social - Page 429
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Chronique du vrai combat social
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RSA : Les départements s'inquiètent des dépenses incontrôlées
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Chômage : nouveau record en France !
Alors que la conjoncture pourrait difficilement être meilleure, la France s’enfonce encore plus dans la crise et le chômage bat de nouveaux records.
Pas moyen cette fois de maquiller les chiffres du chômage. C’est un nouveau record que la France a battu en avril, avec 26.200 nouveaux inscrits en catégorie A (n’ayant exercé aucune activité). Si l’on prend les critères du BIT, qui permet les comparaisons internationales, il faut aussi inclure les catégories B et C (demandeurs d’emploi en activité réduite). Le couperet est alors encore plus cinglant, avec 54.100 chômeurs supplémentaires sur un mois !
Bref, depuis le début du quinquennat, le million d’inscrits supplémentaire a été dépassé fin avril, pour culminer (provisoirement…) à 5,35 millions de demandeurs d’emploi.
Soyons cruels et ajoutons les catégories D et E, qui recensent les chômeurs dispensés de chercher un emploi et l’on approche des 6 millions.
C’est la crise, ma bonne dame ? Voire. La croissance a été meilleure que prévu par l’Insee, et le gouvernement, avec une progression de 0,6 %.
Surtout, le contexte macro-économique pouvait difficilement être meilleur depuis un an :
• Le prix du pétrole a baissé de 40 % entre juin 2014 et juin 2015, avec un baril à environ 68 dollars. Il était même descendu à 56 dollars fin mars. Toujours ça de moins dans la facture des entreprises (même si cette baisse n’est que très partiellement répercutée) et dans la balance commerciale de la France.
• Les taux d’intérêt sur la dette Française sont historiquement bas à 0,35 % il y a encore quelques semaines. Même s’ils sont remontés à 0,95 %, cela devrait aussi encourager massivement l’investissement.
• L’euro avait baissé jusqu’à une quasi-parité avec le dollar (1,05 dollar pour un euro), rendant les exportations plus compétitives.Malgré ce contexte très favorable, malgré aussi des plans de soutien à la demande au niveau français et européen, des emplois aidés en masse (3 milliards d’euros par an pour financer 450.000 contrats aidés), le chômage grimpe inexorablement en France.
En cause, une formidable crise de confiance dans le gouvernement, dont l’action, mélange d’amateurisme brouillon, de sectarisme idéologique et de culture de l’irresponsabilité, est perçue par les forces vives du pays comme aussi destructrice sur le plan économique qu’elle peut l’être au niveau social et « sociétal ».
L’équipe actuelle n’est certes pas la première (loin de là !) à nous mener dans le mur, mais elle le fait avec un enthousiasme et une énergie qui laisse pantois.http://fr.novopress.info/188475/chomage-nouveau-record-en-france/#more-188475
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PSA et Renault ouvrent leurs portes aux équipementiers chinois et indiens
Dans les pays émergents, les fournisseurs locaux sont sollicités pour réduire les coûts.
Les terrains de jeux sont différents, mais la logique est la même. Qu’il s’agisse de Renault en Inde, cœur du développement de la future gamme de véhicules à très bas coûts du groupe(« Les Echos » du 21 mai), ou de PSA en Chine, les deux constructeurs français ouvrent leurs portes aux fournisseurs indiens et chinois. Deux terrains de jeux stratégiques du moment. L’objectif : accéder à des coûts quasi-imbattables.
Chez DPCA, la joint-venture chinoise entre PSA et Dongfeng, on compte désormais plus d’une centaine de fournisseurs chinois parmi les 450 fournisseurs de rang 1, aux noms souvent inconnus (Hubei ZhengAo, Inteva Zhenjiang, Jingzhou Henglong…). « L’un d’eux a par exemple remporté un contrat important de réservoirs jusqu’ici tenu par un fournisseur traditionnel, ce qui nous a permis d’abaisser nos coûts de 20 %. De même, 100 % de nos pièces d’emboutissage sont désormais réalisées par des équipementiers chinois. » indique Jean Mouro, directeur général adjoint exécutif de DPCA.
Tarifs agressifs
Grâce à leurs tarifs très agressifs, obtenus via des réseaux de sous-traitants complexes à maîtriser pour des groupes étrangers, ces acteurs obligent les filiales des grands équipementiers mondiaux (Bosch, Valeo, Faurecia, Continental, ZF…), à se battre pour garder leurs contrats.
« On crée un cercle vertueux de compétitivité puisque DPCA dispose désormais d’un taux d’intégration locale de plus de 95 % contre 40 % il y a dix ans. Nous parvenons à réaliser 4 à 5 % de gains annuels pour les véhicules déjà en circulation, et jusqu’à 30 % pour les programmes futurs », poursuit Jean Mouro. Le groupe s’appuie pour cela sur son partenaire chinois Dongfeng, qui lui donne accès à davantage de fournisseurs locaux.
Cette tendance devrait encore se renforcer avec l’arrivée, d’ici 2018, de la plate-forme CMP, dédiée aux véhicules de segment B et d’entrée du segment C, qui a été co-financée par PSA et Dongfeng. Conçue à prix serrés, cette architecture cible les équipementiers compétitifs, et pourrait même permettre à des fournisseurs chinois d’accompagner le programme au niveau mondial sur d’autres continents. « C’est envisageable », indique Jean Mouro.Logique identique chez Renault
La logique est identique chez Renault en Inde. Pour être vendue entre 300.000 et 400.000 roupies, la voiture Kwid s’est appuyée sur un réseau de 209 fournisseurs , dont « environ 40 % sont totalement locaux », indique Gérard Detourbet, le patron du projet.
De quoi délivrer des rabais de plus de 30 % sur certaines pièces, et permettre de produire 98% des composants sur place. Ce qui permet d’échapper au coût des importations et au risque de changes. « On a d’abord dû identifier les fournisseurs, qui étaient souvent cachés, en désossant les voitures de Hyundai ou Maruti Suzuki, les gros acteurs locaux. Cela nous a permis d’écarter différents grands équipementiers dont les prix étaient franchement trop élevés » poursuit le dirigeant.
Saint-Gobain, qui proposait des vitres 40 % plus chères, ou Visteon, s’en souviennent. « La pression n’est pas nouvelle mais elle est toujours plus forte, reconnaît un autre fournisseur. Elle nous oblige à intégrer davantage localement, tout en misant sur la qualité et l’innovation. »
Fournisseurs exotiques
Si ces fournisseurs exotiques montent en puissance, c’est qu’ils ont fait d’importants progrès en termes de process, et de qualité. « On les retrouve désormais dans tous les métiers, y compris les plus techniques, comme la direction assistée électrique » poursuit Jean Mouro.
En Inde, la filière est montée en puissance via des acquisitions, comme celle de l’allemand Peguform par Motherson Sumi, ou celle de la division éclairage de Visteon par Varroc. « Sans compter de nombreuses PME qui ont une grande tradition de la métallurgie ou des systèmes de freinage venus des deux-roues » indique Sylvain Bilaine, consultant local, et ex-patron de Renault en Inde.
Risques qualité, santé financière de ces partenaires, transfert technologique, impact sur les relations avec les grands équipementiers mondiaux, capacité à dupliquer cette approche dans des zones où le tissu de fournisseurs est moins compétitif (Russie, Amérique du Sud)… Les risques et limites de ce type de partenariat ne sont pas neutres. Pas suffisant néanmoins pour freiner Renault et PSA, bien décidés à récupérer une partie de la valeur, qui s’est largement déportée chez les équipementiers ces dernières années.
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Retraites complémentaires : les pensions baisseront bien, mais de combien ?
Les organisations patronales et syndicales gestionnaires de l'Agirc et de l'Arrco se retrouveront le 22 juin. Il y aura bien des abattements dégressifs sur les pensions mais le Medef va proposer un nouveau barème. Une hausse de la cotisation Agirc sur la tranche "C" (très hauts revenus) est également à l'étude.
Les organisations patronales et syndicales gestionnaires des régimes de retraites complémentaires Arrco (ensemble des salariés) et Agirc (cadres) se sont donné un peu d'air dans la difficile négociation qu'ils ont engagée pour sauver financièrement les deux régimes. Il sont à la recherche de près de 7 milliards d'économies ou de ressources supplémentaires. Le camp patronal a des idées très arrêtées pour y parvenir. Mais devant le tollé que ces propositions ont provoqué dans le camp syndical, les deux parties ont décidé de calmer le jeu. Un nouveau rendez-vous est donc fixé au 22 juin. Et il n'est même pas du tout certain que cette prochaine réunion soit décisive.
Le Medef va proposer un nouveau barème d'abattements
Ce qui bloque, bien sûr, c'est la proposition du Medef de pratiquer des abattements dégressifs sur les pensions de retraites complémentaires des salariés liquidant leur retraite à compter de 2017. Et ce pour les générations nées en 1957 et après.
Dans l'esprit du Medef, pour un départ à la retraite à 62 ans, la décote subie serait ainsi de 40% pour commencer, puis de 30% à 63 ans, 18% à 64 ans, de 2% à 65 ans et de 1% à 66 ans. Ensuite, à 67 ans, le retraité percevrait sa retraite à taux plein. Ces abattements permettraient de rapporter 3,1 milliards d'euros en cinq ans.
Mais les syndicats ne veulent absolument pas entendre parler d'abattements aussi élevés.
La CFDT serait prête à admettre un abattement de 10%.
"Les lignes vont bouger. Nous reviendrons le 22 juin avec de nouvelles propositions d'abattements", explique à La Tribune, un négociateur patronal. "Pour autant, pas question de renoncer aux abattements. Et c'est vrai qu'avec notre idée nous incitons les salariés à rester en poste jusqu'à 65 ans";
Les pensionnés exonérés de CSG ne subiraient pas les abattements
Par ailleurs, pour faire passer la pilule, il est quasi acté que les petites retraites seront épargnées par ces abattements. L'idée serait de dispenser les pensions qui ne sont pas soumis à la CSG de ces mesures.
Actuellement sont exonérés de CSG les retraités dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 10.633 euros pour une part et 16.311 euros pour deux parts en 2015. Au-dessus de ces plafonds, les retraités sont soumis à une CSG de 3,8% ou de 6,6% selon l'importance de leurs revenus.
En revanche, pour lâcher un peu de lest, toujours selon nos informations, le camp patronal serait finalement prêt à ne rien toucher pour les pensions de réversion. Il était prévu de porter de 55 à 60 ans l'âge donnant droit au versement cette pension. Finalement, les choses resteraient en l'état.
Vers une augmentation de la cotisation Agirc sur la tranche "C" ?
Reste la demande syndicale d'une augmentation des cotisations de retraites complémentaires afin de mieux répartir les efforts demandés entre entreprises, salariés et retraités. Pour l'instant, le camp patronal continue de s'y opposer. Mais, selon nos informations, il pourrait y avoir une ouverture.
Il est en effet possible que le Medef accepte une augmentation de la cotisation spécifique à la tranche "C" de l'Agirc, c'est-à-dire pour les très hauts revenus compris entre quatre fois et huit fois le plafond mensuel de la sécurité sociale. Soit, très concrètement, entre 12.680 euros et 25.360 euros bruts mensuels. Actuellement sur cette tranche de salaire, le taux de cotisation est égal à à 20,55 %, répartis (sauf dispositions particulières applicables dans telle ou telle entreprise) à raison de 12,75 % pour les entreprises et 7,80 % pour les salariés. De source patronale, on dit ne pas exclure une hausse de la cotisation sur cette tranche de hauts revenus. Certes, l'assiette serait très limitée, ne concernant même pas 1% des salariés, mais le rendement serait assez élevé au regard du montant des rémunérations visées.
Enfin, le dernier point en débat concerne une éventuelle fusion entre les deux régimes Arrco et Agirc à l'horizon 2019. La CGT et la CFE-CGC sont farouchement opposées à cette idée. Les autres syndicats se montrent plus ouverts. Une voie médiane pourrait être trouvée, selon nos informations, en limitant dans un premier temps la "fusion" aux réserves financières des deux régimes, d'ailleurs en forte baisse. L'idée serait de provoquer un effet masse qui permettre des placements avec des rendements optimisés. es.
Les organisations patronales et syndicales ont donc quelques semaines d'ici le 22 juin pour affiner leurs propositions et surtout pour les tester lors de discrets échanges bilatéraux.
Jean-Christophe Chanut La Tribune :: lien
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Intercités : un service public qui déraille
Le démantèlement d’Intercités creuse encore à grandes pelletées l’irréductible fossé entre la France périphérique (Christophe Guilluy) et les métropoles mondialisées.
Économiquement peu rentables, déficitaires, des lignes de moins en moins fréquentées, un matériel et des infrastructures vieillissants, nécessité impérieuse d’ouvrir à la concurrence… Tels sont, égrenées sur le long chapelet d’une France en lambeaux qui n’en finit pas de se défaire, les lourds griefs peccamineux d’un réseau ferroviaire Intercités qui, bien que ne concernant « que » 100.000 voyageurs par jour, permet à la France des invisibles de partir travailler dès potron-minet. Un rapport pondu par un obscur député socialiste à la demande d’un non moins obscur ministre préconise donc de sabrer des tronçons considérés comme « surdimensionnés et peu fréquentés ».
Qu’en cette épaisse langue euphémistique et jargonnante ces choses-là sont malhonnêtement dites. Une fois de plus, il ne s’agit rien moins que de réduire comme peau de chagrin un service public ferroviaire qui faisait naguère la fierté de notre pays (les trains, alors, partaient et arrivaient à l’heure), à l’instar de sa Poste (ex-PTT) et de son université. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. C’est une implacable réalité. Les trains accusent systématiquement du retard, soit pour fait de travaux, de grèves, de caténaires endommagées, de suicides ou tout autre motif dont seule la SNCF et ses initiés détiennent l’ésotérique secret. […]
Aristide Leucate - La suite sur Boulevard Voltaire
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Intercites-un-service-public-qui
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Cannes : colorie… couac ! (Présent 8361)
Certes, on ne peut pas dire que Cannes récompense un cinéma français qui fait rêver : un immigré tamoul qui va retrouver une autre forme de guerre civile dans nos banlieues françaises, un chômeur quinquagénaire qui se collette avec le Pôle emploi, un drame domestique autour d’un pervers narcissique… Quelle invitation au voyage !
Mais bon, contrairement à la propagande LGBT de La Vie d’Adèle (et ses scènes de 17 minutes de sexe lesbien) couronnée sur la Croisette il y a deux ans tandis qu’à Paris on marchait contre le mariage pour tous, ce cinéma social n’a pas fait le bonheur de toutes les critiques de gauche (« Un sale millésime ») pour Télérama.
C’est surtout la Palme d’Or au film de Jacques Audiard (réalisateur du très bon Un prophète) qui donne des boutons au Monde : un film « simpliste dressant un tableau très sombre des banlieues françaises ». Et à Libération :
« Un décor de désolation et de violences urbaines, traversé par une idéologie du nettoyage au Kärcher [NDLR : Carrément !] et d’un héroïsme viriliste, dont il est permis de trouver la vision aussi fantasmée et poussiéreuse que le clin d’œil du cinéaste à “Antenne 2” (sic) lors de son discours de remerciement. »
Car on a beau se crever à faire un film sur les immigrés clandestins (presqu’entièrement dialogué en tamoul) encore faut-il qu’il soit vraiment politiquement correct. Notamment à l’égard de nos braves racailles, violeurs, casseurs et dealers bien de chez nous.
Le Monde met en garde à cet égard nos gouvernants (Manuel Valls et Fleur Pellerin) si prompts à se réjouir sur twitter, ces imbéciles, de ce qui ressemble plutôt à une illustration de leur fiasco : « S’ils l’avaient examiné avec plus d’attention, nos gouvernants se seraient rendu compte que le coq cannois n’a pas si fière allure : il y a du goudron sur ses plumes, et des inflexions funèbres dans son chant. Pour ce qui est de sa crête, elle tient davantage du gallinacé punk que de l’animal politique docile. »
Et ce n’est pas Le Prix d’interprétation décerné à Vincent Lindon dans La Loi du marché de Stéphane Brizé, restituant avec une précision quasi-documentaire le désespoir du chômage dans lequel nos dirigeants ont plongé tant de nos concitoyens, qui peut leur permettre de tirer à eux un bout du tapis rouge.Caroline Parmentier
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L’Éducation nationale 2013 en chiffres
L’Éducation nationale est au centre de bien des discussions aujourd’hui, pour lesquelles il n’est pas inutile d’avoir en mémoire quelques éléments chiffrés. Toutes les données brutes ci-dessous sont officielles : elles émanent soit du site de l’INSEE, soit du ministère lui-même.
I – QUANTITÉS
1 – 1.252.367 personnes émargent au budget du ministère de l’Éducation nationale. Ce chiffre correspond à près de trois fois la population du Luxembourg. C’est aussi l’effectif de l’armée de terre chinoise.
2 – Sur ce total, 911.032 personnes enseignent. A contrario, 341.335 personnes payées par l’Éducation nationale font autre chose qu’enseigner, soit 27 % du total. Ou, vu autrement, pour 100 profs, il y a 37,5 non-profs.
3 – Il y a 14,7 millions de « clients » du système d’enseignement, soit 22 % de la totalité de la population française de 2013 (66 millions). En 1980, ce chiffre était de 13,2 millions.
4 – On trouve donc un enseignant pour 16,1 « clients ». Ce chiffre était de un pour 25,5 il y a une génération (1975).
5 – Dans le primaire, il y a 6,76 millions d’élèves (scolarisés à 87 % dans le public) et 366.317 enseignants (dont 88,1 % dans le public, soit un enseignant pour 18,5 élèves (18,2 pour le public et 20,7 pour le privé).
6 – Dans le secondaire, il y a 5,47 millions d’élèves. Le privé représente 21,2 % de ce chiffre. Face à ces élèves, 473.345 enseignants, soit au total un enseignant pour 11,56 élèves (public : 1 pour 11,33 ; privé : 1 pour 12,53 élèves).
II – COÛTS
7 – La France consacre, chaque année, 144 milliards d’euros à l’enseignement. C’est 6,81 % du PIB du pays (2.114 milliards d’euros) Seuls les États-Unis d’Amérique dépensent plus en part de PIB. C’est 30 % de plus que le budget de l’armée chinoise (110 milliards de dollars américains).
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Quelle solidarité pour la Pentecôte ?
Trouvé sur Reinformation.tv : La « journée de solidarité » au profit des seniors a rapporté 2,43 milliards d’euros l’année dernière. Une somme importante, mais qui ne motive cependant pas une majorité de Français, qui, cette année encore, ne travaillera pas le lundi de Pentecôte.
Créée par la loi du 30 juin 2004, après la canicule meurtrière de 2003, la « journée de solidarité », qui veille à favoriser l’autonomie des personnes âgées ou handicapées, a rapporté depuis dix ans 23,5 milliards d’euros au total.
La loi, qui instaure un jour de travail supplémentaire non rémunéré pour les salariés, et, créée une « contribution solidarité autonomie » – la fameuse CSA – ne fait pas obligation, contrairement à ce qui existait lorsqu’elle fut votée, à ce qu’elle se tienne spécifiquement ce jour-là.
Lundi de Pentecôte et journée de solidarité
L’année dernière, le bénéfice de cette journée de solidarité s’est donc élevé à 2,43 milliards d’euros, et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, chargée d’en gérer la recette, a redistribué 1,458 milliard d’euros au bénéfice des personnes âgées, et 972 millions d’euros au bénéfice des personnes handicapées. Pratiquement, cet argent a permis de recruter du personnel pour les maisons de retraite et les structures spécialisées, de financer des heures d’aide à domicile, et des travaux de modernisation ou de reconstruction de maisons de retraite ou d’instituts spécialisés pour personnes handicapées, etc.
On notera que, depuis le 1er avril 2013, le bénéfice de cette contribution est étendu aux retraités avec l’entrée en vigueur de la « contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie ».
La Caisse estime que, cette année, la journée de solidarité devrait rapporter 2,460 milliards euros.
Depuis 2008, cette journée de solidarité s’organise par accord interne à l’entreprise, la solution du lundi de Pentecôte « obligatoire » ayant vite trouvé ses limites. Certains préfèrent désormais opter pour la suppression d’un jour de congé, d’un samedi, ou choisissent de répartir sept heures supplémentaires de travail sur l’année.
Prière et gratuité du travail
Plusieurs considérations sont généralement retenues contre cette solidarité imposée.
De fait, à voir partir les pèlerins, tôt ce samedi matin, sur les routes de Chartres, on peut considérer que la prière qui, pendant ces trois jours spécialement consacrés à l’Esprit Saint, va monter vers le ciel, est une « solidarité » bien plus importante que les sommes accumulées.
Sur un autre point de vue, la gratuité du travail hérisse les esprits. La CFTC estime ainsi que « tout travail mérite salaire », et que l’effort est injustement réparti. Pour cette raison, elle a lancé un mot d’ordre de grève pour couvrir tout salarié du privé obligé de « travailler gratuitement sous prétexte de solidarité », que ce soit le lundi de Pentecôte ou un autre jour.François le Luc
http://www.contre-info.com/quelle-solidarite-pour-la-pentecote#more-38041
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Près d'un employeur sur trois peine à... recruter
En France, malgré un taux de chômage au plus haut, 29% des chefs d'entreprise interrogés par Manpower éprouvent des difficultés à trouver les compétences qu'ils recherchent.
Près d'un employeur sur trois en France affirme en 2015 rencontrer des difficultés à recruter, notamment des artisans et ouvriers qualifiés, des chauffeurs et du personnel administratif, d'après une enquête du groupe de travail temporaire Manpower publiée dimanche.
En France, malgré un taux de chômage au plus haut, "29% des chefs d'entreprise interrogés ont des difficultés à trouver les compétences qu'ils recherchent", contre 21% l'année précédente.
Au niveau mondial, la proportion est encore plus importante, puisque 38% des employeurs sondés dans une quarantaine de pays font le même constat, selon le communiqué. C'est au Japon que les "pénuries de talents" déclarées sont les plus fortes. Elles sont les plus faibles au Royaume-Uni et en Irlande.
Comme raisons, les employeurs avancent principalement un "manque de compétences techniques", loin devant un problème de candidats "disponibles", un manque de savoir-être, d'expérience ou des "prétentions salariales trop élevées".
La difficulté va croissant avec la taille de l'entreprise, constate par ailleurs l'enquête.
Face au problème, "seules 59% des entreprises déclarent adopter des stratégies RH pour y remédier", comme chercher à recruter "des profils atypiques" ou former en interne du personnel aux compétences recherchées.
"Aujourd'hui beaucoup de postes non pourvus ne nécessitent pas des compétences si qualifiées que cela... A nous de relever le défi en développant des formations courtes et individualisées mais surtout qui reposent sur les besoins réels et exprimés par les entreprises", estime Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup, dans le communiqué.
Pour cette enquête, Manpower dit avoir interrogé 41.748 employeurs dans 42 pays au cours du premier trimestre 2015. Pour le volet francais, un échantillon de 1.002 entreprises de toutes tailles a été interrogé (AFP).latribune.fr :: lien
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