le 18 février 2019.  
    Ford écarte la reprise de l’usine de Blanquefort, 850 emplois menacés             
     «Les gens sont arrivés ce matin et on leur a dit de rentrer chez eux et que ce n'était plus la peine de se présenter», a déclaré à l'AFP Eric Troyas, ancien secrétaire FO, en préretraite depuis juin.
    «Les gens étaient en pleurs. Ils ont été virés comme des malpropres», dénonce-t-il, accusant la direction d'avoir profité de la faible présence syndicale pendant l'été. 
    En effet, l'arrêt de cette usine implantée depuis 1972 était programmé pour le 31 juillet.
    «Les lignes ont été vidées et Ford n'a pas cherché à occuper les collègues, qui ont vidé leur placard et sont partis», a indiqué Gilles Lambersend, secrétaire CGT du comité d'entreprise. 
    «La production est effectivement terminée», a confirmé à l'AFP Fabrice Devanlay, porte-parole de Ford France, selon qui le niveau de production était de toute façon déjà «très faible».
    Le groupe américain avait annoncé dès février 2018 son intention de se désengager définitivement de Blanquefort. 
    Mais, malgré la forte implication du gouvernement, le constructeur a finalement refusé l'offre du seul repreneur en lice, le strasbourgeois Punch-Powerglide, préférant appliquer son plan social.
    A l’époque le ministre de l’Economie Bruno Lemaire avait jugé ce choix «incompréhensible»
    Sur Twitter il s’était même emporté, déclarant : «Je suis révolté, écœuré par cette décision. Je dénonce la lâcheté, le mensonge et la trahison de #Ford vis-à-vis de ses salariés. L’offre de Punch est crédible et solide. J'appelle #Ford à réviser sa décision.»
    Seuls la moitié des salariés ont reçu une proposition de reclassement, préretraite ou formation
    Sans grand effet, car du point de vue de Ford la revente du site aurait pu s’avérer plus onéreuse que sa fermeture pure et simple. 
    En effet, en cas d’échec du plan de reprise par l’entreprise belge spécialisée dans la construction de boîtes de vitesses, Ford aurait pu conserver des responsabilités sociales vis-à vis des salariés de l’usine.

    Aujourd'hui, les syndicats s'opposent au constructeur devant les tribunaux, sans grand succès jusqu'à présent. 
    Depuis l'homologation en mars du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour le site, seuls la moitié des 850 employés de Ford-Blanquefort ont trouvé une solution, entre préretraites, reclassements, formations, transferts, selon un décompte syndical.
    RT France

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/07/vires-comme-des-malpropres-ford.html#more

  • LA SOLUTION DES POUVOIRS PUBLICS POUR FINANCER LES RETRAITES ? RÉDUIRE LE NOMBRE DES RETRAITÉS PAR L’EUTHANASIE DE MASSE !

    2262812951.6.pngJérôme Bourbon

    LE CHIRAQUIEN Jean-Paul Delevoye, haut commissaire chargé de la réforme des retraites, a remis son rapport le jeudi 18 juillet. Chaque fois que le Système parle de réforme, on peut être sûr que l’on s’oriente vers de nouvelles régressions sociales et de nouvelles restrictions de liberté. Ce rapport ne fait pas exception puisqu’il n’a d’autre objectif que de manipuler les masses et de les préparer à cotiser plus longtemps pour percevoir moins encore à la retraite. Ce n’est pas le « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy, qui était déjà dans les faits un mensonge, c’est le « travailler plus longtemps pour gagner moins » de Macron. Et comme toujours les pouvoirs publics procèdent de manière malhonnête en faisant semblant de ne rien changer d’essentiel, de ne pas détériorer encore le système existant.

    Ainsi l’âge légal de la retraite serait a priori maintenu à 62 ans mais cette disposition est totalement vidée de sa substance puisque, dans le système imaginé par Delevoye (ou plutôt mis sur le papier par ce politicien falot qui ne fait suivre que les grandes politiques malthusiennes de l’Union européenne et des cénacles mondialistes), il faudra travailler très au-delà de cet âge pour pouvoir bénéficier d’une pension simplement décente. Et le système de points envisagé a pour objectif d’encourager fortement, et dans les faits de forcer, les gens à travailler le plus longtemps et le plus tard possible, quelle que soit la pénibilité du métier exercé et quelle que soit l’usure du travailleur, pour pouvoir toucher une retraite qui permette de vivre, et parfois même seulement de survivre. 

    AU LIEU de sans cesse augmenter la durée et le montant des cotisations et de réduire les pensions, il conviendrait, et cela aurait dû être fait depuis longtemps, de développer une politique familiale et nataliste ambitieuse. Car la seule façon de permettre dans la durée le financement du système de retraites, c’est d’assurer le renouvellement des générations, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Les pouvoirs publics, à peu près partout en Occident, préfèrent détruire ce qui reste de familles, favorisent par tous les moyens la contraception et l’avortement de masse — lequel enlève silencieusement chaque année à notre nation plus de deux cent mille enfants français parfaitement sains et viables —, accordent des droits exorbitants à des marginaux, à de petites minorités ostentatoires, se font le relais et l’obligé des revendications les plus exorbitantes et les plus folles du lobby LGBT, lui-même activé et favorisé par les cénacles mondialistes, de l’ONU au Conseil de l’Europe, autant d’initiatives criminelles qui ne peuvent conduire à terme qu’à l’implosion et à la cessation du système des retraites. Le jour sans doute n’est pas loin où il ne sera plus possible de prendre sa retraite car elle ne sera plus du tout financée selon le système du « travaille ou crève ! »

    D’aucuns, cyniques, osent affirmer que les immigrés paieront la retraite des Français de souche en âge de cesser leur activité professionnelle. C’est se moquer du monde. Outre que les immigrés entrant actuellement en France sont pour 95 % des ayants-droit sociaux ne travaillant ni ne cotisant, on voit mal comment ils pourraient financer les pensions des seniors. De plus, l’actuel régime par répartition reposait sur la solidarité nationale, ce qui suppose une appartenance commune, un destin commun, le sentiment de faire partie de la même nation, de la même aventure collective, d’avoir une histoire, une terre et des racines communes. Or ce sentiment s’est fortement dilué et estompé, s’est même souvent effondré avec l’immigration de masse extra-européenne. On l’a encore vu ces derniers jours avec la victoire de l’Algérie lors de la Coupe d’Afrique de football. Beaucoup d’immigrés naturalisés français ou devenus français par le droit du sol se sentent beaucoup plus Algériens que Français et souvent ne sont pas mécontents de coloniser aujourd’hui la terre, les rues, les esprits et les institutions des anciens colonisateurs.

    MAIS LE MOYEN le plus efficace et le plus brutal pour résoudre le problème des retraites, c’est l’euthanasie de masse. Plutôt qu’augmenter les cotisations, plutôt que réduire les pensions, il reste une solution : la réduction du nombre de retraités. La jurisprudence de la cour de cassation le 28 juin dans l’affaire Vincent Lambert aura à n’en pas douter des conséquences cataclysmiques dans les mois et les années à venir. Va se réaliser ce que souhaitait depuis 40 ans Jacques Attali, l’homme qui murmure à l’oreille des présidents, de Mitterrand à Macron inclusivement. 

    Dans L’Avenir de la vie, livre paru en 1981 aux Editions Seghers, Attali se faisait déjà en effet un défenseur acharné et enthousiaste de l’euthanasie de masse des seniors : « Dès qu’il dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est maintenant un marché mais il n’est pas solvable. Je suis pour ma part, en tant que socialiste, contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un instrument essentiel de nos sociétés futures. Je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie mais de faire en sorte qu’à l’intérieur même d’une durée de vie déterminée, l’homme vive le mieux possible, mais de telle sorte que les dépenses de santé seront les plus réduites possible en terme de coût pour la collectivité. […] Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle se détériore progressivement. » A n’en pas douter, dans les années qui viennent, « la machine humaine » va « s’arrêter brutalement » selon les vœux du sorcier et prophète (de Satan) Attali (ou Attila ?) le barbare.

    lire la suite

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/24/la-solution-des-pouvoirs-publics-pour-financer-les-retraites-6166314.html

  • Gilets jaunes : le procureur de Nice avoue avoir menti pour ne pas embarrasser Macron

    Copinage entre frères de loge ? Désir de promotion en rendant un service ? Volonté de casser le mouvement populaire ?On ne saura jamais, le mensonge du procureur aux Français n’est pas suffisant pour déclencher une enquête ni même la moindre sanction…
    Trouvé sur Le Monde : « Il fallait éviter de mettre le président de la République en difficulté. Voilà, en substance, et selon les informations du Monde, comment le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, s’est justifié auprès de sa hiérarchie d’avoir initialement dédouané les forces de l’ordre, trois jours après les graves blessures subies par Geneviève Legay, 73 ans, lors d’une charge policière pendant une manifestation interdite des « gilets jaunes », le 23 mars.
    Parmi les différentes explications données par le magistrat dans le cadre de son audition demandée par le directeur des services judiciaires en avril, M. Prêtre a affirmé qu’il n’avait pas voulu mettre le chef de l’Etat dans l’embarras « avec des divergences trop importantes » entre les versions.
    Et ce, de sa propre initiative.
    Le 25 mars, quelques heures avant la conférence de presse du parquet, Emmanuel Macron affirmait déjà que Geneviève Legay« n’[avait] pas été en contact avec les forces de l’ordre » dans le journal Nice-Matin. 
    Un entretien où il souhaitait aussi « peut-être une forme de sagesse » à la septuagénairepropos qui n’avaient pas manqué de créer une polémique.
    Contacté par Le Monde, le ministère de la justice a refusé de commenter les propos tenus par le procureur dans le cadre de cette audition, estimant que M. Prêtre « est totalement indépendant, et décide souverainement de la communication qu’il souhaite mener dans chaque affaire ». Tout en affirmant que, « sur la base du rapport », il n’y avait pas lieu d’engager de « poursuites disciplinaires »« L’action des procureurs de la République est particulièrement complexe, a précisé Youssef Badr, le porte-parole de la chancellerie, d’autant plus dans ce contexte. » »
    contre-info.com
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/07/gilets-jaunes-le-procureur-de-nice.html

  • Greta et en même temps le CETA – Journal du mercredi 24 juin 2019

     

    Greta et en même temps le CETA

    Les députés ont voté en faveur de l’accord commercial CETA… un texte très controversé soumis au vote alors même que la majorité exhibait la mascotte mineure de l’écologie Greta Thunberg devant la représentation nationale.

    La jeune garde macroniste au pouvoir

    Deux ans après l’arrivée aux manettes d’Emmanuel Macron, la jeune garde qui a participé à sa victoire est bien intégrée aux arcanes du pouvoir. Une équipe en rang serré et qui pèse considérablement dans le dispositif En Marche.

    Carburants : coup de chaud à la pompe

    Nouvelle flambée des prix à la pompe. En cette période de départs en vacances, les prix des carburants dans les stations françaises ont enregistré une nouvelle hausse. Une mauvaise nouvelle pour le portefeuille des vacanciers.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/greta-et-en-meme-temps-le-ceta-journal-du-mercredi-24-juin-2019

  • Réforme des retraites : un nouveau système monopolistique

    Réforme des retraites : un nouveau système monopolistique

    Extrait d’une critique de l’IREF sur le rapport de Jean-Paul Delevoye (celui qui met 700 000 signatures à la poubelle), qui n’applique pas le principe de subsidiarité en venant encore renforcer le rôle de l’Etat omnipotent :

    Le vice le plus fondamental est peut-être surtout dans la centralisation du nouveau système entre les mains de l’Etat. Une caisse unique des retraites universelles sera créée qui regroupera toutes les caisses et qui s’apprête sans doute ainsi à voler les réserves de 150 milliards d’euros des caisses complémentaires et indépendantes. Et l’Etat pilotera le tout. Certes, il est prévu d’associer les assurés et les professionnels au sein du conseil d’administration de cette structure et de lui adjoindre un « conseil citoyen », mais le budget sera préparé par l’Etat et inclus dans les lois de finances ! Et rien n’assure que les retraités seront représentés dans les instances mises en place.

    Cette réforme est une pierre de plus dans la prise en charge « universelle » de la société par l’Etat avec en corollaire l’infantilisation croissante des individus. Il n’y a d’ailleurs aucun exemple étranger (pays riches et démocratiques) de système “universel” comme celui que veut mettre en place M. Macron.

    Il reste une question sans réponse : comment et pourquoi M. Macron et son gouvernement peuvent-ils encore être critiqués pour leur libéralisme alors qu’une grande majorité des réformes engagées, et particulièrement celle des retraites, renforce le collectivisme dont est empreinte la politique de la France depuis des décennies ?

    https://www.lesalonbeige.fr/reforme-des-retraites-un-nouveau-systeme-monopolistique/

  • La grande question des retraites. Partie 1 : Travail et retraites.

    Il n’est pas possible de penser la question des retraites sans poser celle du travail, de ses finalités, de ses aspects et de ses possibilités. Or, trop souvent, les retraites ne sont évoquées que sous l’angle financier ou social, en oubliant que la retraite en elle-même est d’abord la sortie, plus ou moins ordonnée, du monde du travail et de la condition de travailleur, dernier terme que l’on limite trop aux seules classes populaires productrices dans l’idéologie marxiste en oubliant ces classes moyennes, voire supérieures, qui elles aussi sont engagées dans le processus de production de biens et de services, plus dans le secteur tertiaire et dans celui des échanges que dans les usines ou les champs. En fait, c’est le travail qui doit ou devrait déterminer les retraites (ce qui n’est le cas qu’en partie, paradoxalement), leur financement comme leur gestion sur le long terme, et cela nécessite aussi d’en examiner les conditions, autant d’accès que d’exercice et cela sans en oublier à la fois la nécessité et la motivation dans le champ économique comme social.
    Aujourd’hui, le travail « professionnel » recouvre un temps qui paraît bien moins long qu’il y a une quarantaine d’années, mais il apparaît aussi moins bien distribué, le nombre de chômeurs ou de travailleurs à temps partiel ayant fortement progressé quand, dans le même mouvement, l’accès à l’emploi salarié est devenu plus tardif et, souvent, moins assuré. Cela entraîne donc une fragilisation des modes de financement des retraites, sans oublier que l’espérance de vie s’est aussi élevée et que le nombre de retraités a, lui aussi, augmenté mécaniquement et, disons-le, heureusement ! Désormais, la charge des retraites est devenue « trop » lourde pour un monde de l’emploi qui, en comparaison et en proportion, s’est rétréci de façon fort embarrassante pour leur financement : de quatre cotisants pour un retraité au milieu des années 1940, nous sommes passés à moins de deux, ce qui, évidemment, change la donne initiale de la retraite par répartition. Cela est évidemment lié à la quantité horaire de travail fourni, mais aussi à la situation démographique moins favorable et qui « se retourne » avec l’arrivée des classes d’âge nombreuses à l’âge de la retraite quand la natalité, elle, s’essouffle. Tout cela est connu et évoqué à raison souvent, mais aussi à tort et à travers parfois. L’erreur serait de se contenter de ces données, importantes mais pas toujours suffisantes pour saisir tous les enjeux de la question et tracer des perspectives qui satisfassent autant l’économique que le social.

    Un des premiers leviers dans la résolution de la question des financements est celui de l’emploi : faire baisser le nombre de chômeurs, réellement et non artificiellement par des entourloupes comptables ou des radiations exagérées, est un premier moyen de répondre efficacement à cet enjeu du financement, et c’est là-dessus qu’il faudrait insister. Mais il semble qu’il y ait, qu’on le veuille ou non, un certain renoncement en France sur ce sujet, et cela depuis la fameuse phrase du président Mitterrand qui affirmait que « contre le chômage, on a tout essayé », phrase du fatalisme étatique par excellence et véritable scandale économique autant que social. Or, il reste beaucoup à faire, et le fatalisme est anti-politique quand il faudrait que, justement, le politique (à travers l’Etat souverain) reprenne la main, non par étatisme mais pour garantir son rôle de justice sociale et de protection de ses nationaux et citoyens-contribuables. De nombreuses pistes restent à creuser, en particulier à travers le redéploiement rural et la reconstruction d’un véritable tissu d’activités de productions et de services dans des zones aujourd’hui déclassées par la mondialisation et la métropolisation mais qui constituent ce que l’on pourrait nommer, sur le plan de la conquête démographique, économique et sociale, « le far-west français » (mais sans l’aspect destructeur des origines et des traditions locales que l’original états-unien a pu représenter). Là encore, au lieu de fermer des écoles de campagne (près de 400 cette année encore), il faudrait en ouvrir et en rouvrir, y compris avec un nombre d’élèves inférieur aux obligations administratives, et cela serait le meilleur moyen d'attirer de jeunes familles et de pérenniser leur installation, sachant qu’une école ouverte dans ces conditions particulières, c’est aussi le maintien ou la création de trois emplois en moyenne, pour l’enseignement proprement dit et pour l’entretien de l’établissement, autant ménager que technique et informatique. Ce n’est qu’un exemple de ce qui pourrait être fait, parmi mille d’entre eux et initiatives possibles en ce domaine.Un autre élément du travail à prendre en compte est son « temps long » et sa distribution avant de pouvoir accéder à la retraite professionnelle. Si les générations présentes travaillent moins que les précédentes, c’est aussi parce que leur productivité est plus élevée et qu’elles « rapportent » plus, mais souvent plus par leur consommation elle-même (et par les charges fiscales…) que par leur seule production. Mais la demande des générations actuelles s’est adaptée aux possibilités, jusque là assumées et garanties (mais cela est de moins en moins vrai, semble-t-il), de l’Etat-providence, devenu un « Etat-nounou » qui a fortement déresponsabilisé les populations tout en les aliénant de plus en plus à une société de consommation exigeante et addictive… Cette évolution a constitué un piège qui, désormais, paraît se refermer complètement sur ceux qui ont cru en les promesses d’un « bonheur si je veux », fondé sur l’individualisme et le « consommationnisme », devenu « consommatorisme » : ainsi, les retraités peuvent mal vivre, parfois, leur situation financière qui paraît les déchoir de ce statut confortable de consommateur et d’assuré social (qu’ils restent pourtant et malgré tout) de salarié (ou indépendant) cotisant. D’autre part, le travail n’a pas la même valeur ni le même statut selon les professions et les secteurs d’activité, et les hiérarchies des uns et des autres, sans oublier les fortes disparités dans les conditions mêmes du travail effectué : cela se ressent dans l’espérance de vie elle-même, et encore plus dans celle « sans incapacité », qui correspond à la « bonne santé », qui sont toutes deux très différentes selon que l’on est cadre, professeur ou ouvrier métallurgiste ou du bâtiment, et qui montrent un écart pouvant atteindre treize ans entre un travailleur « manuel » et un travailleur « intellectuel ».Sans doute ne faut-il pas oublier aussi la nature du travail effectué, qui peut être fort différent selon les étapes de la vie des cotisants, et l’évaluer ainsi à l’aune des différents aspects reconnus de pénibilité, ce qui renvoie également à la question de l’âge effectif de l’accès à la retraite qui, si l’on y réfléchit bien, ne peut être tout à fait le même selon les professions considérées. N’est-ce pas une erreur de vouloir imposer un âge légal de départ à la retraite et un nombre minimal d’années travaillées et cotisées ou, du moins, une certaine « injustesse » sociale qui pourrait bien être ressentie comme une véritable injustice ? Ces questions méritent au moins d’être posées, à défaut de trouver des réponses totalement satisfaisantes aujourd’hui.(à suivre : Le travail au-delà de l’âge légal de la retraite ; des propositions pour de nouvelles formes de financement ; la Monarchie royale et la question des retraites : quelles possibilités ? ; etc.)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1567:la-grande-question-des-retraites-partie-1-travail-et-retraites&catid=53:2019&Itemid=64

  • La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    La ‘droite’ portefeuille qui s’est réfugiée chez Macron va déchanter

    Lu dans Présent :

    On a bien compris que la droite a choisi. Elle a désormais choisi ce qui lui apparaît comme le camp à même de préserver son portefeuille. Neuilly, les quartiers chics de Paris et des grandes villes ont choisi Le Maire et Darmanin : le camp du business contre le camp des loosers, en quelque sorte.

    Mais dans ce domaine, l’enchantement pourrait ne pas durer. La Cour des comptes vient en effet de tirer le signal d’alarme : elle constate que le gouvernement a accumulé promesses et annonces fracassantes, sans s’assurer que tout cela est financé ou finançable, et sans tenir compte d’une conjoncture mondiale marquée actuellement par un ralentissement.

    La Cour des comptes, c’est le gendarme des comptes publics, une sorte de super-commissaire aux comptes. Son rapport d’été est alarmant. Il constate que le gouvernement a accumulé les dépenses et les annonces de dépenses, et en particulier 10 milliards d’euros de mesures destinées à calmer les Gilets jaunes, en décembre 2018, plus 5 milliards de baisses d’impôts annoncées en avril 2019, ceci pour les plus importantes. Mais chaque ministère anticipe actuellement son petit dérapage personnel.

    Du même coup, le déficit public, qui était descendu à 2,5 % en 2018 (chiffre qui plaçait néanmoins la France en queue de peloton, avec l’Espagne), est annoncé à la hausse : on parle désormais d’un déficit de 3,1 % pour 2019. Ce chiffre est évidemment mauvais. Il nous placerait au dernier rang des pays de la communauté européenne. Il nous ferait sortir des règles de la C.E., qui interdisent un déficit supérieur à 3 %. En dernier lieu (et cela, c’est une bonne chose), il paralyserait l’Europe dans sa volonté de sanctionner l’Italie pour dépassement de ce fameux plafond de 3 % de déficit. Car, en effet, comme imaginer que l’on sanctionne l’Italie et pas la France ?

    Incapacité pathologique à faire baisser les charges de l’Etat

    Ce dérapage inattendu, et qui ruine l’image d’un gouvernement expert dans les questions économiques et meilleur défenseur des épargnants, a pour origine une incapacité, une impossibilité que l’on pourrait qualifier de pathologique, à faire baisser les dépenses de l’Etat. Surtout quand ces dépenses outrancières trouvent leur origine dans un sureffectif sans rapport avec les besoins d’une société moderne. Ce sureffectif, que Macron lui-même estimait à 120 000 postes (chiffre déjà bien inférieur à celui d’un Fillon, par exemple : 500 000 postes), est pour l’instant ramené à rien du tout.

    Après tout, si par son pouvoir de séduction, Macron peut vaincre les réticences de Bruxelles et de Merkel, ne nous en plaignons pas.

    Pour l’heure, la dette établit un record des faibles taux d’emprunt, donc rien à craindre de ce côté… à moins que la conjoncture ne se retourne, que les taux d’intérêt augmentent. Dans ce cas, l’appel d’air financier serait considérable et terriblement préjudiciable aux Français.

    Que les taux d’emprunt augmentent, et ce sera en effet une hécatombe chez les petits emprunteurs, puis nous aurons la phase d’appauvrissement général. Le sacro-saint – et si progressiste – « principe de précaution » devrait au contraire pousser le gouvernement à se préparer à cette hypothèse de hausse des taux. Mais par peur au regard des risques sociaux, ou par procrastination, cette question a été mise entre parenthèses. De ce point de vue, le couple Le Maire-Darmanin apparaît comme plus socialiste que les socialistes passés.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-droite-portefeuille-qui-sest-refugiee-chez-macron-va-dechanter/

  • La fraude sociale évaluée entre 7 et 9 milliards d'euros par an

    secu.jpgLa fraude sociale représente entre 2% et 3% des cotisations sociales totales par an, selon les informations du journal Les Echos. Le travail dissimulé en est la principale source.
    Faux numéro de Sécu, détournement de prestations, travail dissimulé... la fraude à la sécurité sociale représente entre 7 et 9 milliards d'euros en 2018, selon une note de l'Acoss, l'organisme de recouvrement des cotisations sociales, que Les Echos se sont procurée. Cela correspond à un taux de fraude s'élevant entre 2% et 3% du total des cotisations sociales.
    Dans le détail, la fraude au régime général, c'est-à-dire les cotisations versées à l'Urssaf (cotisations chômage et retraite complémentaire incluses), se chiffre entre 6,8 et 8,4 milliards d'euros, en augmentation par rapport à 2016 où elle était évaluée entre 6 et 7,5 milliards. Cette hausse résulte principalement d'une progression du travail dissimulé, qui représente plus des trois-quarts de ces montants et dont l'estimation a augmenté de 800 millions d'euros en deux ans.
    [...]
    En savoir plus sur bfmtv.com
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