
Anne-Sophie Lapix avait tout prévu. Tout bien fait. Elle se souvenait encore probablement de cette interview de 2012, quand elle avait coincé Marine Le Pen sur les incohérences de son programme économique. La candidate, qui était alors présidente du RN, s’était un peu pris les pieds dans le tapis. La dédiabolisation par les mots était sans doute, comme il arrive souvent à droite, plus facile que la professionnalisation par les chiffres. Seulement, la journaliste avait oublié un menu détail : douze ans se sont écoulés depuis.