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social - Page 433

  • Nord : 13 fermes court-circuitent un supermarché en ouvrant leur propre magasin

    En lieu et place d’un projet de supermarché, 24 exploitants agricoles ont lancé “Talents de fermes”, à Wambrechies, près de Lille. Ce magasin leur permet de vendre leurs produits directement aux consommateurs.

    «Nous faisions tous de la vente directe sur notre propre exploitation. Mais en nous regroupant au même endroit, nous avons permis au client de trouver tous les ingrédients de ses repas », raconte Danielle Grave, exploitante maraichère de Talents de fermes. Pains, boissons, fruits et légumes, viandes, conserves… Depuis le 19 août, cette SARL (Société à responsabilité limitée) installée à Wambrechies permet à vingt quatre producteurs de vendre directement les produits de leurs exploitations aux consommateurs.

    « Un ensemble de fermes, regroupées en un seul lieu »

    « Cet endroit est un ensemble de fermes, regroupées en un seul lieu. En vingt minutes, le client a ce qu’il lui faut », indique Perrine Dekeukelaire, une autre exploitante. Talents de fermes commercialise uniquement des produits frais et locaux, hormis le vin et les champagnes. « Nous assurons même des permanences sur place pour répondre aux questions de la clientèle », indique Danielle Grave. Les prix des produits, complète-t-elle, se font « en fonction de nos coûts de revient. Nous assurons une qualité qui justifie que, parfois, nos prix soient plus élevés que dans des grandes surfaces. »

    En rapprochant les producteurs des clients, ce lieu ouvre de nouveaux débouchés aux agriculteurs, explique Perrine Dekeukelaire : « Nous vendons de plus grandes quantités, à un prix 20 % à 30 % supérieur à celui auquel la grande distribution achetait nos produits. »

    L’impulsion de la mairie

    C’est comme une alternative à la grande distribution que ce magasin a été imaginé en 2009. À l’époque, un projet d’implantation de supermarché dans la ville pousse les fermiers à manifester. « Il avait un nom qui portait à confusion, “La ferme du Sart”. Les clients auraient cru aller à la ferme, alors que ce supermarché vendait des crevettes de Madagascar ! » raconte Danielle Grave, mobilisée dès le départ.

    Le maire de la ville, Daniel Janssens, joue pleinement un rôle d’arbitre. Il veut privilégier la vente de denrées 100% locales. Il décide de soutenir les agriculteurs dans leur combat. Il les encourage à se regrouper en collectif (“L’Union fait la ferme”) et s’appuie sur le plan local d’urbanisme (PLU) pour s’opposer à l’ouverture du supermarché. « Les grands magasins importent beaucoup de produits que nous avons déjà sur place. De plus, ils exercent une forte pression sur les producteurs », justifie Daniel Janssens. Fin stratège, le maire modifie par la suite le PLU… pour permettre aux agriculteurs d’ouvrir leur espace de vente collectif !

    Après cinq ans de démarches administratives et de récolte de fonds – 1,3 millions d’euros ont été investis -, Talents de Fermes ouvre ses portes le 19 août 2014. Entre temps, le supermarché contre lequel les agriculteurs se battaient s’est implanté à 15 km, à Villeneuve d’Ascq, sous un autre nom. À noter, ce magasin annonce vendre plus de 50% de produits locaux et que 95% de leurs fournisseurs viennent de la région.

    Un avenir prometteur

    Aujourd’hui, Talents de Fermes affiche un chiffre d’affaire quotidien de 5 000 €, accueille 2 000 clients par semaine, emploie 8 salariés et 5 étudiants le week-end. Outre les 24 producteurs associés au sein de la SARL, trente deux “dépôt-vendeurs” y déposent leurs marchandises. La clé du succès ? L’esprit d’équipe, assure Danielle Grave : « L’aspect humain est primordial. Cela a pris du temps, mais aujourd’hui la machine tourne et les clients reviennent. »

    Le cas de Talents de Ferme n’est pas isolé en France. « Il y en a de plus en plus de magasins de ce type, s’enthousiasme Danielle Grave. Il en existe plusieurs centaines, de tailles différentes. Uniferme, dans la région Rhônes-Alpes, existe même depuis une trentaine d’année. » Et ce n’est pas fini. Le 13 novembre dernier, un agriculteur d’Amiens est venu visiter Talents de Ferme, visiblement disposé à transposer le concept dans sa ville.

    Wedemain

    http://fortune.fdesouche.com/362539-nord-treize-fermes-court-circuitent-un-supermarche-en-ouvrant-leur-propre-magasin#more-362539

  • Travail du dimanche : les syndicats remontent au front

    Ils ont prévu de défiler du boulevard Haussmann jusqu’à l’Hôtel de Ville, à Paris. Vendredi 14 novembre, quelques centaines de salariés des grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, BHV, Bon marché), mais aussi de la Fnac, de Monoprix ou de la librairie Gibert Joseph, manifesteront contre le travail du dimanche et le travail de nuit à l’appel du CLIC-P, l’intersyndicale du commerce parisien. « L’heure n’est plus à l’échange d’arguments mais au rapport de force », assène Karl Ghazi, représentant de la CGT au sein de l’intersyndicale, connue pour ses actions coups de poings contre les enseignes. Une manière de faire pression sur les pouvoirs publics, alors que le gouvernement et la mairie de Paris se sont emparés du sujet.

    Le travail du dimanche a été remis sur le devant de la scène en avril par Laurent Fabius. Le tout nouveau ministre du tourisme lance alors une offensive pour relancer l’attrait de la capitale pour les visiteurs étrangers. Il préconise l’ouverture des commerces le dimanche dans les zones prisées des touristes. Et notamment sur le boulevard Haussmann à Paris, où les Galeries Lafayette et le Printemps le réclament de longue date. Loin des promesses du candidat Hollande qui, en 2012, réaffirmait « le principe du repos dominical »… En septembre, le Medef monte à son tour au créneau : il chiffre entre 40 000 et 100 000 le nombre d’emplois qui seraient créés dans le commerce et la distribution en ouvrant le soir et le dimanche.

    Dans la capitale – qui a toujours été en première ligne sur la question, en raison de son poids économique et des modes de consommation –, la maire (PS) Anne Hidalgo, opposée au projet, a choisi d’acheter du temps. En juin, elle a mis sur pied une mission d’information et d’évaluation dont le rapport doit être remis mi-décembre. Mais entre-temps, le gouvernement a repris la main, avec le projet de loi sur l’activité et l’égalité des chances économiques d’Emmanuel Macron, le ministre de l’économie. Il devrait passer en conseil des ministres… mi-décembre. RISQUE DE BANALISATION

    Les syndicats ne décolèrent pas. « Les touristes ont, selon nos calculs, représenté 12 000 à 18 000 emplois dans le commerce en 2012. Comment le Medef peut-il espérer créer 100 000 emplois ? », s’insurge M. Ghazi. Ils dénoncent pêle-mêle le risque de banalisation du travail le dimanche, son caractère destructeur pour les rythmes de vie des salariés et le risque d’absence de compensation salariale.

    L’initiative de M. Macron vise pourtant à simplifier le maquis législatif hérité de la loi Mallié (2009). Aujourd’hui, les commerces peuvent ouvrir cinq dimanches par an. Mais la loi distingue des « périmètres d’usage de consommation exceptionnel » où les salariés sont payés double ce jour-là, et des zones touristiques (sept à Paris), où ce n’est pas le cas. Le nouveau texte prévoit que les maires puissent accorder l’ouverture jusqu’à 12 dimanches par an.[....]

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Travail-du-dimanche-les-syndicats

  • Explosion des impôts sur le foncier non bâti. La France assassinée !

    Enquête en Haute-Savoie d’Armel Joubert des Ouches

    Comment vont réagir les Français lorsque des dizaines de milliers d’entres eux vont recevoir à leur domicile une lettre des impôts leur réclamant 10.000, 20.000 ou 30.000 euros au titre de la nouvelle taxe sur les terrains à bâtir ? Afin de « forcer » la mise en vente des terrains constructibles, la Loi de Finances 2013/2014 a prévu une majoration automatique de la taxe foncière.

    La France assassinée

    C’est la nouvelle trouvaille du gouvernement pour … trouver de l’argent … et imposer aux propriétaires terriens de vendre leurs parcelles pour faire construire des logements. Dans les territoires où la taxe sur les logements vacants est applicable, le Code des impôts prévoit donc ceci : « la valeur locative cadastrale des terrains constructibles est majorée d’une valeur forfaitaire fixée à 5 euros par mètres carrés pour les impositions dues au titre des années 2015 /2016, puis à 10 euros » l’année suivante.

    L’explosion des impôts sur le foncier non bâti : une trouvaille confiscatoire

    L’UNPI, l’Union Nationale de la Propriété Immobilière considère cette réforme particulièrement « attentatoire » au droit des propriétaires qui souhaitent conserver leur terrain. En Haute-Savoie, les élus, maires et députés se mobilisent pour contrer cette mesure.

    Source : Reinformation.tv

    http://www.contre-info.com/

  • La crise creuse les inégalités en France

    Dans son ouvrage «France, portrait social 2014» (1), l'Insee apporte de nouveaux éclairages sur les conditions de vie, l'éducation, les salaires, la famille ou encore l'immigration. Un document très fouillé qui dresse un tableau contrasté de l'Hexagone après la crise de 2008.

    La nouvelle édition de «France Portrait social», réalisé par l'Insee, est une mine de données chiffrées qui permet de dresser un état des lieux de la situation sociale de la France après plusieurs années de crise. Extraits choisis.

    ● Plus de 2 millions d'allocataires des minima sociaux d'insertion. La crise a aggravé le phénomène de persistance dans le chômage. Alors que le chômage a augmenté de 43% entre 2008 et 2013, le nombre de chômeurs de longue durée en France s'est lui accru de 56% et concerne 1,1 million de personnes. Un phénomène qui se retrouve dans toute l'Europe, à l'exception de l'Allemagne. La crise a frappé plus durement les catégories les plus exposées: les personnes peu diplômées, les ouvriers, les employés, les jeunes, les parents isolés et les immigrés. Résultat, le nombre d'allocataires du RSA socle a augmenté pour atteindre 1,7 million d'allocataires fin 2012 (+26% par rapport à fin 2008), de même que le nombre de bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) qui grimpe de 27%, à 0,4 million de bénéficiaires.

    ● Salaires freinés et impôts en hausse. Depuis la crise, le revenu salarial progresse plus lentement (+0,2% par an en euros constants sur 2007-2012, contre + 0,6% sur 2002-2007) et s'établit à 20.100 € en moyenne en 2012. Si les écarts de salaires entre hommes et femmes se resserrent, le salaire moyen des femmes reste inférieur de 26% à celui des hommes. L'Insee note que l'accroissement des prélèvements en 2013 a légèrement réduit les inégalités de niveau de vie des ménages. La reconduite du gel du barème de l'impôt et de la prime pour l'emploi, ainsi que la fin de l'exonération fiscale des heures supplémentaires, ont concerné l'ensemble des ménages imposés et l'impôt sur le revenu a augmenté de 280 euros par ménage imposé en moyenne. Les ménages les plus aisés ont été touchés par la création d'une tranche supplémentaire d'imposition à 45%, la réduction de l'avantage du quotient familial et la réduction de l'abattement pour les frais professionnels. L'impôt sur le revenu des 10% les plus aisés a ainsi augmenté de 800 euros en moyenne.

    ● Des quartiers prioritaires plus ciblés. En 2014, l'État a recentré son action sur 1.300 quartiers prioritaires, contre 2.500 auparavant, répartis sur 700 communes. La population couverte par la politique de la ville passe ainsi de 7,8 millions à un peu moins de 5 millions. Presqu'un tiers de la population concernée vit dans l'agglomération parisienne et 39 % dans une agglomération d'au moins 200.000 habitants. Les régions Centre, Languedoc-Roussillon et Picardie, qui abritent davantage de quartiers en difficulté, ont vu leur poids relatif dans la politique de la ville fortement augmenter.

    ● Des sans domicile étrangers majoritairement originaires d'Afrique. En 2012, dans les grandes agglomérations, on compte 81.000 adultes et 31.000 enfants sans domicile. Parmi eux, 45.000 adultes (55%) sont nés à l'étranger: 60% sont originaires d'Afrique (23% du Maghreb et 35% du reste du continent) et près d'un tiers sont originaires de l'est de l'Europe. Un sans domicile sur dix est «sans-abr» et dort dans la rue, les autres sont accueillis dans les différents hébergements mis à disposition par des associations ou des organismes d'aide: 33% en centre collectif où l'on peut rester la journée, 29% en logement, 16% en hôtel, 12% en centre collectif qu'il faut quitter le matin. Les sans domicile se situent à 44% dans l'agglomération parisienne.

    ● La famille traditionnelle reste prédominante. En matière de situations familiales, les grandes tendances sont les mêmes dans le secteur privé et dans la fonction publique: 43% des salariés du privé vivent avec au moins un enfant de moins de 18 ans, contre 45% dans la fonction publique. 21% des salariés du privé sont à la tête d'une famille nombreuse, contre 23% dans la fonction publique. Et 80% vivent en famille «traditionnelle» (ni monoparentale, ni recomposée), contre 78% dans la fonction publique. Mais, la stabilité de l'emploi joue sur la situation familiale: les salariés en CDD ou contrat court vivent moins fréquemment avec des enfants de moins de 18 ans.

    ● Enseignants des rémunérations plus faibles que les cadres de la fonction publique. A la rentrée 2013, on comptait 380.000 enseignants dans les collèges et lycées publics pour 4,6 millions d'élèves. L'anticipation de conditions de travail parfois difficiles en début de carrière concourt probablement aux difficultés de recrutement constatées depuis 2011: les enseignants débutants sont plus souvent affectés en région parisienne, sur des postes de remplaçants ou en zone prioritaire. En comptant les heures de cours et le temps de travail hors classe, les enseignants du second degré public déclarent travailler en moyenne plus de 40 heures par semaine et 20 jours pendant les vacances scolaires. En 2011, ils touchaient, en moyenne, 2.740 € nets par mois, primes et heures supplémentaires comprises. Agrégés et certifiés ont ainsi des rémunérations nettes plus faibles que les cadres de catégorie A non enseignants de la fonction publique d'État, dont le salaire moyen est de 3.300 € nets mensuels en équivalent temps plein. De fait, ces derniers perçoivent un tiers de leur rémunération sous forme de primes.

    Marie-Cécile Renault

    notes : (1) http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?ref_id=FPORSOC14

    SourceLe Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/d_france/EuEyFAVAAEjUJGWbjy.shtml

  • Quatre vidéos pour comprendre le Revenu de Base

    Les 4 mini-films de cette playlist sont le résultat d’un travail réalisé par Jean-Eric Hyafil, Jonathan de Mulder, Amaru Mbape, Léon Régent, Marc de Basquiat et Sébastien Calvez. La production de cette série de vidéos a été financée par 81 généreux donateurs.http://www.kisskissbankbank.com/fr/pr… et soutenu par le Mouvement Français pour un Revenu de Base : http://revenudebase.info/

    Le revenu de base face aux défauts du RSA

    Financer le revenu de base par l’impôt

    Lire la suite 

    http://fortune.fdesouche.com/361227-quatre-videos-pour-comprendre-le-revenu-de-base

  • Quels grands projets souhaitables pour la France de demain ? Quelques exemples...

    Ainsi, lundi de cette semaine, la fameuse tour Triangle n’a pas reçu l’aval du Conseil de Paris, ce qui apparaît comme un véritable camouflet pour le maire de la capitale, madame Hidalgo, qui, mauvaise perdante, demande désormais l’annulation du vote pour vice de formes, elle qui avait décidé, pour éviter un désaveu municipal, que la décision serait prise à bulletins secrets, contre la règle habituelle qui est de voter à mains levées, publiquement.

    Au-delà de l’attitude assez peu glorieuse de l’édile, qui a une conception à géométrie variable de la démocratie, se posent la question des tours et de leur place dans le paysage urbain de Paris, mais aussi celle des grands projets immobiliers et d’équipement dans la capitale et, au-delà, dans les grandes villes de France.

    Il est évident que, si le projet n’a pas enthousiasmé le Conseil de Paris (même si, d’un côté et de l’autre, les stratégies politiciennes ont aussi joué...), il y avait quelques bonnes raisons : construire un nouvel immeuble de bureaux dans un quartier déjà bien pourvu en la matière n’est pas très heureux et encore moins utile ! De plus, les remarques empiriques de madame Kosciusko-Morizet sur le sujet (Les échos, 17 novembre 2014) sont justes : « Une tour isolée ne crée pas d’activité, elle fait le vide autour d’elle. (…) Déclarer que la modernité passe nécessairement par les tours est justement très passéiste. Chaque ville doit créer sa propre modernité. Les arguments utilisés aujourd’hui en faveur de la tour Triangle sont ceux que l’on entendait il y a quarante ans sur la tour Montparnasse. Elle est aujourd’hui le monument le plus détesté des Parisiens. Ce n’est pas à l’aune d’une tour que se juge l’attractivité de Paris. » D’ailleurs, ce ne sont pas les tours de bureaux que viennent admirer les touristes à Paris ni celles-ci qui motivent l’installation de sièges sociaux, mais plutôt le patrimoine et sa richesse pour les uns, et les facilités fiscales (quand elles existent...) ou le prestige de l’adresse parisienne pour les autres. Note des utilisateurs : / 0 MauvaisTrès bien

    Ainsi, lundi de cette semaine, la fameuse tour Triangle n’a pas reçu l’aval du Conseil de Paris, ce qui apparaît comme un véritable camouflet pour le maire de la capitale, madame Hidalgo, qui, mauvaise perdante, demande désormais l’annulation du vote pour vice de formes, elle qui avait décidé, pour éviter un désaveu municipal, que la décision serait prise à bulletins secrets, contre la règle habituelle qui est de voter à mains levées, publiquement. Au-delà de l’attitude assez peu glorieuse de l’édile, qui a une conception à géométrie variable de la démocratie, se posent la question des tours et de leur place dans le paysage urbain de Paris, mais aussi celle des grands projets immobiliers et d’équipement dans la capitale et, au-delà, dans les grandes villes de France.

    Il est évident que, si le projet n’a pas enthousiasmé le Conseil de Paris (même si, d’un côté et de l’autre, les stratégies politiciennes ont aussi joué...), il y avait quelques bonnes raisons : construire un nouvel immeuble de bureaux dans un quartier déjà bien pourvu en la matière n’est pas très heureux et encore moins utile ! De plus, les remarques empiriques de madame Kosciusko-Morizet sur le sujet (Les échos, 17 novembre 2014) sont justes : « Une tour isolée ne crée pas d’activité, elle fait le vide autour d’elle. (…) Déclarer que la modernité passe nécessairement par les tours est justement très passéiste. Chaque ville doit créer sa propre modernité. Les arguments utilisés aujourd’hui en faveur de la tour Triangle sont ceux que l’on entendait il y a quarante ans sur la tour Montparnasse. Elle est aujourd’hui le monument le plus détesté des Parisiens. Ce n’est pas à l’aune d’une tour que se juge l’attractivité de Paris. » D’ailleurs, ce ne sont pas les tours de bureaux que viennent admirer les touristes à Paris ni celles-ci qui motivent l’installation de sièges sociaux, mais plutôt le patrimoine et sa richesse pour les uns, et les facilités fiscales (quand elles existent...) ou le prestige de l’adresse parisienne pour les autres.

    Autre élément de débat : quels grands projets urbains ou d’équipements pour aujourd’hui et demain, et comment les préparer et les rendre acceptables, autant pour les populations que pour l’environnement ? Mon opposition virulente et mille fois affirmée à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour des raisons autant écologiques qu’économiques, ma grande réserve à l’égard de nombre de projets que l’on peut considérer inutiles et dispendieux, parfois fruits gâtés de pressions diverses et variées des milieux immobiliers ou financiers, ne m’empêchent pas de défendre ou de promouvoir d’autres projets qui me semblent mieux adaptés aux réalités contemporaines et aux nécessités de préservation environnementale : la Grande Gare de Paris, par exemple, qui permettrait à la capitale de disposer d’une gare centrale véritablement internationale (ce qui existe déjà dans de nombreux pays européens), ou de nouvelles centrales marémotrices qui s’inspireraient de l’actuel barrage de la Rance, près de Dinard, en tenant compte de l’expérience et des leçons de celui-ci, pour éviter certaines erreurs hier dommageables et aujourd’hui souvent connues et réparées ; des projets de champs d’hydroliennes, de centrales mobiles houlomotrices ou de panneaux solaires flottants installés sur les réserves d’eau des barrages hydroélectriques ou sur la mer ; sans négliger des projets d’habitat évolutif de grands volumes et susceptibles d’accueillir des populations importantes mais aussi de grands programmes de réhabilitation de l’habitat rural et villageois (domaine largement oublié aujourd’hui par les pouvoirs publics) s’inscrivant dans une nouvelle politique d’aménagement des territoires et de redéploiement agricole qui privilégie les petites et moyennes structures mais sur une grande échelle, autant d’espaces que d’emplois ; etc. [....]

    La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Quels-grands-projets-souhaitables

  • Familles plumées : une cinquantaine de manifs dimanche

    Le collectif des «Familles plumées», créé pour protester contre la modulation des allocations familiales, entend coaguler l'opposition de droite avec les syndicats, le Front de gauche et les frondeurs du PS qui ont tous voté contre cette mesure. Julie Graziani écrit dans le Figaro :

    "[...] Contrairement à ce que le gouvernement essaye de faire croire, toutes les familles sont concernées et non uniquement les plus aisées. A partir du moment où le principe de l'universalité des allocations est supprimé et leur versement conditionné à un niveau de revenus il suffira au gouvernement d'un simple décret pour abaisser les seuils au gré de ses besoins. Désormais les familles seront suspendues à l'annonce d'un nouveau décret susceptible d'abaisser le seuil et de réduire ainsi comme peau de chagrin les allocations familiales souvent indispensables pour boucler un budget familial. Comment prévoir son budget dans ces conditions? [...]

    Il est temps de réagir face à ce matraquage fiscal qui cible une nouvelle fois les familles. Pourquoi? Parce qu'elles ne constituent pas une corporation avec ses syndicats chargés de les défendre.Mais la familles étant à la base de la société, il est de la responsabilité de chaque citoyen de la préserver et donc de défendre une politique qui ne dot pas avoir de «familiale» que le nom. C'est pourquoi Les Familles Plumées invitent chaque Français à écrire à son député pour l'alerter sur les conséquences du projet du gouvernement et l'inciter à faire preuve de responsabilité et de bon sens lors de la suite de l'examen du PLFSS.

    Ce week-end, des opérations de tractage et de collages ont démarré dans toute la France pour informer et sensibiliser tous les Français.

    Les familles refusent d'être mises à contribution pour la troisième année consécutive alors le gouvernement rechigne à mettre en œuvre les grandes réformes structurelles dont notre pays a besoin. Elles ne signeront donc pas de chèque en blanc au gouvernement car la note est d'ores et déjà bien trop salée.

    Contre un gouvernement qui chercher à dresser les familles les unes contre les autres nous appelons à la solidarité de toutes les familles et les invitons à venir faire entendre leur ras-le-bol fiscal devant les préfectures dimanche 23 novembre 2014 de 14h30 à 16h30. Ce sera une journée de mobilisation de proximité. Une cinquantaine de manifestations sont déjà programmées partout en France. Alors, dimanche prochain, tous dans la rue pour faire entendre la voix des familles."

    Michel Janva

  • Pauvreté en France : rencontre avec le pasteur Blanchard, fondateur de l’Action Sociale Populaire

  • Les 85 milliardaires les plus riches de la planète ont vu leur fortune augmenter de 500 millions d’euros par jour en 2013

    Les 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant d’argent que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres, indique l’organisation caritative Oxfam, spécialisée dans les initiatives de développement, dans son rapport « Even it Up: Time to end extreme inequality ».

    Elle a calculé qu’entre mars 2013 et mars 2014, ces 85 milliardaires avaient vu leur fortune croître de 668 millions de dollars (environ 500 millions d’euros) chaque jour. Sur les 4 dernières années, leur fortune a gagné 124%, et rien que sur l’année dernière, elle a gagné 240 milliards de dollars (environ 180 milliards d’euros.

    Depuis la crise financière, le nombre de milliardaires en dollars a doublé, et on en compte aujourd’hui 1646.

    L’homme le plus riche du monde est Bill Gates, le fondateur de la société de technologie Microsoft. Sa fortune est évaluée à 76 milliards de dollars (environ 57 milliards d’euros).

    Gates est tellement astronomiquement riche qu’il lui faudrait 218 ans pour épuiser sa fortune en dépensant 1 million de dollars chaque jour. En pratique, cela ne pourrait même pas arriver, parce que le reste de sa fortune produirait toujours des intérêts, et donc, continuerait de s’accroître à un rythme plus rapide que celui de ses dépenses.

    « Dans un monde où des centaines de millions de gens vivent sans accès à de l’eau propre et n’ont pas assez de nourriture pour nourrir leurs familles, une petite élite a plus d’argent qu’elle ne pourrait en dépenser au cours de plusieurs vies », a commenté Mark Goldring, qui dirige Oxfam. « Les conséquences de l’inégalité extrême sont nuisibles pour tout le monde – elle vole les chances d’une meilleure vie à des millions de gens, elle favorise la délinquance, la corruption, et même les conflits violents. Pour faire court, elle ralentit les efforts pour mettre fin à la pauvreté ».

    L’Organisation exhorte les gouvernements à lutter contre l’inégalité en s’attaquant à l’évasion fiscale, en introduisant des législations équitables en matière de salaires, en déplaçant la taxation du travail et de la consommation vers le capital et la richesse, et en fournissant des filets de sécurité sociale pour les pauvres, incluant un revenu minimal garanti.

    Express.be

    http://fortune.fdesouche.com/361719-les-85-milliardaires-les-plus-riches-de-la-planete-ont-vu-leur-fortune-augmenter-de-500-millions-deuros-par-jour-en-2013#more-361719