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  • Écologie punitive et politique écocide : à cause de l’Union européenne, c’est la double peine !

    Edwige Diaz

    Tribune libre d’Edwige Diaz, membre du Bureau National 

    L’Union européenne est devenue maître dans l’art de ce qu’on appelle le «Greenwashing». C’est-à-dire qu’elle vernit ses discours en vert. Mais derrière son verbiage technocratique, la vérité apparaît !

    En effet, l’Union européenne perçoit l’Europe uniquement comme un espace de marchés. Soumise à l’ultralibéralisme et à son corollaire, les traités de libre-échange avec la terre entière, elle encourage l’envahissement de nos océans par des porte-conteneurs qui, même équipés des dernières technologies, abîment la biodiversité en produisant chacun autant de dioxyde de soufre qu’un million de voitures. La flotte commerciale mondiale représente 93 000 bâtiments dont on ne sait par quelle hérésie leur fioul lourd n’est pas taxé.

    Quelle injustice ! Alors que les directives européennes nous interdisent d’exonérer de TVA la TICPE et que la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte impose une augmentation significative de la Taxe Carbone jusqu’en 2030.

    Mariez un matraquage fiscal déguisé en «écologie incitative» à une politique irresponsable de dénucléarisation du mix énergique à court terme et vous obtenez une folle et coûteuse politique de développement des EnR, souvent très consommatrices en énergie grise. 

    Éolien (véritable aberration écologique destructrice des écosystèmes) et photovoltaïque (qui nous rend dépendant des puissances asiatiques, propriétaires de terres rares, extraites dans des conditions environnementales et éthiques contestables) constituent le summum de la tartufferie écologique. 

    De même, le bilan de l’Union européenne en termes de lutte contre la pollution aux pesticides est plus que contrasté et reflète la parfaite soumission de l’UE aux lobbies et aux puissances d’argent.

    En effet, si l’Union européenne se gargarise d’avoir interdit (bien que trop tardivement) certains néonicotinoïdes, elle reste beaucoup plus silencieuse quant à la récente décision de sa Commission. Celle-ci, sous pression des lobbies, n’a pas accepté d’élargir le champ d’évaluation de la toxicité des néonicotinoïdes qui reste limité aux abeilles domestiques. 

    Quant à d’autres pesticides, tout autant destructeurs d’insectes pollinisateurs et générateurs de perturbateurs endocriniens, tel le Sulfoxaflor, l’UE a tout simplement préféré ignorer les préconisations des eurodéputés RN !

    Pire! L’écologie sert de prétexte à l’Union européenne pour imposer la dérèglementation totale des marchés. 

    Ainsi, pour atteindre ses objectifs trop élevés et par conséquent quasiment inatteignables en termes de production d’énergies renouvelables (rapport de la Cour des comptes de mars 2018), l’Union européenne a décidé, en septembre 2018, de supprimer les mesures antidumping (taxes à l’importation) qui assuraient un minimum de protectionnisme aux rares constructeurs industriels européens.

    Le très technocratique Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) atteint le paroxysme de la perniciosité.

    L’article 106, au nom de la «concurrence libre et non faussée», impose l’ouverture à la concurrence de tous nos services publics, les soumettant de fait à la notion de rentabilité entrepreneuriale. 

    Deux exemples sont symptomatiques : 

    • la privatisation des barrages hydroélectriques (150 d’ici à 2022 et l’ensemble du parc d’ici à 2050) qui sera responsable de l’augmentation des tarifs de l’électricité (et ce, indépendamment de l’augmentation de 6% déjà prévue en juin 2019).  
    • L’ouverture à la concurrence de la SNCF avec notamment le volet TER prévu en 2023. Les grandes perdantes seront inévitablement les petites lignes qui irriguent la ruralité. Pour se déplacer, il faudra donc prendre la voiture. Où est la cohérence écologique ? 

    L’article 140 interdit à notre budget national d’avoir un déficit de plus de 3% de notre PIB.

    Prise en étau entre la soumission à des politiques communautaires coûteuses (gestion d’une immigration massive, contribution excédentaire au budget de l’UE, impuissance face à la concurrence fiscale et déloyale infra européenne…) et une absence de souveraineté budgétaire, la France doit, pour faire des économies, organiser elle-même le démantèlement de ses services publics de proximité (maternités, classes, bureaux de poste, antennes CPAM, trésoreries…).

    Une fois de plus, cette désertification rurale conduira à l’usage de la voiture.

    Le «désaménagement» du territoire additionné à la casse des services publics sont en marche pour la destruction de l’environnement !

    Face à ces grands enjeux, le juste-échange doit s’imposer comme le nouveau modèle commercial. Le localisme, fils du bon sens, nous permettra d’inverser le coût de la distance pour favoriser la consommation de proximité, de protéger notre biodiversité et nos ressources et ainsi léguer aux générations futures un avenir sain dans un monde durable. 

    https://rassemblementnational.fr/tribunes-libres/ecologie-punitive-et-politique-ecocide-a-cause-de-lunion-europeenne-cest-la-double-peine/

  • General Electric : une tragédie sociale dont Macron est le premier responsable

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    Jean-François Touzé Délégué national du Parti de la France, en charge des études et de l'argumentaire

    L'annonce par General Electric de la suppression de 1.000 postes dans son usine de Belfort est incomplète et insincère : si l'on prend en compte les répercussions inévitables sur les sociétés sous-traitantes, c'est, en effet, non pas 1.000 mais au total entre 3.000 et 4.000 emplois qui sont menacés.

    Dans cette tragédie sociale, la responsabilité d'Emmanuel Macron est totale. C'est lui, en effet, qui, en tant que Secrétaire général adjoint de l’Élysée chargé des affaires industrielles, puis en tant que ministre de l'économie, fut le chef d'orchestre de la session de la branche énergie d'Alstom à General Electric qui avait pris l'engagement non seulement de conserver tous les postes existants mais d'en créer mille nouveaux.

    Macron a donc agi soit par incompétence, soit, en toute connaissance de cause, par cynisme et choix funeste de désindustrialisation de la France amenée à devenir, pour les tenants du mondialisme, un pays de services.

    Dans les deux cas c'est un des fleurons industriels et économiques de notre pays que celui qui est aujourd'hui Président de la République a délibérément bradé, et l'intérêt social d'une ville et d'un département qu'il a négligé au profit exclusif de celui des actionnaires.

    Le Parti de la France réaffirme sa volonté politique d'une réindustrialisation ambitieuse de la France correspondant aux réalités des besoins du marché, et d'une économie européenne ouverte au monde mais conquérante et protégée.

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  • Juste après les élections, General Electric annonce 1000 suppressions d’emplois

    Juste après les élections, General Electric annonce 1000 suppressions d’emplois

    48 heures à peine après les élections européennes, l’américain General Electric (GE) a annoncé la suppression de plus d’un millier d’emplois sur son site de Belfort.

    Hugh Bailey, actuel Directeur Général de General Electric France, était conseiller pour les affaires industrielles d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie lors de la vente d’Alstom à GE. Cette affaire est encore une conséquence du capitalisme de connivence qui règne dans notre pays.

    En mai 2014, Arnaud Montebourg rejeta l’offre de reprise de la branche Energie d’Alstom par GE, et lui proposa de céder en échange ses activités Ferroviaire. Le 28 mai, GE s’engagea auprès du gouvernement à créer 1 000 emplois en France d’ici fin 2018, et le 19 juin, présenta une offre améliorée. L’État français disposerait d’un droit de veto dans la coentreprise portant l’activité Energie. Le 20 mai, l’État prit position pour l’offre de GE et annonça son intention d’entrer au capital d’Alstom à hauteur de 20%. Le 26 août 2014 François Hollande désavouait Montebourg, Emmanuel Macron lui succédait, et les garanties et les avancées obtenues par Montebourg furent oubliées… Macron ira jusqu’à défendre GE durant l’enquête de la direction de la concurrence de la Commission européenne, et GE put acquérir le pôle Energie d’Alstom avec les mains entièrement libres! GE annonçait en octobre 2017 la suppression de 350 postes sur un total de 800 à l’usine GE-Hydro Alstom de Grenoble. En juin 2018, GE annonçait qu’il ne tiendrait pas son engagement de créer 1 000 emplois en France.

    Le Président de la République, directement responsable de ce gâchis, doit être directement interpellé et sommé de protéger les salariés et l’indépendance stratégique nationale.

    https://www.lesalonbeige.fr/juste-apres-les-elections-general-electric-annonce-1000-suppressions-demplois/

  • General Electric : chronique d’un échec qui se poursuit – Journal du mercredi 29 mai 2019

     

    General Electric : chronique d’un échec qui se poursuit

    VO : Cinq ans après la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric permise par Emmanuel Macron quand il était ministre de l’Economie, la casse sociale se poursuit. Près d’un millier d’emplois devraient encore être supprimés, au mépris des engagements pris par le géant américain.

    Européennes : Que disent les résultats de la liste des musulmans ?

    Elle voulait mettre à mal les partis traditionnels et lutter contre l’islamophobie, l’union des démocrates musulmans français n’a recueilli que 0.13% des suffrages. Malgré ce faible score, le parti communautariste a réalisé une percée dans certaines villes à forte densité d’immigrés.

    Zone euro : vers une sortie de la monnaie unique ?

    L’Euro menacée. Alors que l’Europe de Bruxelles fait l’objet d’une défiance grandissante dans tout le continent, la monnaie unique ne fait pas seulement l’objet de critiques des citoyens, mais aussi de plus en plus d’économistes. Charles Gave répondra à nos questions.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/general-electric-echec-qui-se-poursuit-journal-du-mercredi-29-mai-2019

  • Le Samedi Politique – Gilets Jaunes : le retour des peuples ? avec André Bercoff

    Donald Trump, Matteo Salvini, mouvement des Gilets Jaunes, depuis des mois, un nouveau vent souffle dans le monde… Certains parlent de populisme, d’autres tout simplement d’un réveil des peuples.

    Après avoir été le premier journaliste français à suivre et interroger Donald Trump lors de sa campagne pour gagner la Maison Blanche, le journaliste et écrivain André Bercoff publie « Le retour des peuples ». Un ouvrage qui revient sur ces élites qui ont fait sécession pour vivre entre elles dans le culte du « sans frontiérisme ».

    Entre ces « nomades du haut » et l’immigration galopante sur les côtes européennes, les peuples autochtones se voient écrasés, oubliés, méprisés parfois. Leur voix n’est plus entendue.

    Dans « Le retour des peuples », André Bercoff dresse le constat d’une fracture dans la population, tiraillée entre l’évaporation de son pouvoir d’achat et le rapt insidieux de ses racines.

    https://www.tvlibertes.com/le-samedi-politique-gilets-jaunes-le-retour-des-peuples-avec-andre-bercoff

  • L’échec du macronisme en France

    Paris, le 24 novembre 2018 ©Matis Brasca
    Le 14 mai 2017, Emmanuel Macron prenait ses fonctions de président de la République française. Deux ans plus tard, nous pouvons réaliser que le nom de Macron sera associé à la répression. Sans doute cet homme a-t-il voulu, veut-il encore s’illustrer autrement, par ses valeurs, par ses talents, par son programme dont il est fier. 
    Mais l’histoire est cruelle et, comme le disait Merleau-Ponty : « Le politique n’est jamais aux yeux d’autrui ce qu’il est à ses propres yeux […]. 
    Acceptant, avec un rôle politique, une chance de gloire, il accepte aussi un risque d’infamie, l’une et l’autre imméritées. » 
    Sans nous arrêter à ce sentiment d’injustice, il est temps pour nous d’analyser, au-delà d’une personne, l’échec du macronisme. 
    Par Jean-Marc Ghitti, philosophe, professeur agrégé et docteur, auteur aux éditions de Minuit et aux éditions du Cerf. I
    l a écrit récemment un essai : Gilets jaunes, un signe de notre temps (Améditions, janvier 2019).
    L’élection n’aura pu suffire à garantir la légitimité d’un homme, sorti par traîtrise de son propre camp, et qui ne pouvait se prévaloir ni d’une carrière politique antérieure, ni d’un ancrage dans l’histoire (aucune expérience à mettre en avant et aucun héritage idéologique à prendre en charge). Déclaré vainqueur d’un double vote marqué par le retrait inattendu du président en exercice, par une campagne médiatique contre le candidat favori et par la peur panique de l’extrême droite, il n’a recueilli qu’un nombre de voix limité sur son nom. 
    Il n’en a pas moins bénéficié d’une majorité parlementaire écrasante. 
    Sans tenir compte de ce concours de circonstance, il s’est enivré de la situation. 
    Il n’a pas compris que son pouvoir signifiait, non pas le signe de son destin personnel, mais la pathologie de nos institutions qui appelait une réforme immédiate. 
    La non-représentativité de l’Assemblée nationale, le pouvoir exorbitant concentré à l’Élysée et la toute-puissance de l’exécutif au détriment du législatif ont été les vices institutionnels sur lesquels le macronisme a pu se donner l’illusion de sa propre force.
    En France, les réussites, même hasardeuses, attirent toutes sortes d’opportunistes ! 
    Le jeune président a réuni autour de lui tous ceux qui mettaient leur réussite personnelle au-dessus de leur enracinement politique et étaient prêts à trahir leur appartenance. 
    Le macronisme a pu donner à certains l’illusion d’être un centre politique. 
    Mais, du centrisme, il ne partageait aucune valeur. 
    Il aura été plutôt un conglomérat de carriéristes sans foi ni loi pour qui le ni droite ni gauche n’était pas un désir gaullien de se placer au-dessus des partis, ni même une sagesse inspirée par la modération et la juste mesure, mais bien le désir inquiétant d’en finir avec la politique au nom d’un pragmatisme à courte vue, d’un économisme libéral sans valeur et d’un individualisme de la réussite personnelle. 
    La nouvelle équipe a cru pouvoir réduire la démocratie à quelques consultations électorales espacées le plus possible dans le temps.
    C’est sur cette base que le macronisme a séduit la bourgeoisie branchée des grandes villes, en lui offrant un miroir jeune et dynamique en quoi elle a pu narcissiquement se reconnaître et s’aimer. 
    Les salles de rédaction de la grande presse parisienne, parfaite expression de cette bourgeoisie, ont alors mis les moyens médiatiques au service du gouvernement macronien, et d’autant plus facilement que les propriétaires affairistes de ces organes y trouvaient également leur compte. 
    Sur cette base sociologique ainsi confortée, le macronisme s’est pris pour la France sans douter le moins du monde de sa légitimité.
    Il est alors apparu tout à fait normal au président de prendre la position de chef de l’exécutif, laissant du coup vacante sa fonction la plus noble et la plus délicate : celle de gardien de la cohésion nationale. 
    On l’a vu adopter sans réflexion une conception activiste de la politique en faisant passer à marche forcée tout un train de mesures sans prendre le soin ni les expliquer, ni d’y associer les acteurs politiques du pays, écartant les maires, les syndicats, la deuxième chambre et tous les autres relais. Or, gouverner ne signifie pas appliquer un programme à la lettre, sans tenir compte ni des circonstances, ni des oppositions, ni du débat parlementaire, ni de la capacité des gens concernés à mettre en œuvre des ordres venus d’en haut. 
    En marche a pensé pouvoir conduire, sous la houlette d’un président activiste, une transformation autoritaire du pays par la force de la contrainte juridique.
    L’échec du macronisme en France, c’est que ce dispositif politique, sociologique et juridique a été brusquement arrêté par le réveil de la population au travers du mouvement des gilets jaunes. 
    La France ne s’est pas laissée réduire à cette fausse représentation de soi et ne s’est pas identifiée à cette image par laquelle on a voulu la manipuler.
    L’affaire Benalla, dès la première année du quinquennat, constitue le premier signe de déclin précoce du macronisme. 
    Là où il y a de l’humain, il y a de l’inconscient ! 
    Ce président ivre d’orgueil ne clamait si fort sa légitimité que parce qu’il n’en était pas convaincu lui-même. 
    C’est ce qu’il avouait dans ses maladresses, lapsus et actes manqués, dont le plus significatif aura été, dans l’affaire Benalla, cette fanfaronnade : « Qu’ils viennent me chercher ! » 
    Comment mieux dire qu’inconsciemment il ne se sentait pas à sa place à l’Élysée ? 
    Formule malheureuse, que les forces les plus invisibilisées du pays ont pris à la lettre, en se mettant en marche sur le palais présidentiel et en marchant, semaine après semaine, à seule fin de moduler une unique revendication : Macron dégage !
    Le macronisme aurait peut-être encore pu reconnaître dans le mouvement contestataire le retour de son propre refoulé. 
    Quand la réalité sociale et historique d’un pays est déniée et rendue invisible par l’aveuglement des ambitieux, il est forcé, par une loi nécessaire et sans exception, qu’elle revienne se manifester avec angoisse et violence. 
    Mais la négation et le recouvrement du pays réel est si essentiel au macronisme qu’il n’a pas pu s’en départir. 
    Il a voulu finasser et faire des distinctions qui n’ont pas lieu d’être entre les violents, les manifestants pacifiques mais actifs et les soutiens passifs du mouvement. 
    Le propre d’un mouvement social, c’est que ces trois catégories sont liées et solidaires. 
    Le macronisme a voulu apporter une réponse pénale à un problème politique, ce qui était un déni supplémentaire ne pouvant que renforcer la contestation.
    On a vu alors le macronisme entrer dans un processus de radicalisation dont les différents signes sont devenus repérables au fil des semaines : le recours à la violence, le mensonge et la manipulation, le resserrement de la secte autour de son gourou. 
    Peu à peu tous les masques sont tombés. 
    Le gouvernement de la France, apeuré, aux abois, s’est enfoncé dans une dérive sectaire mettant en scène son chef adulé lors d’une tournée médiatique nommée « Le grand débat. » 
    Les organes de la presse officielle ont montré leur vrai visage : ils se sont livrés à une manipulation de l’information et l’opinion, se comportant en pures et simples relais de la communication gouvernementale, tentant de faire diversion en parlant d’autre chose comme il est de stratégie habituelle en période de troubles, et allant jusqu’à colporter des mensonges d’État. 
    On n’a pas craint de recourir à des manœuvres d’intimidation contre l’opposition politique et contre la presse indépendante : perquisitions, plaintes, disqualification de la parole dissidente. 
    On a fait voter, en urgence, des lois de police et on a instrumentalisé l’institution judiciaire, en lui donnant des consignes de sévérité exceptionnelle, au mépris de la séparation des pouvoirs. 
    Mais surtout, tout au long de ce mouvement de radicalisation, le macronisme s’est historiquement et définitivement associé à la répression politique. 
    Si bien que désormais, quels que soient les soubresauts par lesquels il pourra encore se maintenir au pouvoir, le macronisme porte la marque indélébile d’un recours à la violence qui en signe l’échec.
    source

  • Désindustrialisation, délocalisation, travailleurs sur le carreau : STOP OU ENCORE ?

  • Ils abandonnent leurs enfants sur le trottoir : aucun des parents n’en veut !

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    C’est encombrant, les enfants. Ça empêche de vivre libre. Ça fait du bruit. Ça réclame de l’attention et de la nourriture. Ne parlons pas d’affection, c’est un hypothétique supplément. Ça pleure la nuit et le jour, ça vous tire par la manche alors que vous êtes sur Facebook avec vos « amis ». Insupportable, en un mot. Et il y en a qui ne supportent pas.

    C’est le cas d’un couple qui vient de passer en jugement devant le tribunal correctionnel de Laon. Ces gens-là n’habitent pas une affreuse cage à poules cernée par les dealers au fin fond d’une banlieue déshéritée. Non, ils sont dans un coin de campagne, la Thiérache, terroir du Nord où se marient Hauts-de-France et Wallonie.

    C’est le journal L’Union qui rapporte les fruits de cette désunion : « Le couple avait eu deux enfants avant de se séparer en 2018. » Deux petits garçons, 6 et 4 ans aujourd’hui. « Le partage de garde permettait au père, âgé de 30 ans, de les avoir la semaine. Le week-end étant réservé à la mère, âgée de 25 ans. » Mais il y a longtemps que chacun fait comme il veut, ou peut-être comme il peut, nous dit L’Union.

    Les parents jouent à la balle avec leurs gosses, se les renvoient, s’en débarrassent à la première occasion. Jusqu’à ce jour funeste où le père ramène ses deux garçons chez leur mère. Elle ne les veut pas. Alors, comme il a repris la route, elle les colle dans sa voiture et va les abandonner sur le trottoir. Elle les laisse là, en pyjama, sous la pluie, regardant dans son rétroviseur l’aîné qui court derrière sa voiture. « Elle les a déchargés comme des encombrants que l’on met devant chez soi en attendant le ramassage », dit l’avocat des enfants.

    C’est une voisine qui a recueilli ces pauvres bouts de chou et appelé la gendarmerie. Pauvres gamins qui n’ont rien demandé à la vie sinon des parents, éventuellement en service minimum s’ils ne pouvaient pas davantage, mais il est des gens pour qui ce minimum est encore trop. Les parents ne s’en cachent d’ailleurs pas : la mère le dit, elle « ne veut plus d’eux », le père non plus. Très peu pour eux, que la société se débrouille donc avec leur progéniture !

    Ces incapables majeurs viennent d’écoper de huit mois de prison avec sursis, avec obligation de suivre un stage de responsabilité parentale à leurs frais. C’est bien peu. Ils ont chacun un droit de visite d’une heure par mois auprès de leurs deux fils, placés en famille d’accueil. Cette fois, je me demande si ce n’est pas encore trop. C’est vrai, on ne sait pas : la mère peut avoir rendez-vous chez le coiffeur, le père un match de foot… De vraies obligations, quoi !

    Pauvres petits bonshommes à l’enfance volée, quelle confiance pourront-ils avoir dans la vie ? Qui va leur tenir la main, les éduquer, les aider à grandir en leur évitant les pièges autant qu’on peut le faire ?

    À propos de pièges, justement, une femme tire la sonnette d’alarme. Elle s’appelle Anne de Labouret et vient de publier un livre intitulé Parlez du porno à vos enfants avant qu’Internet ne le fasse. Parce qu’Internet va le faire, c’est sûr. Les chiffres sont effarants : 90 % des élèves de 6e ont déjà vu du porno, voire « vécu » ! C’est pourquoi la principale du collège de Mios, en Gironde, a adressé une lettre aux 600 parents des élèves de 6e et 5e de son établissement pour les alerter sur « l’hypersexualité » de leurs enfants, dont une quinzaine aux « comportements inadaptés ». Euphémisme pour désigner « exhibitionnisme, diffusion de photos dénudées ou de vidéos sur les réseaux sociaux, réalisation de vidéos à caractère pornographique, attouchements, visionnage de films à caractère pornographique, et même masturbation en classe ». Vous avez bien lu.

    Ne pensez pas que votre enfant y échappe, dit madame de Labouret, car « à partir du moment où la pornographie traîne sur le portable d’un enfant, vous pouvez être sûr que tous ses copains seront informés très vite », dit-elle.

    Marie Delarue

    https://www.bvoltaire.fr/ils-abandonnent-leurs-enfants-sur-le-trottoir-aucun-des-parents-nen-veut/

  • Qui peut croire un seul instant à l’efficacité des annonces de Gérald Darmanin ?

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    M. Darmanin vient de donner une interview au Parisien. En dehors de longs développements oiseux et sans intérêt sur la campagne des européennes où il vante les mérites de Mme Loiseau et dénigre Mme Le Pen et les LR, le ministre des Comptes publics apporte quelques précisions sur les baisses d’impôts et les moyens de les compenser.

    Pour lui, 95 % de ceux qui payent l’impôt sur le revenu verront leur facture s’alléger de 300 euros en moyenne. Mais ceux qui gagnent 8.000 euros par mois (comme les ministres) n’auront rien. Il ne s’agit pourtant pas d’ultra-riches. Selon Gérald Darmanin, un contribuable gagnant 2.000 euros par mois paiera, en 2020, environ 900 euros d’impôts de moins qu’en 2017 (impôt sur le revenu et taxe d’habitation compris).

    D’autre part, les 20 % de contribuables qui payent encore la taxe d’habitation seront exonérés à leur tour, en 2022. La baisse de l’impôt sur le revenu sera intégrée, dès janvier 2020, dans le calcul du prélèvement à la source, ce qui rendra la baisse immédiatement visible. Quant à la fiscalité verte, le ministre a une réponse ambiguë : il parle d’aller vers l’incitatif en mettant en avant la taxe des ordures ménagères qui sera, désormais, modulée suivant la quantité de déchets.

    Cette mesure est stupide et aggrave les problèmes au lieu de les résoudre. En effet, on ne diminue pas les taxes de ceux qui produisent le moins de déchets, on augmente en fait sensiblement les prélèvements sur tous les autres. Et pour payer moins de taxes, beaucoup de Français vont ruser : ils vont déposer leurs ordures chez les voisins ou carrément en pleine nature dans des décharges sauvages. Incitatif signifie-t-il, en fait, punitif ? Doit-on s’attendre au pire ? À une taxe salée lors de la vente d’un logement mal isolé ? À la reprise de la hausse de la taxe carbone sur toutes les énergies, en prétextant que des compensations suffisantes ont été mises en place avec les aides au remplacement de véhicules et celles sur l’isolation des logements ?

    En fait, M. Darmanin reste flou et son interview n’est que de la propagande. Pourquoi le processus de la baisse des impôts n’est-il pas présenté immédiatement ? On ne connaîtra les détails qu’après les élections européennes. Prétendre qu’il faut encore un mois pour affiner les mesures est ridicule puisqu’on connaît le montant de la baisse retenu. La diminution sera-t-elle, en fait, plus faible qu’annoncée ? LREM, en retardant le moment de vérité et en faisant des annonces alléchantes, cherche-t-elle à tromper les électeurs ?

    L’interview de M. Darmanin perd toute crédibilité quand le ministre prétend qu’il suffira de baisser la dépense publique pour combler le trou du budget. On avait déjà donné cet argument pour la taxe d’habitation. Faire 22 milliards d’économies serait possible si nous avions un gouvernement efficace, mais les moyens évoqués par Gérald Darmanin laissent songeur.

    Sa principale proposition consiste à déporter 3.000 fonctionnaires de Bercy à Guéret, avec tous les drames humains que cela comporterait ! Tout bonnement inhumain. M. Darmanin est persuadé d’être à 2 % de déficit en 2020, mais faute d’avoir présenté des mesures adaptées, son vœu restera pieux.

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/qui-peut-croire-un-seul-instant-a-lefficacite-des-annonces-de-gerald-darmanin/

  • La spoliation des retraités

    La spoliation des retraités

    Extrait d’un article du Bulletin d’André Noël :

    […] En 2013, le président Hollande créée la Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA.) Tout le monde est frappé, pas de quartier ! Elle est prélevée sur les pensions de retraite versées par tous les régimes de retraite obligatoires – régimes de base et complémentaires – du privé comme du public mais également sur les rentes viagères versées à la sortie d’un produit d’épargne retraite : Perp, Préfon, Madelin. Son taux est de 0,3%. Elle vient s’ajouter à la CSG calculée au taux de 6,6% et à la CRDS de 0,5%. Au total, ce sont donc 7,4% qui sont désormais prélevés directement par les caisses de retraite au moment du versement des pensions.

    Les socialistes ont toujours été hostiles aux familles, surtout si elles sont nombreuses, le plus souvent catholiques. Avant Hollande, les majorations de pension accordées aux parents de 3 enfants et plus étaient exonérées d’impôt sur le revenu. Depuis l’imposition des revenus de 2013 ces majorations sont soumises à l’impôt dans les mêmes conditions que les pensions de retraite proprement dites. Cette imposition concerne aussi bien les majorations versées par les différents régimes de base, que celles versées par les régimes complémentaires et ceux de la fonction publique.

    La loi de réforme des retraites du 20 janvier a décalé de 6 mois la date de revalorisation des pensions, la reportant du 1er avril au 1er octobre 2014. Aucune revalorisation n’est donc intervenue sauf pour les retraités bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées. Mais la loi de financement rectificative pour la sécurité sociale adoptée plus tard a finalement gelé les pensions versées en 2014. Aucune revalorisation n’est donc intervenue au 1er octobre. Il est vrai que Fillon avait donné le mauvais exemple en retardant la revalorisation des pensions… que Hollande avait promis d’annuler ! Maigre consolation toutefois pour les retraités qui perçoivent des pensions de retraite inférieures à 1.200 € par mois : ils ont reçu de Hollande une prime de…40€ début 2015. Une aumône !

    Dernier acte de Hollande qui modifie les conditions d’application du taux réduit de CSG (3,8 % contre 6,6 %). Jusqu’à présent réservé aux contribuables qui ne payent pas l’impôt sur le revenu, le bénéfice du taux réduit serait désormais subordonné à un seuil de revenus à ne pas dépasser (13.900 euros pour une personne seule). Ce nouveau critère rend imposable à la CASA certains retraités qui bénéficiaient du taux réduit de CSG.

    Macron à l’offensive contre les retraités

    Rappel ! En janvier 2018, une partie des cotisations sociales pesant sur les actifs a été transformée en CSG, un impôt imputé sur tous les revenus, y compris sur les pensions. L’augmentation de leur taux de CSG, passé de 6,6 % à 8,3 %, a rapporté 4,8 milliards € supplémentaires à la Sécurité sociale, selon l’estimation officielle.

    La révolte des gilets jaunes, des retraités et, au-delà de leurs enfants et petits-enfants, devant cette injustice contraint le gouvernement à reculer… un peu.

    Si 4,5 millions de retraités ayant subi la hausse de CSG ont obtenu une compensation sous forme de baisse de leur taxe d’habitation, 2,5 millions sont trop « aisés » pour y avoir droit. Plus scandaleux, les pensionnaires modestes hébergés en maison de retraite en étaient aussi privés. Il a fallu amender le texte de loi pour qu’ils soient eux aussi compensés… Partiellement. C’est l’improvisation qui conduit à cette usine à gaz que l’administration elle-même a du mal à suivre.

    En septembre 2018, le premier ministre a annoncé qu’aucun retraité vivant dans un ménage ayant accru ses revenus ne verra son taux de CSG croître avant deux ans : concrètement, il n’y aura aucune hausse de CSG en 2019, une mesure de lissage des effets de seuil qui doit profiter à … seulement 300.000 retraités.

    Enfin, en décembre, Emmanuel Macron a renoncé à 1,3milliard€ de recettes en supprimant la hausse de CSG pour les retraités au revenu compris entre 1.200 et 2.000 € par mois. Ces ménages touchent un chèque de remboursement de l’excédent versé depuis le 9 mai.

    En août 2018 : le gouvernement a décidé, cyniquement, de sous-indexer les pensions pendant deux ans pour économiser 5,2 milliards €. Ces pensions n’ont pourtant pas été revalorisées en 2018. Elles ont aussi souffert de la faible inflation au cours des années précédentes, et ont été quasiment gelées pendant six ans pour les retraites complémentaires. Hélas pour le gouvernement, le Conseil constitutionnel a censuré la disposition au titre de 2020 : il faudra repasser devant le Parlement pour voter à nouveau 2,4 milliards € d’économies sur les pensions. Ce serait remuer le couteau dans la plaie alors que certains députés de la majorité ont cherché en vain à « moduler » les revalorisations en fonction du revenu des retraités.

    Un anonyme proche du chef de l’Etat a déclaré, début mai 2019, au Monde que le président « veut absolument se réconcilier avec les retraités, dont une immense majorité a l’impression d’être méprisée par le pouvoir ». Comme s’il ne s’agissait que d’une impression !

    Mais que valent ces paroles en direction des retraités compte tenu de la réalité chiffrée depuis deux ans et qui doit se prolonger jusqu’en décembre 2020 sur décision présidentielle ? Il ne faut pas avoir la mémoire courte ! Nouveau rappel : dès le mois de janvier 2018, les pensions nettes de plus de 10 millions de retraités ont baissé entraînant une perte de pouvoir d’achat de près de 4% sur la seule année 2018 et se prolonge sur les années suivantes.

    Cette spoliation des retraités a servi (théoriquement et pour l’instant…) à compenser la suppression de la cotisation chômage et de la cotisation maladie des actifs. Cela s’est traduit par une petite augmentation du salaire net qui n’a rien coûté aux employeurs ? Tant mieux pour eux : les retraités ont payé à leur place.

    Mais, s’agissant des retraités, Emmanuel Macron, ses ministres et les députés godillots du groupe LREM sont encore allés plus loin. Ils ont décidé que les pensions de retraite n’augmenteraient que de 0,3% en 2019 et en 2020 alors que la hausse des prix est estimée à 1,5% par an sur ces deux années. La hausse des prix sera peut-être plus importante car celui de l’électricité va augmenter de 5,9% d’ici l’été et celui des carburants est reparti à la hausse. Macron s’est donc dit « favorable » à une revalorisation des petites retraites, mais il soumet, en même temps, beaucoup de ces mêmes retraités à une double peine en 2019 et en 2020. Ainsi, ceux qui vivent en HLM ne bénéficieront que d’une hausse de 0,3% de l’Aide Personnalisée au Logement (APL) en 2019 et en 2020. Cela se traduira par plus de dépenses consacrées au loyer à partir de pension désindexées de la hausse des prix.

    Enfin, dire que l’on va revaloriser les seules petites pensions ne signifie pas que ces pensions vont évoluer en fonction de la hausse des prix. Même quand l’évolution des pensions est indexée sur les prix, la structure des dépenses d’un ménage modeste, disent les experts de l’INSEE, comme celui de la plupart des retraités, n’est pas la même que la structure des dépenses du ménage moyen retenu par ce même INSEE pour calculer l’évolution du pouvoir d’achat des ménages de manière globale. Outre ceux qui perçoivent l’APL, ceux qui se chauffent au fioule seront également perdants, vu l’évolution actuelle de son prix. Même s’ils sont des propriétaires occupants de leur maison.

    Il y a ce que l’on a pris aux retraités mais il y a aussi ce dont ils ne peuvent pas bénéficier. Ainsi de la « prime exceptionnelle » défiscalisée et exonérée de charges sociales, versée par l’employeur, entre 400 et 1000 €. Macron la renouvelle pour 2020 : elle ne lui coûte rien ! Mais les retraités, eux, ne recevront rien puisqu’ils n’ont pas d’employeur.

    Bien sûr, ces attaques répétées et systématiques contre les retraités affichent une nécessité économique pour équilibrer les comptes sociaux. Mais cet argument financier n’est que l’habillage d’une idéologie libérale et technocratique. Car pour parvenir à financer les caisses de retraite comme le budget, on sait ce qu’il faut faire, Emmanuel Macron l’a dit lui-même : « Les Français doivent travailler plus.» Mais il ne joint pas le geste à la parole pour qu’ils travaillent davantage : il conserve la semaine de 35 heures, la retraite à 62 ans, il a renoncé à supprimer un jour férié, ce qu’il avait lui-même suggéré. Ce sont les retraités qui, ayant déjà travaillé, devront payer.

    Bien avant qu’il soit président, il était au sein d’un « think tank » (groupe de réflexion) de jeunes technocrates qui pensaient que pour sortir de la crise et libérer l’économie, il fallait privilégier les « productifs », créateurs de richesses. Pour cela, on devait en finir avec « la rente », les revenus improductifs qui seraient ceux des retraités et du troisième âge, sources de dépenses sans recettes.

    Au pouvoir, c’est devenu la nécessité, selon lui, de privilégier les « actifs » au détriment des inactifs. Depuis 2017, il accorde donc la priorité à la compétitivité et au travail. Il pense que le redressement de l’économie française dépend des français productifs, ceux qui créent de la richesse et non pas de ceux qui touchent des revenus de redistribution, à commencer par les retraités, quitte à piétiner ceux-là qui, pour lui, avant d’être des personnes, sont des poids-morts plombant notre productivité. D’où les mesures punitives que nous évoquons ci-dessus.

    Il nous dit qu’il ne nous a pas pris en traître pour la hausse de la CSG figurant dans son programme. C’est vrai, mais, nulle part, il n’a annoncé qu’une grave sous-indexation s’y ajouterait. De toute façon, pour les retraités, il promettait, globalement, en mars 2017 sur France 2 qu’ « il n’y aura pas de perte de pouvoir d’achat » s’il était élu, « Le niveau de vie des retraités, on doit le préserver », annonçait-il dans un clip de campagne. Il se payait même le luxe de s’en prendre à François Fillon qu’il accusait de vouloir « faire des économies sur le dos des retraités » dans son projet présidentiel.

    « Sauver notre système de retraite » ?

    Tous les responsables de la spoliation des retraités depuis vingt-cinq ans affichent le vertueux motif de vouloir « sauver notre système de retraite » et cela mérite des sacrifices. Mais ils ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de le tuer, Macron tout particulièrement. Demandez aujourd’hui à un jeune de trente ou quarante ans, ce qu’il espère comme retraite. La plupart du temps il vous répondra : rien. Ou : pas grand-chose.

    Une des conséquences les plus fortes de cette politique qui a ciblé les retraités sera d’accélérer la pédagogie des jeunes salariés sur les systèmes de retraite par capitalisation. Les professionnels de l’assurance ne manqueront pas d’arguments. Notamment les anglo-saxons qui sont déjà prêts à les démarcher.

    En pénalisant les retraités actuels, Emmanuel Macron contribue à tuer les systèmes par répartition désormais soumis aux contraintes politiques et à la conjoncture financière. La pension n’est plus un droit acquis grâce à une vie de labeur mais une somme aléatoire, une variable d’ajustement du budget social de la Nation.

    https://www.lesalonbeige.fr/la-spoliation-des-retraites/