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social - Page 435

  • L'incroyable impunité de la CGT


    On a beau avoir vu pas mal de choses du même genre, on reste quand même surpris de l'arrogance du vieil appareil stalinien de la CGT.

    Cette bonne vieille nuisance, reliquat des idées de lutte des classes du XIXe siècle, aurait pu marquer une pause, s'interroger sur les dérives de sa propre direction, nettoyer son secrétariat général.

    Les révélations du Canard Enchaîné, en date de ce 29 octobre marquent quand même un point fort dans la découverte de l'imposture misérabiliste d'une centrale si puissamment aidée par des ressources qui n'ont rien à voir avec les cotisations de ses adhérents.

    Dès que ces informations furent connues des salles de rédaction, c'est-à-dire la veille dans la soirée les médias ont réagis.

    À 19 h 13, sur son site internet, Le Figaro commence ainsi le résumé de la situation : "Le syndicat a payé au prix fort la rénovation d'un appartement de 120 m2 à deux pas du château de Vincennes."

    Et curieusement il titre : "Lepaon fait payer ses 130 000 euros de travaux par les militants de la CGT"(1)⇓

    Cette présentation biaise un peu la réalité. En effet, s'il y a bien longtemps que les excellentes chroniques de feu Michel-Pierre Hamelet ne donnent plus au vieil organe de presse bourgeois "les informations que L'Humanité refuse à ses lecteurs" ceux-ci ne peuvent pas ignorer que le financement de la centrale communiste repose sur une base qui échappe à la notion de militantisme.

    Plus prudent "Le Monde", à peine une demie d'heure plus tard, à 19 h 40, met en ligne un article qu'il consacre à la "coûteuse rénovation de l'appartement de Thierry Lepaon". À noter que désormais le patronyme du secrétaire général est orthographié en un seul mot, peut-être s'agit-il d'une consigne destinée à éviter les confusions.

    "L'Humanité" du 30 octobre, publie un petit article sur le mode objectif : "L’appartement de Thierry Lepaon fait polémique". La journaliste laisse cependant poindre une légère irritation car s'indigne-t-elle : "Manuel Valls saute sur l’occasion". Et de donner le lien avec la réaction de la centrale.

    Dès la veille, 29 novembre le bureau confédéral siégeant à Montreuil avait diffusé une note qu'il destinait "aux organisations et aux militants de la CGT." Ceux-ci ont probablement été émus puisque leur bureaucratie dirigeante parle des "pressions médiatiques", certainement cruelles, qu'ils subiraient à proportion de cette affaire. Mais les staliniens tiennent bon et concluent sur le mot d'ordre bravache, qui nous ramène plusieurs décennies en arrière : "… cela démontre que la CGT gêne et que tous les prétextes sont bons pour essayer de l'affaiblir.

    Pour autant nous devons rester concentrés et déterminés à nous battre face au recul social sans précédent que les salariés subissent. Le prochain Comité Confédéral National permettra de débattre de notre stratégie revendicative dans la période et fixera les perspectives qui nous permettront de continuer à amplifier la mobilisation des salariés."

    Impavide en effet, l'appareil stalino-cégétiste reste généralement impuni dans la pratique. Le jugement du 1er octobre condamnait quelques bureaucrates pour les détournements au comité des œuvres sociales d'EDF, pour des pratiques qui durent depuis 1946, et qui alimentent le parti communiste et L'Humanité. Mais qu'on se rassure, c'est pour de rire : personne n'ira en prison, personne ne repassera par la case départ, et personne ne remboursera un sou. (2)⇓

    La centrale communiste prépare donc actuellement la grève dans les transports. Destinée à empoisonner la vie des gens le 4 novembre, cette mobilisation n'a aucun caractère revendicatif concret. Elle se propose d'agiter l'opinion contre ce que la CGT-Cheminots appelle la "privatisation" et "le dumping social". En fait, elle se dresse contre toute notion de concurrence. Rien n'assure d'ailleurs que ce "mouvement" rencontrera le succès espéré, à la SNCF mais aussi dans les transports urbains, les tramway, les métro, le RER.

    Mais qu'importe : il s'agit de faire de la politique et de montrer que la CGT reste la seule force syndicale susceptible de faire reculer la classe politique et geler, encore plus, toutes les réformes nécessaires au redressement du pays.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  sur le site du Figaro. 
    2.  On se reportera à notre chronique du 7 octobre "L'Omertà de la CGT fonctionne toujours". Depuis, un bon article est paru dans Le Point le 20 octobre. 

    http://www.insolent.fr/2014/10/lincroyable-impunite-de-la-cgt.html

  • De plus en plus de Français quittent la « Sécu ». Le système est-il dépassé ?

    La France a-t-elle intérêt à abolir le caractère obligatoire de l’Assurance publique comme en Allemagne en Autriche ou aux Pays-Bas ?   

    Cette question, vous l’avez certainement entendue poser dans les media, ces derniers mois, et de ce fait, elle peut vous sembler légitime. Pourtant, formulée de cette façon, elle est déjà partiellement mensongère car il est faux de dire que, de plus en plus, de Français ont choisi cette démarche. Selon les chiffres arrêtés au 30 septembre dernier, seuls 472 français sur près de 60 millions d’assujettis avaient été identifiés dans cette situation. Même si leur nombre exact est probablement supérieur à celui-ci, autant dire que c’est un non-événement, un phénomène anecdotique qui ne mériterait pas une ligne s’il n’avait pas été orchestré, dès l’origine, dans un but politique par des lobbys farouchement pro-européens et partisans d’un libéralisme extrême.

    Ces Français qui relèvent tous du régime social des indépendants (qui compte 3 millions d’assujettis), puisqu’il est le seul qui fonctionne sur une base déclarative, s’exposent aujourd’hui à des poursuites judiciaires ce qui est parfaitement normal dans un État de droit. Cette controverse née de l’apparente contradiction entre les textes a, en effet, été tranchée, une première fois par la Cour de justice européenne dans un arrêt du 16 mai 2006 (« Le droit communautaire ne porte pas atteinte à la compétence des États membres pour aménager leur système de Sécurité sociale » et une seconde fois par la Commission européenne, le 28 octobre 2013 : « Dans l’état actuel du droit européen, et en l’absence d’une harmonisation, les États membres restent libres d’aménager leur système de Sécurité sociale, y compris en ce qui concerne l’obligation de s’affilier ». Fermez le ban !

    lire la suite

  • Voleurs cégétistes, escrocs communistes: la trahison dans le sang

    Le 7 décembre 2011, nous avions publié sur ce blogue un article sur  les nouvelles accusations de malversations visant la CGT,  via sa mainmise sur le Comité d’entreprise de la RATP. Un rapport (accablant) de la cour des comptes avait fait état de dysfonctionnements « systématiques » dans la gestion du personnel du comité d’entreprise, de la restauration collective et des centres de vacances au cours de la période 2004-2010. Un rapport directement transmis au parquet vu la gravité des faits reprochés, qui induisait les accusations, non formulées précisément comme telles, de malversations, d’enrichissement personnel, des surfacturations, d’utilisation du CE pour un possible financement occulte. Nous évoquions dans  ce même article l’enquête ouverte en 1990 (!) sur les emplois présumés fictifs et les détournements de fonds au sein du comité d’entreprise d’EDF-GDF, la Caisse centrale des activités sociales (CCAS), pilotée depuis toujours par la CGT. Cette CCAS   apparaissait comme une pompe à fric communiste, la CGT faisant apparemment grassement profiter le PC et son quotidien L’Humanité de cette manne financière. Le journaliste Stéphane Marchand notait pour sa part dans Le Figaro en juin 2004 qu’étrangement, depuis 1980, « la Direction de la demande et des marchés, rattachée au ministère de l’Industrie, (n’a jamais procédé) aux contrôles des dépenses de la CCAS, alors que son cahier des charges l’y oblige !».

     Le 21 octobre sur le site du Point, Jean Nouailhac revenait longuement et en détail  sur cette affaire puisque « un procès s’était finalement tenu en juin dernier devant le tribunal correctionnel de Paris à la stupéfaction des intéressés eux-mêmes, plus habitués à être amnistiés qu’à être poursuivis. »

     Un procès qui s’est déroulé «dans une indifférence quasi générale, volontaire ou soigneusement entretenue » (par et dans les médias). Une attidude à   comparer, petite parenthèse,  avec le soin avec lequel ces mêmes médias relayent toujours avec sévérité et de nombreuses insinuations,  le moindre probléme technique ou administratif  concernant les comptes de campagne d’un maire  FN par exemple…

    « Le dossier du juge d’instruction Jean-Marie d’Huy, plus épais qu’une armoire normande, a été largement utilisé pour détailler les malversations et les détournements de fonds de la CCAS (…) ». Le juge d’Huy avait d’ailleurs entendu en 2006, rappelons-le, Bernard Thibaut,   le prédécesseur de l’actuel  patron de la CGT…

     « Passons sur les nombreuses manœuvres souterraines ou officieuses qui auront été initiées par le bloc PC-CGT pour faire durer ou capoter l’instruction de Jean-Marie d’Huy...(…). Le jugement du tribunal correctionnel est finalement rendu le 1er octobre dernier, dans un silence tonitruant (…). Alors, ce jugement, qu’avait-il de si mystérieux ou de si terrible ? Il était très clairement déshonorant pour la CGT et assenait de fort lourdes condamnations: Jean Lavielle», «qui présidait la CCAS à l’époque», «écope des dix-huit mois avec sursis réclamés par le procureur. La sénatrice communiste  Gonthier-Maurin se voit gratifiée de dix mois avec sursis et l’ancien directeur général, Jean-Paul Blandino, de huit mois avec sursis. Pour les amendes, le tribunal est allé au-delà des réquisitions, condamnant à 20 000 euros d’amende la CGT et sa fédération des Mines et de l’Énergie et à 75 000 euros chacun l’Iforep et L’Humanité, les deux principaux bénéficiaires des détournements de fonds.»

     « Au total, 12 condamnations bien senties pour des faits clairement identifiés et prouvés de détournements et de malversations sur une longue période, de 1994 à 2002, au cœur d’un dispositif secret, unique au monde, dont le trésor immense semble plutôt géré par des corsaires des Caraïbes que par des syndicalistes compétents et responsables. Car, bien entendu, la gestion baroque de cette CCAS cousue d’or n’a jamais cessé ! Chiffres récents : 80 millions d’euros de pertes pour l’exercice 2010, 550 millions d’euros de dépenses pour 470 millions de recettes ! ».

     Et le journaliste du Point de rappeler que  «pour le citoyen/consommateur, les tarifs d’EDF ont été augmentés deux fois de 5 % en 2013 et en 2014 en raison de la dérive des dépenses. La justice est donc finalement passée dans ce dossier et c’est une première ! Reste une question : pourquoi donc les télévisions, les radios et les journaux ont-ils fait autant la sourde oreille ? »

    La réponse à cette question est  simple. Le mutisme médiatique  s’explique en partie par   la capacité d’intimidation, de nuisance, de rétorsion de la mafia syndicale communiste, qui  reste réelle -J. Nouailhac cite d’ailleurs à titre d’exemple le syndicat du livre  CGT qui peut bloquer la sortie des journaux. Mais aussi parce que quels que soient les agissements de ses sbires et autres prévaricateurs, les agents d’influence du  communisme ont su infiltrer depuis 70 ans  le petit monde médiatique et bourgeois.Malgré sa marginalisation électorale, son rejet par le peuple français, l’idéologie communiste jouit encore dans cette caste de relais et à tout le moins d’une certaine complaisance et tendresse…même si M. Mélenchon s’efforce avec un certain talent de comédien de nous persuader du contraire.

    Entre internationalistes marxistes et mondialistes libéraux du microcosme, issus de la même matrice, un même rejet des frontières, des enracinements, des identités et des souverainetés façonne des complicités intellectuelles plus ou moins formelles, les mêmes détestations du Mouvement national…

    Bref, dans cette affaire de la CCAS d’EDF,  les camarades communistes se sont gobergés sur les dos des  cochons de contribuables, l’UMPS ayant préféré fermer les yeux par lâcheté, pour acheter la « paix sociale ». Pourtant, si la CGT reste un « gros » syndicat,  il convient de rappeler que moins de 8% des salariés français sont syndiqués (3% dans le secteur privé).

     Nouveau scandale révélé par Le Canard Enchaîné, celui de l’appartement de l’actuel  secrétaire général de la CGT, Thierry Le Paon. Le Figaro s’y arrête également, «le président (sic) de la CGT ne s’est pas contenté de choisir son nouveau domicile dans les beaux quartiers- dans le  triangle d’or de Vincennes, la zone la plus huppée , NDLR. Il a également décidé d’entreprendre des travaux (somptuaires, NDLR) de rénovation dudit domicile, dont la facture s’avère plus que salée… 150.000 euros de travaux selon le devis initial (130.000 euros au final) dans cet appartement de 120 mètres carrés, qu’il a fait payer aux militants de la CGT. Une somme équivalente aux cotisations annuelles de 750 adhérents relève l’hebdomadaire satirique!». Voilà qui devrait précipiter l’hémorragie des adhérents  de la centrale…

     En mars dernier, interrogé sur les ralliements d’encartés CGT au FN, Thierry Lepaon affirmait qu’il s’agissait d’ actes de «désespoir» aussi vain que de « s’immoler devant Pôle emploi»(!).  Un désespoir dont il était pour sa part très éloigné dans son confortable nid douillet d’où ou il pouvait méditer  sur la lutte des classes laborieuses…à son profit. Et pour alimenter la paranoïa  du sieur Lepaon, il est vrai très contesté en interne, allez savoir si  le devis faisant état des travaux de son appartement, adressé au Canard et aux 32 fédérations de la CGT il y a plus d’une dizaine de jours, n’a pas été capté puis  envoyé  par une taupe cégéto-frontiste excédé…

     Comme de bien entendu, le citoyen Lepaon, habitué à faire  la roue antifasciste devant les caméras,   avait lancé en tout début d’année une vaste campagne cégétiste contre le FN (qui certes a fait un gros bide), la lutte contre l’opposition nationale, populaire et sociale étant élevée au rang de priorité. Est-ce la raison de ses relations courtoises empruntes de « respect mutuel » avec le patron du Medef dont faisait état mardi  soir son patron,  Pierre Gattaz,  invité du petit journal de Canal  plus ?

     Nous ne saurions le dire, mais les liens entre les apparatchiks de la  CGT et la frange la plus mondialiste du Medef, sont apparus au grand jour ces dernières années  lors de leur campagne  et déclarations conjointes  en faveur de la régularisation des clandestins et de la poursuite de l’immigration.

     Soulignons encore  les résultats du sondage Ifop, publié fin mai,  faisant état du vote aux européennes des « salariés qui se disent proches de la CGT ». Ils étaient ainsi  30% à glisser un bulletin Front de Gauche dans l’urne…Mais 22% à voter FN, devant le PS (19%). Pour information les salariés « proches de FO » ont voté FN à 33% (loin devant le PS second avec 15% et le FG 11%) et les « salariés  proches de Sud/Solidaires » ont eux aussi voté en premier lieu pour le FN (27%), loin là aussi devant le PS  (19%) et le FG (17%).

    Travailleurs français qui peuvent méditer sur les reniements de la gauche socialo-communiste immigrationniste, en relisant notamment ce passage du discours de Jean Jaurès ( « Pour un socialisme douanier »  17 Février 1894):

     « Ce que nous ne voulons pas, c’est que le capital international aille chercher la main-d’œuvre sur les marchés où elle est la plus avilie, humiliée, dépréciée, pour la jeter sans contrôle et sans réglementation sur le marché français et pour amener partout dans le monde les salaires au niveau le plus bas. C’est en ce sens, et en ce sens seulement, que nous voulons protéger la main-d’oeuvre française  contre la main-d’œuvre étrangère, non pas je le répète, par un exclusivisme chauvin mais pour substituer l’international du bien-être à l’internationale de la misère.»

    Travailleurs français, constate une nouvelle fois Bruno Gollnisch,  trahis par ceux là même qui jurent  la main sur le cœur qu’ils travaillent à leur défense. Trahison qui explique d’ailleurs pourquoi les plus lucides rejettent eux aussi la fausse alternative droite-gauche pour se rallier au vote FN, premier Mouvement ouvrier de France.

    http://gollnisch.com/2014/10/30/voleurs-cegetistes-escrocs-communistes-la-trahison-dans-le-sang/

  • Chantage, magouilles, corruption : le livre noir du syndicalisme français

    Nous avons toujours besoin de syndicats prêts à se battre pour les travailleurs ; pour l’instant cependant, aucun ne remplit ce rôle.

    Au-delà du cas personnel du secrétaire général de la CGT, l’affaire Lepaon révèle la face sombre du syndicalisme français. Le décryptage de Jean-Luc Touly, auteur de Syndicats - Corruption, dérives, trahisons.

    FigaroVox : La CGT aurait déboursé 130.000 euros pour la rénovation de l’appartement de fonction de son secrétaire général, Thierry Lepaon. Cela vous étonne-t-il ? Ce genre de pratiques est-il vraiment inédit ?

    Jean-Luc TOULY : La contradiction flagrante des dirigeants syndicaux que révèle cette affaire ne m’étonne aucunement. On pourrait citer un nombre incalculable de dérives semblables des individus, des organisations syndicales, des fédérations, des confédérations, des comités d’entreprise… On pourrait parler des frais de fonctionnement injustifiés, du Comité d’entreprise d’Air France, d’EDF, de la SNCF de Lyon, où les syndicats ont été condamnés. Les scandales sont légion.

    Evidemment, faire payer la CGT entre 130 000€ et 150 000€ de travaux pour Thierry Lepaon est scandaleux, d’autant plus que les syndicats sont encore financés entre les 2/3 et les 3/4 par les entreprises ou l’Etat : ce sont donc les cotisations et les subventions de l’Etat qui, indirectement, ont payé le logement ! Le manque de transparence des syndicats et leur système anti-démocratique conduisent systématiquement à des dérives. Ces informations ont d’ailleurs probablement été transmises par des adhérents de la CGT, choqués par cette découverte. Il existe ainsi des poches de résistance au sein même de l’organisation, qui dénoncent ces pratiques et ce côté occulte qui détruisent la confiance envers les syndicats. J’ai été moi-même membre de la CGT pendant 30 ans, avant de rejoindre FO, et j’ai bien vu que la dénonciation n’est jamais facile dans ces organisations : elle entraîne pressions, perte de mandat syndical voire perte de l’emploi dans certains cas !

    Au-delà du cas de Thierry Le Paon, cela révèle-t-il un problème plus large de corruption au sein de la CGT ? Quel est l’ampleur de celle-ci aujourd’hui ?

    Je pourrais vous parler de nombreux cas ! Les hauts responsables syndicaux, en fin de carrière, sont souvent nommés à des postes élevés, bien payés, dans des autorités étatiques ou privées. Bernard Thibault a ainsi été élu en juin dernier administrateur du Bureau International du Travail, à Genève, avec l’aide de François Hollande. Les grandes entreprises peuvent faire de même : le directeur de cabinet de Thibault, Bernard Saincy, a été par exemple nommé à un haut poste chez GDF-Suez, après avoir quitté la CGT. Ces nominations sont des cadeaux accordés aux dirigeants syndicaux pour services rendus ; or, quels services rendent-ils vraiment ? Je n’irais pas jusqu’à parler de méthodes mafieuses, mais les secrets et l’opacité de ces nominations posent problème…

    Les syndicats reçoivent des sommes colossales, versées notamment par les entreprises, qui achètent ce faisant une sorte de paix sociale : les organisations leur sont dès lors redevables. On comprend très vite l’ambiguïté de leur action : d’un côté, ils appellent à manifester ; de l’autre, ils maintiennent des relations très étroites avec les patrons…

    Ce nouveau scandale va venir alimenter la détestation du syndicat. Le véritable problème est celui de la transparence, de l’indépendance. Comment faire confiance à ses représentants si ceux-ci ne sont pas francs ?

    La suite dans Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Chantage-magouilles-corruption-le

  • La crise a fait basculer 440.000 enfants dans la pauvreté en France

    Le taux de pauvreté des enfants a grimpé de trois points, de 15,6 à 18,6%, entre 2008 et 2012, selon un rapport de l'Unicef. Les associations doivent s'adapter à cette nouvelle donne.

    Depuis le début de la crise financière en 2008, 2,6 millions d'enfants ont sombré dans la pauvreté dans les 41 pays les plus riches du monde, selon un rapport publié ce mardi par l'Unicef. Environ 76,5 millions d'enfants vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté (fixé à 60% du revenu médian) dans ces pays. En France, le taux de pauvreté des moins de 18 ans a grimpé de trois points, passant de 15,6% à 18,6 % entre 2008 et 2012, soit une augmentation nette d'environ 440.000 «enfants de la récession».

    «Au-delà des niveaux de revenu et d'emploi, la récession a affecté un certain nombre d'autres aspects importants de la vie», comme l'accès à la nourriture, à l'éducation ou aux soins, le sentiment d'insécurité et de stress, détaille l'Unicef. Le logement, qui pèse lourd dans le budget des familles, est un autre indicateur important de pauvreté. «Les expulsions, les défauts de remboursement de prêts immobiliers et les saisies ont explosé dans de nombreux pays touchés par la récession», souligne le rapport.

    En France, plus de 600.000 enfants souffrent de mal-logement. «Soit ils n'ont pas de logement, soit ils vivent dans des espaces surpeuplés ou totalement insalubres», précise Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, qui s'inquiète de l'explosion du nombre d'enfants «dans la rue» ces dernières années. «Depuis 1945, la protection de l'enfance était sacrée dans notre pays, mais on constate que cette priorité s'écorne avec la crise», déplore-t-il.

    Nouvelle donne pour les associations

    Sur le terrain, les associations ont dû s'adapter à cette nouvelle donne. Dans ses centres d'accueil de jour, la Fondation Abbé Pierre a ainsi modifié les espaces et aménagé les horaires pour les douches, avec des créneaux réservés aux mères avec enfants. «Pour l'aide alimentaire, nous devons penser également aux enfants et nous fournir en aliments qui peuvent aider à la croissance, par exemple», ajoute Patrick Doutreligne. De même pour le tri de vêtements, l'objectif est de récupérer davantage de pièces pour les enfants. «La demande a évolué, ce qui nous force à modifier notre offre.»

    Un avis partagé par les Restos du Cœur, dont 65% des bénéficiaires étaient des familles avec enfants lors de la campagne 2012-2013. «Cette proportion risque d'augmenter ces prochaines années», estime l'association qui a créé en 2008 les Restos-bébé du cœur, réservés aux mères célibataires d'enfants de moins de 18 mois. Il existe aujourd'hui 85 de ces points d'accueil en France. Ils ont aidé 40 000 bébés en 2013-2014, contre 34 000 l'année précédente. «Les Restos du Cœur, qui se concentraient au départ exclusivement sur l'aide alimentaire, ont progressivement étoffé leur champs d'action.» Accompagnement scolaire, départs en vacances, sorties culturelles et sportives, bibliothèques, les enfants sont «au cœur du combat» de l'association qui s'apprête à lancer le mois prochain sa 30e campagne.

    L'Unicef prévient que «l'absence de riposte audacieuse des Etats pourrait avoir des conséquences négatives à long terme pour les sociétés», notamment sur la croissance démographique. Pour les associations, une génération entière pourrait être sacrifiée. «Les enfants en France doivent vivre dans des conditions dignes», martèle Martine Brousse, présidente de la Voix de l'Enfant. «Il faut agir d'urgence», ajoute-t-elle car «ces enfants vont droit vers l'échec scolaire, le mal-être, la révolte.»

    Isabelle de Foucaud  Le Figaro

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEuVVAAuyRqlQgSPP.shtml

  • Le n°1 de la CGT se fait payer 120 000€ de travaux dans son logement de fonction

     

    C’est pas beau la vie d’un homme qui milite pour la dictature du prolétariat ?

    Les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, en banlieue parisienne ont coûté 120 000 euros à la centrale, selon Le Canard enchaîné. Selon l’hebdomadaire satirique daté de mercredi, les travaux pour cet appartement de 120 mètres carrés ont coûté 130 000 euros à la CGT, mais le devis initial était encore plus élevé (150 000 euros). Le numéro un de la CGT aurait renoncé à quelques dépenses comme l’installation d’un home cinéma ou d’une cave à vins, selon l’hebdomadaire. Ancien de Moulinex, Thierry Lepaon, élu en mars 2013 à la tête de la confédération, habitait auparavant dans le Calvados, d’où la nécessité pour la centrale de lui trouver un appartement de fonction. Le loyer de cet appartement situé le long du bois de Vincennes, près de Paris, est de 2 000 euros, selon Le Canard enchaîné.

    Source :Le Point

    http://www.contre-info.com/

     

  • Les vrais chiffres du chômage en septembre : 67.900 chômeurs de plus malgré 283.300 radiés

    Toujours 1 inscrit sur 2 qui ne perçoit aucune indemnité de Pôle emploi.

    Seuls 2 chômeurs sur 10, sortent des listes pour "reprise d'emploi déclarée".

    Après la fausse baisse du mois dernier, imputable aux augmentations des radiations, le rééquilibre se fait, donc, avec une moyenne hélas courante d' environ 1000 chomeurs de + par jour (lissée sur les 2 derniers mois).

    Radiations des listes A,B,C,(D,E) de Pôle Emploi par motifs, Septembre 2014 :
     
    - Défauts d'Actualisation : 194 800, 43,3 % des sorties des listes.

    - Radiations Administratives (les punis) : 42 700, 9,5 % des sorties. +4,4 % sur 1 mois

    - Autres Cas ( les morts, suicidés, emprisonnés .. ) : 45 800 et 10,2 % des sorties.
     
    soit 283 300 radiés des listes (63 %) pour autres motifs que :
     
    - Stages parking : 40 400, 9 % des sorties. + 7,2 % sur 1 an

    - Arrêts maladie, maternité etc : 36 900, 8,2 % des sorties. + 7,9 % sur un an

    - Reprises d'emploi déclarées : 89 500, ne représentent que 19,9 % des sorties des listes de pôle emploi.
     
    Demandeurs d'emploi par catégories :

    B : 677 700 +1,1 % ( + 5,9 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.
    C : 1 018 000 +2,4 % ( + 10,9 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures.
    D : 278 100 +6,9 % ( + 2,2 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
    E : 394 600 -0,2% ( + 5,8 % sur 1 an ) contrats aidés etc.

    TOTAL : 5 800 900 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 5,8 % sur 1 an, 67900 chômeurs de plus, par rapport à Aout.

    TOTAL, dom-tom compris : 6 134 200 ( page 15 du rapport de la DARES, lien en bas de page )

    Quelques chiffres qui parlent :

    Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 13,3 % sur 1 an.
    Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 18,8 % sur 1 an.

    Chômage des 50 ans et +, + 12 % sur 1 an.

    + d'1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (52,8 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER ...)

    Offres d'emploi dispo, dernier chiffre connu : 207 690.

    Le + scandaleux, LE CHÔMAGE INVISIBLE, complètement en dehors des statistiques :
     
    Ne sont pas comptés dans ces 6 134 200 demandeurs d'emploi et travailleurs pauvres occasionnels :
     
    1 358 300 foyers bénéficiaires du RSA, en effet sur 2 300 000 environ de foyers (dernier chiffre connu) , seuls 941 700 sont inscrits à Pôle Emploi, les autres bénéficient d'autres suivis (associations, collectivités locales, etc.) en sachant qu'un foyer bénéficiaire, comporte parfois + d'un demandeur d'emploi en son sein, donc si on parle en nombre d'individus c'est pire.

    + 1 000 000 au bas mot, sur les environs 2 millions de bénéficiaires de l'AAH ou d'une pension d'invalidité, ne sont pas inscrits à Pôle emploi, malgré une aptitude et un désir d'accès à emploi adapté.

    + d'1 million de SANS-DROITS, principalement :

    - des jeunes de moins de 25 ans, primo demandeurs d'emploi, qui comme vous le savez n'ont même pas droit au RSA. (quasi unique en Europe)

    - des sans droits, pour motif, dépassement des plafonds de ressources dans le foyer, exemple, votre conjoint(e) perçoit 650€ d'allocation chomage, ou 800€ d'allocation adulte handicapé, vous n'aurez même pas droit au RSA, car vous dépasserez le plafond couple qui est de 642€ par mois, si vous êtes NON SDF.

    - des bénéficiaires de pensions de reversions ( veufs, veuves ) de 55 ans et +, qui dépassent les plafonds du RSA ( 448€ pour une personne seule ), et qui n'ont pas l'age pour prendre leur propre retraite ou pour percevoir le minimum vieillesse ( 67ans ) qui s'appelle aujourd'hui "A-S-P-A" (allocation solidarité aux personnes âgées), qui est récupérable sur le patrimoine, au décès.

    - des bénéficiaires de pensions alimentaires qui dépassent les plafonds du RSA (plafonds 2 fois inférieurs aux seuils de pauvreté, une véritable honte)

    - on peut également évoquer, des étudiants, boursiers ou non, qui cherchent des petits jobs alimentaires, qui sont donc bien demandeurs d'emploi, en concurrence avec les autres (même si beaucoup sont aussi exploités en stages sous payés, voire gratuits)

    - on peut évoquer enfin, des auto-entrepreneurs, qui ne gagnent rien ou presque, et sont demandeurs d'emploi en parallèle.

     - on peut parler également de retraités qui cherchent un emploi car leur retraite ne couvre pas les charges fixes pour survivre ( loyer, énergie, assurances, voiture, téléphone, eau, nourriture, santé (lunettes, dentiste ..) incalculable.

    Faites le calcul vous même, on arrive au total, à + de 9,5 MILLIONS demandeurs d'emploi en France, et travailleurs pauvres occasionnels.
     
    Sources : Rapport complet de la DARES de 20 pages (et non pas le simple communiqué de presse envoyé aux médias) : http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/p...

    Rendez-vous le vendredi 28 novembre 2014, pour avoir les vrais chiffres du chômage de octobre 2014.

     
  • La twittosphère, triste symbole de la dégradation du débat public

    Je commence à avoir une idée assez précise des ombres et des lumières de ce formidable moyen de communication.   

    Au mois d’octobre 2013, Jean Bordeau, assistant parlementaire du sénateur Jean-Pierre Michel, tweetait que Marion Maréchal-Le Pen était « une conne » et une « salope ».

    Poursuivi pour le délit d’injure publique, il a soutenu, le 24 octobre, qu’il visait « l’élue et non la femme » et s’est défendu d’être « sexiste ou misogyne ». Son conseil, Maître Charrière-Bournazel, a plaidé, sans surprise, la relaxe au nom de la liberté d’expression et parce que l’empoignade s’inscrivait dans le cadre d’un « combat politique » – l’élection cantonale partielle de Brignoles dans le Var, remportée en définitive par le FN.

    Le jugement sera rendu le 28 novembre et il est probable que le tribunal correctionnel de Paris suivra les réquisitions du ministère public en faveur de la condamnation du prévenu.

    Lire la suite

  • Pourquoi la robotisation peut faire disparaître près de la moitié des emplois d’ici 2035

    Robin Rivaton explique pour Figarovox quelle influence l’innovation technologique a sur l’économie et notre vie quotidienne. Il décrypte l’étude du cabinet Roland Berger, qui montre que la robotisation pourrait menacer 3 millions d’emplois d’ici 2025.

    FigaroVox : Qu’est-ce que sont précisément ces robots ? Qu’est-ce qui a déclenché cette évolution ? 

    Robin RIVATON : C’est la rencontre de deux mondes, d’un côté l’ingénierie avec des capteurs de plus en plus performants, des matériaux de plus en plus solides, des processeurs de plus en plus rapides et de l’autre les sciences informatiques avec les progrès spectaculaires en direction de l’intelligence artificielle.

    Les robots voient leurs « corps » devenir de plus en plus mobile et réactif et leur « cerveau » de plus en plus gros. Ils sont en train de se redresser, d’apprendre à marcher et de voir leur boite crânienne grossir comme les hominidés. Sauf que le changement se compte en dizaine d’années quand il nous a fallu des millions d’années.

    Si Google rachète continuellement les meilleures sociétés de robotique et d’intelligence artificielle, c’est que la fusion entre le corps et la tête approche.

    On parle de 3 millions d’emplois menacés par les robots ? Est-ce plausible ? Dans quels secteurs ?

    Comme je l’ai déjà écrit, ce qu’on appelle à tort robotisation et qui est en fait la poursuite d’un mouvement multiséculaire d’automatisation, est tout à fait capable de conduire à la disparition d’un tiers à la moitié des emplois d’ici 2035. Voitures sans chauffeur, drones effectuant des livraisons, travail dans la restauration, robots-infirmiers devraient fortement se développer, même s’il y a souvent un fossé entre le laboratoire et la vie réelle du fait des résistances sociales.

    Mais ce chiffre aussi impressionnant soit-il reste proche du mouvement de tertiarisation qui a eu lieu entre 1970 et 2000. C’est là que cette étude est pernicieuse, le nombre d’emplois ou le niveau global d’activité ne sont pas figés. Un emploi peut disparaître mais d’autres apparaissent. Une perte nette de 2,5 millions d’emplois en dix ans et un taux de chômage à 18 % sont totalement faux ! Comme nous avons surmonté la tertiarisation, nous surmonterons l’automatisation des services, à condition d’ajuster la formation. Ne tombons pas dans le piège tendu par les « déclonomistes », ces économistes du déclin qui veulent nous faire détester le progrès technologique `[....]

    La suite sur le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-la-robotisation-peut

     
  • « C’est fini » : vie et mort d’une ferme

    Voici la chronique touchante d’un blogueur de Rue89 sur la vie d’une exploitation agricole. C’est affligeant de voir à quel point les paysans sont dépendants des divers subventions. L’agriculture contemporaine française est incapable de s’auto-suffire.

    Ce n’est pas un souvenir gai.

    Le voisin est déjà dans la caravane de mon ami quand on y rentre. Une vieille caravane percluse de bord de champ. Il est tôt. C’est juillet. Il fait chaud. On ne s’attendait pas à le voir là. Mais on sait pourquoi il y est. On a deviné la nouvelle.

    Il se planque. Silencieux.
    Pas un mot. Puis : « C’est fini »

    Personne ne dit rien. Ses yeux marnent dans l’ombre de sa casquette rase. Sa tête est basse. Son souffle est court. Il se retient.

    Mon ami prépare trois cafés. Solubles. On se serre autour de la table unique. Trois tasses fument. Trois bouches se taisent. Trois regards évitent de se croiser. Par la fenêtre : la brume se dissipe. C’est les foins. On entend la batteuse avaler le retard de cette année de pluie. Les vaches pleurent leurs veaux. L’automne est loin devant.

    Ça dure un temps. Pas un mot. Pas même une banalité. Rien.

    Puis un soupir.

    Puis : « C’est fini… » A mi-voix. Cavalcade.

    Et puis rien d’autre. Juste une bruyante gorgée de café refroidi. Et mon ami qui secoue la tête en faisant mine de regarder par la fenêtre. « Et ben… »

    Parfois, j’aimerais qu’ils explosent, les paysans. Qu’ils se mettent à crier. A pleurer. A se rouler par terre. A lancer des imprécations. Des cris de rage.

    Lire la suite sur Rue89…

    http://www.contre-info.com/